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Chronique : Manhattan Marilyn

manhattan-marylinEt si Marilyn Monroe n’était jamais morte ? Et si sa disparition était en étroite relation avec un secret d’Etat si crucial qu’elle devait faire croire à sa propre disparition ?

Paru en mai 2016 dans les excellentes éditions Critic, Manhattan Marilyn est un thriller signé Philippe Laguerre. Peut-être connaissez-vous déjà l’auteur grâce à ses très nombreux écrits sous le pseudonyme de Philippe Ward ? La série Lasser (également chez Critic – voir ici la chronique ActuSF de Lasser, un privé sur le Nil), c’est lui ! C’est également lui le directeur de la fameuse collection Rivière Blanche.

Avec Manhattan Marilyn, l’auteur nous entraîne dans un thriller très efficace, où vous pourrez tomber amoureux de deux choses, tout comme lui : New York, et Marilyn Monroe.

Un démarrage sur les chapeaux de roue

Tout débute très vite dans ce roman noir : nous sommes en train d’assister à ce qui sera les dernières heures de Marilyn Monroe… Elle planifie sa disparition brutale et définitive, car après ce que lui à confié Kennedy sur l’oreiller lors de leur dernière nuit ensemble, il n’y a qu’une mort simulée qui pourrait la sauver d’un réel anéantissement…

Mais cette décision va voir une influence sur la vie de l’ex-Marine Kristin Arroyo, de nos jours. Son grand-père décédé depuis longtemps était un photographe de renom, et lorsqu’elle va tomber sur des clichés inédits de l’actrice, Kristin se retrouve entrainée dans une histoire qui la dépasse totalement et où les services secrets tirent toutes les ficelles…

Se dévore… du début à la fin !

Si vous cherchez un polar efficace, bien écrit, et aux personnages extrêmement bien campés, c’est sur cet ouvrage que vous devriez vous pencher. Plus que la découverte d’un roman, c’est la rencontre avec un nouvel auteur que vous ferrez. Et pour une fois, ça n’est pas un auteur anglo-saxon !

Les chapitres s’enchaînent sans accrocs, l’intrigue avance efficacement, et on pardonne même à l’auteur le côté parfois stéréotypé de ses personnages. Mais quel est donc ce fameux secret d’état qui met en danger la vie de Marilyn Monroe ? Vous verrez, il est très bien trouvé, mais on aurait apprécié que l’auteur en développe plus tous les enjeux et les conséquences qu’il aurait entrainé si il avait été divulgué…

On voit que l’auteur s’est beaucoup documenté sur Marilyn, sa vie, son œuvre, sa psychologie, certaines anecdotes très précises de sa vie… Et même si il s’agit d’un roman, la théorie du complot qui nous est ici servie est très séduisante. On adore, on plonge dedans sans un regard en arrière, et les zones d’ombres qu’a laissées l’actrice derrière elle s’éclairent grâce à l’inventivité de Philippe Laguerre.

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Que vous soyez fans ou non de cette actrice emblématique n’est pas ici la question, vous pourrez tout à fait apprécier le roman sans être versé dans la culture hollywoodienne et tout ce qu’elle représente. Ici, vous avez affaire à une histoire qui en raconte beaucoup d’autres. A la fois critique sociétale et politique, thriller, mais aussi roman d’action, Manhattan Marilyn vous séduira très certainement… en tout cas, c’est chose faite ici !

Dernière petite chose, vous risquez de tomber amoureux de la ville de New York si ça n’est pas déjà fait…

Chronique : Voici venir les rêveurs

voici-venir-les-reveursLe rêve américain : but ultime d’une famille camerounaise qui a tout quitté pour le vivre pleinement

Imbolo Mbue, c’est un nom qui ne vous dit peut-être rien pour le moment, et c’est normal, Voici venir les rêveurs est son tout premier roman. Mais il a beau être son premier ouvrage, il a été un véritable phénomène éditorial, aussi bien aux États-Unis que dans le monde entier… tous les éditeurs s’en sont littéralement arraché les droits de traduction à la fameuse Foire du livre de Francfort en 2014. En France, ce sont les éditions Belfond qui ont décroché le droit de traduire et de publier son roman.

L’histoire forte et belle d’immigrés qui vivent à travers le prisme du rêve américain

Jende est un homme travailleur. Pour vivre pleinement le fameux rêve américain et amener sa famille du Cameroun aux États-Unis, il est prêt à tout. A travailler comme un fou. A suer sang et eau. A cumuler plusieurs travails. A mentir à l’immigration… Mais jusqu’où est-il prêt à aller pour créer le meilleur avenir possible à ses enfants et offrir la vie de rêve que sa femme adorée mérite tant ?

Un roman puissant et captivant, aux personnages terriblement attachants

La vie et l’histoire de Jende sont absolument passionnantes. On s’attache à cet homme qui souhaite le meilleur pour lui et sa famille. Qui est prêt à tout pour sauver les apparences et faire rêver ceux qui ont eu la malchance de rester au pays.

La femme de Jende, Neni est également une battante admirable, luttant continuellement pour porter à bout de bras sa famille. Sa personnalité est incroyable, surprenante, charismatique. On aimerait tous avoir la force de Neni tant elle subjugue par ses actes inattendus et osés parfois.

L’histoire de ce couple incroyable et fort nous est ici disséquée sous tous les angles. On en apprend énormément sur le Cameroun et l’image qu’ils ont des États-Unis là-bas. On y découvre également les terribles et cruelles traditions qui perdurent encore… Et Imbolo Mbue sait de quoi elle parle puisqu’elle-même est camerounaise.

La vision qu’elle nous offre des États-Unis est ainsi bien loin du paradis rêvé par tant de personnes (qu’elles soient camerounaises, ou d’ailleurs…). Lucide, terrible, réaliste, le concept du rêve américain y est ici totalement revu et corrigé.

Voici venir les rêveurs, c’est également l’histoire d’un scandale, celui de la chute de Lehman Brothers (en 2008). On assiste à la déchéance d’une puissance que l’on croyait immuable ; et comment ces trafics vont influer sur des petites vies qui semblent si insignifiantes pour certains…

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Ce roman est relativement passé inaperçu dans la presse et les médias, et c’est fort dommage. Belfond croit beaucoup en ce roman, et l’on comprend sans problème pourquoi une fois la lecture achevée. Imbolo Mbue nous offre un grand plaisir de lecture tout en nous permettant de nous attacher à des personnages forts émotionnellement. On est fébrile à l’idée de savoir ce qu’il va arriver à ces petites gens qui travaillent pour les plus grands… Un grand roman, ne passez pas à côté.

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Mes idées de livres à offrir pour Noël 2016 – Romans adulte

noel-2L’année 2016 a été très riche en sorties, mais parmi cette énorme production éditoriale, voici les lectures qui m’ont interpellée et qui sont pour moi des incontournables.

