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Chronique : Les Orphelines d’Abbey Road – Tome 1 – Le Diable Vert

Les orphelines d'Abbey Road 01Une nouvelle série envoûtante aux héroïnes charismatiques et mémorables dans une Angleterre victorienne.

Audren est une auteure, mais pas seulement de romans. Elle écrit également des pièces de théâtre, des chansons, des scénarios… Elle fait également de la musique et a déjà enregistré plusieurs albums de Pop et Soul Music, elle a aussi créé des musiques pour des jeux vidéos, la télé ou encore le cinéma. Autant dire qu’Audren est une artiste ultra-prolifique.

Dans le domaine de la littérature, elle a notamment écrit : Le paradis d’en bas, Ma grand-mère m’a mordu, et  une foule d’autres encore, tous aux éditions l’Ecole des Loisirs.

Pour sa saga Les Orphelines d’Abbey Road, Audren nous lance dans un univers à la fois historique, baroque mais aussi fantastique. Pour le moment, elle prévoit six tomes au total pour cette série, mais cela peut encore changer.

Dans un orphelinat pas comme les autres…

Bienvenue dans l’orphelinat d’Abbey Road. Ici, la vie n’est pas toujours rose, la discipline y est stricte, parfois même injuste selon les sœurs qui s’occupent des jeunes filles. C’est dans cet établissement partagé entre rigueur et discipline que vit Joy, une des orphelines, avec d’autres jeunes filles aux âges très disparates.

Un peu rêveuse, un peu aventurière, mais surtout curieuse, Joy va découvrir grâce Margarita – une autre des orphelines – qu’il existe un passage secret sous l’abbatiale (l’église d’une abbaye). Où mène-t-il ? Et pourquoi une autre des orphelines, Prudence, n’émet plus un son depuis qu’elle y est descendue ?

Roman historique avec un imaginaire qui prend peu à peu sa place dans l’intrigue, plongez dans le monde des orphelines d’Abbey Road, vous en sortirez différent… et exalté.

Une atmosphère à l’allure gothique et particulière

On pourrait penser que les bonnes sœurs de l’orphelinat remplacent les mères que les jeunes filles n’ont jamais pu avoir… bien au contraire. Dans l’établissement, moins on montre ses sentiments, mieux c’est… Entre secrets d’orphelines et bonnes sœurs qui veillent au grain, les jeunes filles qui vont participer à l’aventure ont intérêt à être prudentes, sous peine de lourdes représailles si elles viennent à être découvertes. D’autant que les mystères autour de l’Abbey s’épaississent au fil des indices…

A la fois roman historique et fantastique, ce premier tome glisse en douceur dans l’imaginaire. On se laisse entraîner avec plaisir dans l’inconnu, sans arrières pensées.

Les personnages sont biens campés, leur répliques réalistes et souvent bien tournées, on se prend à savourer tous les dialogues. Audren a un véritable don pour intéresser son lecteur avec des choses simples à la base, en les transformant et les teintant de merveilleux.

En somme, ce premier opus des Orphelines d’Abbey Road est une franche réussite. L’ambiance qui caractérise ce premier tome mérite une attention toute particulière. On se prend même a vouloir faire partie de l’équipée composée par les jeunes demoiselles du roman ! Si vous avez envie d’un bon roman à l’atmosphère unique, foncez sur cet ouvrage, qui mérite à être connu. On a hâte de découvrir la suite avec le tome deux : Le monde d’Alvénir.

Chronique : Queen Betsy – Tome 1 – Vampire et célibataire

Queen Betsy 01Un premier tome qui nous plonge dans le monde déjanté d’une héroïne malgré elle.

Premier roman de Mary Janice Davidson paru en France, Vampire et célibataire est le premier tome de la série Queen Betsy qui compte pour le moment neuf tomes, aux éditions de poche Milady.

D’origine américaine, elle est régulièrement dans les meilleures ventes du New York Times et ses livres sont déjà traduits dans plus de quinze langues. Elle a écrit de nombreuses séries, non encore traduites en France telles que The mermaid series, The royal series ou encore The Wyndham Werewolf series.

Une vampire folle de… chaussures

Betsy Taylor était une jeune femme tout à fait normale avant que sa vie ne bascule de façon tout à fait singulière, pour ne pas dire délirante.

