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Chronique : Rose et la maison du magicien – Tome 1

rose tome 1Un magnifique livre jeunesse à la croisée des genres entre « Une Petite princesse » de Burnett et « le voleur de Magie »

Rose et la maison du magicien est le premier tome d’une série qui en comptera quatre au total. La courte saga a débuté en 2009 en Angleterre et débarque tout juste en France aux éditions Flammarion.

Dans un orphelinat triste et gris

Rose est une jeune fille comme les autres dans l’orphelinat de St Bridget elle fait les corvées, suis les cours dispensés aux jeunes filles…elle est normale, à un petit détail près : elle sait faire apparaître des images sur les objets brillants. Elle ne sais pas pourquoi ni comment, mais elle le fait. Rose ne sait pas si avoir ce pouvoir est une bonne ou mauvaise chose et dans le doute, préfère le cacher à tous, sauf à sa meilleure amie Maisy, pour qui elle créé des images inventées de ses parents disparus.

Mais un jour, la vie grise et morose de Rose à St Bridget va prendre fin : une petite dame vient un jour et choisi la jeune fille parmi d’autres pensionnaires pour être seconde femme de chambre dans la maison d’un des plus grands magiciens et alchimistes du pays.

Une ambiance romanesque délicieuse…

L’atmosphère du livre fait beaucoup penser aux romans historiques qui se déroulent en Angleterre durant la période du 19ème et du début du 20ème siècle, on pense beaucoup à un roman en particulier celui de Frances Hodgson Burnett : Une petite princesse. Car on y retrouve le même dénuement, simplicité, et persévérance chez les deux héroïnes.

Un des points fort du livre ; l’ambiance feutrée, discrète et parfois acide de l’univers des servantes et femmes de chambre est retranscrite avec beaucoup de réalisme : ragots et rumeurs sur les maîtres de maison, intrigues et jalousies entre servantes… on s’immerge avec délice. Rose et la maison du magicien parcours différents genres littéraires, roman historique, fantastique et policier s’entremêlent pour donner une intrigue simple mais complètement adapté

…avec une magie de plus en plus présente au fils des pages

La magie est quasiment inexistante au tout début de l’histoire, mais au fur et mesure du roman, on apprend par-ci par-là ce qu’est l’alchimie, que fait exactement le maître de Rose, Mr Fountain, pourquoi la magie coûte aussi cher…etc. Il faut souligner une chose appréciable dans ce roman : le côté fantastique est bien dosé et il n’est pas trop imposant au point d’effacer l’histoire elle-même. Espérons que ça soit toujours le cas dans le second tome de la série.

Holly Webb signe donc ici un premier roman très prometteur pour la suite : personnages attachants, narration prenante, c’est un coup de coeur à lire dès l’âge de neuf ans.
Sortie du second tome en novembre, qui s’intitulera « Rose et la princesse perdue ».

9/10

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Chronique Jeunesse : Belladonna Johnson parle avec les morts – Tome 1

belladonna johnson 01Une histoire de fantômes peu convaincante…

Premier roman d’Helen Stringer paru en France, Belladonna Jonhnson parle avec les morts est le début d’une nouvelle série fantastique pour la jeunesse.

Une famille très étrange…

Belladonna vit avec ses parents, comme n’importe quel enfant de son âge… sauf qu’ils sont déjà morts depuis des années dans un accident de la route. En fait, Beladonna a un don qui se transmet de génération en génération : elle a le pouvoir de voir et de converser avec les morts. Mais ça n’a pas que des avantages, surtout quand un fantôme qui hante un château depuis des générations lui demande de retrouver l’Enchanteresse…

Un univers sympathique…

L’univers de l’histoire est agréable, on y retrouve deux jeunes héros, un soupçon de mythologie, des énigmes, un mystère à élucider…en somme tous les éléments sont réunis pour plaire à public « jeunesse » dès 10-12 ans.
Quelques bonnes idées sont exploitées, par exemple celle des moyens de passage entre différentes dimensions et la façon de les déceler.

…mais une intrigue trop banale

L’imperfection majeure de ce roman est certainement son côté trop simpliste, trop « enfant ». Il manque petit quelque chose à Belladonna Johnson pour être un bon roman. C’est peut-être pourquoi on ressent un certain décalage par rapport à la cible de lecteurs que s’est fixé Albin Michel Wiz sur sa collection.

