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Mes idées de livres à offrir pour Noël 2016 – Romans adulte

noel-2L’année 2016 a été très riche en sorties, mais parmi cette énorme production éditoriale, voici les lectures qui m’ont interpellée et qui sont pour moi des incontournables.

Au programme, de la littérature teintée de culinaire, un roman à suspense basé sur un fait divers sordide,  la découverte très approfondie de la magnifique ville de New York (avec cinq titres différents !) et un peu de hard-sf ! Sans oublier un roman policier et humoristique à la façon italienne…

la-patissiere-de-long-islandLa pâtissière de Long Island – Sylvia Lott – Editions Piranha :

C’était mon livre de l’été, je l’ai conseillé à tour de bras à la librairie où je travaille, et les clients ont adoré. La Pâtissière de Long Island est un roman frais, à la fois léger et sérieux qui mélange Histoire et romance. Il est écrit par une auteure d’origine allemande.

Ce roman nous conte l’histoire de Marie, une jeune allemande forcée d’allée vivre à New York avec ses frères car sa romance avec un petit professeur d’école ne plaît pas du tout à ses parents. Nous sommes dans les années 30, et nous découvrons comment était la ville à l’époque, comment la jeune Marie s’adapte à ce monde si nouveau et si grand pour elle… C’est également l’histoire de son amour vécu à distance que nous découvrons, car elle rêve de rejoindre son petit professeur… En parallèle, nous suivons également Marie de nos jours, visitée par une partie de sa famille qu’elle n’a pas revue depuis plus de 20 ans. Peu à peu, la lumière se fait sur son existence…

Il s’agit là d’un très beau et merveilleux roman. On est captivé du début à la fin par l’histoire de Marie et par ce New York fantasmé des années 30… Bref, je suis sous le charme, c’est à découvrir/offrir absolument si vous recherchez un bon et beau roman, à la fois léger et captivant !

La cuisinièreLa cuisinière – Mary Beth Keane – 10/18 :

Et nous revoici dans New York, mais cette fois-ci en pleine fin du 19ème. Vous découvrirez ici l’histoire d’une femme qui a réellement existé : Mary Mallon. Soupçonnée toute sa vie d’avoir transmis sciemment la typhoïde à ceux pour qui elle cuisinait, ce roman est l’histoire de son existence et de son combat contre la justice et les médecins.

Passionnant de bout en bout, vous découvrirez comment la médecine de l’époque « fonctionnait » et comment a vécu cette femme fascinante qu’était Mary Mallon. C’est ici un bon roman historique qui vous attend. Pas nécessairement joyeux, certes, mais passionnant.

Prête à toutPrête à tout – Joyce Maynard – 10/18 :

Pour écrire ce roman écrit comme une suite continuelle de témoignages, Joyce Maynard s’est inspiré d’un fait réel. Au bout de quelques pages, on est pris pat l’intrigue, et plus les témoignages s’enchaînent plus on veut savoir ce qu’il s’est réellement passé.

C’est malin, mené de main de maître et écrit de telle façon que l’on est immédiatement happé. L’histoire ? C’est celle de Suzanne Maretto, une jeune femme qui avait absolument tout pour être heureuse : une belle maison, mari aimant, l’avenir devant eux… Mais son mari a été brutalement assassiné à leur domicile. Qui a fait le coup et pourquoi, c’est ce que tout le monde brule de savoir, eux qui semblaient heureux et sans histoires…

manhattan-marylinManhattan Marilyn – Philippe Laguerre – Critic éditions :

Si vous cherchez un bon polar conspirationniste mené de main de maître, c’est par ici ! Bienvenue à New York, de nos jours, où nous suivons une ancienne militaire qui même si elle ne le sait pas encore, va se retrouver liée au mystère de la mort de Marilyn Monroe… et plus encore.

Voici un thriller efficace qui se dévore de bout en bout. Les chapitres s’enchainent vite, on ne les voit même pas passer tant on est parfaitement diverti. Action, rebondissement, écriture efficace, c’est pour moi le bon polar de cette année qui m’a permis de faire la découverte d’un roman ET d’un auteur !

Les éditions Critic ne sont pas encore largement connues, mais elles gagneraient à l’être car d’autres de leurs publications sont tout aussi excellentes que valables.

voici-venir-les-reveursVoici venir les rêveurs – Imbolo Mbue – Belfond :

Bienvenue (encore !) à New York en 2007, où cette fois-ci nous suivons une famille d’origine camerounaise qui veut vivre le rêve américain. Ils ont tout quitté et se saignent pour le vivre, mais cela peut-il durer sur le long terme ?

Dans ce roman lumineux et inoubliable, nous suivons Jende, qui fait tout pour que sa famille puisse s’épanouir pleinement aux États-Unis, quitte à travailler comme un fou. Il est embauché comme chauffeur pour l’un des grands patrons de la Lehman Brothers. Nous suivons également le parcours de Neni, sa femme, qui rencontre quantité d’embuches également… Ce roman est l’histoire de leur combat, de leur courage, et de leur persévérance.

