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Chronique : É-Den – Tome 1 – Les survivants

E-den 01Nouvelle série signée Élodie Tirel, E-Den – Les survivants est le premier tome d’une trilogie. A conseiller à partir de 13 ans environ, l’auteur nous plonge dans un univers post-apocalyptique se déroulant sous terre…

Élodie Tirel est l’auteur de très nombreux romans, elle a notamment écrit la série L’Elfe de Lune qui s’est vendue à plus de 100 000 exemplaires au Québec.

Un futur loin d’être radieux…

En l’année 3261, les choses ne sont pas au beau fixe : la surface de la Terre est devenue inhabitable et le peu d’êtres humains encore en vie survivent dans Renaissance. Immense cité souterraine, Renaissance porte très mal son nom car la majorité des gens qui y vivent sont tout sauf en train de renaître.

En effet, la cité est divisée en trois parties : le Cocon, le Grenier et la Cave. La majorité de la population vie dans la Cave : condamnée à travailler pour une misère et survivre dans des habitations sordides… La mort guette tout le monde à chaque coin de rue ici. Ceux du Cocon sont quant à eux préservés : ils font partie de l’élite sociale et n’ont aucun contact avec ceux du bas de l’échelle. Quant au Grenier, bien que son nom soit un indice, on ne sait rien dessus au début du roman…

Voici donc le décor posé. Maintenant imaginez-vous une jeune fille bien née au Cocon qui décide coûte que coûte de retrouver son père disparu. Et imaginez également un jeune garçon de la Cave qui vit de larcins pour manger quand le destin est clément avec lui… comment ces deux là pourraient-ils bien se rencontrer et changer l’avenir des habitants de Renaissance ?

Un univers impitoyable qui tient bien en haleine

E-Den est un roman qui satisfera tous les lecteurs ayant besoin d’action, en particulier si ils ont entre 12 et 14 ans. Pourquoi ne pas conseiller ce roman pour des plus grands ? Tout simplement car E-Den a beau être un roman post-apocalyptique aux lois dures, les dialogues sont eux beaucoup plus « jeunesse ». Ca n’est pas un mal, mais ce contraste entre le genre et les dialogues en fait un roman très accessible.

De bonnes idées, il y en a dans ce premier opus, en particulier sur l’univers de Renaissance et sa hiérarchie. Peu à peu, on découvre tous les secrets de la ville, ainsi que ses pièges… Vous ferez également la connaissance d’une créature très étrange : le racureuil (c’est lui sur l’épaule de la jeune fille en couverture !), mignon mais pas seulement…

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La grande force du récit réside dans sa capacité à nous emmener toujours plus loin dans l’histoire, et cela de façon très aisée. Nous qui commençons dans la Cave, nous passons par toutes les strates de la cité, allant même jusqu’à découvrir d’autres cultures et peuples qui en sont extérieurs. Chaque nouvelle péripétie apporte son lot de nouveaux personnages et d’enjeux renouvelés… En définitive, vous ne pourrez par vous ennuyer. A lire pour tous ceux qui aiment l’aventure sur fond de fin du monde ! A réserver à des lecteurs entre 11 et 13 ans environ.

Affaire à suivre avec le second tome de la saga qui vient de paraître en octobre 2014 : La Traque.

Chronique : Silo – Tome 1

Silo 01Pourquoi nécessairement mettre des graines dans un silo quand on peut y mettre des hommes ?

Premier roman de Hugh Howey à paraître en France, Silo est également l’ouvrage qui a ouvert la toute nouvelle collection sf d’Actes Sud : Exofictions. L’ouvrage est paru en septembre 2013, il est le premier tome de la trilogie Silo.

Pour la petite histoire, sachez que Silo était avant tout une nouvelle mise en ligne par Hugh Howey avant d’être un best-seller dans son pays d’origine.
Dans ce récit à l’idée aussi originale qu’étrange vit toute une population d’être humains dans un tube profondément enterré sur la longueur : un silo.

Survivre dans un monde apocalyptique sans perspectives d’avenir…

Nous ne savons ni où ni quand, mais des hommes (toute une communauté) vivent dans un silo géant, sous terre. Personne n’est à même de savoir depuis quand et pourquoi cela est ainsi, mais tous servent au mieux leur communauté afin qu’ils survivent. Chacun a une attribution précise et doit déclarer toute relation amoureuse. Pour avoir un enfant, il faut déposer une demande et croiser les doigts pour gagner à la loterie… voilà le tableau de la vie dans le silo.

