Archives de l’auteur : Laura

Paris Manga 2011 – Partie 1 – Présentation

Paris Manga logoA l’occasion du Salon Paris Manga, voici plusieurs articles concernant les découvertes et redécouvertes que j’y ait fait. Au rendez-vous, des éditeurs spécialisés dans la bd chinoise, un petit éditeur de fantastique, des dédicaces d’illustrateurs…etc. Et beaucoup d’autres choses telles que des produits dérivés de mangas très prolifiques (peluches, figurines) ou encore la découverte du seul manga café de Paris présent sur le salon !

Articles concernant Paris-Manga :

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Chronique Jeunesse : Le guide des chats du vieil Opossum de T.S. Eliot Eliot et Axel Scheffler

guide chats opossumLes chats ! Certains sont sages, d’autres, fous, certains sympas, d’autres, filous.

Voici un ovni dans le monde de la littérature jeunesse et de la poésie à la fois avec deux auteurs renommés. Le premier, T. S Eliot : poète américain ayant reçu le prix Nobel de littérature en 1948 ; le second n’est autre qu’Axel Scheffler, le célèbre illustrateur jeunesse ayant fait les dessins du nom moins réputé monstre Gruffalo.

Pour la première fois, Le guide des chats du viveil Opossum (Old Possum’s Book of Practical Cats) est édité en français. Cette œuvre méconnue de T.S. Eliot a inspiré la célèbre comédie Cats créé par Andrew Loyd Webber.

Passons à l’œuvre en elle-même uniquement consacrée avec amour sur nos amis à fourrure : les chats. Remplie d’humour cette œuvre originale séduira petit et grands avec des phrases rigolotes, loufoques. On y croise des chats voleurs, d’autres pirates ou encore de coquins farceurs. L’un de mes poèmes préféré de ce recueil est le premier : Le nom d’un chat. Où l’on y trouve toute une liste de noms ridicules comme Platon ou encore Bombarellina, un peu difficiles à porter pour un chat !

Pour conclure sur ce beau livre-objet ; c’est un indispensable. Que vous adoriez les poèmes ou non, que vous ayez des enfants à qui les lire ou pas. C’est une bouffée d’humour qui nous est ici offerte pour le plaisir des yeux mais aussi des oreilles si vous vous essayez à lire ces proses à hautes voix !

Les Jerpitits Chats sortent ce soir,

Les Jerpitits Chats sont tous sortis,

La Jerpitite Lune brille dans le noir,

C’est l’heure du bal desJerpitits.

Chronique : Bleu Chauchemar – Tome 1

 BLEU_CAUCHEMARD__001_001.5E1M33Du fantastique dans le monde des campus américains

Dans une ambiance de magie urbaine, voici Bleu Cauchemar, premier livre d’une série de quatre tomes parue aux éditions Albin Michel Wiz. Bleu cauchemar vient de sortir en janvier en poche.

Une intrigue qui reste dans les sentiers battus

L’histoire est assez classique : nous sommes dans un campus américain et suivons la trace d’une jeune étudiante comme les autres ou presque… car elle possède un don : celui de voir l’avenir et de communiquer avec les esprits. Et malheureusement pour elle ce pouvoir va lui être très utile pour la suite des événements traumatisants auxquels elle va faire face. Depuis quelque temps déjà, Lucy fais des cauchemars en masse où sa meilleure amie est enlevée…

Ainsi commence un thriller où le suspense et la terreur sont omniprésents. Peu de personnages sont mis en place par l’auteure, rendant l’atmosphère d’autant plus oppressante pour nous lecteur. Laurie Faria Stolarz est une auteure qui affectionne la littérature fantastique, en particulier en ce qui concerne le paranormal, et le rendu des ambiances qu’elle créé est souvent très prenant mais ça ne fait pas de Bleu Cauchemar un bon livre…

Une écriture longue et un manque de suspense

Premièrement l’écriture en elle-même n’a rien d’extraordinaire, peut-être est-ce la traduction qui est pauvre mais il n’y a pas que ça. Certains personnages sont vulgaires sans aucune raison valable au cours d’un dialogue quelconque, dommage. Ensuite, l’intrigue qui nous « accapare » tout le long de l’histoire retombe comme un soufflet aux dernières pages, pour cause : des « révélations » très décevantes dignes d’un feuilleton du dimanche… je suis un peu dure avec ce livre, certes, mais la collection Wiz m’a habituée à tellement mieux que quand c’est mauvais il faut aussi le dire.

Pour conclure, Bleu Cauchemar plaira peut-être aux adolescentes qui veulent s’initier au fantastique et au suspense mais c’est tout, et encore. Il y a peu de chances que je lise la suite de cette saga en quatre tomes.

