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Chronique : L’héritière – Tome 1

L'héritière 1 couverture provisoire Une nouvelle saga de fantasy à destination des adolescents où l’héroïne possède une peau aux étranges propriétés… mortelles

Écrit par Melinda Salisbury, L’héritière est le premier tome d’une trilogie de fantasy destinée aux adolescents. Aux États-Unis, l’ouvrage a été élu coup de cœur du Publishers Weekly et fait partie des dix nouveautés 2015 à ne pas louper selon Bookseller.

En anglais le titre du livre est The Sin Eater’s Daughter soit, La fille de la mangeuse de péchés, un titre original qui attise la curiosité et qui surtout est plus fidèle au roman.

Un univers régit par les Dieux et leurs incarnations terrestres

Quand débute le récit, nous découvrons Twylla, ou plutôt Daunen incarnée. La jeune femme rousse est l’incarnation de la fille de deux Dieux qui régissent le royaume de Lormere. Elle qui n’était que la fille de la mangeuse de péchés, la voici propulsée au rang de déesse : destinée à se marier avec le Prince et devenir plus tard, la Reine de Lormere.

Même si elle n’a rien décidé, Twylla est assez satisfaite de son sort, il y a bien pire que de devoir épouser le Prince, même si elle ne l’a pas vu depuis plus de deux ans. Il y a pire que de devenir Reine d’un royaume, et il y a pire que de devoir tuer des traitres à la couronne rien qu’en les touchant… et effectivement, le pire existe, et il arrive. Il y a pire que la Reine actuelle du royaume qui terrifie tout le monde y compris sa famille tant elle est cruelle et ambivalente.

Une trame très classique axée avant tout sur la romance

L’héritière est un roman pour adolescents dont l’intrigue est très (et trop) classique. Rapidement, on voit une romance s’installer et par la même occasion, un triangle amoureux. Ce qui est dommage c’est que le tout se déroule sans surprise et avec un peu trop naïveté.

En effet, même si Twylla ne se rend pas immédiatement compte de ce qu’il se passe, nous lecteurs savons où cela la mène. D’œillades en regards, de remarques en conversations… Twylla tombe amoureuse… de la mauvaise personne.

Notre héroïne narratrice vit quasiment cloîtrée. Entre son appartement et son lieu de culte voué aux Dieux, elle ne peux guère se déplacer. On comprend pourquoi tout tourne assez vite autour de ses seuls sentiments. Le problème, c’est que la romance prend une place disproportionnée par rapport à l’intrigue et à l’univers riche (qui aurait pu être beaucoup plus développé) de Melinda Salisbury.

Un bel univers qui aurait gagné à être encore plus exploré et développé

Même si l’histoire de L’héritière ne sort gère des sentiers battus, son univers sombre lui est attrayant et aurait pu être encore plus obscur si l’auteur l’avait voulu.

En effet, dans les monarchies, les histoires de consanguinité et d’inceste sont monnaie courante afin de préserver une lignée royale pure. Le royaume de Lormere n’échappe pas à la règle. La Reine ayant prévu pour prendre sa suite de marier ses deux enfants entre eux… Ces rapprochements malsains on souvent d’ailleurs des répercutions indésirables : malformations, mort prématurée, folie…

Mais la partie originale et obscure de L’héritière se cache dans l’étrange travail de la mère de Twylla : mangeuse de pêchers. L’idée est géniale : quand on meurt, pour que notre âme parte dans l’autre monde et n’importune pas les vivants, la mangeuse de pêchers doit venir. Elle se doit de manger tous les aliments présentés sur le cercueil du défunt sous peine de tourmenter l’âme du défunt. Chaque aliment correspond à un pêché commis, avec une symbolique bien précise pour chacun. La sémiologie des aliments ingérés par la mangeuse de pêchés aurait pu ainsi être développée tant je trouve l’idée fascinante, au final on ne découvre la symbolique que de cinq ou six aliments.

De même, l’auteur joue avec le langage des fleurs utilisées dans son roman et nous renvoie à leur symbolique durant l’époque victorienne. Je trouve que ce type de démarche peut apporter un plus intéressant à l’histoire et faisant « enquêter » le lecteur.

Par ailleurs, nous retrouvons dans le roman une réécriture intéressante du Joueur de flûte de Hamelin sous le nom de la légende du prince endormi. L’histoire de début est très similaire au conte que l’on connaît, mais son développement et sa conclusion sont extrêmement différents et beaucoup plus sanglants.

