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Chronique : Le petit terroriste

Omar Youssef Souleimane est un auteur d’origine syrienne. Son récit, Le petit terroriste, vient tout juste de paraître chez Flammarion, à l’occasion de la rentrée d’hiver 2018. Entre humour et drame, découvrez l’histoire d’une enfance très différente de la notre…

Une enfance normale dans une famille sunnite

Notre narrateur et auteur nous conte son enfance, comment il a été élevé dans l’idée que la religion primait par dessus tout et devait régir sa vie. Qu’il ne devait jamais avoir de pensée « impures », mais que le terrorisme était la meilleure arme pour vaincre ses ennemis… C’est paradoxal, mais c’est justement là qu’Omar Youssef Souleimane s’interroge, se cultive.

Il passera ainsi son adolescence à lire les grand poètes et auteurs français : Rimbaud, Eluard, Aragon… entre autres. A écouter les chansons de Jacques Brel et d’Édith Piaf (beaucoup écoutées en Orient pour apprendre le français). C’est d’ailleurs pour cela qu’il dit « Ne me quitte pas » au lieu de « ne quitte pas » quand il est au téléphone. Il a du mal avec le féminin et le masculin des mots français, et pour être tranquille il prend tout par paires : deux bananes, deux clémentines, deux… Car maintenant, il vit en France.

 De sa vie et de son adaptation en France, nous n’avons que quelques pages. Tout le reste nous retrace son enfance. Entre humour et récit de vie difficile, la vie de cet homme est très intéressante. Il a beaucoup de choses à dire, sur son enfance, sa vie, son parcours spirituel et comment il en est venu à ne plus croire à son qu’on lui enseignait de façon si insistante.

Un récit toutefois difficile à appréhender pour les non-initiés

J’ai trouvé l’enfance d’Omar Youssef Souleimane à Riyad (capitale de l’Arabie Saoudite) très intéressante, mais je dois reconnaître mon cruel manque de culture concernant l’Orient et ses enjeux. Quels conflits et pourquoi ? Quels préceptes de base régissent le salafisme dans lequel baigne l’auteur ? A un moment, il a peur du Moukhabarat, qu’est-ce donc ? Après une recherche, j’ai appris qu’il s’agissait des services de renseignement égyptiens. Une note de bas de page aurait été la bienvenue pour nous le dire.

Pour la plupart des Occidentaux (dont moi), tout cela est très flou, et le problème de ce livre, c’est qu’il n’éclaircit pas ces points. Si vous ne connaissez pas déjà un peu l’Islam, l’Arabie Saoudite et la Syrie, ça reste très nébuleux. J’ai donc pu apprendre des choses en creusant un peu : ce qu’est le sunnisme, par exemple. Ou le poids des traditions, par exemple, il est interdit de tendre la main gauche, elle n’est censée servir que pour les toilettes.

Cela ne retire en rien à la qualité d’écriture de l’auteur. Il n’est pas question de juger un récit de vie, d’autant que la sienne n’a pas été évidente sous bien des aspects.

…..

Le petit terroriste est donc un livre intéressant mais qui l’est encore plus si l’on possède une culture en lien avec l’Orient et ses nuances. On y rit, on est parfois triste ou en colère face à ce qu’il a vécu : les injustices, la dureté de son père, la cruauté de ses camarades d’école… Mais que cela nous réconforte, Omar Youssef Souleimane est maintenant en France où il profite (je l’espère !) de la vie parisienne et écrit. Car il n’est pas qu’auteur, mais également journaliste et poète.

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Actualité éditoriale : Les 10 romans de la rentrée littéraire 2016 qui me tentent le plus

Parmi les 560 romans qui forment la rentrée littéraire de 2016, je vous propose ma sélection toute personnelle des ouvrages qui me tentent le plus ! De par leur univers, leur ambiance et leurs présentations (sans oublier les couvertures), ces livres on su me donner l’envie de les découvrir.

Nous allons ainsi visiter l’Amérique sauvage et brute, rester un long moment à New York, mais aussi nous perdre dans les forêts denses et brumeuses du Québec… Sans oublier de faire un crochet au Japon, dans une famille pas comme les autres, puis nous passerons également au Liban. Et il se peut que sur notre chemin nous croisions de nombreux lapins…

Mazie, sainte patrone des fauchés et des assoiffés

Mazie, sainte patronne des fauchés et des assoiffés de Jami Attenberg aux éditions Les Escales :

J’adore le catalogue des éditions Les Escales. Leurs ouvrages sont beaux, travaillés, réfléchis, esthétiques. Et avec Maizie, voici le tout nouveau roman de Jami Attenberg (à qui l’on doit déjà La famille Middlestein, véritable petit succès de librairie). Ici, l’auteur se propose de romancer l’histoire de Mazie Phillips, une femme aux convictions et à l’histoire fascinantes. L’idée d’écrire à son sujet lui est venue à la lecture d’un articles dans le New Yorker. Le roman se déroule dans un lieu et une époque magique à mes yeux : le New York des années folles. Autant dire que j’attends énormément de cette nouveauté, pour laquelle j’ai placé la barre très haut. Sortie le 18 août 2016.

