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Concours : Un exemplaire du premier tome de L’épreuve de James Dashner à gagner

L'épreuve 01 tie inAujourd’hui et cela jusqu’au 26 juillet 2015 prochain inclus, le premier tome de la saga d’anticipation L’épreuve est mis en jeu sur le site !

Pour participer, il vous suffit de répondre à cette question, en commentaire de l’article : Comment s’intitule le premier tome du préquel de l’épreuve paru chez PKJ en avril 2015 ?

Concours terminé : la personne gagnante est Dominique Coquelet, bravo à elle !

Pour ceux qui ne connaitraient pas encore cette très bonne saga d’anticipation, je vous propose de lire la chronique sur le site et de lire la quatrième de couverture ci-dessous. Et pour ceux qui souhaitent avoir un petit indice concernant la réponse, c’est par ici.

Bonne chance à vous !

Quatrième de couverture : Thomas, dont la mémoire a été effacée, se réveille un jour dans un nouveau monde où vivent une cinquantaine d’enfants. Il s’agit d’une ferme située au centre d’un labyrinthe peuplé de monstres d’acier terrifiants. Les ados n’ont aucun souvenir de leur vie passée et ne comprennent pas ce qu’ils font là. Ils n’ont qu’un seul désir, trouver la sortie. Pour ce faire, les coureurs parcourent chaque jour le labyrinthe pour en dresser les plans – des plans qui changent sans cesse, puisque les murs se déplacent chaque nuit. Le risque est grand mais, dès son arrivée, Thomas a une impression de déjà-vu, il sait qu’il veut être coureur et résoudre l’énigme du labyrinthe.

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Unremembered – Tome 1 – Inaccessible

Unremembered 1 - InaccessibleUne adolescente amnésique repêchée en pleine mer suite à un accident d’avion dont elle est la seule survivante… et une foule de questions à élucider…

Unremembered est le nom de la trilogie young-adult écrite par l’américaine Jessica Brody. Après des études d’économie et de français, l’auteur a travaillé quelques années avant de tout quitter pour vivre son rêve : l’écriture.

Jessica Brody n’en est pas à son premier roman et a déjà signe de nombreux ouvrages à destination des adolescents et des adultes. En France elle a déjà publié Confidentialité assurée (Pocket) ou encore En toute discrétion (Fleuve Noir). En ce qui concerne la trilogie Unremembered, les droits d’adaptation ont étés vendus et sont actuellement en cours d’exploitation pour un film. En France, le second tome, Inoubliable est prévu pour avril 2016, et le troisième, pour 2017.

Repêchée en pleine mer et le néant pour tout souvenir…

La jeune fille qui a été repêchée au beau milieu de l’océan est la seule survivante d’un crash aérien. Elle n’est pas sur le listing des passagers et ne se rappelle de rien : le néant, même son prénom lui est inconnu… et elle est introuvable sur les bases de données via ses empreintes pour le moment. Elle est belle et a des yeux d’un violet profond, c’est ainsi que le prénom de Violette lui est attribué. Mais le mystère autour d’elle reste entier…

Le monde entier veut en savoir plus sur Violette et son passé, d’autant que personne ne se manifeste pour qu’elle retrouve sa famille… Que s’est-il donc passé pour Violette ? D’où vient-elle ? Que faisait-elle au beau milieu dans l’océan ? Pourquoi les médecins veulent la garder en observation alors qu’elle semble aller très bien ? Qui est le mystérieux jeune homme qui lui rend visite à l’hôpital quand les infirmières sont ailleurs ? Les réponses risquent de vous surprendre, mais pas autant que Violette.

De bons ingrédients pour débuter une trilogie

Inaccessible est un premier tome qui si lit extrêmement rapidement tant les éléments se bousculent et s’enchaînent rapidement. Les chapitres sont courts, efficaces et leur conclusion donne envie de passer immédiatement au suivant.

Chaque nouveau chapitre apporte son petit lot de révélations et de questions encore plus nombreuses… En effet, notre héroïne montre des aptitudes de plus en plus inattendues au fil du temps, qu’elles soient physiques ou mentales, tout ce qu’elle accompli est exceptionnel.