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L'héritière 2 VOAlors que penser au final de ce premier roman ouvrant une nouvelle saga de fantasy ? On sent une réelle volonté de surprendre de la part de l’auteur, mais les révélations s’enchaînent tellement vite sur la fin, qu’on en perd le sens de la mesure. De twists en chutes, le lecteur est de moins en moins surpris, et c’est dommage. En dehors des tous derniers chapitres, le déroulement général est par trop classique et ne nous fait pas assez découvrir l’univers intéressant crée par l’auteur.

A suivre tout de même pour voir où Melinda Salisbury veut nous emmener dans la suite de sa saga, en espérant qu’elle creusera beaucoup plus les bonnes idées qu’elle a eues.

Les 8 ans de La Bibliothèque de Glow : Un exemplaire du roman Enfernité à gagner

8 ans glowPour fêter dignement les 8 ans d’existence du site, il y aura tout au long du mois d’octobre des ouvrages à gagner. Etant donné que La Bibliothèque de Glow est avant tout centrée sur les littératures de l’imaginaire et la jeunesse, vous aurez beaucoup de romans de ce genre qui vous seront proposés, mais également quelques goodies tels que des marques page un peu spéciaux ou encore un t-shirt ou un bijou…

Nous ouvrons le concours avec Enfernité – Tome 1 de Brodi Ashton aux éditions Milan, dans la collection Macadam. Un exemplaire est à gagner. Pour en savoir plus sur l’ouvrage, en voici la présentation de l’éditeur.

Jeu terminé : Bravo à Fantasybooksaddict qui a remporté Enfernité !

Enfernité 1Quatrième de couverture : Six mois que Nikki a disparu, sans laisser de traces. Six mois qu’elle a, par désespoir, abandonné Jack. Six mois qu’elle a passés enfermée aux côtés de Cole, dans un monde entre morts et vivants. Nikki est de retour et elle doit faire un choix. Mourir auprès de Jack, ou vivre pour toujours avec Cole, en Enfernité.

Nikki est de retour et elle doit faire un choix. Mourir auprès de Jack, ou vivre pour toujours avec Cole… en Enfernité.

Pour participer :

Si ce livre vous tente et que vous souhaitez tenter votre chance, rien de plus simple ! Il vous suffit de commenter cet article entre le 12 et le 16 octobre 2015 et votre participation sera prise en compte. Le gagnant sera tiré au sort et informé par mail.

Pour découvrir les autres titres de la collection Macadam, c’est par ici : http://labibliothequedeglow.fr/editeur/macadam/

Bonne chance à tous et merci d’être toujours plus nombreux à suivre le site.

AUTEUR :
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Chronique : Légion – Tome 1

Légion 1Je ne suis pas fou vous savez….

On ne présente plus (ou presque) le grand auteur de l’imaginaire qu’est Brandon Sanderson. Nous avons presque tout lu de lui, et à chaque fois, c’est un coup de cœur… Légion ne fait pas exception. L’ouvrage est toutefois à classer à part dans l’œuvre de l’auteur. Bien loin de la fantasy de Fils-des-brumes ou du roman fantastique tel que Cœur d’Acier auquel nous a habitué Brandon Sanderson, Légion est en quelque sorte le journal d’un fou… Voici l’histoire du plus génial des… schizophrènes.

Légion pour les intimes

Stephen Leeds, ou Légion, voici le nom de ce nouveau héros atypique. Légion a des dizaines de personnalités et un manoir entier pour les loger. Grâce à ces dernières, il est l’homme le plus intelligent de la planète… et aussi l’un des plus riches. Il peut résoudre tous les questionnements, toutes les énigmes pour peu qu’il s’en donne la peine.

Mais le poids de ce prestige est cependant est lourd : chacune de ses personnalités est un peu borderline, pour ne pas dire complètement givrée.

Il y a d’abord J.C., celui qui adore les flingues et les armes en tous genres ; Ivy, son « aspect » à l’esprit de déduction incroyable ; Kalyani, son « aspect » parfait pour dialoguer en Israël… et la liste pourrait être très longue.

Le jour où Stephen Leeds se voit proposée une enquête pas comme les autres, ce dernier accepte de creuser la question avec ses hallucinations. Et oui, découvrir qu’un appareil photo qui remonte le temps existe, cela change la donne… à l’échelle mondiale.

Superbes personnages, bonne enquête, délicieux dialogues !

Encore et toujours, Brandon Sanderson nous offre un nouveau concept fantastique. Ce très court roman (ou longue nouvelle de 90 pages) et génialement pensé et écrit. Les nombreuses hallucinations (ou aspects) de Légion sont toutes attachantes et surtout vivantes. Si vivantes, que Légion doit réserver autant de place dans un avion qu’il emmène d’hallucinations avec lui. Si réelles qu’elles ont parfois leur vie propre, leurs tracas…

L’enquête sur cet appareil photo qui a le pouvoir de produire des clichés qui remontent le temps est bien construite, et passionnante jusqu’à la dernière phrase. Cette investigation va mener Légion et ses aides en Israël, et le mener également sur le chemin de son propre passé… Le tout est net, efficace et cruellement trop court.

