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Chronique : Prête à tout

Prête à toutParu aux États-Unis en 1993, puis chez Pocket en 1995, enfin réédité en 2015 par les éditions Philip Rey en 2015 pour enfin revenir en poche en mai 2016… voici le roman Prête à tout signé par l’américaine Joyce Maynard.

A travers ce roman brossant une quantité folle de tranches de vies différentes et de témoignages, Joyce Maynard nous propose une vision du monde des médias qui montre toute sa dangerosité autant que son attrait… Se basant sur des faits ayant réellement existé, l’histoire est absolument passionnante. Par ailleurs, le livre tiré de ce fait divers a lui-même inspiré un film, du même nom réalisé en 1995 par Gus Van Sant.

Si vous ne connaissait pas encore cette auteur d’origine américaine, sachez qu’elle a une production littéraire très régulière. Elle a par ailleurs eu une relation avec J. D. Salinger – de trente-cinq ans son ainé – dont elle a tiré un roman : Et devant moi, le monde.

Un beau couple heureux et bien sous tout rapport

Suzanne Maretto, belle et jeune mariée, heureuse, intelligente, ambitieuse, une belle maison, un mari aimant… elle possède tout ce qu’on rêverait d’avoir. Et pourtant, Suzanne n’est pas heureuse : elle souhaite par-dessus tout être une présentatrice télé. Célèbre, vénérée, c’est son un souhait qu’elle fait tout pour atteindre depuis son plus jeune âge. Toujours pondérée, travailleuse, motivée, soignant à un point extrême son apparence, Suzanne percera dans le monde de la télé, tout le monde en est persuadé. Mais un drame va tout changer. Suzanne rentre chez elle un soir et retrouve son mari mort, son sang noyant la moquette. Sa vie vole en éclats, mais pas nécessairement comme on l’imaginerait…

Un bon livre qui se dévore comme un roman noir

Pour une première incursion dans l’univers de Joyce Maynard, j’ai trouvé cette lecture extrêmement plaisante et accrocheuse. On découvre une Amérique pleine d’apparences, de paillettes, ainsi que toutes ses déviances liées aux médias.

La narration est aussi originale qu’addictive grâce à des chapitres extrêmement courts narrés par un personnage différent à chaque fois. Au total, c’est plus d’une vingtaine de personnages qui peu à peu dressent le portrait du couple parfait que forment Suzanne et Larry. Et peu à peu, ce sont les zones d’ombres, les étrangetés qui ressortent. Puis une forme de doute s’installe concernant la personnalité de Suzanne, ses aspirations, son caractère, ses pulsions…

La montée en puissance latente, les nombreuses découvertes que l’on fait au fil des pages sont très bien tournées. Nous ne sommes jamais dans la révélation incroyable, bien au contraire. L’écriture est tournée de façon à ce que les questionnements et les doutes s’installent peu à peu dans l’esprit du lecteur. C’est encore mieux qu’une révélation soudaine. On réfléchit, on doute, on y repense…

Pour écrire ce roman, Joyce Maynard s’est directement inspirée de l’affaire Gregory Smart. Quand elle a commencé à écrire Prête à tout, elle n’avait pas tous les tenants et aboutissants de l’affaire. Elle dit d’ailleurs dans la postface qu’elle a tout fait pour ne pas se renseigner plus afin de ne pas être influencée. Lors de l’écriture de l’ouvrage, le jugement n’était pas prononcé, et elle s’est laissé uniquement porter par ses personnages pour écrire. Et quand on voit le résultat final dans la réalité et les différentes motivations de chacun, on constate de Joyce Maynard n’était malheureusement pas loin de la triste réalité…

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Au final, Prête à tout est un excellent livre, entre littérature et récit à suspense. Il s’agit d’un bon roman à l’américaine qui se dévore d’une traite ou presque ! Parfait par exemple comme lecture d’été.

Chronique : Nom de code : Verity

Nom de code VerityUn roman touchant sur un pan méconnu de notre Histoire : la grande implication des femmes durant la Seconde Guerre Mondiale en tant que pilotes

Premier roman d’Elizabeth Wein à paraître en France, Nom de code : Verity est sorti aux éditions Castelmore en août 2014. L’auteur d’origine écossaise s’est spécialisé dans les romans historiques ayant pour trame de fond la guerre et l’aviation. Elle a écrit deux autres ouvrages du même genre encore non traduits en France : Rose under fire et Black Dove, White Raven (sortie VO en mars 2015). L’auteur a regroupé ces romans sous le nom Young Pilots Series.

