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Actualité éditoriale : La première édition de la Harry Potter Book Night se prépare pour le 5 février prochain !

Harry-Potter-Book-Night-facebook-imageComme vous le savez peut-être, les éditions Bloomsbury organisent le 5 février 2015 une Harry Potter Book Night. L’événement est simple, il s’agit d’une volonté de l’éditeur de faire de cette journée un moment exceptionnel au niveau mondial pour tous les fans du monde magique d’Harry Potter – et de le rendre incontournable au fil des ans. Tout le monde peut y participer à son échelle : bibliothèques, librairies, lecteurs…

Dans l’optique de faire partager au plus grand nombre cette passion, la Librairie Ars Una (126, boulevard Malesherbes – 75017 Paris) a décidé de participer à l’aventure.

C’est ainsi qu’à partir de 17h00 le 5 février 2015, la librairie se drape de toute la magie contenue dans les ouvrages de J.K.Rowling !

Bougies suspendues, capes et chapeaux de sorciers… les moldus n’ont qu’à bien se tenir durant cette soirée qui promet d’être aussi merveilleuse qu’inoubliable. Et si nous communiquons autant sur cet événement sur le site, c’est parce que nous participons activement à sa réalisation et à sa communication.

Harry Potter book nightProgrammation :

De 18h00 à 19h00 – Atelier pour les enfants (âgés entre 8 et 13 ans – peuvent êtres accompagnés de leurs parents) – Nombre de places limitées à 30 participants, réservation obligatoire par téléphone (coordonnées en bas d’article)

  • Cérémonie d’attribution pour chacun dans une des maisons de Poudlard
  • Quizz sur les sept livres qui composent la saga, ainsi que sur les adaptation cinématographiques
  • Atelier création de baguettes magiques
  • Jeu de rapidité autour des créatures mythiques de l’univers de Harry Potter
  • Atelier création de potions
  • Goûter ensorcelant
  • Et autres surprises magiques !

19h30 – Début de la soirée pour les adultes – Nombre de places limitée à 60 participants, réservation extrêmement recommandée

  • Cérémonie d’attribution pour chacun dans une des maisons de Poudlard
  • Jeux et questionnaires plus difficiles pour les grands autour de l’univers d’Harry Potter (la soirée s’articulera autour de ce Quizz géant entrecoupé de différentes animations)
  • Dégustation de bierraubeurre et buffet merveilleux
  • Concours du meilleur déguisement (avec une surprise pour le gagnant)
  • Minis projections de scènes cultes des films
  • Une énorme surprise autour du fabuleux monde du Quidditch
  • Et plein d’autres surprises !

Harry Potter poudlardEt évidement, si vous souhaitez venir déguisé, ce sera d’autant plus plaisant ! (Ceux désirant se déguiser en moldu sont également les bienvenus).

Pour l’organisation de cette soirée, la Librairie Ars Una ne vous demandera pas un seul Gallion d’or ou euro, mais si vous souhaitez remercier les organisateurs, ce sera possible ! Enfin, il n’y également aucune obligation d’achat pour participer à la soirée.

Vous aurez cependant un large choix d’ouvrages à découvrir autour du monde d’Harry Potter !

 En attendant la date du 5 février, vous pouvez suivre l’événement sur Facebook ici.

Réservation uniquement par téléphone au : 01 42 27 23 87 à la Librairie Ars Una – 126 boulevard Malesherbes – 75017 Paris – 01 42 27 23 87

Harry Potter 1 Scholastic

Chronique : L’âme de l’empereur

L'âme de l'empereurUne nouvelle aussi courte que diaboliquement efficace !

Dernier titre en date de Brandon Sanderson paru en France, L’âme de l’empereur est paru directement en poche au mois d’octobre 2014 aux éditions Le Livre de Poche.

L’auteur est devenu une plume incontournable de la fantasy grâce à son cycle Fils-des-Brumes ou encore son one-shot Warbreaker. Il a d’ailleurs été désigné pour clore le mythique cycle de La Roue du Temps de Robert Jordan. L’âme de l’empereur est une nouvelle longue ou un très court roman d’environ deux-cent pages qui a remporté le Prix Hugo (dans la catégorie meilleur roman court 2013).

Altérer la mémoire des choses pour les changer dans le présent

Quand débute le récit, nous suivons les pensées de la jeune Shai, arrêtée pour tentative de vol dans le palais de l’Empereur. Normalement, quand quelqu’un essaye de voler quelque chose d’aussi précieux que le Sceptre de Lune, c’est la peine de mort assurée. Mais les circonstances sont telles que Shai va pouvoir sauver sinon sa vie au moins son art.

