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Chronique : Poulets Grillés – Tome 1

Si vous ne connaissez pas encore les fameux Poulets Grillés, vous allez vous régaler ! Sophie Hénaff, son autrice, est responsable de la rubrique humoristique chez Cosmopolitan. Poulets Grillés est son premier roman, elle a gagné quantité de prix avec ce dernier : Polar en série, Prix Arsène Lupin ou encore celui du Prix des lecteurs du Livre de Poche (catégorie policier).
Par ailleurs, Poulets Grillés est actuellement en cours d’adaptation pour la télévision, et j’ai hâte de voir ça.

Une brigade spéciale de supers-flics nuls réunie

Impossible de les virer, impossible de travailler avec eux, alors autant tous les réunir au même endroit où ils ne feront de tort à personne. Voici la brigade d’Anne Capestan, une flic d’élite elle aussi mise au placard. Leur but ? Ne pas faire de vagues et leur refiler toutes les affaires non résolues que l’on ne peut clore… Le but de cette brigade n’est autre que d’absorber tous les échecs des autres brigades afin d’améliorer les statistiques. Quant à ces fameux « poulets grillés », on sait déjà qu’ils ne feront pas des étincelles, et ce n’est même pas ce qu’on leur demande… Juste de courber l’échine et de pointer tous les jours au bureau.

Mais Anne Capestan a d’autres projets et compte bien faire ressortir le meilleur de ses bras cassés de collègues. Sait-on jamais… ils pourraient par hasard résoudre une affaire pas trop compliquée ou deux…

Déluré, malin et très drôle

Clairement, cela faisait longtemps que je n’avais pas lu un roman aussi détonnant et original. L’essence même du roman est bien le genre policier, mais à la sauce clairement humoristique. Impossible de ne pas sourire en voyant l’agglomérat de bras cassés qui compose l’équipe de Capestan. Entre le flic qui porte tellement la poisse que ses collègues ne veulent plus bosser avec lui et la collègue devenue romancière à succès en s’inspirant de son travail de policière Capestan a du pain sur la planche…

Le mélange entre intrigue et humour grinçant est bien dosé. Là où l’on pense avoir affaire à un ouvrage dont le style prime sur l’intrigue, c’est tout l’inverse ! Cela n’en a pas l’air au premier abord, mais Poulets grillés a une intrigue policière qui peu à peu tisse sa toile à merveille. C’est bien amené et assez subtil pour qu’on ne voie pas venir le pot aux roses trop vite ! Et surtout, quel régal que les dialogues concoctés par Sophie Hénaff… elle réussit à donner un petit air pince-sans-rire à ses personnages, c’est juste parfait.

Alors, oui, lire Poulets grillés c’est avant tout pour se distraire et passer un bon moment de lecture entre humour et suspense. Mais la construction du roman est tout aussi importante que son style corrosif à l’humour noir. Si vous avez envie de dévorer un livre génial et atypique, le tout sans prétentions, c’est le roman parfait.

Poulets grillés a deux suites : Rester Groupés et Art et Décès.

Mini-chroniques #13 : Quatre romans devenus des classiques dans leur genre respectif

Voici quatre romans bien différents, mais leur point commun est d’être devenu, chacun à sa manière, un classique. L’un est ce qu’on appelle sobrement un classique (du roman gothique entre autres), les autres sont ce que l’on nomme des classiques contemporains. Tous ont marqué, et cela de différentes manières… même si cela n’a pas toujours été le cas pour moi en tant que lectrice. Il faut les avoir lu pour se faire son propre avis ! Et vous, en avez-vous lu parmi cette petite sélection ?

Mon chien stupide – John Fante – éditions 10/18

Grand classique de la littérature américaine, Mon chien stupide est paru en 1985 aux États-Unis. On y suit les déboires d’un père de famille qui voit peu à peu sa vie partir dans tous les sens… en tout cas de son point de vue !
J’ai toujours entendu dire que cet ouvrage était drôle, atypique voir génial et pourtant… cette lecture m’a laissée assez dubitative et m’a même franchement déçue.

