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Ces livres que je n’ai pas réussi à terminer #2

Crédit – Larry Rostant

Panne d’inspiration ? Manque d’envie ? Cela arrive avec la lecture, même quand on adore lire… Il arrive que l’ouvrage et l’instant ne soient pas en corrélation, et il devient difficile voir impossible de terminer l’ouvrage dans lequel nous nous sommes lancés. Heureusement, ce sont des pannes assez brèves. Voici une petite liste de quatre ouvrages que je n’ai absolument pas réussi à terminer. Le temps étant trop précieux pour qu’on se torture à terminer un livre qui ne nous plait pas.

Hemlock Grove – Brian McGreevy – Super 8 éditions

Avant toute chose, je tiens à préciser que j’adore quasiment TOUT ce que font les éditions Super 8. Leur catalogue ainsi que leurs choix éditoriaux sont toujours originaux, et donc risqués. Cette maison d’édition est l’une de mes favorites, alors ne pas réussir à lire un de leurs ouvrages est pour moi une véritable (et rare) déception.

Mais avec Hemlock Grove, ça ne prend pas. L’ouvrage met beaucoup de temps à démarrer, on a beau comprendre les enjeux (un meurtre atroce et un homme-loup dans la nature), tout se mélange. Les personnages sont assez flous dans l’imaginaire du lecteur (en tout cas dans le mien), impossible de bien les distinguer et encore moins de les apprécier. On ne sait pas où l’auteur veut nous emmener, mais la lecture est assez pénible, je n’ai eu aucun plaisir de lecture dans ce roman trop occupée que j’étais à essayer de tout saisir…

On reste bien trop à la surface et pas assez dans le nerf même de l’histoire, j’ai donc abandonné cette lecture après un bon tiers d’efforts.

Les disparus du pont de pierre – Jeanne Faivre d’Arcier – Castelmore

Des disparitions étranges, un soupçon de fantastique mêlé à de l’Histoire… ce roman à destination des jeunes ados avait de quoi faire rêver, et pourtant. Impossible pour moi de m’attacher de près ou de loin au personnages et encore moins à l’intrigue. Je ne comprends pas ce qui cloche, mais ça n’a pas du tout fonctionné pour moi…

D’autant, que j’ai découvert plus tard que Les disparus du pont de pierre est le second tome des aventures de Cornélia et Niko, ce qui explique une partie de mon incompréhension. Il n’est mentionné nulle part que ce second tome est une suite, et il aurait été important de le savoir pour comprendre toute l’intrigue et surtout le passé des personnages !

En effet, l’auteur nous rapporte des faits brièvement comme si nous en connaissions toute la teneur… ce qui est le cas uniquement si vous avez lu le tome précédent : Le vampire de Bacalan. Et ce fameux vampire refait surface dans le second opus, mais nous ne sommes guère avancés quant à ses intentions…

En somme, je suis passée totalement à côté, et cela à juste raison… Il est à peu près possible de comprendre l’histoire malgré tout, mais ça fait trop de blancs à combler pour apprécier l’histoire… J’ai arrêté ma lecture à la moitié de l’ouvrage.

Zodiaque – Tome 3 – Lune Noire – Romina Russell – Michel Lafon

J’ai adoré les deux premiers tomes de la saga Zodiaque qui étaient une belle intro à la sf en young-adult (chronique du tome 1 et du tome 2 ici), mais la lecture de ce troisième opus a pour moi été très difficile. J’ai eu l’impression de tourner en rond et de lire les mêmes intrigues que dans le second livre. L’héroïne, Rhoma continue sa « tournée » des différentes planètes du Zodiaque afin de prévenir de l’arrivée d’Ophiuchus, le 13ème signe qui veut sa vengeance.

J’ai abandonné aux presque trois-quarts du roman, qui était trop répétitif selon moi… Dommage car le début de cette saga était très porteur, et certains personnages (notamment Hysan <3) étaient très charismatiques.

Le peigne de Cléopâtre – Maria Ernestam – Babel

Rien qu’à la couverture, j’avais été séduite par Le peigne de cléopâtre, de plus son titre était assez intriguant pour attirer l’attention… C’est donc avec curiosité et joie mêlés qui je me lançait dans ce roman de la suédoise Maria Ernestam.

L’histoire est celle d’amis qui décident de créer une entreprise de services un peu spéciale où ils résolvent les problèmes des gens. Petits tracas, décoration, jardinage… l’offre est large. Jusqu’à ce qu’une dame demande à l’entreprise d’éliminer son mari.