En effet, Shai est une Forgeuse, elle maîtrise le délicat art de modifier la mémoire des objets et des les rendre plus beaux ou moins solides, tout est possible. Il lui suffit de faire croire à une planche qu’elle a été peinte, ou vernie, et elle le sera. Et pour que cette magie fonctionne, il faut réaliser un Sceau – gravé dans de la spirilithe de préférence – d’une précision extrême : son nom est le spiritampe.

Mais quand il s’agit de créer des spiritampes à accorder sur l’empereur devenu amnésique suite à une agression, c’est bien plus complexe que de changer l’apparence d’une table ou d’un lit. Ce que l’on demande à Shai de réaliser est une Marque Primordiale, elle s’accorde sur un individu bien précis, et peut altérer son physique, son passé, sa force, son expérience.

Alors qu’il faut des années pour réaliser une Marque Primordiale pur soi-même, Shai n’a que trois mois pour réaliser celles qui s’accorderont sur l’âme vierge de l’empereur… Shai ne travaille pas en flux tendus ici, elle court vers sa condamnation à mort malgré elle tant la tâche semble impossible.

Une nouvelle magie au service de l’intrigue

Bien que le concept des spiritampes soit quelque peu difficile à présenter et à assimiler au début du récit, la lecture se fait très rapidement fluide par la suite.

Brandon Sanderson possède cet art incroyable de créer de nouveaux systèmes de magie complexes et de les décrire avec simplicité. Pour trouver son inspiration quant à cette magie originale, l’auteur avoue avoir été influencé par la culture asiatique (en particulier Coréenne et Chinoise – l’auteur a vécu 2 ans en Corée). Dans ces pays d’Asie, les tampons de pierre sculptés avec complexité servaient de signature de façon très courante.

Tout au long de ce court récit, les insinuations, jeux de dupes et autre tentatives pernicieuses seront omniprésentes : Shai essayera de jouer à la plus fine tandis que ses geôliers tenteront de la maîtriser elle et son Art… Tout est en finesse, en allusions et en insinuations. On est rapidement subjugés face à cette lutte silencieuse qui se cache derrière la détention de Shai. Impossible de dire qui va gagner quoi à ce petit jeu, ni par quels moyens : chacun des camps fait preuve de ressources insoupçonnées ! Car il y a bien plus que le salut d’un empereur en jeu…

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Pour conclure sur cet ouvrage, il est évident qu’encore une fois, Brandon Sanderson a fait mouche avec efficacité. C’est avec regret que l’on quitte cet univers prometteur que l’on espère peut-être voir un jour réutilisé dans un roman ou un cycle. L’âme de l’empereur est donc un petit indispensable à lire avec plaisir, ne serait-ce que pour s’émerveiller de la continuelle créativité de son auteur… Saluons également la très belle traduction assurée par Mélanie Fazi.

Chronique : Intemporia – Tome 1 – Le sceau de la reine

Intemporia 01Une nouvelle trilogie de fantasy française arrive… !

Intemporia est non seulement le premier tome d’un nouveau cycle de fantasy, mais également le titre qui lancé la toute nouvelle collection Epik, dédiée aux littératures de l’imaginaire aux éditions du Rouergue.

L’auteure est Claire-Lise Marguier, une plume déjà éditée chez le Rouergue pour des romans de type réaliste avec Le faire ou mourir ou encore Les noces clandestines. Elle signe avec Intemporia son premier roman dans le genre de l’imaginaire, et plus spécifiquement dans celui de la fantasy (voire la dark fantasy).

Une contrée protégée de tout facteur nuisible

Quand débute le récit, nous suivons le quotidien du jeune Yoran, un jeune homme aussi insouciant qu’amoureux qui vit dans La Plaine. Yoran va au cours de sa jeunesse tomber doucement amoureux de la douce et vive d’esprit Loda. Tout va donc pour le mieux dans le meilleur des mondes : la Plaine est un endroit paisible, il y fait toujours beau, les récoltes sont toujours fastes… c’est le lieu parfait.

Mais en quelques jours, la Plaine va devenir cauchemardesque : une épidémie de fièvre s’étend peu à peu dans le village de Yoran et tue ceux qui la contractent. Et quand c’est autour de Loda d’attraper cette fièvre, Yoran devient prêt à tout pour la sauver, y compris à partir au-delà du monde connu, que personne n’a jamais franchi… Là où vit la terrible Reine Yélana, et où semble se trouver la solution à cette terrible hécatombe.