Présentation de l’éditeur :

Partez à la rencontre de Mazie Phillips, inoubliable héroïne à la gouaille mordante du New York des années folles.

Personnage haut en couleur, Mazie Phillips tient la billetterie du Venice, cinéma new-yorkais du Bowery, quartier populaire du sud de Manhattan où l’on croise diseuse de bonne aventure, mafieux, ouvriers, etc. Le jazz vit son âge d’or, les idylles et la consommation d’alcool – malgré la Prohibition – vont bon train. Mazie aime la vie, et ne se fait jamais prier pour quitter sa  » cage  » et faire la fête, notamment avec son amant  » le capitaine « .

Avec l’arrivée de la Grande Dépression, les sans-abri affluent dans le quartier et la vie de Mazie bascule. Elle aide sans relâche les plus démunis et décide d’ouvrir les portes du Venice à ceux qui ont tout perdu. Surnommée  » la reine du Bowery « , elle devient alors une personnalité incontournable de New York.

Dans ce roman polyphonique, Jami Attenberg nous fait découvrir Mazie – dont on entend la gouaille à travers les lignes de son journal intime –, mais aussi Sœur Ti, son unique amie, sa sœur Jeanie, l’agent Mack Walters, porté sur la bibine et qui aime flirter avec elle… Le lecteur découvre, fasciné, une personnalité hors du commun et tout un monde bigarré et terriblement attachant.

Yaak Valley, MontanaYaak Valley, Montana de Smith Henderson chez Belfond :

C’est typiquement le genre de roman que l’on peut qualifier de big novel à l’américaine (ou great american novel). C’est type de livre dense, éclatant et que l’on considère comme un futur classique. Yaak Valley, Montana réunit quoi qu’il en soit tous les critères du livre de la rentrée incontournable qui risque de nous faire passer un sacré bon moment de lecture.

Affaire à suivre après lecture, sortie le 18 août prochain !

Présentation de l’éditeur :

Dans le Montana, en 1980. Autour de Pete, assistant social dévoué, gravite tout un monde d’écorchés vifs et d’âmes déséquilibrées. Il y a Beth, son ex infidèle et alcoolique, Rachel, leur fille de treize ans, en fugue dans les bas-fonds de Tacoma, Luke, son frère, recherché par la police.

Et puis il y a Cecil l’adolescent violent et sa mère droguée et hystérique, et ce jeune Benjamin, qui vit dans les bois environnants, avec son père, Jeremiah Pearl, un illuminé persuadé que l’apocalypse est proche, que la civilisation n’est que perversion et que le salut réside dans la survie et l’anarchie. Pearl qui s’est exclu de la société, peut-être par paranoïa, peut-être aussi pour cacher qu’il aurait tué son épouse et leurs cinq enfants.
Au milieu de cette cour des miracles, Pete pourrait être l’ange rédempteur, s’il n’était pas lui-même complètement perdu…

Watership Down Toussaint LouvertureWatership Down de Richard Adams aux éditions Monsieur Toussaint Louverture :

Si vous n’avez pas encore eu l’occasion de découvrir ce tout petit éditeur, c’est le moment ou jamais ! En effet, Monsieur Toussaint Louverture n’édite que très peu d’ouvrages par an, mais il y apporte un soin tellement particulier et spécial qu’ils en deviennent de véritables bijoux de papier ! Watership Down, c’est la réédition d’un classique anglophone qui n’a jamais vraiment fonctionné en France. C’est l’un des ouvrages de ce top 10 que j’attends avec le plus d’impatience. Ah, et pour information, ils s’agit de fantasy animalière et les personnages principaux sont ainsi… des lapins !

Pour en savoir plus sur Watership Down, son histoire et ses origines, c’est par ici, sur l’article qui lui est tout particulièrement consacré. Parution le 15 septembre 2016.

Présentation de l’éditeur :

C’est parfois dans les collines verdoyantes et idylliques que se terrent les plus terrifiantes menaces. C’est là aussi que va se dérouler cette vibrante épopée de courage, de loyauté et de survie. Menés par le valeureux Hazel, une poignée de braves choisit de fuir l’inéluctable destruction de leur foyer. Prémonitions, ruses, légendes vont aider ces héros face à mille ennemis et les guider jusqu’à leur terre promise, Watership Down. Mais l’aventure s’arrêtera-t-elle là ?

Aimé par des millions de lecteurs, l’envoûtant roman de Richard Adams fait partie de ces odyssées sombres néanmoins parcourues d’espoir et de poésie. Vous sentirez le sang versé. Vous tremblerez face aux dangers. Vous craindrez la mort. Et plus que tout, vous ressentirez l’irrépressible désir de savoir ce qui va se passer.

Jardin arc-en-ciel (2)Le jardin arc-en-ciel de Ito Ogawa chez Picquier :

J’en avait déjà parlé lors d’un article qui lui était presque entièrement dédié, ce tout nouveau roman d’Ito Ogawa va pour moi signer un renouveau. Il semble être dans le même esprit que l’un de ses précédents romans : Le restaurant de l’amour retrouvé. Attention, cet ouvrage est à surveiller de près, c’est pour moi un futur succès de librairie, j’en suis certaine ! L’ouvrage arrive sur les tables le 1er septembre 2016.