Dis comme ça, je trouve que ça donne envie ! Sauf que. On s’empêtre dans la psychologie des trois personnages principaux. Parfois on les confond même… et surtout, on perd tout intérêt pour l’intrigue elle-même tant il y a d’informations (pas toujours utiles) à assimiler.

C’est donc un roman qui avait tout pour me plaire, mais qui au final n’a pas réussi à m’accrocher. J’ai arrêté à la moitié du roman…

Pour aller plus loin : J’avais également chroniqué un autre roman de Maria Ernestam que j’avais réussi à terminer cette fois-ci : Patte de velours, oeil de lynx. La fin se terminait en queue de poisson, laissant le lecteur sur sa faim…

Chronique : Pretty Dead Girls

Un polar qui ravira tous les fans de suspense et de Young-adult…

Paru en juin 2018 aux éditions Lumen, Pretty Dead Girls n’est pas le premier ouvrage de Monica Murphy à paraître en France. En effet, l’autrice a déjà écrit nombre de romances chez Harlequin, mais avec ce nouveau roman, elle s’essaie au polar psychologique sur fond de campus américain. Un mélange intéressant… alors qu’en est-il réellement ? Pretty Dead Girls (au titre fort bien trouvé) est-il à la hauteur ?

Une ville californienne aux allures de paradis… 

Imaginez que vous avez la chance de vivre dans une ville au bord de l’océan où manoirs et villas de rêve se côtoient… Une fois le décor idyllique posé, ajoutez-y un campus et des élèves à l’image de cette ville si belle et bien sous tous rapports. Vous y êtes ? Et qui diriez-vous si une élève de terminale faisant partie d’une des associations d’élèves les plus huppées – Les cygnes blancs – venait d’être sauvagement assassinée ?

C’est pourtant ce qu’il vient d’arriver à Gretchen, une des filles les plus populaires du campus… mais également une des plus détestables.

C’est dans ce contexte que nous découvrons l’histoire de Pénélope, la présidente des Cygnes blancs. Belle, populaire et… certainement dans la ligne de mire du tueur étant donné les cibles qui vont suivre.

Un bon thriller pour qui veut s’essayer au genre dans le domaine du young-adult

Pour ceux et celles qui souhaitent un roman sous tension (un peu sanglant sur les bords) dans une ambiance typique de campus américain, ce sera l’ouvrage idéal. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est le genre de livre que j’adore lire (ou plutôt dévorer) pendant les vacances.

L’intrigue est simple mais efficace, les personnages y sont aisément reconnaissables, et les suppositions vont bon train quant à l’identité du tueur/tueuse ? Je l’avoue, personnellement j’ai saisi un peu tard de qui il s’agissait, environ aux trois quarts de l’ouvrage. Monica Murphy a donc plutôt bien géré le suspense et la tension, d’autant qu’on arrête pas de cogiter en attendant la réponse !

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On passe donc un agréable moment de lecture avec Pretty Dead Girls, même si il s’agit d’une histoire somme toute assez traditionnelle, ça fonctionne. Pour ceux qui voudraient s’essayer au polar, c’est l’occasion (dès 14/15 ans) de tenter !

Un roman sympathique donc, mais au choix j’ai tout de même préféré A good girl chez le même éditeur (et dans une ambiance de campus similaire) pour son très bon twist final.

BONUS : Voici quelques photos du kit de presse que Lumen avait réalisé pour l’occasion. Magnifique et comme toujours original !

 

Chronique : Dossier Alexander – Tome 1 – Illuminae

Un roman à la narration extrêmement originale et à l’intrigue addictive ! Bienvenue à bord du vaisseau Hypatia, en plein voyage galactique… mais qui risque de ne pas arriver à bon port…

Lors de la parution du premier tome de la série Dossier Alexander, ce fut l’effervescence. Beaucoup de blogs en parlaient, il y a eu un énorme bouche à oreille autour d’Illuminae… A juste titre ? Je dirais que oui, tant le mélange de genres est captivant et détonnant.

C’est ainsi qu’est paru Illuminae en septembre 2016, aux éditions Casterman. Énorme travail éditorial et de mise en page, ce roman est particulier à de très nombreux égards. C’est un monstre de plus de 600 pages que vous avez entre les mains.

Cet ouvrage ambitieux est écrit par Jay Kristoff (auteur de la saga de fantasy asiatique La guerre du Lotus chez Bragelonne) et Amie Kaufman, auteure du roman YA Vertige chez La Martinière.

