Peut-être connaissez-vous déjà Hervé Jubert, un grand monsieur de l’imaginaire français, et cela pour tous les âges. Vous l’avez éventuellement rencontré par le biais d’ouvrages pour la jeunesse : sa série de romans Blanche(trois tomes), Le palais des mirages ou encore plus récemment Magies Secrètes(deux tomes) pour les adolescents ou encore Seth(deux tomes). Il a également écrit dans le genre policier avec sa trilogie Vagabondedans la collection Rageot Thriller. Enfin, il est également connu pour ses écrits en littérature adulte avec notamment la Trilogie Morgenstern(une référence dans le steampunk français).
Et cette fois-ci encore, c’est dans l’imaginaire qu’il encre son univers avec sa toute nouvelle série : Monstre, chez Rageot, qui tourne autour de diverses et variées créatures issues de notre mythologie. Les deux premiers tomes de la série viennent de sortir simultanément le 19 mars 2014.
L’histoire est celle de héros adolescents qui vont devoir sauver des créatures magiques en voie de disparition, cela fait d’ailleurs penser à l’excellente série fantastique Fablehavendans le même style d’idées ! Quoi qu’il en en soit, le résumé et les visuels donnent très envie de découvrir ce que recèlent les ouvrages… Ci-dessous, la quatrième de couverture du premier tome qui sera je pense beaucoup plus parlante :
Monstre – Tome 1 – Coeur de Harpie :
L’avion du milliardaire Darius Tindelli s’écrase en mer dans des circonstances mystérieuses. Milo, 16 ans, son unique héritier, est bientôt rejoint à Oxford par ses coéquipiers dans Chimera, un jeu en ligne où s’affrontent chasseurs et protecteurs de chimères.
Qui a convoqué ces six adolescents qui viennent du monde entier ? Et dans quel but ? Grâce aux documents laissés par Darius, les héros découvrent l’existence d’une harpie vivante à Bangkok. Le jeu devient réalité : repérer les dernières chimères à travers le monde et les protéger. En Thaïlande, ils se heurtent à un inquiétant chasseur de créatures fabuleuses…
….
Enfin, saluons les magnifiques couvertures de la série qui sont illustrées par Magali Villeneuve, qui a déjà un bon nombre de belles images à son actif que ce soit pour des livres ou des affiches (elle a notamment participé à la réalisation de l’affiche des Imaginales de 2014 au niveau de l’avant-plan et des personnages). Pour en savoir plus, son site officiel : http://magali-villeneuve.blogspot.fr
Tome 1 – Cœur de Harpie
Tome 2 – Larmes de sirène
Tome 3 – Rêve de hyène(parution prévue en Octobre 2014)
“J’habite tout en haut d’une maison de 100 étages. Viens me rendre visite !”
Paru en août 2012, La maison aux 100 étages est un album jeunesse écrit par le japonais Toshio Iwai qui a été publié aux éditions Picquier Jeunesse. Pour l’anecdote, outre son travail dans la littérature jeunesse, Toshio Iwai a contribué à la création du magnifique jeu vidéo Electroplanktonqui permettait au joueur de moduler sons et voix grâce à de petits planctons de façon très graphique et esthétique.
Son second ouvrage paru en France est La maison souterraine aux 100 étages, paru en août 2013 chez le même éditeur ; il peut se lire totalement indépendamment.
Une étrange invitation…
Tout commence avec une étrange lettre destinée à un jeune garçon nommé Tochi : une invitation à monter dans la fameuse maison aux 100 étages… et il ne sait pas encore toutes les découvertes qui l’attendent !
Le format du livre a beau être à l’italienne (ou à l’horizontale si vous préférez), il se lit de bas en haut, donnant encore plus de hauteur à la fameuse maison à la centaine d’étages. Ainsi montons-nous chaque marche avec Tochi, et chaque étage est marqué jusqu’à l’ultime marche. Chaque page nous présente dix paliers aux habitants très caractéristiques : du premier au dixième, nous avons affaire à des souris ; du onzième au vingtième, à des écureuils, etc.
Une profusion de détails basés sur les habitants et leur mode de vie est ainsi mit en image : ainsi à l’étage des chauves-souris, les lampes sont à l’envers, les escaliers sont devenus des sortes d’échelles étranges et les habitants vont même aux toilettes… à l’envers !
