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Chronique Jeunesse : Mamie Polar – Fallait pas toucher à l’école de Mamie Jo !

Un incendie mystérieux, une disparition… et donc une nouvelle enquête pour Mamie Jo !

Mamie Polar est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse parue chez Scrinéo Jeunesse. Deux tomes sont parus simultanément en avril 2017.

L’auteur, Régis Delpeuch, a déjà une certaine expérience dans le domaine de la littérature jeunesse. Un troisième tome de Mamie Polar est déjà à paraître en septembre2017, et chose utile à savoir, il n’y aucun ordre à respecter, lisez celui qui vous tente le plus !

L’ancienne école de Mamie Jo a été incendiée

Avant d’être une super mamie ultra-dynamique, Mamie Jo était directrice d’école. Alors quand elle apprend que SON école a été saccagée et partiellement brulée, elle décide de mener l’enquête coûte que coûte. Comme la police semble complètement larguée, ce n’est pas comme si elle était sur leurs plates-bandes !

Il y a donc le mystère de l’incendie à résoudre, mais également celui d’un vol, et d’une disparition…

Toujours aussi efficace et sympathique

C’est le second ouvrage de Mamie Polar que je découvre, et c’est toujours aussi cool à lire ! On retrouve une énorme portion d’humour, et surtout le côté fou et déluré de Mamie Jo. Elle ose absolument tout, et c’est souvent l’inspecteur de police qui en fait les frais…

Encore une fois, l’enquête est bien menée et déroulée par Regis Delpeuch avec efficacité. Tout fonctionne à merveille, des personnages en passant par leur personnalité. Chose intéressante, l’un des personnages-clé est en situation de handicap mental, et la façon dont Camille parle et s’occupe de lui est douce, attentive. J’ai apprécié qu’il n’y ai pas que des personnages dis « traditionnels ».

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C’est donc un deuxième opus réussit que l’on découvre ! La chronique est un peu courte, mais j’ai peur de me répéter par rapport à celle du premier ouvrage : Ramdam au musée. Le mieux est de lire les deux articles pour avoir une vision globale de la série Mamie Polar.

Quoi qu’il en soit, c’est réussi, drôle, et ça donnera envie de lire dès l’âge de 8/9 ans et je n’hésiterais pas à les conseiller à la librairie !

Chronique Jeunesse : Le Bon Gros Géant (le BGG)

Un classique de la littérature jeunesse à (re)découvrir !

Auteur majeur de la littérature jeunesse, Roald Dahl était extrêmement prolifique : Charlie et la chocolaterie, Sacrées Sorcières, Coup de gigot, Matilda, La potion magique de Georges Bouillon… la liste de ses œuvres est longue ! Et elles sont toutes incontournables. Le BGG (Le Bon Gros Géant) en fait également partie, il vient d’ailleurs d’être récemment adapté au cinéma par Steven Spielberg.

A la découverte d’un nouveau monde… celui des géants !

Avant de vous faire le résumé de cette histoire, faisons les présentations : il y a Sophie, une jeune fille très intelligente qui vit dans un orphelinat, à Londres. Et il y a le BGG, un géant qui vit… au Pays des Géants. Rien ne les prédisposait à se rencontrer, mais le destin en a décidé autrement. Sophie et le BGG vont se rencontrer et vivre une aventure folle impliquant des enfants, d’autres géants, mais également… la Reine d’Angleterre !

Toujours empli d’imagination

Le BGG était l’un des rares romans de Roald Dahl que je n’avais pas lu enfant, c’est maintenant chose faite ! Comme ses autres romans, c’est rempli d’imagination et d’humour. J’adore l’idée qu’a eue l’auteur de tournicoter tous les mots qui passent dans la bouche du BGG : hommes de terre, putréfiant, frambouille… les mots « s’entortillembrouillent » tous avec avec lui !

