Chronique : La Reine sous la neige

Un roman poétique, sensible et délicat qui nous plonge dans une Angleterre où la Reine n’est plus… mais où son esprit perdure.

Si vous aimez la littérature de jeunesse, le nom de François Place vous parle nécessairement. Il est l’un des auteurs phare de la maison Gallimard même si tous ses ouvrages ne sont pas exclusivement chez eux. On peut citer Le vieux fou de dessin (souvent prescrit dans les écoles primaires) ou encore La douane volante.

Mais la particularité de ce grand monsieur de la littérature de jeunesse, c’est qu’il est également illustrateur. C’est lui qui a fait les couvertures de la plupart des romans de Michael Morpurgo (Le royaume de Kensuke, Le roi de la forêt des brumes, etc.).

Il est également l’auteur et illustrateur d’une série de premières lectures chez Folio Cadet : Lou Pilouface.

La reine sous la neige est son dernier roman en date, il est à destination des préados.

Une atmosphère étrange plane sur l’Angleterre

Une violente tempête s’abat sur Londres, et c’est une quantité de vies qui s’en trouvent bouleversées. Et en premier lieu, celle de Samantha qui devait faire escale à Londres avant de retrouver sa famille… mais elle devra rester plusieurs jours et se débrouiller par elle-même. Et ce n’est que le début des ennuis, l’adolescente est seule car personne ne l’a accompagnée dans ce voyage et pire encore, elle se fait rapidement voler son téléphone portable…

En parallèle, on suit une enquête menée par deux policiers anglais censés résoudre le mystère d’un tigre enfuit d’un zoo… et ils ont intérêt à le retrouver rapidement sous peine de fâcheuses conséquences !

Mais ce n’est pas la seule histoire à s’enrouler autour de la présence fortuite de Samantha, et comme vous allez le découvrir, tout n’est peut-être pas hasard, mais destin ?

Un roman atypique extrêmement plaisant à lire…

Impossible de cataloguer ce roman, mais est-ce vraiment nécessaire ? Bien sûr que non. Ce qu’on peut en dire, c’est qu’il s’agit d’une belle histoire où tout s’entremêle savamment au fil des pages… le tout teinté de réalisme magique à peine saupoudré.

Il ne s’agit pas d’un roman policier, ni d’un roman d’aventures à proprement parler, même si il y a bien du suspense et un mystère à résoudre.

Avant tout cela, La reine sous la neige, c’est d’abord un style, une ambiance, une atmosphère. L’univers de François Place est aussi beau que rassurant pour celui/celle qui le lit. On se régale de voir découler un hasard, puis un autre, puis un autre… jusqu’au portrait d’ensemble réussit d’une histoire originale qui fonctionne bien.

Plus qu’une histoire, c’est donc une écriture et un univers particuliers que vous découvrirez. J’ai beaucoup aimé cet ouvrage même si au final j’en garde un souvenir diffus. Il faisait partie des belles surprises que j’ai pu découvrir en fin d’année 2019 (mais que je ne chronique que maintenant).

Alors si vous aimez vous faire surprendre, si la particularité ne vous fait pas peur, ce roman est pour vous. Il est touchant, très poétique et laisse planer un doute sur le fait – ou non ? – qu’il y a toujours un peu de merveilleux dans le quotidien.

Her Majesty the Queen inspects 1st Battalion the Welsh Guards at Windsor. The Queen, Colonel-in-Chief, accompanied by The Duke of Edinburgh, and The Prince of Wales, accompanied by The Duchess of Cornwall, presented New Colours to the 1st Battalion Welsh Guards at Windsor Castle today, before joining the regiment and their guests at a Regimental Garden Party in the castle grounds.

Pour en savoir plus :

C’est dans ce roman que j’ai découvert que la Reine avait des avantages parfois étranges ! Elle possède ainsi tous les cygnes sauvages qui vivent au bord de la Tamise (il faut qu’ils ne soient pas marqués). Et en creusant un peu le sujet j’ai aussi découvert qu’elle n’avait pas besoin de passeport pour voyager et qu’elle n’a pas de permis de conduire !

Pour en revenir aux animaux, suite à un texte datant de 1324 qui nous vient d’Edouard II, « le monarque possède de fait les baleines et esturgeons pris en mer ou n’importe où dans le royaume« .

Ce texte n’ayant jamais été supprimé, si il prenait l’envie un jour à la Reine de demander le fruit de la pêche de certains bateaux, elle le pourrait ! Tout cela dans un périmètre limité à 5 km des côtes du Royaume-Unis, mais tout de même, c’est déjà bien assez. Voilà pour les étranges avantages octroyés quand on est monarque du Royaume-Uni.

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