Au programme, de la littérature teintée de culinaire, un roman à suspense basé sur un fait divers sordide,  la découverte très approfondie de la magnifique ville de New York (avec cinq titres différents !) et un peu de hard-sf ! Sans oublier un roman policier et humoristique à la façon italienne…

la-patissiere-de-long-islandLa pâtissière de Long Island – Sylvia Lott – Editions Piranha :

C’était mon livre de l’été, je l’ai conseillé à tour de bras à la librairie où je travaille, et les clients ont adoré. La Pâtissière de Long Island est un roman frais, à la fois léger et sérieux qui mélange Histoire et romance. Il est écrit par une auteure d’origine allemande.

Ce roman nous conte l’histoire de Marie, une jeune allemande forcée d’allée vivre à New York avec ses frères car sa romance avec un petit professeur d’école ne plaît pas du tout à ses parents. Nous sommes dans les années 30, et nous découvrons comment était la ville à l’époque, comment la jeune Marie s’adapte à ce monde si nouveau et si grand pour elle… C’est également l’histoire de son amour vécu à distance que nous découvrons, car elle rêve de rejoindre son petit professeur… En parallèle, nous suivons également Marie de nos jours, visitée par une partie de sa famille qu’elle n’a pas revue depuis plus de 20 ans. Peu à peu, la lumière se fait sur son existence…

Il s’agit là d’un très beau et merveilleux roman. On est captivé du début à la fin par l’histoire de Marie et par ce New York fantasmé des années 30… Bref, je suis sous le charme, c’est à découvrir/offrir absolument si vous recherchez un bon et beau roman, à la fois léger et captivant !

La cuisinièreLa cuisinière – Mary Beth Keane – 10/18 :

Et nous revoici dans New York, mais cette fois-ci en pleine fin du 19ème. Vous découvrirez ici l’histoire d’une femme qui a réellement existé : Mary Mallon. Soupçonnée toute sa vie d’avoir transmis sciemment la typhoïde à ceux pour qui elle cuisinait, ce roman est l’histoire de son existence et de son combat contre la justice et les médecins.

Passionnant de bout en bout, vous découvrirez comment la médecine de l’époque « fonctionnait » et comment a vécu cette femme fascinante qu’était Mary Mallon. C’est ici un bon roman historique qui vous attend. Pas nécessairement joyeux, certes, mais passionnant.

Prête à toutPrête à tout – Joyce Maynard – 10/18 :

Pour écrire ce roman écrit comme une suite continuelle de témoignages, Joyce Maynard s’est inspiré d’un fait réel. Au bout de quelques pages, on est pris pat l’intrigue, et plus les témoignages s’enchaînent plus on veut savoir ce qu’il s’est réellement passé.

C’est malin, mené de main de maître et écrit de telle façon que l’on est immédiatement happé. L’histoire ? C’est celle de Suzanne Maretto, une jeune femme qui avait absolument tout pour être heureuse : une belle maison, mari aimant, l’avenir devant eux… Mais son mari a été brutalement assassiné à leur domicile. Qui a fait le coup et pourquoi, c’est ce que tout le monde brule de savoir, eux qui semblaient heureux et sans histoires…

manhattan-marylinManhattan Marilyn – Philippe Laguerre – Critic éditions :

Si vous cherchez un bon polar conspirationniste mené de main de maître, c’est par ici ! Bienvenue à New York, de nos jours, où nous suivons une ancienne militaire qui même si elle ne le sait pas encore, va se retrouver liée au mystère de la mort de Marilyn Monroe… et plus encore.

Voici un thriller efficace qui se dévore de bout en bout. Les chapitres s’enchainent vite, on ne les voit même pas passer tant on est parfaitement diverti. Action, rebondissement, écriture efficace, c’est pour moi le bon polar de cette année qui m’a permis de faire la découverte d’un roman ET d’un auteur !

Les éditions Critic ne sont pas encore largement connues, mais elles gagneraient à l’être car d’autres de leurs publications sont tout aussi excellentes que valables.

voici-venir-les-reveursVoici venir les rêveurs – Imbolo Mbue – Belfond :

Bienvenue (encore !) à New York en 2007, où cette fois-ci nous suivons une famille d’origine camerounaise qui veut vivre le rêve américain. Ils ont tout quitté et se saignent pour le vivre, mais cela peut-il durer sur le long terme ?

Dans ce roman lumineux et inoubliable, nous suivons Jende, qui fait tout pour que sa famille puisse s’épanouir pleinement aux États-Unis, quitte à travailler comme un fou. Il est embauché comme chauffeur pour l’un des grands patrons de la Lehman Brothers. Nous suivons également le parcours de Neni, sa femme, qui rencontre quantité d’embuches également… Ce roman est l’histoire de leur combat, de leur courage, et de leur persévérance.

Ils sont beaux, humains, terriblement attachants, y compris dans leurs erreurs, que ce roman restera pour moi l’un des grands romans de l’année 2016. A découvrir pour faire plaisir ou se faire plaisir !

cookie-monsterCookie Monster – Vernor Vinge – Le Bélial’ :

Et voici un peu de sf dans ce monde de brutes avec Cookie Monster ! Il s’agit d’une novella (très court roman) particulièrement réussie qui traite de messages cachés, d’itérations et de manœuvres d’envergure…

Tout commence avec un mail que Dixie Mae reçoit à son poste de travail. Un message si personnel, contenant des secrets si intimes qu’elle se doit de savoir qui l’a envoyé et pourquoi. C’est le début d’un jeu de piste savamment dosé et mené brillamment… Et les réponses risquent de ne pas plaire à Dixie Mae et à ses collègues !

Si vous recherchez une petite claque littéraire dans le domaine de l’imaginaire, c’est donc ce petit ouvrage que je vous recommande. Il est petit, peu cher, et la finition de l’ouvrage est très belle : rabat, pelliculage, couverture magnifique. Si vous recherchez d’autres ouvrages dans cette collection, son nom est Une heure-lumière, un nom tout particulièrement bien trouvé !

brooklynBrooklyn – Colm Tóibín – 10/18 :

Si vos envies vont vers un roman historique facile à lire et passionnant à la fois, Brooklyn est fait pour vous ! Entre romance et Histoire, on plonge avec délices entre l’Irlande et le New York des années 50. C’est à la fois merveilleux, suranné, beau et tendre…

Nous y suivons l’histoire d’Eilis, une jeune femme forcée de quitter sa terre natale qu’est l’Irlande pour trouver du travail à New York, dans le quartier populaire de Brooklyn. Vivant chez une logeuse et travaillant dans un magasin de vêtements, la jeune femme s’épanouit peu à peu dans sa nouvelle vie…

Il s’agit ici d’un magnifique roman. On en ressort à la fois heureux et mélancolique, car la vie d’Eilis est loin d’être facile. Sa famille prend une place importante dans sa vie, de même que ses nouvelles amitiés dans la grande ville de New York. Brooklyn, c’est l’histoire d’un tiraillement, d’hésitations, de cœurs brisés. Aussi magnifique que mémorable, c’est un ouvrage qui se dévore brooklyn-filmlittéralement, et qui ne s’oublie pas.