Présentation de l’éditeur :

Izumi, jeune mère célibataire, rencontre Chiyoko, lycéenne en classe de terminale, au moment où celle-ci s’apprête à se jeter sous un train. Quelques jours plus tard, elles feront l’amour sur la terrasse d’Izumi et ne se quitteront plus. Avec le petit Sosûke, le fils d’Izumi, elles trouvent refuge dans un village de montagne, sous le plus beau ciel étoilé du Japon, où Chiyoko donne naissance à la bien nommée Takara-le-miracle ; ils forment désormais la famille Takashima et dressent le pavillon arc-en-ciel sur le toit d’une maison d’hôtes, nouvelle en son genre.

Il y a quelque chose de communicatif dans la bienveillance et la sollicitude avec lesquelles la famille accueille tous ceux qui se présentent : des couples homosexuels, des étudiants, des gens seuls, des gens qui souffrent, mais rien de tel qu’un copieux nabe ou des tempuras d’angélique pour faire parler les visiteurs ! Tous repartiront apaisés. Et heureux.

Pas à pas, Ogawa Ito dessine le chemin parfois difficile, face à l’intolérance et aux préjugés, d’une famille pas comme les autres, et ne cesse jamais de nous prouver que l’amour est l’émotion dont les bienfaits sont les plus puissants. On réserverait bien une chambre à la Maison d’hôtes de l’Arc-en-ciel !

Voici venir les rêveursVoici venir les rêveurs de Imbolo Mbue aux éditions Belfond :

C’est l’un des plus gros enjeux de l’éditeur pour la fin d’année, l’ouvrage a été un véritable phénomène lors de la Foire de Francfort où les éditeurs se sont arraché les droits dans de très nombreux pays. Voici venir les rêveurs est présenté comme LE succès annoncé, et j’avoue être tentée très fortement par cette parution et l’aura qui l’entoure avant même sa sortie officielle…

J’aime ce genre de récits où les destins s’entremêlent inexorablement sans qu’on puisse rien y faire sinon contempler, et ce roman semble être de cette trempe… On en reparle très bientôt ! L’ouvrage paraît le 18 août 2016.

Présentation de l’éditeur :

Aux États-Unis et au Cameroun, en 2007. Nous sommes à l’automne 2007 à New York et Jende Jonga, un immigrant illégal d’origine camerounaise, est en passe de réaliser son rêve : après avoir été plongeur et chauffeur de taxis, il vient de décrocher un emploi de chauffeur pour Clark Edwards, riche banquier à la Lehman Brothers. Pour Jende, tout est désormais possible : il va enfin pouvoir offrir à Neni, son amoureuse, les études de pharmacienne dont elle rêve. Et surtout, pour les Jonga, le Graal est en vue : obtenir leur carte verte et devenir enfin des Américains.

Mais rien n’est simple au pays de l’American Dream. Entre Jende, loyal, discret, compétent, et son patron Clark, noyé dans le travail et les difficultés de la banque se noue une vraie complicité. Les deux familles se rapprochent, mais si les Jonga sont soudés malgré l’épée de Damoclès de l’expulsion, les Edwards sont en proie à de nombreux problèmes. Pour tous, l’interminable demande d’asile des Jonga et la menace d’éclatement de la bulle des subprimes vont remettre en question leurs certitudes…

Ecoutez nos défaitesÉcoutez nos défaites de Laurent Gaudé chez Actes Sud :

Laurent Gaudé pour moi, c’est l’auteur du roman magistral La mort du roi Tsongor (l’un des rares livres que je relis très régulièrement). Sa prose est simple et unique, il écrit merveilleusement tout en restant accessible à tous… Je l’adore. C’est donc obligatoirement un incontournable de cette rentrée littéraire. Chaque nouveau roman de Laurent Gaudé rencontre à chaque fois un franc succès en librairie… Je ne pense pas que cette nouveauté fasse exception ! Parution le 17 août.

Présentation de l’éditeur :

Un agent des services de renseignements français gagné par une grande lassitude est chargé de retrouver à Beyrouth un ancien membre des commandos d’élite américains soupçonné de divers trafics. Il croise le chemin d’une archéologue irakienne qui tente de sauver les trésors des musées des villes bombardées. Les lointaines épopées de héros du passé scandent leurs parcours – le général Grant écrasant les Confédérés, Hannibal marchant sur Rome, Hailé Sélassié se dressant contre l’envahisseur fasciste… Un roman inquiet et mélancolique qui constate l’inanité de toute conquête et proclame que seules l’humanité et la beauté valent la peine qu’on meure pour elles.