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Que de questions à la fin de cet ouvrage ! Et pour cause… Légion n’est qu’un premier tome. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il arrive très prochainement en France et qu’il sera deux fois plus épais. Son titre : A fleur de peau. La traduction sera assurée par Mélanie Fazi, qui retranscrit à merveille les romans de l’auteur.

Interview de Gu Byeong-mo pour son roman Les petits pains de la pleine lune

Les petits pains de la pleine lune pocheLa bibliothèque de Glow : Pourriez-vous raconter votre parcours aux lecteurs de La Bibliothèque de Glow ?

Gu Byeong-mo : Bonjour. J’ai toujours mené une vie discrète, tout ce qu’il y a de plus ordinaire, une vie sans aventure qui s’écarte très peu du banal. Ma famille est un peu compliquée et par réaction, j’ai toujours été poursuivie par l’idée de vivre une existence modèle, d’être comme tout le monde, c’était une véritable obsession.

C’est pourquoi, suite à mes études universitaires, je me suis fait embaucher dans une entreprise, me suis mariée, ai eu des enfants, bref, j’ai accepté docilement le cycle de vie classique que suivent la majeure partie des gens. Mais depuis quarante ans, j’ai toujours cette envie d’ailleurs, et finalement, créer un monde nouveau en écrivant des romans est devenu pour moi un moyen de voyager.

La bibliothèque de Glow : Les petits pains de la pleine lune est un beau récit initiatique, comment son univers si dur et particulier vous est-il venu à l’esprit ?

Gu Byeong-mo : Le thème et l’idée de ce roman, je les dois à « la maison en pain d’épices » qui apparait dans le conte Hansel et Gretel des Frères Grimm. Dans cette maison vit une très méchante sorcière. Hansel et Gretel sont des pauvres enfants abandonnés par leurs parents et qui risquent de se faire assassiner par la sorcière. Dans mon enfance, j’ai vécu une menace à peu près semblable à la leur, et j’ai éprouvé la même angoisse de mort, mais en ce qui me concerne, il n’existait pas de magicien pour me protéger. C’est la raison pour laquelle j’ai offert au personnage de mon roman un magicien capable de lui fournir un refuge, même s’il n’est que provisoire.

Les petits pains de la pleine lune (korean version)La bibliothèque de Glow : Une boulangerie magique et un peu sorcière, ça a de quoi faire rêver… et si vous ne deviez acheter qu’une seule pâtisserie de cette boutique que vous avez créé, laquelle serait-ce ?

Gu Byeong-mo : Au premier coup d’œil, c’est un espace de rêve, mais beaucoup des pâtisseries proposées dans cette boutique sont en décalage avec la réalité de la société humaine. Si j’avais un budget suffisant, j’achèterais un exemplaire de chacune des pâtisseries, mais ce serait seulement par curiosité car je n’aurais jamais l’occasion de les utiliser. Les lecteurs qui ont lu ce roman me disent souvent qu’ils auraient surtout besoin d’un « Financier sosie » pour envoyer leur double à leur place au bureau ou à l’école.

La bibliothèque de Glow : Est-ce que les contes de fées vous on aidée à tisser votre récit ?

Gu Byeong-mo : Depuis toujours, je m’intéresse beaucoup aux mythes, aux contes, aux légendes, et dans plusieurs de mes romans suite à celui-ci, je me suis approprié ces contes pour les transformer et les réinterpréter.

La bibliothèque de Glow : Lesquels vous ont ainsi inspirée ?

Gu Byeong-mo : En septembre 2015, je viens de publier un recueil de nouvelles que j’ai écrit en prenant comme concept principal « la réinterprétation des contes ». Certaines nouvelles reprennent des idées des contes d’Andersen comme Les souliers rouges , La petite fille aux allumettes, d’autres s’inspirent des écrits des Frères Grimm comme Le géant aux cheveux d’or, La petite gardeuse d’oies, Le prince grenouille, La sage Élise. Je les ai réinterprétés et reconstruits d’un point de vue moderne. Je pense que tous ces contes doivent vous être familiers, j’aimerais que beaucoup de lecteurs s’intéressent à mon ouvrage et le lisent, et peut-être ainsi paraîtra-t-il un jour en France.

La bibliothèque de Glow : En France, nous vous connaissons uniquement pour deux ouvrages : Fils de l’eau et Les petits pains de la pleine lune. En avez-vous écrit d’autres ? Que racontent-ils ? 