Ils sont beaux, humains, terriblement attachants, y compris dans leurs erreurs, que ce roman restera pour moi l’un des grands romans de l’année 2016. A découvrir pour faire plaisir ou se faire plaisir !

cookie-monsterCookie Monster – Vernor Vinge – Le Bélial’ :

Et voici un peu de sf dans ce monde de brutes avec Cookie Monster ! Il s’agit d’une novella (très court roman) particulièrement réussie qui traite de messages cachés, d’itérations et de manœuvres d’envergure…

Tout commence avec un mail que Dixie Mae reçoit à son poste de travail. Un message si personnel, contenant des secrets si intimes qu’elle se doit de savoir qui l’a envoyé et pourquoi. C’est le début d’un jeu de piste savamment dosé et mené brillamment… Et les réponses risquent de ne pas plaire à Dixie Mae et à ses collègues !

Si vous recherchez une petite claque littéraire dans le domaine de l’imaginaire, c’est donc ce petit ouvrage que je vous recommande. Il est petit, peu cher, et la finition de l’ouvrage est très belle : rabat, pelliculage, couverture magnifique. Si vous recherchez d’autres ouvrages dans cette collection, son nom est Une heure-lumière, un nom tout particulièrement bien trouvé !

brooklynBrooklyn – Colm Tóibín – 10/18 :

Si vos envies vont vers un roman historique facile à lire et passionnant à la fois, Brooklyn est fait pour vous ! Entre romance et Histoire, on plonge avec délices entre l’Irlande et le New York des années 50. C’est à la fois merveilleux, suranné, beau et tendre…

Nous y suivons l’histoire d’Eilis, une jeune femme forcée de quitter sa terre natale qu’est l’Irlande pour trouver du travail à New York, dans le quartier populaire de Brooklyn. Vivant chez une logeuse et travaillant dans un magasin de vêtements, la jeune femme s’épanouit peu à peu dans sa nouvelle vie…

Il s’agit ici d’un magnifique roman. On en ressort à la fois heureux et mélancolique, car la vie d’Eilis est loin d’être facile. Sa famille prend une place importante dans sa vie, de même que ses nouvelles amitiés dans la grande ville de New York. Brooklyn, c’est l’histoire d’un tiraillement, d’hésitations, de cœurs brisés. Aussi magnifique que mémorable, c’est un ouvrage qui se dévore brooklyn-filmlittéralement, et qui ne s’oublie pas.

PS : L’ouvrage a été adapté de façon extrêmement fidèle au cinéma par John Crowley et Paul Tsan en 2015, et c’est une petite réussite. Il a été nominé 3 fois aux Oscars pour le meilleur film, le meilleur scénario et la meilleure actrice.

Cependant, si vous avez lu l’ouvrage, cela n’apporte rien de plus sinon que de retrouver des personnages que l’on a aimé suivre et que l’on veut découvrir autrement.

meurtres-a-la-pause-dejeunerMeurtres à la pause-déjeuner – Viola Veloce – éditions Liana Lévi

Dans le genre drôle, frais et assez surprenant, ce roman italien se pose. Tout commence avec un meurtre par strangulation dans une grosse entreprise milanaise… Sauf que, ce meurtre n’est que le premier d’une longue série, et qu’ils ont tous lieu dans la même entreprise…

Qui est le tueur et qui s’en prend à ces salariés tous employés par la même entreprise ? Nul ne le sait, mais Francesca qui y travaille dans le service planification, commence à sentir la lassitude et la colère monter en elle… Mais pas seulement à cause de ces étranges éliminations. En effet, elle n’a pas que des soucis d’ordre professionnel : ses parents veulent absolument la marier, et font absolument tout pour la caser… quitte à la rendre folle.

C’est donc une foule de soucis et de tracas que doit mener de front l’attachante et patiente Francesca… Mais les choses vont changer, et la jeune femme va prendre le taureau par les cornes quitte à mentir et à se mettre en danger de façon aussi cocasse qu’inconsciente !

Aussi drôle qu’excentrique, ce roman est absolument génial, y compris dans sa conclusion ! C’est inattendu, drôle, à la fois naïf et mordant par certains côtés… en un mot génial. Si vous voulez surprendre avec une intrigue aussi distrayante qu’efficace, c’est donc le roman parfait.

une-affaire-de-sorciersUne affaire de sorciers – George Chesbro – Rivages/Noir

Bienvenue dans l’univers étrange et fascinant de George Chesbro au travers de son héros Mongo le Magnifique. Détective privé de renom, Mongo a un passé de star de cirque, est ceinture noire de karaté et a la particularité d’être un nain. Cela fait beaucoup pour un seul homme me direz-vous, et pourtant… on se laisse transporter par les trois enquêtes que doit mener Mongo simultanément !

Dans le New York des années 70, Mongo doit démêler une sale histoire d’occultisme et de sorciers, faire libérer un homme soupçonné de meurtre et sauver la vie d’une fillette. Ces affaires bien que très disparates s’avèrent peu à peu avoir des liens entre elles… Mongo va devoir écumer les bas-fonds de la ville et rencontrer des personnages peu recommandables pour avancer dans sa quête de réponses. Mais c’était sans compter sur les (nombreux et dangereux) ennemis qu’il va se faire au passage.