La destinée la mort et moiLa Destinée, la Mort et moi, comment j’ai conjuré le sort de S.G. Brown aux éditions Agullo :

Vous ne connaissez pas encore la maison d’édition Agullo ? C’est tout à fait normal puisqu’il s’agit d’un tout nouvel éditeur ! Leurs couvertures détonnent et sont inratables en librairie, on les reconnaît immédiatement. Mais à peine arrivé, voici qu’il publie un roman de S.G. Browne, un auteur satirique qui avait eu son petit succès avec Comment j’ai cuisiné mon père, ma mère… et retrouvé l’amour ou encore Le jour où les zombies ont dévoré le Père Noël. Il est le roi des titres à rallonge, mais ce n’est pas sa seule particularité ! S.G. Browne est un auteur qui adore s’amuser et créer des histoires aussi débridées qu’originales. Et son nouveau roman ne fait pas exception puisque cette fois-ci, son personnage principal est le Sort lui-même ! Bref, ça semble délicieux, et ça sort le 25 août prochain…

« Règle n°1: Pas d’ingérence. mais me voilà, assis dans un centre commercial à Paramus, New Jersey, et je suis frustré. Agacé. Déçu. »
Une comédie noire et irrévérencieuse sur le sort, le destin, et les graves conséquences de l’implication d’un demi-dieu avec une humaine, par l’un des meilleurs satiristes américains.

Au cours des derniers millénaires, Sergio en est venu à détester son travail. incarnant le Sort, il est en charge de l’attribution des heurs et malheurs qui frappent la plupart du genre humain, les 83% qui font toujours tout foirer. Ecoeuré par l’interminable défilé de toxicomanes et de politiciens carriéristes qui lui incombent, il doit en plus subir l’insupportable bonne humeur de Destinée, responsable des Grands Hommes qu’elle guide avec une satisfaction béate vers la consécration d’un prix Nobel ou d’un titre de Meilleur Joueur du Super-Bowl. pour aggraver les choses, il est brouillé avec la Mort à cause d’une querelle vieille de 500 ans, et ses meilleurs amis sont Paresse et Gourmandise. Et le pire de tout ? Il vient de tomber amoureux de sa voisine, Sara Griffen, une jeune mortelle dont le sort dépend de Destinée. Entamer une relation avec elle viole la règle n°1 et au moins une dizaine d’autres, déclenchant d’énormes répercussions cosmiques qui pourraient bien le priver de son immortalité… ou le conduire à un destin pire que la mort…

Les règles d'usageLes règles d’usage de Joyce Maynard chez Philippe Rey :

Attention, ça ne présage que du bon. Joyce Maynard est une auteur que j’ai découvert il y n’y a pas si longtemps grâce à son roman paru en poche Prête à tout. Et les éditions Philippe Rey font partie de mes éditeurs favoris en littérature dite générale. Donc si vous mettez ces deux là ensemble, vous obtenez un roman extrêmement tentant !

Le thème maintenant : nous sommes à New York, le drame du World Trade Center vient d’avoir lieu. C’est l’histoire d’une jeune fille qui tente de se reconstruire, d’une famille qui va faire face, tout cela dans le Brooklyn des années 2000. J’en suis persuadée, ce roman va me plaire… Et les libraires qui l’ont déjà lu le hissent déjà dans leurs coups de cœur de la rentrée 2016. Arrivée en librairie le 1er septembre 2016.

Présentation de l’éditeur :

Wendy, treize ans, vit à Brooklyn. Le 11 septembre 2001, son monde est complètement chamboulé : sa mère part travailler et ne revient pas. L’espoir s’amenuise jour après jour et, à mesure que les affichettes DISPARUE se décollent, fait place à la sidération. Le lecteur suit la lente et terrible prise de conscience de Wendy et de sa famille, ainsi que leurs tentatives pour continuer à vivre. Le chemin de la jeune fille la mène bientôt en Californie chez son père biologique qu’elle connaît à peine – et idéalise. Son beau-père et son petit frère la laissent partir le coeur lourd, mais avec l’espoir que cette expérience lui sera salutaire.

Assaillie par les souvenirs, Wendy est tiraillée entre cette vie inédite et son foyer new-yorkais qui lui manque. Elle délaisse les bancs de son nouveau collège et, chaque matin, part à la découverte de ce qui l’entoure, faisant d’étonnantes rencontres : une adolescente tout juste devenue mère, un libraire clairvoyant et son fils autiste, un jeune à la marge qui recherche son grand frère à travers tout le pays. Wendy lit beaucoup, découvre Le Journal d’Anne Frank et Frankie Addams, apprend à connaître son père, se lie d’amitié avec sa belle-mère éleveuse de cactus, comprend peu à peu le couple que formaient ses parents – et les raisons de leur séparation. Ces semaines californiennes la prépareront-elles à aborder la nouvelle étape de sa vie ? Retournera-t-elle à Brooklyn auprès de ceux qui l’ont vue grandir ? Émouvante histoire de reconstruction, Les règles d’usage évoque avec brio la perte d’un être cher, l’adolescence et la complexité des rapports familiaux. Un roman lumineux.

