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Chronique : Touch – Tome 1

Touch 01Un roman où les adolescents possèdent des supers-pouvoirs… mais pas toujours utilisés pour la bonne cause….

Premier roman de l’auteur américaine Jus Accardo à paraître en France, Touch est le premier tome du Cycle de Denazen. Il semblerait qu’un tome quatre et un tome cinq soient déjà en préparation (source : site Goodreads). En France, ce sont les éditions Albin Michel Wiz qui assurent la publication de cette nouvelle série fantastique où certains adolescents possèdent d’étranges supers-pouvoirs qui les dépassent…

Aux Etats-Unis, l’auteur a actuellement d’autres séries en cours, toutes dans le domaine de la littérature pour adolescents : The Darker Agency ou encore The Eternal Balance.

Un début de roman qui démarre en trombe…

Tout commence à la suite d’une soirée un peu arrosée : Deznee croise un jeune homme en fuite en rentrant chez elle. Son nom est Kale et il fait tout pour ne toucher aucun être vivant autour de lui sans que l’on sache pourquoi… Deznee décide de l’emmener chez elle pour qu’il se cache quelques heures (et surtout pour multiplier les actes de rébellion auprès de son père) mais les choses ne vont pas se dérouler comme prévu…

Alors que la jeune fille n’avait en tête que l’idée d’énerver une énième fois son père en invitant un inconnu à la maison, le résultat final va être bien différent. La rencontre va se solder par la fuite de Deznee loin de chez elle… accompagnée du mystérieux Kale.

En effet, le père de Deznee n’est pas du tout l’avocat sans scrupules qu’elle pensait connaître… Il n’est pas du tout avocat, mais il est effectivement sans scrupules… Outre les mensonges sur son métier réel, le père de Deznee semblerait avoir omis de lui préciser que sa mère était toujours vivante. Et tout cela n’est que la partie émergée de l’iceberg qu’est la société tentaculaire nommée Denazen et qui est gérée par le père de Deznee…

… mais une trame bien trop classique pour surprendre un minimum

Le thème principal de Touch est celui d’adolescents dotés de supers-pouvoirs. Ces derniers doivent apprendre à les maîtriser et surtout choisir leur camp : celui des exécutants obéissant au doigt et à l’œil à l’entreprise Denazen pour son propre profit ou bien celui de ses détracteurs, qui la combattent et tentent d’en percer les secrets.

Ecrire un roman ayant pour héros des ados aux dangereuses capacités est une bonne idée, à condition qu’elle sorte de la routine. Il y a un nombre incalculable de titres du même genre où des adolescents de notre époque se découvrent des pouvoirs surnaturels (Imposteur, Le cercle des 17, Gone, The Rook…).

L’exercice n’étant pas original en soit, il convient donc de bien le traiter dans ce cas. Or, Touch ne passe pas le test avec ce premier tome extrêmement classique et surtout, sans aucune surprise.

On y retrouve un triangle amoureux qui manque cruellement de piquant, quelques révélations qui font avancer l’intrigue dans un sens très prévisible et une héroïne principale pas assez charismatique pour séduire son lecteur. Pour le moment, nous en sommes donc réduits à observer une romance ayant pour fond une guerre dont les enjeux bien qu’expliqués, manquent de persuasion.

 ….

Le tout donne donc une malheureuse impression de déjà vu et c’est bien dommage. Notons toutefois une couverture originale et bien plus jolie que celle proposée par la version originale américaine. Prochainement, la chronique du second tome de la saga : Toxic.

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Chronique : Cœur d’Acier – Tome 1

Coeur d'Acier 01Encore une belle claque littéraire faisant hommage aux comics.

Dernier roman en date de Brandon Sanderson, Coeur d’Acier est le premier tome d’une nouvelle trilogie intitulée The Reckoners en langue originale.

Loin de la fantasy qu’il affectionne tant et dans laquelle il excelle – il nous l’a prouvé avec sa série Fils-des-Brumes ou encore en prenant la relève de Robert Jordan pour son cycle de la Roue du Temps – l’auteur nous entraîne cette fois-ci dans un monde de super-héros… ou plutôt de surhommes aux intentions toutes sauf bonnes. Accrochez-vous, ce nouvel univers est encore une fois aussi efficace que surprenant !

