Archives de l’auteur : Laura

Montreuil 2011 – partie 7 – La Cité, le premier roman pour ados et préados publié par Rue du monde.

IMG_7618Rue du Monde est un éditeur français spécialisé dans la jeunesse. Créée en 1996, la maison d’édition a toujours eu à cœur de publier des ouvrages de qualité, et à ce titre, possède un rythme de publication assez restreint d’une trentaine de titres par ans.

Sur le stand de l’éditeur cette année se trouvait leur premier roman de fiction pour les douze ans et plus, sorti le 4 novembre dernier : La Cité – Tome 1 – La lumière blanche. Prévu en cinq tomes, la série a été écrite par Karim Ressouni-Demigneux, docteur en histoire de l’art,  il a notamment écrit de la poésie, des articles de presse sur l’art mais aussi des ouvrages pour la jeunesse chez Rue du monde (Je ne pense qu’à ça, Je suis un gros menteur).

L’histoire de la Cité est celle d’un jeu étendu au niveau mondial : d’un réalisme tel qu’il prend le pas sur la vraie vie, le monde virtuel créé la Cité offre odeurs, émotions, douleur… Dix millions de terriens ont eux la chance de pouvoir y participer, mais aucun ne connaît le but même de ce jeu qui influe sur la vraie vie… jusqu’à la mort parfois.

Voici la quatrième de couverture du livre : Imaginez un jeu révolutionnaire, totalement virtuel mais en temps réel. Un jeu où l’on pleure, où l’on saigne, à travers un autre soi-même. Un jeu où tout peut arriver, même mourir. Une énigme absolue où il faut tout découvrir, y compris le but du jeu… Ce jeu existe : il s’appelle La Cité. Comme dix millions de Terriens, Thomas a eu la chance de pouvoir entrer dans La Cité. Et tout a changé… Peu à peu, il a rencontré les amis que La Cité lui destinait, Arthur, Liza et Jules César. Avec eux, il a découvert ses pouvoirs. Il a aussi repéré ses ennemis, comme Jonathan, son copain de lycée… Puis tout s’est emballé. Mystères et coups de théâtre se sont entrechoqués, ont submergé les esprits. Jusque dans la vraie vie… Avertissement : Dans La Cité, ne partez jamais de votre véritable vie, sinon la lumière blanche vous accablera.

Montreuil 2011 – partie 6 – New York en pyjamarama, un album jeunesse qui vaut le détour.

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Réalisé par Michael Leblond et illustré par Frédérique Bertrand, New York en pyjamarama est le livre original et incontournable de ce salon, mais aussi de ces fêtes qui approchent (cf vidéo n°1 ci-dessous).

L’histoire est celle d’un petit garçon qui va basculer dans un rêve où… il survole New York, surnommée la ville qui ne dort jamais. Rien n’est plus vrai avec ses illuminations constantes des buildings, sa circulation sans fin… une ville fascinante que se propose de faire découvrir le Rouergue.

Cette technique d’animation si particulière s’appelle en fait l’ombro-cinéma, et fait partie des anciennes techniques cinématographiques. Mais souvenez-vous, New York en pyjamarama n’est pas le tout premier ouvrage à utiliser cette technique, les éditions Play Bac s’y étaient essayé en 2008 avec leur titre Au galop ! (cf vidéo n°2 ci-dessous) qui avait rencontré un fort succès auprès du public et qui a subi de nombreuses ruptures.

montreuil 2011 07Mais New York en pyjamarama possède le gros avantage de raconter une histoire et de faire découvrir une ville fascinante aux plus jeunes (dès 4-5 ans) tout en faisant un clin d’œil à une autre œuvre incontournable : Little Nemo (bd créée pour un hebdomadaire New-Yorkais au début du XXème siècle) qui raconte l’histoire de Nemo, un petit garçon qui à chaque fois qu’il s’endort voyage dans le pays des rêves où il est investi d’une mission.

Cette nouveauté jeunesse n’est que la première d’une toute nouvelle série, un second tome est déjà prévu, il s’appellera Luna Parc en pyjamarama (Luna Parc est un nom qui fut utilisé la première fois pour le parc d’attraction de Coney Island, à New York. Par la suite, nombre de parcs dans le monde utilisèrent ce terme générique pour se nommer). Cette suite sortira le 7 mars 2012.