Étrange, occulte, à la frontière du roman noir et du paranormal, George Chesbro nous offre ici une intrigue menée de main de maître. Mélangeant parapsychologie et croyances, aussi hypnotique que captivant, Une affaire de sorciers est un roman qui recèle une ambiance unique et inimitable. Pour moi, c’est une véritable révélation. Et les enquêtes de Mongo le Magnifique sont nombreuses, je vous laisse donc deviner ce que je vais demander à noël…

PS : Une affaire de sorciers est paru en mai 2016, mais il s’agit d’une réédition. Il est paru pour la première fois en France en 1990. Cette nouvelle édition est donc l’occasion de (re)découvrir une petite merveille !

Chronique manga : Arbos Anima – Tome 1

arbos-anima-1Un manga qui fait honneur aux sciences botaniques !

Kachou Ashimoto, l’auteure d’Arbos Anima n’en est pas à son premier coup d’essai, en effet, elle avait précédemment sorti en France la série de mangas Cagaster, aux éditions Glénat (6 tomes, série terminée).

Avec sa nouvelle série Arbos Anima, toujours chez Glénat, Kachou Ashimoto nous propose de découvrir le quotidien d’un surdoué des plantes : Noah. Il possède le pouvoir très spécial et unique de « lire » les plantes ainsi que leur passé…

Le monde des plantes au 19ème siècle

Plantes rares, trafics en tous genre, il était facile pour certains de se faire beaucoup d’argent avec des plantes rares ou des fleurs extrêmement recherchée. En tant que chasseur de plante, le jeune Noah est considéré comme un véritable surdoué. Il peut débusquer les spécimens les plus extraordinaires. Mais son don attire aussi bien de riches notables que des pirates et autres spéculateurs désireux de se faire de l’argent facile… Mais Noah met une chose au-dessus de toute autre, certes il respecte et fait tout pour satisfaire ses clients, mais le bien-être des plantes est fondamental pour lui…

Un manga sympathique, mais au démarrage un peu long

Bien que la trame de l’histoire soit assez simple, on a du mal à rentrer vraiment dans l’intrigue car on ne comprend pas franchement où veut nous emmener l’auteure dans ce premier tome. L’installation des personnages et de leurs caractères prend un peu de temps, sans que l’on ne s’attache particulièrement à l’un d’eux. L’intrigue reste ainsi un peu brouillonne, les enjeux restent flous, et le tout ne nous permet pas de bien cerner les protagonistes.

L’idée de créer une intrigue autour des plantes est cependant excellente, mais reste à savoir si la mise en œuvre sera assez efficace pour passionner le lecteur. En effet, la cible de ce shônen commence vers les 11 ans, mais je ne suis pas certaine que le sujet les intéresse franchement. Il y a beau avoir des pirates et des trafiquants en tous genres, cela ne suffira pas nécessairement à créer un sentiment d’addiction à cette nouvelle série.

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Affaire à suivre donc avec le second tome de la série qui vient tout juste de paraître en octobre 2016, car il est difficile de juger de la qualité d’un manga à la lecture de son premier opus… D’un point de vue graphique, Arbos Anima est un joli manga, et les dessins des fameuses plantes en particulier sont très détaillés.

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Chronique Jeunesse : Harper et le parapluie rouge

harper-et-le-paraplui-rougeUn roman jeunesse aussi vite lu… qu’oublié.

Il est paru dans la collection jeunesse Mes Premiers Witty (d’Albin Michel) en août 2016 dernier. Il s’agit du tout premier tome d’une nouvelle série pour la jeunesse adaptée dès l’âge de 8 ans environ : Harper et le parapluie rouge.

Cerrie Burnell est une auteure d’origine anglaise, les illustrations issues de son roman sont quant à elles réalisées par Laura Ellen Anderson.

Une intrigue ayant pour départ… un parapluie magique !

Harper est une petite fille comme les autres ou presque. Très douée pour la musique sous toutes ses formes, et dotée une ouïe très sensible, ses capacités vont lui être très utiles dans les aventures à venir… Surtout quand son cher petit chat a disparu !

harper-et-le-paraplui-rouge-interieurTrop nébuleux et éparpillé pour être pris dans l’histoire

Difficile de résumer simplement ce roman qui au final n’est pourtant pas bien complexe. On se détache trop facilement de l’histoire, on ne se prend pas d’affect pour Harper ou l’un de ses (très nombreux) amis, que l’on confond au passage un peu trop facilement…

L’intrigue a beau être simple, impossible d’en garder un souvenir concret ou durable, ce qui est quand même très dommageable quand on a à faire à un roman jeunesse. On trouve pêle-mêle : un kidnapping, un orchestre de chats, un peu de magie musicale, un méchant… et c’est tout.