En effet, le jour où tout mais absolument tout à basculé pour elle, Betsy venait à peine de se faire licencier de son poste de secrétaire. Et, pire que tout, elle est morte de façon tout à fait stupide… en voulant sauver la vie de son chat. Au final, c’est sa tête qui a tout pris, dans un horrible craquement d’os. Et à son « réveil », elle n’est plus du tout la même… et surtout, elle se trouve dans une morgue.

Un sex and the city version vampire

Mais que va donc faire Betsy dont la mort est désormais officielle et l’enterrement programmé ? Premièrement, reprendre les chaussures que sa belle-mère a osé lui voler dès qu’elle a appris la nouvelle de sa mort. Renouer avec ses amis désemparés, et assumer sa nouvelle condition de… vampire ! (En effet Betsy va tenter de remettre les choses dans l’ordre en essayant de nombreuses fois de se tuer, mais elle semble indestructible).

Une force surhumaine, une redécouverte de sa sexualité et de nombreuses surprises hautes en couleurs sont au programme pour Betsy.

Accompagnée de sa meilleure amie (richissime) et d’un jeune médecin gay qui emménage chez elle, Betsy va prendre en main (maladroitement) son destin.

Dialogues pimentés, répliques bien tournées, le plaisir de lire Queen Betsy réside en particulier dans les interactions verbales des personnages.

Qu’en est-il de l’intrigue alors ? Sympathique mais pas extraordinaire. Ce premier tome pose les bases d’un univers mélangeant chick-lit et bit-lit assez efficacement. Le genre est donc relativement original, mais la trame de fond, beaucoup moins.

On tombe assez rapidement sur un beau ténébreux dont on sait déjà qu’il fera des ravages sur le cœur de notre héroïne, mais l’histoire est heureusement très rythmée. Difficile de s’ennuyer donc, malgré les codes récurrents que l’on rencontre à chaque coin de page. En effet, Betsy collectionne bien entendu les chaussures de grands stylistes…

 Mais où sont l’originalité et le plaisir de la découverte alors ? Queen Betsy recèle tout de même de quelques bonnes idées : premièrement, ça ne se prend pas au sérieux ; ensuite, l’idée que cette fille un peu paumée soit la future reine des vampires est risible, d’autant plus qu’elle n’arrive pas à parler correctement quand ses canines poussent…

En somme, ce premier tome est sympathique, mais attention, le côté chick-lit y est vraiment très présent, certains pourraient donc ne pas aimer. Ce début de série donne au final une impression assez floue, on appréciera surtout les bons dialogues trouvés par M.J. Davidson, même si ils ne suffisent pas à créer un intérêt persistant autour de l’histoire. Affaire à suivre et à confirmer avec la lecture du second tome : Vampire et fauchée.

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Chronique : Monster High – Tome 1

Monster High 01

Quand les monstres sont à la pointe de la mode…

Lisi Harrison est une écrivain américain qui écrit des romans très girly. Deux de ses séries ont étés traduites en France il y a quelques années : La Clique et La Bande.
Tout d’abord une licence de jouets créé par Mattel, Monster High a ensuite été décliné sur de nombreux supports : série TV, T-shirt, jeux… et livre.
La série est publiée aux éditions Castelmore, le label jeunesse-ado des éditions Bragelonne.

De nouveaux habitants dans la petite ville de Salem

Salem : un nom évocateur quand on connaît sa signification. Mais la famille de Mélodie ne déménage pas dans la mythique ville du Massachussetts où se déroula le procès des sorcières de Salem. Mélodie et sa famille vont vivre à Salem… dans l’Oregon.
Ravie de cette seconde chance dans la vie, Mélodie pense déjà aux nouveaux amis qu’elle va se faire avec pourquoi pas un petit ami également ? Par contre, sa sœur Candace déchante : elle vient de perde tout ce qui faisait son bonheur…ses meilleures amies, le shopping…
Parallèlement à ces nouveaux venus, vient de naître Frankie, une adolescente presque ordinaire hormis le fait qu’elle est faite de morceaux d’être humain cousus entre eux. Ses parents l’on fabriquée eux-mêmes et ils en sont très fiers.
Le point commun entre Frankie et Mélodie ? Elles vont devoir s’intégrer à Merston High tout en cachant habilement leurs « faiblesses » dans la jungle du lycée…

Sympathique mais pas flamboyant

Monster High tire sa force de personnages descendants de monstres mondialement connus. Ainsi Frankie est la descendante du monstre du professeur Frankenstein, quand aux autres… vous verrez.
Les clins d’œil à la littérature fantastique classique sont vraiment plaisants mais ne suffisent toutefois pas créer une vraie intrigue. Le thème de l’intégration est évidemment majeur, de même que l’acceptation de la différence par les autres.