Ses fautes de prononciation et l’invention constante de nouveaux mots le rendent très attachant. Sous couvert d’être un peu simple, c’est en fait un cœur d’or et un esprit brillant qui se cachent sous ses grandes oreilles…

Bien entendu, la jeune Sophie a également son importance, puisqu’elle fait partie des personnages principaux. Mais c’est celle qui m’a le moins parlé parmi les quelques personnages qui composent le roman.

Comme toujours avec Roald Dahl, on est surpris de chapitre en chapitre et faisons la découverte de personnages inattendus. Le plus charismatique et génial de tous restera pour moi celui de la Reine. Je trouve excellent qu’il ait entreprit de mettre en scène un personnage public de cette envergure. D’autant que les illustrations de Quentin Blake les représentant sont fort réussies.

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En somme, l’histoire est géniale, l’imagination est au rendez-vous (comme toujours !), c’est un roman parfait à faire découvrir aux enfants dès l’âge de 9 ans. D’un point de vue narratif, c’est l’un des plus créatifs de l’auteur britannique. Le traducteur (Jean-François Ménard, c’est lui qui a traduit la saga Harry Potter en France) a dû beaucoup « s’amuser » à retranscrire les inventions lexicales débridées de Rolad Dahl.

Si vous êtes adultes, c’est aussi à découvrir, il n’y a pas de raison de se priver !

Chronique jeunesse : Le hibou n’est pas manchot

Quatre histoires policière bourrées d’humour et d’oiseaux, à découvrir dès l’âge de 9-10 ans !

Souvenez-vous, nous avions déjà parlé du roman La carotte se prend le chou, du même auteur, aux éditions Nathan. Emmanuel Trédez revient avec le même concept : 4 histoires déjantées, mais cette fois-ci on quitte le monde des légumes pour celui des… volatiles !
Alors, est-ce que ça marche toujours aussi bien ? Oui !

Archie Duc, un enquêteur à la pointe de l’observation

Dans ce nouveau petit recueil de nouvelles policières, vous ferez la connaissance qu’est le fin limier Archie Duc. Aidé en cela par un apprenti poussin perspicace, et toute une petite équipe efficace, Archie Duc va mettre à mal les meurtriers et voleurs dans les différentes affaires qui lui tomberont sur le coin du bec !

« Au nom de l’oie, je vous arrête ! »

Comme le titre de cette seconde partie de chronique vous l’illustre bien, Le hibou n’est pas manchot est encore une fois un roman où les jeux de mots fleurissent. Les jeunes lecteurs vont devoir s’accrocher pour suivre, et c’est tant mieux ! Il ne faudrait pas que tout leur tombe tout cuit dans le bec non plus, si ?

Une lecture dynamique, enlevée et maligne, voici donc les maître mots de ce petit ouvrage de presque 150 pages. Le tout est parsemé de quelques illustrations très parlantes (et souvent comiques) qui animeront à merveille le tout.

On retrouve les mêmes ressorts comiques que dans le roman précédent (il n’y a pas d’ordre à respecter, les personnages sont d’ailleurs tous différents). De même, les intrigues, sont aussi simples qu’efficaces.
Bref, c’est le genre de roman parfait pour les enfants qui aiment peut-être déjà lire (ou non !), et qui souhaitent d’essayer à quelque chose de différent et d’un peu inclassable. A découvrir dès l’âge de 9 ans minimum, ce sera parfait.

Espérons maintenant que les éditions Nathan rééditeront les autres romans qu’avait écrits Emmanuel Trédez dans la même veine, je suis très curieuse de les découvrir…

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Chronique Jeunesse : Les Royales baby-sitters – Tome 1 – Les bébés, ça pue !

les-royales-baby-sitters-1Un nouveau roman de Clémentine Beauvais débarque pour les jeunes lecteurs… et il est complètement loufoque !

Jeune auteur pour la jeunesse, Clémentine Beauvais a déjà beaucoup de romans à son actif, à la fois pour les ados et les enfants. Elle est éditée aussi bien par Sarbacane que par les éditions Hachette, qui publient la série Les Royales baby-sitters.