Les illustrations de Laura Ellen Anderson ont beau être toutes mignonnes et jolies, elles ne peuvent relever le niveau de la narration qui reste très quelconque. Au final, on ne retient que très peu de choses de ce court roman…

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Moi qui pensait être séduite sans mal par cette nouvelle petite série jeunesse made by Witty, c’est la douche froide. La fabrication de l’ouvrage a beau être très belle et travaillée, (jaquette brillante toute drapée d’argent), cela ne suffira pas à attirer les petits lecteurs durablement…

En effet, Harper sera une série de minimum trois tomes, deux sont déjà parus en Angleterre, et le troisième est déjà annoncé ! Comme quoi, le succès est peut-être au rendez-vous, mais à humble avis, la qualité n’est point là… Pour les curieux, il s’agit d’un ouvrage à découvrir dès l’âge de 8 ans.

Chronique : Witch Song – Tome 1

Witch song 01Une nouvelle série pour ados avec pour héroïne la toute dernière sorcière de son espèce

Witch Song est une trilogie ayant pour thème la magie, mais cette dernière ne s’utilise que d’une seule façon : en chantant !

L’auteur de cette saga est Amber Argyle, qui nous vient tout droit des Etats-Unis. Elle a été nommée pour de nombreux prix grâce à Witch Song. Mais elle est également l’auteur d’une autre saga encore non parue en France et qui comprend 7 tomes : Fairy Queens.

Détestée de tous et isolée, voici l’histoire de Brusenna, dernière sorcière vivante

Brusenna est détestée et pire encore, elle est crainte par tous au village. Isolée, sa mère elle-même est partie pour combattre un mystérieux ennemi… pour ne plus jamais revenir… Harcelée, poursuivie parfois par les enfants du village, la jeune fille doit faire face comme elle le peut aux aléas du quotidien. Même de simples courses au village sont une épreuve pour elle tant les gens la regarde de travers et essayent de lui faire un tour pendable…

Mais le plus dur est à venir quand Brusenna découvre qu’elle est poursuivie par des Chasseurs qui en veulent à son existence… Il semblerait qu’elle fasse partie d’un puzzle dont les enjeux la dépassent totalement. Sa mère a beau être une sorcière, elle ne lui a jamais rien enseigné concernant la magie, même avant mystérieux son départ…

Un premier tome aux qualités très insuffisantes

Malgré quelques idées originales, le ce premier tome ne recèle pas assez de points positifs pour l’apprécier vraiment.

En effet, le premier point noir est l’héroïne de ce roman, Brusenna. Trop niaise, trop capricieuse, elle fait toujours exactement l’inverse de ce qu’on  lui conseille. Il y a une route sombre à ne pas prendre ? Elle y foncera. Elle doit faire très attention à ne pas montrer son argent ? Elle s’empêchera de le dépenser… Cet esprit de contrariété est très agaçant tout au long de la lecture.

En ce qui concerne l’histoire en elle-même, le tout reste très classique. Il ne suffit pas que la magie se fasse en chantant pour révolutionner le genre. En effet, le système magique créé reste très habituel et ne nous plonge pas dans un univers remarquable, dommage.

De plus la trame de l’intrigue et ses ramifications sont malheureusement très prévisibles. On sait très vite où l’on va, il y a peu de suspense, et les personnages que l’on croise ne créent pas un grand sentiment d’attachement.

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Cette lecture du premier tome de Wich Song nous laisse donc un sentiment très mitigé. Trop d’archétypes servant un scénario extrêmement classique… Affaire à suivre avec les deux tomes suivants, peut-être y aura-t-il une surprise ? J’avoue être assez sceptique sur la question, mais nous aviserons. Dès 13 ans.

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Chronique : Gardiens des Cités Perdues – Tome 4 – Les Invisibles

gardiens-des-cites-perdues-04Le monde des elfes ne sera plus jamais pareil…

Et c’est parti pour le quatrième (déjà !) opus de Gardiens des Cités Perdues ! Vous pensiez peut-être que Shannon Messenger ne saurait pas se renouveler ou que tout avait été dit ? Et bien non ! C’est encore mieux : plus enlevé, plus dynamique, plus drôle et plus mystérieux aussi… Les Invisibles se dévore… Chronique d’un coup de cœur.

Une allégeance au Cygne Noir pour introduction

Nous laissions Sophie et ses comparses en fâcheuse posture avec une question cruciale. Doivent-ils rejoindre les rangs du Cygne Noir ? Si ils veulent vraiment changer les choses au sein du monde des elfes, la réponse est oui… Plus de faux-semblants ni de messages étranges, cette fois-ci c’est l’équipe qui s’est formée autour de Sophie qui se lance dans l’inconnu. Les dangers sont nombreux, les faux amis encore plus, mais cette histoire promet d’être à nulle autre pareille…

Plus de magie, plus de suspense, plus de… tout !

Vous l’aurez rapidement compris, ce quatrième tome des Gardiens des Cités Perdues est écrit de main de maître. Là où certaines séries s’essoufflent, Shannon Messenger tient ses lecteurs en haleine jusqu’au bout. Son imagination n’a pas de limites : on découvre encore tout un nouveau pan de magie qui jusque là nous était totalement inconnu.