Actualité éditoriale : Dôme, le nouveau Stephen King sort le 2 Mars 2011

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La sortie d’un nouveau Stephen King est toujours un évènement en soi mais cette fois, deux ouvrages sortent simultanément à cette date : Le Dôme tome 1 et 2. L’histoire semble être un huis-clos à l’échelle d’une petite ville, ce dernier étant causé par un dôme invisible et d’origine inconnue… Peu d’informations sont déjà disponibles, alors en attendant le 2 mars prochain, voici la quatrième de couverture (ci-dessous) et la magnifique couverture des deux ouvrages (ci-dessus).

Quatrième de couverture :  A la fin de l’automne, la petite ville de Chester Mill, dans le Maine, est inexplicablement et brutalement isolée du reste du monde par un champ de force invisible. Personne ne comprend ce qu’est ce dôme transparent, d’où il vient et quand – ou si – il partira. L’armée semble impuissante à ouvrir un passage tandis que les ressources à l’intérieur de Chester Mill se raréfient. Big Jim Rennie, un politicien pourri jusqu’à l’os, voit tout de suite le bénéfice qu’il peut tirer de la situation, lui qui a toujours rêvé de mettre la ville sous sa coupe. Un nouvel ordre social régi par la terreur s’installe et la résistance s’organise autour de Dale Barbara, vétéran de l’Irak et chef cuistot fraîchement débarqué en ville.

Arrietty, le petit dernier des studios Ghibli sort chez Ptit Glénat

Arrietty glénatBienvenue dans le beau et petit monde des chapardeurs…

Inspiré du roman de l’anglaise Mary Norton, The Borrowers, (en français, Les Chapardeurs livre maintenant épuisé) voici l’adaptation d’un nouveau film d’animation Ghibli dans la collection P’tit Glénat qui édite un bel album relié entièrement réalisé avec de belles captures du film dans une mise en page entre la BD, l’album pour enfant, et le roman.

Arrietty ne fais pas exception à la règle et vient de sortir le 5 janvier dernier. A lire aux enfants dès l’âge de 6 ans (ou à lire tout seul dès 8 ans), l’histoire nous plonge dans un monde rempli de poésie et de beauté : celui des Chapardeurs. C’est ainsi que l’on découvre Arrietty et sa famille, un des rares regroupement de gens minuscules qui subsiste encore dans notre monde.

Et pour survivre, ils leur faut faire des excursions dans les maisons humaines pour y faire une chaparde, sauf que tout ne va pas ce passer comme prévu et qu’un humain va apercevoir Arrietty… ce qui est interdit et met en danger sa famille.

Arrietty filmPlus qu’une histoire d’amitié et d’aventure, Arrietty est aussi une évasion vers un monde de nature qu’il faut préserver. Les chapardeurs sont une espèce en voie de disparition, comme beaucoup d’autres êtres vivants qui subissent le mode de vie des humains. Le message de cette histoire est clair sans être une leçon de morale : prenez soin de ce qui vous entoure, aussi bien la nature que les êtres que vous côtoyez.

Les décors du film sont magnifiques, d’autant plus que tout au long de l’histoire c’est leur point de vue que nous appréhendons aussi bien au niveau narratif que visuel. Ainsi un simple morceau de sucre entre nos doigts est pour eux comme un gros carton et de simples clous plantés dans un mur leur servent d’échelle. Ca ne donne qu’une envie : celle d’être un chapardeur aussi ! En résumé, un film magnifique et une adaptation en livre sympathique.

Site Officiel de la collection P’tit Glénat.

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Chronique : Chroniques de Pont-aux-rats – Tome 1 – Au bonheur des monstres

Pont-aux-rats 01Où les bricoliaux et les camemberts sauvages sont des êtres comme les autres.

Allan Snow a publié beaucoup d’albums pour la jeunesse. Les chroniques de Pont-aux-rats est sont premier roman, et les très nombreuses illustrations de ce livre sont toutes de ce dernier. Au bonheur des monstres a été élu meilleur ouvrage jeunesse de l’année par le magazine Lire en 2008.

Une imagination foisonnante

Bienvenue dans la ville de Pont-aux-Rats, ville de Grande Britannie située en Eurioppe. C’est dans cette ville que vit Arthur, un jeune garçon pris en flagrant délit de vol de légumes quand nous le rencontrons au début du récit. Et malheureusement pour lui sa mission d’escamotage de légumes va être fort compromise. C’est ainsi que malgré lui, il va se retrouver embarqué dans une aventure qui va l’amener à faire la rencontre de bricoliaux, de choutrognes et d’inventrices génialissimes.