Ainsi découvre-t-on peu à peu les origines de « Violette », ses motivations avant de perdre la mémoire, et une foule d’autres choses. Scientifiques aux projets fous, longs voyages et complots à l’échelle internationale… voilà une partie de ce qui vous attend. Les sciences en général sont omniprésentes (biologie, physique, mathématiques…), mais elles auraient pu être encore plus creusées pour plus de réalisme, car on reste au final très en surface sur de nombreux points.

Pour ceux qui ont l’habitude de lire des romans young-adult et fantastiques en général, l’intrigue et ses ficelles risquent d’être très rapidement comprises, mais cela ne retire rien à l’efficacité du récit.

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En somme, ce premier tome de la trilogie Unremembered est réussit. Aussi classique qu’efficace, il devrait faire mouche auprès des jeunes adultes car il réunit tous les ingrédients du succès. Une héroïne surdouée en tout mais amnésique, un beau ténébreux qui se cache dans ses souvenirs mais dont on ne connaît pas les motivations et une firme tentaculaire aux buts inavouables… que demander de plus ? A lire dès l’âge de 14 ans environ.

Actualité éditoriale : Là où tombe la pluie, le roman d’anticipation de la rentrée littéraire 2015

Là où tombe la pluieLe 20 août 2015, les éditions Les Escales sortiront l’ouvrage Là où tombe la pluie ( The Well en VO, soit littéralement La Source) de l’anglaise Catherine Chanter. Le roman a fait sensation à la foire de Francfort (Salon international dédié au livre où de nombreux achats de droits se font) et a été un véritable événement sur la scène éditoriale. Les droits ont ainsi été vendus dans de nombreux pays pour le premier roman de Catherine Chanter.

En France, ce sont les éditions Les Escales qui ont eu la chance d’obtenir les droits d’un roman qui semble extrêmement prometteur. Et même si son auteur souhaite pas mettre d’étiquette toute faite sur son ouvrage, il s’agit bien ici d’un récit d’anticipation sociale et écologique.

Le fait que l’ouvrage soit dans la rentrée étrangère généraliste est en soi un bon signe. L’imaginaire est en train d’acquérir ses lettres de noblesse auprès d’un lectorat plus large qui ne se croit pas nécessairement féru de ce genre de littérature car souvent éditée dans des catalogues spécifiques, mais aussi souvent dénigrée. Et pourtant… cette nouveauté pourrait-elle être un renouveau pour ces littératures qui nous font rêver, réfléchir et nous poussent à nous poser toujours plus de questions ?

Là où tombe la pluie - the wellQuatrième de couverture :

Accusée de meurtre, Ruth Ardingly est assignée à résidence. Enfermée, rejetée de tous, elle entreprend de reconstruire le puzzle de la tragédie qui a détruit son mariage et sa famille.

Quelques années auparavant, Ruth et son mari Mark quittent Londres pour fuir leurs souvenirs et reconstruire leur vie. Ils emménagent à La Source, la maison de leur rêve. Tandis que le monde fait face à une sécheresse hors du commun, leur propriété est mystérieusement épargnée. Le couple s’attire la jalousie de ses voisins agriculteurs, la curiosité du gouvernement mais aussi le fanatisme d’une secte, Le Rose de Jéricho, dirigée par une femme étrange, Amelia.

Ses membres s’insinuent dans la vie de Ruth et Mark, de leur fille, Angie, et de leur petit-fils, Lucien. L’emprise d’Amelia sur Ruth grandit de jour en jour, au grand désarroi de son mari. Les relations s’enveniment entre les habitants de La Source, la tension monte et atteint son point culminant avec un crime odieux. Le meurtrier se cache parmi ses plus proches confidents, Ruth en est sûre.

Seule dans cette enclave, elle se décide à affronter ses plus grandes peurs pour comprendre ce qu’il s’est vraiment passé cette nuit-là à La Source.