Quand un lobby fait tuer des centaines de personnes

Tout commence par une fusillade par l’entreprise BeiTech sur des civils installés sur une planète colonisée depuis des années, mais isolée. C’est ainsi que la jeune Kaddy se voit embarquer en urgence sur l’Hypatia pour fuir la planète…

Son ex-petit ami depuis cinq minutes à peine – Ezra – a quant à lui réussit à embarquer sur l’Alexander. Ce qu’ils ne savent pas encore c’est qu’ils vont continuer à être poursuivis par BeiTech à travers l’espace… Et que l’IA (Intelligence Artificielle) qui gère l’Alexander est en train d’agir de façon extrêmement inquiétante au fil des heures…

Aussi inclassable que génial

Si l’on devait absolument cataloguer Illuminae, ont pourrait dire que c’est un mélange de SF militaire, de romance, d’aventure, de piratage et de survie. Tout ça mélangé de façon adroite et ultra-addictive.

Car l’expérience Illuminae est loin de se limiter à un simple roman. Vous avez une foule d’informations diverses qui rendent la dimension de lecture supérieure à ce que vous avez déjà pu lire (tout ça sans supplément numérique) : rapports, schémas, échanges mails, décomptes, calculs de trajectoires…

On pourrait croire que ces différentes formes de narrations sont trop décousues ou difficiles à appréhender, mais il n’en est rien. Je vous laisse juge avec les quelques photos intérieures que j’ai prises, mais je trouve le tout très réussit, tant au niveau graphique que narratif.

En très peu de pages, ont comprend vite les enjeux et la terrible injustice qui est en train de se dérouler sous nos yeux. Reste à savoir comment Ezra et Kaddy vont s’en sortir, (si ils s’en sortent) alors qu’ils sont dans deux vaisseaux différents aux caractéristiques diamétralement opposées.

Mais outre l’intrigue, l’ambiance constamment tendue du roman nous met à rude épreuve. En particulier le personnage de l’IA : AIDAN. Elle est absolument flippante, et ça ne s’arrange pas au fil des pages… Sans oublier la course-poursuite à travers l’espace qui met en danger les deux vaisseaux. Et aussi… le virus Phobos qui sévit un peu plus tard dont je ne peux malheureusement pas développer les caractéristiques (trop bien décrites que c’en est inquiétant).

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Si je ne vous ai pas convaincue avec cette chronique, je n’ai plus qu’une chose à ajouter : faites-moi confiance. Illuminae est un excellent roman YA dont la fin vous surprendra. Les personnages y sont tellement réalistes qu’ils prennent corps à la lecture, pour le meilleur et parfois pour le pire… Quoi qu’il en soit, ce roman est tout à fait mémorable ! A lire dès l’âge de 15 ans minium.

Actualité éditoriale : Un superbe kit de presse pour le lancement du Faiseur de Rêves chez Lumen

Laini Taylor est encore peu connue en France, mais c’est pourtant une auteure majeure dans le domaine de l’imaginaire YA. Et l’année 2018 signe son grand retour avec l’arrivée d’une toute nouvelle saga : Le faiseur de rêves.

Personnellement, je trouve cette nouvelle énorme, étant une grande fan de l’auteure. Elle avait en effet été publiée aux éditions Gallimard Jeunesse il y a plus de 6 ans pour sa série Fille des chimères. Mais l’éditeur n’avait publié que les deux premiers tomes, le troisième n’ayant jamais été traduit… Étant donné la qualité de cette série, ce fut un crève-cœur…

Alors, voir que les éditions Lumen se lancent sur la publication de sa nouvelle saga, c’est tout simplement une excellente nouvelle. J’ai déjà pu entendre des échos de lecteurs, et il semble que ce soit du très bon !

Et comme toujours pour un lancement de saga, les éditions Lumen ont vu grand, et beau. Voici dons des photos du MAGNIFIQUE kit de presse créé pour l’occasion par l’éditeur. Toujours aussi originaux dans leur démarche, les éditions Lumen m’ont cette fois ci envoyé un puzzle, mais en plusieurs fois ! Ainsi, le teasing est parfaitement maîtrisé…

Je vous laisse découvrir la présentation de l’éditeur, ça donne très très envie… Sortie le 19 avril 2018 en librairie, série en deux tomes.

Présentation de l’éditeur :

C’est le rêve qui choisit le rêveur, et non l’inverse…

Il est une ville, au centre du désert, où il est interdit de se rendre sous peine de mort. De ses entrailles sortaient autrefois des caravanes chargées de trésors mais, depuis deux cents ans, la cité est coupée du reste du monde… Pire encore, un soir d’hiver, le nom de cet endroit de légende s’évanouit en un seul instant de la mémoire de tous – et notamment de celle de Lazlo Lestrange, un orphelin de cinq ans à peine. Le petit garçon est irrémédiablement fascine par cette énigme.