Peut-être mes attentes étaient-t-elles trop élevées ? Ou alors suis-je totalement passée à côté de ce texte ? Je l’ignore. Mais en dehors de quelques répliques bien senties et pleines d’esprit, pour le reste, ce fut pour moi une lecture très dispensable…

Si vous tombez sur cet article et que vous avez lu et aimé Mon chien stupide, j’en parlerai avec plaisir pour mieux comprendre le succès de ce roman.

Les amants du Spoutnik – Haruki Murakami – éditions 10/18

Si vous connaissez déjà un peu l’œuvre du japonais Haruki Murakami, vous savez qu’elle est à la frontière de l’étrange et d’une normalité toute relative. Encore une fois c’est le cas avec Les amants du Spoutnik qui nous conte l’histoire d’une très étrange disparition…

J’ai lu cet ouvrage il y a des années, mais j’en garde un souvenir à la fois très positif et éthéré. Pour ceux et celles qui aiment les romans où tout n’est pas expliqué, les histoires d’amour atypiques, et voyager entre le Japon et la Grèce ce roman est un bel inclassable.

Je ne suis pas sûre que ce roman soit le plus à-propos pour découvrir l’auteur car il ne fait pas parti des plus accessibles de son œuvre. Le mieux serait peut-être de commencer par Kafka sur le rivage ou encore La ballade de l’impossible. Plus récemment, sa saga en deux tomes Le meurtre du Commandeur vaut également le détour.

Les Hauts de Hurle-Vent – Emily Brontë – Le livre de Poche

Classique parmi les classiques, je n’ai pas la prétention de faire une chronique sur un tel monument de la littérature. Je vais simplement parler de mon ressenti.
J’ai apprécié cette histoire, même si je sais de façon certaine que je n’ai pas détecté toutes les symboliques dont s’imprègne l’ouvrage. De même que j’ai eu beaucoup de difficulté à entrer dans l’histoire…

Je pense qu’il faudrait que je lise d’autres ouvrages des sœurs Brontë ainsi que d’autres titres dits gothiques pour pouvoir les apprécier pleinement. Par exemple Les Mystères d’Udolpho de Ann Radcliffe ou encore Le Moine de Matthew Gregory Lewis. A suivre…

Dix petits nègres – Agatha Christie – Le livre de poche

Bien que renommé en 2020 sous le titre Ils étaient dix, j’ai une ancienne édition de ce classique de la littérature policière avec le titre, donc je le présente avec ce dernier. D’autant plus que je pense que c’est une erreur que d’occulter celles qui ont été commises par le passé, les cacher sous le tapis et faire comme si elles n’avaient jamais existé n’est pour moi pas la solution.
En effet le terme nègre est évidemment offensant, mais cette partie de notre histoire ne doit pas être oubliée sous peine de ressurgir plus tard… Il aurait peut-être été judicieux de conserver ce titre tout en remettant dans son contexte son utilisation. Expliquer par le biais d’une préface qu’il est le reflet d’une époque, d’une pensée révolue… Faire table rase est un déni total de ces erreurs. Voilà pour mon avis sur le changement de titre.

Ce fut le premier roman d’Agatha Christie que j’ai lu, et j’ai adoré son ambiance feutrée, et empreinte de mystère. Les personnages sont nombreux mais très réussis, impossible de les confondre. En quelques lignes à peine, on les cerne et on devine leur caractère propre.
L’idée de les faire tomber un par un comme des mouches alors qu’ils sont dans une petite maison sur une île c’est du grand art.
J’ai dévoré l’ouvrage de bout en bout et une chose est certaine, ce n’est pas pour rien que cet ouvrage a un tel succès depuis sa sortie. Tout est réussi, simple, efficace, mais totalement redoutable.

Pour ceux qui aiment les romans de cosy-crime mais qui ne se sont pas encore essayé à l’œuvre d’Agatha Christie, je ne peux que vous le conseiller !

PS : Pour l’anecdote, saviez-vous que des mathématiciens ont mis au point une formule qui permet de déterminer le coupable dès le début du roman ? Tout cela en fonction du lieu de transport des personnages en début d’intrigue et du type d’endroit où se déroule cette dernière. Je trouve ça incroyable.

