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Mini-Chroniques #6 : Un manoir bien mystérieux, un fort à garder indéfiniment, une maison d’hôtes japonaise originale et un hôtel comme scène de crime(s)

Vous l’aurez compris dans ce sixième numéro des mini-chroniques, il y a une thématique : celle de l’abri, de la maison, du lieu où l’on est sensé être au mieux. Ce lieu, cet abri, peut également être un enjeu de taille, un fort à garder depuis des décennies, comme dans le classique Le désert des tartares. Ou il peut prendre la forme d’un hôtel de luxe perdu dans la forêt américaine où tout est chaleureux, calme… à l’image de celui décrit dans Meurtres à Willow Pond ! C’est un message subliminal de ma part pour vous dire de rester bien au chaud chez vous en ces temps troubles… rien ne vaut la tranquillité du chez-soi.

Le monde caché d’Axton House -Edgar Cantero – 10/18

Paru initialement chez l’excellente maison d’édition Super 8, ce roman est un bel inclassable. Comme souvent quand on a affaire à Super 8 d’ailleurs ! Il est ensuite paru aux éditions 10/18 pour le format poche.

L’histoire est simple et commence comme beaucoup de récits d’horreurs gothique : un jeune homme vient d’hériter d’un domaine aux allures feutrées, mystérieuses. Lui qui ignorait avoir un parent éloigné, il découvre en même temps sa mort, et son héritage ! Il va donc s’y rendre afin de voir sa toute nouvelle possession… Et il semble qu’il y ai énormément de rumeurs  sur Axton House…

Si vous cherchez un livre atypique, je pense que ce roman rentre sans conteste dans cette catégorie. Mélange de narration classique, d’enregistrements audio retranscrits, de lettres et de carnets disséminés dans tout le domaine, on ne risque pas l’ennui ! Je l’avoue, parfois c’était un peu trop bizarre, étrange et décalé. On ne comprend pas tout, mais justement, si c’était le cas ce ne serait plus aussi mystérieux et plaisant. Je pense donc qu’il faut accepter les nombreuses bizarreries de ce roman, les faire siennes, et apprécier l’atmosphère unique d’Axton House… Et, ne vous perdez pas dans le magnifique labyrinthe du domaine.

Le désert des tartares – Dino Buzzati – Pocket

Pour ceux qui ne connaissent pas le grand Dino Buzzati, je vous invite à le découvrir par le biais de ses excellentes nouvelles – souvent à chute – notamment Le K (chez Pocket également), qui est l’un de mes ouvrages préférés.

Avec Le désert des Tartares, nous sommes dans un roman en huis-clos angoissant parce que terriblement lent, dans l’attente. Tout se déroule dans un fort militaire perdu au milieu des pierres et des terres desséchées où l’on suit le lieutenant Drogo. L’homme a été muté au fort Bastiani, un lieu étrange où il ne se passe jamais rien. Les soldats y sont en garnison depuis des décennies au cas ou les Tartares attaqueraient la frontière, mais il est difficile d’avoir une mission aussi simple et difficile à la fois. S’astreindre à une discipline militaire de fer face à un ennemi qui n’a jamais franchi la frontière, que l’on a même jamais vu… s’avachir et se laisser aller serait tellement facile.

Je ne saurais dire exactement ce qu’il s’est passé pour moi avec ce livre, mais on y ressent toute l’attente et le questionnement du lieutenant Drogo, dont la vie va s’écouler lentement dans le fort. L’écoulement du temps nous semble comme ralenti, il est même parfois pesant de lire tant c’est lent… Dino Buzzati a vraiment bien réussi son coup.

J’ai beaucoup aimé les nombreuses symboliques que charrie ce roman à propos de l’attente, de l’existence, etc.