Cette nouvelle série fantasti-chic plaira certainement à des lectrices adolescentes qui pourront s’identifier sans problèmes à l’un des nombreux personnages. Facile à lire, immersif, ce roman a le mérite de pouvoir donner envie de lire à un public qui n’est pas nécessairement très porté sur la lecture, et ça c’est un point positif.

Le plus dommage réside dans le manque de crédibilité des personnages. Melodie a un père chirurgien esthétique qui l’a d’ailleurs retouchée, sa mère quand à elle est juste styliste pour les stars. Elle a donc tout ce qui lui est nécessaire pour être parfaite, malgré son mal-être et ses complexes… Frankie elle aussi est à la pointe de la mode, elle a toutes les dernières nouveautés textiles et accessoires pour être in, ses parents lui cédant tout car trop heureux d’avoir enfin un « enfant ».

Alors, être à la mode et porter le dernier Gucci ou Prada, pourquoi pas, mais il aurait fallu que l’histoire soit un peu plus construite. On a parfois l’impression (au début en particulier) d’avoir de la publicité entre les lignes. Très consumériste dans l’état d’esprit, cette utilisation de produits de grandes marques ne suffit pas aux héroïnes pour s’épanouir. Une petite leçon de vie qui même si elle sera vite oubliée, est sur le fond positive.

En somme Monster High est sympathique mais ne laissera pas de souvenir impérissable à ses lecteurs… dommage, l’idée étant originale.

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Miss Peregrine et les enfants particuliers… une parution chez Bayard Jeunesse diaboliquement tentante.

Miss Peregrine et les enfants particuliers

Déjà traduit dans plus d’une trentaine de langues, voici le nouvel enjeu des éditions Bayard qui débarquera en librairie le 31 mai : Miss Peregrine et les enfants particuliers. Le titre à lui seul attise et intrigue, et il y a de quoi. Miss Peregrine, écrit par Ransom Riggs, est un ouvrage à l’univers sombre, mystérieux dont l’ambiance se rapproche de celle des  foires aux monstres qui avaient lieu au début du siècle dernier. Avec sa bande-annonce (voir ci-dessous) et ses anciennes photographies aux allures surnaturelles, dont certaines très inquiétantes, le ton du livre est très vite donné.

C’est dans une grande maison réunissant des enfants aux capacités étranges que va se dérouler l’intrigue. Alors… tenté par le mystère et les frissons que promet cette nouveauté ?

Enfin, une information intéressante et pas des moindres : Tim Burton a racheté les droits audiovisuels et travaille actuellement sur une possible adaptation au cinéma. Il serait actuellement en négociation avec la Fox. Il est vrai qu’aux vues du style du roman, l’univers collerait parfaitement au style gothique et également étrange de Burton. Et bien évidemment prochainement, la chronique.

Miss Peregrine inside 02

Actualité éditoriale : Les aventures d’Alexia Tarabotti en manga aux Etats-Unis.

SOULLESS Manga 01Une nouvelle étonnante et plaisante à la fois : la série du protectorat de l’ombrelle, un cycle steampunk se déroulant à l’époque victorienne écrit par Gail Carriger ,va être adapté en manga aux Etats-Unis.

La sortie du premier tome est prévue pour le 1er mars aux éditions Yen Press, le second sortira en novembre de cette année et le troisième en juin 2013 (source : Yen Press). Le scénario est signé Gail Carriger et le dessin Rem. En attendant une hypothétique sortie française (tout dépend des ventes outre-Atlantique), vous pouvez déjà admirer la très belle couverture du manga, dans le plus pur style gothique, ainsi que les premières planches !

Pour voir la dizaine de planches disponibles en ligne, c’est ici : The Parasol Protectorate Facebook Page.

Chronique : La Dame en noir

La dame en noirVous ne croyez pas aux fantômes ? Ça va changer…

La Dame en noir de Susan Hill (the woman in black) est un classique incontournable de la littérature anglaise au même titre que ses ouvrages I’m the king of the castle (Je suis le maître du château, Albin Michel – livre désormais épuisé) ou encore the mist in the mirror (pas de traduction en France). Outre quelques romans fantastiques, Susan Hill est aussi très connue pour ses polars : Meurtres à Lafferton, Au risque des ténèbres, Où rodent les hommes
La parution de la dame en noir en France n’est pas anodine puisqu’elle coïncide avec la sortie sur grand écran de son adaptation cinématographique, le 14 mars prochain. Adaptation portée à l’écran par Daniel Radcliffe (Harry Potter) qui joue le rôle du personnage principal, Arthur Kipps (voir bande-annonce ci-dessous).

