Chronique : In the After

In the AfterUn récit post-apocalyptique fort et crispant à souhait !

Premier roman de l’américaine Demitria Lunetta à paraître en France, In the after est paru aux éditions Lumen en septembre 2014. L’ouvrage est le premier tome d’un cycle en deux volumes.

In the after a reçu aux Etats-Unis l’ABA (American Bookseller Association) 2013 Best Book for Children. Il est toutefois à préciser que sa série se destine au minimum à des lecteurs âgés de 14 ans. Le second ouvrage de la série est déjà paru aux Etats-Unis sous le titre In the end.

Nulle trace de vie humaine… ou presque

Dès les premières lignes, un monde désert et apocalyptique nous est décrit : l’humanité a été décimée en quelques jours à peine. Dire qu’il y a peu de survivants est un véritable euphémisme. A la suite de cette invasion extraterrestre, Amy se doit de vivre dans le silence le plus absolu : le moindre bruit (éternuement, frottement de vêtement, bruit de pas) peut-être fatal car Ils possèdent une ouïe ultra développée.

C’est dans cet Après où la vie ténue qui en reste est constamment sur le fil qu’Amy va rencontrer Baby, une fillette d’à peine quelques années qu’elle prendra sous son aile. Ensemble, elles prendront tous les risques pour survivre dans ce monde hostile où Ils ne sont pas les seuls à êtres dangereux… Heureusement, les parents d’Amy étaient très prudents avant de mourir et avaient fait construire une clôture électrique qui s’avéra indispensable pour protéger Amy d’Eux… mais tiendra-t-elle encore longtemps ?

Qui sont-Ils ? Nul ne le sait. Ils sont arrivés et ont dévoré tous les humains. Quels sont leurs buts ? Cela aussi on l’ignore…

Récit sous tension constante et surprises en chaîne… vous ne connaîtrez pas de repos !

Dès les premières pages, In the After nous immerge dans son univers sombre et sanglant. De ces fameux Ils, nous n’apprenons quasiment rien dans la première partie du roman. La seconde partie du roman est des plus surprenantes et nous amène presque à un autre genre littéraire que le survival. Les révélations s’enchaînent ; certaines sont attendues tandis que d’autres mettent résolument sans dessus-dessous le lecteur. La troisième partie enfin est d’ordre plus psychologique et donne à réfléchir sur l’univers de ce roman…

Malgré des scènes très dures aux aspects humains parfois violents et cruels, In the After est un roman qui sait faire montre de belles scènes non dénuées de sentiments (cf extrait ci-dessous). On y trouve à la fois toute l’horreur de l’homme, mais aussi ce qu’il puisse faire de plus beau dans des situations extrêmes.

Amy essaye de garder coûte que coûte un semblant de normalité pour la petite Baby, si jeune quand l’Avant a basculé vers l’Après qu’elle ne garde aucun souvenir du temps où le moindre son n’était pas mortel. Ainsi les deux jeunes filles communiquent-elles avec un langage des signes amélioré qui leur est propre.

« Elle acquiesce et regarde le cheval avec envie. Je souris. J’imagine que toutes les petites filles veulent un cheval, même celles qui ne savent pas ce qu’est un cheval. »

Les scènes où Baby est présente ont souvent un potentiel émotionnel fort, ce petit bout de fille réussit à faire transparaître beaucoup en peu de mots (tous muets). Mais Baby a également un côté mystérieux que l’on aimerait beaucoup voir élucidé : son ouïe ultra développée ainsi qu’une étrange marque font d’elle un être aussi spécial que mystérieux.

En ce qui concerne l’intrigue générale du livre, elle est bien différente que ce que l’on pouvait penser au départ : nous sommes bien loin de l’invasion de zombis à laquelle on songe en premier lieu, et c’est tant mieux. On va de surprises en surprise, le tout prend quelques virages inattendus et très appréciables !

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Ce premier tome (sur deux) d’In the After est donc une franche réussite. Récit de survie se transformant peu à peu en quelque chose de différent, quoi qu’il en soit on est sous tension constante. Ça se dévore jusqu’à l’ultime page qui ne donne qu’une envie : en savoir encore plus ! Les éditions Lumen savent choisir leurs publication, ce roman le prouve une fois de plus, c’est leur meilleur titre pour ados de 2014 selon moi.

2 réflexions au sujet de « Chronique : In the After »

  1. Sia

    Complètement d’accord, c’est le meilleur titre ado du catalogue ! J’ai vraiment hâte de découvrir la suite, j’espère que l’auteur va poursuivre sur cette bonne lancée.

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