PS : L’ouvrage a été adapté de façon extrêmement fidèle au cinéma par John Crowley et Paul Tsan en 2015, et c’est une petite réussite. Il a été nominé 3 fois aux Oscars pour le meilleur film, le meilleur scénario et la meilleure actrice.

Cependant, si vous avez lu l’ouvrage, cela n’apporte rien de plus sinon que de retrouver des personnages que l’on a aimé suivre et que l’on veut découvrir autrement.

meurtres-a-la-pause-dejeunerMeurtres à la pause-déjeuner – Viola Veloce – éditions Liana Lévi

Dans le genre drôle, frais et assez surprenant, ce roman italien se pose. Tout commence avec un meurtre par strangulation dans une grosse entreprise milanaise… Sauf que, ce meurtre n’est que le premier d’une longue série, et qu’ils ont tous lieu dans la même entreprise…

Qui est le tueur et qui s’en prend à ces salariés tous employés par la même entreprise ? Nul ne le sait, mais Francesca qui y travaille dans le service planification, commence à sentir la lassitude et la colère monter en elle… Mais pas seulement à cause de ces étranges éliminations. En effet, elle n’a pas que des soucis d’ordre professionnel : ses parents veulent absolument la marier, et font absolument tout pour la caser… quitte à la rendre folle.

C’est donc une foule de soucis et de tracas que doit mener de front l’attachante et patiente Francesca… Mais les choses vont changer, et la jeune femme va prendre le taureau par les cornes quitte à mentir et à se mettre en danger de façon aussi cocasse qu’inconsciente !

Aussi drôle qu’excentrique, ce roman est absolument génial, y compris dans sa conclusion ! C’est inattendu, drôle, à la fois naïf et mordant par certains côtés… en un mot génial. Si vous voulez surprendre avec une intrigue aussi distrayante qu’efficace, c’est donc le roman parfait.

une-affaire-de-sorciersUne affaire de sorciers – George Chesbro – Rivages/Noir

Bienvenue dans l’univers étrange et fascinant de George Chesbro au travers de son héros Mongo le Magnifique. Détective privé de renom, Mongo a un passé de star de cirque, est ceinture noire de karaté et a la particularité d’être un nain. Cela fait beaucoup pour un seul homme me direz-vous, et pourtant… on se laisse transporter par les trois enquêtes que doit mener Mongo simultanément !

Dans le New York des années 70, Mongo doit démêler une sale histoire d’occultisme et de sorciers, faire libérer un homme soupçonné de meurtre et sauver la vie d’une fillette. Ces affaires bien que très disparates s’avèrent peu à peu avoir des liens entre elles… Mongo va devoir écumer les bas-fonds de la ville et rencontrer des personnages peu recommandables pour avancer dans sa quête de réponses. Mais c’était sans compter sur les (nombreux et dangereux) ennemis qu’il va se faire au passage.

Étrange, occulte, à la frontière du roman noir et du paranormal, George Chesbro nous offre ici une intrigue menée de main de maître. Mélangeant parapsychologie et croyances, aussi hypnotique que captivant, Une affaire de sorciers est un roman qui recèle une ambiance unique et inimitable. Pour moi, c’est une véritable révélation. Et les enquêtes de Mongo le Magnifique sont nombreuses, je vous laisse donc deviner ce que je vais demander à noël…

PS : Une affaire de sorciers est paru en mai 2016, mais il s’agit d’une réédition. Il est paru pour la première fois en France en 1990. Cette nouvelle édition est donc l’occasion de (re)découvrir une petite merveille !

Actualité éditoriale : Les 10 romans de la rentrée littéraire 2016 qui me tentent le plus

Parmi les 560 romans qui forment la rentrée littéraire de 2016, je vous propose ma sélection toute personnelle des ouvrages qui me tentent le plus ! De par leur univers, leur ambiance et leurs présentations (sans oublier les couvertures), ces livres on su me donner l’envie de les découvrir.

Nous allons ainsi visiter l’Amérique sauvage et brute, rester un long moment à New York, mais aussi nous perdre dans les forêts denses et brumeuses du Québec… Sans oublier de faire un crochet au Japon, dans une famille pas comme les autres, puis nous passerons également au Liban. Et il se peut que sur notre chemin nous croisions de nombreux lapins…

Mazie, sainte patrone des fauchés et des assoiffés

Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés de Jami Attenberg aux éditions Les Escales :

J’adore le catalogue des éditions Les Escales. Leurs ouvrages sont beaux, travaillés, réfléchis, esthétiques. Et avec Maizie, voici le tout nouveau roman de Jami Attenberg (à qui l’on doit déjà La famille Middlestein, véritable petit succès de librairie). Ici, l’auteur se propose de romancer l’histoire de Mazie Phillips, une femme aux convictions et à l’histoire fascinantes. L’idée d’écrire à son sujet lui est venue à la lecture d’un articles dans le New Yorker. Le roman se déroule dans un lieu et une époque magique à mes yeux : le New York des années folles. Autant dire que j’attends énormément de cette nouveauté, pour laquelle j’ai placé la barre très haut. Sortie le 18 août 2016.

Présentation de l’éditeur :

Partez à la rencontre de Mazie Phillips, inoubliable héroïne à la gouaille mordante du New York des années folles.

Personnage haut en couleur, Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma new-yorkais du Bowery, quartier populaire du sud de Manhattan où l’on croise diseuse de bonne aventure, mafieux, ouvriers, etc. Le jazz vit son âge d’or, les idylles et la consommation d’alcool – malgré la Prohibition – vont bon train. Mazie aime la vie, et ne se fait jamais prier pour quitter sa  » cage  » et faire la fête, notamment avec son amant  » le capitaine « .

Avec l’arrivée de la Grande Dépression, les sans-abri affluent dans le quartier et la vie de Mazie bascule. Elle aide sans relâche les plus démunis et décide d’ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu. Surnommée  » la reine du Bowery « , elle devient alors une personnalité incontournable de New York.

Dans ce roman polyphonique, Jami Attenberg nous fait découvrir Mazie – dont on entend la gouaille à travers les lignes de son journal intime –, mais aussi Sœur Ti, son unique amie, sa sœur Jeanie, l’agent Mack Walters, porté sur la bibine et qui aime flirter avec elle… Le lecteur découvre, fasciné, une personnalité hors du commun et tout un monde bigarré et terriblement attachant.

Yaak Valley, MontanaYaak Valley, Montana de Smith Henderson chez Belfond :

C’est typiquement le genre de roman que l’on peut qualifier de big novel à l’américaine (ou great american novel). C’est type de livre dense, éclatant et que l’on considère comme un futur classique. Yaak Valley, Montana réunit quoi qu’il en soit tous les critères du livre de la rentrée incontournable qui risque de nous faire passer un sacré bon moment de lecture.

Affaire à suivre après lecture, sortie le 18 août prochain !

