Archives du mot-clé meurtre

Chronique Jeunesse : Coup de gigot et autres histoires à faire peur

Coup de gigotNouvelles à chutes et crimes masqués

Cette petite anthologie de courtes nouvelles publiée aux éditions Folio Junior a pour thème les apparences trompeuses, en particulier chez la gent féminine. Cet ouvrage est souvent prescrit dans les classes de collège.

Ce livre contient quatre nouvelles :

  •     Coup de gigot
  •     Tous les chemins mènent au ciel
  •     La logeuse
  •     William et Mary

Toutes ces nouvelles ont une particularité ; elles se concluent toutes par une chute, c’est-à-dire une conclusion en général inattendue et souvent surprenante pour le lecteur, en particulier pour les plus jeunes.

Coup de Gigot : cette première nouvelle est un prodige de cynisme, elle est tout simplement drôle est géniale.

Tout commence par une femme aimante qui attend impatiemment son mari… et tout fini en un crime sordide… la femme a tué son mari d’un coup de gigot, et va tout faire pour masquer son crime à la police… Plein d’humour noir, ce récit est un vrai régal !

Tous les chemins mènent au ciel : Encore une fois, c’est l’histoire d’une femme qui va faire quelque chose d’impensable, elle-même ne s’en croyait d’ailleurs pas capable avant de le faire… elle qui avait tout pour être heureuse, ou presque. Une nouvelle géniale et une chute qui l’est tout autant.

La logeuse : S’il y a bien une femme plus dangereuse que les précédentes, c’est bien celle-ci. Cette logeuse un peu particulière n’a eu que deux clients en trois ans, et le potentiel troisième client n’a pas l’air plus interloqué que ça de l’apprendre… une fin pleine de non-dits, à imaginer par le lecteur lui-même.

William et Mary : Sans doute la nouvelle la plus étrange du recueil, et la seule qui relève du genre fantastique. William et Mary nous conte l’histoire d’un mari qui veut dépasser les limites matérielles du corps humain pour devenir immortel… et qui va plus ou moins y parvenir…

En somme, ce recueil de nouvelles à faire froid dans le dos est un vrai régal, à lire sans modération que l’on soit jeune ou adulte, peu importe. Roald Dahl est et restera un grand auteur pour tous les genres et les âges.

9/10

Chronique : C’était demain

C'était demainA la poursuite de Jack l’éventreur…en 1979…à San Francisco.

Publié pour la première fois en France en 1981 aux éditions Seghers dans la collection Les fenêtres de la nuit, C’était demain fut adapté à la même période sur grand écran par Nicholas Meyer et il est possible que le lecteur connaisse mieux le long métrage de 1979 que le livre dont il fut inspiré.
Les éditions Mnémos rééditent aujourd’hui ce titre de Karl Alexander situé à la frontière des genres : mélange de polar et de steampunk, C’était demain est un roman aussi plaisant qu’inattendu.

Tout commence avec H.G. Wells…

Le héros de ce roman n’est autre que le célèbre auteur de science-fiction H.G. Wells, connu pour ses titres qui comptent parmi les précurseurs de la littérature fantastique et de science-fiction : La Machine à voyager dans le temps, La Guerre des mondes, ou encore L’Île du Docteur Moreau.

Le roman débute en Angleterre avec une scène glauque et effroyable : l’un des meurtres de Jack l’éventreur en direct, rien n’étant épargné au lecteur.
Au même moment dans la ville de Londres, à quelques pâtés de maison de là, Mr Wells a décidé de montrer le résultat d’années de recherches et de travaux à un cercle de vieux amis : la machine à explorer le temps. Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu, et Mr Wells se retrouve malgré lui à San Francisco en 1979, à poursuivre le tueur qui terrorise le Londres de son époque.

Un anachronisme vivant à notre époque

Comment se fait-il que la machine passe de Londres à San Francisco ? L’explication (assez technique) nous est donnée par le biais des pensées d’un Wells tout aussi surpris que nous. La première partie du roman est donc celle de l’initiation. Les deux ennemis vont devoir apprendre et s’adapter très vite à ce nouveau monde qui est le nôtre.
L’humour est omniprésent dans le début du roman. H.G. Wells découvre de nouvelles technologies. Tout l’émerveille, l’éblouit. Le lecteur passe un très bon moment en découvrant le monde à travers les yeux d’un homme du XIXe/début du XXe siècle. Les situations sont ainsi parfois très cocasses et ce petit soupçon d’humour que l’on retrouve à travers tout le livre est très plaisant.