Gu Byeong-mo : Je publie presque un nouveau roman par an. Ils traitent en général avec ironie de l’égoïsme et des maux de la société, j’essaie par le biais du réalisme magique de faire une critique de la dure réalité et de l’injustice de notre société.

Les petits pains de la pleine luneLa bibliothèque de Glow : La Corée est l’invitée d’honneur du prochain Salon du Livre en France, viendrez-vous à l’événement pour rencontrer vos lecteurs français ?

Gu Byeong-mo : Pour qu’un auteur coréen soit présent à un salon du livre international, il faut d’abord qu’il y soit invité. En général, on sélectionne des auteurs déjà connus, prometteurs en Corée dont les nombreux ouvrages ont été traduits et publiés dans les pays européens et anglophones. En ce qui me concerne, je ne suis pas encore un auteur assez réputé pour ça (je crois que je ne mérite pas encore d’être invitée dans un salon du livre international J ). Si vous, lecteurs, me soutenez et réclamez avec force ma présence auprès des Editions Philippe Picquier, cela pourrait faire flancher les éditeurs coréens… !

La bibliothèque de Glow : Autre chose à ajouter ?

Gu Byeong-mo : Je vous remercie d’avoir apprécié mon roman.

Aujourd’hui, en Corée, les petites librairies traditionnelles ferment les unes après les autres, seules quelques grandes librairies gérées par des grandes entreprises et qui vendent aussi en ligne parviennent à survivre. C’est pourquoi je suis profondément émue d’apprendre qu’en France, il existe encore des blogs tenus par des libraires, et que des gens continuent à venir acheter des livres dans des librairies indépendantes.

La bibliothèque de Glow : Un immense merci à Yeong-hee et Mélanie Basnel pour avoir assuré cette traduction. Sans elles, cette interview n’aurait jamais eu lieu. Merci également aux éditions Philippe Picquier et à son attachée de presse d’avoir permis cet échange avec Gu Byeong-mo.

위저더 베이커리 의 작가 구병모와의 인터뷰

Les petits pains de la pleine lune (korean version)글로우의 도서관 »이라는 블로그의 독자들에게 작가님이 걸어온 길을 이야기해 주세요.

안녕하세요? 저는 굉장히 평범하고 눈에 띄지 않는 생활을 했습니다. 일탈과 모험이 부족한 삶을 살았습니다. 가정환경이 좀 복잡했고, 그 반작용으로 더욱 남들과 똑같이 모범적인 삶을 살아야 한다는 강박에 시달렸습니다. 그래서 학교 다니고 졸업 후엔 취직해서 회사 생활을 하고 결혼과 출산이라는 인생 사이클을 순순히 받아들였습니다. 물론 마음속은 늘 지금이 아닌 다른 어딘가로 떠나고 싶다고, 40년째 생각해 오고 있습니다. 소설을 쓰면서 소설 속 새로운 세계를 만드는 것이 결국 제가 선택한 여행 방법인 것 같습니다.

 

위저드 베이커리가 하나의 아름다운 성장 소설인데요, 어디서 어떻게 이렇게 독특하면서도 잔인한 작품세계의 영감을 얻게 되었는지요?

소재와 발상은 그림형제 민담집의 [헨젤과 그레텔]에 나오는 ‘과자로 만든 집’에 빚지고 있습니다. 그러나 그곳에는 나쁜 마녀가 살고 있지요. 헨젤과 그레텔은 부모에게선 버림받은, 마녀에게선 살해 위협을 당하는 가엾은 아이들입니다. 저는 유년기에 헨젤과 그레텔과 크게 다르지 않은 위협 속에서 그들과 비슷한 심정을 느꼈습니다. 그 시절의 제게는 저를 피신시켜줄 마법사가 없었습니다. 그래서 소설 속 주인공에게는 잠깐이나마 그를 피신시켜줄 마법사를 선물했습니다.

 

Les petits pains de la pleine lune poche마술적이고 신기한 제과점, 이건 정말 모두가 꿈꿀만한 공간인데요… 작가님이 창조한 이 제과점에서 만약 작가님이 한 상품만을 산다면 어떤 상품을 고르시겠어요?

얼핏 꿈같은 공간이지만 그곳에서 파는 과자들은 인간의 보편적인 사회 규준에 적합하지 않은 것들이 많습니다. 저는 예산만 넉넉하다면 호기심에 한 개씩 모든 종류를 다 털어 올 것 같습니다. 그러나 어디까지나 호기심, 실제로 제가 그것을 사용하는 일은 없을 것입니다. 읽으신 분들은 주로 학교나 회사에 대신 보낼 ‘도플갱어’가 많이 필요하다고 하셨습니다.