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TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Incident voyageurs

Incident voyageursIl ne fait pas bon être dans un RER A bloqué… indéfiniment

Paru en août 2014 aux éditions du Seuil, Incident Voyageurs est le dernier roman en date de Dalibor Frioux. Il a déjà écrit un précédent roman chez le même éditeur intitulé Brut.

Auteur français, Dalibor Frioux est agrégé de philosophie et a été un élève de l’École Normale Supérieure, actuellement il est enseignant en région parisienne.

Un wagon bondé pour théâtre de l’intrigue

Tout commence dans une rame du RER A coincée dans un tunnel. Les gens sont serrés les uns contre les autres, la chaleur est étouffante… et le temps s’allonge, s’allonge. Minutes, heures, jours, personne ne sait qu’elle est l’échelle de temps de ce roman… pas même nous, lecteur.

Tout ce que l’on puisse dire, c’est que personne à l’extérieur ne semble se soucier de cette rame de RER bloquée, et que l’histoire se déroule dans un futur très proche de notre époque.

Un récit d’anticipation qui parle d’une détresse sociale actuelle mais démesurée

Incidents voyageurs est un roman à trois voix, celles d’Anna, de Kevin et de Vincent. Au fil de l’histoire, on découvre leur vie quotidienne fade et impersonnelle, mais surtout extrêmement malheureuse. Anna, la maman célibataire plutôt jolie (dont la beauté sera une malédiction dans cet horrible rame), Kevin le chômeur inscrit au Pôle qui est persuadé que ce problème de RER est un test pour enfin faire partie du monde du travail et Vincent, un homme à la vie plus aisée que celle des autres usagers de la rame.

Le Pôle est devenu une entité au fonctionnement incroyable d’aberrations sociales. Certains gens vivent sur des places de parking et s’endette pour des mois pour un simple canapé. Les conseillers du Pôle sont aussi mal lotis voire moins bien que ceux qu’ils doivent aider. Le chômage est tel que l’on peux maintenant être recruté pour être mère, grand-mère ou encore médecin attitré à une seule personne.

Cette vision sombre et mortifère de notre société est très difficile à apprécier en tant que lecteur tant elle ne nous laisse aucune échappatoire et s’ancre trop bien dans un élément de notre réalité.

L’horreur de la promiscuité à son extrême et au-delà

Malsain. C’est le premier mot qui me vient à l’esprit en pensant à Incident Voyageurs. Pas un malsain fascinant mais quelque chose de sale, de beaucoup trop poussif pour le lire avec intérêt. Premièrement, au bout de quelques semaines de vie dans le RER, on découvre que les humains qui y sont parqués se découvrent une étrange propriété : l’absence de faim. En effet, leurs glandes salivaires leur suffisent et se développent physiquement à un point tel que tous ont un visage de la forme d’une grosse poire. Leurs visages se déforment et deviennent laids, et la salive devient également leur seul moyen de déplacement entre eux dans la rame. Chacun salivant sur ceux qui l’entourent, les corps glissent et permettent un déplacement…

Et cela, ce ne sont que les descriptions de l’univers de base instauré par Dalibor Frioux dans cette rame de RER. La suite est bien pire pour les survivants, tant au niveau physique que psychologique où le degrés de vice est poussé jusqu’à l’excès.

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Incident Voyageurs arrive à nous étouffer dans un pessimisme horriblement communicatif. A la fois glauque, malsain et mettant terriblement mal à l’aise, ce roman se veut une satyre de notre société sans complaisance. A ce niveau-ci, c’est réussi, mais pourquoi une laideur aussi omniprésente et destructrice qui rend la lecture si insoutenable ? En somme, la lecture de ce livre est en soi une épreuve dont il est difficile de sortir indemne. Le tout se base toutefois sur un sentiment de révolte justifié : l’impression d’être une bête que l’on parque quand on rentre dans certaines rames de RER qui sont tout simplement invivables. Serions-nous les victimes consentantes de la future société dépeinte par Dalibor Frioux ? J’ai beau avoir saisi l’esprit du roman, je le trouve horrible.