De même pour les escargots, leurs appartements sont tout en rondeurs, en couleurs et douceur. Tout fait encore une fois référence aux habitants : les lampes, les gâteaux et même les plantes sont en forme d’escargots ! Enfin, nous suivons Tochi jusqu’au 100ème et ultime étage où une rencontre aussi enrichissante qu’inattendue va se dérouler…
Le dessin de La maison aux 100 étages est très stylisé, mais également épuré, sans tomber dans le stéréotype du dessin japonais, nous y découvrons des planches impressionnantes de couleurs et de délicatesse. Un vrai plaisir des yeux !
Cet album extrêmement graphique et emplit de couleurs tendres et vives à la fois est un petit bijou, plus au niveau graphique que narratif, il faut toutefois l’avouer. En le refermant, c’est avec l’esprit rêveur et des étoiles plein la tête que nous nous retrouvons !
….
La littérature jeunesse issue du Japon est encore assez peu représentée et traduite en France, mais c’est à chaque fois un véritable plaisir. Cette autre culture bouscule nos habitudes de lecture et nous offre ici un album poétique, graphique qui se lit et se relit de nombreuses fois tant il y a de détails et de petites références.
Un premier volume très introductif aux heures les plus sombres du Moyen-Âge…
Vient de paraître aux éditions nantaises Gulf Stream le premier tome de la série Les Outrepasseurs. Il s’agit de leur premier roman dans le style Young-Adult, et le moins que l’on puisse dire, c’est qu’ils n’ont pas fait les choses à moitié : finition de l’ouvrage magnifique, lancement original… tout y est ! (cf article de présentation avec des photos de l’ouvrage)
L’auteur est Cindy Van Wilder, de nationalité Belge, et c’est son premier roman publié. Elle fait notamment partie du collectif CoCyclics qui se constitue de bêta-lecteurs de l’imaginaire.
Le Moyen-âge : ses croyances, ses superstitions et ses créatures malveillantes…
Quand commence les Outrepasseurs, nous sommes à notre époque, sur les pas de Peter, un adolescent qui va devoir assimiler beaucoup d’informations sur ses origines en un temps record… et cela ne va pas être chose aisée. En peu de temps, il découvre qu’il est menacé de mort et est sauvé de justesse sauvé par… un renard. Ses ancêtres cachent de nombreux secrets, et qu’il va devoir suivre sans discuter sa mère qui l’emmène dans un endroit très particulier : Lion House.
C’est là-bas que tout va se jouer : la découverte du passé mystérieux de ses aïeux à l’époque du Moyen-Âge, mais aussi ses nouveaux devoirs face aux révélations qui vont lui être faites. Ainsi commence de façon très mystérieuse, ce premier opus des Outrepasseurs…
Sombre, cruel, sensuel… quand l’imaginaire s’invite dans un univers très réaliste
La majorité du roman se déroule ainsi au Moyen-âge, alors que l’on aurait pu croire que la découverte des aïeux de Peter serait une simple partie du roman, elle en compose en fait la quasi-totalité. Préparez-vous donc à un tome extrêmement introductif qui raconte les origines des Outrepasseurs, de Peter, dont vous ne saurez au final que bien de choses…
Ainsi partons-nous à la découverte de Villeneuve, une petite bourgade qui est née il y a peu (comme son nom l’indique) et qui se développe peu à peu. Nous y faisons la rencontre de nombreuses familles et personnages ayant tous leurs caractères : certains sont altruistes et bonhommes, d’autres méchants, pernicieux, sales… en bref, l’ambiance moyenâgeuse et l’idée que l’on peut se faire de l’époque sont bien retranscrits !
L’histoire se concentre tout particulièrement sur Arnaut, l’un des membres de la famille de Niels. En parallèle, nous suivons celui que l’on prénomme le Chasseur, un fé dangereux qui a un goût particulier pour les jeunes humains encore purs et innocents…
Le plus réussit dans ce roman reste sans conteste les descriptions (rares et sans concessions) mais efficaces des fées. Loin des images légères et charmantes auxquelles nous ont habitué notre culture, c’est dans une atmosphère lourde et sombre que nous trempons en découvrant leur mythe…
Mais qui sont les Outrepasseurs ?
Difficile de répondre d’emblée à cette question une fois la lecture terminée, même si nous en avons une certaine idée. Le seul défaut de ce premier tome est à mon sens qu’il reste extrêmement introductif et que de nouvelles questions s’ajoutent à celles de base…
Beaucoup de mystères entourent donc ce premier opus et l’on a hâte de voir quels sont les enjeux qui vont tomber sur la tête du pauvre Peter qui est complètement dépassé par les événements, et nous aussi !
