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Mini-chroniques jeunesse #4 : Du fantastique, de la sf et de l’Histoire… de quoi s’évader !

Ils sont beaux, ils sont frais (ou presque), voici mes dernières lectures dans la catégorie des romans jeunesse ! Au programme, de l’aventure qui nous fera traverser les mondes connus, l’histoire véritable de l’ourse qui a inspiré l’auteur de Winnie l’ourson, ou encore les aventures d’une minuscule souris. Préparez-vous à une sélection avec uniquement des lectures qui m’ont plu (pour une fois).

Wilma la vampire – Chrysostome Gourio – Sarbacane, collection Pépix

Peut-être que le nom de l’auteur vous dit quelque chose ? Si c’est le cas, c’est bien normal car j’ai déjà eu l’occasion de chroniquer l’un de ses roman : Rufus le fantôme ou la grève de la Mort. L’histoire de Wilma la vampire s’inscrit dans le même univers et on va même avoir le plaisir de revoir ce fameux Rufus si attachant !


L’histoire de Wilma est celle d’une jeune vampire qui vient tout juste de déménager, elle habite désormais dans le cimetière où vis Rufus. Avant, elle était dans les forêts denses de Transylvanie, dans les Carpates.

L’aventure va commencer dès lors que l’on apprend le décès terrible de Lemmy, chanteur star du groupe Mordörhead (j’adore le jeu de mots). La petite vampire va tout faire pour tenter de sauver ce qui aurait dû être le concert du siècle.

Ici, pas besoin d’avoir lu les aventures de Rufus pour apprécier pleinement celles de la jeune Wilma ! J’ai trouvé ce deuxième ouvrage de l’auteur encore plus créatif et osé que le premier – dans le bon sens du terme.
En effet, le côté plaisant du roman réside dans l’idée d’intégrer beaucoup de clins-d’oeil et références tout au long du roman. Et elles ne sont pas toutes à destination des enfants, qui ne connaissant pas tous le célèbre groupe de rock dont est inspiré Mordörhead.


Pour ce qui est des références pour les enfants, la plus géniale de toutes restera très certainement celle de la Gurty transformée en cerbère (image ci-dessus) pour l’occasion ! Elle est terrifiante avec ses trois têtes féroces… et ses prouts qui le sont plus encore.
Mais il y a un autre personnage génial qui s’invite également, c’est celui de l’ange gardien de Carambol’Ange issu d’un roman Pépix écrit par Clémentine Beauvais !
Avec des guests pareils, impossible de ne pas sourire… Et si les enfants ne les connaissent pas, ce sera pour eux l’occasion de les découvrir si ils sont intéressés.
Tout cela sans parler des petites mentions discrètes de quantité d’autres romans Pépix : L’ogre au pull vert moutarde ou encore La Sorcitresse sont également mentionnés.

Il y a également toute une partie du roman qui se déroule dans les Enfers, donc c’est l’occasion pour les enfants de découvrir la mythologie d’une façon beaucoup plus fun.

Entre références à la culture pop (dont une à G. Lockhart et son Voyages avec les vampires) et humour décalé très Pépixien, les aventures de Wilma sont un régal… Et encore plus pour qui sait lire entre les lignes !

Winnie et la Grande Guerre – Lindsay Mattick & Josh Greenhut – L’école des Loisirs, collection Neuf

Voici l’histoire incroyable, véridique et documentée d’un ourson venu du Canada qui va traverser l’Atlantique avec des troupes canadienne en direction de l’Europe pour affronter la Grande Guerre. Véritable mascotte de sa troupe, cet ourson a eu une vie incroyable et bien remplie…

Cette histoire, c’est plus que le parcours réel et fascinant d’un ourson, c’est également celle de Harry Colebourn, arrière grand-père de Lindsay Mattick. Elle a réalisé un véritable travail de fourmi et d’historienne pour regrouper toutes les traces du parcours unique de duo que formaient Harry et Winnie.
Vous trouverez même en fin d’ouvrage quelques rares photos glanées, ainsi qu’une statue immortalisant l’amitié incroyable du jeune soldat et de l’ourson que vous pouvez retrouver à Londres et à Winnipeg.

Pour ceux et celles qui aiment l’Histoire et les animaux, Winnie et la Grande Guerre me paraît tout indiqué. Surtout que toute une partie du roman est narrée du point de vue de l’ourson. Démuni et apeuré au début du roman, on va le voir peu à peu prendre confiance et s’épanouir grâce à Harry et sa bienveillance.
Winnie va également être un incroyable atout pour le moral des troupes en partance pour l’Europe. Les conditions sont difficiles et même exécrables, mais la présence de l’ourson va leur mettre à tous du baume au coeur…

Ainsi, cette lecture était très plaisante, et je suis persuadée qu’elle a déjà su trouver son public. L’ouvrage sera parfait pour les lecteurs et lectrices à partir de 9/10 ans, d’autant qu’il y a de très jolies illustrations qui parsème le texte joliment…

Meurtres dans l’espace – Christophe Lambert – Syros, collection Mini Syros PLUS

Parfait court roman pour initier les 9/11 ans au policier ET à la science-fiction, Meurtres dans l’espace est une petite réussite. Intrigue efficace et bien ficellée, huis-clos intersidéral glaçant comme il faut… on est dans l’ambiance en très peu de pages. Et ça tombe bien, puisque l’ouvrage ne fait que 130 pages.