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Actualité éditoriale : Phobos, la nouvelle saga de Victor Dixen arrive dans la collection R en juin 2015

Phobos 1Peut-être connaissez l’auteur français Victor Dixen, Il a écrit de nombreux romans fantastiques à destinations des jeunes adultes. On peux notamment citer sa très bonne série Le cas Jack Spark (Pôle Fiction) ou encore le roman Animale (Gallimard Jeunesse), qui prend sa source dans les contes de fées.

En cette année 2015, Victor Dixen nous réserve une belle surprise avec une toute nouvelle série de sf nommée Phobos et dont le premier tome paraîtra en juin dans la Collection R (Robert Laffont). Pour voir de quoi il retourne, c’est dans le résumé de l’éditeur ci-dessous.

Pour les plus curieux, j’ai pu interviewer Victor Dixen sur l’univers de Phobos. C’est juste ici !

Quoi qu’il en soit, le nom de Victor Dixen en lui-même est déjà un gage de qualité (personnages extrêmement travaillés, écriture percutante), de même que celui de la collection. On ne demande plus qu’à le lire !

Quatrième de couverture :

Dans un futur proche. Le fonds d’investissement privé Atlas a racheté la Nasa avec l’intention affichée de relancer la conquête spatiale grâce au programme de téléréalité le plus ambitieux de tous les temps : le programme Genesis.

Phobos 2Six filles et six garçons âgés de 17 à 20 ans ont ainsi été sélectionnés pour établir la première colonie humaine sur Mars. Ils sont en pleine santé, assoiffés d’aventures, parfaitement entraînés pour la mission qui les attend. Ils effectueront en aller simple les six mois de voyage à destination de Phobos, la lune de Mars. Avec un objectif : trouver le partenaire avec qui enfanter, sous l’oeil inquisiteur des caméras qui filment le vaisseau 24 heures sur 24.

Ainsi commence un show d’une ampleur jamais vue. Six prétendantes. Six prétendants. Six minutes pour se rencontrer. L’éternité pour s’aimer. La nouvelle saga-thriller de Victor Dixen, lauréat du Grand Prix de l’imaginaire en 2010 et 2014.

Phobos 2 définitivePour ceux qui ont déjà pu lire ce premier tome, un peu de patience, même si la suite arrive très rapidement je trouve (et c’est tant mieux). Rendez-vous le 12 novembre 2015 pour le second opus, avec encore une fois une très belle couverture très… aérienne !

L’image ci-dessus (la bleue avec le couple) était l’un des projets de couverture pour le second tome, mais c’est finalement l’image ci-contre qui a eu la préférence de l’éditeur.

Chronique : Les 100 – Tome 2 – 21ème jour

Les 100 02Un second opus trop prévisible…

Paru en octobre 2014 dans la collection R, 21ème Jour est le second tome de la saga de sf young-adult Les 100. Depuis la parution du premier tome en France, la série littéraire s’est vue adaptée en série télé sous le même nom avec déjà une saison complète.

Un retour aux sources violent

Pour rappel, les 100 (qui ne sont plus ce nombre d’ailleurs) ont atterrit sur Terre où ils pensaient finir très rapidement leurs jours. En effet, les résidus radioactifs d’une guerre nucléaire ayant sévi il y a plus d’une centaine d’année semblaient encore présents. Mais depuis leur arrivée sur Terre, les morts sont dues à tout sauf aux émanations nucléaires…

Les jeunes survivants semblant plutôt être confrontés à des survivants natifs de la Terre. Mais comment cela est-il possible, la guerre ayant normalement tout rasé sur son passage ?

Un développement de l’intrigue trop convenu et sans réelles surprises

Dire que cette suite était attendue relève de l’euphémisme. Après un premier tome qui laissait enthousiaste, on s’attendait à au moins aussi bien dans ce second tome. Et pourtant, cette suite surprend beaucoup moins ; autant dans son déroulement que dans ses quelques révélations.

L’auteur a conservé son concept de flash-back pour expliquer le passé des 100 ainsi que celui de ceux qui sont restés dans colonie spatiale.