 

옛 동화들이 작가님의 이야기를 구성하는데 도움이 되셨는지요?

신화, 민담, 전설 등은 언제나 관심의 대상입니다. 실제로 이후 창작한 많은 소설들에서 동화의 모티프를 변형 및 재해석했습니다.

 

Les petits pains de la pleine lune특히 어떤 동화들에서 영감을 받았는지요?

프랑스에 소개되지 않은, 2015년도 9월의 따끈따끈한 신간에서 저는  ‘동화 변형’을 전체 콘셉트로 잡고 연작소설집을 발표했습니다. 여기에는 안데르센 동화의 [빨간구두]와 [성냥팔이 소녀]를 재해석한 소설들이 실려 있고, 그림형제 민담집에서는 [거인의 황금 머리카락] [거위지기 소녀] [개구리 왕자] [영리한 엘제] 등을 뽑아 현대적 관점에서 해석하고 재구성하였습니다. 역시 여러분께 친숙한 동화들일 것으로 생각됩니다. 많은 분들께서 관심 갖고 지켜보아 주시면 언젠가 또다시 프랑스에서 출간이 가능했으면 좋겠습니다.

 

프랑스에는 현재 작가님의 두 작품 (위저드 베이커리와 아가미)만이 알려져 있는데 이외에 다른 작품들도 쓰셨는지요? 그럴경우 어떤 내용들을 이야기하는지요?

거의 매년 신작을 발표하고 있습니다. 주로 사회와 인간의 병리현상과 이기주의를 풍자하거나,

부당한 사회 구조를 비판하는 리얼리즘 소설을 환상문학의 코드로 접근하여 풀어나갑니다.

 

내년 2016년 파리 도서전에 한국이 주빈국인데 혹시 작가님도 프랑스 독자들을 만나기 위해서 오시는지요?

한국의 작가가 국제도서전에 가는 경우는 보통 초청을 받아서, 이때 한국 내에서 명망 있고 전도유망하며 기존에 영미권 및 유럽권 등 외국으로의 번역 수출이 활발했는지 등이 기준이 됩니다.

저는 한국 내에서의 명성이 아직 그렇게까지 높지 않습니다. (국제도서전에 초청을 받을 자격이 아직 충분치 않은 것 같습니다^^) 독자님들께서 필립피키에 출판사에 열화와 같은 성원과 요청을 보내주시면 한국 출판사의 마음이 움직일지도 모릅니다…!!

 

다른 하실 말씀이 있다면 ?

저의 소설을 재미있게 읽어주셔서 고맙습니다.

한국에서는 대기업이 운영하는 대형 인터넷 서점 외에 작은 서점들이 줄줄이 문을 닫는 형편입니다.

그래서 서점 블로그 문화가 있고, 서점을 찾는 손님들이 꾸준히 계시다는 말씀에 깊은 감명을 받았습니다.

 

Actualité éditoriale : Un bonus exclusif sur le site signé par Carina Rozenfeld pour la sortie de The Secret Fire !

The Secret Fire VOThe Secret Fire, ou Le Feu Secret, est un nouveau roman young-adult écrit par Carina Rozenfeld et C.J. Daugherty. Il vient de paraître au Royaume-Uni le 10 septembre 2015 aux éditions Atom. Pour la France il faudra patienter jusqu’au 12 novembre 2015, et ce sera aux éditions Robert Laffont, dans la collection R…

Pour Carina Rozenfeld, il s’agit d’une première en langue anglaise, mais en France elle est connue pour ses nombreux romans fantastiques. Science-fiction, anticipation, fantastique… elle s’essaye à tous les styles possibles et imaginables. Nous en avons beaucoup lu et chroniqué sur ce site, et nous les avons tous adorés… : Les portes de Doregon, Les sentinelles du Futur, A la poursuite des Humutes, La Quête des Livres-Mondes

C.J. Daugery quant à elle est une auteur d’origine anglaise, elle est connue à travers le monde entier pour sa saga en cinq tomes Night School. Les deux auteurs se sont connues au travers d’un Salon du Livre et se sont lancées le pari fou d’écrire un livre ensemble au détour d’une plaisanterie… qui est devenue un véritable livre et qui risque bien de remuer des foules de lecteurs… !

Pour vous permettre de découvrir un pan exclusif de cette nouvelle histoire, Carina Rozenfeld s’est prêtée au jeu et vous propose de découvrir Sacha, le héros français de la saga… ! En parallèle, C.J. Daugherty a fait de même sur le site Luna’s Little Library. Mais le Secret Fire Blog Tour a eu lieu sur d’autres sites et blogs en France et en Angleterre, avec chacun avec son petit bonus spécial, sur La bibliothèque de Glow, il s’agit d’une bio de Sacha, le héros créé par Carina Rozenfeld.