Après les étoiles interdites, les marqueurs ogres et les esprits qui volent en éclats, nous voici face à d’autres formes de magie. Souvenirs cachés ou conservés ailleurs, passages mentaux secrets, étrange mal qui infecte une des espèces les plus braves des Cités Perdues…

Comme vous pouvez le constater, nos héros on de quoi être dépassés par la situation, mais ils tiennent bon. Vous assisterez à des scènes difficiles, émouvantes et fortes. Ici, plus question de Foxfire – la prestigieuse école des elfes – nos héros sont devenus des renégats et ont tout quitté pour sauver leur monde malgré lui… Quant au Conseil, ses membres semblent avoir perdu tout sens commun et décrètent Sophie et ses amis hors-la-loi. Autant dire que leurs missions relèvent alors de la haute voltige !

Vous assisterez paradoxalement à plus de d’humour dans ce tome (je pense notamment à la scène avec Monsieur Câlin), mais aussi à plus de noirceur. Le Cygne Noir est ainsi prêt à certaines extrémités inattendues. En somme, tout s’articule à merveille et les presque 700 pages qui composent le roman se dévorent littéralement.

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Ouvrir la porte des Cités Perdues, c’est découvrir un monde dans lequel on plonge à corps perdu. Pour moi, c’est tout simplement l’une des meilleures série jeunesse fantastique du moment. Elle n’a rien à envier aux sagas fantastiques telles que Harry Potter, A la croisée des mondes ou Alcatraz.

Alors, oui, ce quatrième tome est une réussite, et il surpasse même les précédents, un magnifique tour de force ! A quand la suite ? Début 2017 !

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Chronique : Gardiens des Cités Perdues – Tome 3 – Le Grand Brasier

gardiens-cites-perdues-3Une suite captivante et enlevée, à la hauteur des précédents tomes de la saga !

Nous voici de retour dans le monde merveilleux de la saga fantastique pour la jeunesse Gardiens des Cités Perdues. Nous en sommes au troisième opus sur les cinq prévus aux États-Unis (le cinquième sort en novembre 2016 en VO). Les retrouvailles avec les personnages nombreux et fouillés de la saga se fait facilement, même après une longue pause entre le tomes.

Shannon Messenger est l’auteur de cette belle saga fantastique pour la jeunesse, mais elle a également écrit une autre série nommée Let the sky fall, également en cours de parution aux éditions Lumen. Retenez bien son nom, car elle est très douée !

Le monde des elfes en plein bouleversement

Sophie avait découvert avec naïveté et émerveillement le monde si beau et parfait des elfes… Mais cette image s’effrite peu à peu à cause des nombreuses menaces qui planent sur la société elfique. Le contexte devient difficile, la menace constante.

La société des elfes elle-même si compréhensive et altruiste commence à se méfier de la talentueuse et belle Sophie. Une personne avec autant de dons dérange, surtout si elle n’est pas contrôlable…

Ce troisième tome est le signe de grands changements, mais pas nécessairement bons pour Sophie et ses amis.

Une intrigue qui s’obscurcit et gagne en densité

Après presque un an de pause, je retourne avec un plaisir fou dans le monde magique de Gardiens des Cités Perdues. La remise en mémoire des enjeux et des personnages et au final très aisée, chose que je n’aurais pas imaginée au départ… Mais ça se dévore, et sans mal !

Shannon Messenger nous fait le plaisir de nous fournir avec ce troisième tome plus de 600 pages de bonheur, et c’est en quelques jours à peine que l’on termine (déjà !) l’ouvrage.

L’intrigue gagne en noirceur, certains personnages et peuples encore jamais rencontrés font leur arrivée et gagnent peu à peu en importance. On en apprend encore un peu plus sur la magie qui entoure l’univers des elfes, mais également celui des ogres ! La pyrochinésie – cet art magique interdit – nous est ici pleinement développé dans toute sa dangerosité et donne d’ailleurs son nom à l’ouvrage. Les pouvoirs de Sophie quant à eux semblent n’avoir aucune limite, et on découvre avec émerveillement tout ce qu’elle peut réaliser…

Mais surtout, l’univers et la société elfe commencent à se déliter, devenir instables. Ce qui était au début de la light fantasy et de l’aventure se transforme en complots d’ordre politique et guerre secrète. Une nouvelle forme de société occulte fait d’ailleurs son apparition en plus du fameux Cygne Noir…

Disparitions inquiétantes, décisions politiques préoccupantes, morts prématurées… c’est un climat de guerre silencieuse qui règne sur le monde magique qui nous a été si merveilleusement dépeint par le passé.

Heureusement, on retrouve les personnages si attachants qui nous on tant fait rire et sourire précédemment. L’alicorne Silveny (et sa façon originale de dialoguer), mais aussi ce farceur de Keefe et le séduisant Fitz sont toujours de la partie. De même que l’un de mes personnages préférés au charisme fou et au charme très relatif : le gobelin de garde du corps de Sophie et ses manières brusques pour la protéger. Ce sera également l’occasion d’apprécier certains personnages vus précédemment mais plus développés dans cet opus-ci.