Quoi qu’il en soit, malgré tous ces non-dits, l’ambiance si particulière et impénétrable du roman séduit, parfois même avec une touche d’érotisme effronté surprenante mais non malvenue… les fées sont malsaines et nuisibles, ne l’oubliez pas !
…..
En conclusion, Les Outrepasseurs est clairement un roman pour les grands adolescents, à partir de 15 ans environ, mais aussi pour les adultes. Utilisant un vocabulaire riche et une plume de qualité, Cindy Van Wilder intrigue et séduit. Les éditions Gulf Stream ont fait un gros pari en lançant à la fois un nouvel auteur et un premier roman young-adult, et on peut dire qu’ils ont réussi à nous intriguer… On attend donc le second tome avec impatience pour connaître enfin tous les enjeux de la trilogie et confirmer l’émergence d’un auteur et d’une série de qualité.
Encore une belle claque littéraire faisant hommage aux comics.
Dernier roman en date de Brandon Sanderson, Coeur d’Acier est le premier tome d’une nouvelle trilogie intitulée The Reckoners en langue originale.
Loin de la fantasy qu’il affectionne tant et dans laquelle il excelle – il nous l’a prouvé avec sa série Fils-des-Brumes ou encore en prenant la relève de Robert Jordan pour son cycle de la Roue du Temps – l’auteur nous entraîne cette fois-ci dans un monde de super-héros… ou plutôt de surhommes aux intentions toutes sauf bonnes. Accrochez-vous, ce nouvel univers est encore une fois aussi efficace que surprenant !
Cœur d’Acier, ou « l’homme » à abattre
Dans Cœur d’Acier, il faut partir d’un postulat très simple : depuis ce que l’on appelle la Calamité, il y a les épiques, des surhommes ayant des pouvoirs inimaginables : invincibles, contrôlant la lumière du jour ou le feu, pouvant se rendre invisibles, avoir un don de prescience… et puis il y a les autres, nous : les gens normaux, telles des fourmis.
A l’heure où débute notre histoire, David est encore un enfant avec ses rêves, ses espoirs, ses héros, dont fait partie le légendaire Cœur d’Acier. Quand sa vie est en passe de basculer, il est dans une banque avec son père lorsqu’un épique du nom de l’Exécuteur débarque et tue froidement la majorité des personnes présentes… jusqu’à l’arrivée de Cœur d’Acier. C’est à ce moment précis que les rêves de David éclatent en mille morceaux : Cœur d’Acier n’est pas là pour les sauver, mais pour montrer à tous sa puissance : aucun épique ne fait la loi à Newcago, car c’est Sa ville.
Le jeune David a ainsi assisté impuissant à la mort de son père par Cœur d’Acier, celui auquel il croyait depuis toujours. C’est ainsi que commence le long cheminement de la vengeance pour David : comment tuer l’épique le plus puissant parmi tous ? Lui qui est à l’épreuve des balles, qui peut voler, transformer tout ce qu’il souhaite en acier et une foule d’autres pouvoirs encore…. Un seul espoir : trouver l’unique faiblesse qui rend un épique aussi normal qu’un humain, mais ça peut-être absolument tout et n’importe quoi…
Un roman aux scènes épiques et immersives
L’unique but de la vie de Daniel est donc devenu d’éliminer Cœur d’Acier ; et la foule d’hypothèses qu’il échafaude dans ce but est impressionnante. Notre jeune héros dont le seul pouvoir est une obsession sans faille a réuni une masse impressionnante de notes, carnets tournant autour de son idée fixe. Loin d’être un surdoué, David est surtout un acharné, un obsessionnel. Ah, et pour l’anecdote, il est médiocre pour faire la moindre métaphore, comme vous pourrez le constater très rapidement.
L’intrigue se déroule sur un fond post-apocalyptique et fait tout de suite penser à une ambiance dans le plus pur style des comics. Mais à la différence des codes habituels : pas de supers-héros dans ce roman, uniquement des surhommes aux sombres dessins. Confluence, Fortuité, Réfraction, Rougefeuille, Pleins Feux… autant de noms d’épiques aux pouvoirs spécifiques qu’il va vous falloir apprivoiser.
Si vous rêviez de combats fantastiques entre Epiques, vous ne les trouverez pas vraiment (je ne vous en dirais pas plus) : il est plutôt question de plans, pièges, stratégies pour les faire tomber, la force ne fonctionnant jamais contre eux.