BondréeBondrée de Andrée A. Michaud chez Rivages :

Il manquait un bon petit polar à cette sélection, vous ne trouvez pas ? Voici donc Bondrée, un roman sombre qui a tous les attributs pour séduire… Reste à savoir ce qu’il a dans le ventre, mais le résumé présage de bonnes choses quant à la lecture. Et puis, l’image de couverture est magnifique et participe énormément à mon envie de découvrir cet ouvrage… Bienvenue dans une contrée reculée du Québec où tout semble être en non-dits et atmosphères pesantes… Parution le 21 septembre 2016.

Présentation de l’éditeur :

À l’été 67, une jeune fille disparaît dans les épaisses forêts entourant Boundary Pond, un lac des confins du Québec rebaptisé Bondrée par un trappeur mort depuis longtemps. Elle est retrouvée morte. On veut croire à un accident, lorsqu’une deuxième adolescente disparaît à son tour, on comprend que les pièges du trappeur ressurgissent de la terre et qu’un tueur court à travers les bois de Bondrée.

« Le thriller littéraire existe, Andrée Michaud en est la preuve. Créatrice d’ambiance exceptionnelle, elle joue avec la langue, les mots et les consonances dans ce huis clos chaud et humide où une foule de personnages se battent avec leurs démons. » «La Presse», Québec. Bondrée a reçu le Prix du Gouverneur général du Canada et le Prix Arthur Ellis.

Butcher's crossing photoButcher’s crossing de John Williams chez Piranha :

Alors, en ce moment, j’ai envie de grands espaces, de nature à perte de vue, de plaines brutes et de liberté… Butcher’s crossing semble ainsi tout indiqué pour assouvir ce désir. Peut-être connaissez-vous déjà John Williams grâce à son précédent roman, Stoner, qui avait été traduit par Anna Gavalda. Sortie le 23 octobre 2016.

N’hésitez pas à lire l’article complet qui lui a été dédié ici.

Présentation de l’éditeur :

Au cœur de l’Ouest américain, terre de grandeur naturelle et de décadence humaine, une expédition tragique se prépare… Par l’auteur de Stoner.

Dans les années 1870, persuadé que seul un rapprochement avec la nature peut donner un sens à sa vie, le jeune Will décide de quitter le confort d’Harvard pour tenter la grande aventure dans l’Ouest sauvage. Parvenu à Butcher’s Crossing, une bourgade du Kansas, il se lie d’amitié avec un chasseur qui lui confie son secret: il est le seul à savoir où se trouve un des derniers troupeaux de bisons, caché dans une vallée inexplorée des montagnes du Colorado. Will accepte de participer à l’expédition, convaincu de toucher au but de sa quête. Le lent voyage, semé d’embûches, est éprouvant et périlleux mais la vallée ressemble effectivement à un paradis plein de promesses.

Chronique : L’année solitaire

L'année solitaireLe premier roman d’une auteur de seulement 18 ans avec un ton étonnant pour son âge… mais qui n’échappe pas à de nombreux écueils…

Il est paru aux éditions Nathan en mai 2015, voici L’année Solitaire d’Alice Oseman, une jeune anglaise qui avait 18 ans quand elle a écrit ce roman.

Depuis, elle a sorti une nouvelle faisant office de préquelle à L’année Solitaire : This winter. Par ailleurs, Alice Oseman a un tout nouveau roman à paraître en Angleterre en février 2016 : Radio Silence.

Une adolescente blasée de tout que rien n’anime…

Tori n’aime rien ni personne à part peut-être sa famille, et encore. Tout l’ennuie et rien ne la motive. Évidemment l’adolescence est la période de nombreuses questions, mais Tori elle n’en a pas vraiment, au contraire, elle les élude.

Elle a peu d’amis et même ceux qu’elle arrive à garder commencent à en avoir assez d’elle et vice-versa.

Mais la donne va changer en la personne de Michael Holden, un nouvel élève qui se prend d’affection pour Tori et qui veut tout faire pour lui donner le goût des choses, au grand dam de cette dernière… Mais une personne aussi sombre et taciturne que Tori peut-elle réellement changer ? Va-t-elle voir un soupçon de positivité dans ce qui l’entoure ou le combat de Michael est-il perd d’avance ?

Ajoutez à ce nouvel élève un jeu de piste étrange qui se forme au fil des semaines au sein de l’établissement et vous aurez un tableau assez fidèle de ce début de roman.

Portrait d’une adolescence continuellement sceptique (mais est-ce vraiment réaliste ?)

Le portrait que dresse Alice Oseman de son héroïne est le stéréotype même de l’ado taciturne et continuellement contre tout. Heureusement, tous les ados ne sont pas comme cela ! On dirait que Tori ne vit que pour détester tout ce qui l’entoure : de sa meilleure amie, aux musiques qui passent à la radio et plus largement au monde entier. Son quotidien n’est certes pas facile d’un point de vue familial, mais il ne peut tout justifier… Et le comportement de Tori est parfois difficile à suivre tant elle fait peu appel à la logique et ne pense qu’à elle.

L’année Solitaire n’est pas franchement de ces récits qui redonnent le moral ou qui dépriment pour la simple et bonne raison que le message transmis n’est pas clair. On suit les journées de Tori qui se suivent et se ressemble, la seule chose évoluant étant le mystère autour de Solitaire, et encore ce secret ne se suffit pas à lui-même pour maintenir un semblant d’intrigue.