Mais la construction a beau être souterraine, les habitants du Silo ont une vue imprenable sur l’extérieur à travers l’œil de trois caméras. Personne ne peut mettre un pied dehors à cause de l’air toxique… mais certains sont tout de même condamnés à y aller. En effet, si vous faite que ne serait-ce évoquer l’extérieur, vous êtes bon pour un aller simple et la mort garantie. C’est d’ailleurs ce qui va arriver au shérif du silo, et ce qui était arrivé précédemment à sa femme…

Et c’est ainsi qu’entre en jeu le personnage de Juliette : mécano surdouée qui travaille dans la partie basse du silo. Elle est pressentie pour remplacer le shérif du silo, mais la politique interne semble bien décidée à mettre des bâtons dans les roues de cette évolution. D’autant que Juliette préfère de loin le cambouis et le goût de l’effort aux machinations obscures qui se trament en haut…

Un roman policier ayant pour toile de fond l’anticipation

Le début du roman ainsi que la présentation de son univers est efficace et percutante. L’idée d’enterrer des hommes dans un silo est intéressante, elle attise la curiosité. Le tout est bien traité, les personnages sont assez creuses pour être attachants, en particulier Juliette : volontaire, douée, et dotée d’un fort sens de la justice. Je pense également à toutes les petites mains du fond qui sont décrite avec tant d’affection par Hugh Howey : Shirmy, Walker, Jenkins…

Au fil des pages, ce qui nous apparaissait uniquement comme un récit de sf prend de l’ampleur. Silo acquiert une dimension politique (à une échelle réduite, mais tout de même) et prend des pistes inattendues pour la suite de son intrigue.
Alors, certes le roman est avant tout un récit d’anticipation, mais il joue également sur les codes du roman à suspense. Chapitres conclus de telle façon que c’en est addictif, twists en fin de partie, tensions… Ce jeu de genres n’est pas pour déplaire, bien au contraire !

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En conclusion, Silo est un très bon premier tome avec tantôt une intrigue prévisible, tantôt des chutes choc. Il plaira aussi bien aux lecteurs de récits d’anticipation qu’aux autres, et c’est une belle façon de démocratiser la sf, Actes Sud étant réputé pour éditer des textes de qualité. L’équilibre est bien dosé entre les phases de suspense et les révélations, nous laissant toujours sur le fil du rasoir.
A suivre avec le second tome déjà paru : Silo Origines, et le troisième qui vient tout juste de sortir : Silo Générations.

Chronique : Le Dernier Jardin – Tome 2 – Fugitive

Le dernier Jardin 02Un dangereux road-trip dans les Etats-Unis dévastés du futur…

Second roman de Lauren DeStefano à paraître en France, Fugitive est également le deuxième tome de sa saga Le Dernier Jardin. L’ouvrage est paru en août 2012 aux éditions Castelmore, le label ado des éditions Bragelonne.

Toujours aussi addictif et violent

Suite directe du premier tome, nous suivons les pas de Rhine, tout juste enfuie de sa prison dorée où elle était censée finir ses jours et enfanter. Elle a pu s’évader in extremis avec Gabriel, un jeune serviteur du domaine dont elle est tombée amoureuse… La fuite était sa seule chance de survie quand on sait la fascination qu’a son beau-père pour ses yeux et qu’il était prêt à la disséquer pour en percer le mystère.

Mais à peine le rêve d’évasion se concrétise-t-il, que déjà de nouveau dangers surviennent. Le monde dont Rhine a été isolée est toujours aussi violent et cruel que jamais, comme vont le prouver les lignes qui suivent.

D’une prison vers une autre….

A peine commençons-nous à respirer pour Rhine et Gabriel que déjà le jeune couple retombe entre les griffes de personnes peu recommandables. Au lieu d’un manoir aseptisé, c’est un cirque glauque où les plaisirs de la chair sont omniprésents. Entre drogues pour oublier leurs conditions d’esclave et autres substances peu recommandables, Rhine se pose encore une fois comme une victime.  Alors saura-t-elle faire les bons choix pour retrouver son frère et la maison de leurs parents décédés ?

Le mot de la fin n’est pas pour tout de suite !

Ce second tome a beau être aussi crispant et hypnotique que le premier, on ressent une légère lassitude à sa lecture car il donne l’impression de tourner un peu en rond.

On retrouve à peu près les mêmes ficelles que dans le premier tome : la notion d’enfermement, de manipulations de la vérité… Seul le décor change en fin de compte. Et le terrible Vaughn (son beau-père malgré sa volonté) est remplacé par la matrone qui aime se faire appeler Madame et prostitue toutes les pauvres filles qui tombent sous sa coupe.

On reste cependant en alerte tout le long du récit, en particulier lors des cinquante dernières pages qui sont riches en révélations aussi bien sur le passé que sur le futur…

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Cette suite est donc satisfaisante même si elle tombe dans quelques pièges faciles. On aurait apprécié découvrir plus largement l’univers dévasté de Rhine qui n’est encore qu’à l’état d’esquisse même si on en comprend les enjeux. Une explication plus creusée des motivations concernant les anti-remède au virus aurait apporté plus de cohérence à ce monde en plein délitement.