Chronique : La Reine sous la neige

Un roman poétique, sensible et délicat qui nous plonge dans une Angleterre où la Reine n’est plus… mais où son esprit perdure.

Si vous aimez la littérature de jeunesse, le nom de François Place vous parle nécessairement. Il est l’un des auteurs phare de la maison Gallimard même si tous ses ouvrages ne sont pas exclusivement chez eux. On peut citer Le vieux fou de dessin (souvent prescrit dans les écoles primaires) ou encore La douane volante.

Mais la particularité de ce grand monsieur de la littérature de jeunesse, c’est qu’il est également illustrateur. C’est lui qui a fait les couvertures de la plupart des romans de Michael Morpurgo (Le royaume de Kensuke, Le roi de la forêt des brumes, etc.).

Il est également l’auteur et illustrateur d’une série de premières lectures chez Folio Cadet : Lou Pilouface.

La reine sous la neige est son dernier roman en date, il est à destination des préados.

Une atmosphère étrange plane sur l’Angleterre

Une violente tempête s’abat sur Londres, et c’est une quantité de vies qui s’en trouvent bouleversées. Et en premier lieu, celle de Samantha qui devait faire escale à Londres avant de retrouver sa famille… mais elle devra rester plusieurs jours et se débrouiller par elle-même. Et ce n’est que le début des ennuis, l’adolescente est seule car personne ne l’a accompagnée dans ce voyage et pire encore, elle se fait rapidement voler son téléphone portable…

En parallèle, on suit une enquête menée par deux policiers anglais censés résoudre le mystère d’un tigre enfuit d’un zoo… et ils ont intérêt à le retrouver rapidement sous peine de fâcheuses conséquences !

Mais ce n’est pas la seule histoire à s’enrouler autour de la présence fortuite de Samantha, et comme vous allez le découvrir, tout n’est peut-être pas hasard, mais destin ?

Un roman atypique extrêmement plaisant à lire…

Impossible de cataloguer ce roman, mais est-ce vraiment nécessaire ? Bien sûr que non. Ce qu’on peut en dire, c’est qu’il s’agit d’une belle histoire où tout s’entremêle savamment au fil des pages… le tout teinté de réalisme magique à peine saupoudré.

Il ne s’agit pas d’un roman policier, ni d’un roman d’aventures à proprement parler, même si il y a bien du suspense et un mystère à résoudre.

Avant tout cela, La reine sous la neige, c’est d’abord un style, une ambiance, une atmosphère. L’univers de François Place est aussi beau que rassurant pour celui/celle qui le lit. On se régale de voir découler un hasard, puis un autre, puis un autre… jusqu’au portrait d’ensemble réussit d’une histoire originale qui fonctionne bien.

Plus qu’une histoire, c’est donc une écriture et un univers particuliers que vous découvrirez. J’ai beaucoup aimé cet ouvrage même si au final j’en garde un souvenir diffus. Il faisait partie des belles surprises que j’ai pu découvrir en fin d’année 2019 (mais que je ne chronique que maintenant).

Alors si vous aimez vous faire surprendre, si la particularité ne vous fait pas peur, ce roman est pour vous. Il est touchant, très poétique et laisse planer un doute sur le fait – ou non ? – qu’il y a toujours un peu de merveilleux dans le quotidien.

Her Majesty the Queen inspects 1st Battalion the Welsh Guards at Windsor. The Queen, Colonel-in-Chief, accompanied by The Duke of Edinburgh, and The Prince of Wales, accompanied by The Duchess of Cornwall, presented New Colours to the 1st Battalion Welsh Guards at Windsor Castle today, before joining the regiment and their guests at a Regimental Garden Party in the castle grounds.

Pour en savoir plus :

C’est dans ce roman que j’ai découvert que la Reine avait des avantages parfois étranges ! Elle possède ainsi tous les cygnes sauvages qui vivent au bord de la Tamise (il faut qu’ils ne soient pas marqués). Et en creusant un peu le sujet j’ai aussi découvert qu’elle n’avait pas besoin de passeport pour voyager et qu’elle n’a pas de permis de conduire !