C’est ainsi que l’on découvre que Yoran fait partie des privilégiés, la Plaine semblant être protégée de tous les maux qui touchent les autres : famine, meurtres, pillages… Son innocence va rapidement voler en éclat face à la découverte du « vrai » monde.

Un premier roman de fantasy classique, mais plein de bonnes idées

Bien que ce roman ne renouvelle pas le genre, et ne s’en cache pas, Intemporia recèle de très bonnes idées. Pour ceux qui en auraient assez de deviner facilement la tournure que va prendre une intrigue ou qui pensent deviner aisément la psychologie d’un personnage, ce roman pourrait vous surprendre.

Ici, c’est dès le début du roman que l’atmosphère est sombre. Alors qu’habituellement une intrigue se base sur une lutte bien/mal dont l’enjeu est souvent la domination d’un royaume, ici le mal a déjà gagné. Vous assistez à la déchéance d’un royaume qui est sous le joug d’une main de fer depuis plusieurs dizaines d’années.

Les enjeux du roman sont rapidement clairs et on ne se perd pas en termes magiques compliqués. De même, les personnages sont assez peu nombreux et sont reconnaissables immédiatement. On appréciera tout particulièrement le personnage ambivalent et imprévisible de la Reine, très sombre, il n’est toutefois pas difficile de s’attacher à elle. D’autres personnages sont quant à eux trop stéréotypés à mon goût, je pense notamment à Tadeck qui incarne un peu trop bien l’homme bon et torturé par les erreurs des autres plus que les siennes propres.

Malgré quelques passages un peu plats, le roman sait relativement tenir son lecteur, pour peu qu’il ne soit pas habitué à lire de la fantasy. L’histoire à beau avoir un fil conducteur assez facile à anticiper, il y a une foule de petits facteurs qui font qu’elle ne sera pas si cousue de fil blanc que cela…

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Un roman introductif sympathique donc, mais qui n’a pas encore montré toute son ampleur. Espérons que le second tome (à paraître début 2015) saura plus nous surprendre. Quoi qu’il en soit, les idées et la créativité sont bien là. L’idée de la Plaine et de ses propriétés magiques notamment, est excellente.

Chronique : Half Bad – Tome 1 – Traque Blanche

Half Bad 01Dans le monde des sorciers de notre époque, il faut montrer patte blanche sous peine d’être inlassablement traqué…

Premier roman de Sally Green, Traque Blanche est également le premier opus d’une trilogie (The Half Life Trilogy). Paru en premier lieu en Angleterre, l’ouvrage a vu ses droits achetés dans plus de 25 pays ! Autant dire que le directeur éditorial de Penguin (éditeur original de la série) a fait une affaire aussi exceptionnelle que substantielle. Alors, cet ouvrage est-il l’événement young-adult de l’année comme annoncé ? La réponse ici.

Nathan, 16 ans, et déjà beaucoup de soucis…

Notre monde contemporain n’est pas aussi ordinaire qu’il y parait. En effet, les sorciers rôdent et vivent parmi nous, et une guerre secrète entre sorciers blancs et sorciers noirs fait rage depuis des siècles.

C’est dans ce monde que vit Nathan : issu d’une mère sorcière blanche et d’un père sorcier noir, le jeune homme a un statut indéterminé dans la communauté. Et pour son plus grand malheur, tant que le Conseil des Sorciers Blancs d’Angleterre n’aura pas statué sur sa part « blanche » et sa part « noire », Nathan sera sans cesse harcelé. D’autant que son père est le sorcier noir le plus cruel et le plus dangereux au monde…

Convocations abusives, interrogatoires, harcèlement, séquestration… tout est bon pour faire ressortir la part obscure de Nathan. Tous partent du principe qu’il est mauvais, et à force de le lui faire croire, il risque bien de le devenir.

Mais ce n’est pas le pire, si Nathan ne reçoit pas ses trois présents et le sang d’un parent avant l’âge de 17 ans, il ne deviendra jamais un véritable sorcier. Et ceux qui ratent cet ultimatum meurent dans de bien tristes circonstances…

Half Bad 01 VOUn nouvel univers magique et sombre

S’il y a bien une chose que l’on ne peut pas enlever à cette nouvelle saga, c’est son ambiance : sombre et glaçante, ça fait du bien de lire quelque chose qui n’est pas aseptisé. On découvre un univers où la magie blanche est au final pire que la noire. En effet, les sorciers noirs sont traqués avant même que leur état ne soit avéré. Nathan est d’ailleurs l’exemple le plus probant de cette injustice et en subit quotidiennement les conséquences. On assiste d’ailleurs à une scène de torture particulièrement cruelle qui laissera des cicatrices à Nathan.