Le jardin arc-en-ciel – Ito Ogawa – Editions Picquier

Après le succès du Restaurant de l’amour retrouvé, Ito Ogawa a écrit deux romans, Le ruban et Le jardin arc-en-ciel. Il nous conte l’histoire de deux femmes qui s’aiment dans le Japon d’aujourd’hui, et comment elle vont construire leur rêve d’absolu ensemble, face à l’adversité. La vie ne va pas être tendre avec elles et ceux qui les entoure, mais jamais elles ne baisseront les bras.

Je dois avouer qu’après avoir lu Le restaurant de l’amour retrouvé, je ne savais pas si Ito Ogawa allait réussit à faire un aussi beau roman. Pour moi, ce n’est pas le cas. Il est sympathique, très mélancolique, mais il ne reste pas ancré dans les esprits. On y repense pas, même après des années de lecture… C’est un roman à découvrir si l’on est fan absolu d’Ito Ogawa, sinon je le trouve très dispensable.

Si vous souhaitez en lire un autre d’elle, je vous conseille l’excellent La papeterie Tsubaki. Pour moi, c’est Le restaurant de l’amour retrouvé version papetier, mais sans en être une pâle copie.

Meurtres à Willow Pond – Ned Crabb – Gallmeister, collection Totem

Si vous êtes à la recherche d’un bon petit roman policier où l’ambiance prime plus que l’intrigue, cet ouvrage sera parfait pour vous ! Parfait à lire au coin du feu pour se dire qu’on est mieux au chaud que dans cet hôtel de luxe aux allures de chalet perdu dans le Maine, où a lieu l’intrigue… L’histoire est simple et très efficace : un lieu magnifique, un hôtel de charme qui fait rêver, des gens biens sous tout rapport… et un testament en passe d’être modifié ! Autant dire que l’ambiance va vite être électrique…

En qualité de polar, Meurtres à Willow Pond est un ouvrage honnête, qui sans nous surprendre,  nous fait passer un très bon moment de lecture. Encore une fois, c’est plus le cadre et l’ambiance qui priment ici que l’intrigue pure. Une fois qu’on sait cela, on ne peux que se régaler… et s’installer confortablement pour une lecture cocooning…

Ces livres que je n’ai pas réussi à terminer #2

Crédit – Larry Rostant

Panne d’inspiration ? Manque d’envie ? Cela arrive avec la lecture, même quand on adore lire… Il arrive que l’ouvrage et l’instant ne soient pas en corrélation, et il devient difficile voir impossible de terminer l’ouvrage dans lequel nous nous sommes lancés. Heureusement, ce sont des pannes assez brèves. Voici une petite liste de quatre ouvrages que je n’ai absolument pas réussi à terminer. Le temps étant trop précieux pour qu’on se torture à terminer un livre qui ne nous plait pas.

Hemlock Grove – Brian McGreevy – Super 8 éditions

Avant toute chose, je tiens à préciser que j’adore quasiment TOUT ce que font les éditions Super 8. Leur catalogue ainsi que leurs choix éditoriaux sont toujours originaux, et donc risqués. Cette maison d’édition est l’une de mes favorites, alors ne pas réussir à lire un de leurs ouvrages est pour moi une véritable (et rare) déception.

Mais avec Hemlock Grove, ça ne prend pas. L’ouvrage met beaucoup de temps à démarrer, on a beau comprendre les enjeux (un meurtre atroce et un homme-loup dans la nature), tout se mélange. Les personnages sont assez flous dans l’imaginaire du lecteur (en tout cas dans le mien), impossible de bien les distinguer et encore moins de les apprécier. On ne sait pas où l’auteur veut nous emmener, mais la lecture est assez pénible, je n’ai eu aucun plaisir de lecture dans ce roman trop occupée que j’étais à essayer de tout saisir…

On reste bien trop à la surface et pas assez dans le nerf même de l’histoire, j’ai donc abandonné cette lecture après un bon tiers d’efforts.