Le remède au virus n’est toujours pas trouvé, mais quelques pistes intéressantes s’ouvrent à nous…  On a hâte d’avoir le mot de la fin après plus de trois ans d’attente, le dernier tome s’intitule Rupture.

Dans la même série (cliquez sur l’image pour lire la chronique) :

Le dernier jardin 01

Chronique : L’élite – Tome 1 – Résilience

L'élite 01Un excellent thriller futuriste dans une ambiance scolaire où échouer à un examen peut s’avérer mortel !

Écrit par Joelle Charbonneau, L’élite est son premier ouvrage paru en France. Il est arrivé en librairie au début du mois du juin dans la collection Macadam chez Milan. Son titre original est The Testing, il s’agit d’une trilogie mélangeant thriller post-apocalyptique et survie… Essayer d’imaginer une sorte de Hunger Games où les épreuves seraient des questions sur vos connaissances en botanique ou en mécanique ?

Des examens de culture générale à ne pas nécessairement réussir

Bienvenue sur Terre après une suite de guerres qui l’ont rendue presque invivable et irrémédiablement toxique. Peu de choses y survivent, et l’homme a du faire muter des espèces végétales pour pouvoir manger à sa faim… quand cela est possible.

C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Malencia Vale, une jeune femme comme les autres qui vit dans une colonie. Elle vient de finir sa scolarité, et selon ses résultats, il se pourrait qu’elle soit désignée pour participer au Test.

Le Test n’est ni plus ni moins qu’un moyen de déterminer qui mérite ou non de faire partie de l’élite de la société. Tous les dirigeants présents ou passés ont dû réussir le Test pour être à leur poste actuel. Beaucoup de monde aimerait être choisi pour le Test, mais il y a peu de sélectionnés et encore moins d’élus finaux…

C’est ainsi qu’à l’issue de sa scolarité Malencia apprend qu’elle est sélectionnées pour passer le Test… Et c’est à ce moment là que son père la met en garde : ceux qui échouent ne reviennent pas dans leur foyer.

L'élite 01 VONe se lâche pas une seule seconde !

Vous voulez de l’action et de la tension sur la corde raide ? Vous allez être servis avec l’élite ! Les examens scolaires et la compétition n’ont jamais été aussi dangereux… Même les « camarades » avec lesquels Malencia passe le Test sont une menace… Certains n’hésitent pas à empoisonner les autres pour les doubler, et ça n’est que la partie émergée de l’iceberg.

De même, les interrogations auxquelles ils devront répondre ne sont pas toutes sans conséquence. Joelle Charbonneau fait ainsi preuve d’une créativité presque dérangeante (et fascinante) : on monte en grade dans l’échelle de l’horreur avec des épreuves de plus en plus tordues. A chaque nouvel examen, on se demande où est le piège et jusqu’où ira la conséquence pour une mauvaise réponse…

En bref, vous ne vous lasserez pas un seul instant, et cela malgré quelques similitudes avec certains romans post-apocalyptiques tels Hunger Games. Cette ressemblance est visible vers la dernière épreuve du Test, à la fin du roman, mais elle n’est pas fondamentalement gênante.

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Pour finir cette chronique, la conclusion est simple : L’élite est un roman indispensable. Totalement captivant, et inventif… à lire d’urgence ! Encore deux tomes à paraître en France, et on est déjà impatients. Dès l’âge de 14-15 ans.

Si vous avez aimé, alors essayez (cliquez sur l’image pour lire la chronique) :

hunger games 1Dualed 01Les variants 01

Chronique : Zen City

Zen CityUne vie parfaite programmée pour vous

Grégoire Hervier est un écrivain français qui a pour le moment deux romans à son actif, son dernier est Zen City, paru en poche en mars 2013. Son autre récit est Scream Test, paru en 2006 aux éditions Le Diable Vauvert.

Ses récits sont souvent emprunts d’un regard critique sur notre société et son évolution constante en matière de technologies. Alors, jusqu’où êtes-vous prêts à être manipulé pour faire partie intégrante de la société 2.0 parfaite ?

Zen City : la ville parfaite nouvelle génération

Dominique Dubois est un homme à la vie fade, même son nom est confondant de banalité. S’il devait exister une personne représentant les statistiques moyenne du citoyen lambda, Dominique Dubois serait cette personne. Il est tellement dans la moyenne qu’il ne sort jamais du lot par une quelconque spécificité. Mais alors qu’il avait un travail lui donnant des satisfactions basiques mais bien réelles, Dominique Dubois va se faire licencier à cause d’une malheureuse erreur d’expéditeur concernant son sms.