On retrouve les fortes têtes qui avaient fait la qualité de l’histoire à son commencement mais ils sont cette fois-ci des réactions bien plus (et bien trop) prévisibles. De même, la découverte d’une colonie humaine de survivants 100% terriens dont certains très hostile n’a rien de très étonnant. C’est donc une intrigue cousue de fil blanc que nous déroule ici Kass Morgan. C’est sympathique à lire et ça se lit même très bien, mais l’effet de primeur n’est plus là, et c’est bien dommage.

Ainsi, malgré une disparition mystérieuse (celle d’Octavia dont le frère Bellamy va tout risquer pour la retrouver), l’étrange maladie de certains 100 et les drames qui s’enchaînent sur la colonie spatiale, on se détache de l’histoire trop facilement. Certains couples se créent, mais ils sont aisément repérables bien avant d’être officiels. Et surtout, ils n’éveillent pas de sentiments bienveillants comme c’est parfois le cas quand on s’attache à certains personnages.

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L’auteur continue toutefois à creuser les personnalités les plus sombres de certains de ses personnages et on se prend à espérer découvrir par la suite de plus noirs secrets que ceux que l’on connait déjà. Mais surtout, les derniers chapitres du livre renouent avec le suspense qui avait fait la réussite du premier tome. On se retrouve acculé et dans le besoin impérieux de connaître la suite malgré cet opus assez décevant, il faut le dire. La suite arrive avec le troisième tome intitulé Retour qui paraît le 26 mars 2015, et on espère y retrouver ce qui avait fait la qualité de la série.

Chronique : The book of Ivy – Tome 1

The Book of Ivy 1Dans un monde dévasté par la guerre nucléaire, les luttes de pouvoirs sévissent encore et toujours…

The Book of Ivy (le titre original a été conservé) vient de paraître en mars 2015 aux éditions Lumen. Il s’agit du premier tome d’une série qui en comportera deux au total. Il s’agit du tout premier roman de l’américaine Amy Engel.

Trahison est son maître mot depuis l’enfance…

Ivy est une adolescente prête à se marier. En réalité, elle est même obligée de se marier. Elle a l’âge requis pour prétendre à cet acte solennel et surtout, son nom de famille la désigne d’office pour être la femme du fils du Président. En effet, Ivy est une Westfall, une descendante du Fondateur tandis que son futur mari est un Lattimer, la lignée de ceux qui gouvernent. Leur union est censée concrétiser de manière forte la paix entre ces deux camps qui s’opposent depuis plusieurs décennies.

Depuis des années, tous les adolescents des deux communautés politiques en âge de se marier sont unis afin d’éviter les dissensions et créer une paix durable. Ces mariages n’ont rien à voir avec les sentiments et personne ne choisi avec qui il sera uni… le futur a fait régresser l’humanité en termes de liberté.

Mais Ivy est bien loin de ces considérations sentimentalistes : trois mois après son mariage, elle sait qu’elle devra tuer Bishop, son mari. Cet acte permettra à sa famille de reprendre enfin le pouvoir tant convoité…

Un futur en ruines bien dépeint, mais qui reste très classique

L’histoire de The Book of Ivy est une dystopie très classique dans sa façon de faire évoluer ses personnages. On sent que le mariage d’Ivy n’est pas celui auquel elle s’attendait. Bishop est attentionné, doux, sensible… tout le contraire de l’image que sa famille lui avait donné au fil des années. Elle qui pensait être dans le conflit, elle se retrouve bien déçue de ne pas avoir de matière pour le détester… En cela, la montée lente de sentiments nouveaux est bien retranscrite.

Peu à peu, on sent que les années de « formation » d’Ivy n’ont peut-être pas été aussi objectives qu’elle le pensait. En même temps, comment parler d’objectivité quand le sujet abordé est lié à un meurtre ?