On y fait la connaissance de la jeune Alexia, 13 ans, elle vit dans le Space Beagle II, un vaisseau spatial. Ses parents sont des scientifiques de haut niveau, de même que toutes les personnes vivant à bord.
Le problème, c’est que depuis la mort d’un des membres de l’équipage, la tension est à son comble et que rien ne semble pouvoir la faire retomber… Surtout depuis que l’équipage a fait une terrible découverte à propos des conditions du voyage de retour vers la Terre…

C’est dans ce contexte extrêmement tendu et dangereux qu’Alexia va tenter d’élucider le mystère de cette mission spatiale qui tourne peu à peu au cauchemar. C’est efficace, en peu de pages les lecteurs seront plongés dans l’intrigue, c’est une certitude !

L’ouvrage a beau être court, il ne manque pas de cohérence et toutes les réponses à nos nombreuses questions trouverons leurs réponses, et cela jusqu’à la dernière page.

J’ai beaucoup apprécié cette lecture, je ne puis que vous la conseiller vivement pour initier les plus jeunes à deux genres littéraires peu exploités pour cet âge là (surtout les 9/10 ans).

Sidonie Souris – Clothilde Delacroix – L’école des Loisirs, collection Moucheron

Si vous ne connaissez pas encore la patte toute mignonne de Clothilde Delacroix, Sidonie Souris est l’occasion pour les tous jeunes lecteurs de la découvrir ! Elle a déjà plusieurs albums jeunesse tout aussi mignons à son actif, dont certains mettent en scène des lapins, des loups, des chats… Elle aime tous les animaux, et ça se voit au travers de son œuvre ! (elle adore aussi les lutins, qu’elle a mis en scène dans un MAGNIFIQUE album jeunesse).
Ici, nous suivons le premier petit tome des aventures de Sidonie, une petite souris qui manque d’inspiration pour écrire et qui va partir à l’aventure pour remplir à nouveau son imagination. Et ça fonctionne !

Ce petit roman est un réussite et plaira aux tous premiers lecteurs de niveau CP. Sidonie n’est d’ailleurs pas en reste car un second volume de ses courtes aventures vient tout juste de sortir en mars 2021 : Sidonie & Petit-Bec. Pas d’ordre de lecture, laissez les jeunes lecteurs découvrir Sidonie dans l’ordre qu’il leur plaît !

Chronique jeunesse : Ma sœur Mongsil

Un classique de la littérature jeunesse coréenne arrive en France ! Découvrez l’histoire de la Guerre des deux Corées contée du point de vue terrible d’une petite fille…

Premier roman jeunesse paru aux éditions Decrescenzo, Ma sœur Mongsil est un véritable classique en Corée du Sud. A tel point qu’une fondation/musée lui est consacrée là-bas. Pourquoi un tel succès ? Cela peut certainement s’expliquer grâce au fait que l’ouvrage a l’ambition réussie de conter la Guerre des deux Corées du point de vue d’une enfant forcée de devenir adulte très tôt…

La traduction est assurée par deux traducteurs (comme souvent pour la langue coréenne) Park Mihwi et Jean-Claude Decrescenzo lui-même.

Mongsil ou l’incarnation de l’abnégation

Corée, années 1950. Mongsil est très jeune, mais elle a déjà le sens des responsabilités. Elle a dû suivre sa mère qui s’est remariée mais elle est est traitée comme une esclave par sa belle-famille… et les choses ne vont pas s’arranger à la naissance de sa demi-sœur.

La jeune fille va devoir faire preuve de courage et d’abnégation comme jamais, d’autant que la guerre approche à grands pas…

La grande Histoire contée au travers de la petite…

Lire ce roman, c’est découvrir (ou faire découvrir) l’histoire de la Corée aux plus jeunes. Parfait pour des lecteurs d’environ 11/12 ans, ce roman est idéal pour les curieux.ses d’Histoire. Il nous conte les événements vus de l’intérieur. Toute la misère et la dureté qui ont frappé le pays durant cette période… Je pense notamment à une scène absolument poignante du roman quand Mongsil part à Busan avec son père pour faire la queue à l’hôpital pour qu’il se fasse soigner (image ci-dessous). Impossible à oublier… et quand on sait que c’est ce qui s’est réellement produit, ça fait froid dans le dos.