Pour l’atmosphère du roman, vous serez là aussi servis : la ville de Newcago ne voit plus la lumière du soleil depuis des années à cause d’un des acolytes de Cœur d’Acier : Maître-Nuit. Nous sommes donc plongés dans une ville des plus sombres, vaste en apparence, mais qui l’est encore plus en profondeur : une cité sous la ville regorgeant de secrets, de clans et autres choses peu recommandables. Une foule de tunnels, rues souterraines, conduits, dont certains inachevés font le bonheur de la pègre d’en bas, mais aussi des mystérieux Redresseurs.
Les Redresseurs sont les rares êtres humains à se rebeller contre la force incommensurable des Épiques… et leur méthodes sont pour le moins efficaces, bien que jamais frontales (ces quelques caractéristiques ne sont d’ailleurs pas sans rappeler par certains côtés Fils-des-Brumes).
Dernier très bon point pour ce roman : les dialogues savoureux et parfois emplis de non-sens. David n’est pas très loquace, mais ça n’est pas le cas de certains de ses acolytes, notamment Megan ou encore le génial Cody aux faux accents écossais et aux origines troubles.
« – […]Bonne chose que j’aie apporté mon trèfle à quatre feuilles sur cette opération.
– Un trèfle à quatre feuilles ? répéta Megan en ricanant.
– Ben oui. Il vient de not’ patrie.
– C’est chez les Irlandais, Cody, pas les Ecossais.
– Je sais, répondit Cody sans se laisser démonter. J’ai dû tuer un Irlandais pour obtenir le mien. »
Ce premier tome se lit à une vitesse folle : David, dont nous suivons le parcours (écrit à la première personne) est d’un culot incroyable : repoussant les limites du possible en termes d’audace et de cran. Son courage ou plutôt son inconscience vont donner des sueurs froides à de nombreux lecteurs. Encore une fois, les personnages décrits sont d’une efficacité redoutable et on s’y attache inexorablement.
–
Lire Cœur d’Acier, c’est comme voir un film à grand spectacle : on imagine sans mal les effets visuels décrits par l’auteur et l’intrigue est d’une efficacité sans failles, captivante. En bref, c’est encore une fois un roman de Brandon Sanderson brillant, à croire que tous les genres littéraires lui réussissent. Un seul conseil, si vous voulez un livre auquel vous serez agrippé jusqu’à la fin et rempli de twists, courrez donc chez votre libraire vous procurer Cœur d’Acier !
Suite prévue aux Etats-Unis en automne 2014 sous le titre Firefight. Une nouvelle se déroulant entre le premier et le second tome est également parue en langue originale sous le titre Mitosis.
Une nouvelle collection d’ouvrages à destination de la jeunesse et des adolescents arrive sur la scène éditoriale le 6 mars prochain : Lumen.
Aux vues de la présentation faite par l’éditeur, la collection tablera sur des publications destinées à des lecteurs d’au moins 11 ans jusqu’à beaucoup plus. Pour 2014, ce sont déjà 16 titres de prévus, dont 10 nouveautés.
Un beau et très ambitieux programme de parution dont nous vous communiquons aujourd’hui quelques informations. Dualed – Tome 1 – L’initiation de Elsie Chapman :
Dans le futur, toute personne qui naît possède un double, élevé dans une autre famille. Mais une fois un certain âge atteint dans la société, un seul des deux peut survivre. Remporter ce combat signifie pour le gagnant un bon travail, un mariage, en somme la vie.
Le résumé est tentant : entre roman d’anticipation et thriller, le tout est fort engageant, on a hâte de le lire et de vous en faire la chronique. Dualed est une série en deux tomes, rendez-vous le 6 mars prochain pour le découvrir en librairie.
Tout droit venu du Japon, King’s Game est avant tout un ketai roman, c’est à dire un livre qui a été écrit à partir d’un téléphone portable, comme c’est la mode au pays du soleil levant.
L’ouvrage a ensuite été adapté en manga sur cinq tomes qui sont d’ailleurs parus en France aux éditions Ki-oon, le dernier arrivant le 13 février prochain.
Pour patienter avant la sortie du roman par lequel tout a commencé, il faudra attendre jusqu’au 15 mai 2014. En attendant, voici la quatrième de couverture du manga.
