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Chronique Jeunesse : Tatie Pourrie

Tatie PourrieElle est terrible, elle est méchante et les hiboux sont sa seule passion… voici Tatie Pourrie !

Certains l’attendaient avec beaucoup d’impatience et de fébrilité, le voici enfin : le tout dernier roman de David Walliams ! Paru à la fin de septembre 2015, toujours dans la collection Witty, il s’agit du sixième roman jeunesse de l’auteur et acteur anglais.

En Angleterre, la parution de Tatie Pourrie a été un véritable phénomène éditorial : l’ouvrage a été vendu 500 000 exemplaires en trois mois seulement ! Plus fou que les précédents, mais aussi plus cruel, préparez-vous à une histoire pas comme les autres dont les hiboux en sont la clé de voute…

Le manoir de Saxby Hall pour héritage… mais pour qui ?

Quand la jeune Stella se réveille, c’est tout un tas de mauvaises nouvelles qui lui tombe dessus. Premièrement, elle apprend que ses parents n’ont pas survécu à l’accident de voiture dont elle est rescapée.

Deuxièmement, elle découvre qu’elle est complètement momifiée car tous ses petits os sont brisés, elle va ainsi devoir rester alitée des mois entiers !

Et troisièmement, il ne reste de sa famille que son horrible tante : Tatie Alberta qui va tout faire pour s’approprier l’héritage de sa nièce, le fameux manoir de Saxby Hall aidée en cela par son terrible hibou Wagner… Bref, cette histoire commence très mal, et ça ne semble pas près de s’arranger !

Tatie Pourrie insideDrôle et mordant à la fois

Encore une fois, ce nouveau roman de David Walliams fait mouche. Toujours décalé, toujours drôle, les chapitres s’enchainent avec efficacité.

En tant qu’adulte, on pourrait croire que certaines scènes sont un peu trop dures pour les enfants : Stella est malmenée par sa tante, emprisonnée dans la cave au milieu du charbon et échappe de nombreuses fois à une mort prématurée… Et bien rassurez-vous, les enfants ADORENT. Mon travail de libraire me permet de vous le confirmer, j’ai croisé quelques petits lecteurs qui ont été absolument fans de Tatie Pourrie.

Outre des questions d’héritage et de titres de propriétés cachés à des endroits insoupçonnés, vous croiserez pêle-mêle : des fantômes attachants à l’argot fort développé, une machination terrible ainsi que quelques bons moments de fou-rire. Le tout très bien mélangé !

Tatie Pourrie s’adresse aussi bien à ceux qui connaissent par cœur les romans de David Walliams que pour ceux qui découvrent, ce roman est parfait à lire dès l’âge de 9 ans environ.

Ceux qui on déjà lu plusieurs ouvrage de l’auteur apprécierons beaucoup l’ultime chapitre de ce roman… car c’est Raj qui l’a rédigé sous le titre : Une lettre de réclamation, est c’est vraiment à mourir de rire quand on a lu les autres ouvrages de David Walliams !

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Tatie Pourrie inside 2En somme, cette nouvelle lecture est encore une fois une petite réussite, à croire que David Walliams ne nous décevra jamais, ce que l’on espère !

Vous pouvez donc l’offrir les yeux fermés à tous les enfants autour de vous… c’est le parfait cadeau pour les fêtes de fin d’année qui approchent…

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Chronique Jeunesse : La drôle d’évasion

La drôle d'évasionVous saurez tout sur les évadés d’Alcatraz après cette lecture animée !

Si vous avez toujours voulu tout savoir sur les évadés d’Alcatraz, et que vous croyez dur comme fer qu’ils ne sont pas morts durant leur fuite, ce roman est pour vous. Dans ce Pépix (collection de romans jeunesse de Sarbacane) nous découvrons l’étonnant Zach, fasciné depuis toujours par Alcatraz et ses célèbres évadés…

La prison dont nul ne s’est jamais évadé…

San Francisco, de nos jours. Le jeune Zach est en vacances avec sa famille dans « la ville sur la baie » et a déjà tout prévu. Il a réussi à « convaincre » ses parents de passer les vacances dans la région et il est maintenant en passe de réussir a aller dans Alcatraz…

Son projet : reproduire l’évasion légendaire de Frank Lee Morris, de John William Anglin et son frère Clarence. Mais pour se faire, il va falloir déjouer la surveillance de son père et rester sur l’îlot après la fermeture, donc se jouer des gardiens !

En effet, Zach est absolument persuadé que les trois évadés ne sont pas morts de leur évasion et qu’ils ont vécu de beaux et longs jours… mais encore faut-il le prouver…

Action et humour garantis

L’écriture vive et entrainante de Séverine Vidal, oups pardon, de Zac ne laisse pas de place à l’ennui. C’est que le jeune garçon a une foule d’idées toutes plus farfelues les unes que les autres pour parvenir à ses fins.

En grand fan des évadés d’Alcatraz, il connait toutes leurs astuces, mais en a prévu de nouvelles… C’est sur un rythme débridé que l’on part pour l’aventure, la VRAIE. Les jeunes lecteurs et lectrices devraient donc se passionner pour cette histoire originale qui ne manque pas souffle. Et puis, il y a un peu de fantastique dans tout ça… car Zach va mystérieusement voyager dans le temps ! Tout cela sans oublier quelques bonnes petites réparties par-ci, par-là….

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C’est donc un roman sympathique auquel nous avons ici affaire. Il devrait plaire à des lecteurs entre 8 et 10 ans environ. Ce n’est pas mon roman Pépix favori entre tous, mais il est tout de même en bonne place ! A lire pour découvrir San Francisco et sa légendaire prison… et oui, les bandits font rêver, quel que soit l’âge du lecteur !

Chronique Jeunesse : Sacrées Sorcières

Sacrées SorcièresEt si sans le savoir vous viviez près d’une sorcière ? Attention à vous ! Le danger est partout…

Roald Dahl est sans conteste l’auteur jeunesse qui aura le plus fait rêver de nombreuses générations d’enfants. Tous ses romans sont cultes. Il en a écrit plusieurs dizaines pour les enfants tous âges confondus, mais également à destination des adultes.

Avant d’être l’auteur à l’imagination folle que nous connaissons, Roald Dahl a été aviateur, pour la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre Mondiale. C’est lorsqu’on lui a demandé de coucher sur le papier son expérience d’aviateur qu’il s’est rendu compte qu’il aimait écrire. A partir de là, c’est le début d’un succès jamais démenti : Matilda, Charlie et la chocolaterie, Kiss Kiss, Escadrille 80, La potion magique de Georges Bouillon, Mieux vaut en rire…. Tout ça c’est lui !

Méfiez-vous des gentilles dames portant des gants qui vous proposent des bonbons…

Vous ne le savez peut-être pas, mais les sorcières sont partout. Absolument partout. Elles sont semblables à nous, ont un travail, font leurs courses… et éliminent quotidiennement les enfants. En effet, les enfants sont la pire plaie possible pour les sorcières. Ils sont bruyants, ils puent le caca de chiens pour elles… bref, ils sont absolument repoussants. Ainsi, tous les moyens sont bons pour s’en débarrasser aussi efficacement que rapidement. Et oui, les sorcières n’ont absolument aucun scrupule et ignorent ce que signifie le mot amour ou pitié, ainsi usent-elles allègrement de potions, formules et autres solutions expéditives en matière de disparitions d’enfant.

C’est ainsi que notre jeune héros orphelin (âgé environ d’une dizaine d’années) découvre le monde des sorcières à travers les connaissances encyclopédiques de sa grand-mère. Et oui, son aïeule n’est pas seulement une personne drôle, enjouée et maline, elle est également… chasseuse de sorcières.

Elle connaît tout des astuces de ces dernières pour ne pas être démasquées : gants, perruques et autres stratagèmes esthétiques sont de mise… et son savoir en la matière va s’avérer extrêmement utile pour la suite de cette histoire !

Sacrées Sorcières insideUn humour omniprésent et une histoire captivante

Dès les premières lignes décrivant les sorcières et leur mode de vie, on est immédiatement plongé dans cette Angleterre où la magie est à la frontière de notre monde. Enfants transposés dans des tableaux ou encore transformés en marsouin, tout est possible !

Très rapidement, on comprend que nos deux héros épatants vont avoir du fil à retordre avec toutes ces sorcières qui fourmillent… mais sans compter sur un heureux hasard qui pourrait changer la donne.

Roald Dahl possède ce talent rare et appréciable de créer une histoire envoûtante à la fois très sérieuse et très drôle. En effet, notre héros a beau avoir perdu ses deux parents, l’auteur réussi à aborder le sujet sans jamais tomber dans le misérabilisme. Au contraire, le jeune narrateur va se trouver une nouvelle raison de vivre à travers le pistage des sorcières…

Enfin, un livre de Roald Dahl ne serait pas complet sans une énorme dose d’humour et d’imagination. Sacrées Sorcières ne fait pas exception ! C’est malin, fin et ça se lit indéfiniment. A découvrir dès l’âge de 9-10 ans environ pour baigner dans un univers enchanteur et inépuisable d’inventivité… Lire des romans de Roald Dahl, c’est faire grandir les enfants et leur offrir de beaux souvenirs de lecture…

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Chronique : Légion – Tome 1

Légion 1Je ne suis pas fou vous savez….

On ne présente plus (ou presque) le grand auteur de l’imaginaire qu’est Brandon Sanderson. Nous avons presque tout lu de lui, et à chaque fois, c’est un coup de cœur… Légion ne fait pas exception. L’ouvrage est toutefois à classer à part dans l’œuvre de l’auteur. Bien loin de la fantasy de Fils-des-brumes ou du roman fantastique tel que Cœur d’Acier auquel nous a habitué Brandon Sanderson, Légion est en quelque sorte le journal d’un fou… Voici l’histoire du plus génial des… schizophrènes.

Légion pour les intimes

Stephen Leeds, ou Légion, voici le nom de ce nouveau héros atypique. Légion a des dizaines de personnalités et un manoir entier pour les loger. Grâce à ces dernières, il est l’homme le plus intelligent de la planète… et aussi l’un des plus riches. Il peut résoudre tous les questionnements, toutes les énigmes pour peu qu’il s’en donne la peine.

Mais le poids de ce prestige est cependant est lourd : chacune de ses personnalités est un peu borderline, pour ne pas dire complètement givrée.

Il y a d’abord J.C., celui qui adore les flingues et les armes en tous genres ; Ivy, son « aspect » à l’esprit de déduction incroyable ; Kalyani, son « aspect » parfait pour dialoguer en Israël… et la liste pourrait être très longue.

Le jour où Stephen Leeds se voit proposée une enquête pas comme les autres, ce dernier accepte de creuser la question avec ses hallucinations. Et oui, découvrir qu’un appareil photo qui remonte le temps existe, cela change la donne… à l’échelle mondiale.

Superbes personnages, bonne enquête, délicieux dialogues !

Encore et toujours, Brandon Sanderson nous offre un nouveau concept fantastique. Ce très court roman (ou longue nouvelle de 90 pages) et génialement pensé et écrit. Les nombreuses hallucinations (ou aspects) de Légion sont toutes attachantes et surtout vivantes. Si vivantes, que Légion doit réserver autant de place dans un avion qu’il emmène d’hallucinations avec lui. Si réelles qu’elles ont parfois leur vie propre, leurs tracas…

L’enquête sur cet appareil photo qui a le pouvoir de produire des clichés qui remontent le temps est bien construite, et passionnante jusqu’à la dernière phrase. Cette investigation va mener Légion et ses aides en Israël, et le mener également sur le chemin de son propre passé… Le tout est net, efficace et cruellement trop court.

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Que de questions à la fin de cet ouvrage ! Et pour cause… Légion n’est qu’un premier tome. Mais la bonne nouvelle, c’est qu’il arrive très prochainement en France et qu’il sera deux fois plus épais. Son titre : A fleur de peau. La traduction sera assurée par Mélanie Fazi, qui retranscrit à merveille les romans de l’auteur.

Chronique Jeunesse : Le journal de Gurty

Le journal de GurtyJournal intime foufou d’une chienne complètement barrée

Il est paru en mai 2015 dans la super collection jeunesse Pépix chez Sarbacane, et il est super… voici le Journal de Gurty ! L’ouvrage est écrit par Bertrand Santini, dont le travail a été mis en lumière grâce à son album Le Yark (2011 chez Grasset Jeunesse). On lui doit également Jonas, le requin mécanique entre autres albums destinés à la jeunesse.

Les vacances en Provence, c’est patte en l’air !

Gurty arrive en vacances en Provence, et ça va être génial ! Elle va retrouver son amie Fleur (une chienne que son maître prenait pour un hamster) qui a tout le temps peur de tout et de tout le monde. Mais il y a aussi l’écureuil perché en haut de son arbre qui l’agace depuis longtemps… sans oublier le chat du voisin que Gurty surnomme… tête de fesses !

Bref, les vacances s’annoncent aussi drôles que mouvementées, et cela pour notre plus grand plaisir.

Le journal de Gurty inside 1Poilant, original, tordant, rigolo, égayant, comique, désopilant… on continue ?

Vous l’aurez compris, Le journal de Gurty a été un véritable petit coup de cœur. La façon dont Gurty s’exprime est tellement barrée qu’on ne peux rire. L’écriture est aussi fofolle que la petite chienne et on se retrouve avec des scènes très courtes qui passent du coq à l’âne, et oui, ça fuse dans la tête de Gurty ! Certaines phrases et passages sont juste épiques :

« Accrochée à sa branche, Fleur ne faisait pas du tout hi hi de rire, mais plutôt pipi de peur, mais comme il y avait du soleil, ça a fait un arc-en-ciel et c’était joli »

Le journal de Gurty inside 2Oui. Il a osé. Et moi je trouve ça merveilleux de se lâcher comme ça sur un ouvrage pour les jeunes lecteurs. Pas de tabous, pas d’interdit. On peut tout leur faire lire et tout leur dire du moment que c’est bien fait, et c’est ici le cas !

« Moi, je n’aime pas les barbes à papa, parce que c’est assez sucré. Je n’aime pas le rose non plus, parce que ça fait un peu cucul. Malgré tout, j’ai fait pipi dessus pour me l’approprier, car j’aime bien que tout soit à moi, même ce que je n’aime pas »

Et ce n’est que l’une des très nombreuses phrases géniales de Bertrand Santini. Par ailleurs, c’est aussi lui qui a réalisé toutes les illustrations du roman. Et oui, en plus d’écrire drôlement bien, il dessine du tonnerre…

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Le journal de Gurty inside 3Gurty est là, elle existe et elle a une personnalité bien à elle qui la rend inoubliable pour les lecteurs : elle est aussi mignonne que diabolique, adoptez-là ! Alors… à quand de nouvelles vacances avec elle ?

A ne pas louper, c’est à découvrir dès l’âge de 8 ans environ, est c’est parfait pour les vacances !

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Chronique Jeunesse : Carambol’ Ange – L’affaire Mamie Paulette

Carambol' ange - affaire Mamie PauletteAttention, ça dépote, alors accrochez vouuuuuuuuuuuuus !

Il est paru en avril 2015, voici l’un des petits derniers de Clémentine Beauvais, paru simultanément avec Les petites Reines. En effet, les éditions Sarbacane ont pris l’habitude de faire des doubles parutions en simultané d’un même auteur en Pépix et en Exprim’.

Précédemment, nous avions fait la connaissance de Clémentine Beauvais sur le blog il y a de cela un an, à travers son superbe et incisif roman Comme des images. Cette auteur est incroyable, elle est née en 1989 et a déjà une dizaine de romans à son actif… dont certains sont parus en anglais. Actuellement, elle poursuit son doctorat à Cambridge.

Avec Carambol’ Ange, nous voici partis pour une aventure loufoque entre une mamie… et son ange gardien !

Mamie Paulette monte au ciel… avec son caractère bien trempé en prime !

Quand la mission de Nel commence, Mamie Paulette est pour lui une énième personne à emmener au purgatoire. Mais les événements vont vite lui montrer que cette chère Mamie Paulette n’est pas n’importe qui, et qu’il est dans son intérêt de lui obéir… Et qu’importe que cela soit contre les lois des anges !

Et oui, cette personne âgée n’est pas comme les autres et surtout, bien loin d’être grabataire. Déjà, Paulette souhaite insister : les circonstances de sa mort sont très très bizarres. Mais ce n’est pas tout, Jessica, la seule personne gentille avec elle dans l’hospice des Jonquilles Jaunissantes a disparu mystérieusement. Mamie Paulette refuse d’aller au Purgatoire ou n’importe où ailleurs tant que le mystère n’est pas élucidé…

Bonne chance à Nel, car le voyage et l’enquête vous s’avérer infernaux, surtout quand on a une mamie dirigiste et bavarde qui adore donner des surnoms à tout bout de champ !

Carambol' ange - affaire Mamie Paulette intérieurSuper fun, malin, irrévérencieux à souhait… mais aussi délicat

Quand on lit Carambol’ Ange, on se rend compte d’une chose : Clémentine Beauvais est aussi douée pour les romans ados que les récits pour la jeunesse. Son ton est drôle, enjoué et surtout, il accapare très vite le lecteur. On se sent tout de suite à l’aise dans son univers, et l’envie de l’explorer immédiate.

Préparez-vous à énormément de jeux de mots et autres petits clins d’œil autour de la langue française. Mais ce n’est pas tout, le texte de Clémentine Beauvais est aussi très doux et poétique par moments.

« Amel suçait son pouce à la lumière de la petite étoile suspendue au-dessus de son lit (Amel déteste dormir dans le noir). L’étoile commençait à faiblir ; bientôt elle s’effondrerait sur elle-même, créant un minuscule trou noir qui avalerait d’un coup l’oreiller d’Amel. »

C’est le genre de phrase qui fait fondre je trouve… Alors entre ça et le code de la Route version Ciel, mon cœur balance entre éclats de rire et sourires.

Bon, l’écriture est géniale, et qu’en est-il de l’histoire alors ? Et bien sachez qu’elle est très intéressante et sait captiver son lecteur : entre le mystère de la mort de Mamie Paulette et les nombreuses courses-poursuites, pas le temps de lézarder au paradis ! Saluons également les très vives et esthétiques images signées Eglantine Ceulemans qui donnent corps au récit de façon très parlante !

 

Voilà, vous savez tout ce qu’il est nécessaire de connaître pour avoir envie de lire ce roman qu’on ne sautait que vous conseiller. Il est top et il se lit dès l’âge de 9 ans. En route !

Enfin petit détail qui a peut-être son importance, Carambol’ Ange bénéficie d’un sous-titre : L’affaire Mamie Paulette… cela veux-t-il dire qu’il y aura d’autres affaires ? On aimerait bien en tout cas !

Chronique : Les confessions de Mr Harrison

Les confessions de Mr HarrisonUn roman typiquement British au charme suranné où le moindre non-dit peut-être fatal pour une réputation

Si vous ne connaissez pas Elizabeth Gaskell, voici l’occasion de la découvrir au travers d’un très court roman.

Auteur anglaise du 19ème siècle, elle fait partie des figures emblématiques de la littérature Britannique avec Jane Austen ou encore les sœurs Brontë pour ne citer qu’elles.

Les confessions de Mr Harrison est un petit livre qui peut se lire seul, mais qui fait également office d’introduction au roman Cranford. Parmi ses autres romans, on peut citer Nord et Sud (son plus connu), Ruth, ou encore Les amoureux de Sylvia. La plupart de ses ouvrages sont disponibles au format poche, aux éditions Points.

Un jeune médecin fraîchement débarqué

A peine arrivé dans la petite ville de Duncombe, Mr Harrison va devoir montrer à quel point il est un bon médecin, mais surtout, qu’il est sociable. En effet, tout est prétexte à le rencontrer, lui parler, le connaître plus amplement…

En bref, il est jeune et promis à un billant avenir de médecin, et Duncombe abrite nombre de jeunes filles et jeunes femmes prêtent à se marier avec un beau et charmant médecin… peu importe ce qu’il en pense ! De méprises en bévues, le calme n’est pas prêt de régner dans la petite ville qui décide de graviter autour du pauvre Mr Harrison.

Amusant et charmant

Il n’y a pas mieux comme ouvrage pour découvrir l’étiquette des siècles précédents et tous les quiproquos qu’elle peut entraîner… Et c’est justement cela dont se joue allègrement Elizabeth Gaskell avec ses tournures de phrases à double sens, son jeune médecin trop courtois (on apprend d’ailleurs qu’un bon médecin à l’époque est parfois plus une oreille où s’épancher plutôt qu’un bon soignant).

Ce court récit nous fait ainsi découvrir une Angleterre des temps jadis où tout n’était que convenances, arrangements et allusions. On s’amuse à voir le jeune Mr Harrison perdu entre ses devoirs de médecins, et la convenance qui voudrait le voir aller à chaque invitation qui lui est faite (thé, réunion du dimanche, sorties, petite réunion…). En effet, s’il voulait satisfaire tout le monde, il lui faudrait au moins se dédoubler !

Tout est écrit du point de vue de Mr Harrison alors qu’il venait d’arriver à Duncombe. Mais quand il raconte l’histoire que nous lisons, on voit qu’il s’est passé quelques années depuis les événements susmentionnés.

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Alors justement, que valent donc ces confessions ? Elles sont à lire pour étoffer sa culture littéraire anglaise, notamment. Ce petit roman peut aussi être un moyen de tester votre goût pour les textes du 19ème siècle et leur atmosphère désuète.

Soyons clair, ce récit ne se lit pas pour son intrigue somme toute très simple, mais pour son charme, et le genre auquel il appartient. Personnellement, c’est tout ce que j’aime, maintenant à vous de voir si cela correspondra à vos goûts littéraires…

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Chronique Jeunesse : Mes animaux zombies – Tome 2 – La revanche du chat fantôme

Mes animaux zombies 2Un nouvel animal décédé à aider !

Voici le second tome de la série anglaise Mes animaux zombies qui paraît en France chez Bayard Jeunesse. Après le gentil mais glouton hamster… place au mignon petit chat très peureux !

Les chats c’est sympa, mais là, c’est pas possible…

A peine remis de ses aventures avec un hamster mort-vivant, Joe doit déjà enchaîner les missions de sauvetage avec une nouvelle affaire : celle de Pelote. Qui est Pelote ? Il s’agit tout simplement de la petite chatte qui vient de trépasser (fort maladroitement il faut l’avouer).

Mais avant de quitter définitivement le monde des vivants, elle souhaite s’assurer que sa sœur ne sera pas victime du même type qu’accident qu’elle… et il n’ y a que Joe qui peut la voir et donc l’aider !

Les mêmes ressorts que le tome précédent, mais toujours plaisant

Les aventures de Joe et de Pelote ressemblent sensiblement à celles que nous avons pu découvrir avec Boulette. Les petits animaux morts-vivants ont chacun un trait de caractère plus ou moins désagréable, et avec Pelote, c’est la peur. En effet, la petite chatte est effrayée du moindre bruit, ce qui la rend complètement hystérique !

Et évidemment, un tel comportement ne va pas aider Joe, pour qui il est de plus en plus difficile de faire illusion auprès de sa famille.

Les dessins (très nombreux) de Simon Cooper sont toujours aussi sympathiques et collent vraiment au ton du récit. Le corps de texte est quant à lui assez gros afin de faciliter la lecture des jeunes lecteurs dès l’âge de 8 ans.

De plus certaines scènes ne sont pas écrites mais sont au format bande-dessinée, ce qui dynamise d’autant plus le texte.

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L’histoire de Pelote et ainsi sympathique et sans longueurs, mais on aimerait trouver un fil rouge un peu moins voyant. En effet, en dehors du fait que l’animal à sauver ait changé, les fils tirés par Sam Hay sont trop similaires à ceux du premier tome. Toutefois, l’intrigue est assez originale pour être soulignée, et surtout, je suis persuadée que cette petite saga plaira énormément aux enfants !

Affaire à suivre avec le troisième tome qui verra arriver un nouvel animal des Mes animaux zombies : un chien. Mais le meilleur reste à venir, car il y aura par la suite un poisson rouge, et une perruche !

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Chronique Jeunesse : Lili Goth et la souris fantôme

Lili Goth et la souris fantômeUn nouveau roman écrit et illustré par Chris Riddell fort attendu

Cela faisait de nombreuses années que la France n’avait pas vu publié un nouveau récit entièrement ficelé par l’auteur et illustrateur Britannique Chris Riddell. Les Chroniques du bout du monde (coécrit avec Paul Stewart), Les Chroniques du Marais qui pue (avec P. Stewart) ou encore la série Apolline, c’est à lui qu’on les doit. Avec Lili Goth et la souris fantôme, il revient en force après plusieurs années d’absence.

L’ouvrage est paru en octobre 2014 et signe l’entrée d’une nouvelle saga jeunesse, celle de l’héroïne Lili Goth. En Angleterre, la série en est déjà à son troisième opus. Le tout est bien entendu illustré de la main talentueuse de Chris Riddell.

Bienvenue au Manoir des Frissons Frissonnants !

Lili Goth vit dans un magnifique et ostentatoire manoir, ses nombreuses dépendances et ses jardins secrets (et très secrets). Elle y est élevée par son père, qu’elle ne voit quasiment pas. Ce dernier ne s’est jamais vraiment remit de la disparition soudaine et accidentelle de sa femme (la maman de Lili) et reste le plus souvent possible éloigné de sa fille.

Cette disparition a créé un fossé entre le père et la fille, mais a aussi engendré de nouvelles règles de vies plus ou moins étranges. L’une d’elles étant que la demoiselle doive porter de lourdes et bruyantes bottes afin que son père sache quand elle arrive.

Mais face à cette ambiance pesante et triste, le manoir va s’égayer un peu grâce à un événement très attendu dans l’aristocratie : La fête annuelle du manoir des Frissons Frissonnants. Voici le quotidien « normal » de Lili, mais quand une souris fantôme va venir la visiter, les journées vont devenir beaucoup plus excitantes !

Lili Goth et la souris fantôme insideUne lecture un peu trop loufoque et pas aussi passionnante qu’à l’accoutumée

Comme les précédents ouvrages de l’auteur, Lili Goth est magnifiquement illustré. Il ne fait pas exception en termes de qualité dans les détails et l’imagination. Cependant, l’histoire est beaucoup moins « tenue » que celle de ses précédents ouvrages.

Il y a plus de non-sens et moins de cohérence que ce à quoi il nous a habitués, et l’intrigue est au final peu captivante. On suit les aventures de la jeune Lili et de ses amis du Manoir des Frissons Frissonnants, mais sans réelle conviction.

Le contenu n’est donc pas extraordinaire, mais s’il y a une chose que l’on ne peut pas retirer à Milan, c’est la finition de l’ouvrage. Relié, couverture rigide, glaçage sélectif et pages d’un doré violet sur la tranche, c’est du plus bel effet ! Sans oublier le livre qu’il y a dans le livre avec Les mémoires d’une souris écrit par Ismaël Moustaches, la fameuse souris fantôme.

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C’est donc une lecture mitigée que ce nouveau roman de Chris Riddell même si l’objet-livre est somptueux. On est quelque peu déçu, surtout quand on connait le passé créatif de l’auteur/illustrateur qui nous a habitués à bien mieux ! Espérons que cela ne soit que ponctuel et que le second tome de la série Lili Goth (qui se déroulera à noël) sera plus plaisant.

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Chronique Jeunesse : Mes animaux zombies – Tome 1 – Le retour du hamster affamé

Mes animaux zombies 1Une amulette qui réveille les animaux morts du quartier ? Trop coooooool !

Ça vient de débarquer en mars 2015 aux éditions Bayard Jeunesse et c’est juste super sympathique : Mes animaux zombies de Sam Hay est la nouvelle série des 8/10 ans !

Les deux premiers tomes de la saga sont parus simultanément avec pour héros un hamster dans le premier tome, et un chat dans le second.

Un tonton archéologue, c’est super, jusqu’à ce qu’il nous offre un truc étrange…

… et c’est ce qui va arriver à Joe, notre jeune héros au grand cœur. Il vient de recevoir une étrange amulette et depuis, rien ne va plus.

En effet, il aurait mieux fait ne pas souhaiter avoir un animal de compagnie, car depuis peu Joe a quelques ennuis en la personne de Boulette. Qui est donc Boulette, me direz-vous ? Il s’agit tout simplement d’un hamster du quartier, décédé et revenu d’entre les morts pour mettre au point quelques petites choses avant de partir définitivement.

En effet, il a été aspiré par mégarde par la mère de son jeune propriétaire… et a été remplacé immédiatement par un autre hamster pour cacher le « crime » !

Il y a du travail en perspective, seul problème, Joe n’a pas très envie d’être dérangé par divers animaux morts-vivants, d’autant plus qu’ils ne sentent pas très bon… Et qu’il est le seul à les voir !

Un hamster caractériel pour « héros »

Pour ce premier tome, nous découvrons ainsi le petit Boulette, un hamster mort mais à l’appétit toujours présent et très dérangeant. En effet, le stress affecte énormément Boulette. Tellement, qu’il boulotte tout ce qu’il croise sur son chemin : lacets de chaussures, et même repas du directeur de l’école de Joe, rien ne l’arrête.

Cet appétit sans fin devient un réel problème pour Joe, qui se voit obligé de rattraper les bêtises du petit hamster zombie. D’autant qu’en plus de manger tout le temps, Boulette n’a pas un comportement très arrangeant… Capricieux, intenable, fatiguant : difficile pour Joe d’assurer que la quête de vérité de Boulette s’accomplisse.

Ce premier tome de la série Mes animaux zombies est très engageant par de nombreux points : écriture fluide et orale dont la lecture est facile, humour omniprésent, petits dessins qui parsèment l’histoire. Le tout est très sympathique et peux donner l’envie de lire à tous les profils de lecteurs, de ceux qui aiment déjà la lecture à ceux qui n’ont pas encore trouvé de livre qui leur plaît.

Le côté « animaux morts-vivants » est bien entendu très tentant pour les enfants, et je ne peux qu’approuver cette série hautement distractive. Elle prône ne bonnes valeurs tout en jouant énormément sur le thème de l’humour.

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En conclusion, cette nouvelle petite série pour la jeunesse démarre très bien. C’est amusant, distrayant et parfait pour commencer à lire des ouvrages plus gros quand on est un jeune lecteur et que l’on commence à prendre confiance. Il y a du texte, mais les images sont encore très présentes, c’est juste parfait. Dès 8 ans environ.

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