Une illustration magnifique au service d’une histoire passionnante

Allan Snow n’es pas non seulement un auteur créatif, c’est aussi un illustrateur de talent. Ses dessins sont omniprésents tout au long de l’œuvre et font eux aussi l’histoire. Fourmillants de détails, souvent pleins d’humour la patte de cet auteur-illustrateur fait des merveilles.

Un univers mémorable où l’on rêve de retourner

L’histoire n’a rien d’extrêmement original en soi, mais ses personnages, son ambiance, ses mythes la rendent unique dans le même style que les Chroniques du bout du monde de Paul Stewart et Chris Riddell. Les pauvres petits camemberts sur pattes, victimes tout le long du roman sont très attachants. On a qu’une envie à la fin de ce roman, se replonger dans cette ambiance si particulière. Dès 10 ans. Chronique réalisée pour le site ActuSF.

 

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Suite et fin de la grande saga préhistorique les enfants de la Terre… le 24 Mars 2011 !

Les enfants de la terre 06Neuf années après la sortie du dernier tome, l’auteure américaine passionnée de préhistoire J M Auel revient pour poser l’ultime pierre de la saga des Enfants de la Terre : Le pays des grottes sacrées, aux éditions Presses de la Cité.

On ne l’attendait pas, et voila que la saga préhistorique contant les aventures d’Ayla et de Jondalar débarque dans les librairies le 24 mars. Pour les fans de la saga (dont je fais partie) c’est une très agréable surprise. Pour ceux qui ne connaissent pas encore cette série, c’est l’occasion de la découvrir. Il y a en tout six tomes en grand format et neuf tomes en format poche aux éditions Pocket (voir liste ci-dessous)

Rendez-vous donc dans les librairies le 24 mars 2011 pour une sortie mondiale, rien que ça.

Les enfants de la terre 01Les enfants de la terre 02Les enfants de la terre 03Les enfants de la terre 04a

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Chronique Jeunesse : L’enfant du cimetière

l'enfant du cimetièreUn roman pour la jeunesse qui laisse très mitigé…

Tout commence dans un cimetière, des cris troublent le repos des morts… un bébé a été abandonné parmi les sépultures. Les fantômes des âmes qui y reposent décident alors de garder l’enfant et de l’élever après un vote. Les années passent, et le bébé Yoann est devenu un jeune garçon d’une douzaine d’années… sa vie est calée en fonction de celle des non-vivants : il dort le jour et vis la nuit, les seuls amis qu’il ait sont des fantômes et leur compagnie lui suffit amplement… mais le cimetière va bientôt connaître de grands troubles car la ville veux en détruire en partie. Ainsi commence l’aventure de Yoann qui va être découvert par les vivants et délogé de force de son cimetière…

L’idée d’un enfant qui vit dans un cimetière me semblait fort intéressante à condition de bien la traiter, ce qui n’est pas le cas ici. La vie de Yoann parmi les morts est sympathique mais ne fait pas rêver. Ce qui gêne dans cette histoire, ce sont les événements qui s’enchaînent sans queue ni tête : un jour Yoann croise une belle jeune fille fantôme, et il décide que c’est l’amour de sa vie. Les descriptions et l’écriture sont trop amateurs pour que l’on rentre dans l’histoire et on a parfois affaire à des dialogues mal construits et peu compréhensibles.

Certains éléments sont trop inspirés de choses déjà faites, en particulier pour les personnages des Maires fantômes, l’un plutôt gentil et l’autre étant son contraire qui font clairement penser au personnage du Maire de l’étrange Noël de Monsieur Jack avec son double caractère : l’un méchant et grimaçant et l’autre sympathique et souriant.

L’intrigue est vite bouclée elle aussi, on aurait apprécié un peu plus de développement sur les sentiments de Yoann quand il se retrouve confronté au monde des « Vivants » en étant mis dans orphelinat. Le tout se termine sans grosse surprise pour le lecteur, même si l’épilogue n’est pas trop mal.

En conclusion, l’enfant du cimetière n’est pas un livre qui marquera, il pourra être sympathique aux yeux d’un enfant de 8-9 ans mais il y a tellement de livres plus intéressants pour cet âge !

Chronique : Loup, y es-tu ?

loup y es tuOu comment réviser ses classiques après un bon petit dépoussiérage.

Henri Courtade signe ici un premier roman très engageant avec « Loup y es-tu ? », il est Biologiste au centre hospitalier de Pau.