Les disparus du pont de pierre – Jeanne Faivre d’Arcier – Castelmore

Des disparitions étranges, un soupçon de fantastique mêlé à de l’Histoire… ce roman à destination des jeunes ados avait de quoi faire rêver, et pourtant. Impossible pour moi de m’attacher de près ou de loin au personnages et encore moins à l’intrigue. Je ne comprends pas ce qui cloche, mais ça n’a pas du tout fonctionné pour moi…

D’autant, que j’ai découvert plus tard que Les disparus du pont de pierre est le second tome des aventures de Cornélia et Niko, ce qui explique une partie de mon incompréhension. Il n’est mentionné nulle part que ce second tome est une suite, et il aurait été important de le savoir pour comprendre toute l’intrigue et surtout le passé des personnages !

En effet, l’auteur nous rapporte des faits brièvement comme si nous en connaissions toute la teneur… ce qui est le cas uniquement si vous avez lu le tome précédent : Le vampire de Bacalan. Et ce fameux vampire refait surface dans le second opus, mais nous ne sommes guère avancés quant à ses intentions…

En somme, je suis passée totalement à côté, et cela à juste raison… Il est à peu près possible de comprendre l’histoire malgré tout, mais ça fait trop de blancs à combler pour apprécier l’histoire… J’ai arrêté ma lecture à la moitié de l’ouvrage.

Zodiaque – Tome 3 – Lune Noire – Romina Russell – Michel Lafon

J’ai adoré les deux premiers tomes de la saga Zodiaque qui étaient une belle intro à la sf en young-adult (chronique du tome 1 et du tome 2 ici), mais la lecture de ce troisième opus a pour moi été très difficile. J’ai eu l’impression de tourner en rond et de lire les mêmes intrigues que dans le second livre. L’héroïne, Rhoma continue sa « tournée » des différentes planètes du Zodiaque afin de prévenir de l’arrivée d’Ophiuchus, le 13ème signe qui veut sa vengeance.

J’ai abandonné aux presque trois-quarts du roman, qui était trop répétitif selon moi… Dommage car le début de cette saga était très porteur, et certains personnages (notamment Hysan <3) étaient très charismatiques.

Le peigne de Cléopâtre – Maria Ernestam – Babel

Rien qu’à la couverture, j’avais été séduite par Le peigne de cléopâtre, de plus son titre était assez intriguant pour attirer l’attention… C’est donc avec curiosité et joie mêlés qui je me lançait dans ce roman de la suédoise Maria Ernestam.

L’histoire est celle d’amis qui décident de créer une entreprise de services un peu spéciale où ils résolvent les problèmes des gens. Petits tracas, décoration, jardinage… l’offre est large. Jusqu’à ce qu’une dame demande à l’entreprise d’éliminer son mari.

Dis comme ça, je trouve que ça donne envie ! Sauf que. On s’empêtre dans la psychologie des trois personnages principaux. Parfois on les confond même… et surtout, on perd tout intérêt pour l’intrigue elle-même tant il y a d’informations (pas toujours utiles) à assimiler.

C’est donc un roman qui avait tout pour me plaire, mais qui au final n’a pas réussi à m’accrocher. J’ai arrêté à la moitié du roman…

Pour aller plus loin : J’avais également chroniqué un autre roman de Maria Ernestam que j’avais réussi à terminer cette fois-ci : Patte de velours, oeil de lynx. La fin se terminait en queue de poisson, laissant le lecteur sur sa faim…

In My Mailbox #1 – Janvier 2018

Bonjour à tous ! Bienvenue dans le premier article de la nouvelle rubrique du blog ! Au lieu de faire un album photo gigantesque sur Facebook qui est totalement infernal à consulter, je vous propose un article par mois dédié à mes réceptions. Un descriptif court, une jolie photo, et le tour est joué ! Le but est de vous faire découvrir les livres avant chronique (car il s’écoule parfois un certain temps entre une réception et un article). Et si ça vous donne envie… tant mieux !


L’auteur de En attendant Bojangles vient de sortir un tout nouveau roman ! Étant donné l’accueil des lecteurs sur son précédent roman, autant dire que la barre est très très haute. Je vais le lire très rapidement car je suis curieuse de voir comment Olivier Bourdeaut a pu évoluer. Chronique de Pactum Salis disponible ici.