En conclusion, c’est une histoire sans originalité, qui n’est ni bonne ni mauvaise. On aurait apprécié une intrigue un peu plus fouillée, même si l’histoire annonce un second tome avec une trame de fond, il manque « le truc » qui donne envie de lire ce futur second opus. Dommage pour cette collection qui publie en général de bons titres.

GENRE : Fantasy, Jeunesse
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Chronique jeunesse : Les sept clés du pouvoir – Tome 1 – Lundi mystérieux

Les sept clés du pouvoir 01Un univers foisonnant à nul autre pareil

Garth Nix est un auteur jeunesse d’origine australienne. Le fantastique est son domaine de prédilection, comme il va nous le prouver avec la série haute en couleurs des Sept clés du pouvoir.

Tout commence un lundi

Arthur, un jeune garçon d’une douzaine d’année se retrouve à l’école après plus d’un mois d’absence, car hospitalisé à cause de son asthme… il a donc pris du retard, a loupé la rentrée des classes et n’a pas eu l’occasion de se faire des amis. En bref, tout commence mal. Mais ça n’est que le début.Suite à un effort en cours de sport Arthur se retrouve évanoui, pris d’une crise d’asthme dont il n’arrive pas à se remettre. C’est alors que les choses bizarres commencent, un homme étrange habillé à la mode d’il y a des siècles lui fait don d’une « Clé » et disparaît.

Un premier tome initiatique

Dès la première page, Garth Nix nous transporte dans son monde, il y est question de Testament, de Volonté Ultime, de Renifleurs et autres créatures mystérieuses et dangereuses. Il n’est pas possible de résumer ici l’univers si dense et si particulier de l’auteur, d’autant plus que son œuvre n’est comparable à aucune autre…
Personnellement, c’est justement ce qui m’a plu ici : là où d’autres romans foisonnants se perdent en explications nombreuses et peu explicites, Les sept clés du pouvoir sais imposer sa façon de fonctionner et l’on n’a alors que deux choix possibles : adhérer à fond ou détester profondément l’univers.

L’histoire en elle-même est assez classique, on y trouve un élu, une quête et un guide pour la mener à bien mais tout cela est déguisé de façon habile, passionnante.

Une seule envie, passer à la journée suivante

Tel un rite de passage, ce premier tome n’étant qu’une introduction à ce monde étrange, il est aussi un test pour le lecteur, car au commencement, il faut abandonner tout ce qui est logique et bien défini. A très bientôt donc pour la rencontre avec Les Jours à Venir, qui m’a l’air de très bon augure…Article rédigé pour le site Actusf

 

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Chronique Jeunesse : L’homme qui a séduit le soleil

l'homme qui a séduit le soleilA la découverte de Jean-Baptiste Poquelin, dit Molière

C’est par des chemins détournées que nous allons rencontrer Molière, car notre  personnage principal est en fait un jeune garçon prénommé Gabriel qui ne rêve que d’une chose : travailler dans le monde du théâtre, être comédien.

Une rencontre inattendue

Tous les jours, Gabriel se rend au Pont-Neuf où il joue de courtes pièces improvisées afin de gagner son pain du jour. Ce qu’il ne sait pas encore, c’est que Molière l’observe, intéressé par son jeu de scène, sa façon d’être. Il va ainsi se présenter à un Gabriel complètement abasourdi qui ne croit pas à sa chance.

Mais le métier auquel aspire Gabriel cache de nombreuses difficultés sous les paillettes et les rires mondains.

Du dur apprentissage de la vie

C’est ainsi que commence l’aventure de Gabriel qui va être pris dans la troupe de Molière en tant que… moucheur de chandelles. Sa mission peut paraître simple, mais il est de son devoir qu’aucune bougie qui éclaire la scène ne s’éteigne et à la fin d’un acte il doit couper la mèche de chacune d’entre elles.

Une fois encore, Jean-Côme Noguès se sert d’une histoire simple mais efficace comme prétexte pour découvrir une période phare de l’histoire. Le monde du théâtre est ici décrypté, et montré sous un nouvel angle parfois très cruel.

Une des particularités des romans de Noguès sont ses fins, très douces-amères qui savent toucher juste : L’homme qui a séduit le soleil n’y fait pas exception. Une histoire agréable pour lire l’histoire, dès 11 ans.