L’exploitation des personnages et peut-être, par contre, légèrement trop stéréotypée. Wells est le gentil « type », qui ne veut de mal à personne, qui croit en la bonté de l’âme humaine au plus au haut point. Sa bonne humeur et sa naïveté sont d’ailleurs parfois incroyables. Mais il est très attachant, et on ne peut s’empêcher de désirer la réussite de la mission qu’il s’est imposée : ramener Jack l’éventreur à Londres, en 1893, et le remettre à la justice. On peut d’ailleurs s’amuser du contraste avec le personnage réel, quand on sait que Wells, dans son dernier ouvrage (L’Esprit au bout du rouleau) montrait un certain cynisme en évoquant l’idée que remplacer l’espèce humaine par une autre forme de vie ne serait pas une si mauvaise idée.
Jack l’éventreur lui, est aussi légèrement stéréotypé, trop exploité d’un côté « maléfique ». Dans les scènes en aparté avec le meurtrier, il est question de Satan qui guide ses pas et de dialogue avec l’entité maléfique qui l’aide à accomplir sa destinée : semer le chaos et la désolation.
Ce contraste trop marqué entre les protagonistes rend l’histoire un peu trop légère, prévisible : un des rares points négatifs.

Une escalade vers l’affrontement ultime

Comme on peut s’en douter, le jeu du chat et de la souris que mènent Wells et L’éventreur se termine en affrontement ultime : celui du Bien contre le Mal. Tous les éléments techniques concernant la machine (donnés au début du roman) sont en fait des pièces à ajouter au puzzle du dénouement final. Prévisible, ce dernier laisse un léger regret au lecteur : celui de deviner sans mal la fin.
Ainsi, C’était demain peut être considéré comme un ouvrage de référence non pas pour son scénario, mais pour son caractère uchronique original et son personnage principal complètement utopiste et attachant.

Ce roman est une lecture plaisante, enrichissante, à avoir absolument dans sa bibliothèque. Fan ou pas du genre, c’est à lire sans limite d’âge ou de goût ! Chronique réalisée pour le site ActuSF

EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : Souper mortel aux étuves

Souper mortel aux étuvesVoici un mélange de genres particulièrement intéressant et encore peu exploité : la littérature policière historique et gastronomique. Entre meurtre, intrigues, et cuisine médiévale Michèle Barrière nous emmène à Paris à l’époque du Moyen-âge.

Le début du roman est franchement prometteur : un meurtre apparemment gratuit dans une des nombreuses étuves de Paris, faisant une veuve motivée par sa seule vengeance… pas mal. Et le livre est vraiment bien dans ses deux premiers tiers ; Constance la jeune veuve va trouver un excellent moyen de s’immiscer dans la vie des étuves… en y entrant comme cuisinière.

C’est ainsi que démarre notre enquête entre les fourneaux de Constances et les filles de joies des étuves. Personnellement, les côtés du livre qui m’ont le plus plu sont ceux où l’on passe du temps dans les cuisines et où l’on découvre la gastronomie de l’époque. Et plus on avance dans l’histoire plus l’intrigue s’efface au profit de la cuisine, de la rivalité puis… de l’amour. Le seul problème, c’est que cet amour efface presque tout ce qui peux se passer autour du roman ; adieux le semblant d’intrigue, (très vite dévoilée), au revoir la cuisine médiévale… et vive les nuits d’amour et de passion…

C’est le côté dérangeant de l’oeuvre, son dernier tiers est fait à la façon Harlequin donnant un sentiment de déception au lecteur qui aurait pu trouver l’oeuvre originale. En conclusion, je dirais donc que Michèle Barrière nous a offert un petit policier sympathique mais peu marquant par son originalité sur la fin. En tout cas, je retenterai l’expérience avec Meurtre à la Pomme d’Or, avec un peu de chance, ce livre sera un peu moins niais et aussi bien niveau culture gastronomique. En tout cas, petit plus du Souper Mortel aux Étuves, vous avez une quinzaine de recettes médiévales à essayer dans vos fourneaux modernes ! Bon appétit !

5/10

Chronique : Hygiène de l’assassin

Hygiène de l'assassinJ’ai vraiment apprécié la majorité des livres d’Amélie Nothomb (comme Acide Sulfurique ou Antéchrista), mais j’ai exécré celui-ci, et heureusement que ça n’était pas ma première expérience de l’auteure. 