Pour en revenir aux animaux, suite à un texte datant de 1324 qui nous vient d’Edouard II, « le monarque possède de fait les baleines et esturgeons pris en mer ou n’importe où dans le royaume« .

Ce texte n’ayant jamais été supprimé, si il prenait l’envie un jour à la Reine de demander le fruit de la pêche de certains bateaux, elle le pourrait ! Tout cela dans un périmètre limité à 5 km des côtes du Royaume-Unis, mais tout de même, c’est déjà bien assez. Voilà pour les étranges avantages octroyés quand on est monarque du Royaume-Uni.

Chronique : En attendant la neige

Un roman aux allures de polar psychologique qui joue sur les troubles de la mémoire de sa narratrice. Elle part s’isoler dans les montagnes pour se ressourcer, mais peut-être n’est-ce pas une bonne idée…

Nouveau roman de Christine Desrousseaux (elle avait déjà écrit Mer agitée chez Kero), En attendant la neige est paru début janvier 2019 chez Calmann-Levy, lors de la fameuse Rentrée littéraire d’hiver.

Un accident comme centre névralgique

Vera a eu un très grave accident de voiture. Sa sœur a été légèrement blessée, et sa mère est morte sur le coup, et comme c’est elle qui conduisait, un immense sentiment de culpabilité la dévore, jour après jour. Rien ne l’aide à aller mieux, et le temps qui passe exacerbe ses pensées morbides. Elle n’arrête pas de se refaire le film de ce départ en voiture en modifiant le scénario… Car Vera a perdu toute mémoire concernant l’accident et a même des absences qui durent de quelques secondes à une minute. Depuis, elle est surprotégée par sa sœur qui ne la lâche pas pour savoir à tout instant si elle va bien.

C’est ainsi que Vera décide de partir s’isoler un peu, de se ressourcer, et qui sait, de retrouver la mémoire ?

Une lecture fluide, mais peu mémorable

Il est vrai que d’entrée de jeu, on a envie de savoir ce qu’il va se passer pour Vera. On sent qu’il y a un problème, mais tout comme elle, on n’arrive pas à mettre le doigt dessus. Son isolement dans la montagne est le bienvenu, quand on voit à quel point sa sœur l’infantilise depuis l’accident. C’est ainsi que presque toute l’intrigue se déroule dans les montagnes du Jura… et c’est assez plaisant et reposant ! Du moins, au début.

Peu à peu, les choses se corsent pour Véra. Une altercation avec des chasseurs qui va la terrifier, sa rencontre avec son mystérieux et séduisant voisin à la recherche de sa sœur disparue… et surtout, la remontée de ses propres souvenirs.

Le cadre et l’ambiance générale ont beaux être séduisants, c’est un peu trop cousu de fil blanc pour captiver/surprendre réellement. De plus, j’avoue avoir eu du mal avec la – seule – scène d’amour du roman, qui m’a fait rire, alors que c’est un moment sensé être sensible et intime. C’était un peu trop, justement. Ou alors, est-ce la narratrice elle-même qui m’a quelque peu agacée ? Difficile à dire. A la fois indépendante et terriblement fragile et têtue, ce mélange la rend plus insupportable que touchante. J’ai vraiment eu du mal à m’attacher à elle et à son histoire, car elle prend parfois des décisions assez stupides ou illogiques, donc peu crédibles. 

Cependant, j’ai été malgré tout plus convaincue par la fin et ses révélations. Pas entièrement, mais on trouve un rythme où les personnages et l’intrigue concordent enfin pour donner quelque chose d’intéressant. Dommage, car… c’est déjà fini. J’aurais aimé en savoir un peu plus sur les réactions des autres personnages une fois les révélations faites. Ici, la fin est peu trop ouverte pour qu’on puisse vraiment l’apprécier.

Entre le roman et le polar psychologique, En attendant la neige est un texte qui pourra plaire aux lecteurs férus d’intrigues qui vont vite et se lisent très rapidement. Cependant, aussitôt lu, aussitôt oublié, ou presque…

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Chronique : Pretty Dead Girls

Un polar qui ravira tous les fans de suspense et de Young-adult…

Paru en juin 2018 aux éditions Lumen, Pretty Dead Girls n’est pas le premier ouvrage de Monica Murphy à paraître en France. En effet, l’autrice a déjà écrit nombre de romances chez Harlequin, mais avec ce nouveau roman, elle s’essaie au polar psychologique sur fond de campus américain. Un mélange intéressant… alors qu’en est-il réellement ? Pretty Dead Girls (au titre fort bien trouvé) est-il à la hauteur ?