Une longue lettre écrite sous la torture des Nazis 

Une jeune anglaise membre de l’ATA (Air Transport Auxiliary) dont on ignore tout jusqu’au prénom est prisonnière en France par les Nazis. Ces derniers la forcent à écrire entièrement le parcours qui l’a menée jusqu’à eux.

A cause d’une erreur stupide, la jeune femme s’est fait capturer par les SS : elle a regardé du mauvais côté de la route avant de traverser, trahissant sa nationalité anglaise… et donc son appartenance au camp ennemi que sont les Royaumes-Unis. La Gestapo va ainsi tout faire pour lui arracher le plus d’informations possibles : emplacement des aérodromes stratégiques, codes radios, plans de missions… la jeune femme va subir de nombreux sévices avant de rendre les armes et d’écrire toute la vérité. Et cette vérité passera par le récit d’une belle et incroyable amitié avec Maddie, également jeune pilote.

En parallèle, nous découvrons également l’histoire contée du point de vue de Maddie, et la fusion de ces deux témoignages n’est pas sans surprises !

Un roman monté de toutes pièces, mais avec de bonnes références historiques

C’est assumé et dit par l’auteur en fin d’ouvrage : les deux narratrices charismatiques de ce récit n’ont jamais existé, mais Elizabeth Wein s’est employée à rendre son récit le plus crédible possible malgré quelques impairs assumés.

Bien qu’étant une fiction, l’ouvrage nous offre un regard neuf sur l’Histoire : la participation active des femmes durant la Seconde Guerre Mondiale est extrêmement méconnue. Elles étaient notamment des éléments essentiels de l’ATA, pour lequel elles convoyaient des avions neufs ou endommagés entre certains aérodromes. Vous découvrirez également tout un vocabulaire spécifique autour de la guerre avec par exemple le nom de code Nacht und Nebel (traduction : Nuit et brouillard) utilisé par les Nazis.

 A travers ce récit, on se découvre sinon une passion, du moins un intérêt pour la mécanique et les différents modèles d’avions dont il est question. Le fait de mêler aviation, amitié et le tragique de la guerre est un pari risqué mais totalement réussi ! On ne peut s’empêcher de trouver ces femmes normales devenues des héroïnes absolument belles dans l’horreur de la guerre : tout y est soit plus atroce, soit sublimé.

Une amitié créée et mise à mal par la Guerre écrite avec une plume vivace

Le roman se découpe en deux parties distinctes : la première est épistolaire, écrite par la fameuse Alliée dont on ignore tout. Ratures, différentes typographies, mots soulignés, tout est fait pour rendre le texte vivant, réaliste. La seconde partie du roman est écrite par Maddie comme un roman traditionnel, à la première personne. Elle y conte sa survie en France parmi une famille Résistante dont l’un des fils travaille pour les Nazis. La faim, le froid, la torture pour l’une d’elles, tout y est décrit dans son plus simple appareil. Vous ferez notamment

Certaines scènes sont d’un cru tel qu’on ne peut s’empêcher d’être débordé par l’émotion. Les mots sont simples, mais l’émotion est bien là. C’est beau et inattendu, et j’adore être surprise.

Seule faiblesse à soulever dans ce roman, il est parfois difficile de savoir où veulent en venir les deux narratrices. Il manque parfois de clarté dans la description de certaines situations, et les actes de chacun ne sont pas toujours bien expliqués. On comprend au bout d’un moment les tenants et aboutissants, mais le récit aurait gagné à être plus clair dès le début sur certains points (la rencontre entre les deux jeunes filles ou leurs excursions pour l’ATA notamment).

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Pour conclure, Elizabeth Weine a su créer une intrigue réaliste destinée à un lectorat d’environ 15 ans minimum. Son roman est une véritable ode à ces femmes de l’ombre qui ont autant contribué que les hommes à combattre Hitler et son idéologie. Le thème pourra ne pas intéresser tout le monde, et pourtant, c’est au final un récit très universel sur l’amitié et le courage qui nous est offert (sans oublier qu’on se cultive !). Percutant, on en verrait bien une adaptation cinématographique…

Chronique : Le pacte des vierges

Le pacte des viergesLa version romancée d’un fait divers qui a fait grand bruit aux États-Unis

Actuellement journaliste politique au Monde, Vanessa Schneider est une auteure française qui a maintenant quatre romans à son actif, tous parus aux éditions Stock.