Ce que l’on peut apprécier dans ce roman, c’est que la dureté de la vie en Corée à cette époque ne nous est pas épargnée. Bien au contraire, elle y est totalement développée, décrite parfois crument mais elle est nécessaire. Impossible d’édulcorer l’Histoire si on veut être au plus près de la vérité. Ainsi, même si l’ouvrage est destiné à la jeunesse, beaucoup de choses y sont expliquées au travers du destin chancelant de Mongsil.

J’ai ainsi beaucoup apprécié cet ouvrage destiné à la jeunesse mais qui n’est pas dénué d’intérêt pour un adulte qui s’intéresse à la Corée et à son histoire récente. Saluons également au passage les très jolies illustrations de Lee Chul-soo qui sont parfaites pour l’ouvrage.

Chronique : Renversante

Un livre qui devrait être lu par le plus grand nombre, et cela quel que soit l’âge ! Renversante frise le génie par sa façon d’amener les choses tout en subtilité…

Roman de Florence Hinckel paru en 2019, Renversante est à découvrir absolument par les jeunes lecteurs. Pourquoi ? Tout simplement parce qu’il bouscule les codes usuels de notre société. Imaginez un monde matriarcal où l’inégalité des chances entre filles et garçons est flagrante… C’est le monde de Renversante, c’est magnifiquement mené, tout en subtilité et bonnes idées, et il n’y a pas d’âge pour découvrir ce roman indispensable.

Rose ou bleu ?

Bienvenue dans le monde de Renversante où les hommes s’occupent des enfants depuis des temps immémoriaux, où le féminin l’emporte sur le masculin en conjugaisons et où les postes à responsabilité sont presque exclusivement occupés par des femmes. Vous l’aurez compris, l’univers de Renversante, c’est notre société en miroir : les hommes sont le sexe faibles et les femmes dominent le monde depuis toujours sur tous les plans de pouvoirs…

C’est dans ce monde déstabilisant mais très instructif que vivent Léa et Tom, ils sont sœur et frère et vont peut à peu remettre en question leur société et ses injustices (parfois criantes).

Un roman jeunesse d’une profondeur et d’une subtilité rares

Il ne paie pas de mine, il n’est pas bien épais, mais il vous surprendra je vous en fait la promesse. Renversante est un roman accessible dès l’âge de 9 ans environ mais pourrait bien être lu par tous et toutes.
C’est vraiment notre société en miroir que Florence Hinckel nous montre. Et le fait d’inverser les rôles accentue profondément le sentiments d’injustice.

C’est terrible à dire, mais ce que l’on considère comme « normal » ou du moins « habituel » pour nous les femmes devient terriblement choquant et injuste en voyant les rôles inversés. On est si peu habitué à voir un garçon molesté par ce qu’il est un garçon que ça choque, alors que quand c’est une fille…
C’est en cela que Florence Hinckel réussit un beau tour de force :

– Eh bien, quand on est un garçon, on doit être conscient de ce qu’on suscite chez les femmes. Je déplore que votre père ne vous ait pas expliqué cela. Si vous portez une tenue aussi indécente dans la rue, il ne faudra pas vous étonner s’il vous arrive des bricoles, mon petit. Mais ici, dans mon établissement, il est de mon devoir de vous protéger, alors je vous demande de retourner chez vous pour vous rhabiller.

– Parce que sinon il pourrait m’arriver des « bricoles », comme vous dites, dans votre établissement ?

– Seulement si…

– Cela veut dire qu’il y a ici, dans notre école, des filles ou des femmes qui pourraient m’agresser ? Cela veut dire qu’il y a ici des monstresses qui ne savent pas maîtriser leurs pulsions, et que vous ne garantissez pas ma sécurité dans ma propre école ?

– Si bien sûr que si ! C’est juste que…

– Ah, je suis rassuré. Alors je peux m’habiller comme je veux !

J’ai trouvé ce dialogue magnifique, à utiliser comme arme dans bien des situations où l’on peut avoir des remarques déplacées/désagréables. Et cet extrait n’est qu’un seul exemple de quantité de bonnes idées que l’autrice à trouvé pour illustrer son propos. Elle défend la cause égalitaire avec brio : sans rancœur, ni rage, uniquement de l’intellect et de la logique.

On appréciera également les débuts de chapitres tous illustrés par Clothilde Delacroix. Ils montrent de façon succincte les nombreux dysfonctionnements de cette société matriarcale (en somme la notre). De même, les grands personnages de la littérature ont été féminisés pour l’occasion avec : Astéria & Obéline, Indira Jones ou encore Jamie Bond.

Je vous suggère donc fortement de vous plonger dans ce court roman qui pourra fortement faire réfléchir les jeunes lecteurs ET lectrices. On y parle dictature sexiste chez les Schtroumpfs ou encore test de Bechdel et rien que pour ça, c’est génial. Et surtout, c’est parfait pour ouvrir une discussion sur le sujet du sexisme et des inégalités avec les enfants dès neuf ans !