Cœur d’Acier, ou « l’homme » à abattre

Dans Cœur d’Acier, il faut partir d’un postulat très simple : depuis ce que l’on appelle la Calamité, il y a les épiques, des surhommes ayant des pouvoirs inimaginables : invincibles, contrôlant la lumière du jour ou le feu, pouvant se rendre invisibles, avoir un don de prescience… et puis il y a les autres, nous : les gens normaux, telles des fourmis.

A l’heure où débute notre histoire, David est encore un enfant avec ses rêves, ses espoirs, ses héros, dont fait partie le légendaire Cœur d’Acier. Quand sa vie est en passe de basculer, il est dans une banque avec son père lorsqu’un épique du nom de l’Exécuteur débarque et tue froidement la majorité des personnes présentes… jusqu’à l’arrivée de Cœur d’Acier. C’est à ce moment précis que les rêves de David éclatent en mille morceaux : Cœur d’Acier n’est pas là pour les sauver, mais pour montrer à tous sa puissance : aucun épique ne fait la loi à Newcago, car c’est Sa ville.

Le jeune David a ainsi assisté impuissant à la mort de son père par Cœur d’Acier, celui auquel il croyait depuis toujours. C’est ainsi que commence le long cheminement de la vengeance pour David : comment tuer l’épique le plus puissant parmi tous ? Lui qui est à l’épreuve des balles, qui peut voler, transformer tout ce qu’il souhaite en acier et une foule d’autres pouvoirs encore…. Un seul espoir : trouver l’unique faiblesse qui rend un épique aussi normal qu’un humain, mais ça peut-être absolument tout et n’importe quoi…

Coeur d'Acier 01 usUn roman aux scènes épiques et immersives

L’unique but de la vie de Daniel est donc devenu d’éliminer Cœur d’Acier ; et la foule d’hypothèses qu’il échafaude dans ce but est impressionnante. Notre jeune héros dont le seul pouvoir est une obsession sans faille a réuni une masse impressionnante de notes, carnets tournant autour de son idée fixe. Loin d’être un surdoué, David est surtout un acharné, un obsessionnel. Ah, et pour l’anecdote, il est médiocre pour faire la moindre métaphore, comme vous pourrez le constater très rapidement.

L’intrigue se déroule sur un fond post-apocalyptique et fait tout de suite penser à une ambiance dans le plus pur style des comics. Mais à la différence des codes habituels : pas de supers-héros dans ce roman, uniquement des surhommes aux sombres dessins. Confluence, Fortuité, Réfraction, Rougefeuille, Pleins Feux… autant de noms d’épiques aux pouvoirs spécifiques qu’il va vous falloir apprivoiser.

Si vous rêviez de combats fantastiques entre Epiques, vous ne les trouverez pas vraiment (je ne vous en dirais pas plus) : il est plutôt question de plans, pièges, stratégies pour les faire tomber, la force ne fonctionnant jamais contre eux.

Pour l’atmosphère du roman, vous serez là aussi servis : la ville de Newcago ne voit plus la lumière du soleil depuis des années à cause d’un des acolytes de Cœur d’Acier : Maître-Nuit. Nous sommes donc plongés dans une ville des plus sombres, vaste en apparence, mais qui l’est encore plus en profondeur : une cité sous la ville regorgeant de secrets, de clans et autres choses peu recommandables. Une foule de tunnels, rues souterraines, conduits, dont certains inachevés font le bonheur de la pègre d’en bas, mais aussi des mystérieux Redresseurs.

Les Redresseurs sont les rares êtres humains à se rebeller contre la force incommensurable des Épiques… et leur méthodes sont pour le moins efficaces, bien que jamais frontales (ces quelques caractéristiques ne sont d’ailleurs pas sans rappeler par certains côtés Fils-des-Brumes).

 Dernier très bon point pour ce roman : les dialogues savoureux et parfois emplis de non-sens. David n’est pas très loquace, mais ça n’est pas le cas de certains de ses acolytes, notamment Megan ou encore le génial Cody aux faux accents écossais et aux origines troubles.

  •  «  – […] Bonne chose que j’aie apporté mon trèfle à quatre feuilles sur cette opération.
  • Un trèfle à quatre feuilles ? répéta Megan en ricanant.
  • Ben oui. Il vient de not’ patrie.
  • C’est chez les Irlandais, Cody, pas les Ecossais.
  • Je sais, répondit Cody sans se laisser démonter. J’ai dû tuer un Irlandais pour obtenir le mien. »

 Ce premier tome se lit à une vitesse folle : David, dont nous suivons le parcours (écrit à la première personne) est d’un culot incroyable : repoussant les limites du possible en termes d’audace et de cran. Son courage ou plutôt son inconscience vont donner des sueurs froides à de nombreux lecteurs. Encore une fois, les personnages décrits sont d’une efficacité redoutable et on s’y attache inexorablement.