Ce sera finalement un mal pour un bien, du moins dans un premier temps. Pour une fois dans sa vie, on lui offre l’opportunité de faire partie de quelque chose de grand, quelque chose que beaucoup de gens convoitent : faire partie de Zen City. C’est ainsi que Dominique Dubois découvre son tout nouveau travail dans une ville magnifique : criminalité au taux frisant le 0%, ultramoderne et pourtant proche de la nature ariégeoise, propre et belle… vivre dans un tel lieu est un rêve.

Ville high-tech où tout est simplifié : la consommation y règne en maître, mais de façon insidieuse… ainsi êtes-vous un acheteur consentant mais aveugle à Zen City, même quand on travaille dans le service marketing de la ville. Après tout, qu’y a-t-il de mal à voir son frigo se remplir tout seul en fonction de nos goûts ?

Zen City gfLa technologie RFID au service d’un marketing poussif

La clé de l’intrigue réside dans le pistage des habitants de Zen City. Tous ceux qui y vivent ont obligatoirement une puce RFID (Radio Identification ou Radio Frenquency Identification en anglais). Cette minuscule puce de la taille d’un grain de riz permet de suivre à la trace la personne qui en est dotée. Ainsi, il est aisé d’avoir encore plus de données en termes de consommation, d’habitudes, de comportements, tout cela alimentant la grosse machine marketing qu’est Zen City.

L’homme peut-il subir autant de pression sans devenir au bas mot dingue ? Grégoire Hervier nous propose ainsi un roman futuriste allié à un thriller le tout sans oublier une part d’humour. Le personnage de Dominique Dubois est aussi fascinant qu’insignifiant : il est le rouage qui montre ce que nous pouvons tous devenir comme lui. Manipulables, mais pas seulement…

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Zen City est un thriller futuriste à l’avenir dangereusement proche. Toutes ces études comportementales et marketing sont déjà bien en marche, Grégoire Hervier les a seulement réunies au sein d’une ville en y ajoutant une petite partie avant-gardiste. A lire d’urgence pour se faire peur et plonger dans un bon roman, tout simplement.

Actualité éditoriale : La rentrée littéraire 2014 du côté imaginaire partie 2/3

L'océan au bout du cheminL’océan au bout du chemin de Neil Geiman aux éditions Le Diable Vauvert :

A chaque fois qu’un nouveau roman de Neil Gaiman paraît, c’est un petit événement sur la scène littéraire de l’imaginaire (et générale) ! L’ouvrage est à paraître en septembre aux éditions Le Diable Vauvert, comme toutes les nouveautés de cet auteur…

L’histoire est celle d’un jeune garçon de 7 ans qui livre ses impressions et ses sentiments sur sa vie… mais 40 ans plus tard ! On se retrouve dans notre époque bien à nous avec ses problématiques, mais le tout est teinté d’un imaginaire bien particulier …. A lire quand on est adolescent ou adulte. Un nouveau Gaiman que l’on a hâte de découvrir en somme !

Silo 01Silo – Tome 3 – Silo Générations de Hugh Howey aux éditions Actes Sud (collection Exofictions) :

Prévu pour le 22 octobre prochain, voici enfin la conclusion de la trilogie de sf Silo. Si vous n’avez pas encore découvert cette série, c’est l’occasion ! Imaginez une société qui ne vivrait qu’en sous-sol, dans un immense tube se prolongeant très en profondeur… Une société y vit depuis une durée inconnue, mais cela se compte en générations entières.

Quand est-il de l’extérieur ? Les habitants du silo n’en connaissent rien hormis le fait qu’il est mortel pour quiconque y pose un pas. Seuls les condamnés au nettoyage des capteurs s’y rendent pour y mourir sous l’œil des caméras rivées à l’extérieur… Entre le thriller et le récit de sf, Silo est un roman qui se dévore… voilà pourquoi sa suite est si attendue !

Silo 02 originesAttention à ceux qui n’auraient pas lu les précédents tomes, le résumé ci-dessous en révèle beaucoup.

Quatrième de couverture : Donald a pris la place de Thurman. Juliette, quant à elle, est maire du silo 18, et compte en découdre avec les dirigeants du silo 1. Le compte à rebours commence. Donald parviendra-t-il à déjouer la logique macabre du silo 1 ?

Juliette réussira-t-elle à s’échapper du silo 18 ? La vie sur Terre pourra-t-elle reprendre, ou s’agit-il d’un ultime leurre ? Avec Silo Générations, Hugh Howey apporte la touche finale à un cycle déjà culte.

La Cité - Tome 4 - La dernière éclipseLa Cité – Tomes 4 – La dernière éclipse de Karim Ressouni-Demigneux chez Rue du Monde

On attendait la suite de La Cité depuis maintenant deux ans… et la voici enfin ! Et la surprise ne s’arrête pas là : l’avant-dernier tome et l’ultime volume de la série sortent à seulement deux mois d’intervalle. Autant dire que les lecteurs vont être comblés.