Mais ces sentiments nouveaux ne sont pas franchement une surprise, non. Le plus intéressant reste l’univers et la société décrits. Amy Engel aborde des thèmes intéressants et toujours d’actualité : la peine de mort mais également les mariages arrangés (oui, ça existe encore). L’histoire met en relief ces deux problématiques de fond. Le roman ne prétend pas donner la réponse, mais ouvre des pistes : une femme qui refuse un mariage arrangé a-t-elle le droit à la même peine qu’un violeur et un tueur ? Dans le monde d’Ivy oui…

Ce besoin d’apporter une réflexion on le ressent, mais l’auteur ne va pas encore assez loin pour moi au final. On reste beaucoup trop centré sur l’histoire d’Ivy et de Bishop.

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En somme, The Book of Ivy est un roman young-adult sympathique mais qui manque d’effets de surprise car très (trop) classique. L’auteur aurait pu compenser cela par une description encore plus étoffée du monde dans lequel Ivy évolue. Mais soyons honnêtes, on a très envie de connaître la suite car les derniers chapitres soulèvent de nombreuses questions…

On ne sait pas encore si le nom d’Ivy (qui veut dire lierre en français) a une réelle signification d’ordre symbolique dans l’histoire, peut-être aurons-nous la réponse dans le second tome. La suite est prévue pour novembre 2015 aux Etats-Unis sous le titre The revolution of Ivy.

Chronique : In the After

In the AfterUn récit post-apocalyptique fort et crispant à souhait !

Premier roman de l’américaine Demitria Lunetta à paraître en France, In the after est paru aux éditions Lumen en septembre 2014. L’ouvrage est le premier tome d’un cycle en deux volumes.

In the after a reçu aux Etats-Unis l’ABA (American Bookseller Association) 2013 Best Book for Children. Il est toutefois à préciser que sa série se destine au minimum à des lecteurs âgés de 14 ans. Le second ouvrage de la série est déjà paru aux Etats-Unis sous le titre In the end.

Nulle trace de vie humaine… ou presque

Dès les premières lignes, un monde désert et apocalyptique nous est décrit : l’humanité a été décimée en quelques jours à peine. Dire qu’il y a peu de survivants est un véritable euphémisme. A la suite de cette invasion extraterrestre, Amy se doit de vivre dans le silence le plus absolu : le moindre bruit (éternuement, frottement de vêtement, bruit de pas) peut-être fatal car Ils possèdent une ouïe ultra développée.

C’est dans cet Après où la vie ténue qui en reste est constamment sur le fil qu’Amy va rencontrer Baby, une fillette d’à peine quelques années qu’elle prendra sous son aile. Ensemble, elles prendront tous les risques pour survivre dans ce monde hostile où Ils ne sont pas les seuls à êtres dangereux… Heureusement, les parents d’Amy étaient très prudents avant de mourir et avaient fait construire une clôture électrique qui s’avéra indispensable pour protéger Amy d’Eux… mais tiendra-t-elle encore longtemps ?

Qui sont-Ils ? Nul ne le sait. Ils sont arrivés et ont dévoré tous les humains. Quels sont leurs buts ? Cela aussi on l’ignore…

Récit sous tension constante et surprises en chaîne… vous ne connaîtrez pas de repos !

Dès les premières pages, In the After nous immerge dans son univers sombre et sanglant. De ces fameux Ils, nous n’apprenons quasiment rien dans la première partie du roman. La seconde partie du roman est des plus surprenantes et nous amène presque à un autre genre littéraire que le survival. Les révélations s’enchaînent ; certaines sont attendues tandis que d’autres mettent résolument sans dessus-dessous le lecteur. La troisième partie enfin est d’ordre plus psychologique et donne à réfléchir sur l’univers de ce roman…

Malgré des scènes très dures aux aspects humains parfois violents et cruels, In the After est un roman qui sait faire montre de belles scènes non dénuées de sentiments (cf extrait ci-dessous). On y trouve à la fois toute l’horreur de l’homme, mais aussi ce qu’il puisse faire de plus beau dans des situations extrêmes.