Une ville californienne aux allures de paradis… 

Imaginez que vous avez la chance de vivre dans une ville au bord de l’océan où manoirs et villas de rêve se côtoient… Une fois le décor idyllique posé, ajoutez-y un campus et des élèves à l’image de cette ville si belle et bien sous tous rapports. Vous y êtes ? Et qui diriez-vous si une élève de terminale faisant partie d’une des associations d’élèves les plus huppées – Les cygnes blancs – venait d’être sauvagement assassinée ?

C’est pourtant ce qu’il vient d’arriver à Gretchen, une des filles les plus populaires du campus… mais également une des plus détestables.

C’est dans ce contexte que nous découvrons l’histoire de Pénélope, la présidente des Cygnes blancs. Belle, populaire et… certainement dans la ligne de mire du tueur étant donné les cibles qui vont suivre.

Un bon thriller pour qui veut s’essayer au genre dans le domaine du young-adult

Pour ceux et celles qui souhaitent un roman sous tension (un peu sanglant sur les bords) dans une ambiance typique de campus américain, ce sera l’ouvrage idéal. Je ne sais pas pourquoi, mais c’est le genre de livre que j’adore lire (ou plutôt dévorer) pendant les vacances.

L’intrigue est simple mais efficace, les personnages y sont aisément reconnaissables, et les suppositions vont bon train quant à l’identité du tueur/tueuse ? Je l’avoue, personnellement j’ai saisi un peu tard de qui il s’agissait, environ aux trois quarts de l’ouvrage. Monica Murphy a donc plutôt bien géré le suspense et la tension, d’autant qu’on arrête pas de cogiter en attendant la réponse !

….

On passe donc un agréable moment de lecture avec Pretty Dead Girls, même si il s’agit d’une histoire somme toute assez traditionnelle, ça fonctionne. Pour ceux qui voudraient s’essayer au polar, c’est l’occasion (dès 14/15 ans) de tenter !

Un roman sympathique donc, mais au choix j’ai tout de même préféré A good girl chez le même éditeur (et dans une ambiance de campus similaire) pour son très bon twist final.

BONUS : Voici quelques photos du kit de presse que Lumen avait réalisé pour l’occasion. Magnifique et comme toujours original !

 

Chronique : Agatha Raisin – Tome 2 – Remède de cheval

Une suite tout aussi fraiche et sympathique que le premier opus !

Agatha Raisin est une série 100% British qui vous fera passer un excellent moment de lecture. Si vous aimez les romans frais, drôles, aux personnages mémorables et attachants, vous êtes parfaitement tombés.

En France, il y a déjà dix tomes de parus, tous aux éditions Albin Michel. Mais en Angleterre, il y a déjà vingt-huit ouvrages de parus !

Un vétérinaire au charme fou

Enfin, après un premier tome très mouvementé, Agatha Raisin est bien installée au calme dans son petit cottage de Carsely, avec ses deux chats. Mais bien qu’elle soit enfin dans les conditions idéales pour se reposer et vaquer à ses occupations Agatha va soulever un nouveau lièvre… comment ? qui ? pourquoi ? Impossible de tout vous raconter, mais il est question d’un vétérinaire mort par accident et d’une Agatha toujours un peu trop curieuse… Alors, qu’en est-il vraiment ? Elle et son beau voisin James Lacey décident de tirer ça au clair !

Un second tome tout aussi drôle et délicieux

Une chose est certaine, ceux qui étaient tombés sous le charme de La quiche fatale seront tout aussi conquis par Remède de cheval. On a beau avoir les même genres de ficelles, c’est avec grand plaisir que l’on découvre cette nouvelle aventure d’Agatha Raisin !