Le quatrième tome (parution le 21 août) s’intitulera La dernière éclipse, le cinquième (parution le 21 octobre) La bulle. Dire que l’on a hâte est un doux euphémisme…

Nous avons décidé de ne pas mettre en ligne les résumés des deux ouvrages afin de conserver autant que possible le bel effet de surprise pour ceux qui n’auraient pas lus tomes précédents.

Le dernier Jardin 03 VOLe dernier jardin – Tome 3 – Rupture de Lauren DeStefano aux éditions Castelmore

Attendu depuis deux années maintenant, voici enfin qu’arrive l’ultime tome de la trilogie post-apocalyptique Le dernier jardin. Dire que ce dernier volet est attendu avec impatience par toute une communauté de lecteurs est un doux euphémisme.

Pour ceux qui voudraient découvrir la série et qui n’aiment pas attendre, c’est l’occasion. Le résumé est alléchant : imaginez-vous un futur où l’homme ne survit pas au-delà de 25 ans à cause d’un virus. Pour les femmes c’est encore pire : elles meurent à 20 ans. La société en est bouleversée et devient une véritable dictature, en particulier pour les femmes, forcées à procréer très tôt pour perpétuer l’espèce humaine…

C’est dans ce terrible futur que vit Rhine, une adolescente enlevée pour faire partie d’un harem… son histoire ainsi que celle de ses compagnes d’infortune est aussi poignante que révoltante.

Rendez-vous le 17 septembre prochain pour avoir le fin mot de l’histoire.

Quatrième de couverture : Le vingtième anniversaire de Rhine approche… l’âge de sa mort annoncée. Après avoir enduré les pires tortures de la part de Vaughn, son geôlier, la jeune fille trouve un allié inattendu en la personne de son oncle par alliance. Elle se réfugie chez lui, avec la complicité de Cecily, sa sœur-épouse, et de Linden, son mari. Mais, alors que Rhine n’aspire qu’à trouver la paix, un secret de famille que ses parents n’ont jamais eu l’occasion de lui révéler explose, bousculant le peu de certitudes qui lui restait. Les implications de cette découverte remettent en cause l’avenir même de l’humanité…

Chronique : Le Cycle des Xeelees – Tome 2 – Singularité

Le cycle des Xeelees 02Un second tome plus ardu à suivre que le premier, mais toujours aussi fascinant !

Stephen Baxter est un auteur américain de science-fiction, mais il est également professeur de physique et de mathématiques. Il a même tenté de participer à une mission pour la station spatiale MIR, mais échoua. Cependant, sa passion des sciences reste intacte et il la retranscrit maintenant au quotidien dans ses nombreux romans.

Ses séries les plus connues sont Evolution (2 tomes), Le cycle des Xeelees (4 tomes) ou encore Les univers multiples (3 tomes). Il écrit actuellement une série avec Terry Pratchett : La longue Terre, dont deux tomes sont parus pour le moment.

Attention : voyages temporels nombreux et instables

Avec Singularité, nous voici dans le second tome du Cycle des Xeelees, mais il n’est pas la suite chronologique du premier, Gravité. En effet, Singularité se déroule des milliers d’années avant le premier tome, pendant l’ère de l’occupation Qax.

L’humanité a été peu à peu asservie par les Qax, des être dont on ignore presque tout et pour qui la conquête de la Terre fut aussi aisée que pernicieuse. En effet, les Qax n’éliminent pas les êtres humains, mais s’en servent à des fins diverses, notamment économiques et industrielles… Cette occupation extraterrestre est la faute de l’humanité elle-même, qui dans sa soif de conquête et de découvertes est tombée par hasard sur cette race qui la domina peu à peu…

Mais les choses sont susceptibles de changer : en effet, l’humanité a créé il y a de cela des siècles (avant de rencontrer les Qax) un portail temporel menant vers le passé, et ce dernier vient d’être enfin terminé… et il pourrait bien changer la donne.

De plus, un petit groupe d’humains réussit à s’enfuir de la Terre sur un vaisseau improvisé et traverse le portail temporel tout nouvellement terminé : ces résistants vont-ils transformer la conquête Qax en un mauvais souvenir en modifiant le passé ? Vous pensez que l’intrigue est simple ? Attendez donc de voir apparaître un second portail menant lui, vers le futur de la Terre… toujours occupée par des Qax du futur !

Le cycle des Xeelees 02 gfUne intrigue accrocheuse mais à laquelle il faut également s’accrocher !

Dans le premier tome du Cycle des Xeelees, il n’était pas nécessaire d’avoir de grandes connaissances en physique pour apprécier l’intrigue. Mais pour Singularité, il en est autrement : bonds gravitationnels, constante de Planck, confluence… de nombreux termes peuvent vous sembler nébuleux voir inconnus si vous n’êtes pas un minimum préparé. Stephen Baxter nous bombarde de concepts scientifiques en partant du principe que nous les connaissons, mais ça n’est pas nécessairement le cas !