Quatrième de couverture : Nobuaki est réveillé en pleine nuit par un étrange sms qui met au défi deux de ses camarades de lycée de s’embrasser. Le mystérieux expéditeur du message prétend que la classe entière participe à un “King’s Game”. Jour après jour, les défis se succèdent, et les lycéens sont bien obligés de se rendre à l’évidence : ils ont 24 heures pour s’exécuter et la sanction en cas de désobéissance est la mort . Suicides ou meurtres ? Puissance occulte ou criminel de chair et de sang ? Où qu’elles soient, quoi qu’elles tentent pour s’échapper, la mort vient trouver ses jeunes victimes, infaillible. Le couperet se rapproche dangereusement de nos héros… Parviendront-ils à découvrir la vérité avant qu’il ne s’abatte ? King’s Game… 1 classe, 32 élèves, 24h pour obéir. Une seule sanction : la mort.
Voici pour les parutions à venir et nous avons déjà des titres qui nous font les yeux doux, en particulier King’s Game et Gardiens des Cités Perdues(dont la couverture est magnifique) ou encore le tout nouveau roman d’Andrea Cremer, Le secret de l’inventeur…
Encore une fois, nous avons mis ici l’accent sur les nouveautés qui nous semblaient les plus sympathiques, bien que cela soit très subjectif. Au programme, une trilogie sous le signe des contes de fées et de la romance, et deux rééditions, une en sf et l’autre en fantasy.
Poison – Tome 1 de Sarah Pinborough
Le gros morceau du mois de mars est sans conteste la sortie du premier tome d’une trilogie basée sur une réécriture des contes de fées à la sauce moderne et sexy. Cette littérature de genre prenant pour bases les contes de notre enfance est très en vogue actuellement, comme on peut le voir avec les parutions telles que Cinder de Marissa Meyer, Once Upon a time de ou encore Animale de Victor Dixen pour ne citer qu’elles.
Poison correspondra au conte de Blanche-Neige, Charme à celui de Cendrillon et enfin Beauté à celui de la Belle au bois dormant…
L’auteur Sarah Pinborough à beau être publiée pour la première fois en France, elle est loin d’en être à son premier coup d’essai. Connue aux Etats-Unis et en Angleterre, où ses récits d’horreur et thrillers ont fait mouche, elle a remporté le British Fantasy Award de la meilleure novella et a été nominée trois fois au prix du meilleur roman.
Le nom original de la série est Tales From the Kingdoms, pour le moment nous n’avons pas le nom du cycle en France.
La parution des deux autres tomes de la série va s’enchaîner très rapidement : le second, Charme, paraîtra le 18 avril ; le troisième, Beauté, arrivera quant à lui en librairie le 23 mai. Chaque tome sera au prix de 12,90€.
–
L’âge du feu – Tome 1 – Dragon de E.E.Knight
Les dragons sont en voie d’extinction, c’est dire l’importance des quatre petits qui viennent de naître. Mais lorsque des nains débarquent et sèment la mort, seul le jeune Auron parvient à s’échapper. Spécimen rare de dragon gris sans écailles, uniquement armé de son instinct de survie sans limite, il débute un long périple en quête de ses semblables, et de sa véritable nature…
Dragon n’est pas une nouveauté, la première parution datant de 2008. La série compte au total six tomes, tous parus chez Milady. L’âge du feu, c’est une fantasy traditionnelle qui nous tente pour une bonne raison : elle semble maîtriser les codes du genre avec efficacité ! L’ouvrage sera au prix de 8,20€.
–
Avance rapide de Michael Marshall Smith
Dans un univers à venir complètement déjanté où les objets parlent, Stark n’est pas un privé tout à fait comme les autres. Il possède un don incroyable, dont il ne parle à personne. Mais sa nouvelle enquête va réveiller un passé douloureux qu’il avait oublié… et le temps presse pour tout le monde, dans cette affaire !
Avance rapide est un roman d’anticipation qui est paru aux tous débuts des éditions Bragelonne, en 2002, cette réédition en poche est donc l’occasion de s’y plonger ou de le relire.
Ça a l’air fou, déjanté et franchement original : notre futur cinq cent ans après est truffé de machines capables de faire des merveilles… mais faisant tout de travers. On suit ainsi dans cet univers étrange un héros hanté par son passé qui va en plus devoir enquêter sur une mystérieuse disparition…
Un final qui retombe dans les écueils des débuts de la série…
Cinquième et dernier opus de la saga de fantasy québécoise Filles de Lune, L’héritier est paru en septembre 2013 simultanément en Pocket et en Pocket Jeunesse.