Nos jeunes héros vont devoir mûrir bien plus vite que prévu, on sent bien que ce tome est une passation vers l’âge adulte avec des enjeux d’un tout autre calibre…

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Si vous avez soif d’aventures, de révélations en chaine, de surprises et de magie à haute dose, Le Grand Brasier sera à la hauteur de vos espérances ! C’est un troisième tome explosif et passionnant dont on ressort émerveillé… avec une furieuse envie de se jeter sur la suite ! Et ouf, elle est déjà sortie (en juin 2016)…

Pour ceux qui n’auraient pas encore sauté le pas, j’espère que cette chronique aura su vous convaincre. Gardiens des Cités Perdues est à mettre dans votre bibliothèque, juste entre les Harry Potter de J.K. Rowling et La Croisée des Mondes de Pullman. C’est une des rares saga qui fait preuve d’autant de vie, de réalisme, et de magie tout à la fois.

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Chronique : Felicity Atcock – Tome 1 – Les anges mordent aussi

felicity-atcock-1-les-anges-mordent-aussiFelicity Atcock, une héroïne de bit-lit sur laquelle il va falloir compter !

Premier tome de la saga fantastique et sensuelle Felicity Atcock , le roman Les anges mordent aussi est écrit par la romancière française Sophie Jomain.  On lui doit déjà une foule de romans : Les étoiles de Noss Head (5 tomes), Cherche jeune femme avisée ou encore Quand la nuit devient jour qui vient tout juste de paraître.

Sa série Felicity Atcock est toujours en cours aux éditions Rebelle et J’ai Lu, avec déjà 5 tomes et un crossover. Le sixième est d’ailleurs très attendu de la part des lecteurs !

Un début étrange et en fanfare dans le monde « normal » de Felicity

Bienvenue à Bath, une petite ville anglaise sans prétention aucune. C’est à quelques kilomètres que vit Felicity, une jeune femme qui travaille comme vendeuse au Plaisir des sens, un chocolatier de la ville. Mais le soir où elle rend service à sa collègue Daphnée pour l’amener à un de ses rendez-vous galants à Londres, Felicity va voir sa vie définitivement bouleversée. A cause quoi ? D’une rencontre pour le moins… surnaturelle et charnelle ! Il semblerait que les vampires et les anges aient décidé de se mêler de sa vie de façon aussi inopinée qu’invasive… mais pourquoi donc ? Les réponses risquent d’être explosives !

felicity-atcock-1-les-anges-mordent-aussi-pocheDe la bit-lit française de qualité

Avec cette saga de Sophie Jomain, on peut définitivement dire que la bit-lit n’est pas l’apanage des auteurs américains. Chez nous aussi, nous avons des auteurs de qualité qui rendent addict, la preuve en est avec Felicity Atcock ! Tout y est bien dosé : humour, personnages bien campés (à la fois drôles et captivants), intrigue vive et menée avec adresse…

On se prend vite d’affection pour l’héroïne, un brin folle et maladroite, n’ayant pas toujours des pensées chastes, même (et surtout) quand il s’agit d’anges ! Son amie Daphnée est plus difficile à apprécier tant elle semble superficielle et capricieuse, mais l’avenir nous dira si on a raison de penser cela. En ce qui concerne les anges et les vampires que nous découvrons dans cette histoire, on appréhende leur organisation, leurs mythes ainsi que leurs règles étranges. C’est aussi ici que l’on découvre que Dieu existe et qu’il ne compte pas partager ses plans avec ses « employés », ce qui peut parfois créer quelques crispations…

En ce qui concerne les vampires, on découvre beaucoup de nouveau-nés qui pullulent dans la région de Bath. Leur mode de vie ne nous est que peu décrit dans ce premier opus, mais nous aurons largement le temps d’y revenir par la suite.

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Ce premier tome pose ainsi le décor, avec une histoire qui tourne au autour de cinq-six personnages angulaires. C’est assez simple dans la construction, mais c’est d’une redoutable efficacité. Que l’on soit fan de romance paranormale ou non, c’est une histoire qui fonctionne bien, et même très bien.

En somme, on meurt littéralement d’envie de connaître la suite, car nous sommes tombés sous le charme de Felicity, Terrence et des autres protagonistes hauts en couleur de cette belle série française !

Chronique Jeunesse : L’ogre au pull rose griotte

L'ogre au pull rose griotteUne suite haute en couleurs et encore meilleure que le premier opus !

Souvenez-vous, en 2014, L’ogre au pull vert moutarde avait débarqué en librairie, lançant au passage la collection Pépix. Deux ans plus tard, il revient ! Mais il a eu le temps de changer de pull (il était temps…) en passant du vert moutarde au… rose griotte, oui !

A la plume, nous retrouvons la talentueuse Marion Brunet (La gueule du loup, Dans le désordre) et à l’illustration, Till Charlier (Jean-Yves à qui rien n’arrive, Huit farces pour collégiens), tout est donc en place pour une toute nouvelle aventure…

Une idée un peu folle signée La Boule

De retour au Foyer pour enfants, la petite équipée formée par Abdou, La Boule et Yoan est devenue un vrai modèle. Abdou en particulier est totalement encensé par les plus jeunes de l’établissement. Après tout, sauver l’établissement d’un ogre affamé à de quoi rendre populaire ! Mais maintenant qu’elle sait que les ogres existent, La Boule compte bien se servir de cette information pour se débarrasser de son horrible beau-père…

L'ogre au pull rose griotte intérieur

Une suite géniale et débridée

Comme dans le premier tome, l’histoire démarre immédiatement, pour ne plus nous lâcher… Mais ce second opus est encore plus efficace et prenant : La Boule et son idée saugrenue de faire dévorer son beau-père par le fameux ogre au pull vert moutarde, la vadrouille en forêt, un groupe d’ogres bikers, une rencontre à un festival très rock de sorcières… Vous aurez tout votre content d’aventures !