Alors, pour ceux qui sont comme moi amoureux des sciences de l’univers, mais pas initiés de façon poussive à ses constantes et théories, une bonne petite documentation pendant la lecture ne fera pas de mal…

Plus difficile d’accès, mais reste tout de même plaisant

C’est ainsi qu’au gré de nombreux voyages spatio-temporels, nous suivons plusieurs antihéros : Parz ; ambassadeur humain auprès des Qax qui passe pour un traitre et un lâche aux yeux de son espèce, ou encore Michael ; un homme qui aurait préféré ne jamais participer à l’histoire de l’humanité plus que nécessaire.

Ces deux personnalités vont pourtant jouer un rôle malgré eux, dans plusieurs époques différentes de la Terre : couards, paresseux et observateurs, ils vont être soumis aux aléas que sont les rebelles évadés du présent et les Quax du futur voulant éradiquer une bonne fois pour toute la moindre menace humaine…

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Alors ce second opus est-il intéressant ? La réponse est oui, très, mais Stephen Baxter a oublié que ses lecteurs n’étaient pas tous professeurs de mathématiques ou de physique, ce qui apporte une difficulté certaine lors de la lecture. Nous sommes parfois obligés de l’entrecouper pour se documenter sur certaines notions que l’auteur ne prend pas la peine d’expliquer… Mais ce jeu entre trois temps différents mettant en scène le destin de deux races que tout oppose est très bien construit.

Nous en savons toujours presque aussi peu sur les fameux Xeelees (malgré quelques révélations ténues qui nous tiennent en haleine), dont le cycle porte tout de même le nom : ils en deviennent presque mystiques, divins, légendaires… On espère enfin en savoir plus dans le troisième opus qui sort en mai 2014 en poche, toujours chez Pocket : Flux.

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Chronique : Cleer, une fantasy corporate

Cleer (une fantasy corporate)Un roman d’une nébuleuse clarté

Cleer est un roman qui avait fait parler de lui dans le petit monde de la science-fiction française à sa sortie en 2010. A la fois fascinant et étrange, urbain et fantastique, ce texte aux multiples facettes est difficile à cerner. Paru chez Lunes d’Encre en grand format, l’édition de poche est quant à elle sortie chez Folio SF en mars dernier, comme les autres titres de l’écrivain.

Son auteur, Laurent Kloetzer et sa femme Laure ont notamment écrit ensemble l’Anamnèse de Lady Star (Lunes d’Encre) qui vient de paraître en avril dernier. Docteur en psychologie et consultant, Lautent Kloetzer noue à la fois sa passion pour l’anticipation et ses connaissances professionnelles pour nous offrir le portrait d’une entreprise qui engloutit tout sur son passage.

L’image corporate avant l’humain

Cleer est une superpuissance économique, elle touche à tous les domaines, tous les secteurs d’activité et englobe même des marchés dont on ignore tout. Cleer est immense, omniprésente et donne l’image d’une entreprise tentaculaire et inébranlable. Et c’est le cas. Mais si il y a bien une chose à laquelle on peut s’attaquer, c’est son image et la façon dont le monde la perçoit.

Ainsi, pour protéger ses intérêts et son image, Cleer possède un service bien spécial où travaillent la jeune et prometteuse Charlotte ainsi que l’ambitieux Vinh. Ce duo peu probable mais complémentaire va devoir affronter des problématiques bien différentes, mettant toutes d’une façon ou d’une autre le doigt sur un disfonctionnement de l’entreprise. A eux de résoudre les problèmes sous peine de remettre en question leur carrière au sein du groupe… mais est-ce seulement cela qui est en jeu ?

Suicides en chaîne dans un centre d’appels, mutations génétiques dans des champs, ou encore trafics dans une usine… les missions seront nombreuses.

CleerUn roman complexe et exigeant

Autant l’annoncer d’emblée, Cleer est un texte à l’écriture assurée et fluide, mais pas aisément accessible. Trop de non-dits, de symboliques à élucider pour prendre un réel plaisir à la lecture. Les différentes enquêtes que traitent Vinh et Charlotte sont de plus en plus étranges et mènent le lecteur à un point de non-retour où il devient difficile de suivre l’auteur dans son cheminement.

La première moitié du roman est très plaisante, on apprend à découvrir l’univers froid et cruel du monde en entreprise et ses pressions. La relation ambigüe qu’entretiennent nos deux protagoniste, entre attirance et aversion est également fort bien nourrie par leur dialogues, leur comportements.

