Chronique : Marche ou crève

Carrie, Christine, Salem, Misery, La peau sur les os, La ligne verte… autant de romans emblématiques de l’œuvre du maître de l’horreur, Stephen King ! Mais je suis loin d’avoir tout lu et j’ai fait la découvert récemment d’un de ses romans les plus populaires : Marche ou crève. Sorte de dystopie où des ados courent jusqu’à la mort pour remporter un potentiel magot, Marche ou crève est un roman violent et glaçant.

L’ouvrage est paru en 1979, mais c’est seulement en 2018 que l’on entend parler d’une future adaptation cinématographique !

Mieux que le marathon…. La longue marche

Ils sont cent sur la ligne de départ… il n’en restera plus qu’un à la fin. Interdiction de marcher à moins de 6,5 km/h sous peine d’avertissement. Au bout de trois, vous êtes mort. Pas de pause, pas de repos. Vous satisferez vos besoins – manger, pisser, etc – en marchant. Autant dire que les paramètres rendent La longue marche très brève, quelques jours à peine.

Voici les principes de base qui régissent La longue marche. Tous les ans, ils sont très exactement cent à y participer. Le gagnant remportera une énorme somme d’argent ainsi que tout ce qu’il souhaite. C’est pour cela qu’il y a toujours autant de participants d’années en années…

C’est ainsi que nous suivons Ray Garraty, originaire du Maine (comme Stepehen King), personnage principal de cette terrible histoire, il porte le numéro 47 dans la course.

Ancienne couverture de Marche ou crève aux éditions J’ai Lu.

Un roman cru à l’extrême

Bien avant la mode des dystopies, Marche ou crève avait déjà tous les ingrédients qui en font une excellente. Des règles rigides au point d’être mortelles, une société qui se délite mais dont ignorera tout ou presque en dehors de la terrible Longue marche…

Nous allons ainsi suivre la course de Ray Garraty du début jusqu’à… la fin de son parcours. Réussira-t-il ? Sera-t-il éliminé comme les 99 autres participants ?

La narration de Marche ou crève a beau être tapissée de dialogues, il y a énormément de passages à vides où Ray cogite. Il a beau avoir presque une centaine d’adversaires, son pire ennemi reste lui-même. Mettre un pas devant l’autre devient de plus en plus dur, surtout quand on commence malgré tout à se lier d’amitié aux autres marcheurs… Certains vont être tués par balle sous ses yeux, d’autres vont connaitre une fin plus terrible : hémorragies, crampes mortelles, évanouissement, délires…

C’est un roman très dur que celui-ci car on sait qu’il n’y aura pas de fin heureuse, que Ray gagne ou non, ce qu’il vit dans cette course est terrible, traumatisant. Il faut bien avouer que c’est le genre de livre qu’on ne lâche pas, on veut connaitre l’issue le plus vite possible pour Ray et ses concurrents ! La moindre phrase qu’ils partagent les humanise incroyablement. Certains sont d’ailleurs très jeunes (ce sont tous des ados) mais l’approche d’une mort imminente les rend lucides, admirables pour certains.

Marche ou crève est donc une très bonne dystopie, même si sa conclusion m’a quelque peu laissée sur ma faim. J’aurais aimé que Stephen King développe un peu plus sa fin, pour moi, il manque un dernier petit chapitre afin d’être parfait.

Ce roman reste toutefois excellent, mais c’est loin d’être mon préféré de l’auteur. Je préfère quand il s’essaye au fantastique et au surnaturel avec Simetierre ou Christine.  

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