Il y a des éléments positifs tout le long du récit, mais pas au point d’en faire un tel bouche à oreille. Les ingrédients sont bien là : un anti-héros, un soupçon de romance, de la magie à l’état brute et du suspense… Et pourtant, tout cela n’est guère suffisant pour captiver de façon durable le lecteur.

La communication autour du roman a été telle que l’on nous a promis le blockbuster de l’année (aussi bien Outre-manche qu’en France), ce qui est risqué car cela augmente d’autant plus l’attente autour du roman.

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En conclusion, Traque Blanche est un ouvrage que l’on peut qualifier de très (et trop) introductif. Nous en savons encore très peu sur la magie qui y règne et ses enjeux de façon plus globale. On demande à en savoir plus, mais sans non plus trépigner d’impatience dans l’attente de la suite. Dès 15 ans.

Parution de Half Wild, second tome de la série en mars 2015 aux Etats-Unis et plus tard en France.

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Chronique : Les mots bleus de Félicie

Les mots bleus de FélicieUn récit à la narration poétique et surprenante… étourdiffant !

Premier roman de la jeune auteur américaine Natalie Lloyd, Les mots bleus de Félicie est paru aux éditions du Seuil en juin dernier. L’ouvrage est paru  sous le titre A Snicker of Magic aux Etats-Unis. Très poétique, le récit mêle magie et amour des glaces sucrées… le tout avec pour fond une famille qui baroude de villes en villes.

Quand les mots du quotidien prennent vie

Félicie est une jeune fille à la famille spéciale : sa mère ne se sentant nulle part chez elle, cette dernière brinquebale la jeune fille et sa sœur de villes en villes sans jamais réellement se poser. Cette vie qui semble être une sorte de road-trip sans fin n’est cependant pas du goût de Félicie qui ne rêve que d’une chose : avoir un vrai chez-soi.

Alors quand la petite famille débarque à Midnight Gulch – la ville où est née la mère de Félicie – la jeune fille sent que cet endroit pourrait bien être celui ou tout le monde s’épanouirait… Mais sa mère a encore la bougeotte et il va être difficile de la convaincre de se poser définitivement, alors comment faire ?

Ah, et dernière chose et pas des moindres : Félicie voit les mots qui nous entourent et les collectionne. Elle garde dans son carnet les plus beaux mots qui l’entoure : devenant, été, curieuse, bulle…. Les mots sont vivants, et ils ont du pouvoir, en particulier grâce à Félicie. Et de la magie, il va y en avoir à Midnight Gulch !

« On dit que certains villageois pouvaient attraper des étoiles dans des bocaux à confiture : que d’autres chantaient jusqu’à déclencher un orage ou faisaient pousser des tournesols en dansant. Certains savaient incorporer la magie dans une tarte, faire qu’on tombe amoureux ou qu’on se souvienne d’une chose agréable, ou bien qu’on oublie une chose désagréable. Certains étaient des magiciens de la musique… »

Voici ce à quoi vous devez vous attendre : une prose poétique ou la magie flotte dans l’air !

Les mots bleus de Félicie vo A snicker of magicLa beauté des mots et l’amour des glaces à l’honneur

Inclassable : c’est le premier mot qui vient à l’esprit à la lecture de cet ouvrage. En effet, Les mots bleus de Félicie traite de beaucoup de choses, le tout dans une atmosphère emplie d’une douce magie.

Nous suivons le cheminement de Félicie à travers l’histoire de Midnight Gulch. Tous les secrets de l’endroit ainsi que ses mythes vont se révéler à elle, en particulier la légende des frères Loqueteux. Les deux frères et leur combat auraient causé la disparition de toute la magie au sein de la petite ville. Mais en quoi tout cela pourrait-il bien être lié au désir de Félicie d’avoir un vrai foyer ? La réponse est là, tout près, et elle est pleine de bon sens et de tendresse.

Le pouvoir des mots est la clé de ce récit : Félicie voit les perçoit comme personne : bondissants, dégoulinants, colorés, explosifs… chacun a des mots qui lui collent à la peau de façon différente. En quand on parle de pouvoir, c’est dans tous les sens du terme : magiques, mais aussi suggestifs.