Petit plus, un bon dossier assez important est consacré au contexte historique du livre. Le règne de Louis XIV, le bannissement puis l’emprisonnement à perpétuité de Nicolas Fouquet y sont expliqués. Vous y trouverez aussi une explication de ce qu’est la commedia dell’arte et quelles sont les différentes formes prises par le théâtre, le métier d’amuseur, les parades du Pont-Neuf etc…

Chronique Jeunesse : Le ver, cet inconnu

le ver cet inconnu couvertureA la découverte d’une créature fascinante…

 Publié originellement sous le titre The Little Worm Book, ce très court roman de Janet et Allan Ahlberg est à lire en tant que première lecture, vers l’âge de 6-7ans, publié anciennement aux éditions folio benjamin ce titre est actuellement épuisé. Il traite avec beaucoup d’humour de cette charmante créature et de ses aptitudes hors du commun.

Un guide à l’usage des apprentis éleveurs de vers

Vers qui rapportent des timbres à leur maitre, qui jonglent avec des petits pois (cf image ci-dessous) et pleins d’autres choses encore, les capacités d’apprentissage de cette petite bête sont illimitées ou presque !

Mais ça n’est pas tout d’avoir un ver de compagnie, il faut aussi savoir s’en occuper et le soigner quand ce dernier et malade… c’est pourquoi il y a une petite liste de tout les maux qui peuvent l’atteindre : insolation, nœuds, maladie du néon, cas d’hallucination ou le vers se prend pour un crayon ou une baguette de pain…etc.

le ver cet inconnu photo 01Ne sous-estimez pas les vers de terre

En plus des informations pratiques et parfois loufoques sur les vers, vous découvrirez aussi les différentes espèces de vers, ils sont tous différents de part le monde ! (cf image ci-dessous), mais aussi leur histoire, des hommes préhistoriques à aujourd’hui.

La conclusion de cet ouvrage, écologique et tournée vers l’avenir nous explique à nous adultes l’utilité des vers pour la terre qu’ils oxygènent en creusant de petits tunnels. Ce livre est un vrai coup de cœur, rempli d’humour et de facéties, il a bercé mon enfance, je ne me lasse pas de le lire encore. Conclusion : aimez le ver !

PS : Pour ceux qui souhaiteraient trouver ce livre désormais épuisé, il y a les bibliothèques (de vraies mines d’or) ou pour l’acheter, rien de mieux que les brocantes en comptant sur la chance ou encore Amazon.fr où il est à des prix très raisonnables.

Chronique Jeunesse : Le guide des chats du vieil Opossum de T.S. Eliot Eliot et Axel Scheffler

guide chats opossumLes chats ! Certains sont sages, d’autres, fous, certains sympas, d’autres, filous.

Voici un ovni dans le monde de la littérature jeunesse et de la poésie à la fois avec deux auteurs renommés. Le premier, T. S Eliot : poète américain ayant reçu le prix Nobel de littérature en 1948 ; le second n’est autre qu’Axel Scheffler, le célèbre illustrateur jeunesse ayant fait les dessins du nom moins réputé monstre Gruffalo.

Pour la première fois, Le guide des chats du viveil Opossum (Old Possum’s Book of Practical Cats) est édité en français. Cette œuvre méconnue de T.S. Eliot a inspiré la célèbre comédie Cats créé par Andrew Loyd Webber.

Passons à l’œuvre en elle-même uniquement consacrée avec amour sur nos amis à fourrure : les chats. Remplie d’humour cette œuvre originale séduira petit et grands avec des phrases rigolotes, loufoques. On y croise des chats voleurs, d’autres pirates ou encore de coquins farceurs. L’un de mes poèmes préféré de ce recueil est le premier : Le nom d’un chat. Où l’on y trouve toute une liste de noms ridicules comme Platon ou encore Bombarellina, un peu difficiles à porter pour un chat !

Pour conclure sur ce beau livre-objet ; c’est un indispensable. Que vous adoriez les poèmes ou non, que vous ayez des enfants à qui les lire ou pas. C’est une bouffée d’humour qui nous est ici offerte pour le plaisir des yeux mais aussi des oreilles si vous vous essayez à lire ces proses à hautes voix !

Les Jerpitits Chats sortent ce soir,

Les Jerpitits Chats sont tous sortis,

La Jerpitite Lune brille dans le noir,

C’est l’heure du bal desJerpitits.

Chronique : Chroniques de Pont-aux-rats – Tome 1 – Au bonheur des monstres

Pont-aux-rats 01Où les bricoliaux et les camemberts sauvages sont des êtres comme les autres.

Allan Snow a publié beaucoup d’albums pour la jeunesse. Les chroniques de Pont-aux-rats est sont premier roman, et les très nombreuses illustrations de ce livre sont toutes de ce dernier. Au bonheur des monstres a été élu meilleur ouvrage jeunesse de l’année par le magazine Lire en 2008.