Actualité éditoriale : A la découverte de la collection Hanté

Dans la famille des romans jeunesse qui font froid dans le dos, je demande la collection Hanté ! Débutée en 2016, cette petite collection de six titres pour le moment (dont le dernier est paru en avril 2021) se propose de faire découvrir des textes français courts et horrifiques aux 11/13 ans. Et ça fonctionne assez bien de mon point de vue.

A peine une centaine de pages, chapitres très courts pour tenir le lecteur en haleine. Des maquettes old-school à la fois graphiques et percutantes, un effet collection qui fonctionne… Casterman réussit à proposer des textes qui saurons plaire aux jeunes lecteurs devenus trop grands pour les Chair de Poule et pas encore assez pour les Stephen King.

La collection Hanté se positionne assez bien dans le paysage éditorial, cela faisait longtemps que je n’avais pas vu de collection de romans horrifique pour cette âge-ci . Souvent, la production éditoriale se borne à la tranche des 9/11 ans. Ici, Hanté s’adresse à des enfants un peu plus âgés qui trouverons leur content de frissons.

A chaque texte, on change d’auteur, de style, de source d’angoisse… leur point commun outre la peur inoculée à ses lecteurs ? Une chute finale terrible qui remet en question tout ou une partie du roman…

Pour vous en parler plus amplement, j’ai eu l’occasion de lire trois des titres de la collection :

La maison sans sommeil – Benoît Malewicz

Une maison fraîchement investie par une famille et des voix effrayantes qui hantent le jeune Paul.

A peine a-t-il emménagé avec ses parents que la maison semble lui parler, le menacer, lui demander de faire des choses étranges…

Le démarrage est rapide, efficace, et la chute n’est pas trop mal…

Des trois que j’ai lus, c’est cependant celui qui m’a le moins plu, mais il est malgré tout efficace.

L’amie du sous-sol – Rolland Auda

Une amitié intense unit Létho et Alma, à tel point que quand la jeune fille commence à être absente en cours le jeune homme va tout faire pour savoir ce qu’il se passe. Quitte à rater lui-même le collège et ses leçons au conservatoire. 

Ce qu’il va découvrir peu à peu après avoir retrouvé Alma va le hanter. Au début, c’est juste de la curiosité pour un trappe. Mais cette curiosité évolue en autre chose… Et pour le coup, la chute est excellente et fait bien froid dans le dos.

Ce roman horrifique est très réussit.

On ne s’attend pas à ce que Létho va découvrir, et surtout, la façon dont sont construits les chapitres ajoutent au sentiment d’angoisse. Impossible d’en dire plus sur la chronologie, mais c’est bien fait.

Le camping de la mort – Thibault Vermot

Une bande de copains décide de se faire un peu frissonner en partant pour quelques jours dans les bois. L’ouvrage est une référence constante au film Stand by me (cité dans l’ouvrage), tiré lui-même d’une nouvelle de Stephen King nommée Le corps que vous pouvez trouver dans le recueil Différentes Saisons (Le livre de poche). Une nouvelle du grand maître de l’horreur qui pour une fois n’a rien à voir avec du fantastique.

En ce qui concerne Le camping de la mort cependant, il y a des éléments étranges et surnaturels qui peu à peu prennent une place conséquentes. Et si vous aimez les anagrammes il se peut que la fin vous saute aux yeux quelques pages avant la conclusion !

C’est mon préféré de la collection pour le moment, et les références à Stand by me n’y sont pas pour rien. Mais outre cela, l’ambiance, l’idée de ces gamins paumés en pleine forêt, la conclusion… Tout fonctionne à la perfection !

Gros coup de cœur donc pour Le camping de la mort, parfait pour les 11/13 ans.

Chronique Jeunesse : La Cité des livres qui rêvent

L’un des ouvrages les plus étranges et mystérieux que j’ai pu lire… mémorable !

Connaissez-vous Walter Moers ? Véritable star outre-Rhin, en France son œuvre est beaucoup plus confidentielle. Il a écrit le roman Les 13 vies et demie du Capitaine Ours Bleu (Albin Michel Jeunesse, collection Wiz), et surtout le livre dont nous allons parler maintenant La cité des livres qui rêvent.
L’ouvrage est paru aux éditions Les Grandes Personnes en 2012 et vient tout juste d’être reprit en poche chez Folio Junior. Il a été traduit par François Mathieu et Dominique Taffin-Jouhaud. Mais avant, il a été traduit du zamonien par Walter Moers lui-même ! Les illustrations magnifiquement détaillées sont également assurées par Walter Moers.

Une histoire nébuleuse et atypique…

Voici l’histoire d’un jeune dragon prénomé Hildegunst Taillemythes (en portrait sur la couverture) de 77 ans qui décide de partir en quête. Quel genre de quête ? Celle de l’auteur du manuscrit parfait qu’il a eu la chance de lire.
Notre cher Hildegunst souhaitant par-dessus tout être le plus grand écrivain du pays, rencontrer cet auteur exceptionnel serait pour lui une chance inouïe.