Sa carrière d’écrivain a connu un véritable bond lors de la parution de son roman à destination des ados : Les petites reines. Avec cet ouvrage, elle a raflé tous les meilleurs prix destinés à la jeunesse !

Pour le moment, la série est en deux tomes, le second venant tout juste de paraître en janvier 2016.

Tout un monde imaginaire (et un peu barré) s’ouvre à vous !

Bienvenue dans le royaume de Brittonie, gouverné par un roi et une reine aussi attachants qu’irresponsables ! La preuve, ils confient leurs enfants à deux gamines qu’ils n’ont jamais vues pour partir en vacances… et laissent leur royaume à la merci du premier venu !

Et le premier venu arrive en la personne du Roi de Danelandie, Oroméoroméo qui profite de l’absence de tous pour réaliser une invasion en bonne et due forme… Mais c’est sans compter sur le courage et la pugnacité des sœurs Anna et Holly !

Un tout petit peu trop déjanté ?

L’histoire concoctée par Clémentine Beauvais est très simple : deux gamines sans expérience mais ultra motivées doivent garder les très nombreux bébés de leurs monarques pendant un court week-end. Mais les choses ne se passent évidement pas comme prévu… !

Pour ce qui est de l’action et de l’humour, pas de problème, il y en a à revendre… Mais j’avoue ne pas avoir été franchement emballée par le style déjanté à l’excès (totalement assumé par l’auteur).

Il y a trop d’infos superflues et pas assez de données qui apporteraient un plus à l’univers créé par l’auteur. Même si l’univers est déluré, cela ne devrait pas l’empêcher d’être plus homogène, moins éparpillé. Les personnages du roi et de la reine sont si déconnectés de la réalité que l’illogisme est le maître mot de toute l’histoire ; et même si c’est volontaire, c’est assez déstabilisant au bout d’un moment.

Pêle-mêle vous trouverez ainsi : une bibliothèque à fromages, des sirènes robots, des bébés catapultés et une foule d’autres choses encore !

Petite remarque supplémentaire, je trouve dommage que l’ouvrage soit traduit de l’anglais alors que Clémentine Beauvais est une auteur française. Même si elle a écrit l’ouvrage directement dans la langue de Shakespeare, passer par une phase de traduction supplémentaire n’est jamais souhaitable quand on peut l’éviter.

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Alors que penser au final des Royales baby-sitters ? L’histoire est assez imaginative pour plaire à de jeunes lecteurs, c’est incontestable. Peut-être ais-je un peu trop perdu mon âme d’enfant pour pleinement apprécier ce roman destiné aux 9-10 ans ? C’est possible !

En tout cas, Clémentine Beauvais excelle selon moi dans son art quand elle s’adresse aux ados et non pas aux enfants.

Chronique : Gardiens des Cités Perdues – Tome 4 – Les Invisibles

gardiens-des-cites-perdues-04Le monde des elfes ne sera plus jamais pareil…

Et c’est parti pour le quatrième (déjà !) opus de Gardiens des Cités Perdues ! Vous pensiez peut-être que Shannon Messenger ne saurait pas se renouveler ou que tout avait été dit ? Et bien non ! C’est encore mieux : plus enlevé, plus dynamique, plus drôle et plus mystérieux aussi… Les Invisibles se dévore… Chronique d’un coup de cœur.

Une allégeance au Cygne Noir pour introduction

Nous laissions Sophie et ses comparses en fâcheuse posture avec une question cruciale. Doivent-ils rejoindre les rangs du Cygne Noir ? Si ils veulent vraiment changer les choses au sein du monde des elfes, la réponse est oui… Plus de faux-semblants ni de messages étranges, cette fois-ci c’est l’équipe qui s’est formée autour de Sophie qui se lance dans l’inconnu. Les dangers sont nombreux, les faux amis encore plus, mais cette histoire promet d’être à nulle autre pareille…

Plus de magie, plus de suspense, plus de… tout !