Autre avantage de cette nouvelle aventure champêtre et fantastique, vous n’êtes pas obligés d’avoir lu le premier tome pour apprécier l’histoire. En effet, il y a une petite piqure de rappel dès le début du roman qui suffit largement pour avoir un petit historique.

Bref, le tout est enlevé, drôle, très créatif et surtout… inattendu ! En effet, comme vous pourrez le constater vers la fin de cette histoire, la conclusion sort des sentiers battus. Mais chut… je n’en dirais pas plus.

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Pour conclure, ce second opus de la saga de l’ogre (quelle que soit la couleur de son pull) est top. Et même plus que ça, car je l’ai de loin préféré au premier tome. Ici, Marion Brunet montre toute sa créativité et sa façon bien à elle de conter une histoire complètement originale et carrément barrée ! Et ce n’est pas fini… le prochain opus est pour bientôt, et cette fois-ci, l’ogre n’aura pas de pull et sera complètement… à poil ! Oui !

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Chronique : La Passe-miroir – Tome 1 – Les Fiancés de l’hiver

La passe miroir 01Un magnifique premier roman rempli d’imagination, captivant, dynamique, génial. Une révélation qui changera la face de la littérature imaginaire francophone… mais pas seulement, espérons-le !

Christelle Dabos, qui est-ce donc ? Une auteur qui nous vient de nulle part ? Oui… et non ! En effet, la jeune auteur a gagné le très prestigieux Concours du Premier Roman organisé par Gallimard Jeunesse. Ce prix est plus qu’un tremplin ou une opportunité, c’est une passerelle merveilleuse pour faire connaître au plus grand nombre son œuvre, et cela avec un éditeur exigeant, qui prend grand soin que chaque livre qu’il édite.

La Passe-miroir, c’est une histoire dense, merveilleuse avec une intrigue d’une profondeur rare… chronique d’un coup de cœur mémorable à partager.

Une héroïne presque insignifiante, discrète, animée uniquement par la passion de la lecture

Ophélie est un petit bout de femme en devenir. Petite, discrète, presque effacée, elle ne vit que pour le musée dont elle s’occupe et la lecture des objets qui y sont conservés. Pourquoi mettre le mot lecture en italique ? Car il ne s’agit pas de la lecture au sens où on l’entend habituellement. Ici, la lecture permet de remonter à l’histoire d’un objet en le touchant, on y ressent les émotions de ceux qui l’ont possédé avant, et cela jusqu’à sa création pour les plus doué. Et justement, Ophélie a beau être passe-partout, son don lui, est unique et extrêmement développé. D’autant qu’elle en possède un autre encore plus incroyable et rare : celui de voyager entre les miroirs.

Mais qu’importent les talents d’Ophélie, sa vie va être changée à jamais par… un mariage arrangé avec un homme du Pôle. A force d’avoir refusé des propositions de mariage au sein de sa patrie, Anima, la voici forcée à l’exil pour épouser un inconnu. Elle va devoir quitter tous ceux qu’elle aime, et cela à tout jamais… Mais plus que le déchirement de partir loin et d’abandonner son quotidien et sa famille, Ophélie va devoir faire face à monde cruel, dur et froid qui lui est totalement inconnu. Mystères, intrigue, pouvoirs inconnus, haine… C’est une palette de nouveautés incroyable qui va se heurter à l’innocente et douce Ophélie, et l’intrigue ne fait que commencer !

La passe miroir 01 pocheUne histoire merveilleuse, dense et emplie d’une fantaisie hors-normes

L’univers de La Passe-Miroir est si abondant, si riche que le but de cette chronique ne sera pas de vous le résumer ou de vous le présenter. Premièrement, cela pourrait vous gâcher une partie de l’intrigue, et deuxièmement, c’est un exercice difficile que de résumer un tel ouvrage.

Ce que l’on peu d’ores et déjà dire, c’est que tout comme il y a eu un avant et un après Harry Potter, ou La croisée des mondes, je suis persuadée que cette saga marquera durablement de très nombreux lecteurs de tous âges.

Gallimard y croit d’ailleurs tellement lui aussi que la parution poche du premier tome s’est faite en Pôle Fiction (la collection jeunesse/ado poche de Gallimard) et en Folio, pour les adultes. Oui, il s’agit d’un ouvrage estampillé jeunesse, mais il plaira sans réserves aux adultes aimant un tant soi peu l’imaginaire.

Les idées sont si bien trouvées et les personnages si profonds, attachants et inquiétants qu’il est impossible de ne pas être captivé rapidement par cette histoire hors normes. Vous découvrirez ici un monde de vernis et de paillettes, mais aussi de crasse et de cruauté… Tout n’est qu’apparences et coups fourbes à la Citacielle, et il est impossible de prédire à qui se fier. Thorn ? Le fiancé et promis d’Ophélie ? Le volubile Archibal ? La belle-sœur Bérénilde ?