Enfin, on appréciera grandement la partie merveilleuse et culinaire du récit avec les glaces magiques aux parfums poétiques. Fondant caramel à tomber de Virgile, Avocat a beurre de Bobby ou encore Assortiment au potiron de tante Ruth… Tous ces parfums ont étés créés par les habitants de Midnight Gulch et ont un reliquat de magie : certaines glaces permettent même de se souvenirs de certains épisodes de son passé.

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Pour conclure, ce titre est original et parfois même déstabilisant. Les mots de Félicie est beau et tendre à la fois. Etrange et merveilleux aussi… à lire comme une curieuse gourmandise littéraire et une expérience à tenter. Dès l’âge de 13 ans environ, pas avant car certains passages sont tout simplement trop abstraits.

Chronique : Nés à Minuit – Tome 1 – Attirances

Nés à minuit 01Bienvenue à Shadow Falls, colonie de vacances pour êtres surnaturels…

Paru en France aux éditions Michel Lafon, Nés à Minuit est une série de romance fantastique écrite par l’américaine C. C. Hunter. Le premier tome en grand format était sorti en 2011 avant de paraître dans la très jolie collection Michel Lafon Poche en début d’année 2014.

En langue originale, la série s’intitule Shadow Falls et comprend 5 tomes (traduits en France), plus deux nouvelles (inédites pour le moment chez nous). Un nouveau cycle se déroulant dans l’univers de Shadow Falls est en cours de publication aux États-Unis sous le titre Shadow Falls : After Dark. Autant dire que si vous vous lancez dans cette série, vous aurez de quoi faire !

Une colo pour cas sociaux

Voilà l’idée préconçue de Kylie quand celle-ci débarque à Shadow Falls. Elle n’y connaît personne, ses parents viennent de divorcer, et elle a été plaquée il y a peu… pour de bonnes vacances, autant dire que c’est très mal parti.

Et ça, c’est sans compter sur l’étrangeté de ses compagnons de vacances : ils ont tous une étrange manie, celle de froncer les sourcils, comme s’ils pouvaient voir quelque chose d’inaccessible à Kylie… Alors quand Holiday explique aux nouveaux venus de Shadow Falls qu’ils sont des surnaturels, s’en est trop pour Kylie. Sa vie s’effondre déjà bien assez comme cela pour en plus y ajouter une dose de fantastique ! Elle décide de tout nier en bloc et de ne pas croire en l’existence des vampires, loups-garous, sorcières, fées et autres créatures issues notre imaginaire collectif. Mais c’est sans compter sur ses deux colocataires : Della, vampire et de son état, et Miranda, sorcière transformant les pervers en crapaud.

Mais si Kylie est a Shadow Falls, c’est qu’elle est également une surnaturelle… alors qu’est-elle donc ? Ses cauchemars ont-ils un lien avec sa venue dans ce mystérieux endroit ?

Pas grand-chose à se mettre réellement sous la dent…

L’ambiance « colonie de vacance isolée et entourée de mystères » est très plaisante. On aime à se perdre dans ce genre d’environnement situé entre deux mondes. En cela, Nés à Minuit est bien réussi.

On y découvre toutes les créatures fantastiques peuplant habituellement la fantasy urbaine, chacun ayant son clan et ses habitudes. Le côté surnaturel n’est pas excessivement développé, mais ça n’est pas nécessairement un point négatif. En effet, pas besoin d’un univers très fouillé pour faire une histoire qui fonctionne.

Cependant, en ce qui concerne l’intrigue il se passe très peu de choses dans ce premier tome qui alterne fortement entre les questionnements de Kylie et son attirance pour deux garçons que tout oppose. Les scènes de romances sont bien menées et n’interviennent pas de façon inopinée dans l’histoire. Elles sont cependant trop longues par rapport à ce que l’on en retire au final.

L’histoire dans son ensemble est similaire : intéressante mais nous révélant au final très peu de choses. Malgré cela, l’histoire rend assez curieux pour vouloir lire la suite (ce qui est plutôt bon signe). Reste à savoir si l’auteur nous donne plus de matière et démarre réellement la machine dans le second opus.

Il nous semble cependant important de noter que la traduction et l’écriture du roman ne sont vraiment pas de bonne qualité. On tombe souvent sur des tournures de phrases étranges (même si on en comprend le sens général) ou des scènes parfois emmêlées. Ainsi se retrouve-t-on avec ce genre de phrases : « Ils ne parlèrent pas pendant les cinq premières minutes qu’ils empruntèrent un sentier » (p. 160). Ce n’est pas beau à lire. La première moitié du roman est truffée de formulations peu claires, la seconde est un peu moins choquante.