Vous l’aurez rapidement compris, ce quatrième tome des Gardiens des Cités Perdues est écrit de main de maître. Là où certaines séries s’essoufflent, Shannon Messenger tient ses lecteurs en haleine jusqu’au bout. Son imagination n’a pas de limites : on découvre encore tout un nouveau pan de magie qui jusque là nous était totalement inconnu.

Après les étoiles interdites, les marqueurs ogres et les esprits qui volent en éclats, nous voici face à d’autres formes de magie. Souvenirs cachés ou conservés ailleurs, passages mentaux secrets, étrange mal qui infecte une des espèces les plus braves des Cités Perdues…

Comme vous pouvez le constater, nos héros on de quoi être dépassés par la situation, mais ils tiennent bon. Vous assisterez à des scènes difficiles, émouvantes et fortes. Ici, plus question de Foxfire – la prestigieuse école des elfes – nos héros sont devenus des renégats et ont tout quitté pour sauver leur monde malgré lui… Quant au Conseil, ses membres semblent avoir perdu tout sens commun et décrètent Sophie et ses amis hors-la-loi. Autant dire que leurs missions relèvent alors de la haute voltige !

Vous assisterez paradoxalement à plus de d’humour dans ce tome (je pense notamment à la scène avec Monsieur Câlin), mais aussi à plus de noirceur. Le Cygne Noir est ainsi prêt à certaines extrémités inattendues. En somme, tout s’articule à merveille et les presque 700 pages qui composent le roman se dévorent littéralement.

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Ouvrir la porte des Cités Perdues, c’est découvrir un monde dans lequel on plonge à corps perdu. Pour moi, c’est tout simplement l’une des meilleures série jeunesse fantastique du moment. Elle n’a rien à envier aux sagas fantastiques telles que Harry Potter, A la croisée des mondes ou Alcatraz.

Alors, oui, ce quatrième tome est une réussite, et il surpasse même les précédents, un magnifique tour de force ! A quand la suite ? Début 2017 !

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Chronique Jeunesse : Le Sultan Toufou

le-sultan-toufouL’histoire totalement déjantée d’un sultan qui va devenir fou à cause de malheureuses dates… qu’on l’empêche de déguster !

Les éditions Didier Jeunesse lancent elles aussi leur collection de premiers romans pour les 8-10 ans, il s’agit de la collection Mon Marque page. Ainsi vient de paraître Le Sultan Toufou en avril 2016, écrit adroitement par François Vincent (conteur et musicien de métier) et illustré efficacement Louis Thomas (aidé dans cette tache par son chat Pipo).

Ce court roman est une adaptation du spectacle Le Dattier du Sultan de Zanzibar. Attention, petit coup cœur !

Un dattier, un oiseau et un sultan

Il n’en faut pas plus pour camper cette histoire courte mais efficace. Vous avez d’ores et déjà tous les éléments pour faire passer aux enfants un excellent moment de lecture. L’histoire est très simple : Le sultan Toufou est très énervé. A chaque fois que sont dattier lui fourni des dattes et qu’elles sont prêtes à être cueillies, un oiseau passe le soir et les gobe TOUTES. Le sultan va donc faire appel à son fils ainé pour garder le dattier, mais les choses ne vont pas franchement se passer comme prévu…

le-sultan-toufou-interieurUn humour mordant et une narration efficace

C’est un sans faute pour ce premier roman jeunesse de François Vincent ! La narration et les tournures sont drôles, efficaces et ne prennent pas les enfants pour des idiots. On tombe vite sous le charme de cette histoire courte, parfaite pour conforter les jeunes lecteurs (niveau CE1 environ) dans la lecture. En plus de cela, les dessins en couleurs de Louis Thomas feront mouche à coup sûr !