Plus que pour l’intrigue, c’est surtout pour les personnages et l’ambiance que l’on a envie de connaître l’histoire. Agatha est totalement accro à James Lacey, mais lui semble totalement indifférent… cela va-t-il durer ? Et puis, il y a bien entendu l’affaire de ce vétérinaire décédé brutalement suite à une mauvaise manipulation… Sans oublier tous ces détails et autres personnages qui font de la saga ce qu’elle est : captivante et drôle à tous points de vue.

…..

En somme, ce second tome confirme la réussite de cette série de livres. Attention toutefois à ne pas lire les Agatha Raisin à la suite, car ils peuvent paraître assez redondants. Le mieux est d’en espacer les lectures pour en conserver toute la saveur (et ne pas les dévorer très vite ! C’est comme une gourmandise sucrée ces livres). Bref, c’est la parfaite lecture doudou/cocooning pour qui veut passer un merveilleux et doux moment de lecture !

La série de romans Agatha Raisin :

  • Tome 1 – La quiche fatale
  • Tome 2 – Remède de cheval
  • Tome 3 – Pas de pot pour la jardinière
  • Tome 4 – Randonnée mortelle
  • Tome 5 – Pour le meilleur et pour le pire
  • Tome 6 – Vacances tous risques
  • Tome 7 – A la claire fontaine
  • Tome 8 – Coiffeur pour dames
  • Tome 9 – Sale temps pour les sorcières
  • Tome 10 – Panique au manoir
  • Tome 11 – L’enfer de l’amour
  • Tome 12 – Crime et déluge
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Chronique : Meurtres à la pause-déjeuner

Un roman policier à la façon italienne… bourré de suspense, sans oublier une bonne dose d’ironie !

Viola Veloce est une auteure italienne et… c’est absolument tout ce que l’on sait d’elle. En effet, elle écrit sous pseudonyme, on sait seulement que comme son héroïne, elle travaille dans une grande entreprise italienne.

Meurtres à la pause-déjeuner est son seul roman paru en France, il est édité aux éditions Liana Levi, dans la collection Piccolo.

Il était une fois… sérial killer en entreprise…

Des pieds qui dépassent dans les toilettes d’une grande entreprise, voici la terrible vision qui accueille Francesca. L’une de ses collègues vient d’être étranglée, nul ne sait par qui ni pourquoi, mais le tueur qui sévit dans l’entreprise n’en est qu’à sa première victime…

Qui peut bien en vouloir aux salariés du service de planification de cette grande entreprise milanaise ? Quel avenir attend les salariés « survivants » ? Comment Francesca va-t-elle faire face à ce terrible coup du sort, elle qui vient de subir une rupture violente et qui subit également l’inquiétude constante de ses parents ? En plus de se gérer elle-même, ce sont également les espoirs et les craintes de son entourage étouffant qu’elle doit tenir éloignés d’elle… au risque de devenir folle !

Caustique, drôle, mordant… et bien mené

Si vous recherchez un bon roman à la fois bien écrit, inclassable et très distrayant, vous êtes au bon endroit !

Meurtres à la pause déjeuner est un livre que j’ai vraiment aimé, malgré quelques petits passages à vide. Entre le roman humoristique et le genre policier, l’auteure n’a pas su choisir, mais qu’importe, au contraire. Ça donne justement à ce livre une saveur à nulle autre pareille.

On y découvre ainsi le monde « fabuleux » des grandes entreprises avec leurs syndicats, leurs mises au placard, leurs coup de pression, les suspicions entre collègues. Bref, c’est génial et très réaliste.

Au passage, c’est le personnage de Francesca que nous allons voir sous différents jours. Celui de l’entreprise, oui, mais également celui de la vie personnelle, et même sentimentale. Le choc culturel entre elle et ses parents est d’une telle violence qu’il en devient drôle. D’ailleurs, la façon dont elle se dépatouille de leurs tentatives pour lui trouver un fiancé est très amusante !

Le seul petit défaut que l’on pourrait reprocher à ce roman, c’est qu’il tourne parfois en rond. Il y a un passage à vide au niveau des trois quarts du roman qui pourrait décourager un peu. Mais tenez jusqu’au bout, car la fin vaut le détour. Vous saurez qui a tué et pourquoi, et ça, il faut avouer que c’était une idée créative.