Mais la seconde moitié du roman nous amène au cœur de ce qu’est réellement Cleer : quelque chose de plus grand encore que ce que l’on croyait. Une entreprise qui mène ai cieux ou tout droit en enfer…

On arrive alors à des scènes nébuleuses, peu compréhensibles qui dissipent le plaisir premier de la première partie, même si cela reste volontaire de la part de l’auteur. En effet, les voies de Cleer sont impénétrables….

cleer-barelogoEn conclusion, Cleer est un roman qui tranche définitivement avec l’idée que l’on pourrait se faire de la science-fiction. A la fois roman psychologique teinté d’un côté aseptisé propres aux grandes institutions déshumanisées, on en sort changé et déstabilisé.

Une chose est certaine, il s’agit là d’un texte de qualité, mais difficile d’accès par son manque de précision et d’explications (voulues par l’auteur), à réserver à ceux qui n’ont pas peur de se perdre dans les méandres de la superpuissance qu’est Cleer (logo de l’entreprise ci-dessous)…

Cet article a été chroniqué pour le site ActuSF.

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Chronique : Les Fragmentés – Tome 1

Les fragmentés 01Écrite par l’écrivain américain Neal Shusterman, la série les Fragmentés rencontre un incroyable succès aux Etats-Unis sous le titre original Unwind. En France, c’est la collection MSK (collection ado des éditions du Masque) qui publie ce texte, les droits ont étés achetés avant même que la collection existe, tant il a marqué la directrice de la collection, Maÿlis de Lajugie.

Une première édition du tome un a vu le jour en 2008, puis l’ouvrage est paru au format poche en mai 2013. Mais à l’occasion de la sortie du second tome en France, l’éditeur a vu les choses en grand en rééditant le premier tome sous un grand-format très esthétique pour faire un bel effet collection.

Enfin, pour en finir avec les bonnes nouvelles, sachez que la série est déjà prévue pour être portée à l’écran ! Alors pour savoir ce que raconte cette série d’anticipation captivante, c’est par ici…

Le futur, à une époque indéterminée, mais pas si loitaine…

 L’avenir : suite à une lutte acharnée entre les Pro-vie et les Pro-choix est née la fragmentation, une étape permettant d’amener un être à un état divisé, tout en le laissant techniquement en vie à travers plusieurs personnes. En effet, la fragmentation permet d’utiliser 100% de l’être humain sans le tuer et a supprimé les pénuries d’organes.

Mais où trouve-t-on ces fameux organes ? Qui sont les donneurs ? Il s’agit d’adolescents âgés entre treize et dix-huit ans, dont les parents ont décidé pour diverses raisons de signer un ordre de fragmentation. Une fois l’ordre signé, impossible de faire marche arrière : l’adolescent est voué à la fragmentation… Mais les Pro-vie sont ravis du compromis, car il est impossible d’attenter à la vie d’un enfant de sa conception jusqu’à ses treize ans, à lui donc de faire ses « preuves ».

Mais il arrive que certains s’en sortent et deviennent des déserteurs, c’est le cas d’un des héros de ce roman, Connor, qui va tout faire pour rester en vie, et cela dans un état non divisé !

Cependant, cette lutte pour la survie ne va pas aller sans heurts, et surtout, le parcours de Connor va devenir quelque chose de bien plus grand que lui. Et c’est sans compter sur ceux qu’il entraine dans son sillage… notamment Risa et Lev eux aussi voués à être fragmentés.

Les fragmentés 01 UnwindExtraordinairement dense et documenté

L’univers futuriste et cruel que Neal Shusterman met en place est d’une implacable efficacité dès les premières lignes. Haletant, captivant, le récit est d’une cohérence extrême, ne laissant pas de doutes ou de questions planer. Et bien que l’on ne connaisse pas tout le passif des camps Pro-vie et Pro-choix qui a amené à cette terrible ère, on en comprend malgré tout les terribles enjeux.

Chaque chapitre est centré sur un personnage en particulier : Connor, Risa ou encore Lev dont l’histoire et les motivations sont bien différentes. Le personnage de Lev en particulier, que l’on pourrait croire plat au début du récit devient au final l’un des plus intéressant. En effet, le jeune homme est destiné à la fragmentation depuis sa naissance pour des raisons religieuses : on appelle cela la décimation. Mais son cheminement vers Dieu va vite se transformer en un tout autre pèlerinage…

Outre des personnages absolument mémorables et charismatiques, on se retrouve dans un récit empli d’adrénaline, où chaque instant et détails comptent, y compris dans l’urgence.

La plus belle réussite de ce roman est certainement l’émotion que réussit à nous communiquer Neal Shusterman, créant des situations aussi tragiques que magnifiques à travers ses personnages. Je pense notamment aux quelques chapitres où nous rencontrons le personnage mystérieux de CyFy. L’émotion qui transparaît dans la dernière scène où il fait son apparition est d’une ampleur rarement lue dans un texte.