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En conclusion, malgré des points noirs, Nés à Minuit possède une qualité : nous inciter à y revenir. En effet, on a très envie de savoir quels sont les pouvoirs de Kyllie, et surtout qu’est-ce qu’elle est elle. Nous vous en donc plus très bientôt sur la suite : Soupçons.

Si vous avez aimé, alors essayez (cliquez sur l’image pour accéder à l’article) :

Wings 01Le livre de Saskia 01

Chronique : Gardiens des Cités Perdues – Tome 1

Gardiens des cités perdues 01Un nouveau monde s’ouvre à nous… et sa magie est passionnante… Fans de littérature imaginaire et d’aventures et d’écoles surnaturelles, préparez-vous à être fans d’une nouvelle série !

Premier tome d’une nouvelle saga, Gardiens des Cités Perdues est un roman de l’américaine Shannon Messenger. Il s’agit de son premier ouvrage paru en France, et il est sorti aux éditions Lumen.

Outre sa série des Gardiens des Cités Perdues (destinée à la jeunesse), Shannon Messenger a également écrit une trilogie pour les adolescents : Let the sky fall. Elle est diplômée de cinéma à l’Université de Californie du Sud.

Une enfance humaine, loin des siens

Quand débute le roman, nous faisons la connaissance de Sophie, une jeune fille d’une douzaine d’années aux capacités stupéfiantes. Elle a déjà sauté plusieurs classes, possède une mémoire photographique et… entend les pensées de tous les gens qui l’entoure. Ce pouvoir qu’elle possède, personne n’est au courant de son existence, et une chose est sûre : il complique énormément la vie de Sophie.

Mais les problèmes ne font que commencer : entre les nombreux incendies qui ravagent la ville, un homme qui l’aborde pour de nébuleuses raisons et sa rencontre avec Fitz, Sophie va se retrouver plongée dans une tourmente qui la dépasse… En tout cas, le monde des hommes, c’est fini pour elle : il va lui falloir découvrir d’où elle vient réellement. Et les révélations sont extrêmement surprenantes !

Une magie omniprésente et un récit absolument captivant

Cela faisait longtemps qu’il ne m’a pas été donné de lire un récit fantastique pour la jeunesse aussi réussit. Tout un univers empli de magie et de nouveaux concepts s’ouvre à nous, et l’intrigue devient très rapidement captivante.

Gardiens des Cités Perdues est de ces récits que l’on ne peut pas lâcher une fois entamés. A peine quelques pages et déjà on s’attache à Sophie et à ses étranges capacités… de même que l’univers qui s’ouvre à elle.

L’école de magie dans laquelle Sophie entre est nommée Foxfire. Fascinante, composée d’arbres en cristal, et de nombreux étages…les surprises sont au rendez-vous ! Les matières à découvrir pour notre héroïne sont étranges : éducation physique version surnaturelle ou encore l’élémentalisme sont à réviser !

Il y a énormément de magie dans ce nouvel univers, et elle est merveilleuse ! On y découvre toute une nouvelle mythologie, des créatures aux pouvoirs étranges et surtout des complots qui dépassent de loin la simple existence de Sophie. Évidemment, on pense parfois à la saga Harry Potter, mais Shannon Messenger ne tombe pas dans le piège de la simple copie et créée ses propres enjeux… Les pendentifs de téléportation (et leurs dangers) n’auront plus de secrets pour vous. De même que la fameuse cité perdue de l’Atlantide… qui ne l’est pas pour tout le monde. Par contre, pour ce qui est du mystérieux Cygne Noir, ça n’est pas gagné…

Ainsi suit-on Sophie et l’évolution de ses pouvoirs qui sont de plus en plus étranges, même pour ceux de son espèce… Mystères, magie et enquêtes sont au rendez-vous… alors il ne vous reste plus qu’à vous laisser emporter à travers de nombreux univers et des villes du monde entier !

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Gardiens des cités perdues 03 VOGardiens des cités perdues 04 VOCe premier tome est donc une franche réussite qui ne donne qu’une seule envie : que la suite (chronique tome 2 ici) soit traduite et publiée aussi rapidement que possible ! A lire et à relire dès l’âge de 12 ans.

PS : Notons pour terminer la magnifique couverture signée Jason Chan. L’illustration est la même que pour la version américaine. Le monument en couverture n’est autre qu’un élément du célèbre Pont Alexandre III, situé à Paris, et dont les lampadaires sont aisément reconnaissables. Ci-contre, les couvertures américaines des tomes 3 et 4 de la série, en sachant qu’un cinquième tome est déjà en cours d’écriture !