Le dernier en date est le pacte des vierges, sorti à la rentrée littéraire 2011. Il nous conte l’histoire de 17 adolescentes qui ont décidé de tomber enceintes en même temps. Ce récit à quatre voix, est tiré d’un fait divers qui a également inspiré le cinéma français : l’adaptation sort le 14 décembre 2011 et s’appelle 17 filles.

Gloucester, une petite ville tranquille du Massachusetts

C’est ici que vivent les jeunes filles dont la vie va être bouleversée par un pacte qu’elles ont fait entre elles : tomber enceintes en même temps et élever ensemble dans une grande maison les enfants qui découleront de ce pacte. Mais évidemment, la vraie vie n’est pas aussi simple, est c’est un vrai déferlement qui va tomber sur la petite ville après la découverte de ce mystérieux et incompréhensible pacte entre les adolescentes.

Certaines voient leur parents les renier, d’autres sont chouchoutées jusqu’à l’adoration, d’autres encore (la majorité) voient leur parents complètement paumés, se demandant ce qu’ils ont raté dans l’éducation de leur fille. Mais toutes les strates sociales sont touchées par ces grossesses : des familles sans histoires, catholiques, noires-américaines ou encore au passé douloureux.

Les jeunes filles sont très sollicitées par les médias et se refusent à tout commentaire, mais acceptent de se confier à Vanessa Schneider, qu’elles trouvent inoffensive bien qu’un peu curieuse (les a-t-elle réellement rencontrées ? on ne sait pas).

C’est ainsi que Lana, Kylie, Sue et Cindy se livrent à elle et aux lecteurs sur leur envies, leur aspirations, et leur ressenti sur ces grossesses collectives à un âge aussi jeune.

Une écriture crue et très intime nous plonge immédiatement dans ce roman au sujet pour le moins polémique.

Des faits,  mais peu d’explications

Malgré une histoire très intéressante, le pacte des vierges possède un gros défaut : une absence totale d’explications. On ne peut qu’essayer de comprendre les motivations de ces 17 adolescentes mais sans grandes certitudes.

On sait qu’elles avaient l’utopie d’élever toutes ensembles leurs bébés pour en faire de « bonnes personnes », qu’elles souhaitaient créer une sorte de société dans la société. Mais très vite, ce rêve se brise et chacune s’enferme dans sa propre grossesse avec sa propre famille, quand il leur en reste une.

La jeune Lana passe pour la commanditaire de cette folie, voire même pour celle qui a « forcé » les autres jeunes filles à la suivre et à quitter le fameux « droit chemin ». Son témoignage plein d’espoir et de rage explique en partie ses motivations, mais les récits des trois autres jeunes filles sont plus réservés. Ou s’arrête la réalité ? ou commence la fiction ? Au lecteur démêler ces témoignages et de se faire son propre avis sur la question.

C’est donc une lecture magnifique et terrible d’un point de vue social, mais un texte très frustrant du point de vue de sa conclusion qui ne parle que très peu de l’après accouchement et du retour à la vraie vie pour ces jeunes filles.

Il aurait été intéressant d’avoir un témoignage plus axé sur l’après et sur la façon dont elles assument leur enfants nés, c’est dommage.

Un livre intéressant donc, mais qui n’effleure que la surface d’un sujet de société hautement d’actualité. C’est dommage, d’autant que l’écriture de Vannessa Schneider sait impliquer son lecteur en le prenant par les sentiments.

Je ne souffrirais plus par amour

je ne souffrirais plus paar amourBonjour à tous, j’ai aujourd’hui le plaisir de vous présenter non pas un roman, mais un essai de l’auteure espagnole Lucia Extebarria sur les relations homme-femme.

Je tenais absolument à vous présenter ce livre car je trouve qu’il offre un point de vue très intéressant sur certaines relations amoureuses que l’on peut croire indestructibles alors qu’elles sont en fait autodestructrices.

Loin d’être une séance de psychanalyse, se livre essaye d’expliquer pourquoi certaines relations peuvent durer longtemps et être malsaines. Certaines risquent de ne pas être d’accord avec l’auteure sur certains points, tels que des relations dominant-dominé qui se créé dans certains couples, à vous de vous faire votre propre avis. Mais sachez toutefois que l’auteure sait de quoi elle parle, aussi bien grâce à ses déboires amoureux que grâce à ses études de psychologie, d’autant plus qu’elle nous donne des exemples à chacune de ses propositions.