« Mon fils, mon fils, mon fils, le moment est venu de savoir si tu es devenu un homme. Je vais te confier une mission de la plus haute importance. Tu vas rester toute la nuit au jardin pour surveiller mon dattier. T’en sens-tu capable ?« 

Ah, et je crois que ma phrase préférée dans cette histoire est et restera : « Yapud’dat papa« . Le texte est si fluide que vous pouvez même le lire oralement à vos enfants un peu plus jeunes (vers l’âge de 6 ans). On sent que c’est un texte qui est fait pour être lu à voix haute dans les intonations et les mots choisi par l’auteur.

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Que dire de plus à part qu’il faut vous précipiter sur ce petit livre qui pourra donner le goût de la lecture aux jeunes lecteurs. Il est à lire, à partager pour rire de ce bon vieux et fou sultan mais aussi pour découvrir les trop peux auteurs français publiés à destination de la jeunesse !

Enfin, j’adresse une mention spéciale à la bouille du chat que l’on voit sur la couverture… Et n’ayez crainte, il a son importance cette histoire, vous allez voir… Dès 8 ans.

Chronique Jeunesse : La drôle d’expédition

La drôle d'expéditionPlus loin, plus haut, plus fort… voici la Drôle d’expédition, la suite directe de La drôle d’évasion.  Vers l’infini… et au-delà !

Devenue une habituée de la collection Pépix, voici le retour de Séverine Vidal ! Après La drôle d’évasion et Il était deux fois dans l’Ouest, voici la suite des aventures de Zach, voyageur du temps malgré lui… Mais l’auteur ne fait pas que de la littérature jeunesse pure, elle sait également s’adresser aux ados, notamment avec son roman Quelqu’un qu’on aime.

Nouveau voyage temporel, nouvelle aventure… 

Un an après avoir participé à l’évasion la plus spectaculaire de l’Histoire avec La drôle d’évasion, voici le grand retour de Zach ! Et cette fois-ci, il ne s’évade pas, bien au contraire… en effet, notre jeune voyageur du temps vient d’embarquer totalement malgré lui en pleine mission Apollo 11… Encore une fois, Zach participe à une page marquante de l’Histoire, puisque cette mission est celle qui a vu Neil Armstrong se poser sur la lune ! « Un petit pas pour l’homme, un grand pas pour l’humanité »… ça vous dit quelque chose ?

Et bien entendu, même si c’est absolument merveilleux de voguer dans l’espace, Zach n’a aucune idée de comment il a atterrit là… Et encore moins comment il va en sortir pour retrouver son époque et ses deux petites sœurs fraîchement nées !

La drôle d'expédition intérieur

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Une suite efficace, drôle et captivante… puissance dix !

Documentée et dynamique, cette nouvelle histoire de Zach vous emmènera aux confins de l’espace… Au travers de cette aventure fringante, les jeunes lecteurs (garçons OU filles, j’insiste) apprendront une foule de faits intéressants sur la conquête spatiale et le mode de vie des astronautes. Comment boit-on dans l’espace ? De quoi est constituée une fusée ? Et plus important encore… comment fait-on pipi dans l’espace ?

Par ailleurs, les jeunes lecteurs découvrirons un tout nouveau trio de comparses en la personne de Neil Armstrong, Mike Collins et Buzz Aldrin (ou on apprend que le nom de Buzz l’éclair est un hommage de Pixar à cet astronaute de renom dans la saga Toy’s Story).

Cette amitié inattendue qui se développe entre Zach et les astronautes est très touchante et bien amenée. On passe du rire, au dramatique (les voyages dans l’espace sont aussi dangereux que stressants) sans oublier un petit côté surréaliste. Le tout est donc très bien mené de bout en bout, tout cela sans oublier les illustrations indispensables de Marion Puech qui collent parfaitement à l’esprit. Elles sont à l’image du texte : drôles et réalistes, sans oublier une petite dose d’imaginaire qui fait plaisir.