C’est ainsi que le jeune dragon et auteur aspirant part à Bouquinbourg afin de retrouver la piste du mystérieux écrivain.

… comme une ode à l’émerveillement

J’ai lu cet ouvrage il y a plus de six ans maintenant, alors faire une chronique claire sur des points précis m’est difficile.

Je peux cependant parler de mon ressenti, des merveilleux souvenirs que j’ai grâce à cette lecture… Et de ses magnifiques illustrations !

Avant toute chose, La cité des livre qui rêvent est un livre qui parle de livres pour les amoureux des livres. Il n’en a peut-être pas l’air, mais c’est un ouvrage extrêmement exigeant, dense, parfois complexe mais toujours passionnant.
Il regorge de références littéraires, de clins-d’oeil, d’humour et d’étrangetés.

C’est véritablement un énorme roman fantastique et initiatique qui plaira à tous ceux et celles qui aiment les ouvrages atypiques, bizarres, étranges et inclassables. Ce roman réunit tout cela et plus encore. De plus, si vous aimez les livres-objet, le grand-format est une merveille, il est épuisé, mais il est encore possible de le trouver d’occasion.

Vous l’aurez compris, ce roman est pour moi une « petite » merveille qui comblera tous les amoureux des livres. L’équilibre parfait entre fantastique et étrange tout en faisant la part belle à la littérature sous toutes ses formes !

L’ouvrage est suggéré à partir de 13 ans, mais je ne saurais dire si c’est le bon âge. Alors le mieux, c’est de tenter et de voir.

Chronique jeunesse : Piper McNimbus Tomes 1 & 2

Pour ceux et celles qui ont toujours rêvé d’avoir des pouvoirs façon X-Men, cette trilogie est parfaite. Voici donc la série Piper McNimbus, dont le premier tome est paru en 2020 et le second vient tout juste de paraître aux éditions Lumen.
Cette série a connu un beau succès aux États-Unis, et il semblerait qu’elle ait également trouvé son public en France !

Un secret lourd à porter quand on peut voler…

La jeune fille qu’est Piper McNimbus (comme le balais Nimbus 2000 dans Harry Potter !?) n’a en apparence rien d’extraordinaire. Elle est avenante, gentille, plutôt bonne élève même si elle n’est pas appréciée par tous ses camarades.
Mais le plus incroyable chez Piper, outre sa gentillesse, c’est son secret : elle sait voler. Littéralement. Mais aussi génial que ça a l’air au premier abord, Piper n’a que peu d’occasions de s’envoler vers les cieux… jusqu’à ce qu’elle fasse une erreur monumentale. Il aura suffit d’un match de base-ball et d’une balle impossible à rattraper pour que Piper oublie un instant qu’elle ne devait pas voler en public.

Mais cet oubli semble lui être fortement bénéfique puisqu’elle est « découverte » par un institut très spécial dédié aux enfants très particuliers… C’est ainsi que Piper découvre qu’elle est loin d’être unique en son genre !

De l’aventure et quelques belles révélations

Parfait à découvrir dès l’âge de 10 ans environ, les aventures de Piper McNimbus ravirons tous et toutes les fans de fantastique. Ce fameux institut cache aux yeux du monde l’existence d’enfants aux pouvoirs extraordinaires.
Piper n’est que l’un de ces enfants, et tous possèdent un pouvoir différent certains contrôlent la météo, d’autres ont une intelligence extrême qui sait tout déjouer et prévoir.

Je ne vous en dirais pas plus sur ce premier tome en dehors du fait qu’il réservera de belles surprises à ses jeunes lecteurs. Un beau retournement de situation aux trois-quart du livre en particulier saura leur plaire, c’est certain.

Mais qu’en est-il du second tome en ce cas ? Cette fois-ci, on quitte l’institut, place au monde entier comme théâtre de l’intrigue… Piper et ses nombreux amis aux pouvoirs spéciaux se sont séparés. Il n’y a que Conrad (le fameux garçon qui savait tout qui donne son titre à ce second tome) qui vit avec Piper, dans la ferme des McNimbus. Grâce à son extrême intelligence, ce dernier va faire prospérer la petite exploitation familiale comme jamais en augmentant les rendements de façon exponentielle.

Contrairement au premier tome qui se déroulait dans le microcosme de l’Institut, ici l’intrigue a le monde entier pour théâtre (et même un peu plus que cela). J’ai trouvé ce second tome plus dynamique que le premier, moins linéaire et contenant plus d’éléments originaux.
Je pense notamment à l’idée de mettre en scène des personnages que l’on pensait ne pas revoir et les utiliser comme cartes maîtresses de l’histoire (mais qui donc ? Ils sont plusieurs…).

Ainsi, les deux premiers tomes de cette saga très axée jeunesse (dès 10 ans sans aucun problème) sont très plaisants à lire. Point de magie ici, mais des supers-héros à hauteur d’enfant. Je suis très curieuse de découvrir ce que nous réserve le troisième opus !