Montreuil 2011 – partie 4 – La balade de Yaya (découverte bd jeunesse)

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Jean-Marie Omont, le scénariste de la balade de Yaya.

En arrivant sur le stand de la Balade de Yaya, on est tout de suite attiré par l’affiche géante de Yaya en fond, les posters de planches tirées de la bd et de tous les autres produits dérivés (pins, sacs, etc…). J’ai pu rencontrer le scénariste de la série qui était au salon de Montreuil pour la promotion de son ouvrage, et je dois avouer qu’il a su me tenter et que j’ai maintenant très envie de lire et de chroniquer cette œuvre originale. Voyez-vous-même.

La balade de Yaya 01La balade de Yaya 02La balade de Yaya 03

Saga pour la jeunesse prévue en 9 tomes, la Balade de Yaya (voir bande-annonce ci-dessous) est une véritable pépite bd destinée à la jeunesse. Publié aux éditions Fei (maison créée en 2009 par Xu Ge Fei, une jeune chinoise ayant à cœur de faire découvrir son pays à la France et qui prône ainsi l’échange des cultures, par la culture) le troisième tome de la série vient de sortir en novembre dernier.

L’histoire est celle de Yaya, une jeune petite, fille d’un riche homme d’affaire chinois va croiser le chemin du jeune Tuduo, un garçon des rues : rien ne les destinait à se rencontrer, et pourtant ils vont vivre ensemble une aventure extraordinaire. Le récit se déroule dans un contexte historique très difficile : nous sommes en 1941, les Japonais ont envahi Shangai (il s’agit de la fameuse guerre sino-japonaise ayant eu lieu entre 1937 et 1945), c’est ainsi que commence l’exode pour des milliers de Chinois qui fuient les combats…

La balade de Yaya 04

Dessiné par Golo Zhao (un artiste d’origine chinoise) et écrit par le scénariste Jean-Marie Omont, la bd a été créée à distance par ses deux auteurs qui ne se sont vus que rarement et dont le travail et les idées sont échangées majoritairement sur internet.

Très beau, poétique et esthétique, Yaya ne pourra que séduire ceux qui liront ses aventures, la série est adaptée à des enfants dès l’âge de 9 ans sans limite maximum. Un projet d’adaptation en dessin animé est en cours, ce qui n’est pas étonnant quand on voit le graphisme des livres, en particulier celui des personnages dont les traits font beaucoup penser à ceux de Miyazaki.

La balade de Yaya inside

Montreuil 2011 – partie 3 – Coup de coeur sur le stand des éditions Plume de carotte !

IMG_7602Les éditions Plume de carotte étaient déjà connues pour leurs magnifiques herbiers et ouvrages de botaniques tels que l’herbier toxique, l’herbier parfumé ou encore de mémoires de potager. Maintenant, l’éditeur a désormais une collection destinée à la jeunesse : Petite plume de carotte, qui existe depuis le printemps 2010.

En nouveauté sortie en octobre 2011, L’herbier de Cendrillon : un ouvrage qui fait à la fois office d’ouvrage documentaire, d’herbier à remplir, de livre de recette et de recueil d’astuces.

Encore une fois l’éditeur a su faire du livre un objet à part entière en le rendant précieux. Car l’herbier n’est pas uniquement une mine d’informations et d’astuces sur les plantes, c’est aussi un vrai herbier à compléter, avec une page blanche pour chaque plante correspondante.

Un vrai coup de cœur pour ce livre original qui fera rêver toutes les jeunes demoiselles à partir de 8 ans.

Dans le même esprit était sorti il y a quelque temps L’herbier du Petit Poucet.

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   Comme une soudaine envie de volerAutres ouvrages qui méritent un petit détour chez l’éditeur : Comme une soudaine envie de voler (sorti en avril 2011) et sa nouveauté : Comme un poisson dans l’eau (nouveauté d’octobre 2011). Illustré par Dedieu, un illustrateur pour la jeunesse à l’œuvre originale et très poétique. Il est notamment connu pour son livre Le roi des sables, sa version de la princesse au petit pois ou encore sa magnifique série de livres en volume sur les Fables de La Fontaine.

Ses deux albums parus chez Plume de carottes racontent l’histoire de Magnus Philodolphe Pépin, naturaliste de son état. Entre l’album pour enfants et le beau-livre naturaliste, on se laisse prendre par cet univers décalé et empli de poésie. L’histoire est très simple, mais le graphisme à la fois surréaliste et très coloré de Dedieu finira de séduire les lecteurs de tous âges.