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Chronique : Le puits des mémoires – Tome 3 – Les Terres de Cristal

Le puits des mé moires 03Suite et fin d’une bonne saga de fantasy française

Dernier tome de la trilogie du Puits des Mémoires paru aux éditions Scrinéo en mars 2013, Les Terres de Cristal est écrit par Gabriel Katz. Auteur montant dans la littérature imaginaire française, son dernier roman en date est Maîtresse de Guerre paru en janvier 2014, également chez Scrinéo. Il se déroule dans le même univers que Le Puits des Mémoires, mais dans un endroit beaucoup plus chaud et Saharien.

Enfin, Gabriel Katz a déjà écrit de nombreux autres ouvrages en tant que nègre… nous n’en sauront donc pas plus, mais certains de ses écrits ont déjà du croiser notre chemin !

Le dernier affrontement arrive et les masques tombent

Suite à la découverte de leurs surprenantes identités respectives, nos trois comparses aux allures de antihéros commencent à déranger ceux qui avaient si bien tiré les ficelles au début de la série. Leur machiavélique plan pour faire des marionnettes de Nils, Karib et Olen commence lentement mais sûrement à se retourner contre eux.

Ainsi commence une lutte de pouvoirs qui émerge des sombres secrets d’alcôve pour se transformer peu à peu en guerre officielle et violente, et ce sur tous les fronts.

Une bonne fin, mais un récit moins captivant que dans les tomes précédents

Dans ce troisième tome, nous retrouvons tout ce qui nous a donné le plaisir de lire cette série, mais il y a moins de surprises et de dialogues piquants et si bien faits que précédemment. On entre dans une action qui suit un cours logique allant jusqu’au prévisible pour certains passages, même si le tout reste parsemé de quelques découvertes attisant l’intérêt.

C’est dommage car après un second tome qui n’arrêtait pas de nous surprendre, on se retrouve avec un dernier opus qui reste bien, mais qui est plus dans l’action brute que dans les révélations et les rebondissements.

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La conclusion est bien simple, Le Puits des Mémoires est une belle série d’action à découvrir, elle nous prouve que la France est loin d’être en reste en termes d’imaginaire (s’il fallait encore fournir ce type de preuve), et elle permet de découvrir un nouvel auteur qui fait son chemin. Loin des stéréotypes du genre, cette fantasy ancrée dans un monde réaliste bien que teinté de magie séduira par sa force brute.

Dans sa globalité, cette série est donc très bien, on aurait juste apprécié un troisième tome à la conclusion plus retentissante, à l’image du ton donné dans les précédents ouvrages.

D’autres chroniques sur le même genre :

Le Puits des Mémoires 01Le puits des mémoires 02L'héritière du tempsLe dernier royaume 01

Chronique : Danny Valentine – Tome 1 – Le baiser du démon

Danny Valentine 01Ça y est, c’est officiel je m’essaye à un nouveau genre très en vogue de la fantasy urbaine avec Danny Valentine : La Bit-lit. Pour ceux qui en ont déjà entendu parler, on a souvent affaire à des héroïnes qui ont eu la vie dure et surtout un caractère bien trempé : mais qui elles prennent souvent leur revanche sur la vie en chassant des démons, en effectuant des missions d’ordre surnaturel… (ex : Buffy contre les vampires fait partie de ce genre spécial de fantasy, eh oui, vous aimez peut-être la bit-lit sans le savoir !).

Premier tome de la série de Danny Valentine, Le Baiser du démon de Lilith Saintcrow est le premier roman du genre que l’éditeur Orbit publie en 2010. Particularité originale et bienvenue dans ce livre ; le mélange de genres avec beaucoup d’éléments empruntés à la science-fiction rendant le tout très intéressant.

Une nécromancienne dans un univers extrêmement urbain…

La vie de notre héroïne n’est vraiment pas de tout repos : c’est une mercenaire nécromancienne qui contre une certaine somme d’argent peut réveiller les morts pour vous, elle est d’ailleurs la meilleure dans son domaine. Tout va relativement bien dans sa vie jusqu’au jour où le bras droit de Lucifer frappe à sa porte : le Seigneur des Enfers souhaite l’employer pour un travail très spécial… mais je n’en dit pas plus !