Ci-dessous, la couverture du troisième tome de la saga en VO.

Chronique Jeunesse : SOS Créatures fantastiques – Tome 1 – Le secret des petits griffons

Le premier tome d’une série alliant humour, aventure et fantastique par l’une des autrices des Royaumes de Feu et de La Guerre des Clans, rien que ça !

Pour ceux et celles qui aiment les animaux, qui se rêvent déjà vétérinaires mais qui aiment aussi l’imaginaire, voici SOS Créatures Fantastiques. Le parfait compromis entre magie et animaux est réunit ici pour les jeunes lecteurs dès l’âge de 10 ans environ, voir 9 pour ceux qui sont déjà bien accros à la lecture.

Pour ceux qui ne connaissent pas Tui T. Sutherland, sachez qu’il s’agit de l’autrice de la saga à succès Les Royaumes de Feu (qui comprend déjà dix tomes, et c’est n’est pas terminé…). Elle est également la co-autrice de La Guerre des Clans, l’un des plus gros succès de la littérature jeunesse qui dure depuis plus de 15 ans avec plus d’une trentaine de tomes parus. Le nom de l’auteur de La Guerre des Clans est Erin Hunter, me direz-vous, mais il s’agit d’un pseudonyme qui réunit en réalité deux écrivains, dont Tui T. Sutherland.

La saga SOS Créatures Fantastique est quant à elle écrite par Tui T. Sutherland et sa sœur, Kari.

Un nouveau monde s’ouvre à nous…

Vous pensiez que toutes ces légendes et ces mythes sur les sirènes, les dragons ou les vodianoï n’étaient que des histoires ? Des récits distrayants pour faire un peu rêver les enfants ?

Et si au contraire ces histoires étaient réelles ? C’est l’incroyable découverte que va faire le jeune Logan. En la personne d’un petit griffon tout mignon caché sous son lit, Logan va découvrir qu’un monde entier et méconnu s’ouvre à lui… Ce griffon est le membre d’une portée nombreuse, et il va falloir tous les retrouver. Si l’un des griffons tombe entre de mauvaises mains, c’est l’avenir de la Ménagerie qui risque de basculer…

Qu’est-ce donc que cette ménagerie ? C’est l’espace protégé où vivent des centaines de créatures fantastiques bien sûr !

De l’aventure, de bonnes idées, et des légendes remises au goût du jour

Ce premier tome d’une nouvelle série est une vraie réussite. Tout y est très cadré, classique certes, mais c’est si bien amené que l’on tombe sous le charme en peu de pages.

Ces petits griffons sont certes attendrissants, mais c’est surtout toutes les autres créatures de la Ménagerie qui sont fascinantes. Et chose plaisante, on y découvre certaines créatures beaucoup moins connues que les dragons ou les sirènes…

L’alchimie fonctionne à merveille entre le jeune Logan et ses nouveaux mystérieux amis en charge de la Ménagerie. Le ton usité est très souvent celui de l’humour mais l’aventure n’est jamais bien loin…

Dans un certain sens, cette série m’a fait penser à une autre que j’adore : Pip Bartlett. C’est une série en deux tomes qui raconte la vie d’une jeune fille qui a le pouvoir de parler aux créatures fantastiques. Au choix, j’avoue préférer Pip Bartlett par rapport à SOS Créatures Fantastiques pour la simple raison que la série est plus originale, le ton plus vif et un peu irrévérencieux.

Car c’est à la fois une qualité et un défaut que d’avoir un texte très cadré, très « scolaire ». Il n’y a guère de surprises, et même si les personnages sont très attachants et l’histoire plaisante.

Ce roman a donc les qualités de ses défauts : plaisant, drôle, mignon, mais ultra classique, sans rien qui dépasse… Mais cela ne m’a à aucun moment empêchée de passer un excellent moment de lecture ! Ce sera donc la lecture parfaite pour les jeunes lecteurs de 9/10 ans, car il y a tout pour leur plaire.

Chronique jeunesse : Le renard de Morlange

Une  magnifique histoire au temps des comtes et du servage qui apprend aux plus grands l’humilité de façon… originale

Grand classique de la littérature jeunesse, Le renard de Morlange est un roman très régulièrement prescrit dans les écoles. Son histoire permet de découvrir une époque où les seigneurs dominaient leurs terres d’une main de fer.

Son auteur, Alain Surget à écrit quantité de romans pour la jeunesse. Le succès du Renard de Morlange est tel que les éditions Nathan l’ont édité avec une typographie pour les dyslexiques. C’est cette édition spéciale que j’ai découverte : écartement des lettres plus grand, typographie sans empattement, mots difficiles en couleur… tout est fait pour que la lecture ne soit plus un frein.