L’histoire et son concept étaient intéressant, mais l’auteur a poussé trop loin l’horreur et l’insalubrité avec des mots (en cela l’effet voulu est atteint et magnifiquement réussi)… je dois avouer que sur la fin chaque page me coûtait.

Je vais tout de même vous donner le concept du livre qui était pourtant intéressant… une sorte d’enquête immiscée dans une interview : un grand écrivain vit ses dernières semaines sur terre, et c’est ainsi qu’avant sa disparition, il se fait interviewé par quatre journalistes. Et c’est au fil des interviews que l’on découvre le grand écrivain Prétextat Tach (auteur d’autant plus reconnu qu’il est peu lu). Un personnage excentrique, imbu de lui-même jusqu’à l’excès, et de la cuisine encore plus, comme le prouve sa corpulence… Ainsi le décor est posé, les journalistes et les propos odieux (bien tournés tout de même, il faut l’avoue) se succèdent.

Mais de mon avis, tout est trop dans ce livre : trop glauque, trop cru, trop odieux, trop sale pour faire de ce roman une beauté dans la laideur. Même si j’ai adoré le côté progressif de l’interview et de l’intrigue, l’histoire est selon moi trop malsaine.  

Pour finir, ce qui ajoute à mon sentiment de déception, c’est cette fin précipitée, légèrement bâclée qui même si elle était inattendue, n’en est pas moins inachevée.

Il manque trop de chose à cette œuvre pour que ça tienne la route, rendant le tout d’un surprenant ridicule…

Vous l’aurez compris, je ne porte pas ce livre au rang de mes préférés, même s’il aura au moins eu le mérite de ne pas laisser indifférent. En cela, Amélie Nothomb a joué de main de maître. 

GENRE : Littérature
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : Le bizarre incident du chien pendant la nuit

Le bizarre incident du chien pendant la nuitRien que le titre du livre est une invitation à la curiosité ; ajoutez à cela une couverture des plus esthétiques montrant de façon comique le fameux incident du chien pendant la nuit !

Mais quel est donc ce livre au titre bizarre ? Il faut avouer que dans le monde du genre policier jeunesse ce livre est un vrai O.V.N.I.

L’histoire nous raconte la vie d’un jeune autiste de 15 ans qui se lève un matin, et voit dans le jardin d’à côté le chien de sa voisine mort, le corps planté d’une fourche. Ce jeune homme s’appelle Christophe Boone et va enquêter pour savoir qui est le meurtrier de Wellington, le chien tué pendant la nuit.

Je n’ai qu’un seul conseil à vous donner : il faut lire ce livre ! 😉

En effet, il est très bien écrit surtout grâce au fait que l’on est dans la peau de Christopher, notre héros autiste. Le plus génial dans les lignes de ce roman, c’est la fait qu’il soit écrit à la première personne et que tout ce que fait Christopher qui est jugé comme étrange ou anormal pour des personnes différentes de lui (comme frapper quelqu’un, grogner, se cacher…) est en fait normal pour nous lecteur, on le comprend réellement et c’est ça le plus beau.

Sachez tout de même que le personnage n’est pas le seul élément de l’histoire qui soit intéressant, l’histoire est elle-même très bien tissée avec son lot de surprises et de découvertes insolites, un vrai policier quoi !

Enfin, dernier point positif : vous menez l’enquête au même titre que Christopher, et que vous aussi vous ferez des investigations. En bref, c’est un bijou de papier !

10/10

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Millenium – Tome 2 – La fille qui rêvait d’un bidon d’essence et d’une allumette

millenium02bidonessence.jpg

Second tome de la trilogie Millenium, sachez qu’il est indispensable d’avoir lu le premier tome pour comprendre tout les enjeux de l’histoire, mais aussi les comportements des personnages.

On s’accroche plus que jamais à l’histoire, même si le livre met un peu de temps à démarrer : mais nécessaire pour planter le décor et l’ambiance de ce second livre. Le premier avait pour sujet une enquête de meurtre non élucidée, le second à pour fil rouge le commerce du sexe en Suède.