Le monde, de nos jours : quatre jeunes femmes sont des légendes de contes de fées qui s’ignorent et vivent le plus normalement du monde… mais les choses vont changer quand une femme puissante prénommée Von Sydow décide de se débarrasser d’elles une bonne fois pour toutes : cette femme n’est autre que la cruelle reine du conte Blanche-Neige et les quatre jeunes femmes la mettant en danger par leur existence sont la Belle au Bois Dormant, Cendrillon, Blanche-neige et le Petit Chaperon rouge.

Littéralement dévoré, ce livre est une très agréable surprise dans le domaine de la fantasy urbaine. Pour en avoir lu plusieurs, c’est le premier qui a le mérite d’avoir des personnages qui sortent de l’ordinaire. Ici nos héroïnes le sont malgré elles alors que le genre nous a surtout habitué a des chasseuses de démons et magiciennes qui n’ont besoin de personne pour réussir leur mission.
Ce livre a l’avantage de parler à tous et ne nécessite pas d’être initié à un genre particulier pour l’apprécier pleinement. Dès les premières pages, le lecteur est plongé dans le vif de l’action, on est immergé par les aventures (et mésaventures pleines d’humour noir. D’ailleurs la place qu’a l’ironie dans ce roman est géniale, les mésaventures provenant des contes originaux sont transformés de façon très « actuelle » pour nos princesses.

L’action ne désemplit pas, et la plume d’Henry Courtade nous transporte dans notre monde à la fois familier et très influencé par les contes. Ainsi, la seconde guerre mondiale serait due à la méchante sorcière de Blanche-neige. Cendrillon est une jeune demoiselle un peu frivole qui n’aime que danser et faire la fête (et qui participera même à une émission de téléréalité) et la Belle au bois dormant est une jeune femme mariée qui part en Afrique faire de l’humanitaire. Mais le meilleur, c’est le petit Chaperon Rouge, un personnage qui est loin d’être une princesse, mais dont les dons sont insoupçonnés… c’est en fait une très grande créatrice de mode prénommée Virginia Woolf.

Pour conclure, Loup, y es-tu ? est une découverte fort plaisante à faire que l’on aime le fantastique ou non. Une belle initiation au fantastique si l’on ne connait pas le genre. Cette chronique a été réalisée pour ActuSF.

Chronique : Les yeux d’Opale

les yeux d'opaleUn livre qui n’a rien à envier aux grands auteurs de science-fiction et de fantasy.

Les Yeux d’Opale c’est d’abord un choc entre deux univers : le monde d’Opale, avec ses royaumes, ses complots, ses créatures merveilleuses ; et le monde d’Onyx peuplés par des humains complètement dépendants des I.A. (Intelligences Artificielles) où le libre-arbitre n’existe plus. Deux mondes que tout oppose en somme ; l’un merveilleux et fantastique, l’autre futuriste, parfait, contrôlé.
Sur la planète Opale, dans le royaume de Kindar, la princesse Héléa prend la relève sur le trône suite au décès simultané de son père et de son frère, mais son autorité est fortement contestée au sein de son propre peuple, car c’est une chimar, une mutante…

Sur le monde d’Onyx, tout est parfait : les robots sont entièrement au service des humains, ils veillent à tout pour leur propre sécurité. Du contrôle du trafic routier à la régulation des naissances, les I.A. sont omniprésentes, mais depuis un certain temps un groupe d’humains s’en inquiète et veut quitter à tout jamais cette planète Angus fait partie de ces derniers.

Ainsi commence le roman foisonnant d’idées de Bénédicte Taffin avec une question : va-t-elle réussir à mêler deux genres très disparates sans créer une cacophonie de personnages ayant des enjeux complètement différents ? La réponse est oui elle y parvient, et même très bien. En tout, il y a plus de quatre-vingt personnages (heureusement listés à la fin du livre avec une courte description), mais « seulement » une vingtaine d’essentiels à l’intrigue.

Parmi les références de l’auteur, on sent l’influence d’Isaac Asimov avec ses I.A. incapables de blesser un être humain mais jamais on ne tombe dans l’imitation. On ne peux également s’empêcher de penser à la romance de Ténébreuse de M.Z. Bradley, dont l’auteure avoue s’être également inspirée, ainsi que La Ballade de Pern d’Anne McCaffrey . Ce qui fait la force de ce roman, c’est qu’elle a su innover dans des genres où beaucoup de choses ont déjà été faites et où il est difficile de ne pas tomber dans la caricature.

Les yeux d’Opale fait se poser des questions sur notre propre monde, par exemple vis-à-vis de notre dépendance aux technologies, ou encore sur la nature humaine quand elle se trouve face à des opportunités pouvant mettre en danger les autres. Un premier roman coup de cœur dont j’attends la suite avec impatience. Chronique réalisée pour le site Actu SF.