Qu’est-ce donc que Solitaire ? Direz-vous. Il s’agit d’un blog géré par une personne anonyme qui sème des indices et soulève de plus en plus de questionnements aussi bien chez Tori que tous ses camarades. Le lycée étant le lieu où sévit principalement le blog en se jouant de certaines personnes y étudiant ou y travaillant… Quel est le but de Solitaire ? Il n’est pas clair, ni avant… ni après malheureusement.

 ….

C’est dommage, mais cette lecture n’éveille ni grand élan, ni bons sentiments comme certains récits pour adolescents savent si bien le faire. Ici, il reste une déception après la lecture. L’impression de ne pas avoir eu tous les tenants et aboutissants de ce roman, de ne pas être en corrélation une seule fois avec son héroïne, et c’est fort dommage.

Cela ne retire rien au fait qu’Alice Oseman ai du mérite d’avoir écrit et fait publié un roman aussi jeune, et il faut bien commencer un jour.

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Chronique : 15 ans, Welcome to England !

15 ans welcome to EnglandOu les joies d’avoir un correspondant étranger dont on ne comprend pas la langue…

Premier volume des aventures de la folle mais adorable anglaise Jess, nous voici plongés dans l’horrible situation d’un échange culturel entre notre héroïne et un français ! Écrit par Sue Limb, ce roman a beau être le premier paru, il n’est pas indispensable de les lire dans un ordre précis, chaque ouvrage traitant d’une histoire de façon indépendante.

Outre les aventures trépidantes de Jess, Sue Limb a également écrit la série Zoé et Chloé chez Folio Junior pour un lectorat de lectrices un peu plus jeunes. Elle est également l’auteur de la série de premières lectures Ruby Rogers chez Folio Cadet.

Ou comment un échange culturel peut se transformer en… cauchemar !

Le « drame » débute quand il est question de faire un échange culturel avec des français. Jess panique (et fantasme également) à l’idée d’avoir un beau jeune homme aux lèvres boudeuses. Mais avant sa venue, il faut tout d’abord correspondre avec lui, et c’est là que les choses commencent déjà à se gâter… Jess ne se trouvant pas assez jolie, elle demande à son meilleur ami Fred de modifier quelque peu son apparence sur Photoshop. Est-ce vraiment une bonne idée ? En tout cas au début, notre héroïne farfelue le pense…

Mais écrire une lettre n’est qu’un doux préambule à l’horreur que va devenir sa semaine d’échange avec con correspondant Édouard. Incompréhensions mutuelles, contresens linguistiques dangereux… rien ne va se passer comme prévu. Mais heureusement Jess a une qualité incroyable : l’autodérision. Ça n’a l’air de rien comme ça, mais aux vues des situations dans lesquelles elle s’embarque, c’est presque un super pouvoir !

Un livre drôle qui nous donne une image étrange de nous français

Stéréotypée volontairement et avec malice, l’image que donne Sue Limb des français est fort amusante. A priori, tous les garçons français seraient sexy, notre accent séduit les anglais et les fait tomber comme des mouches et nous mangeons bien évidemment des cuisses de grenouilles. En tout cas, c’est à peu près le portrait-type que Jess a d’un français, de même que toutes ses amies.

Et bien elles vont être fort déçues ces anglaises prêtes à se languir pour un français, à commencer par Jess. En effet, la rencontre avec Edouard sera une épreuve des plus dérangeantes et malaisée de sa vie : le jeune homme est tout sauf ce qu’elle espérait. Mutique, plus petit qu’un enfant en primaire et peureux comme pas possible, la socialisation s’annonce difficile des deux côtés de la Manche !

D’incompréhensions en maladresses linguistiques

Évidemment, le nerf de la guerre dans ce roman, c’est la confrontation de deux cultures et surtout deux langues très différentes le tout avec des ados soit très timides soit déjà amoureux de leur correspondant (ou de celui des autres…).

Sue Limb maîtrise à la perfection la création d’ambiances où le malaise règne en maître : une odeur bizarre qui flotte dans une voiture ou encore un camping complètement foutu pour cause de mélange linguistique poussif… tout est possible. On adorera encore une fois les répliques parfaitement créés pour l’occasion, les plus géniales étant encore celles échangée avec la mère de Jess ou encore avec Fred, son meilleur ami qui a toujours la réplique qui tue.

« – Ne me parle pas sur ce ton ! murmura sa mère en quittant le lycée. Il est très sensible au ton de la voix. Surtout la colère. Le pauvre petit est désemparé.

* On devrait lui attribuer un nom de code, dit Jess. Qu’est-ce que tu pense de « la reine » ?

* Excellente idée. Maintenant, essaye d’être gentille avec la reine. Elle a fait un voyage difficile. Offre-lui au moins un sourire. »

 …..