Présentation de l’éditeur :

Dans le Montana, en 1980. Autour de Pete, assistant social dévoué, gravite tout un monde d’écorchés vifs et d’âmes déséquilibrées. Il y a Beth, son ex infidèle et alcoolique, Rachel, leur fille de treize ans, en fugue dans les bas-fonds de Tacoma, Luke, son frère, recherché par la police.

Et puis il y a Cecil l’adolescent violent et sa mère droguée et hystérique, et ce jeune Benjamin, qui vit dans les bois environnants, avec son père, Jeremiah Pearl, un illuminé persuadé que l’apocalypse est proche, que la civilisation n’est que perversion et que le salut réside dans la survie et l’anarchie. Pearl qui s’est exclu de la société, peut-être par paranoïa, peut-être aussi pour cacher qu’il aurait tué son épouse et leurs cinq enfants.
Au milieu de cette cour des miracles, Pete pourrait être l’ange rédempteur, s’il n’était pas lui-même complètement perdu…

Watership Down Toussaint LouvertureWatership Down de Richard Adams aux éditions Monsieur Toussaint Louverture :

Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir ce tout petit éditeur, c’est le moment ou jamais ! En effet, Monsieur Toussaint Louverture n’édite que très peu d’ouvrages par an, mais il y apporte un soin tellement particulier et spécial qu’ils en deviennent de véritables bijoux de papier ! Watership Down, c’est la réédition d’un classique anglophone qui n’a jamais vraiment fonctionné en France. C’est l’un des ouvrages de ce top 10 que j’attends avec le plus d’impatience. Ah, et pour information, ils s’agit de fantasy animalière et les personnages principaux sont ainsi… des lapins !

Pour en savoir plus sur Watership Down, son histoire et ses origines, c’est par ici, sur l’article qui lui est tout particulièrement consacré. Parution le 15 septembre 2016.

Présentation de l’éditeur :

C’est parfois dans les collines verdoyantes et idylliques que se terrent les plus terrifiantes menaces. C’est là aussi que va se dérouler cette vibrante épopée de courage, de loyauté et de survie. Menés par le valeureux Hazel, une poignée de braves choisit de fuir l’inéluctable destruction de leur foyer. Prémonitions, ruses, légendes vont aider ces héros face à mille ennemis et les guider jusqu’à leur terre promise, Watership Down. Mais l’aventure s’arrêtera-t-elle là ?

Aimé par des millions de lecteurs, l’envoûtant roman de Richard Adams fait partie de ces odyssées sombres néanmoins parcourues d’espoir et de poésie. Vous sentirez le sang versé. Vous tremblerez face aux dangers. Vous craindrez la mort. Et plus que tout, vous ressentirez l’irrépressible désir de savoir ce qui va se passer.

Jardin arc-en-ciel (2)Le jardin arc-en-ciel de Ito Ogawa chez Picquier :

J’en avait déjà parlé lors d’un article qui lui était presque entièrement dédié, ce tout nouveau roman d’Ito Ogawa va pour moi signer un renouveau. Il semble être dans le même esprit que l’un de ses précédents romans : Le restaurant de l’amour retrouvé. Attention, cet ouvrage est à surveiller de près, c’est pour moi un futur succès de librairie, j’en suis certaine ! L’ouvrage arrive sur les tables le 1er septembre 2016.

Présentation de l’éditeur :

Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s’apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l’amour sur la terrasse d’Izumi et ne se quitteront plus. Avec le petit Sosûke, le fils d’Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d’une maison d’hôtes, nouvelle en son genre.

Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu’un copieux nabe ou des tempuras d’angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.

Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l’intolérance et aux préjugés, d’une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l’amour est l’émotion dont les bienfaits sont les plus puissants. On réserverait bien une chambre à la Maison d’hôtes de l’Arc-en-ciel !

Voici venir les rêveursVoici venir les rêveurs de Imbolo Mbue aux éditions Belfond :

C’est l’un des plus gros enjeux de l’éditeur pour la fin d’année, l’ouvrage a été un véritable phénomène lors de la Foire de Francfort où les éditeurs se sont arraché les droits dans de très nombreux pays. Voici venir les rêveurs est présenté comme LE succès annoncé, et j’avoue être tentée très fortement par cette parution et l’aura qui l’entoure avant même sa sortie officielle…

J’aime ce genre de récits où les destins s’entremêlent inexorablement sans qu’on puisse rien y faire sinon contempler, et ce roman semble être de cette trempe… On en reparle très bientôt ! L’ouvrage paraît le 18 août 2016.

Présentation de l’éditeur :

Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007. Nous sommes à l’automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d’origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.

Mais rien n’est simple au pays de l’American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque se noue une vraie complicité. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l’épée de Damoclès de l’expulsion, les Edwards sont en proie à de nombreux problèmes. Pour tous, l’interminable demande d’asile des Jonga et la menace d’éclatement de la bulle des subprimes vont remettre en question leurs certitudes…

Ecoutez nos défaitesÉcoutez nos défaites de Laurent Gaudé chez Actes Sud :

Laurent Gaudé pour moi, c’est l’auteur du roman magistral La mort du roi Tsongor (l’un des rares livres que je relis très régulièrement). Sa prose est simple et unique, il écrit merveilleusement tout en restant accessible à tous… Je l’adore. C’est donc obligatoirement un incontournable de cette rentrée littéraire. Chaque nouveau roman de Laurent Gaudé rencontre à chaque fois un franc succès en librairie… Je ne pense pas que cette nouveauté fasse exception ! Parution le 17 août.

Présentation de l’éditeur :

Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d’élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d’une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste… Un roman inquiet et mélancolique qui constate l’inanité de toute conquête et proclame que seules l’humanité et la beauté valent la peine qu’on meure pour elles.

La destinée la mort et moiLa Destinée, la Mort et moi, comment j’ai conjuré le sort de S.G. Brown aux éditions Agullo :

Vous ne connaissez pas encore la maison d’édition Agullo ? C’est tout à fait normal puisqu’il s’agit d’un tout nouvel éditeur ! Leurs couvertures détonnent et sont inratables en librairie, on les reconnaît immédiatement. Mais à peine arrivé, voici qu’il publie un roman de S.G. Browne, un auteur satirique qui avait eu son petit succès avec Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour ou encore Le jour où les zombies ont dévoré le Père Noël. Il est le roi des titres à rallonge, mais ce n’est pas sa seule particularité ! S.G. Browne est un auteur qui adore s’amuser et créer des histoires aussi débridées qu’originales. Et son nouveau roman ne fait pas exception puisque cette fois-ci, son personnage principal est le Sort lui-même ! Bref, ça semble délicieux, et ça sort le 25 août prochain…

« Règle n°1: Pas d’ingérence. mais me voilà, assis dans un centre commercial à Paramus, New Jersey, et je suis frustré. Agacé. Déçu. »
Une comédie noire et irrévérencieuse sur le sort, le destin, et les graves conséquences de l’implication d’un demi-dieu avec une humaine, par l’un des meilleurs satiristes américains.

Au cours des derniers millénaires, Sergio en est venu à détester son travail. incarnant le Sort, il est en charge de l’attribution des heurs et malheurs qui frappent la plupart du genre humain, les 83% qui font toujours tout foirer. Ecoeuré par l’interminable défilé de toxicomanes et de politiciens carriéristes qui lui incombent, il doit en plus subir l’insupportable bonne humeur de Destinée, responsable des Grands Hommes qu’elle guide avec une satisfaction béate vers la consécration d’un prix Nobel ou d’un titre de Meilleur Joueur du Super-Bowl. pour aggraver les choses, il est brouillé avec la Mort à cause d’une querelle vieille de 500 ans, et ses meilleurs amis sont Paresse et Gourmandise. Et le pire de tout ? Il vient de tomber amoureux de sa voisine, Sara Griffen, une jeune mortelle dont le sort dépend de Destinée. Entamer une relation avec elle viole la règle n°1 et au moins une dizaine d’autres, déclenchant d’énormes répercussions cosmiques qui pourraient bien le priver de son immortalité… ou le conduire à un destin pire que la mort…

Les règles d'usageLes règles d’usage de Joyce Maynard chez Philippe Rey :

Attention, ça ne présage que du bon. Joyce Maynard est une auteur que j’ai découvert il y n’y a pas si longtemps grâce à son roman paru en poche Prête à tout. Et les éditions Philippe Rey font partie de mes éditeurs favoris en littérature dite générale. Donc si vous mettez ces deux là ensemble, vous obtenez un roman extrêmement tentant !

Le thème maintenant : nous sommes à New York, le drame du World Trade Center vient d’avoir lieu. C’est l’histoire d’une jeune fille qui tente de se reconstruire, d’une famille qui va faire face, tout cela dans le Brooklyn des années 2000. J’en suis persuadée, ce roman va me plaire… Et les libraires qui l’ont déjà lu le hissent déjà dans leurs coups de cœur de la rentrée 2016. Arrivée en librairie le 1er septembre 2016.

Présentation de l’éditeur :

Wendy, treize ans, vit à Brooklyn. Le 11 septembre 2001, son monde est complètement chamboulé : sa mère part travailler et ne revient pas. L’espoir s’amenuise jour après jour et, à mesure que les affichettes DISPARUE se décollent, fait place à la sidération. Le lecteur suit la lente et terrible prise de conscience de Wendy et de sa famille, ainsi que leurs tentatives pour continuer à vivre. Le chemin de la jeune fille la mène bientôt en Californie chez son père biologique qu’elle connaît à peine – et idéalise. Son beau-père et son petit frère la laissent partir le coeur lourd, mais avec l’espoir que cette expérience lui sera salutaire.

Assaillie par les souvenirs, Wendy est tiraillée entre cette vie inédite et son foyer new-yorkais qui lui manque. Elle délaisse les bancs de son nouveau collège et, chaque matin, part à la découverte de ce qui l’entoure, faisant d’étonnantes rencontres : une adolescente tout juste devenue mère, un libraire clairvoyant et son fils autiste, un jeune à la marge qui recherche son grand frère à travers tout le pays. Wendy lit beaucoup, découvre Le Journal d’Anne Frank et Frankie Addams, apprend à connaître son père, se lie d’amitié avec sa belle-mère éleveuse de cactus, comprend peu à peu le couple que formaient ses parents – et les raisons de leur séparation. Ces semaines californiennes la prépareront-elles à aborder la nouvelle étape de sa vie ? Retournera-t-elle à Brooklyn auprès de ceux qui l’ont vue grandir ? Émouvante histoire de reconstruction, Les règles d’usage évoque avec brio la perte d’un être cher, l’adolescence et la complexité des rapports familiaux. Un roman lumineux.

BondréeBondrée de Andrée A. Michaud chez Rivages :

Il manquait un bon petit polar à cette sélection, vous ne trouvez pas ? Voici donc Bondrée, un roman sombre qui a tous les attributs pour séduire… Reste à savoir ce qu’il a dans le ventre, mais le résumé présage de bonnes choses quant à la lecture. Et puis, l’image de couverture est magnifique et participe énormément à mon envie de découvrir cet ouvrage… Bienvenue dans une contrée reculée du Québec où tout semble être en non-dits et atmosphères pesantes… Parution le 21 septembre 2016.

Présentation de l’éditeur :

À l’été 67, une jeune fille disparaît dans les épaisses forêts entourant Boundary Pond, un lac des confins du Québec rebaptisé Bondrée par un trappeur mort depuis longtemps. Elle est retrouvée morte. On veut croire à un accident, lorsqu’une deuxième adolescente disparaît à son tour, on comprend que les pièges du trappeur ressurgissent de la terre et qu’un tueur court à travers les bois de Bondrée.

« Le thriller littéraire existe, Andrée Michaud en est la preuve. Créatrice d’ambiance exceptionnelle, elle joue avec la langue, les mots et les consonances dans ce huis clos chaud et humide où une foule de personnages se battent avec leurs démons. » «La Presse», Québec. Bondrée a reçu le Prix du Gouverneur général du Canada et le Prix Arthur Ellis.

Butcher's crossing photoButcher’s crossing de John Williams chez Piranha :

Alors, en ce moment, j’ai envie de grands espaces, de nature à perte de vue, de plaines brutes et de liberté… Butcher’s crossing semble ainsi tout indiqué pour assouvir ce désir. Peut-être connaissez-vous déjà John Williams grâce à son précédent roman, Stoner, qui avait été traduit par Anna Gavalda. Sortie le 23 octobre 2016.

N’hésitez pas à lire l’article complet qui lui a été dédié ici.

Présentation de l’éditeur :

Au cœur de l’Ouest américain, terre de grandeur naturelle et de décadence humaine, une expédition tragique se prépare… Par l’auteur de Stoner.

Dans les années 1870, persuadé que seul un rapprochement avec la nature peut donner un sens à sa vie, le jeune Will décide de quitter le confort d’Harvard pour tenter la grande aventure dans l’Ouest sauvage. Parvenu à Butcher’s Crossing, une bourgade du Kansas, il se lie d’amitié avec un chasseur qui lui confie son secret: il est le seul à savoir où se trouve un des derniers troupeaux de bisons, caché dans une vallée inexplorée des montagnes du Colorado. Will accepte de participer à l’expédition, convaincu de toucher au but de sa quête. Le lent voyage, semé d’embûches, est éprouvant et périlleux mais la vallée ressemble effectivement à un paradis plein de promesses.

Chronique : La cuisinière

La cuisinièreUn roman historique tiré d’une histoire vraie fascinante : celle de Mary Mallon, que les journaux surnommaient à l’époque Mary Typhoïde…

Premier roman de Mary Beth Keane à paraître en France, La cuisinière est un roman historique absolument captivant. Entre le monde de la gastronomie et celui des dispensaires, plongez dans un New York du XIXème magnifiquement dépeint.

Initialement paru aux Presses de la cité, l’ouvrage vient de sortir en poche chez 10/18 il y a peu, c’est l’occasion de se faire plaisir ! Pour le moment, La cuisinière reste le seul roman de l’auteur paru en France.

Une femme qui excelle dans son art, celui de la cuisine

Quand débute notre histoire, Mary est encore jeune et à l’avenir devant elle. Excellente cuisinière, les portes des plus riches maisons s’ouvrent à elle facilement grâce à ses excellentes références. Elle peut tout préparer, concocter, mitonner, et elle le fait avec talent. Mary a donc une relative bonne situation, elle est amoureuse et plutôt heureuse, et elle a des rêves, comme celui d’ouvrir une boutique un jour…

Mais le jour où le Docteur Soper tente de la faire venir de force pour analyses, Mary se braque et fuie. C’est le début d’une longue course-poursuite entre la jeune femme et le médecin, qui est persuadé que Mary transmet la typhoïde aux personnes à qui elle prépare les repas. Harcèlement ou réalité ? Quoi qu’il en soit Mary ne croit pas un instant à cette théorie et va tout faire pour le prouver, quitte à y perdre beaucoup…

La cuisinière gfImmersif et historiquement très intéressant

Le fait que La cuisinière soit un récit historique, c’est très bien. Mais qu’il se base sur l’histoire d’une femme qui a réellement existé, c’est encore mieux. D’autant que cette femme qu’était Mary Mallon est extrêmement peu connue, en tout cas dans notre pays. Son cas est unique en son genre : soupçonnée puis traquée et même séquestrée, tout cela sans qu’elle n’ait jamais son mot à dire.

Evidemment, tout cela est romancé, et très bien articulé par l’auteure. On se retrouve à découvrir à la fois un roman historique mais également un récit policier (surtout en ce qui concerne le suspense juridique de l’intrigue).

La vie de Mary Mallon est loin d’être de tout repos, et même son histoire d’amour avec le seul homme de sa vie sera très mouvementée. On ne peut s’empêcher d’avoir beaucoup d’empathie pour cette femme robuste et tenace que rien n’effraye, pas même les médecins. On l’admire et on la soutien, même quand elle fait des erreurs grossières ou dangereuses pour son entourage. C’est en cela que l’auteur est talentueuse : elle explique les décisions de Mary Typhoïde, qui vues de l’extérieur sont terribles. Mais qui vues du point de vue direct de Mary Mallon sont tout simplement normales ou défensives…

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Pour passer un excellent moment de lecture et découvrir un personnage méconnu de l’histoire, La cuisinière est ainsi un roman parfait. Touchant, réaliste et terrible à la fois, le parcours de cette femme hors du commun ne laissera personne indifférent. Ne passez pas à côté, c’est aussi original que percutant, et c’est une façon de découvrir la médecine de l’époque, ses techniques et ses façons d’investiguer… parfois déontologiquement dérangeantes – mais nécessaires ? – à lire et à méditer.

Pour aller plus loin : Découvrez l’histoire de Mary Typhoïde vue du point de vue des services d’hygiène de New-York dans le roman Stupeur, paru aux éditions Lucca en 2021. Chronique ici.

Chronique : Wizards – Tome 2 – Le sacrifice

Wizards 02Suite des aventures de Kit et Nita… en territoire marin !

Diane Duane est une auteur américaine reconnue dans le domaine de la littérature jeunesse et ado. Sa série Wizards y est une référence pour tous les professionnels du livre. D’ailleurs, Wizards est la saga conseillée par un grand nombre de bibliothécaires aux États-Unis quand les enfants ont terminé les Harry Potter.

Alors si vous cherchez une longue série de romans fantastiques aux inspirations magiques, préparez-vous… car Wizards est composé de 10 tomes !

De belles vacances en perspective

Tout semblait bien commencer pour Nita et Kit. Les vacances s’annonçaient géniales, les parents de Nita ont réussi à louer une magnifique maison en bord de mer et ont accepté d’emmener Kit avec eux. Les deux adolescents avaient donc de superbes vacances en prévisions… Sauf que la magie s’en est mêlée en la personne d’une baleine blessée.

En effet, l’Océan est en danger, et à travers lui, tout une partie des Etats-Unis au bas mot. Et bien entendu le timing est extrêmement serré, et le Pouvoir Solitaire est derrière tout cela…

Les abysses de l’Hudson comme théâtre de l’intrigue

Plus prenant que le premier tome, Le sacrifice se déroule quasi exclusivement dans les profondeurs marines et traite de l’art de la métamorphose…  Moins centré sur les formules et le système magique de l’univers de Diane Duane, on entre très rapidement dans le vif de l’action ! Le premier opus était celui de la formation et de l’apprentissage, le second sera celui de la confirmation et du don de soi… l’ouvrage portant très bien son nom.

Même si il s’agit d’un roman destiné à la jeunesse, ont sent que les personnages de Kit et Nita gagnent en maturité. Ils sont plus posés, plus responsables grâce à leurs pouvoirs et aux responsabilités qu’ils impliquent… et ce n’est que le début. D’ailleurs, l’une de leurs réactions va être géniale face au problème quotidien qui consister à concilier vie normale et missions magiques.

L’intrigue a beau être assez probable, on prend plaisir à découvrir un nouvel univers imbriqué dans celui déjà créé. Il en est de même en ce qui concerne les personnages. On se prend à s’attacher en particulier à l’un des plus ambivalents et dangereux : Ed, un terrible requin à la voix froide et distante. Il fait peur, mais il fascine… on aimerait d’ailleurs en savoir plus sur lui et son histoire.

Bref, plus on avance dans l’histoire, plus certains protagonistes donnent envie que l’histoire s’intéresse plus densément à eux. .

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Wizards 01En somme, c’est un univers plus riche que nous propose Diane Duane à travers le second tome de sa saga. Il est plus intéressant et plus dynamique, cela laisse augurer de bonnes choses pour la suite !

J’avoue être très curieuse de découvrir le troisième tome qui cette fois-ci se déroule dans l’espace sous le titre L’éveil. Et un nouveau personnage pas encore assez exploité arrive : Dairine, la petite sœur vive et casse-cou de Nita !

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Chronique Jeunesse : Kaspar, le chat du Grand Hôtel

Kaspar le chat du Grand HotelUn récit jeunesse qui rend nostalgique de l’enfance et de nos lectures quand on est adulte… et qui est juste parfait quand on a neuf ans !

Michael Morpurgo est un auteur pour la jeunesse anglais extrêmement connu dans son pays d’origine, mais également en France.

Une grande partie de ses ouvrages sont régulièrement prescrits aussi bien dans les classes anglaises que françaises entre autres. Parmi ses incontournables, on peut citer Le roi Arthur, Robin des bois, Cheval de guerre, Le royaume de Kensuké ou encore Soldat Peacefull. Son œuvre est très diversifiée et nous emmène aussi bien dans la beauté de la jungle indonésienne que dans les horreurs de la guerre (Cheval de guerre, Loin de la ville en flammes).