L’auteur, Elisabeth Tremblay, est diplômée en rédaction-communication mais a très vite décidé de s’occuper avant tout de sa famille. Ce n’est que des années plus tard, l’un de ses enfants étant atteint d’une grave maladie, qu’elle décida de coucher sur le papier les univers qui grandissaient dans son imagination.
Sa série Filles de Lunereste pour le moment sa seule publication en France.
La guerre finale se profile pour la cité de Ramchad
Chaque camp prépare ses troupes du mieux possible, de vieux sorts sont exhumés de l’oubli et les vieilles rancœurs refont surface… Nous retrouvons nos personnages où nous les avions laissés, sans aucune interruption entre le quatrième tome et celui-ci.
La sorcière Wandéline vient de disparaître de la Terre des Anciens grâce (ou à cause ?) d’Alix. Mais cette noirceur soudaine autour d’un personnage que nous voyions comme noble et pur est surprenante et risque bien de changer la donne…
En parallèle, Naïla prépare également des Filles de Lune pour l’affrontement à venir. Alejandre marche sur Ramchad afin d’éradiquer toute menace susceptible de faire flancher ses rêves de domination. Une armée de morts invincibles menace de refaire surface, et les élémentaux de feux ne sont pas en reste quand il s’agit pour eux de retrouver de puissants parchemins…
Enfin, dans l’ombre des espace-temps et des failles, travaillent Saül… mais aussi Roderick, avec chacun ses propres objectifs en terme de conquête de la fameuse Terre des Anciens. Les luttes de pouvoirs ne font que commencer, mais de façon beaucoup plus frontale…
Une action perpétuelle et soutenue
S’il y a bien un point fort à ce dernier opus de la saga, c’est son enchaînement d’actions, et cela sans aucun temps mort. Les dizaines de personnages traités ont tous un intérêt particulier et aucun ne diminue la force de l’intrigue.
Cependant, la construction même des personnages frôle parfois le stéréotype, notamment celui d’Alix qui ne peut renier son ascendance maléfique avec Ulphydius. Ce revirement un peu trop soudain dans le caractère du personnage le dessert lui et sa crédibilité…
De même, Naïla, devenue Grande Gardienne et possédant de grands pouvoirs se retrouve au final faible et démunie devant ses ennemis, tellement qu’elle assiste les autres plus qu’elle n’initie les choses. Elle reste ainsi beaucoup dans l’observation et l’attente… dommage pour une héroïne, on la voudrait plus forte et volontaire et non pas dans une constante expectative.
Difficile ainsi de s’attacher à des héros qui sont issus de ficèles moult fois utilisées. C’est fort dommage aux vues de l’univers développé tout au long des cinq tomes qui lui est dense et bien trouvé. Les différents mondes, les passages, la magie de la Terre des Anciens, les nombreuses races magiques remises au goût du jour par l’auteur et d’autres créées… La mythologie des Filles de Lune est riche, mais ne suffit pas assurer la qualité globale du roman, et c’est là où le bât blesse.
Pour ce dernier volume, on retombe dans les écueils des deux premiers tomes : une Naïla passive et peu réactive, ce qui ne la rend pas attachante. Des ennemis au fond entièrement mauvais couronnent le tout, sans aucune ambivalence avec pour seul moteur leur besoin de dominer le monde…
C’est dommage que l’ouvrage ne confirme pas la bonne évolution des deux précédents volumes. Ainsi, L’héritier, point final de la série, nous laisse un sentiment d’avoir lu une histoire dont la fin était somme toute très prévisible. Pas de grande surprise, peu d’émotions, mais un univers qui aurait pu prendre une dimension beaucoup plus grande si le tout avait été mieux combiné.
Cette lecture laisse donc un sentiment partagé et indéfinissable : ni une franche déception à proprement parler, mais pas non plus un sentiment de plénitude une fois l’ouvrage refermé…
Le programme des éditions Milady pour la période de janvier-février est alléchant : une sortie poche d’un des grands succès de Bragelonne, des rééditions sous forme d’intégrales, des suites de séries… il y a de quoi faire et de quoi lire !
Kushiel – Tome 1 – La Marque de Jacqueline Carey :
Récit plein de grandeur, de sacrifice, de trahisons et de conspirations machiavéliques, La Marque dévoile un monde de poètes vénéneux, de courtisans assassins, de monarques assiégés, de seigneurs de guerre barbares… vu par les yeux d’une héroïne comme vous n’en avez jamais rencontré et que vous n’oublierez jamais.