Amy essaye de garder coûte que coûte un semblant de normalité pour la petite Baby, si jeune quand l’Avant a basculé vers l’Après qu’elle ne garde aucun souvenir du temps où le moindre son n’était pas mortel. Ainsi les deux jeunes filles communiquent-elles avec un langage des signes amélioré qui leur est propre.

« Elle acquiesce et regarde le cheval avec envie. Je souris. J’imagine que toutes les petites filles veulent un cheval, même celles qui ne savent pas ce qu’est un cheval. »

Les scènes où Baby est présente ont souvent un potentiel émotionnel fort, ce petit bout de fille réussit à faire transparaître beaucoup en peu de mots (tous muets). Mais Baby a également un côté mystérieux que l’on aimerait beaucoup voir élucidé : son ouïe ultra développée ainsi qu’une étrange marque font d’elle un être aussi spécial que mystérieux.

En ce qui concerne l’intrigue générale du livre, elle est bien différente que ce que l’on pouvait penser au départ : nous sommes bien loin de l’invasion de zombis à laquelle on songe en premier lieu, et c’est tant mieux. On va de surprises en surprise, le tout prend quelques virages inattendus et très appréciables !

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Ce premier tome (sur deux) d’In the After est donc une franche réussite. Récit de survie se transformant peu à peu en quelque chose de différent, quoi qu’il en soit on est sous tension constante. Ça se dévore jusqu’à l’ultime page qui ne donne qu’une envie : en savoir encore plus ! Les éditions Lumen savent choisir leurs publication, ce roman le prouve une fois de plus, c’est leur meilleur titre pour ados de 2014 selon moi.

Chronique Jeunesse : Mirapolis – Tome 1 – Les ombres de la cité

Mirapolis 01Un univers d’anticipation très abstrait mais aux idées intéressantes

Hélène Montardre est une auteur française pour la jeunesse. On lui doit de très nombreux romans : L’Agenda (Rageot), Océania (Rageot), Terminus : Grand Large (Pocket Jeunesse) une grande partie des Histoires Noires de la Mythologie chez Nathan, c’est elle aussi !

Le premier tome de Mirapolis est paru en septembre 2014 aux éditions Magnard Jeunesse, dans leur toute nouvelle collection de romans à destination des 9-12 ans. Ce nouveau roman est empli de mystères : une cité du futur où tout semble parfait va connaître la rébellion sous une étrange forme : la culture.

Mirapolis : la cité du futur par excellence

Bienvenue dans une ville où tout est progrès et où le béton et l’acier sont omniprésents. Tout le monde y est épanoui, chacun se voyant attribuer un métier en parfaite corrélation avec ses compétences. Ici, point de place à une trop grande individualité. Chaque strate d’âge se voit attribuer une couleur différente, c’est ainsi que les jeunes travailleurs portent une tenue bleue.

C’est ici que vit Anguéo, un jeune homme bien sous tous rapport et parfaitement intégré à la société. Mais sa vie va être bouleversée à cause d’une simple porte grise (les couleurs régissent beaucoup de codes sociaux à Mirapolis) mal fermée et d’une curiosité trop grande…

La découverte d’un étrange objet rectangulaire vert sombre va ainsi changer le cours des choses pour Anguéo… et une foule d’autres personnes également. Ainsi, Mirapolis est-il vraiment le rêve ultime de tout homme ? L’absence d’arbres, de forêts est-elle naturelle ? Cette situation contente-t-elle réellement tous les habitants de cette cité entièrement artificielle ?

Un ouvrage à la créativité aussi étrange que plaisante

Même si on ne comprend pas immédiatement tous les tenants et aboutissants de l’histoire, Les ombres de la cité est un roman intriguant dont on rêve de percer les enjeux. Différents niveaux de compréhension se mettent à jour au fur et à mesure qu’Anguéo gagne en connaissances.

L’écriture d’Hélène Montardre est encore et toujours efficace : à la fois épurée mais non dénuée d’une certaine complexité. Ce paradoxe fonctionne très bien sur ce roman que l’on peut conseiller dès l’âge de 11 ans environ (le lire avant serait peut-être trop ambitieux car trop abstrait par moments).