Un vrai coup de cœur sur ces deux albums qui valent vraiment le détour !

Montreuil 2011 – partie 2 – Zabouille édition, un autre éditeur numérique pour la jeunesse !

zabouille editionZabouille Editions est un éditeur spécialisé dans les livres numériques. Contes, livres-enquête interactifs… vous trouverez de tout pour les enfants de 3 à 12 ans chez ce petit éditeur aux ouvrages très graphiques et plaisants.

Le livre enquête en particulier m’a beaucoup séduite il se prénomme La tarte de la reine et est à paraître très bientôt au catalogue de l’éditeur.

Pour l’avoir vu en vrai, ce concept est vraiment très intéressant pour les jeunes lecteurs. Il pourrait donner le goût de la lecture à ceux qui ne l’on pas encore et séduire ceux qui l’ont déjà. J’ai d’ailleurs pu tester un de ces livres ; il s’agissait d’une histoire policière où il fallait récolter des indices sous formes visuelles ou audio au fur et à mesure de l’histoire. Un carnet interactif est disponible tout au long de l’intrigue pour y inventorier les preuves. A chaque fin de chapitre, un petit résumé des faits collectés est disponible.

Certains de leur ouvrages sont également disponibles sur l’iBookstore.

Catalogue :

  • Louise dans tous ses  états
  • Le petit chaperon rouge
  • Bonne nuit Lily
  • Mademoiselle princesse et personne

Une très belle découverte qui vaut le détour !

Montreuil 2011 – partie 1 – La souris qui raconte, découverte d’un éditeur 100% numérique

IMG_7630Au Pôle multimédia se trouvaient des éditeurs forts intéressants tels que La souris qui raconte, tout nouveau sur le marché du livre, il propose exclusivement des ouvrages numériques, tous disponibles sur pc, certains le son même sur l’Apple Store.

Plusieurs collections sont disponibles :

  • Les histoires à lire : Ouvrage numériques où l’enfant peut décider de lire l’histoire tout seul, ou, s’il ne sait pas lire, se la faire lire. Les images sont animées, les illustrations très sympathiques. Elles ne sont qu’à 4.95€
  • Les histoires à jouer : Véritables livres-jeux où l’enfant a une réelle influence sur la mise en scène de l’histoire. Certaines scènes et images sont cliquables et permettent au jeune lecteur de s’immerger complètement dans l’aventure. Une idée très originale. Les livres de cette collection sont à 6.99€.
  • Les histoires à inventer : Comme son nom l’indique, cette collection laisse une grande liberté au lecteur en le faisant participer et influer sur l’intrigue même de l’histoire. Les titres de cette collection sont à 9.50€.
  • Les histoires d’école : L’objectif est de cette collection est de placer le cadre scolaire au cœur de l’histoire, permettant à l’enfant de s’identifier très facilement. Il n’y a encore qu’un seul titre disponible pour le moment, Louise ou la vraie vie, une histoire créée et illustrée par des élèves de CM2.

L’éditeur a pour projet de faire des formules d’abonnement au cours de l’année prochaine, facilitant la démarche d’achat et de découverte de cette nouvelle forme de lecture.

En somme la découverte de ce tout petit éditeur fut fort enrichissante. Son existence est la preuve que le numérique et le livre ne sont pas obligés de se manger mutuellement pour vivre ou pour survivre. Car c’est bien un nouveau format de livre hybride qui voit le jour, et qui a je pense un avenir certain dans le temps, peut-être long, le temps que le public se fasse à l’idée de cette nouvelle offre sur le marché du livre.

Lien : http://www.lasourisquiraconte.com

Le Salon de la jeunesse 2011 à Montreuil ouvre ses portes.

salon jeunesse montreuil 2011

Comme chaque année, a lieu à Montreuil le plus grand Salon dédié à la littérature jeunesse de France. Ouvert du 30 novembre au 5 décembre, vous avez donc six jours pour vous émerveiller et découvrir des milliers de livres, des centaines d’animations et une foule d’éditeurs.

Au programme évidemment : Des dédicaces, des conférences, des expositions, des rencontres avec les auteurs… vous trouverez également 7 « pôles » artistiques incontournables : ados, bd, presse, théâtre, cinéma d’animation et histoires numériques. En plus de cela, une grande exposition dédiée au cirque (thématique de cette année) a été mise en place.