Vous pouvez découvrir quelques autres partenaires de ce blog tour : Chouett, La voix du livre, Fairy Neverland… et d’autres encore !

Post exclusif de Carina Rozenfeld pour The Secret Fire / Le Feu Secret :

Sacha est un jeune homme, français de 17 ans. Il vit à Paris avec sa mère, infirmière et sa sœur, Laura. Il est grand et mince, les cheveux châtains, les yeux très bleus. Pendant des années, il a vécu une vie normale : il allait en cours, avait des amis, il a même eu une petite amie, jusqu’au jour où il a appris que son destin ne lui permettait pas d’envisager un avenir après son 18e anniversaire. Depuis, il a tout laissé tombé, a coupé tous les liens avec les siens, et il passe du temps à risquer sa vie, à traîner avec les mauvaises personnes. Son rêve ? pouvoir mener une vie normale, comme tout le monde, espérer se réveiller le lendemain de son 18e anniversaire. Au début de l’histoire, rien ne le motive, c’est sa rencontre avec Taylor qui va commencer à rendre un sens à sa vie.

Je ne sais pas exactement comment j’ai eu l’idée de Sacha, mais je trouvais l’idée intéressante à explorer: comment vivrait-on nos dernières semaines d’existence, si l’on connaissait la date de sa mort, mais que l’on était invincible d’ici là ? Je l’ai appelé Sacha parce que c’est un prénom que j’aime beaucoup. Il est certes à la mode chez les garçons, en France en ce moment, mais je l’aime depuis des années, et il est synonyme d’une forme de douceur, pour moi.

Je ne base jamais mes personnages à partir de gens que je connais. D’ailleurs je ne connais personne capable de faire ce que Sacha fait ! Tout l’intérêt dans l’écriture, à mes yeux, c’est justement d’inventer. Pas seulement une histoire ou un monde, mais aussi un personnage, son passé, son présent, son caractère, qui il peut devenir.

The Secret Fire by CJ Daugherty and Carina Rozenfeld is out 10th September (Atom, £6.99) / Le Feu Secret de CJ Daugherty et Carina Rozenfeld paraîtra le 12 novembre en France (Collection R, Robert Laffont, 17,90€).

Actualité éditoriale : La Belle et le fuseau, le nouveau chef d’œuvre signé Chris Riddell et Neil Gaiman

La belle et le fuseauIl est magnifique, il est sublime, et il sort en librairie le 30 septembre prochain chez Albin Michel, faites place au tout nouvel album de Neil Gaiman, illustré par le génial Chris Riddell : La Belle et le fuseau.

Cela fait une dizaine d’années que nous adorons le travail de Chris Riddell, on lui doit notamment les illustrations des très nombreux tomes de la saga Les Chroniques du bout du monde, ou encore celles des Chroniques du marais qui pue, mais aussi la trilogie Apolline ou encore la série Lili Goth… Pour ce nouvel ouvrage, l’illustrateur a travaillé en bichromie, avec uniquement du noir, et du doré…

Quant à Neil Gaiman, il n’est plus à présenter tant son œuvre est connue dans le monde entier. L’étrange vie de Nobody Owens, American Gods, Coraline, Stardust, Neverwhere… tout ça, c’est lui !

Alors que raconte donc l’histoire de La Belle et le fuseau ? Vous pensez qu’il s’agit juste d’une réécriture traditionnelle du conte classique La belle au Bois dormant ? Que nenni ! Il s’agit d’une création pure, et l’histoire devient très vite différente du conte qui l’a inspiré…

La belle et le fuseau 5Présentation de l’éditeur : A la veille de son mariage, une jeune reine décide de quitter son palais pour aller délivrer une princesse prisonnière d’un sortilège de sommeil. Elle laisse sa robe de mariée, revêt sa côte de maille, se pare de son épée et enfourche son cheval.