Elle nous démontre par exemple, preuves à l’appui que la femme et l’image qu’elle a d’elle-même est très souvent formatée par les séries télés qui ne sont que des réécritures de contes de fées ex : Cendrillon pour Ugly Betty.

Pour moi, ce livre s’adresse à toutes celles qui sont curieuses de voir décryptés les mécanismes d’un couple et des relations homme-femme sans pour autant aller mal, mais aussi à celles qui peuvent parfois se poser des questions sur leur relations, ce livre a un côté rassurant, et oblige en même temps à se poser des questions. Lucia Extebarria est très forte dans ce domaine : donner un regain d’enthousiasme et d’optimisme à ses lectrices (et lecteurs), c’est une femme engagée qui par cet essai nous fait nous sentir mieux ou rassurées pour certaines, quand aux décisions qu’elles auront à prendre ou qu’elles ont déjà prises concernant leur vie, aussi bien professionnelle que sentimentale.

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Chronique : Coup de Chance

coup de chanceVoici un recueil de nouvelles d’un des meilleurs auteurs jeunesse ET même adultes, j’ai nommé : Roald Dahl ! Dans coup de chance, vous trouverez 4 nouvelles : 2 totalement imaginaires, et 2 autres qui sont autobiographiques, dont l’une d’elle qui explique comment Roald Dahl est devenu écrivain et il est vrai que c’est un coup de chance, autant pour lui que pour nous les lecteurs. Je vous découpe le livre  par nouvelle :

Le Cygne (nouvelle fantastique) : Une histoire assez cruelle concernant deux adolescents qui en torturent un troisième… la nouvelle est très bien, mais le moment est assez érpouvant pour le lecteur, Roald Dahl sachant vraiment donner un sentiment d’attachement à des personnages et même des animaux. En résumé une belle mais dure nouvelle qu’il ne faudrait pas faire lire avant l’âge d’environ 13 ans. 7/10

La Merveilleuse histoire de Henry Sugar : Très longue et merveilleuse nouvelle qui mélange deux histoires : celle d’un homme riche, gras, oisif et avare et celle d’un pauvre indien qui a un don extraordinaire (que je ne vous direz pas !) et qui passe de ville en ville pour vivre de son art. Cette nouvelle est vraiment géniale, elle montre que n’importe qui peux avoir un don, et que l’on peux parfois changer radicalement pour le meilleur. Magnifique. 9/10

Coup de Chance (vécu de Roald Dahl) : Ou comment l’auteur a failli ne pas devenir écrivain, quand on voit le nombre de fois où il aurait pu ne pas le devenir, on comprend tout de suite le titre de la nouvelle. Parsemée d’écrits et d’idées de Roald Dahl qu’il notait toutes dans un carnet pour les retravailler après. Je ne la noterais pas, un récit de vie n’est pas quelque chose que l’on peut évaluer ou critiquer.

C’est du Gâteau (vécu de Roald Dahl) : Cette nouvelle est la vie de l’auteur de son enfance à ses débuts d’écrivain, on en sait un peu plus sur lui, qui fut si génial et si prolifique. On apprend ainsi qu’il a fait la guerre, et qu’il aurait très bien pu ne pas en revenir. Pour les mêmes raisons que précédemment, je ne noterais pas cet écrit.

8/10

Chronique : Hygiène de l’assassin

Hygiène de l'assassinJ’ai vraiment apprécié la majorité des livres d’Amélie Nothomb (comme Acide Sulfurique ou Antéchrista), mais j’ai exécré celui-ci, et heureusement que ça n’était pas ma première expérience de l’auteure. 

L’histoire et son concept étaient intéressant, mais l’auteur a poussé trop loin l’horreur et l’insalubrité avec des mots (en cela l’effet voulu est atteint et magnifiquement réussi)… je dois avouer que sur la fin chaque page me coûtait.

Je vais tout de même vous donner le concept du livre qui était pourtant intéressant… une sorte d’enquête immiscée dans une interview : un grand écrivain vit ses dernières semaines sur terre, et c’est ainsi qu’avant sa disparition, il se fait interviewé par quatre journalistes. Et c’est au fil des interviews que l’on découvre le grand écrivain Prétextat Tach (auteur d’autant plus reconnu qu’il est peu lu). Un personnage excentrique, imbu de lui-même jusqu’à l’excès, et de la cuisine encore plus, comme le prouve sa corpulence… Ainsi le décor est posé, les journalistes et les propos odieux (bien tournés tout de même, il faut l’avoue) se succèdent.

Mais de mon avis, tout est trop dans ce livre : trop glauque, trop cru, trop odieux, trop sale pour faire de ce roman une beauté dans la laideur. Même si j’ai adoré le côté progressif de l’interview et de l’intrigue, l’histoire est selon moi trop malsaine.  

Pour finir, ce qui ajoute à mon sentiment de déception, c’est cette fin précipitée, légèrement bâclée qui même si elle était inattendue, n’en est pas moins inachevée.

Il manque trop de chose à cette œuvre pour que ça tienne la route, rendant le tout d’un surprenant ridicule…

Vous l’aurez compris, je ne porte pas ce livre au rang de mes préférés, même s’il aura au moins eu le mérite de ne pas laisser indifférent. En cela, Amélie Nothomb a joué de main de maître. 

GENRE : Littérature
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Chronique jeunesse : L’histoire d’Helen Keller

L'histoire d'Helen Keller…Ou l’histoire vraie de la vie d’une jeune  fille aveugle, sourde et muette. Le plus intéressant étant que le roman est basé sur une histoire vraie, rendant d’autant plus poignant ce récit de vie. Tout commence quand Helen a environ sept ans, elle est entièrement sauvage, ne comprend pas pourquoi ceux qui l’entourent bougent leur lèvres, elle croit que c’est pour l’énerver, elle qui ne le fait jamais.

Mais tout va changer lorsqu’Annie va rentrer dans la vie d’Helen. Ainsi, la petite fille va apprendre à « parler » en tapotant dans les mains des autres, et pourra même faire certaines choses dont on ne la croyais pas capable avant.

L’histoire est magnifique, et même si elle est selon moi assez positive pour tout ceux souffrant de handicap et leur famille, c’est aussi une leçon de patience et de persévérance nous montrant que le travail paye.

Il faut tout de même avouer que malgré le fait qu’Helen ait eu une vie plus que remplie, celle-ci n’a jamais été simple autant du point de vue moral que financier, surtout sur la fin de sa vie en fait.

En tout cas, je vous conseille vraiment de lire son histoire qui vous touchera sûrement grâce au courage de cette héroïne qu’est Helen Keller, mais aussi grâce à celle qui a rendu cela possible : Annie, sa maîtresse, qui l’a accompagnée toute sa vie.

Chronique : Brûlée vive

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L’histoire d’une femme, mais aussi celle de beaucoup d’autres

Un livre à lire, car il nous montre la réalité du monde, qui est partout : beaucoup de douleur et de violences, inutiles. Souad nous raconte ainsi son calvaire auquel elle a du faire face pendant des mois. Cachant son état de femme enceinte allant jusqu’à mettre de son sang sur ses culottes pour faire croire à des règles. Mais tôt ou tard, on s’en aperçois, et on la brûle à l’acide… à cause d’un homme qui l’a trahie, et s’est joué d’elle uniquement pour son plaisir physique. Ce livre m’a beaucoup marquée, on est changé quelque part après sa lecture.

C’est une histoire crue, mais qu’il faut lire, même si elle est très dure. On peut au moins se consoler de savoir que maintenant, Souad est heureuse, et vit comme vous et moi, de manière normale, et a même fondé une famille.

Souad est la seule survivante connue, victime directe de crime d’honneur, elle accepte aujourd’hui de témoigner pour que nous prenions conscience de l’horreur de ces crimes d’honneur impunis ; pour les filles victimes de cette atroce coutume.
Au risque de sa vie… si sa famille apprend que Souad est en vie, il lui faudra absolument la tuer, maintenant.

Chronique : Stupeur et tremblements

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Voila un bon petit roman d’Amélie Nothomb qui se lit vite. L’histoire est vraiment prenante, car on découvre la culture Japonaise et son mode de fonctionnement dans une entreprise, surtout vis à vis d’une personne étrangère salariée… C’est vraiment l’enfer pour la narratrice, à côté, notre travail est peut-être un peu plus attrayant. Quoi qu’il en soit, ce portrait fait du monde professionnel au Japon n’est autre qu’un témoignage du vécu de l’auteur.

On aime surtout, les passages qui sont tellement extrêmes qu’ils en deviennent absurdes, après tout personne d’intelligent ne relèguerai quelqu’un capable de faire du très bon travail en étudiant un marché au service des toilettes pour changer le papier… et c’est pourtant ce qu’il va arriver !

vraiment pas mal, sauf petit reproche : était-on obligé d’user tant de papier en utilisant une typographie de corps 14 ?

 

GENRE : Littérature
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