Avec Kaspar le chat du Grand Hôtel, on découvre l’histoire d’amitié inattendue d’un jeune garçon travaillant comme groom et d’un chat aux allures royales à l’époque du Titanic. Les illustrations d’intérieur et de couverture sont quant à elles réalisées par Michael Foreman. Il a illustré de nombreux récits de Michael Morpurgo ainsi que des classique de Shakespeare ou encore Roald Dahl. Michael Foreman écrit également des romans pour la jeunesse.

Dans le Londres du début du XXème, dans le palace le Savoy

Nous sommes sur les traces de Johnny Trott (quel drôle de nom !), jeune orphelin travaillant comme groom à l’hôtel le Savoy. Poli, aimable et toujours souriant avec les riches clients de l’hôtel, Johnny n’a pourtant pas une vie facile… Mais elle va changer fondamentalement quand il va faire la connaissance de Kaspar, le prince des chats, qui accompagne la comtesse Kandinsky.

Grâce (ou à cause de Kaspar), Johnny va vivre des aventures aussi folles qu’inattendues qu’il raconte lui-même au jeune lecteur…

Un récit jeunesse universel qui laisse rêveur…

Dès les premières pages, on s’immerge dans une Angleterre Edouardienne aux allures merveilleuses. On à l’impression de vivre aux rythme des aléas de l’hôtel et de ses clients. Les serveurs qui s’affairent, le maître d’hôtel qui veille au bon fonctionnement de ce petit monde, le groom, petit rouage bien nécessaire à cette grande machine qu’est le Savoy… Tout y est fascinant, fourmillant.

Mais la découverte du quotidien de Johnny nous emmène bien plus loin que les limites du Palace, car le jeune homme a l’esprit aventureux et il ferait tout pour Kaspar le prince des chats ! De clandestin à bord du Titanic en passant par la découverte de la mythique ville de New York, les rebondissements sont omniprésents.

Et c’est ainsi que commence la vraie aventure. On part à la découverte de tout ce qui fait les symboles du début du XXème siècle : la disparition tragique du Titanic en est un des plus forts. Mais outre de belles aventures à travers ce personnage qu’est Kaspar, c’est également une belle histoire d’amitié entre Johnny et Lizbeth qui se noue au fil des pages. De bêtises en déconvenues, le duo n’en fait qu’à sa tête quitte à prendre tous les risques (en particulier Johnny qui a tout à perdre).

C’est donc un beau récit historique que nous offre Michael Morpurgo. Facile à lire, aux chapitres courts le roman est joliment illustré par Michael Foreman. On retrouve ses aquarelles douces à presque chaque page : doubles-pages pleines ou petites illustrations, elles sont très agréables et habillent parfaitement le texte.

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Si l’on est un enfant de neuf ans environ, c’est avec un plaisir immense que l’on lira les péripéties de Johnny. Et même si il a une vie difficile inhérente à son époque, on ne peut s’empêcher d’envier ses aventures ainsi que son courage. Un beau roman historique à lire et à relire qui a de quoi rendre rêveur…

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Chronique : Chambre 507

Chambre 507Assez fou pour ne pas être jugé ou trop lucide pour ne pas être épargné ?

 Paru au mois d’août 2014, Chambre 507 est un thriller psychologique paru aux éditions Super 8, dirigées par l’écrivain français Fabrice Colin. L’ouvrage est coécrit par Jordan Wiesman et J.C. Hutchins.

Vous connaissez peut-être déjà Jordan Wiesman grâce à la trilogie pour adolescents Cathy’s Book qui avait fait grand bruit lors de sa sortie en France aux éditions Bayard Jeunesse. Le livre était rempli de nombreux indices placés dans une pochette et de nombreux sites internet et numéros de téléphone avaient étés créées pour l’occasion.

En ce qui concerne J.C. Hutchins, il s’agit de son premier ouvrage à paraître en France. Il est journaliste et écrivain. Son œuvre la plus connue Outre-Atlantique est 7th Son.

Brinkvale, la maison de fous par excellence

Bienvenue dans l’hôpital psychiatrique de Brinkvale, à New York, ici se trouvent de nombreux cas à la psychologie vacillante. Parmi les patients étranges abrités par l’établissement se trouve un « client » un peu spécial qui séjournera à la Brink pour une semaine seulement : Martin Grace. Pourquoi un laps de temps aussi court ? Car son jugement approche à grand pas, et il est crucial de déterminer si ce patient est fou ou non… Seul hic(s), Grace refuse de coopérer avec quiconque, il pense être poursuivit par une entité qu’il nomme la Tache d’encre (ou l’Homme sombre) et ce supposé criminel en puissance est totalement… aveugle.

Voici un court tableau décrivant le pétrin dans lequel va s’embourber Zachary Taylor sans le savoir. Il est jeune, mais cela ne l’empêche pas d’être le meilleur art-thérapeute de Brinkvale. Zachary fait appel à la créativité de ses patients afin de découvrir leurs troubles les plus profonds ; à lui de trouver la voie par laquelle il pourra percer à jour Martin Grace, mais cela ne se fera pas sans heurts.

Zachary ne le sait pas encore, mais son enquête va le mener beaucoup plus loin que prévu, et sur une pente glissante, très glissante. Le danger rôde, et il n’est pas que dans Brinkvale…

Bien mené, mais pas assez exploité

Le début du roman est d’entrée très tentant, et continue de l’être tout au long de la lecture. Notre narrateur prend un plaisir fou à percer les secrets de Grace quitte à prendre sur son temps personnel pour mener à bien sa mission. Il va même plus loin en essayant de toucher du doigt la folie de son patient en enquêtant d’un peu trop près sur certains aspects de sa vie, quitte à se bruler les ailes au passage.

Mais ce n’est pas tout, cette affaire semble être le point de départ d’une foule de problèmes pour Zachary Taylor : secrets de famille qui remontent, visions étranges… l’affaire Grace va le changer à jamais.

La lecture de Chambre 507 est au final très aisée, et l’intrigue se suit très facilement, l’écriture y est percutante, incisive… Zachary Taylor est entouré d’une petite amie geek qui l’aide dans ses recherches (le pistage informatique n’a pas de secrets pour elle) et d’un frère casse-cou à ses heures (tel un Yamakasi) le tout donne l’image d’une petite équipe prête à tout pour décrocher des réponses.

Et des réponses, justement, nous n’en avons au final pas assez. Le roman à beau être bien mené, de nombreuses interrogations soulevées durant l’intrigue n’ont toujours pas été résolues à la fin de la lecture. Pire : certaines ont même été balayées par l’auteur en une seule phrase en fin de roman. C’est fort dommage car même si l’on sent une volonté de laisser planer le doute sur le côté fantastique ou non du roman, certains points auraient mérité un éclaircissement (coups de téléphones mystérieux, la Tâche Noire….).