Danny Valentine 01 pocheMon point de vue sur ce livre est mitigé, le personnage de Danny Valentine est très stéréotypé, ce qui est dommage, allant parfois à la vulgarité sans que la situation ne le justifie. D’un autre côté, la science-fiction ajoutée à la bit-lit fait de ce livre un OVNI assez intéressant, car l’auteur exploite à fond ce créneau et s’en sert même de fondement à l’intrigue, on se retrouve alors avec des démons se servant de leurs pouvoirs obscurs pour renforcer des boucliers militaires ultra-perfectionnés ou encore avec des manipulations génétiques douteuses et inattendues.

En conclusion, Danny Valentine n’est pas une série à mettre dans les indispensables, mais au fur et à mesure de l’histoire on s’attache finalement à son personnage (autant qu’à son vécu qui soulève beaucoup de questions) qui évolue au fil des pages tout en sentant que l’auteur nous a réservées bien d’autres surprises et qu’elle prépare le terrain… avec en prime une belle histoire d’amour. A la fin de ce premier tome j’étais plutôt satisfaite, avec une petite pointe de tristesse pour cette héroïne qui m’a apporté quelques bons moments de lecture.

J’attends la suite avec curiosité, en espérant que l’auteur exploitera plus les possibilités de son personnage sans tomber dans le stéréotype, affaire à suivre…

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Chronique : Une aventure d’Emma Bannon et Archibald Clare – Tome 1 – Le mystère du drake mécaniste

Le mystere du Drake mécanisteDécevant et sans surprises, un roman de style steampunk où l’on se perd facilement…

Premier tome de la série des Aventures d’Emma Bannon et Archibald Clare, Le mystère du drake mécaniste est paru aux éditions Le Livre de Poche en juin 2013.

Écrite par Lilith Saintcrow, la série comporte deux tomes aux États-Unis. Elle est également l’auteur d’autres séries fantastiques comme Dany Valentine ou encore Jill Kismet, toutes deux parues aux éditions Orbit, puis au Livre de Poche. Le mystère du drake mécaniste est – chose rare – sorti directement au format poche.

Dans le Londres imaginaire et dangereux où magie rime avec survie

L’intrigue se déroule dans une Angleterre fantastique nommée Britannie ou Londres devient Londinium (qui était son ancien nom, créé par les Romains). On y découvre toute une nouvelle mythologie ou la magie est omniprésente et où il n’est pas rare de croiser des Altérés, personnes ayant transformé une partie de leur corps mécaniquement. C’est clairement dans une époque de type victorienne teintée d’imaginaire que nous évoluons, au rythme des fiacres et autres symboles de l’époque.

Voici ainsi posée l’atmosphère du roman : entre magie et mystères, dans les brumes de Londinium, nous plongeons pour découvrir le fameux mystère du drake mécaniste…

Emma Bannon, Prima (magicienne aux très grands pouvoirs) de son état va devoir faire appel à l’un des seuls Mentha (personne ayant une logique et un esprit de déduction bien plus développés que la normale) disponibles du Royaume pour protéger Sa Majesté et peut-être même le pays tout entier !

Une narration terriblement peu captivante…

Est-ce la faute aux nombreuses descriptions des tenues de mademoiselle Bannon ? Aux scènes où il ne se passe au final que peu de choses ? Au langage voulu soutenu par l’auteur et qui nous perd à force de lourdeurs ? Ou à la mythologie de l’univers que Lilith Saintcrow a créé mais sans donner guère d’explication au lecteur ? Quoi qu’il en soit, il est difficile de rester « accroché » au roman tant il comprend passages peu dynamiques, et surtout tant il manque de précisions.

Nous suivons une intrigue que l’on comprend dans les grandes lignes mais où une bonne partie n’est pas appréciée faute de compréhension. On se perd dans une écriture lourde, faite d’un grand nombre de fioritures et qui au final ne nous conte que bien peu de choses.

C’est donc une immense déception que cette lecture, surtout quand on a lu d’autres romans de Lilith Saintcrow, comme sa série Danny Valentine qui ne manquait pas d’action ni de piquant.

Désireuse de m’essayer doucement au genre qu’est le steampunk, il est clair que ce roman ne m’a absolument pas satisfaite, mais pas à cause du genre lui-même, mais de la façon dont il est (à peine) traité. On croise de petits éléments qui définissent ce style littéraire bien particulier : quelques chevaux mécaniques et une armée de machines… un peu léger tout de même.

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En somme ce roman est une désillusion totale : si vous recherchez un récit captivant ou simplement une histoire cohérente et simple qui vous transporte, vous ne la trouverez pas ici… Lilith Saintcrow a fait de bien meilleurs livres aux héroïnes bien plus captivantes et à l’univers bien plus cohérent.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.