Dans la petite ville de Crythin Gifford…

Arthur Kipps, jeune notaire qui a l’avenir devant lui se voit investi d’une mission en dehors de Londres, il doit se rendre au plus vite dans la bourgade de Crythin Gifford afin de s’occuper de la succession d’une cliente décédée, Mme Alice Drablow. Elle n’a apparemment aucun légataire, aucune famille proche…
Arthur Kipps va donc devoir se rendre dans la maison de la défunte propriétaire afin de trouver des quelconques traces d’héritiers potentiel et doit estimer ses nombreux biens. Un travail bien simple en vérité, sauf quand le surnaturel s’invite et fait vivre à Arthur Kipps les pires frayeurs de sa vie…

Un roman noir, cruel et saisissant

Susan Hill de ménage pas son personnage, tout comme ses lecteurs d’ailleurs. L’ambiance oppressante et silencieuse de Crythin Gifford et de ses habitants n’est pas pour réconforter, bien au contraire.
Mais le pouvoir de persuasion du roman va plus loin que dans les descriptions du manoir d’Alice Drablow perdu au milieu des marais dans une brume continuelle. Les non-dits sont pires qu’une description élaborée, ainsi ont se retrouve complètement immergé avec Artur Kipps dans cette maison aux phénomènes angoissants.
La Dame en noir fait peur, et elle maudit ceux qui ont le malheur de s’intéresser de trop près au « Manoir du Marais » comme ont le nomme dans la région.
Pourquoi une telle haine ? De quoi ou qui cherche-t-elle à se venger ? Ces questions trouveront leur réponse sans pour autant nous faire bondir de surprise, l’intérêt de l’œuvre résidant plus dans son style et dans sa conclusion finale.

Alors la dame en noir est-il un bon roman ? Oui, et ce pour plusieurs raisons. Tout d’abord pour sa qualité d’écriture (la traduction est de qualité), très fidèle au style des écrivains d’il y a plus d’une centaine d’années : Poe, Maupassant…
Ensuite, je sais que le rythme ne plaira pas à tous, ce dernier étant très lent dans le déroulement de l’intrigue, mais c’est justement cette lourdeur, cette épaisseur, qui fait que le moindre signe suspect d’activité paranormale soit sinistre aux yeux du lecteur.

A lire pour tous ceux qui veulent s’essayer à une histoire de fantôme dans une ambiance gothique et baroque. Le seul regret à avoir, c’est qu’il a fallu que l’œuvre soit portée sur grand écran pour être traduite en France.

Chronique : Le bar de l’enfer

Le bar de l'enferUne lecture laborieuse et infernale.

Paru le 1er septembre dernier, Le bar de l’enfer est le premier roman de l’auteur américain A. Lee Martinez publié en France, dans la collection pour adolescents de Fleuve Noir, Territoires. L’auteur est spécialisé dans les écrits de fantastique et de science-fiction.

Destiné à un lectorat young-adult (entre douze et dix-huit ans), cet ouvrage nous conte les aventures déjantées de deux amis que tout oppose : Duke est un loup-garou et Earl est un vampire et ils vont croiser la route de Loretta, patronne du bar qui connaît plus de faits surnaturels que de clients.

Bienvenue Chez Gil.

Chez Gil, (c’est le nom du bar perdu dans lequel Duke et Earl ont décidé de faire une pause) il se passe des choses bizarres et même carrément étranges… En effet, le bar est régulièrement l’objet d’attaques de zombies et autres créatures mort-vivantes, comme si c’était une sorte d’aimant à créatures surnaturelles. Et bien entendu, comme à chaque fois qu’elles se rendent chez Gil, elles cassent tout sur leur passage.

Loretta, la tenancière du bar n’en peut plus. Elle ne comprend pas cette affluence de zombis, et de plus, c’est mauvais pour le commerce. C’est ainsi que Duke et Earl, de passage dans la bourgade, décident de venir en aide à Loretta moyennant quelques dollars, leur pouvoirs de loup-garou et de vampire ne devraient pas avoir trop de mal à venir à bout des ces créatures et de leur mystérieuse source.