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Donc, on récapitule : si vous aimez les chats à plumes, les jeux-vidéo et les aventures dans l’espace… La drôle d’expédition est faite pour vous (et vos enfants). D’autant qu’on y apprend une foule de choses qui se sont réellement passées, et ça, c’est le meilleur moyen d’apprendre et d’aiguiser sa curiosité : découvrir en s’amusant. A lire dès l’âge de 9 ans.

Mes idées de livres à offrir pour Noël 2015 – Romans jeunesse

Et on continue la sélection avec cette fois-ci les romans pour les 8-11 ans environ. L’année écoulée a permis de découvrir de véritables petites pépites. Toutes ne sont pas parues 2015, mais elles ont toute été découvertes cette année pour moi !

Le journal de GurtyLe journal de Gurty – Vacances en Provence – Bertrand Santini – Sarbacane, collection Pépix :

La petite révélation de l’année, c’est également cette pépite signée Bertrand Santini (auteur du Yark). Gurty est une petite chienne complètement fofolle qui fait plein de bêtises et qui est hyper attendrissante. Je n’aimerais pas l’avoir comme chienne tant elle court partout après la prochaine malice/connerie/bêtise à faire, mais à lire elle est SUPER. Ne passez pas à côté de ce roman jeunesse qui se joue de tout et de tout le monde. C’est à lire dès l’âge de 8 ans et c’est devenu pour moi un incontournable à proposer aux enfants. Pour lire la chronique sur le site, c’est par ici.

Tatie PourrieTatie Pourrie – David Walliams – Albin Michel, collection Witty

Le dernier roman de David Walliams est encore une fois une petite réussite à mettre en toutes les petites mains. L’histoire de Stella a tout ce qu’il faut pour faire pleurer dans les chaumières : ses parents sont morts dans un accident, sa tante en veux à son héritage, et elle se met à voir des fantômes ! Et pourtant, contre toute attente, ce roman est drôle. Oui, vous avez bien lu : drôle. David Walliams a le rare don de faire rire avec des personnages cassés par la vie ou au parcours tragique. Ce roman ne fait pas exception ! A lire dès l’âge de 9 ans. Les passionnés de hiboux auront leur content de volatiles pour un bon moment… Pour lire la chronique sur le site, c’est par ici.

Maisie Hitchins 1Maisie Hitchins (4 tomes, série en cours) – Holly Webb – Père Castor, Flammarion :

C’est MA série coup de cœur de l’année pour cette tranche d’âge. A découvrir dès 9 ans, les enfants pourront se plonger dans le Londres de l’époque victorienne avec une héroïne très attachante. Maisie Hitchins est très curieuse et passionnée de mystères à élucider, aussi, quand deux énigmes s’offrent à elle, impossible de résister… Cette nouvelle série de romans réunit tous les atouts nécessaires pour la rendre géniale. Les illustrations de Marion Lindsay sont quant à elles parfaites et retranscrivent à merveille l’esprit des romans de la série. Bref, c’est à ne rater sous aucun prétexte !

Marjane et le sultanMarjane et le sultan – Agnès Laroche – Talents Hauts

Les éditions Talents Hauts sont connues et reconnues pour leur ligne éditoriale résolument égalitaire et féministe, prônant la tolérance et la réflexion. Marjane et le sultan n’échappe pas à la règle et nous conte l’histoire d’une jeune femme luttant contre la loi rétrograde du sultanat interdisant aux femmes toutes possessions, ces dernières revenant automatiquement à un homme. L’intrigue semble être cousue de fil blanc, mais il n’en est rien ! L’histoire nous entraine là où on ne l’attend pas, montrant aux jeunes lecteurs qu’il est possible de faire bouger les choses. A offrir pour des lecteurs entre 9 et 11 ans. Pour lire la chronique sur le site, c’est par ici.