Quinze ans plus tard, il travaille dans la plus grande bibliothèque du monde, à Zosma, en rêvant de fabuleuses découvertes quand, de la Ville Invisible, tombée depuis dans l’oubli, émerge une étrange expédition venue recrute les meilleurs scientifiques du continent. A quoi sont donc censés servir ces esprits éminents ? Mystère… Et pourquoi Lazlo voit-il ses songes se peupler de visions étranges – à commencer par une déesse à la peau bleue pourtant assassinée, des années plus tôt, par les habitants de la cité interdite ? Qui est-elle vraiment ? Comment le jeune homme, qui ignore tout de sa légende, peut-il bien la voir en rêve ?

Rien de tout cela n’est possible bien sûr – mais depuis quand un tel détail a-t-il jamais empêché un rêveur de rêver ? Songes, monstres, dieux, fantômes, alchimie et guerre totale : après quatre années d’attente, Laini Tylor : finaliste du National Book Award américain et auteure de séries multi-récompensées, nous livre enfin un aperçu de son nouvel univers à la plus grande joie de ses nombreux fans.

Chronique : La Faucheuse – Tome 1

Ce roman destiné aux adolescents n’est ni plus ni moins qu’une révélation. Neal Shusterman nous avait déjà habitué à d’excellents romans, mais avec La Faucheuse il atteint son paroxysme. Tout est mythique dans ce livre : l’intrigue, le système imaginé, les personnages, les répliques… UN GRAND MOMENT DE LA LITTÉRATURE DE L’IMAGINAIRE (ados, ou non).

Neal Shusterman est un auteur que j’adore depuis de très nombreuses années. Sa saga Les fragmentés avait été pour moi une révélation. C’était beau, fort, marquant… Je ne pensais pas que cet auteur réussirait à réitérer l’exploit, et c’est pourtant ce qu’il a fait avec La Faucheuse

Le glanage, une nouvelle façon de mourir pour remplacer la mort naturelle

L’homme a défié la nature. Il ne peut plus mourir, se rajeunissant régulièrement. Les grands-parents ont à nouveau des enfants, parfois en même temps que les leurs, devenus grands. La technologie a supplanté tous les problèmes liés à la mortalité. Le suicide n’existe plus, les accidents mortels non plus… l’homme a éradiqué la mort.

Mais ce bénéfice incroyable pour l’humanité a ses travers : la population mondiale est bien trop importante du point de vue des ressources. La planète à ses limites, et malgré la gestion parfaite de l’IA surpuissante qu’est le Thunderhead, il est nécessaire de limiter la population humaine. Le concept de mort n’existant plus, il y a désormais le glanage.

Seuls les Faucheurs sont habilités à glaner. Pour se faire, ils doivent respecter de nombreux quotas, être totalement impartiaux, ne jamais pencher vers quelque idéal que ce soit…

Un exercice difficile, c’est pour cela que le recrutement des faucheurs est extrêmement pointu. Comme vous allez le voir pour Citra et Rowen, deux adolescents qui n’ont rien demandé et qui n’ont absolument pas souhaité être apprenti-Faucheurs : ça tombe bien, c’est le premier critère pour en devenir un. Mais il n’y a qu’une seule place de Faucheur à prendre… Et si ils prenaient goût à leur apprentissage ?

Une TUERIE

C’est le premier mot qui me vient à l’esprit pour décrire La Faucheuse. Ce roman est d’une telle densité, d’une telle intelligence, que les superlatifs manquent. C’est fin, malin, les dialogues sont d’une justesse inouïe…

Et dès le début, on est pris par la scène d’ouverture. Elle est d’une sobriété et d’une violence extrêmement percutante. C’est paradoxal, mais c’est l’image exacte que m’ont donnée les premières pages de ce roman totalement inclassable.

Les deux apprentis-faucheurs, Citra et Rowan sont géniaux. Extrêmement attachants, terriblement influençables et pourtant si déterminés, ils sont un concentré de fragilité et de force.  Chacune de leurs réflexions, buts, sont terriblement humains, même dans les pires situations. Mais il y a encore mieux qu’eux : Maître Faraday. Sa droiture et son dévouement pour son travail en fait un modèle pour ses pairs. Il manie les armes tout comme sa langue avec dextérité… C’est l’un de mes personnages préférés.

Tout au long de ce roman de plus de 500 pages (que l’on ne voit pas défiler), nous découvrons les différent « types » de Faucheurs, et comment donner la mort peut devenir un art… Certains y excellent, d’autres n’y voient qu’un moyen d’assouvir des travers malsain. Car les Faucheurs ont un code d’honneur, et il est très intéressant. Vous aurez tout le roman pour découvrir les différents « courants de pensées » des Faucheurs.