Une histoire et des personnages peu convaincants

Le gros défaut du bar de l’enfer est qu’il utilise tous les stéréotypes de base censés « plaire aux ados » mais qu’en fait il en résulte plutôt l’effet inverse.

Les personnages de Duke et Earl sont tout sauf drôles et sympathiques, et surtout, « la méchante » de l’histoire que l’on connaît quasiment dès le début du roman ne laisse aucune place au suspense. Son personnage se cantonne à être une méchante peu subtile affublée d’un sous-fifre servile est amoureux d’elle (ou plutôt de son corps).

Enfin, autre faiblesse de taille : l’écriture. Tantôt vulgaire, tantôt débitée comme du langage parlé on a affaire à un style des plus rébarbatifs.

En somme Le bar de l’enfer est loin d’être un bon roman pour ados, vite lu et vite oublié, amateurs en tous genres, passez votre chemin. Une suite est sortie aux Etats-Unis, mais n’est pour le moment pas annoncée en France.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

Chronique : Sans âme – Tome 1 des aventures d’Alexia Tarabotti

alexia tarabotti 01Un curieux mélange de bit-lit et de steampunk fort convaincant.

Le monde déjà bien rempli de la bit-lit va devoir faire place à une nouvelle héroïne au charisme certain et à la langue acérée : Alexia Tarabotti avec Sans-âme, premier tome d’une série de cinq tomes à la frontière entre le roman historique et la bit-lit avec un soupçon de steampunk.

Un personnage haut en couleurs

Alexia Tarabotti est une jeune femme anglaise de bonne famille, plutôt jolie, mais beaucoup trop forte tête pour être bonne à mariée, sa famille a d’ailleurs décidé de la « mettre de côté » et de penser à ses deux sœurs bientôt bonnes à marier.

Officiellement vieille fille pour la bonne société anglaise, Mlle Tarabotti a une autre particularité : elle est sans-âme ; c’est-à-dire que dès qu’une créature surnaturelle la touche, cette dernière redevient ce qu’elle était avant d’être transformée, ainsi si un vampire ou un loup-garou s’avise de la toucher, il redevient un humain le temps du contact.

Ce don très secret va sauver la vie d’Alexia Tarabotti et par la même occasion la mettre en danger après l’attaque inopinée d’un vampire…

L’univers du fantastique renouvelé

Gail Carriger a le mérite d’avoir créé sa propre sphère de l’imaginaire plutôt que de s’inspirer d’idées déjà exploitées. Ainsi les vampires ont un système social nommé « ruches » que l’on peu assimiler aux meutes chez les loups-garous, ces éléments étant le nerf de l’enquête.

La petite dose de steampunk distillée tout au long du roman est originale et plaisante, c’est un genre que l’on ne s’attend pas à rencontrer dans la bit-lit.

Les éditions Orbit semblent désormais habituées aux mélanges originaux de genres, elles avaient déjà édité il y a quelques mois Danny Valentine, une série de bit-lit et de science-fiction.

Une écriture sympathique mais parfois répétitive

On appréciera certainement plus ce roman pour son intrigue que pour son écriture, qui sans être mauvaise est parfois « radoteuse ». On rencontre un peu trop souvent des débuts de phrases telles que « Mlle Tarabotti », et surtout le fait que cette chère demoiselle est une vieille fille bel et bien finie sur le plan sentimental.

Hormis ces quelques détails, le style et le ton du roman sont plus qu’agréables avec un petit grain de folie rendant le tout fort distrayant.

En somme, ce premier tome des aventures de Mlle Tarabotti est une bonne introduction à un univers insolite qui fera passer un bon moment à tout amateur de fantastique, de romance… et aux autres !

Chronique : J’ai 14 ans et je suis détestable

J'ai 14 ans et je suis détestableExceptionnellement, je vais commencer par la quatrième de couverture, vraiment sympathique : Marre. Marre des parents, des profs, des copains. Marre de moi, de ma peau. De mon acné. De mes cheveux gras. De ma tronche, toujours la même et toujours aussi moche. Je déteste les miroirs. Je me déteste. J’ai 14 ans et je suis détestable.

Rien que le titre, avouons-le, donne envie de prendre le livre pour voir ce qu’il cache ! Et c’est ce qu’on fait : on prend le livre, on lit la quatrième de couverture qui est intéressante et puis on se rend compte que c’est du Gudule, et on court l’acheter.