Si vous aimez la littérature jeunesse, vous avez déjà dû entendre parler de la série fantastique Malenfer (chronique du tome 1 ici sur le blog), et si ce n’est pas encore le cas, la BD est un très bon prétexte pour la découvrir ! L’auteure, Cassandra O’Donnell, a écrit son histoire avec tous les éléments que des élèves de primaire lui avaient demandés : un dragon, une forêt qui mange des gens, de la magie, des héros de leur âge… Voici donc le premier tome en bd, toujours chez Flammarion Jeunesse.

J’ai la chance de faire partie du Jury de libraires qui décernerons le Prix Folio des libraires ! Voici la première fournée de titres à lire. Je dois avouer que La Grande Arche et L’homme-tigre me tentaient déjà beaucoup avant, alors… il n’y a plus qu’à lire tout ça.

Il paraît que Lolito, qui vient tout juste de paraître aux éditions La belle colère est un roman hors-norme. Et très drôle. J’espère donc beaucoup de cette future lecture, car faire rire en littérature est un exercice aussi difficile que génial. Mais quand il est réussit, c’est tout simplement extraordinaire.

La course au bonheur est un roman ados à paraître en mars chez Casterman. Pour ce qui est de The Hate U give, c’est un roman qui a l’air très intéressant et très politique. Il traite des bavures policières envers la population noire aux États-Unis. Je pense que ce roman va faire partie des titres à surveiller en 2018. Enfin, Angelica Varinen (sur lequel mon appareil photo a fait la mise au point !) a l’air tout bonnement génial pour les 9/10 ans dans le genre policier. Le second tome est déjà prévu pour dans quelques mois !

Un nouveau Exprim’ chez Sarbacane qui a l’air rafraichissant : Les quatre gars ! Et à côté, c’est le tout nouveau roman de Cassandra O’Donnell : La légende des quatre. L’ouvrage est à paraître en mars et il fera partie des enjeux de Flammarion Jeunesse cette année, c’est certain !

L’auteure du roman ado Les Quatre gars sort également un Pépix en parallèle chez Sarbacane avec le roman jeunesse Où sont les filles ?

En ce qui concerne Les fantômes d’Achille Plume, je suis tout simplement ravie de l’avoir reçu car… il s’agit du tout nouvel ouvrage de Katherine et Florent Ferrier, les auteurs de la super saga de bd Hôtel Étrange !

La rentrée Sonatine est arrivée ! Et elle a l’air tout simplement géniale. L’éditeur ayant décidé de publier moins d’ouvrages pour ce concentrer plus sur chacun d’entre eux, on peut s’attendre à un concentré de bons crus. Notamment avec le nouveau roman de Celeste Ng, La saison des feux. Son précédent livre, Tout ce qu’on ne s’est jamais dit avait été mémorable.

En ce qui concerne Jesse le héros, l’éditeur en a parlé en très bons termes dans le genre  » l’histoire d’un flic fatigué par les nombreuses affaires, mais charismatique », ça donnait bien envie ! Et le dernier, Une autre histoire avait l’air aussi géniale qu’inclassable dans le genre suspense…

Dire que le nouveau roman d’Andy Weir était attendu est un doux euphémisme ! Je ne savais même pas qu’il était paru avant il y a quelques jours, je trouve qu’il n’y a guère eu de communication dessus chez Bragelonne… mais qu’importe, on va y remédier bientôt en faisant une chronique sur Artémis. En ce qui concerne L’âge des assassins, ça a l’air d’être le mélange idéal entre fantasy et enquête…

La marque Rouge quant à elle est le tome deux de la série L’aura Noire, parue chez Scrinéo. J’ai la chance d’avoir eu à l’intérieur une très jolie dédicace de l’auteur ! En ce qui concerne Proxima du centaure, cette nouveauté chez Flammarion Jeunesse avait l’air très tentante et très mystérieuse… on en reparle très vite !

Et voici la fin du premier article IMM ! J’espère que ça vous a plu et que vous avez trouvé ça intéressant ou utile ! N’hésitez pas à commenter ou à parler des ouvrages qui vous tentent.

Actualité éditoriale : La rentrée littéraire 2016 des éditions Picquier

En dehors des gros tirages et des livres très attendus de cette rentrée, il y a quelques romans qui méritent que l’on s’y attarde, que l’on se penche dessus avec un intérêt tout particulier. Ils seront beaucoup moins médiatisés, mais tout aussi tentants que d’autres.

Alors, pour découvrir une autre rentée littéraire, les éditions Philippe Picquier me semblent absolument parfaites. Et pour cette rentrée 2016, ils ont deux belles nouveautés très tentantes…

Jardin arc-en-ciel (2)Le jardin arc-en-ciel de Ito Ogawa  – Parution le 2 septembre 2016

Cet ouvrage annonce le grand retour d’Ito Ogawa en France ! Il s’agit de son troisième roman à paraître chez nous. Elle s’était fait connaître grâce à son roman touchant et culinaire : Le restaurant de l’amour retrouvé, qui avait beaucoup marqué les esprits par son côté très universel et plein de simplicité. C’est un roman qui avait su plaire à un public féminin et masculin, et qui fait partie de ces livres extrêmement positifs et bienveillants. Elle a par la suite sorti un autre roman nommé Le ruban, je ne l’ai pas encore lu, mais je dois avouer qu’il ne m’avait pas vraiment tentée.

Avec Le jardin arc-en-ciel, on sent qu’Ito Ogawa va renouer avec les ingrédients qui l’avaient rendue si populaire dans son pays et ailleurs ! D’ailleurs, l’ouvrage est déjà sélectionné pour Le Prix du roman Fnac 2016.

Cette parution s’annonce donc sous les meilleurs auspices, et je suis personnellement convaincue qu’elle va être géniale.

Jardin arc-en-ciel (1)Présentation de l’éditeur :

Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s’apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l’amour sur la terrasse d’Izumi et ne se quitteront plus. Avec le petit Sosûke, le fils d’Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d’une maison d’hôtes, nouvelle en son genre.

Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu’un copieux nabe ou des tempuras d’angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.

Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l’intolérance et aux préjugés, d’une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l’amour est l’émotion dont les bienfaits sont les plus puissants. On réserverait bien une chambre à la Maison d’hôtes de l’Arc-en-ciel !

Soudain, j'entends la voix de l'eauSoudain, j’ai entendu la voix de l’eau de Hiromi Kawakami – Parution le 6 octobre 2016

Peut-être connaissez-vous déjà Hiromi Kawakami, elle est l’auteur de très nombreux romans aux éditions Picquier : Les années douces, Le temps qui va, le temps qui vient ou encore Les 10 amours de Nishino, c’est elle !

Je n’ai encore jamais rien lu de cette auteur, mais je dois avouer que le résumé de sa nouveauté est extrêmement tentant et me rend curieuse… Affaire à suivre donc…

Présentation de l’éditeur :

Le roman se déroule à Tokyo en 2013. La narratrice Miyako, 55 ans, et son frère Ryo, 54 ans, tous deux célibataires, retournent vivre dans la maison de leur enfance. Très vite, le lecteur découvre l’amour incestueux qui unit les deux personnages, et suit la narratrice dans les va-et-vient d’une pensée qui retrace l’histoire familiale.

Il est question du petit magasin de papier hérité par leur oncle que Myiako et Ryo appelaient « Papa », de Takeji, leur père biologique et apprenti au magasin, de leur mère, fille illégitime d’une maîtresse.

L’auteur tisse ainsi la toile délicate des relations familiales, l’équilibre fragile d’un amour, celui d’une soeur et d’un frère en retrait du monde et dont la tranquille existence est secouée d’événements historiques – l’attentat au gaz  sarin du métro de Tokyo de 1995 auquel échappe de justesse Ryo ou encore le tremblement de terre de 2011 -. Ils décident un jour de vendre la maison familiale.