Entourée de nains qui l’accompagnent et la protègent, la reine traverse un tunnel sous la montagne et avance vers le royaume endormi. Bientôt, un château apparaît dans le lointain. Ses murs sont recouverts de ronces et de toiles d’araignées et, dans le donjon, repose la princesse aux lèvres rouges comme les roses. Mais qui sait, peut-être que dans ce compte-là, la princesse n’est pas celle qu’on croit, et qu’une reine donnera un baiser à une belle endormie…

On vous laisse sur votre faim, mais en attendant la parution, voilà de quoi patienter avec les sublimes illustrations de Chris Riddell ! Il ne nous reste plus qu’à vous dire patience, jusqu’au 30 septembre prochain…

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Actualité éditoriale : De nouvelles images pour Harry Potter à l’école des sorciers illustré par Jim Kay

Harry Potter Jim Kay livreIl sortira en octobre 2015 en France, aux éditions Gallimard Jeunesse, voici la version illustrée de Harry Potter à l’école des sorciers ! Vous connaissez peut-être déjà Jim Kay, car il a déjà illustré un très bel ouvrage pour la jeunesse et les adolescents en France : Quelques minutes après minuit de Patrick Ness et Siobhan Dowd. L’illustrateur nous avait déjà convaincu en 2012 par son trait si beau et particulier. Le voir maintenant travailler sur l’œuvre de J.K. Rowling est ainsi un véritable cadeau.

La parution est encore dans quelque temps, mais nous pouvons déjà vous montrer de sublimes images du livre. Le Terrier, Fleury et Bott, un magnifique vif d’or, Hagrid transformant Dudley en cochon, Poudlard, Harry Potter dans son placard sous l’escalier… bref, on vous laisse admirer !

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TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : U4 – Koridwen

U4 KoridwenUn virus, un MMORPG, et une quête entre réalité et légende…

U4, c’est la saga pour adolescents à ne pas louper lors de cette rentrée 2015. A l’écriture, vous retrouverez 4 auteurs majeurs de la littérature de l’imaginaire français : Yves Grevet, Carole Trébor, Vincent Villeminot et Florence Hinckel.

Chacun développe son personnage à travers un roman, et ce dernier interagira avec les trois autres créés, le tout sur fond post-apocalyptique. Un travail titanesque pour les quatre auteurs, mais pour nous lecteurs, ça promet d’être une lecture très intense !

Enfin, il vous faut savoir deux choses : il n’y a pas d’ordre de lecture pour U4, et chaque ouvrage possède une vraie fin, unique et différente des trois autres tomes.

Vous connaissez peut-être déjà Yves Grevet pour ses sagas Méto et Nox, toutes deux d’une terrible efficacité. L’un de ses derniers ouvrages en date s’intitule Celle qui sentait venir l’orage.

Ainsi, vous pouvez commencer indifféremment par Jules, Koridwen, Stéphane ou Yannis. Nous avons personnellement décidé de débuter par l’héroïne d’Yves Grevet, d’origine bretonne : Koridwen, dont l’histoire est teintée de folklore et de légendes celtiques.

Des cendres de l’humanité ne restent que des adolescents, seuls survivants du virus U4

Le virus U4 a fait des ravages à travers le monde en extrêmement peu de temps. Les seuls survivants de cette pandémie sont les adolescents. Adultes, enfants, personnes âgées… ils ont tous succombé de façon expéditive.

Les ados survivants sont soit isolés, comme Koridwen (elle se trouve dans la campagne Bretonne), soit en bandes plus ou moins organisées et dangereuses. Les grandes perdantes de ce bouleversement étant les jeunes femmes : le patriarcat fait très rapidement des ravages dans cette nouvelle société. Les filles se doivent de trouver un protecteur si elles ne veulent pas subir de nombreux harcèlements… ou bien être très fortes et s’imposer.

C’est le cas de Keridwen, forte tête, qui pour le moment a réussi à survivre en autosuffisance avec ses vaches et ses provisions. Elle est la dernière survivante de son hameau et a enterré tous ses voisins, morts les uns après les autres.

Mais la donne va changer lorsque qu’elle va recevoir un étrange mail, juste avant que l’électricité ne soit coupée en tout lieu. Ce message provient du jeu Warriors of Times, auquel elle était accro avant que le virus ne se propage, sa signification a beau être étrange, elle motive Koridwen comme jamais. La lettre que lui a laissée sa grand-mère avant de mourir est également très nébuleuse et semble avoir un lien avec la pandémie et Koridwen. Elle a un destin, et elle se doit de l’accomplir. C’est ainsi qu’elle récupère son cousin Max, prend le tracteur familial et décide de se rendre sur Paris. Un long voyage dangereux et semé d’embuches commence…

U4 LogoStressant et haletant, un récit dont on ressort essoufflé

Du pur roman de survie, voilà ce qu’est U4. Avec le personnage de Koridwen, on découvre ce que c’est que d’avoir peur pour sa vie à chaque rencontre, chaque coin de rue, à chaque naissance d’une amitié…

La tension est constante, elle vous environne sans jamais vous lâcher… et les rencontres que va faire la jeune femme ne vont pas aider à la tranquillité d’esprit… A qui faire confiance sur la route ? Qui éviter ? Ou même tuer ?