Petit roman jeunesse court mais efficace, mélangeant histoire d’amour naissante et fantastique sans pour autant plonger à corps perdu dans l’imaginaire, surtout avec un fin vraiment bien trouvée par l’auteur.

A peine ouvert, le livre nous absorbe, les pages sont de taille moyenne, le texte bien aéré, ont est lancé. C’est ainsi que l’on plonge dans une vie d’adolescente bien normale : mal dans sa peau et que n’aime pas beaucoup son physique, et amoureuse… du mec le plus populaire du bahut, celui sur lequel elle craquent toutes et qui est bien entendu inaccessible. Gudule sait vraiment bien retranscrire les émotions de cet « âge ingrat » comme l’appellent les adultes.

Mais le « truc » le plus génial, c’est que tout naturellement, on glisse d’un genre à l’autre et Gudule nous ouvre un autre monde, celui du fantastique. Comment fait-elle, ça c’est à vous de le découvrir, mais sachez qu’elle est la reine du fantastique et que quasiment tout ses écrits font partie de ce genre. Je vous invite en tout cas fortement à entrer dans le monde riche et fou de Gudule !

Chronique : L’abomination de Dunwich (et autres nouvelles)

L'abomination de DunwichC’est la seconde fois que je me plonge dans l’univers sordide et sombre de Lovecraft, et je n’aime toujours pas. Ce n’est pas le côté sombre et l’ambiance qu’il dégage, au contraire il sait très bien le faire. Non, ce que je n’aime pas, c’est l’histoire en elle-même, à chaque fois il y a un monstre et c’est la même fin. Côté suspense, on est vraiment pas servi.

Ainsi pour moi les nouvelles de Lovecraft se suivent et se ressemble, et c’est bien dommage, car il a tout de même le mérite d’instaurer une bonne petite atmosphère d’inquiétude et de doute. Mais grâce à des nouvelles intéressante par leur chute, le livre n’est pas totalement inintéressant : J’ai choisi ici de donner mon avis sur chacune des nouvelles du livre : il y en a neuf.

L’abomination de Dunwich : Très décevante, même si le début était vraiment captivant par une description des habitants très précise expliquant leur origines. La suite l’est beaucoup moins, et l’histoire en elle-même n’a pas de grand intérêt. 3/10

Je suis d’ailleurs : Petite nouvelle très très courte, elle est fort sympathique. Le seul et unique personnage de l’histoire est fort intéressant. Très beau et poétique, et une belle et terrible fin. 7/10

Les rats dans les murs : Cette nouvelle nous montre un des côtés appréciables de Lovecraft : une description historique et très complète de l’objet de sa nouvelle. C’est parfois très intéressant. Ainsi, le début n’est pas mal mais la suite n’a pas de grand intérêt. 4/10

Le modèle de Pickman : J’ai adoré l’ambiance de cette nouvelle. Très urbaine, très contemporaine de son époque. Elle nous plonge dans le monde d’un artiste peintre qui fait des oeuvres plus réelles que le modèle… Géniale ! 8/10

La musique d’Erich Zann : Une fois de plus, Lovecraft montre qu’il sait instaurer une ambiance, un mystère avec de superbes descriptions… mais il n’arrive pas à créer un effet de surprise à la fin de sa nouvelle, et j’ai été très déçue. M’attendant une fois de plus à quelque chose de plus original. 3/10

Arthur Jermyn : Une nouvelle fort intéressante que j’ai beaucoup aimée, même si la fin peut-être quelque peu prévisible, elle est fort bien tournée. L’ambiance est exotique, avec une famille d’explorateurs de générations en générations. 8/10

Le molosse : Je trouve le sordide et le macabre de cette nouvelle vraiment horribles. J’aurais pu aimer si la fin n’avait pas été si peu originale… 3/10


La cité sans nom : Cette nouvelle est vraiment étrange. L’écriture était vraiment envoûtante, comme la cité sans nom. L’histoire est pas mal, j’ai aimé, mais je ne saurais trop dire ce qui m’a plu. Bizarre non ? Le mieux est que vous la lisiez ! 7/10

La maison maudite : Un grand classique, non ? Cette nouvelle n’avait rien d’extraordinaire. Et même si le traçage de l’histoire des habitants de la maison est bien fait, le reste est bien prévisible. Dommage. 4/10

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