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C’est donc un bon roman dans l’idée et le déroulement, mais sa conclusion est selon moi trop vite bouclée. La fin est telle que l’on peut venir à se demander si il n’y aura pas une nouvelle aventure de Zach Taylor tant il y a de pistes à explorer. Pour le moment, il s’agit d’un roman unique, et si cela le reste, ce sera fort dommage. Si un autre opus est prévu à l’avenir, cela pourrait changer la donne de cette chronique. Pour le moment, il n’y a aucune suite aux Etats-Unis, mais une préquelle est toutefois sortie sous le titre Sword of blood avec le personnage de Zachary Taylor.

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Chronique Jeunesse : La Quête des Livres-Mondes – Tome 2 – Le livre des lieux

La quête des livres-monde 02L’aventure continue… !

Carina Rozenfeld est une auteure française dont la contribution dans le monde de l’imaginaire est de plus en plus importante. Elle a notamment écrit la trilogie Les portes de Doregon, Les clefs de Babel ou encore la duologie Phaenix. La Quête des Livres-Mondes est une trilogie, les deux premiers tomes avaient étés édités pour la toute première fois par les éditions Intervista avant d’être repris par l’Atalante.

A la recherche du second Livre-Monde… autour de la Tour Saint-Jacques

De retour avec Zec et Eden dans leur Quête des fameux Livres-Mondes pour sauver la planète Chébérith. Au programme, action, aventure, suspense… et encore action.

Chébérith est loin d’être reconstituée et même si l’Avaleur de Mondes ne s’est pas encore manifesté, cela n’est qu’une question de temps. Ainsi retrouvons-nous avec plaisir nos aventuriers en herbe, toujours aidés en la matière par le vieux Chébérien Eyver et son fidèle (et mystérieux) majordome.

La nature humaine, pire ennemi que l’Avaleur de Mondes

Encore une fois dans ce tome, on constate rapidement que c’est encore l’envie et la jalousie des hommes qui est le plus gros frein à l’accomplissement de la Quête. Bien entendu, l’Avaleur de Mondes n’est pas en reste, mais demeure une menace plus sourde et insidieuse au contraire des hommes, violents et frontaux.

La psychologie des personnages, bien que simple n’est pas non plus basique. En effet, ils sont avant tout crédibles, quelles que soient leurs actions, y compris les mauvaises.

Plus d’action dans ce second tome, mais également plus de crispations, de suspense. Enquête sur fond d’Internet (et d’enchères sur Ebay) et jeux de dupes, le programme est dense.

On se laisse encore une fois porter avec un immense plaisir dans cette épopée fantastique qui nous laisse rêveurs et envieux… on a qu’une seule envie, voir des ailes pousser dans notre dos pour nous envoler avec Zec et Eden et vivre leur aventures ! Chronique rédigée pour le site ActuSF.

Chronique : La Quête des Livres-Mondes – Tome 1 – Le livre des âmes

La quête des livres-monde 01Le début d’une magnifique aventure aussi addictive qu’efficace !

Carina Rozenfeld est une auteure française très prolifique dans le domaine du fantastique et de la jeunesse. Déjà connue pour sa trilogie Doregon (L’Atalante) ou encore Phaenix (Collection R), sa série en deux tomes dont le second sort en avril prochain.

Elle revient maintenant avec la trilogie La Quête des Livres-Mondes aux éditions de L’Atalante. Les trois tomes sont sortis en même temps pour la simple raison que les deux premiers étaient déjà sortis chez Intervista (qui a depuis disparu) il y a de cela quelques années. Seul le troisième est donc inédit pour les fans, mais pour les autres, c’est l’occasion de découvrir une très belle série où l’aventure est plus qu’au rendez-vous !

Dans la peau d’un ado à qui il pousse des ailes…

Zec (ou Ezéchiel) a tout de l’adolescent normal. Une vie normale, des amis, un petit coup de foudre pour une des élèves de son école, une famille aimante…que demander de plus ?

Mais depuis quelque temps Zec s’interroge sur les deux boutons qui lui poussent dans le dos et qui ne semblent pas vouloir s’arrêter de grandir… et pour cause, une nuit ils se transforment en de magnifiques ailes immaculées !

Evidemment, une myriade de questions se bousculent dans l’esprit de Zec (est-il le seul avoir des ailes ? Faut-il en parler à ses parents ? À un médecin ?) qui ne sait à qui se confier… et les révélations qui vont suivre cette transformation ne sont pas sans danger. Une quête aussi dangereuse que fascinante s’annonce !

On découvre rapidement que Zec et ses amis vont devoir mettre la main sur ce que l’on nomme mystérieusement les Livres-Mondes. Trois au total sont à réunir ; mais ces derniers ont étés extrêmement bien camouflés pour ne pas tomber aux mains de l’Avaleur de Mondes, une entité censée apporter l’équilibre dans l’univers. Là où il y a création, il y a également la destruction pour contrebalancer.

C’est ainsi que le monde de Chébérith a disparu ; mais ses habitants ont toutefois eu le temps de « l’enregistrer » dans les trois Livres-Mondes : le livre des âmes, le livre des lieux et le livre du temps. Chaque tome de la série correspondant à la recherche active d’un de ces précieux livres.

Ainsi, ça n’est pas de fantasy urbaine mais bien de science-fiction dont on parle, même si elle reste assez discrète tout au long de l’œuvre.

Une aventure qui prend vite son envol, et nous avec !

Plonger dans l’imaginaire de Carina Rozenfeld, c’est s’immerger rapidement et sans arrière-pensées dans un univers dense et aisé à assimiler. L’écriture y est toujours fluide et agréable.

Encore une fois, elle réussi le petit tour de force de nous amener très rapidement dans son univers. De découvertes intuitives en révélations, on ne peut s’empêcher d’être fasciné, et de toujours en vouloir plus.

Le personnage de Zec est très bien pensé, très fidèle à ce qu’est un ado de nos jours, sans fautes de jugement. De même, la très belle amitié entre Zec et son meilleur ami Louis est très bien retranscrite, avec franchise et humour. Quand au personnage d’Eden qui fait son entrée un peu plus tard, il est également parfait. Le petit trio mis en place fonctionne à merveille, de même que les autres personnages qui s’ajoutent petit à petit. Ils sont tous aisément reconnaissables, et surtout terriblement attachants, en particulier Eyver, le vieux Chébérien.

Les sentiments hésitants de l’adolescence mis en lumière

Plus qu’une bonne aventure, La Quête des Livres-Mondes est aussi une série qui parle de sentiments de façon très pudique. Sans en être le thème central, ces derniers ajoutent une note de romantisme à un roman au rythme soutenu. Légèrement fleur bleue sans tomber dans le piège d’une romance excessive, le dosage est bien ajusté. Cela plaira aux filles comme aux garçons pour des raisons différentes.

Mais d’autres sentiments sont également traités ; des valeurs simples, positives qu’essaye toujours de faire passer l’auteure au travers de ses œuvres.

En conclusion, ce premier tome est une réussite. C’est ici l’occasion de découvrir une série simple et extrêmement efficace à l’écriture maîtrisée. On en redemande, et on a qu’une seule hâte, retrouver au plus vite Zec, Eden et Louis pour la quête du second Livre-Monde !

7.5/10