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Alors, si vous voulez découvrir un roman original Meurtres à la pause déjeuner est absolument parfait. Décalé, mais pas trop. Bien écrit et traduit, les éditions Liana Lévi ont fait un beau travail dessus. En plus, c’est l’occasion de découvrir un peu plus la littérature italienne !

PS : Je trouve que la couverture colle parfaitement à l’ambiance du livre… Cette femme à son bureau, le regard dans le vague, entourée de couleurs un peu fades et tristes. C’est le visuel parfait.

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Chronique : Comme un poison entre nous

Ou comment un voisinage peut devenir peu à peu toxique et dangereux…

Paru aux éditions Scrinéo en février 2016, voici le tout premier roman de Monica Rattazzi. Entre roman policier et suspense domestique, découvrez une vie de famille normale et bien sous tout rapport… Jusqu’à ce qu’insidieusement, le mal s’installe.

Un couple qui bat de l’aile et une vie de famille à assurer

Vu de loin, vous admirez un tableau idéal : une petite vie famille heureuse, un petit pavillon dans la banlieue… le bonheur parfait. Mais, le verni semble se craqueler depuis un moment, et peut-être qu’il suffit d’une pichenette pour que tout bascule… A moins que tout allait mal avant ?

Et si, Hadrien, le fils de la voisine était l’élément déclencheur qui allait tout compliquer ?

Un thriller diaboliquement efficace et lancinant

Ce roman a beau débuter lentement, peu à peu la tension monte. Pour les adeptes de thrillers domestiques, ce sera absolument parfait. Le délitement du couple que forment Pierre et Julie semble inévitable… Et au fil des pages, on ne peut s’empêcher d’être frustré face aux réactions de Pierre, qui semble constamment fermer les yeux sur ce qui l’entoure.

En quoi Hadrien, le fils de cette voisine est-il si dangereux ? Au début, rien ne laisse présager du danger qu’il représente pour la petite famille. Sa mère travaille comme infirmière, elle est souvent absente ou débordée. Pierre aime bien prendre Hadrien sous son aile et l’invite régulièrement à la maison. Parfois sans demander son avis à Julie… Mais rien de bien grave en soi. Cependant, Hadrien est parfois bizarre et vicieux malgré sa jeunesse. Mais ne serait-ce pas Julie qui se fait des idées ? Elle qui a du mal à s’entendre avec Pierre depuis quelques mois déjà, peut-être qu’Hadrien n’est qu’un prétexte pour se quereller avec lui ?

La mise en doute est constante dans ce roman. Parfois, on ce dit que c’est peut-être nous qui voyons le mal partout, que notre réalité est biaisée par ce que pense Julie. Mais est-ce elle le problème ? Son mari Pierre ? Ou le fameux garçon, Hadrien ? Difficile de savoir réellement… jusqu’au dernier tiers du roman, qui commence à révéler sa teneur !

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En somme, Comme un poison entre nous (dont le titre est absolument parfait) est un thriller psychologique brillamment mené. Ceux qui aiment le suspense et les histoires sous tension qui se déroulent à l’échelle de quelques personnages devraient apprécier. C’est simple, diabolique, efficace. Saurez-vous deviner l’issue de cette histoire qui s’obscurcit de plus en plus vite au fil des pages ?

Personnellement, je ne suis pas habituée à ce genre de lecture, mais j’ai lu ce roman à une telle vitesse qu’il est impossible de nier son efficacité ! A réserver toutefois aux fans du genre, je pense.

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Chronique Jeunesse : Mamie Polar – Fallait pas toucher à l’école de Mamie Jo !

Un incendie mystérieux, une disparition… et donc une nouvelle enquête pour Mamie Jo !

Mamie Polar est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse parue chez Scrinéo Jeunesse. Deux tomes sont parus simultanément en avril 2017.

L’auteur, Régis Delpeuch, a déjà une certaine expérience dans le domaine de la littérature jeunesse. Un troisième tome de Mamie Polar est déjà à paraître en septembre2017, et chose utile à savoir, il n’y aucun ordre à respecter, lisez celui qui vous tente le plus !