 Lire Cœur d’Acier, c’est comme voir un film à grand spectacle : on imagine sans mal les effets visuels décrits par l’auteur et l’intrigue est d’une efficacité sans failles, captivante. En bref, c’est encore une fois un roman de Brandon Sanderson brillant, à croire que tous les genres littéraires lui réussissent. Un seul conseil, si vous voulez un livre auquel vous serez agrippé jusqu’à la fin et rempli de twists, courrez donc chez votre libraire vous procurer Cœur d’Acier !

Suite prévue aux Etats-Unis en automne 2014 sous le titre Firefight. Une nouvelle se déroulant entre le premier et le second tome est également parue en langue originale sous le titre Mitosis.

Chronique comics : Marineman – Tome 1 – Une question de vie ou de mer

MarinemanMarineman, un nouveau super-héros sur lequel il faudra compter.

Paru en juillet 2012, Marineman est un comics créé par Ian Churchill. D’origine anglaise, Ian Churchill est un auteur qui a travaillé chez Marvel Comics, il a notamment apporté sa contribution à la série X-men.

Dans ce premier tome français, nous découvrons les six premiers chapitres des aventures d’un nouvel héros… rafraichissant !

Un passé en eaux troubles

Steve Ocean, surnommé Marineman est un homme aussi fascinant que connu. Océanographe reconnu, il possède même sa propre émission afin de sensibiliser le public à la préservation de l’écosystème marin. Il a d’ailleurs de très nombreuses fans grâce à cela.

Mais bien loin de s’intéresser à des bagatelles, Steve Ocean poursuit ses travaux de biologiste marin, mais également sa quête d’identité… En effet, notre héros est doté de capacités hors du commun : il n’a pas besoin d’oxygène sous l’eau, possède une force incroyable et bien d’autres choses encore. De son enfance, il ne se rappelle rien, sinon que ses parents adoptifs l’ont trouvé au bord de la mer.

Alors, le jour où malencontreusement il sauve la vie de son meilleur ami en usant de ses pouvoirs, c’est la catastrophe. En effet, l’événement a été filmé, et Steve Ocean va devenir un super-héros aux yeux de certains, un monstre pour d’autres… Ainsi commencent les aventures et les révélations en cascades concernant Marineman et son nébuleux passé…

Un bon comics, comme on les aime

Sous ses airs de bon garçon un tantinet benêt, Marineman est un héros avec une vraie histoire et une profondeur certaine. Son passé, peu à peu exhumé, est bien plus sombre que ce que l’on pourrait imaginer en début de lecture… On retrouve dans ce comics tous les codes qui font le genre : un héros qui ignore ses origines, orphelin, et qui se découvre des ennemis dont il ignorait jusqu’à l’existence même…

L’intrigue est très bien construite, les personnages aisément reconnaissables, leur caractéristiques physiques étant bien traitées en ce sens. La plupart d’entre eux ont d’ailleurs des membres exagérément disproportionnés, Marineman possède un torse immense, de même que la femme lieutenant Charlotte Greene… un trait original propre à certains personnages principaux.

Au niveau du graphisme et des couleurs, Marineman est un comics de qualité. Les traits sont beaux et propres, les couleurs magnifiquement travaillées. Un vrai plaisir des yeux.

Enfin, l’objet-livre en lui-même est également une raison de plus d’être satisfait : couverture rigide et impression de qualité sont au rendez-vous.

En conclusion, ce premier volume des aventures nautiques de Marineman est passionnant et donne envie de ses plonger corps et âme dans la suite… Le second tome n’est pas paru France pour le moment, nous l’attendons avec impatience ! Cela semble toutefois mal engagé, la suite n’étant même pas sortie dans le pays d’origine du comics

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

Marineman inside 02

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Chronique comics : The Traveler – Tome 1

The Traveler 01Un super-héros complexe comme on les aime !