Un seigneur haïssable de tous…

Le comte de Morlange a tout pour lui, si l’on pense de façon matérialiste. Pour ce qui est du reste, il n’a aucune qualité humaine : il empêche sa femme de s’épanouir en l’enfermant, écrase les cultures de ses paysans, leur prélève un impôt d’une valeur injuste quitte à les affamer…

Tout cela perdure jusqu’au jour où le conte va faire une rencontre qu’il va amèrement regretter. Ayant malmené un druide dans « sa » forêt, ce dernier lui lance une malédiction : à chaque pleine lune, le seigneur se transformera en renard.

Et rien ne pourra changer cela, sauf s’il arrive à apprendre l’humilité et la noblesse d’esprit. Autant dire que rien n’est pas joué d’avance…

Une superbe histoire au message magnifique

Sous ses airs de fable moyenâgeuse, Le renard de Morlange nous conte une histoire où le grand peut devenir petit. Où le puissant peut se transformer en faible et où les cartes peuvent être redistribuées de façon surprenante.

Outre l’histoire, c’est également l’écriture qui participe pleinement à tenir le lecteur dans cette époque révolue. En effet, Alain Surget use de tout le vocabulaire nécessaire pour nous faire tomber en pâmoison devant son ouvrage. Et ça fonctionne.

C’est tout un vocabulaire bien spécifique qui s’ouvre aux jeunes lecteurs qui vont découvrir le roman : griserie, conter fleurette, pavane, mascarade, suzerain… Tous les mots sont expliqués en bas de page, de quoi enrichir leurs connaissances.

J’ai particulièrement apprécié les phases où le comte de Morlange est un renard. Les descriptions de la nature quand il découvre la vie qu’il y a dans la terre, l’humus… Son émerveillement face à ce corps vif et nerveux qu’il possède mais qu’il ne maitrise pas bien. Le comte devient peu à peu autre

Le renard de Morlange a beau être un roman à destination des enfants dès l’âge de 9 ans, son message ne laissera personne indifférent. Et il a plusieurs niveaux de lecture et même les adultes pourront l’apprécier. A la fois philosophique, historique, il force à la réflexion sur le caractère humain et ce qui peut le faire basculer du bon ou du mauvais côté…

Seul bémol, il est dommage que les éditions Nathan n’aient pas fait un petit dossier explicatif sur l’époque en fin d’ouvrage. Une petite page ou deux auraient suffit comme support… Mais peut-être ont-ils fait un document pédagogique pour les professeurs uniquement ? Quoi qu’il en soit je suis certaine que ça aurait aussi intéressé les jeunes lecteurs pour mieux comprendre l’époque.

Chronique Jeunesse : Cassidy Blake – Tome 1 – Chasseuse de fantômes

Une nouvelle série fantastique à destination des jeunes lecteurs férus de légendes et de mystères… sans oublier une bonne dose de frissons !

Premier tome d’une trilogie, Cassidy Blake chasseuse de fantômes est paru en début d’année 2020 aux éditions Lumen.

C’est l’occasion pour les plus jeunes de découvrir son autrice talentueuse : Victoria Schwab. Elle a écrit pour les plus grands la trilogie Shades of Magic (excellente), ainsi que la série en deux tomes Vicious. Tous ses ouvrages sont disponibles chez Lumen.

Les éditions Lumen avaient d’ailleurs réalisé un magnifique kit de presse pour le lancement de cette nouvelle saga fantastique : kit à découvrir ICI.

Ne jamais traverser le voile…

Cassidy a une particularité, depuis qu’elle a failli se noyer elle voit des choses que personne d’autre qu’elle ne remarque. Et surtout… son presque passage vers l’autre monde lui a fait gagner un ami en la personne de Jacob. Personne ne le voit, il semble être une sorte d’esprit ou de fantôme qui ne lâche pas Cassidy d’une seule semaine.

Elle ne croise jamais d’autres esprits à hormis Jacob… jusqu’au jour où le travail de ses parents les oblignet à déménager au pays des fantômes : L’Ecosse !

Voici venu le temps des questionnements et des dangers pour Cassidy et Jacob. Le voile entre les mondes semble être beaucoup plus fin dans cette région du monde…

Efficace bien que fort classique

Ce premier tome de série est fort sympathique et regorge de bonnes idées. L’action est rapide, les mystères s’épaississent assez rapidement pour ne pas laisser le jeune lecteur s’ennuyer… Et le tout fonctionne à la perfection.

Et surtout, on en apprend beaucoup sur l’Écosse et ses nombreuses légendes… plus certaines créées par Victoria Schwab, comme la Corneille Ecarlate (pour en savoir plus rendez-vous sur l’article dédié à l’univers du roman).

Ainsi, le tout fonctionne parfaitement, même si c’est un peu trop classique. Le déroulé en devient par certains aspects assez mécanique. Victoria Schwab réussit toutefois à tirer son épingle du jeu, mais je la trouve bien meilleure sur la tranche d’âge des 14/16 ans que sur celle des 11/13 ans.

Malgré tout, ce premier tome m’a plu, et quand j’ai vu que le second opus se déroulerait à Paris, j’avoue avoir eu très envie de le lire !