Une fois le décor planté, tout s’enchaine et le rythme devient effréné. Deux homicides ont étés commis, et une « chasse à l’homme » commence, parallèlement le journal Millénium se trouve en mauvaise posture (en particulier ce cher Super Blomkvist, qui se doit de mener l’enquête sur les meurtres ne serait-ce que pour des raisons morales ou pour une vengeance…) Tout cela sans qu’il y ait de pause jusqu’à la fin, qui n’en est pas une d’ailleurs et qui nous amène au troisième et dernier tome. Car même si les questions ne sont pas mises en lumière, il est clair que le lecteur les a en tête.

Pour conclure, je doit avouer que le livre est globalement bien et appréciable pour son suspense, mais que je préfère le premier tome que j’ai trouvé plus déroutant dans les découvertes faîtes par les personnages, ici les révélations sont tout autre, même si elles peuvent surprendre. J’attends maintenant de lire le troisième tome pour savoir si la Trilogie Millénium n’a pas été quelque peu victime de son succès, affaire à suivre…

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : L’Aliéniste

L'aliénisteCe livre de l’Américain Caleb Carr est tout simplement sidérant. Une enquête criminelle débute dans la ville de New York avec quasiment aucun indice… on se demande comment le meurtrier peut être retrouvé avec aussi peu d’éléments. On oublie que la science peux aider beaucoup dans les enquêtes, et on a ici un aperçu de ses prémices qui étaient déjà fort élaborés en ce qui concerne les statistiques de taille humaine et certaines lois de proportion du corps…

Honnêtement, moi qui n’aime pas les livres de type policier, je vous assure que je n’ai pas été déçue. C’est pourquoi je vous le conseille chaleureusement. Vous allez voir comment à partir de rien et grâce à des déductions fort pertinentes qui tiennent la route on peux débusquer un meurtrier qu’absolument rien ne semblait trahir.

Au niveau de son écriture, je trouve Caleb Carr très soigné, tout les éléments qu’il fournit dans l’enquête sont toujours appuyés par des éléments de psychologie ou de sciences anatomiques ou autres, ce qui est vraiment génial. On se détend tout en se cultivant par la même occasion.

AUTEUR :
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Les Royaumes Oubliés – Tome 59 – La bibliothèque perdue de Cormanthyr

bibliotheque cormanthyrVoila un autre livre des Royaumes oubliés qui mérite que l’on parle de lui. La bibliothèque perdue de Cormanthyr m’a beaucoup plu lui aussi, surtout à cause de son personnage principal et de son familier Xuxa, que je trouve attachant.

Le héros, Baylee est à la recherche de la fameuse bibliothèque de Cormanthyr, qui est censée avoir disparue depuis des siècles. Mais son maître, avant d’être assassiné, découvre qu’il n’en est rien, et que la précieuse bibliothèque n’est pas perdue. Il va alors tout en étant poursuivit par la milice d’Eau Profonde et des elfes noirs aux ordres d’une liche, essayer de trouver cette merveilleuse bibliothèque qui engrange tant de connaissances… Ce livre aussi, je l’ai tellement aimé que je l’ai lu en une journée !

 Note : 7/10

AUTEUR :
GENRE : Fantasy
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : Les Royaumes Oubliés – Tome 53 – Meurtre au Cormyr

meurtre au cormyrAh ! Vraiment, ce livre de la trilogie des mystères est vraiment fort sympathique et original. En effet, avouez qu’il est plutôt rare de voir des livres alliant fantasy et enquêtes criminelles… en tout cas, le mélange est surprenant, mais pas déplaisant et ont aime à essayer de découvrir le coupable du meurtre d’un émissaire du roi.

Plutôt bien tissé, le livre ce lit vraiment bien. En une journée, je l’ai dévoré tout cru ! Donc en conclusion, je donne à cette oeuvre un bon petit 8/10, ce qui est vraiment bien car, comme vous le saurez sûrement par la suite, je n’ai pas l’habitude de noter toujours aussi bien les livres…

 

Quatrième de couverture : Surpris en train de cambrioler l’antre du sorcier Bénélaius, le jeune Jasper, pour échapper à la prison, est contraint de servir sa « victime » pendant un an. Une horreur quand on abomine les travaux ménagers ! Mais tout change quand l’émissaire du roi Grodoveth est assassiné. Comme il a été décapité, on soupçonne d’abord le spectre d’un bandit prompt à jouer de la lame. Mais les meurtres se succèdent…

Je ne met pas la suite, qui révèle un peu trop de l’histoire selon moi.

GENRE : Fantasy
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,