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Mélangeant philosophie, réflexion, action, suspense, La Faucheuse est un roman qui détonne à tous les niveaux. Parfait pour ceux qui souhaitent s’attacher comme jamais à des personnages charismatiques que l’on a envie de suivre jusqu’à la mort…

Chronique : Mon futur en replay

Et si un merveilleux logiciel nous permettait de visualiser tous les possibles de notre vie ? Prendrions-nous les bonnes décisions ? Y en a-t-il seulement ?

Louise Revoyre est une auteure française qui peu à peu fait son chemin dans le monde de la littérature jeunesse. Elle a déjà écrit trois tomes de la série Les avatars de Gaspard (co-écrite avec Sylvain Lignac).

Mon futur en replay est son premier roman à destination des adolescents, et il est très réussit. Tous ses romans sont publiés chez Scrinéo.

Un logiciel pour régler les soucis d’indécision

Découvrez Aléas, un logiciel encore à l’état de prototype absolument révolutionnaire ! Pour Salomé, éternelle indécise, c’est l’outil parfait pour ne plus jamais hésiter quand il s’agit de prendre une décision. En effet, Aléas permet de voir ses futurs alternatifs selon le chemin de vie que l’on prend… Et en ce moment, il est certain que Salomé a besoin d’aide pour choisir ce qu’elle va faire de son avenir !

Ses parents son en « bonne » voie de séparation, et sa vie est à un tournant concernant son orientation scolaire… Et, elle a très certainement rencontré LE grand amour. Ou pas. En fait, rien n’est moins sûr, mais quand même…

Et seule Cham, sa meilleure amie peut la connecter à Aléas. Mais le logiciel va vite de venir une véritable addiction quand elle va découvrir son avenir potentiel.

Une super romance qui nous baigne dans l’imaginaire

Il n’est pas facile de trouver un roman ado qui utilise de façon équilibrée romance, humour, fantastique, personnages crédibles/attachants… Et Mon futur en replay a tous ces atouts !

Entre le roman d’aventure et la quête perpétuelle de l’amour, on se plonge avec facilité dans l’histoire de Salomé. On meurt littéralement d’envie de savoir si oui ou non elle va prendre la bonne décision. Si elle peut sauver ceux qu’elle aime, si Aléas peut être une référence pour tout un chacun…

J’ai trouvé Salomé tendre, géniale et complètement incontrôlable à la fois. C’est d’ailleurs ce tempérament imprévisible qui la rend réellement présente entre les lignes. On est comme elle : plus le roman avance, plus on veut savoir. Plus on veut que tout se passe bien pour elle et ses proches. Ça fait du bien de lire un roman qui implique réellement le lecteur, on ne fait pas que lire, on vit l’histoire de Salomé. Et rien que cela, c’est génial.

Autre fait plaisant : l’histoire d’amour potentielle entre Salomé et son bel inconnu est belle, simple, et loin d’être niaise. On se retrouve parfaitement dans les sentiments que décrit Louise Revoyre.

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Alors, faut-il découvrir Mon futur en replay ? Oui ! Pourquoi ? Parce que c’est un beau jeu de piste, une romance douce et accessible dès 12 ans. Vivement d’autres romans de Louise Revoyre avec d’aussi bonnes idées !

Chronique : Les évadés du bocal

Un roman absolument fou… où l’on suit une petite troupe d’évadés de l’asile psychiatrique qui décide de mettre à jour le complot d’ordre mondial qu’ils ont découvert ! Mais qui les croira et y arriveront-ils seulement ?

Bruno Lonchampt est un auteur français qui a déjà quelques ouvrage son actif, notamment un chez Sarbacane : Bloc de haine (en 2014).

Avec Les évadés du bocal paru en septembre 2016, on plonge dans un monde totalement fou… et c’est vraiment le cas de le dire !

Une évasion totalement improbable…

Tout débute lorsqu’on fait la connaissance de Sandro, Yves et Lisa. Tout barrés à leur manière, ils sont persuadés qu’il y a quelque chose de louche qui se trame dans leur hôpital… En effet, de nombreux patients on mystérieusement disparut et il semblerait qu’il y ait tout un système bien monté derrière tout cela. Ainsi, ils sont bien décidés à le prouver coûte que coûte ! Commence alors une escapade étrange, loufoque et totalement imprévisible…

Un récit trop décousu pour moi mais parfois très drôle

Les évadés du bocal ne sera pas forcément un texte évident à lire pour des ados avant l’âge de 15 ans (ou les autres d’ailleurs). Il faut suivre le fil (très décousu), comprendre les enjeux de chacun des personnages, et les problèmes particuliers que chacun rencontre dans sa petite tête !