Les descriptions faites de certains objets de notre quotidien sont parfois déstabilisantes. Et pour cause : Anguéo, notre jeune héros n’a jamais vu ces objets de sa vie tant son mode de vie est cloisonné. Les mots utilisés sont donc parfois étranges pour nous, et on se prend à vouloir deviner ce qui se cache derrière tel ou tel mot.

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En conclusion, Mirapolis est une série pour la jeunesse à l’univers étrange et séduisant. Il en ressort une ambiance de mystère indescriptible qui en fait tout le charme. C’est donc un bon tome introductif qui donne envie de connaître la suite de l’intrigue et qui pousse les lecteurs à s’interroger, le roman étant une continuelle ode à la curiosité.  Le second tome de la série est à paraître en février 2015.

Chronique : É-Den – Tome 1 – Les survivants

E-den 01Nouvelle série signée Élodie Tirel, E-Den – Les survivants est le premier tome d’une trilogie. A conseiller à partir de 13 ans environ, l’auteur nous plonge dans un univers post-apocalyptique se déroulant sous terre…

Élodie Tirel est l’auteur de très nombreux romans, elle a notamment écrit la série L’Elfe de Lune qui s’est vendue à plus de 100 000 exemplaires au Québec.

Un futur loin d’être radieux…

En l’année 3261, les choses ne sont pas au beau fixe : la surface de la Terre est devenue inhabitable et le peu d’êtres humains encore en vie survivent dans Renaissance. Immense cité souterraine, Renaissance porte très mal son nom car la majorité des gens qui y vivent sont tout sauf en train de renaître.

En effet, la cité est divisée en trois parties : le Cocon, le Grenier et la Cave. La majorité de la population vie dans la Cave : condamnée à travailler pour une misère et survivre dans des habitations sordides… La mort guette tout le monde à chaque coin de rue ici. Ceux du Cocon sont quant à eux préservés : ils font partie de l’élite sociale et n’ont aucun contact avec ceux du bas de l’échelle. Quant au Grenier, bien que son nom soit un indice, on ne sait rien dessus au début du roman…

Voici donc le décor posé. Maintenant imaginez-vous une jeune fille bien née au Cocon qui décide coûte que coûte de retrouver son père disparu. Et imaginez également un jeune garçon de la Cave qui vit de larcins pour manger quand le destin est clément avec lui… comment ces deux là pourraient-ils bien se rencontrer et changer l’avenir des habitants de Renaissance ?

Un univers impitoyable qui tient bien en haleine

E-Den est un roman qui satisfera tous les lecteurs ayant besoin d’action, en particulier si ils ont entre 12 et 14 ans. Pourquoi ne pas conseiller ce roman pour des plus grands ? Tout simplement car E-Den a beau être un roman post-apocalyptique aux lois dures, les dialogues sont eux beaucoup plus « jeunesse ». Ca n’est pas un mal, mais ce contraste entre le genre et les dialogues en fait un roman très accessible.

De bonnes idées, il y en a dans ce premier opus, en particulier sur l’univers de Renaissance et sa hiérarchie. Peu à peu, on découvre tous les secrets de la ville, ainsi que ses pièges… Vous ferez également la connaissance d’une créature très étrange : le racureuil (c’est lui sur l’épaule de la jeune fille en couverture !), mignon mais pas seulement…

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La grande force du récit réside dans sa capacité à nous emmener toujours plus loin dans l’histoire, et cela de façon très aisée. Nous qui commençons dans la Cave, nous passons par toutes les strates de la cité, allant même jusqu’à découvrir d’autres cultures et peuples qui en sont extérieurs. Chaque nouvelle péripétie apporte son lot de nouveaux personnages et d’enjeux renouvelés… En définitive, vous ne pourrez par vous ennuyer. A lire pour tous ceux qui aiment l’aventure sur fond de fin du monde ! A réserver à des lecteurs entre 11 et 13 ans environ.

Affaire à suivre avec le second tome de la saga qui vient de paraître en octobre 2014 : La Traque.