Le roman d’une styliste qui tisse sous nos yeux la toile ténue de l’existence et n’en révèle le murmure qu’avec pudeur à un lecteur qui retient son souffle. Cet ouvrage a reçu le prix Yomiuri.

Chronique : Hex Hall – Tome 1

Hex Hall 01Dans une étrange institution pour ados rebelles…et paranormaux.

Premier roman de l’auteur américaine Rachel Hawkins, Hex Hall est le premier tome d’une trilogie fantastique pour ados publiée aux éditions Albin Michel Wiz. On y trouve tous les éléments majeurs d’une série efficace et prometteuse : une héroïne attachante, de l’humour, un soupçon de magie et bien entendu de l’amour.

Bienvenue à Hex Hall

Sophie Mercer, une ado comme les autres ou presque : dotée de certains pouvoirs magiques assez puissants, tous les sorts qu’elle entreprend échouent lamentablement, voire aggravent la situation. Et c’est lors d’un de ses essais infructueux que Sophie se fera un peu trop remarquer en ensorcelant un garçon pour qu’il tombe amoureux d’une amie à elle. Hélas, le garçon devient littéralement « fou » d’amour, son amie prend peur, et elle se retrouve à terminer sa scolarité à Hex Hall, un institut pour jeunes sorcières, loups-garous, métamorphes, et même vampires….

Le monde cruel des ados, la magie en plus

Évidemment, comme dans toute institution qui abrite des jeunes, il y a des clans, des clivages, des associations selon les affinités. Ainsi Sophie va vite faire la rencontre des trois filles influentes de l’école : Anna, Élodie et Chaston, et pour une raison mystérieuse, Sophie qui est plutôt leur antithèse les intéresse beaucoup… ce qui ne les empêche pas de lui faire les pires coups pendables dignes de tout campus qui se respecte.

Parallèlement à cette désagréable rencontre, Sophie va croiser le chemin de la seule vampire de l’école : Jenna, et partager sa chambre. Tout le monde la craint et pense que c’est à cause d’elle qu’on eu lieu les mystérieuses disparitions d’élèves… difficile à croire surtout quand on constate que sa plus grande passion c’est…la couleur rose.

Mais le ou la coupable restant introuvable, les suspicions demeurent et s’amplifient autour de Jenna.

En plus des mystères et des disparitions qui s’additionnent, Sophie va faire la rencontre d’Archer, un jeune homme mystérieux et très séduisant qui ne la laissera pas indifférente. Mais ce dernier étant très populaire, il sort déjà avec l’une des trois filles les plus « in » de Hex Hall.

Autant dire que Hex Hall est loin d’être une école de tout repos, surtout avec la pression que mettent les professeurs pour leur « réinsertion » dans le monde.

Une écriture croustillante et drôle

Hex Hall est une très bonne surprise dans le monde foisonnant et pas toujours qualitatif de la chick-lit. L’écriture est fluide, la lecture aisée, et Sophie l’anti-héroïne a un humour si particulier et mordant qu’il est impossible de ne pas s’attacher à elle, ainsi, beaucoup de dialogues ont de quoi devenir mythiques.

De plus, la construction du livre en elle-même rend chaque fin de chapitre intenable en se concluant par un habile twist, obligeant le lecteur à passer au chapitre suivant, sous peine d’être en reste.

Alors, bien entendu, l’histoire et l’intrigue sont assez convenues, mais ça n’est pas le réel but de ce roman qui a surtout vocation à nous faire passer un excellent moment, de partir ailleurs, mais pas trop loin quand même.

Hex Hall est donc un premier tome réussi qui plaira à toute jeune fille d’au moins treize ans qui aime les histoires d’amour et surtout l’humour à haute dose, le tout sur fond de magie. Rendez-vous pour le second tome : Le maléfice.

8/10