Une imagination foisonnante

Bienvenue dans la ville de Pont-aux-Rats, ville de Grande Britannie située en Eurioppe. C’est dans cette ville que vit Arthur, un jeune garçon pris en flagrant délit de vol de légumes quand nous le rencontrons au début du récit. Et malheureusement pour lui sa mission d’escamotage de légumes va être fort compromise. C’est ainsi que malgré lui, il va se retrouver embarqué dans une aventure qui va l’amener à faire la rencontre de bricoliaux, de choutrognes et d’inventrices génialissimes.

Une illustration magnifique au service d’une histoire passionnante

Allan Snow n’es pas non seulement un auteur créatif, c’est aussi un illustrateur de talent. Ses dessins sont omniprésents tout au long de l’œuvre et font eux aussi l’histoire. Fourmillants de détails, souvent pleins d’humour la patte de cet auteur-illustrateur fait des merveilles.

Un univers mémorable où l’on rêve de retourner

L’histoire n’a rien d’extrêmement original en soi, mais ses personnages, son ambiance, ses mythes la rendent unique dans le même style que les Chroniques du bout du monde de Paul Stewart et Chris Riddell. Les pauvres petits camemberts sur pattes, victimes tout le long du roman sont très attachants. On a qu’une envie à la fin de ce roman, se replonger dans cette ambiance si particulière. Dès 10 ans. Chronique réalisée pour le site ActuSF.

 

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Chronique Jeunesse : L’enfant du cimetière

l'enfant du cimetièreUn roman pour la jeunesse qui laisse très mitigé…

Tout commence dans un cimetière, des cris troublent le repos des morts… un bébé a été abandonné parmi les sépultures. Les fantômes des âmes qui y reposent décident alors de garder l’enfant et de l’élever après un vote. Les années passent, et le bébé Yoann est devenu un jeune garçon d’une douzaine d’années… sa vie est calée en fonction de celle des non-vivants : il dort le jour et vis la nuit, les seuls amis qu’il ait sont des fantômes et leur compagnie lui suffit amplement… mais le cimetière va bientôt connaître de grands troubles car la ville veux en détruire en partie. Ainsi commence l’aventure de Yoann qui va être découvert par les vivants et délogé de force de son cimetière…

L’idée d’un enfant qui vit dans un cimetière me semblait fort intéressante à condition de bien la traiter, ce qui n’est pas le cas ici. La vie de Yoann parmi les morts est sympathique mais ne fait pas rêver. Ce qui gêne dans cette histoire, ce sont les événements qui s’enchaînent sans queue ni tête : un jour Yoann croise une belle jeune fille fantôme, et il décide que c’est l’amour de sa vie. Les descriptions et l’écriture sont trop amateurs pour que l’on rentre dans l’histoire et on a parfois affaire à des dialogues mal construits et peu compréhensibles.

Certains éléments sont trop inspirés de choses déjà faites, en particulier pour les personnages des Maires fantômes, l’un plutôt gentil et l’autre étant son contraire qui font clairement penser au personnage du Maire de l’étrange Noël de Monsieur Jack avec son double caractère : l’un méchant et grimaçant et l’autre sympathique et souriant.

L’intrigue est vite bouclée elle aussi, on aurait apprécié un peu plus de développement sur les sentiments de Yoann quand il se retrouve confronté au monde des « Vivants » en étant mis dans orphelinat. Le tout se termine sans grosse surprise pour le lecteur, même si l’épilogue n’est pas trop mal.

En conclusion, l’enfant du cimetière n’est pas un livre qui marquera, il pourra être sympathique aux yeux d’un enfant de 8-9 ans mais il y a tellement de livres plus intéressants pour cet âge !

Chronique : Les yeux d’Opale

les yeux d'opaleUn livre qui n’a rien à envier aux grands auteurs de science-fiction et de fantasy.

Les Yeux d’Opale c’est d’abord un choc entre deux univers : le monde d’Opale, avec ses royaumes, ses complots, ses créatures merveilleuses ; et le monde d’Onyx peuplés par des humains complètement dépendants des I.A. (Intelligences Artificielles) où le libre-arbitre n’existe plus. Deux mondes que tout oppose en somme ; l’un merveilleux et fantastique, l’autre futuriste, parfait, contrôlé.
Sur la planète Opale, dans le royaume de Kindar, la princesse Héléa prend la relève sur le trône suite au décès simultané de son père et de son frère, mais son autorité est fortement contestée au sein de son propre peuple, car c’est une chimar, une mutante…

Sur le monde d’Onyx, tout est parfait : les robots sont entièrement au service des humains, ils veillent à tout pour leur propre sécurité. Du contrôle du trafic routier à la régulation des naissances, les I.A. sont omniprésentes, mais depuis un certain temps un groupe d’humains s’en inquiète et veut quitter à tout jamais cette planète Angus fait partie de ces derniers.