Une histoire terrifiante - Le miroir aux sortilègesUne histoire terrifiante – Le miroir aux sortilèges – N.M. Zimmerman – Flammarion Jeunesse

Pourquoi ne pas découvrir le Japon à travers ses croyances ? Notamment envers les mystérieuses entités que sont les yôkai ? N.M. Zimmerman, jeune auteur passionnée du pays du soleil levant vous propose ainsi une incursion originale et pleine de frissons… A découvrir dès l’âge de 9 ans jusqu’à 11 ans environ, c’est toute la culture nippone qui s’ouvre à nous avec ses traditions, ses usages, ses croyances… L’ouvrage fait penser à la saga Chair de Poule, mais s’adresse à des enfants plus grands. En somme, c’est parfait pour les lecteurs qui aiment avoir peur ou qui souhaitent découvrir de nouvelles cultures à travers la lecture… Pour lire la chronique sur le site, c’est par ici.

Gardiens des cités perdues 01Gardiens des Cités Perdues (3 tomes, série en cours) – Shannon Messenger – Éditions Lumen :

Si vous ne connaissez pas encore cette saga, les fêtes de Noël pourraient bien être le prétexte parfait pour réparer ça ! Pour l’âge des lecteurs potentiels, il est assez large et va de 10 ans à… bien plus ! Gardiens des Cités Perdues est selon moi la digne relève de romans fantastiques tels que Harry Potter ou encore A la croisée des mondes. Beaucoup d’action, beaucoup de magie, une foule de personnage tous plus intéressants les uns que les autres… Cette série était un coup de cœur quand elle s’est lancée en 2014, le second tome a confirmé ce sentiment, et le troisième vient tout juste de paraître, nous en reparlerons très vite. En tout cas, c’est LA série à offrir à tous les fans d’imaginaire qui dévorent les livres. Pour lire la chronique du tome 1 c’est ici. Pour le tome 2 ici.

Chronique Jeunesse : Tatie Pourrie

Tatie PourrieElle est terrible, elle est méchante et les hiboux sont sa seule passion… voici Tatie Pourrie !

Certains l’attendaient avec beaucoup d’impatience et de fébrilité, le voici enfin : le tout dernier roman de David Walliams ! Paru à la fin de septembre 2015, toujours dans la collection Witty, il s’agit du sixième roman jeunesse de l’auteur et acteur anglais.

En Angleterre, la parution de Tatie Pourrie a été un véritable phénomène éditorial : l’ouvrage a été vendu 500 000 exemplaires en trois mois seulement ! Plus fou que les précédents, mais aussi plus cruel, préparez-vous à une histoire pas comme les autres dont les hiboux en sont la clé de voute…

Le manoir de Saxby Hall pour héritage… mais pour qui ?

Quand la jeune Stella se réveille, c’est tout un tas de mauvaises nouvelles qui lui tombe dessus. Premièrement, elle apprend que ses parents n’ont pas survécu à l’accident de voiture dont elle est rescapée.

Deuxièmement, elle découvre qu’elle est complètement momifiée car tous ses petits os sont brisés, elle va ainsi devoir rester alitée des mois entiers !

Et troisièmement, il ne reste de sa famille que son horrible tante : Tatie Alberta qui va tout faire pour s’approprier l’héritage de sa nièce, le fameux manoir de Saxby Hall aidée en cela par son terrible hibou Wagner… Bref, cette histoire commence très mal, et ça ne semble pas près de s’arranger !

Tatie Pourrie insideDrôle et mordant à la fois

Encore une fois, ce nouveau roman de David Walliams fait mouche. Toujours décalé, toujours drôle, les chapitres s’enchainent avec efficacité.

En tant qu’adulte, on pourrait croire que certaines scènes sont un peu trop dures pour les enfants : Stella est malmenée par sa tante, emprisonnée dans la cave au milieu du charbon et échappe de nombreuses fois à une mort prématurée… Et bien rassurez-vous, les enfants ADORENT. Mon travail de libraire me permet de vous le confirmer, j’ai croisé quelques petits lecteurs qui ont été absolument fans de Tatie Pourrie.