En cela, la folie de chacun est d’ailleurs très bien exprimée.

Pour l’intrigue, le plus amusant est de voir l’histoire se dérouler jusqu’à ce que… l’on sache si le complot imaginé par nous trois fous est bien réel ou s’il s’agit une belle hallucination collective. On assiste par ailleurs à des scènes géniales, notamment celle où un chauffeur de taxi se prend de sacrées claques sur la tronche car… Sandro a une peur panique des chauves !

Pour le reste, je suis plus réservée sur cette lecture. J’ai passé un bon moment, c’est certain, mais pas au point de conseiller ce roman. En effet, après lecture, il me reste un sentiment très diffus où tout se mélange. C’est trop décalé et trop rapide pour moi, je n’ai pas su garder en tête précisément l’intrigue afin de vous en reparler dans cette chronique. Ce qui est dommage.

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Les évadés du bocal n’est pas un livre déplaisant, loin de là. Mais il est si fidèle à ses personnages qu’il est comme eux : fou, totalement décalé et hors-normes. A conseiller à des lecteurs avisés qui sont prêts à sortir totalement des sentiers battus ! Dès 15 ans.

PS : Mention spéciale à la couverture hyper flashy et magnifique ! Elle détonne, tout comme le texte dont elle s’inspire.

Chronique : Rebelle du désert – Tome 1

rebelle-du-desert-1Une fantasy orientale à destination des ados efficace et entraînante !

Premier tome d’une toute nouvelle saga aux élans orientaux, Rebelle du désert est écrit par la canadienne Alwyn Hamilton. De la magie, de l’aventure, une héroïne forte… et du sable à perte de vue, vous voici dans l’ambiance !

Deadshot, une ville qui vous promet tout sauf un avenir

Une ville aux allures de coupe-gorge : violences, paris mortels, tricheries, traquenards… y survivre relève du miracle, surtout quand on est une femme travestie en homme : bienvenue à Deadshot. C’est dans ce lieu malfamé que vit la jeune Amani qui veut tout faire pour en sortir et s’offrir un avenir meilleur, mais le prix est élevé…

Quand on est une femme dans cette région du désert, on dépend des hommes de la famille, et Amani n’a qu’un seul avenir : être mariée. Le temps presse donc pour elle si elle veut voler de ses propres ailes… Bienvenue dans un roman ado qui mélange efficacement croyances ancestrales, fantastique et aventure !

rebelle-du-desert-1-voUn premier tome enlevé et captivant

Très classique dans le déroulement, mais extrêmement plaisant à lire malgré tout, Rebelle du désert saura contenter votre envie d’aventure. Son point fort ? Une héroïne forte et intelligente qui n’a pas froid aux yeux.

On appréciera ici le genre peu utilisé en littérature ado qu’est la fantasy orientale. Djinns et légendes transmises oralement depuis des siècles font l’apanage de ce premier tome réussit. La première moitié du roman est selon moi la plus inattendue et la plus dynamique. La seconde moitié est quant à elle plus classique dans les faits, mais on l’appréciera toutefois sans mal !

Autre élément qui rend cette lecture très agréable, la facette très féministe de ce roman. Alwyn Hamilton nous propose une héroïne qui fait tout pour survivre à un monde hostile aux femmes. Elles ne peuvent rien posséder, sont mariées de force et peuvent faire partie d’un harem… Leur avis n’a bien entendu aucune valeur, de même que leur vie. Alors, quand on voit la création d’un personnage fort comme Amani, on ne peut qu’apprécier ! Les romans ados où les héroïnes ne sont pas des suiveuses mais des meneuses ne sont pas encore légion et ça fait du bien d’en lire un.

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rebelle-du-desert-2-voCe premier tome de la saga Rebelle du désert est ainsi une belle petite réussite. Vous y trouverez tous les ingrédients qui rendent un ouvrage addictif : action, magie, rebondissements, personnages forts. Un bel univers s’ouvre à nous, et on a hâte d’en découvrir tous les secrets…

Le second tome n’est pas encore annoncé en France mais on a déjà son titre en VO : Traitor to the throne (parution aux États-Unis en mars 2017).

Pour ceux qui ont apprécié, n’hésitez pas à vous pencher vers la trilogie La fille de braises et de ronces de Rae Carson ou encore la série Captive, de Renée Ahdieh.

Mes idées de livres à offrir pour Noël 2015 – Romans ado

Voici la sélection que je vous ai concoctée pour les ados. L’année 2015 a été un très bon cru avec de belles révélations, de nouveaux auteurs, des univers que l’on a envie d’explorer… Bref, il y a de véritables incontournables à suivre de près dans les années à venir !

Adèle et les noces de la reine MargotAdèle & les noces de la Reine Margot – Silène Edgar – Castelmore :

A offrir dès l’âge de 12 ans, ce roman est la meilleure découverte dans la section imaginaire/historique. On se plonge corps et âme dans le monde d’Alexandre Dumas, on part à la rencontre de la Reine Margot mais aussi d’Ambroise Paré… Entre roman historique et voyage dans le temps et la littérature, Adèle & les noces de la Reine Margot est un récit qui transporte. L’histoire du Massacre de la Saint-Barthélémy, cette période extrêmement sombre de l’Histoire de France est également en toile de fond. En somme, c’est bien écrit, très documenté et franchement passionnant… c’est à ne pas rater Et si on est adulte, on aimera également, ne vous limitez pas à l’offrir, lisez-le ! La chronique sur le site est ici !

ResurectioResurectio (deux tomes, série en cours) – Amélie Sarn – Seuil Jeunesse :

Ce mythe du monstre de Frankenstein revisité à notre époque avec une adolescente pour héroïne est une franche réussite. Amélie Sarn nous propose un récit noir, très noir, comme on n’en voit pas assez souvent. On suit ainsi Marie, qui ne sait trop d’où elle vient, qui a d’étranges cicatrices mais qui a surtout des problèmes comme tous les autres ado : intégration, amitiés, amour… Tous les questionnements sont là. L’ambiance retranscrite par l’auteur est juste parfaite, et on se plonge immédiatement dans cette intrigue qui est tout sauf traditionnelle ! De belles surprises vous attendent… Lire la chronique sur le site ici.

La boîteLa boîte – Anne-Gaëlle Balpe – Sarbacane, Collection Exprim’

Si vous cherchez un roman original qui détonne et qui bastonne, procurez-vous donc La Boîte. C’est du pur roman d’action, dans un lieu imaginaire qui ressemble à un croisement entre la France et les États-Unis. L’affaire est simple : il y a une boîte et des gens paumés. Ils ouvrent la boîte, trouvent de l’argent, en veulent plus… et doivent rendre quelques menus services en échange. L’affaire n’est pas nette selon vous ? Attendez de voir la suite ! Totalement inclassable et déjanté, La Boîte est à conseiller vivement à ceux et celles qui aiment les romans noirs et vifs dont la trame et les personnages sont tout sauf classique… A découvrir dès 14 ans. Lire la chronique sur le site par ici.

Nous les menteursNous les menteurs – E. Lockhart – Gallimard Jeunesse :

C’était le roman de l’été en 2015, mais le lire pendant les froidures de l’hiver vous fera rêver à d’autres tropiques ! Nous les menteurs, c’est un jeu de dupes constant où la narratrice essaye désespérément de retrouver la mémoire, mais où tous se liguent contre elle. Imaginez une île paradisiaque où se retrouvent plusieurs familles toutes liées par le sang et les secrets : voici le théâtre où le drame s’est déroulé… Au fil des pages, on sent que la narratrice et nous mêmes sommes pris dans une toile tissée par la famille elle-même. Il ne faut pas parler de l’accident ni même y penser, ne pas poser de questions… L’ambiance est d’une dangerosité latente, les personnages bien pensés, bien tournés… Pour ceux aiment les fins aux chutes monumentales où la relecture offre de nouvelles perspectives, ce roman est parfait. A lire dès 13-14 ans environ. Lire la chronique sur le site par ici.

Plus de morts que de vivantsPlus de morts que de vivants – Guillaume Guéraud – Le Rouergue, DoAdo Noir :

Le roman le plus brutal et le plus sanglant de l’année ! Il se dévore comme on regarderait un bon film. Les dialogues sont vifs, percutants mais moins que le virus qui sévit… C’est un roman très trash qui séduira tous ceux qui ont besoin de sensations fortes à travers la lecture. Et puis, la fin ! Mais quelle fin réussie pour ce one-shot détonnant qui ne ressemble a aucun autre roman pour ados… A lire dès l’âge de 15 ans minimum pour cause de scènes avec des machoires qui se décrochent. Littéralement. Ouais. Lire la chronique sur le site ici.

Ma raison de vivre 1Ma raison de vivre (2 tomes, série en cours) – Rebecca Donovan – Pocket Jeunesse :

Terrible et fascinante, cette trilogie 100% réaliste vous plongera dans les horreurs du harcèlement moral et physique au sein d’une famille en apparence bien sous tous rapports. C’est absolument hypnotique, on se plonge dans le quotidien d’Emma, dont le moindre acte peut être sujet à des représailles. Ma raison de vivre est le genre de roman que l’on ne peut pas lâcher une fois débuté. A offrir à ceux et celles qui aiment les histoires ancrées dans le réel dont l’accent de vérité tord les tripes et travaille l’esprit. Dès 15 ans minimum. Lire la chronique sur le site ici.