En somme, encore une fois Sue Limb nous régale d’un récit simple mais d’une telle justesse que c’en est drôle. Elle est la reine pour créer des situations plus cocasses les unes que les autres à son héroïne et son entourage… pour le meilleur et pour le pire ! Et vive la Reine ! Si vous voulez vous tordre de rire et vous défouler sur un livre, 15 ans, Welcome to England sera parfait. Dès 14 ans environ, mais sans limite d’âge !

Si vous avez aimé, vous pouvez essayer :

15 ans charmante mais cingléejournal d'aurore 01

Chronique Jeunesse : Les malheurs de Millie Plume – Tome 1

Les malheurs de Millie Plume 01Vos enfants sont trop jeunes pour lire du Dickens ? Qu’à cela ne tienne ! Faites-leur donc lire les Malheurs de Millie Plume !

Paru en janvier 2011 en France, Les malheurs de Millie Plume est le premier tome d’une trilogie historique pour la jeunesse. La série est écrite par Jacqueline Wilson, une auteur d’origine anglaise au talent narratif connu et reconnu. On lui doit les titres Soirée pyjama, La fabuleuse histoire de Jenny B., La double vie de Charlotte… et encore une foule d’autres. Nombre de ses ouvrages ne sont pas encore traduits en France tant elle est productive !

En mars 2014, le dernier tome de la série Millie Plume est paru : Millie Plume choisit son destin. Enfin, sachez qu’en Angleterre, Millie Plume est une véritable star : un spectacle lui est entièrement consacré au King’s Theatre d’Édimbourg sous le titre orignal du livre : Hetty Feather (cf affiche en bas d’article).

Un petit bébé fragile aux cheveux de feu…

Quand nous faisons la connaissance de Millie Plume, elle n’est encore qu’un tout petit bébé, mais possède déjà le caractère bien trempé qui la définira plus tard. De tous les bébés de l’orphelinat, c’est elle qui crie le plus fort et le plus longtemps malgré le fait qu’elle soit chétive. Elle est si petite et faible qu’elle est emmenée à la campagne, dans une famille d’adoption, le temps qu’elle grandisse et se remplume.

Ainsi commence la vie ordinaire et à la fois incroyable de Millie Plume : têtue, drôle, téméraire et attachante au possible !

Millie Plume VOUne enfance heureuse dans une famille d’accueil modeste mais aimante

Ainsi la petite Millie passa-t-elle ses cinq premières années dans sa famille d’accueil, avec d’autres enfants de l’orphelinat trop chétifs pour y vivre pour le moment. Mais elle est également entourée des enfants biologiques de ses parents d’adoption, le tout donnant une belle et grande fratrie où rires et larmes se mêlent au quotidien de la ferme.

Bien que petite, Millie possède un esprit des plus vifs et ne rate jamais une occasion de faire une bêtise ou une mauvaise blague à ses frères et sœurs. Rêveuse, elle va faire la rencontre d’un cirque itinérant de passage dans son village et y rencontrer une femme aux cheveux de feu : tout comme elle. La jeune fille n’oubliera jamais cette femme qu’elle sait être sa mère au plus profond d’elle-même…

Mais ces heureuses années en compagnie de Gédéon, Saul et Jem vont avoir une fin : Millie retourne ainsi à l’orphelinat, et c’est un choc pour elle. Tenues uniformes, vêtements qui grattent, nourriture fade… et cela sans compter les jalousies qu’il y a entre les très nombreuses filles de l’orphelinat. L’ambiance qui règne dans l’orphelinat ainsi que son fonctionnement très rigide y sont décrits avec efficacité et simplicité. On s’imagine très bien la monotonie de l’endroit ainsi que les pauvres perspectives qu’on les enfants qui en sortent. En somme, Millie n’a pas finit de lutter à sa manière contre les nombreuses injustices de sa condition d’orpheline… Et l’aventure n’est pas finie pour notre jeune héroïne !

Du Dickens pour la jeunesse accessible et captivant

Entre humour et réalisme dur de la vie à l’époque Victorienne, Les malheurs de Millie Plume est un roman captivant de bout en bout. Notre petite héroïne aux cheveux roux et au tempérament parfois exécrable est malgré tout extrêmement attachante. Impossible de ne pas suivre les pas désordonnés et les coups de tête de Millie pour savoir où tout cela va la mener.

Innocente et pourtant parfois très lucide, ce petit bout de fille aux répliques cinglantes ne pourra que vous faire sourire !

Évidemment, impossible de ne pas penser aux romans de Dickens à travers l’atmosphère du roman, son époque, et les nombreuses péripéties et déceptions de son héroïne. On peut ainsi comparer (dans une certaine limite, bien sûr) ce premier tome à une sorte d’Oliver Twist pour la jeunesse, tout à fait accessible dès l’âge de 10 ans environ.

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En conclusion, ce premier tome de la trilogie tournant autour de Millie Plume est une belle réussite. Jacqueline Wilson a su trouver le dosage parfait pour ne pas faire de son livre quelque chose de misérabiliste et parvient même à nous faire rire de nombreuses fois !

Tout ce que j’aime dans un roman jeunesse s’y trouve : la malice, le quotidien dans son plus simple appareil décrit à un point tel qu’il en est fascinant, le tout avec un soupçon d’aventure débridée. Et surtout, l’époque Victorienne est une source d’inspiration inépuisable pour les auteurs et toujours aussi fascinante pour nous lecteurs !

