Bonjour Victor, peux-tu te présenter aux lecteurs de La Bibliothèque de Glow ?
Victor Dixen : Je suis romancier et noctambule – la nuit est mon territoire d’inspiration, mon pays pour ainsi dire.
Comment est née la première idée de Phobos ?
Victor Dixen : L’effervescence de ces dernières années autour de la conquête spatiale en général et de Mars en particulier me fascine. Pour la première fois depuis que l’homme a marché sur la Lune, un autre monde est à portée de main humaine. Cela fait rêver – surtout la nuit, quand on regarde les étoiles.
Quelle était-elle ?
Victor Dixen : La première idée était très simple : la technologie actuelle permet de partir pour Mars, mais pas d’en revenir. Le rêve est donc en aller simple, sans espoir de retour – même s’il vire au cauchemar…
Combien de temps entre cette toute première idée et le résultat final ?
Victor Dixen : Une année, avec beaucoup de recherche sur l’astronomie et la technologie spatiale, pour donner à cette histoire toutes les couleurs de la réalité : le monde de Phobos, c’est déjà le nôtre.
T’es-tu inspiré du projet Mars One et/ou du projet Mars 500 pour la psychologie de tes personnages ainsi que leur histoire ?
Victor Dixen : Plusieurs projets privés proposent en effet de prendre en charge la conquête de Mars, dont ces deux-là. Ils ont été moins médiatisés en France qu’à l’étranger. Reste que des dizaines de milliers de personnes ont postulé pour partir en aller simple. Qu’est-ce qui pousse quelqu’un à partir en abandonnant tout derrière lui ? Comment prend-on une telle décision ? Et surtout, qu’espère-t-on trouver à l’arrivée ? Ces questions sont au cœur de mon roman, et de chacun des passagers du Cupido.
Certaines télé-réalité t’ont-elles inspirées également ?
Victor Dixen : Je ne suis pas moi-même un gros consommateur de télé-réalité, mais même sans regarder ces émissions nous baignons dans la mise en scène permanente du réel et du soi. C’est le paradigme de notre époque, depuis les réseaux sociaux jusqu’aux selfies : il est impossible d’y échapper. Dans Phobos, j’ai poussé le curseur un peu plus loin – mais si peu !
Comment ton texte est-il arrivé entre les mains de Glenn Tavennec ? (ndlr : responsable de la collection R)
Victor Dixen : J’ai pensé à la collection R en commençant à écrire Phobos, car ce roman me paraissait pouvoir s’y insérer parfaitement. Je connaissais Glenn et lorsque je lui ai parlé de cette histoire il a été emballé, ainsi que Constance et Fabrice avec qui il travaille.
As-tu pu participer aux différentes étapes de réalisation de la couverture ?
Victor Dixen : J’essaye toujours de participer à l’élaboration des couvertures de mes livres, du choix de l’artiste à celui de la composition, car je considère que c’est comme l’affiche d’un film, le sourire d’un visage : le premier point de contact avec les futurs lecteurs.
En combien de tomes as-tu prévu cette saga ?
Victor Dixen : Phobos comportera 3 tomes… (mise à jour : il en comporté 4 au final + un préquel) si le programme Genesis ne m’élimine pas avant que j’aie eu le temps de dévoiler toute la vérité ! (ndlr : Le troisième tome de Phobos est à paraître pour le 24 novembre 2016).