Imaginez une sorte de cour comme celle d’un roi, avec ses courtisan(e)s, ses serviteurs, ses secrets d’alcôves, ses tromperies… vous aurez ainsi une légère idée de ce qui vous attend, et encore… !

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Il y a de nombreux termes dans ce nouvel univers : Animistes, Dragons (qui n’a pas la signification habituelle), Esprit de famille, Doyennes, Citacielle… Leur force réside avant tout dans l’idée qu’ils portent. Christelle Dabos a réussit à trouver des mots inventifs et surtout très parlants pour porter son univers.

Pour conclure, cette nouvelle grande saga fantastique est à classer immédiatement dans les incontournable de l’imaginaire, de la jeunesse et de la littérature en général. C’est juste, passionnant, inventif, merveilleux… on s’y plonge corps et âme pour n’en ressortir qu’une fois les presque 550 pages terminées ! La suite est à surveiller d’extrêmement près avec Les disparus du Clairdelune paru il y a peu.

Chronique : Les enfants de Peakwood

Les enfants de PeakwoodEntre horreur et fantastique, découvrez un nouvel auteur français prometteur… !

Premier roman de Rod Marty, Les enfants de Peakwood est paru aux éditions Scrinéo à la fin de l’année 2015. Il s’agit d’un récit one-shot, et c’est appréciable quand on voit la profusion de séries littéraires qui sortent en librairie. Entre récit fantastique et horreur, bienvenue dans une petite ville paumée des États-Unis qui cache de très nombreux (et sombres) secrets…

Un accident de car scolaire et de nombreux traumatismes comme départ d’intrigue

Au début, c’est un amoncèlement de corps brisés et de tôle froissée que l’on aperçoit. Des voix d’enfants perdus, déboussolés pour ceux encore en vie… L’accident qui eut lieu cette nuit là a bouleversé violemment et durablement la petite ville de Peakwood.

Mais tous ces enfants morts sont revenus dans leurs maisons, leurs foyers respectifs après le drame… Ils ont continué à grandir, rire, pleurer, apprendre. Comment ? Grâce à un lourd secret mélangé à de la magie indienne ancienne…

Mais il y a toujours une contrepartie avec le surnaturel, surtout quand on ne respecte pas toutes les règles du marché. Et c’est ainsi que la communauté de Peakwood va vivre les jours les plus terribles de son existence : violents et morbides…

Un roman plutôt effrayant… qui aurait pu l’être encore plus !

Rod Marty sait manier son histoire pour la faire monter en grade vers l’inquiétant, puis l’effrayant. La montée insidieuse du bizarre et de l’étrange est très bien réalisée et les scènes d’ambiance où le mal s’installe sont les meilleures de l’ouvrage. Ses personnages et leurs façons d’évoluer sont elles aussi bien faites.

A cette lecture, je n’ai pas pu m’empêcher de penser à une sorte de mélange entre Les Tommyknockers et Simetierre, deux ouvrages de Stephen King. En effet, peu à peu, les habitants de Peakwood son « contaminés » par une force étrange, comme dans Les Tommyknockers, et pour Simetierre, et bien, je vous laisse trouver… Mais ces parties similaires au monde de Stephen King ne donnent aucunement une impression de copie, Rod Marty a su trouver son univers propre.

Certains des personnages sont assez réalistes, tant qu’ils en deviennent effrayants : du gros macho sexiste et violent au jeune garçon surdoué et mélancolique, ils évoluent tous. Certains pour le meilleur, d’autres pour le pire, mais tous changent de façon crédible et réfléchie.

En ce qui concerne l’histoire à proprement parler, elle est assez classique, mais bien menée. Les enfants de Peakwood est un roman qui a des côté effrayants, mais qui aurait pu aller encore plus loin dans l’inquiétant. J’aurais aimé que l’histoire aille un cran plus loin pour faire vraiment peur, et pas seulement passer un bon moment de lecture.

Autre remarque, on aurait apprécié que le monde des Indiens et de leur mythologie (démons, mythes, magie) soit plus développé pour mieux amener l’intrigue et ses enjeux (en particulier vers la fin). Mais pour un premier roman, c’est une histoire tout à fait honorable qui se tient parfaitement.

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En somme, Les enfants de Peakwood est un bon premier roman qui laisse présager de bonnes choses pour la suite. A lire pour se faire peur dès l’âge de 14-15 ans environ, et ce sans limites. Pour ceux qui sont déjà de grands amateurs de récits fantastiques et d’horreur, il très possible que se récit ne vous contente pas ; il est plutôt à réserver à ceux qui souhaiteraient découvrir le genre de façon mesurée.

Quoi qu’il en soit, Rod Marty est un auteur qu’il faudra suivre de près à l’avenir. Cet ouvrage était bien, mais je pense que ce nouvel auteur n’a pas encore révélé tout son potentiel.

AUTEUR :
GENRE : Non classé
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,