Millie Plume Theatre

Je ne souffrirais plus par amour

je ne souffrirais plus paar amourBonjour à tous, j’ai aujourd’hui le plaisir de vous présenter non pas un roman, mais un essai de l’auteure espagnole Lucia Extebarria sur les relations homme-femme.

Je tenais absolument à vous présenter ce livre car je trouve qu’il offre un point de vue très intéressant sur certaines relations amoureuses que l’on peut croire indestructibles alors qu’elles sont en fait autodestructrices.

Loin d’être une séance de psychanalyse, se livre essaye d’expliquer pourquoi certaines relations peuvent durer longtemps et être malsaines. Certaines risquent de ne pas être d’accord avec l’auteure sur certains points, tels que des relations dominant-dominé qui se créé dans certains couples, à vous de vous faire votre propre avis. Mais sachez toutefois que l’auteure sait de quoi elle parle, aussi bien grâce à ses déboires amoureux que grâce à ses études de psychologie, d’autant plus qu’elle nous donne des exemples à chacune de ses propositions.

Elle nous démontre par exemple, preuves à l’appui que la femme et l’image qu’elle a d’elle-même est très souvent formatée par les séries télés qui ne sont que des réécritures de contes de fées ex : Cendrillon pour Ugly Betty.

Pour moi, ce livre s’adresse à toutes celles qui sont curieuses de voir décryptés les mécanismes d’un couple et des relations homme-femme sans pour autant aller mal, mais aussi à celles qui peuvent parfois se poser des questions sur leur relations, ce livre a un côté rassurant, et oblige en même temps à se poser des questions. Lucia Extebarria est très forte dans ce domaine : donner un regain d’enthousiasme et d’optimisme à ses lectrices (et lecteurs), c’est une femme engagée qui par cet essai nous fait nous sentir mieux ou rassurées pour certaines, quand aux décisions qu’elles auront à prendre ou qu’elles ont déjà prises concernant leur vie, aussi bien professionnelle que sentimentale.

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TRANCHE d´ÂGE :

Chronique BD : American Elf

AmericanElfAmerican Elf, ou la vie de James Kochalka en quatre cases jour après jour. Ce roman graphique aux traits épais et simples regorge d’humour et de poésie sur la vie de tout les jours, la rendant moins routinière. Commencé en 1998, ce journal se poursuit toujours. L’auteur parle très souvent d’Amy, sa femme et amour de sa vie, mais pas seulement ; il y a aussi ses amis, dont un qu’il ne dessine que sous la forme d’un chien car il trouve cela drôle… et même son chat a une place très importante ! Je n’arrive pas vraiment à vous dire ce qui m’a vraiment plus dans cet énorme livre graphique, le fait que les dessins soient d’une beauté simpple ? ou le fait de me reconnaitre dans ces cases ? Personnellement,je pense que c’est un mélange de tout cela et bien plus encore !

Drôles, à fleur de peau et complètement géniales, ces mini seynettes sont fascinante grâce à l’esprit de synthèse de James Kochalka, grâce à lui, le quotidient est un vrai bonheur, d’autant que l’on s’identifie vite à ces scènes reflétant notre propre vie (avec un beau mirroir déformant^^).

Pour plus d’informations sur American Elf, voici : le site de l’auteur (en VO) avec une scène mise en ligne chaque jour. Le second lien quand à lui vous permettra de télécharger les 20 premières pages de l’ouvrage afin de vous faire une idée du genre unique auquel on a affaire.

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Chronique jeunesse : L’histoire d’Helen Keller

L'histoire d'Helen Keller…Ou l’histoire vraie de la vie d’une jeune  fille aveugle, sourde et muette. Le plus intéressant étant que le roman est basé sur une histoire vraie, rendant d’autant plus poignant ce récit de vie. Tout commence quand Helen a environ sept ans, elle est entièrement sauvage, ne comprend pas pourquoi ceux qui l’entourent bougent leur lèvres, elle croit que c’est pour l’énerver, elle qui ne le fait jamais.

Mais tout va changer lorsqu’Annie va rentrer dans la vie d’Helen. Ainsi, la petite fille va apprendre à « parler » en tapotant dans les mains des autres, et pourra même faire certaines choses dont on ne la croyais pas capable avant.

L’histoire est magnifique, et même si elle est selon moi assez positive pour tout ceux souffrant de handicap et leur famille, c’est aussi une leçon de patience et de persévérance nous montrant que le travail paye.

Il faut tout de même avouer que malgré le fait qu’Helen ait eu une vie plus que remplie, celle-ci n’a jamais été simple autant du point de vue moral que financier, surtout sur la fin de sa vie en fait.

En tout cas, je vous conseille vraiment de lire son histoire qui vous touchera sûrement grâce au courage de cette héroïne qu’est Helen Keller, mais aussi grâce à celle qui a rendu cela possible : Annie, sa maîtresse, qui l’a accompagnée toute sa vie.