Rationnement, gestion drastique du quotidien, prévoyance, psychologie, être une survivante solitaire est certainement ce qu’il y a de plus dangereux dans le nouveau monde de Koridwen. Tiraillée entre les événements tangibles auxquels elle fait face et les croyances ancestrales dont sa grand-mère l’a bercée, la jeune femme est aussi déterminée que perdue. Elle voit des signes dans tout ce qu’elle voit et entend. Prend-elle ses désirs pour des réalités ou y a-t-il réellement quelque chose ?

Quoi qu’il en soit, il est difficile voir impossible de ne pas s’immerger entièrement dans les ressentis et sensations de Koridwen. On se laisse emporter immédiatement par l’urgence des très nombreuses problématiques qui se posent…

Et l’écriture à quatre mains dans tout cela ?

Etant donné qu’il s’agit de ma première lecture dans la saga U4, il n’est pas aisé de se rendre compte de tous les efforts mis en œuvre par les quatre auteurs. Cependant, on voit les indices concernant la mise en place de certains personnages et situations, et c’est intelligemment amené. De plus, le calendrier mis en place comme chapitrage est une bonne façon de remarquer les crossover. Il pourrait être intéressant de lire deux passages se déroulant à la même date, mais de deux points de vue différents, voir trois… ou quatre ! Ce n’est qu’en lisant toute la saga que l’on pourra réellement se rendre compte du travail monstrueux que cela a impliqué.

Plus on avance dans l’œuvre, plus Koridwen interagit avec les autres : Yanis, Stéphane et Jules. On sait ce qu’elle pense d’eux, et on n’a qu’une hâte découvrir leur psychologie de l’intérieur à travers les trois autres romans !

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Cette première incursion dans l’univers dévasté de U4 était très intense. La lecture se fait sans heurts, d’une fluidité telle qu’il peut quasiment se lire d’une traite. La fin de l’histoire de Koridwen se suffit à elle-même, mais pousse également le lecteur à vouloir découvrir l’issue qui attend les trois autres héros de la saga. Alors, c’est parti pour une nouvelle descente en enfer avec Stéphane.

Chronique : D.Gray-Man reverse – Volume 1

D Gray-man reverse 1Un recueil de nouvelles à réserver aux fans ultimes de la saga

Gray-Man est une série de mangas créé par Katsura Hoshino traitant d’exorcistes et de leur combat continuel contre des démons, les akumas. Il s’agit d’un shônen fantastique aux inspirations à la fois gothiques et steampunk où l’on suit les aventures d’un jeune exorciste : Allen Walker.

En France tout comme au Japon, il y a pour le moment 24 tomes publiés. Par ailleurs, une série animée du même nom a été créée.

En 2012 et 2013, les éditions Glénat, fortes du succès de la saga, décident d’éditer les D. Fray-Man reverse, deux recueils de nouvelles qui complètent l’histoire de certains personnages et permettent de les découvrir sous un nouveau jour.

 Trois nouvelles pour approfondir le passé d’Allen et des autres personnages

Dans ce premier volume de D. Gray-Man reverse, vous retrouvez trois textes : Le voyage d’un clerc, Le village de la sorcière et Bak Chan Capriccio.

Ces trois histoires permettent d’en savoir plus sur le passé d’Allen et son arrivée en Angleterre, Yû Kanda et l’un de ses combats contre les akumas et enfin sur Bak Chan.

Les fans de la série ont de grandes chances d’avoir vu l’animé en plus d’avoir lu les mangas, et c’est là que le bât blesse. En effet, deux de ces nouvelles sont déjà présentes dans la série animée, les lire sous forme de nouvelle n’apporte ainsi que peu d’intérêt.

L’écriture de ces nouvelles est bien traitée, mais les histoires en elles-mêmes n’apportent qu’un intérêt limité. La meilleure de ces trois nouvelles est selon moi Le village de la sorcière, c’est celle qui revêt le plus d’intérêt et qui permet de se pencher sur d’autres personnages qu’Allen. On y trouve un rythme, une action et une intrigue qui rendent le tout intéressant. Les deux autres textes sont beaucoup moins indispensables.

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En conclusion, ce premier tome de D. Gray-Man reverse est à réserver à des lecteurs fans de la série très avertis. Si vous avez vu l’animé, ce livre ne vous apportera aucune nouveauté car il reprend trait pour trait certains épisodes. Par contre, si vous n’avez lu que les mangas, cet ouvrage peux vous apporter un réel plus quant à la découverte du passé de quelques personnages sélectionnés.

Quoi qu’il en soit, ce livre est à réserver à des fans absolus car même si les histoires peuvent êtres inédites pour certains, elles ne méritent pas non plus que l’on s’y attardent très longuement.

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :