Chronique : La fille de braises et de ronces – tome 1

La fille de braises et de ronces 01Une fantasy aux accents orientaux à la fois classique et captivante…

 Rae Carson est une jeune auteure d’origine américaine, et sa série La fille de braises et de ronces (The girl of fire and thorns) est sa toute première parue.

Avant d’être une auteure accomplie, Rae Carson a travaillé dans de nombreux domaines : de la vente à un cabinet d’architecte, la route vers l’écriture ne fut pas directe. Maintenant, elle se consacre pleinement à sa passion première : l’écriture. Elle a même écrit de nombreuses fan-fictions de la série Harry Potter. En France, le premier tome de la trilogie est paru en février 2012 dans la collection pour jeunes adultes R, de Robert Laffont.

Un mariage express pour une princesse très différente de celles des contes de fées…

A peine le roman commencé, nous débarquons en plein dans les préparatifs du mariage de la princesse Elisa du royaume d’Orovalle. La cérémonie est à la limite du bâclage, la robe n’est pas à la bonne taille, d’autant que notre princesse est loin de correspondre aux canons de beautés traditionnels… en effet, Elisa est obèse.

Mais elle possède un atout qui la rend unique aux yeux de tous : Elisa est l’Elue. Elle porte au niveau du nombril la Pierre Sacrée, la désignant comme celle qui accomplira un Acte de Bravoure qui sera bénéfique pour tous dans l’avenir.

Sitôt mariée, sitôt expédiée dans son nouveau royaume… Elisa quitte le palais où elle vivait depuis toujours pour aller vivre dans on nouveau foyer, au milieu des dunes avec un mari de vingt ans son aîné… Accompagnée de ses deux plus fidèles servantes, Elisa va apprendre rapidement qu’il est impossible de ne pas faire partie des intrigues de la cour si l’on veut survivre…

En parallèle à cet événement, la guerre approche à grand pas de son nouveau royaume… est-ce là l’occasion d’accomplir l’Acte de Bravoure pour laquelle on la destine ?

Une histoire où s’entremêlent intrigues, amour, destin et religion

Là où l’on pense avoir affaire à un roman de fantasy assez typique, on se rend rapidement conte qu’il n’en est rien, et que nous ne resterons pas cloisonnés dans le palais et dans les cuisines qu’affectionnent tant Elisa. En effet, découpé en trois parties distinctes, le roman de Rae Carson nous surprend en prenant des virages aussi inopinés que réussis.

La religion a une place très importante au sein de la série, déterminant notamment le destin de certains personnages comme Elisa. Mais loin de donner un postulat religieux et d’y rester cantonnées, Rae Carson nous pousse à la réflexion en mettant en scène la même religion d’un point de vue très différent dans le camp adverse, nous poussant à nous interroger sur le bien fondé de l’une et de l’autre.

Loin d’avoir un point de vue totalement niais sur les relations amoureuses, le personnage d’Elisa, au physique pour le moins inhabituel (et c’est plaisant de voir les codes bousculés) n’en est pas pour autant diminué ou passif, bien au contraire. Notre héroïne fait preuve d’une froide intelligence (presque trop pour être réaliste parfois) et manie les arts de la manipulation à la perfection. Et même si elle ne peut s’empêcher de tomber sous le charme de son mari, Elisa sait rester réaliste.

Mais le plus plaisant dans ce roman, c’est surtout l’atmosphère et l’univers créé par l’auteure… on peut presque se sentir partir pour de lointains pays chauds ayant l’allure des contes des milles et une nuits. Entre la chaleur étouffante du jour sur les dunes, et le froid glacial et venteux du soir…

On sent également une envie de bousculer les codes établis par un genre un général, mais aussi par notre propre vision des choses, et c’est très plaisant.

Une chose est sûre, vous ne serez pas au bout de vos surprises en lisant La fille de braises et de ronces. Ce premier tome est un très bon début de saga qui promet de belles choses encore pour la suite. Affaire à suivre courant 2013 pour le second tome… L’auteure a également écrit une préquelle : The Shadows Cats, qui fait une petite soixantaine de pages, peut-être que l’éditeur nos fera le plaisir de la traduire pour les fans français ?

Laisser un commentaire