Ainsi commence le roman foisonnant d’idées de Bénédicte Taffin avec une question : va-t-elle réussir à mêler deux genres très disparates sans créer une cacophonie de personnages ayant des enjeux complètement différents ? La réponse est oui elle y parvient, et même très bien. En tout, il y a plus de quatre-vingt personnages (heureusement listés à la fin du livre avec une courte description), mais « seulement » une vingtaine d’essentiels à l’intrigue.

Parmi les références de l’auteur, on sent l’influence d’Isaac Asimov avec ses I.A. incapables de blesser un être humain mais jamais on ne tombe dans l’imitation. On ne peux également s’empêcher de penser à la romance de Ténébreuse de M.Z. Bradley, dont l’auteure avoue s’être également inspirée, ainsi que La Ballade de Pern d’Anne McCaffrey . Ce qui fait la force de ce roman, c’est qu’elle a su innover dans des genres où beaucoup de choses ont déjà été faites et où il est difficile de ne pas tomber dans la caricature.

Les yeux d’Opale fait se poser des questions sur notre propre monde, par exemple vis-à-vis de notre dépendance aux technologies, ou encore sur la nature humaine quand elle se trouve face à des opportunités pouvant mettre en danger les autres. Un premier roman coup de cœur dont j’attends la suite avec impatience. Chronique réalisée pour le site Actu SF.

Chronique : Démons

démons castelmoreUn roman diaboliquement… ennuyeux.

Voici une publication de la maison d’édition Castelmore, nouvelle dans le monde de la jeunesse. Elle appartient aux éditions Bragelonne qui ont déjà créé un autres label avant celui-ci (Milady), et maintenant ils se lancent sur la cible des jeunes de 8 à 15 ans. Pour plus d’informations sur Castelmore, voici un article sur eux dans le blog, cliquez ici. Aujourd’hui, nous allons parler du livre Démons de Royce Buckingham.

Avant de commencer ce livre, il faut déjà surmonter l’épreuve de la couverture, qui est du plus mauvais goût et qui donne tout, sauf envie de se plonger dans l’univers des démons. L’histoire commence avec un jeune prénommé Nathaniel qui est comme les autres ou presque ; il est gardien de démons et depuis que son maître est mort, il est livré à lui même pour contenir des créatures plus dangereuses que les autres… Un gardien a peu de règles à respecter mais elles sont strictes ; la plus importante étant : pas de filles. Et bien entendu, notre héros va succomber à l’appel des sirènes, ce qui amener à l’évasion d’un dangereux monstre…

Premier point décevant de ce livre, il faut beaucoup trop penser à la trilogie de Bartiméus où le héros s’appelle lui aussi Nathaniel, et où lui aussi a quelques problème de gestion avec les démons…dommage (certains trouvent aussi que c’est copié sur l’Epouvanteur, mais ne l’ayant pas lu je ne peux confirmer ou infirmer…). Le second problème, c’est l’histoire en elle-même, pas du tout creusée mal écrite parfois mal formulée… Castelmore a un argumentaire pour ce livre : qui se lit comme on regarde un film ! L’histoire prend les enfants pour des êtres un peu simples qui peuvent lire trente fois la même histoire de trente façons différentes… il y a un monstre, un méchant qui veut s’en servir pour dominer le monde et un Nathaniel affublé de démons rebelles le tout mis en page de façon peux convaincante, d’autant plus que les passages d’humour annoncés sont inexistants.

Ce livre n’est pas fait pour donner envie de lire aux enfants, je ne vous le conseille vraiment pas, un livre vite lu et vite oublié. Pour l’âge de 8 à 10 dans le genre fantastique, il y a beaucoup mieux, comme l’école des Massacreurs de Dragons, dès 8 ans, ou les Araminta Spookie (pour les jeunes filles) et pleins d’autres choses encore. Castelmore vient à peine de commencer à publier alors affaire à suivre, tout ne peux pas être de la même qualité. En tout cas, il y aura une suite à ce livre le 8 Avril 2011 qui se prénommera Demoneater.

3/10

GENRE : Jeunesse
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