In the AfterIn the After (2 tomes) – Demitria Lunetta – Éditions Lumen :

Voici une série en deux tomes très accrocheuse. Et pour une fois, ça n’est pas une saga à rallonge, et ça fait du bien. La Terre n’est plus telle que nous la connaissons, très peu d’humains y (sur)vivent encore… Non, la nouvelle espèce dominante ce sont Eux. D’où viennent-ils ? On l’ignore. Tout ce que l’on sait c’est qu’Ils possèdent une ouïe particulièrement développée et que la chair des humains est pour eux un délice… Plongez dans un univers post-apocalyptique extrêmement réussit, en particulier toute la première partie du premier tome qui se déroule sans aucun dialogue ! C’est une belle performance d’écriture qui a le mérite d’être soulignée. A découvrir dès l’âge de 14-15 ans. Lire la chronique sur le site par ici.

Chronique : Stone Rider – Tome 1

Une course mortelle dans le désert, de la gomme à user jusqu’à la ligne d’arrivée… ou la mort.

Premier roman de David Hofmeyr, Stone Rider est également le premier tome d’une trilogie post-apocalyptique. En France, ce sont les éditions Gallimard Jeunesse qui en assurent la publication, en version originale, il s’agit de Penguin.

Les droits d’adaptation cinéma pour Stone Rider ont déjà été acquis par la société Working Title Films.

La Base, le rêve d’une vie

Adam est un adolescent comme les milliers qui vivent sur cette terre : une vie de misère, une famille à laquelle il manque un ou plusieurs membres, la faim, la maladie…

La seule lueur d’espoir dans ce monde brutal, ce sont les courses de békanes, véritables promesse d’Eldorado pour ceux qui y participent. Le gagnant (ou la gagnante) se voit offrir le droit de vivre dans La Base, un lieu préservé de tout mal où il fait bon vivre. Les deux suivants à passer la ligne d’arrivée se voient offrir une coquette somme d’argent, et des points de Base, et l’occasion de retenter leur chose sur une autre course…

Mais la compétition est rude, et même mortelle, un gros pourcentage de participants est voué à la mort, un autre à la mutilation… Et pourtant, Adam ne rêve que d’une chose, participer et remporter la grande course de Blackwater. Il n’a plus rien à perdre et compte bien prouver sa valeur aussi bien à ses ennemis de toujours qu’à la belle et coriace békanicienne Sadie.

Un univers rude, aride et assez familier

A peine a-t-on vu la couverture et lu le résumé de Stone Rider, que l’on pense immédiatement à l’univers de Mad Max. Mais l’auteur avoue surtout avoir eu comme source d’inspiration pour son roman Marche ou crève de Stephen King.

Grosses bécanes (békanes dans le livre), cambouis, saleté, société misogyne où les femmes sont des proies faciles et rêvées, désert à perte de vue et ressources limitées… Mais l’histoire reste toutefois très différente, ici, il est question d’une longue course pour la rédemption, la liberté.

Nous suivons un trio qui s’est formé par les aléas et les dangers, en marge de la société et de ses nombreuses pressions. Chacun d’entre eux a perdu quelque chose d’important, ils sont prêts à tout… Et justement, c’est là que le bât blesse. Malgré les quelques révélations qui parsèment l’ouvrage, l’histoire reste cousue de fil blanc.

La psychologie des personnages reste assez basique, et l’intrigue ne réussit pas à nous transporter comme elle le devrait, ni à nous surprendre. Tout y est noir ou blanc, assez stéréotypé, très marqué, et sans nuances.

Certaines idées sont pourtant bonnes, je pense notamment au fait que chaque békane fusionne avec son propriétaire par le biais de son ADN. Qu’il est impossible de conduire la békane de quelqu’un qui n’est pas de la même famille que soi. Le tout n’est pas assez creusé. Il en est de même sur le fameux Code du Pilote mentionné avant qu’Adam ne se lance dans la course, on aurait aimé en découvrir des extraits par exemple.

Certains mots, inventés de toutes pièces par l’auteur pour son univers sont bien trouvés, mais tous ne sont pas expliqués, ce qui est dommage…

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En somme, Stone Rider est un premier tome sans surprises, qui perd assez vite son dynamisme. L’univers aurait gagné à être plus développé, un peu plus dense. Affaire à suivre en 2016 avec la suite : Blood Rider. Se lit à partir de 14 ans environ.