C’est donc avec curiosité mais sans impatience que j’attends de lire le second tome des aventures de Cassidy Blake. En espérant que l’autrice saura s’approprier un peu plus cet univers entre fantômes et magie obscure… Si elle réussit, cela ne sera plus juste une saga sympathique, mais bien plus !

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Chronique Jeunesse : Allô sorcières – Tome 1 – Viser la lune

Le premier tome d’une série jeunesse extrêmement engagée et tout en subtilité !

Premier tome de la série Allo Sorcières, Viser la lune est un roman jeunesse féministe comme il y en a peu pour les enfants de 9 ans. Intelligent, vif, résolument engagé mais tout en douceur… c’est une alliance difficile mais qui est ici pleinement réussie !  

Un concours de construction de fusée…

Aliénor vit à Kourou, en Guyane, là où on lance quantité de fusées. Et la jeune fille est passionnée de sciences… alors quand elle a vent d’un concours de fabrication de fusées, elle fonce !

Et Aliénor n’est pas la seule passionnée de cette histoire, parmi ses amies, il y a Itaï, à fond sur League of Legends et reine des tutos beauté ; Maria, grande connaisseuse de séries très introvertie mais emplie de bonnes idées ; et Azza, super joueuse de handball et super douée pour dévorer des cookies !

Et chose absolument géniale grâce à internet et aux réseaux sociaux, elles sont sur quatre continents différents ! Aliénor est en Guyane, Itaï vit en Nouvelle-Calédonie, Maria habite au Canada et Azza est en France.

Et grâce à leur amitié, elles vont tenter à leur échelle, de tordre le cou aux idées reçues et au sexisme… C’est d’ailleurs ce qui les a cellé leur amitié, un commentaire gratuit et sexiste. C’est ainsi que tout en nuances et avec intelligence les quatre comparses vont lutter pour leurs droits !

Résolument positif et malin

Il n’est pas toujours facile de parler d’un livre que l’on a beaucoup aimé… Et c’est pour moi le cas ici. J’ai tellement apprécié la façon qu’a Anne-Fleur Multon de présenter les choses, d’amener tout en subtilité des idées qui devraient être normales mais qui ne le sont pas encore la plupart du temps…

Je pense notamment à l’exemple du jeu-vidéo League of Legends, un jeu sur PC que je connais extrêmement bien puisque j’y joue depuis presque 10 ans maintenant. Et c’est dans ce roman que j’ai découvert qu’il y avait un mondial… féminin. Dans le roman, Itaï est une excellente joueuse de Lol, mais elle va se casser les dents sur le sexisme dans les jeux-vidéos…

Alors que le mondial (masculin donc) est promu à grand renfort de teasing, de chansons spécialement créés pour l’événement et autres festivités, le mondial féminin n’a lui le droit à rien. A peine existe-t-il aux yeux des fans… La preuve, moi qui suis une joueuse de LoL depuis si longtemps, je n’en avais JAMAIS entendu parler. Et est-il normal que pour un jeu-vidéo il y ait une équipe féminine et une autre équipe masculine ? Je ne le pense pas.

Le monde du jeu-vidéo a encore beaucoup à apprendre et rien ne saurait justifier une quelconque différence de traitement de ses joueurs et joueuses… Et quand on regarde les classements ou la communication, ce sont uniquement des joueurs masculins qui sont cités et plébiscités… dommage pour un jeu que j’aime tant… Mais il y a encore beaucoup de travail !

Et je rappelle au passage qu’être féministe c’est vouloir l’égalité entre les femmes et les hommes et non pas un déséquilibre à l’avantage des femmes.

Alors, à quand une équipe mixte de LoL ? (lire l’article du monde Une coupe du monde féminine de « League of Legends » pour quoi faire ?) Il y a quantité de joueuses qui ont un aussi bon niveau que les joueurs, alors qu’est-ce qui bloque ? Les habitudes ont la vie très dure…

Et ceci n’est qu’un exemple des nombreux autres préjugés que les quatre jeunes filles vont rencontrer au cours de ce roman. Et c’est pour cela que j’ai adoré, car il est ancré dans la réalité des faits, sans aucun misérabilisme. Uniquement de la combativité, de l’amour et une belle amitié…

Le message est clair, il faut rester positive contre l’adversité, et l’amitié est l’une des solutions à beaucoup de problèmes. De plus, on ne parle uniquement du statut des femmes dans la société, mais plus largement de quête d’identité, de racisme, d’acceptation. Ce roman a mille facettes toutes plus intéressantes les unes que les autres. Et il réussit à merveille le difficile exercice du roman jeunesse : nous offrir des portrait d’enfants réalistes et non artificiels.

Ainsi, je vous conseille sans réserve ce premier tome de la série Allo Sorcières ! Le second est déjà paru, et j’espère de tout cœur qu’il y en aura d’autres encore…

Le tome deux de la série. Le troisième s’intitulera Un peu plus près des étoiles.