Outre des questions d’héritage et de titres de propriétés cachés à des endroits insoupçonnés, vous croiserez pêle-mêle : des fantômes attachants à l’argot fort développé, une machination terrible ainsi que quelques bons moments de fou-rire. Le tout très bien mélangé !

Tatie Pourrie s’adresse aussi bien à ceux qui connaissent par cœur les romans de David Walliams que pour ceux qui découvrent, ce roman est parfait à lire dès l’âge de 9 ans environ.

Ceux qui on déjà lu plusieurs ouvrage de l’auteur apprécierons beaucoup l’ultime chapitre de ce roman… car c’est Raj qui l’a rédigé sous le titre : Une lettre de réclamation, est c’est vraiment à mourir de rire quand on a lu les autres ouvrages de David Walliams !

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Tatie Pourrie inside 2En somme, cette nouvelle lecture est encore une fois une petite réussite, à croire que David Walliams ne nous décevra jamais, ce que l’on espère !

Vous pouvez donc l’offrir les yeux fermés à tous les enfants autour de vous… c’est le parfait cadeau pour les fêtes de fin d’année qui approchent…

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Chronique Jeunesse : Le Club de la Pluie au pensionnat des mystères

Le club de la pluie au pensionnat des mystèresDeux enquêtes à découvrir, avec pour théâtre la belle ville de Saint-Malo

Paru en juin 2014 dans la collection Neuf de L’école des loisirs, cet ouvrage regroupe deux courtes histoires policières à destination de lecteurs de neuf ans environ : L’énigme de la Tour et Le voleur de Saint-Malo. Son auteur, Malika Ferdjoukh n’est plus à présenter tant son œuvre a marqué durablement le monde de la littérature jeunesse. Parmi ses livres les plus incontournables on peut citer Quatre sœurs, Sombres citrouilles, ou encore Fais-moi peur.

Avec Le Club de la pluie, elle nous propose deux petites enquêtes dans une ambiance Club des Cinq, les dialogues actuels et funs en plus ! Un second recueil d’enquêtes est paru sous le titre Le Club de la Pluie brave les tempêtes.

Enquêtes en territoire Breton dans un internat au charme brut et désuet

Les Pierres-Noires, voici le nom du nouveau chez-soi de la jeune Rose Dupin. En effet, elle vient de faire sa rentrée dans ce nouveau collège qui semble à première vue assez austère…

Mais ça, c’est avant qu’elle fasse la connaissance d’une joyeuse bande composée de Nadget et Ambroise… mais qui risque de s’agrandir ! D’autant que le pensionnat va se révéler bien plus distrayant que Rose ne s’y attendait car les mystères s’accumulent. Disparitions, objets introuvables, mystères en série…. que se passe-t-il réellement aux Pierres-Noires ?

Deux enquêtes courtes et efficaces

En à peine quelques lignes, Malika Ferdjoukh relève le défi de nous plonger dans une ambiance de pensionnat austère avec ses murs de pierre et son atmosphère si particulière. Saint-Malo, un collège privé, des mystères à éclaircir… le décor est planté avec efficacité.

Les deux enquêtes proposées par l’auteur sont rondement menées, le tout étant joliment illustré et résumé à chaque fin de chapitre par Cati Baur. Elles sont parfaites à faire lie à des enfants dès l’âge de 9 ans environ. On se prend vite d’affection pour la joyeuse troupe toujours à l’affut d’indices… Les dialogues sont frais, drôles et surtout efficaces. Chaque personnage créé par Malika Ferdjoukh a ses petites particularités qui font qu’on ne le confond avec aucun autre.

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En somme, ce petit roman aux inspirations policières est une lecture bien sympathique à proposer aux jeunes lecteurs. S’ils n’aiment pas les longues histoires, le format de la nouvelle pourrait les séduire ! A proposer à ceux qui aiment Les cousins Karlsson ou encore Le Club des Cinq.