L’ancienne école de Mamie Jo a été incendiée

Avant d’être une super mamie ultra-dynamique, Mamie Jo était directrice d’école. Alors quand elle apprend que SON école a été saccagée et partiellement brulée, elle décide de mener l’enquête coûte que coûte. Comme la police semble complètement larguée, ce n’est pas comme si elle était sur leurs plates-bandes !

Il y a donc le mystère de l’incendie à résoudre, mais également celui d’un vol, et d’une disparition…

Toujours aussi efficace et sympathique

C’est le second ouvrage de Mamie Polar que je découvre, et c’est toujours aussi cool à lire ! On retrouve une énorme portion d’humour, et surtout le côté fou et déluré de Mamie Jo. Elle ose absolument tout, et c’est souvent l’inspecteur de police qui en fait les frais…

Encore une fois, l’enquête est bien menée et déroulée par Regis Delpeuch avec efficacité. Tout fonctionne à merveille, des personnages en passant par leur personnalité. Chose intéressante, l’un des personnages-clé est en situation de handicap mental, et la façon dont Camille parle et s’occupe de lui est douce, attentive. J’ai apprécié qu’il n’y ai pas que des personnages dis « traditionnels ».

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C’est donc un deuxième opus réussit que l’on découvre ! La chronique est un peu courte, mais j’ai peur de me répéter par rapport à celle du premier ouvrage : Ramdam au musée. Le mieux est de lire les deux articles pour avoir une vision globale de la série Mamie Polar.

Quoi qu’il en soit, c’est réussi, drôle, et ça donnera envie de lire dès l’âge de 8/9 ans et je n’hésiterais pas à les conseiller à la librairie !

Chronique : Le cœur du problème

Un roman étrange qui joue avec l’absurde tout en étant captivant

Christian Oster est un écrivain français qui œuvre aussi bien dans le domaine de la jeunesse que de la littérature avec un grand L. Tous lectorats confondus, il a ainsi plus d’une vingtaine d’ouvrages à son actif !

Avec Le cœur du problème, paru chez Points, c’est dans le domaine de la littérature que nous le découvrons avec une histoire qui commence de façon complètement folle et improbable : un homme découvre un cadavre chez lui. Que va-t-il bien pouvoir en faire ?

Un homme mort dans le salon… et alors ?

Tout débute avec le cadavre d’un homme mort dans le salon. Notre narrateur est pour le moins déstabilisé, d’autant que cela n’a pas l’air de préoccuper sa femme, qui prend tranquillement un bain… Et cela ne va pas aller en s’arrangeant quand il comprends qu’elle n’a aucune envie d’assumer ce qu’il s’est passé et fuit les responsabilités… le laissant avec une myriade de question, et un mort.

L’absurde poussé à l’extrême

La lecture de ce roman vous obligera à au moins une chose: lâcher prise. Vous n’aurez pas les réponses à toutes les questions qui vous taraudent, certains personnages risquent de vous agacer sérieusement… et pourtant, à sa manière, ça fonctionne.

La première partie du roman est selon moi la meilleure. On ne sait pas encore tout des circonstances qui ont amené ce cadavre dans le salon, mais on « savoure » les mauvaises idées qu’a le narrateur pour s’en débarrasser. Surtout quand il décide d’acheter des pains de glace par kilos et de s’aider de Google pour cacher le cadavre indésirable… C’est à mourir de rire tant ça va loin dans l’absurde !

Cependant, j’avoue que le traitement de la psychologie des personnages m’a parfois laissée perplexe par leur manque de crédibilité et/ou de logique. Mais je pense que c’est totalement voulu, et que le but et de savourer l’entremêlement dans lequel est le narrateur, sans personne pour l’aider.

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Christian Oster nous offre ici un guide des mille mauvaises manières de se débarrasser d’un cadavre, puis d’un policier un peu trop curieux. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’un roman policier, mais d’un roman sous forme de récit. Malgré un suspense qui nous tient jusqu’au bout, c’est surtout un humour détaché et féroce qui nous est ici offert, avant toute idée d’intrigue policière.

Si vous aimez les histoires étranges et drôles, Le cœur du problème vous fera passer un excellent moment !

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