De même, la fragmentation, cette fameuse étape dont personne ne sait vraiment en quoi elle consiste, nous allons pouvoir y assister, et là aussi difficile de ne pas se sentir concerné par les souffrances des personnages.

Les fragmentés 01 Unwind2Vif, instinctif, parfois violent, les Fragmentés est un roman à part dans tous les récits young-adult qui fleurissent dans le paysage éditorial. Un ouvrage à lire avec délectation, fougue, et surtout éxaltation. Un chef-d’œuvre pour redécouvrir le genre de l’anticipation dans toute sa force, et cela à tout âge.

Si vous voulez découvrir un imaginaire aussi riche que percutant, laissez-vous tenter par les Fragmentés, personnellement, je suis conquise ! En route directement vers le second tome !

PS : Ne devant être qu’une trilogie à l’origine, la série comptera au final quatre volumes aux Etats-Unis. L’éditeur américain trouvant le troisième tome beaucoup trop gros et ayant préféré le diviser en deux. Le troisième tome vient d’ailleurs de sortir le 15 octobre dernier, le quatrième est prévu pour courant 2014.

Chronique : Les sentinelles du futur

Les sentinelles du futurCarina Rozenfeld est une auteur française très prolifique dans le monde de l’imaginaire et du young-adult. Ses derniers romans en date sont Phaenix (deux tomes, collection R chez Robert Laffont) ainsi que la Quête des Livres-Mondes (réédition chez l’Atalante en 2012).

Avec les sentinelles du futur paru en août dernier aux éditions Syros dans la collection Soon, Carina Rozenfeld renoue avec la science-fiction et les voyages temporels !

Notre Terre en 2359

Le tableau de notre planète dans quelques siècles est peu optimiste : la végétation a disparu, de même que la faune. La planète est toxique pour ses habitants, les mers ont tué depuis longtemps les poissons et autres multitudes de forme de vie qui y régnaient. La Terre se meurt à petit feu et devient un poison pour elle-même tant elle a été détériorée.

Mais selon les sentinelles du futur mandatées par l’Académie, l’avenir de l’humanité sera radieux. Comment cela peut-il être envisagé et comment le savent-ils ? Grâce à un passage temporel qui permet aux fameuses Sentinelles de voyager et de visiter le futur dans 300 ans exactement.

 En  2659 la végétation a reprit sa place, les hommes peuvent de nouveau sortir grâce à l’air qui n’est plus pollué, la population y est pérenne, heureuse grâce aux sphères blanches. Que sont les sphères blanches ? Nul ne le sait, les Sentinelles on juste découvert qu’elles sont ce qui a sauvé l’homme de l’extinction et qu’elle apparaîtrons en…2359.

C’est dans cette ambiance fébrile que vit le jeune Elon, élève de l’Académie grâce ses aptitudes exceptionnelles. Quand notre histoire commence, cela fait quelques semaines que les sentinelles ne sont pas revenues faire leur rapport afin d ‘alimenter les cours d’histoire du futur. Mais quand elle reviennent, leur nouvelles vont créer un véritable cataclysme au sein de l’Académie… le futur est à feu et à sang…

Quand le passé tente de sauver le futur

L’histoire des Sentinelles du Futur est un savant mélange de science-fiction à petite dose, de personnages très plausibles et charismatiques ainsi que d’un peu de romance (les garçons n’en seront pas allergiques).

L’idée de voir deux époques et deux personnages se compléter fonctionne très bien. D’autant que l’intrigue démarre vite et que le mystère des sphères blanches est totalement insoluble jusqu’au dernier moment.

Encore une fois, Carina Rozenfeld réussi à nous séduire par sa plume en nous montrant un nouveau pan de ses nombreux imaginaires. Après être avoir fait du fantastique, de la romance, de la fantasy urbaine, son incursion dans la science-fiction jeunesse est réussie.

On adorera ses personnages, qui sont encore une fois réussit, réalistes et qui collent bien à ce que peuvent dire les adolescents. On aimera également les petites bonnes idées qui parsèment le roman et qui ajoutent de la force et du crédible à l’histoire : le Japon à disparu dans ce roman, les Japonais ne vivant qu’entre eux pour préserver leur traditions, leur mœurs et leur lignée… C’est le cas de Micko, l’un des personnages principaux, dont la vie est régie par ces problématiques.

Enfin, sans avoir de réel twist, la conclusion de l’histoire est très bien trouvée. Le mélange des temps futurs et passés se faisant de plus confus tant leur histoire est liée. Un joli petit tour de force qui nous fera apprécier ce roman.

Les sentinelles du futur est un one-shot, et cela est parfait ainsi. Résolument destiné à la jeunesse, c’est un roman qui peut initier à la science-fiction les lecteurs de treize ans environ. Efficace et touchant, ce récit vous donnera même envie d’en lire un autre sur les voyages dans le temps : Le voyageur imprudent de Barjavel étant souvent cité…