Présentée en juin dernier par les éditions Emmanuel Proust lors d’une conférence de presse, The Traveler est l’une des trois nouvelles séries imaginées par Stan Lee, qui a présidé dans les choix des scénaristes et dessinateurs. L’ouvrage français regroupe quatre comics américains.
Kronus, notre nouveau héros, est doté d’un pouvoir bien particulier et que beaucoup aimeraient posséder : malaxer le temps à sa guise.
Le scénario est signé Mark Waid. Il a travaillé chez DC Comics avant de passer chez Marvel. L’illustration est de Chad Hardin, qui a un nombre d’œuvres impressionnant à son actif.

Kronus, un nouveau héros Marvel

De Kronus, on sait peu de choses. Son pouvoir, faire évoluer le temps à sa façon, est à la fois très puissant et très limité. Il ne peut pas l’utiliser très longtemps, et seulement sur une courte période.
Ses ennemis sont également extrêmement puissants. L’un contrôle l’électromagnétisme, un autre peut désintégrer n’importe quelle matière.

Kronus n’est pas un super-héros comme les autres. Il recèle un côté sombre que les autres n’ont pas, ou alors de façon peu exploitée. Ce qui motive ce « super-héros », c’est justement la douleur et la noirceur. Il sauve des vies, mais on ne sait pas vraiment dans quel but. On devine une motivation moins altruiste qu’il n’y paraît, mais sans pouvoir en deviner plus.

Une intrigue folle

Au début, le lecteur se sent complètement perdu : certes, il y a un héros, des méchants (les split-second men – hommes apparaissant une fraction de seconde de façon aléatoire), des gens à sauver… mais où tout cela nous mène-t-il ?
Eh bien, cela nous mène loin, très loin, dans un scénario machiavélique très bien ficelé. Le manque de compréhension du début et la sensation d’être complètement largué par l’intrigue s’estompent au fil des pages pour donner une vue générale de la situation à faire froid dans le dos. C’est dans cette construction de mystères imbriqués les uns dans les autres que l’on reconnaît la touche qui séduit dans les Marvel et les comics en général.

Un crayonné dans le plus pur style des comics

The Traveler ne fait pas partie des œuvres qui innovent au niveau graphique et c’est très bien comme cela. Le dessin est bien fait, net, assez détaillé, même si parfois les traits des personnages ne sont pas toujours bien retranscrits d’une page à l’autre. Les couleurs sont quant à elles magnifiques, avec des dégradés fort esthétiques.

On se plonge à corps perdu dans ce comics à l’histoire et aux visuels de qualité. Ce nouveau héros Marvel est digne de prendre la relève. Espérons qu’il en soit de même pour les deux autres : Soldier Zero et Starborn, chez le même éditeur.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF

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Actualité éditoriale : Trois nouveaux super-héros signés Stan Lee sortent aux éditions Emmanuel Proust

The Traveler 01

Il y a bien longtemps que les comics n’avaient pas connu de nouveaux super-héros signés par « The Man », Stan Lee, père de Spiderman, Hulk, Iron Man etc… Il revient en France avec trois nouveaux super-héros aux éditions Emmanuel Proust, chose plutôt inattendue quand on sait que beaucoup de « gros éditeurs » étaient eux aussi en compétition. Chaque album réunit quatre comics américains et comme toujours, le dessin est sublime à l’extrême.

C’est donc trois nouveaux héros qui rejoignent la communauté des Editions Boom ! (éditions Americaine des Comics de Stan Lee). Soldier Zero,The Traveller et Starborn, avec chacun son lot de pouvoirs et de complexes.

The Traveler – Tome 1 (sortie le 16 juin) : The Traveler est un héros plus complexe que les autres personnages Marvel. Son côté sombre est beaucoup plus exploité que chez les autres héros Marvel. Le pouvoir de The Traveler est à la fois génial est horrible : il peux ralentir et accélérer le temps mais aussi voir tout les futurs possibles d’un individu qu’il croise. Cette capacité le tourmentant sur ses actes passés, présents et futurs.

Starborn 01Starborn – Tome 1 (sortie le 16 juin) : Starborn est l’histoire d’un écrivain raté. Mais sa vie va se retrouvée bouleversée quand il se rendra compte que ce qu’il couche sur le papier prend forme dans la réalité. Autant dire que son roman d’invasion sur les extraterrestres va lui donner du fil à retordre…

Soldier Zero – Tome 1 (sortie le 7 juillet) : Soldier Zero était un homme tout ce qu’il y a de plus normal avant l’Accident. Maintenant, il est mi-homme mi-extraterrestre et il lutte autant contre les nuisibles que contre sa nature double : qui est-il vraiment ? lui-même ne le sait pas.