Voici un argumentaire qui fait fort envie, et la sortie poche est l’occasion pour ceux qui n’ont pas pu se procurer les grands formats de se rattraper. Avec 840 pages au total, l’ouvrage sera un poche de taille considérable au prix de 12,90€. Date de sortie : 24 janvier.
Le tome 2, Elueest prévu pour juillet 2014 et le troisième, Avatar, pour décembre 2014.
Les sœurs de la Lune – Intégrale 1 (comprend le tome 1 et 2) de Yasmine Galenorn :
Nous sommes les sœurs D’Artigo : mi-humaines, mi-fées, agents de la CIA d’Outre-monde. Etre une fée dans votre monde confère bien des avantages : nous sommes plutôt bien perçues, contrairement à nos congénères un peu moins, disons…sexy.
Malheureusement, notre ascendance nous joue parfois des tours. Quand elle panique, ma sœur Delilah se transforme en chat. Menolly, elle, est un vampire qui tente de s’adapter à sa condition. Quant à moi ? Je suis Camille… une sorcière. Sauf que ma magie est aussi imprévisible que la météo, et ça, mes ennemis vont l’apprendre à leurs dépens !
Pour ceux qui étaient déjà tentés par les ouvrages de la série des sœurs de Lune, cette version intégrale est peut-être un prétexte pour franchir le pas. En effet, le format des intégrales de Milady sont franchement pratiques à manipuler et elles rendent très bien dans la bibliothèque…
Ce premier volume fait 660 pages et coûte 9,90€, sortie le 24 janvier.
Dark Elite – Tome 1 – Magie de Feu de Chloé Neill :
Lily Parler est la petite nouvelle au lycée privé Sainte-Sophia. Ses parents sont partis à l’autre bout du monde… en la laissant dans ce pensionnat d’adolescentes riches et snobs. Heureusement, la compagne de chambrée de Lily détonne dans le paysage : Scout est excentrique et connaît les lieux comme sa poche. Mais elle lui dissimule des choses… Ses mystérieuses activités…
La trilogie précédemment parue dans la collection Castelmore arrive enfin en poche, et c’est un vrai plaisir ! Sortie du tome 1 – La magie du feu le 24 janvier. Tome 2 – Marque de l’ombrele 21 février et Tome 3 – Coup du sort le 28 mars. Chaque tome est au prix de 7€.
–
Queen Betsy – Tome 12 – Vampire et pauméede MaryJanice Davidson :
Rien de surprenant à ce qu’un voyage en enfer soit… un enfer. Betsy a réussi à éliminer le diable et doit désormais se comporter comme une monarque responsable. Mais entre son mari, Sinclair, complètement intenable depuis qu’il a développé une tolérance au soleil, son fils adoptif qui a commencé à marcher, et sa sœur qui assume le rôle de Satan, la reine des vampires risque d’user plus d’une paire de Pradas à gérer tout ce petit monde…
Déjà le douzième tome pour notre héroïne aux dents longues et aux très nombreuses chaussures, sortie prévue le 21 février au prix de 7,10€.
—
Les chroniques du Nécromancien – Tome 1 – L’invocateur de Gail Z. Martin :
Le monde du prince Martris Drayke vole en éclats le jour où son frère assassine leur père et s’empare du trône. Contraint de fuir, abandonné par les vivants, Martris va découvrir qu’il est l’héritier d’un don rare et effrayant qui va le conduire à aller chercher ses alliés…chez les morts !
Parue tout d’abord dans la défunte (ou presque) collection des grands-formats de Milady, la quadrilogie des Chroniques du Nécromancien arrive enfin en poche ! Avec presque 600 pages, l’ouvrage paraîtra le 21 février prochain et coûtera 9,20€ et on a franchement hâte de lire ça !
Les Outrepasseurs est le premier roman de l’auteur Cindy Van Wilder à paraître le 13 février 2014 aux éditions Gulf Stream. En attendant la chronique à paraître prochainement sur le site, en voici la quatrième de couverture et quelques photos du livre, dont la finition est superbe : dorures sélectives sur tout le livre, première page repliable cachant une belle image… Rien que le fait de voir le livre donne envie de l’ouvrir… !
« -Jure-moi fidélité et je te protégerai. Nous le ferons tous.
– Nous ?
– Les Outrepasseurs. Tous ceux qui portent la Marque. Regarde ces jeunes gens. Voilà ta seule famille, à présent. Vous combattrez ensemble. (Il baissa le ton de sa voix.) Nos adversaires ne s’arrêteront jamais. Les fés nous pourchassent depuis huit siècles. Une éternité pour nous. Un instant pour eux. »
Peter, un adolescent sans histoire, échappe de justesse à un attentat et découvre que l’attaque le visait personnellement. Emmené à Lion House, la résidence d’un mystérieux Noble, il fait connaissance avec les membres d’une société secrète qui lutte depuis des siècles contre les fés : les Outrepasseurs. Les révélations de ces derniers vont changer le cours de sa vie…
Le livre est paru le 19 septembre dernier et n’est pas conseillé avant l’âge de seize ans environ par l’éditeur. Traduit de l’italien, La pièce d’argent est le premier volume de la trilogie écrite par D’Andrea G.L. Annoncé comme un roman passerelle, Wunderkind devrait séduire les jeunes adultes aussi bien que les adultes, mais nous allons voir ici que ça n’est pas nécessairement le cas…
Dans les rues cachées et sombres de la capitale… bienvenue dans le Dent de Nuit
Tout commence avec un jeune garçon devenu subitement orphelin : le jeune Caius est perdu, ne sachant à qui se fier et où se tourner. Il fait ainsi très rapidement la rencontre d’un personnage aussi étrange qu’inquiétant : Le Marchand, également nommé Herr Spiegelmann. Ce dernier lui remet une pièce d’argent dont l’utilité n’apparaît pas immédiatement aux yeux de Caius, bien au contraire, elle se révèle être la source de nombreux maux. Mais le jeune garçon ne sera pas seul pour découvrir les réponses à ses nombreuses questions et sera aidé d’une petite équipée d’adultes experts en magie, Manufacturés et autres sombres subtilités du Dent de Nuit, ce quartier de Paris qui n’apparaît qu’à ceux qui en connaissent déjà l’existence.
Que veut donc l’étrange et effrayant Marchand aux nombreux sbires à sa botte ? Que signifie être le Wunderkind ?
Un récit décousu et manquant de cohérence
Le gros problème de ce récit réside dans son intrigue trop conventionnelle et dans sa traduction très brouillonne et pourtant un bel univers a été créé pour l’occasion. Impossible pour le lecteur de lire l’ouvrage de façon fluide. Il faut constamment relire quelques lignes précédentes, feuilleter des pages d’avant pour comprendre ce que l’on lit… la lecture en devient sportive.
De plus, la cohérence de la traduction n’est pas vraiment là non plus. On assiste à des scènes d’action où certains faits ne sont pas expliqués, pas assez développés, rendant le tout furieusement difficile et malaisé à comprendre.
Avec tous ces problèmes d’ordre d’écriture et/ou de traduction s’ajoute celui de l’histoire. Le roman fait un peu plus de trois-cent pages, mais l’histoire n’avance que très peu. Le héros se voit constamment martelé de la phrase « tu es le Wunderkind » sans jamais savoir ce que cela inclut réellement, et nous non plus…
Une magie originale inventée de toute pièce pour l’intrigue
Alors que la trame de l’histoire est difficile à suivre à cause de tous les virages qu’elle prend, le système magique de Wunderkind est quant à lui assez clair et surtout séduisant.
Basée sur la mémoire du magicien, la puissance d’un sort est proportionnelle à la force du souvenir qui lui sert de source. Mais attention, une fois un souvenir utilisé, ce dernier disparaît à jamais ; c’est donc une magie très dangereuse et pernicieuse qu’il faut savoir doser que l’on découvre. Certains pratiquants s’y étant déjà brulés les ailes…
On découvre aussi toute une mythologie créée pour l’occasion : les Calibans, les Cagoulards… autant de monstres créées pour nous immerger dans le sombre Dent de Nuit, et cela fonctionne. Les objets nommés les Manufacturés sont également très intéressants et laissent entrevoir une autre facette lugubre de l’histoire.
Alors que conclure de ce premier roman ? Qu’il n’est pas abouti et qu’il aurait certainement pu donner quelque chose de beaucoup plus cohérent. L’ambiance est parfaite dans le genre glauque et sinistre, de même que la mythologie qui l’entoure, mais cela ne suffit pas à compenser… Le lecteur est bien trop laissé sur sa faim pour avoir envie d’en savoir plus, il aurait fallu lui en mettre un peu plus sous la dent… Wunderkind est donc un rendez-vous manqué que l’on regrette tant il nous semblait prometteur…