Pôle Ado : L’auteur anglaise Mary Hooper (Waterloo Necropolis, La messagère de l’au-delà) sera d’ailleurs présente pour une rencontre-dialogue avec son public. Il y aura également Anne-Laure Bondoux (Le temps des miracles, les larmes de l’assassin), Elise Fontenaille (Unica, Le garçon qui volait des avions), ou encore Hervé Tullet (un livre, moi c’est blop !).

Pôle bd : Ateliers, lectures, performances en direct. Un univers 100% bd pour tous les fans du genre sous ses nombreuses formes.

Pôle théâtre : Au rendez-vous : des ateliers menés par les Editeurs associés. Le théâtre pour la jeunesse n’a pas fini de faire des adeptes !

Pôle art : C’est ici que vous trouverez tous les ouvrages atypiques et autres livres hors du commun. Des ateliers d’animation gérés par des éditeurs d’art seront également mis en place.

Pôle numérique : L’ère du numérique est plus que jamais d’actualité, et elle n’est pas du tout prête à évincer le livre, elle y joue plutôt un rôle complémentaire. En effet, nombre d’ouvrages pour la jeunesse joue sur les deux supports pour créer quelque chose d’unique et de ludique pour l’enfant. Des projets éditoriaux y seront présentés, il y aura également nombre d’animations interactives pour tous les âges. Représentant de ce pôle : Hervé Tullet, pour son jeu interactif : Un jeu (voir vidéo ci-dessous), version interactive de Un livre.

Pôle cinéma : Nombre de livres pour la jeunesse sont adaptés à l’écran (Le gruffalo, les trois brigands, etc…) et ce pôle cinéma a une place tout à fait indispensable dans ce salon. Au programme, ce sont plus de 70 films, courts et moyens métrages qui seront présentés. Le tout avec des avants premières et des pilotes d’épisodes.

Pôle presse :  Lieu de rencontre pour rencontrer et découvrir les 14 éditeurs qui composent les 80 titres de magazines dédiés à la lecture et à la jeunesse.

Outre ces rencontres, d’autres nombreux événements sont prévus, la Bibliothèque de Glow sera d’ailleurs présente demain soir sur le Salon pour un petit reportage. Au programme : des photos, des zooms sur des titres originaux ou incontournables, visite des stands et une foule d’autres choses encore !

Actualité éditoriale : R, la nouvelle collection de romans pour ados signée Robert Laffont

r de robert laffont

Cette année 2011 fut riche en parutions et en naissances de nouvelles collections dans le domaine de la littérature pour ados. Et pour le début 2012, ce sont les éditions Robert Laffont qui se lancent dans l’aventure avec une toute nouvelle collection dédiée aux quatorze ans et plus. Le nom cette nouvelle collection : « R » avec une signature prometteuse : « un nouveau souffle dans la littérature ado et jeunes adultes« .

La couleur de l'âme des anges 01 miniAlors, effectivement, les éditeurs vont dans le sens de la demande de livres pour ados qui explose actuellement, ils se précipitent tous dans la brèche en publiant beaucoup d’ouvrages, trop parfois, mais il s’agit des éditions Robert Laffont avec Glenn Tavennec comme directeur de collection (il a travaillé chez Pocket Jeunesse pendant plus de 6 ans), et c’est donc une nouvelle très positive et surtout intéressante. Très graphique, le logo annonce une collection à la fois épurée et très axée girly et fantastique.

Au programme pour cette prochaine année remplie de promesses, un nouveau roman signé Sophie Audouin-Mamikonian auteure des désormais célèbres romans jeunesse Tara-Duncan. Cette nouveauté se prénommera La couleur de l’âme des anges, et fera office de livre phare pour annoncer la toute nouvelle collection.

Parutions de la collection « R » chez Robert Laffont (cliquez sur le titre pour retrouver la chronique de l’ouvrage)

Au total, ce sont douze titres qui sont prévus par l’éditeur pour l’année 2012, affaire à suivre de très près donc !

Chronique : Les tours de Samarante

Les tours de SamaranteUne perle de la SF française

Premier roman de l’auteur français Norbert Merjagnan, Les tours de Samarante est sorti en poche chez Folio SF en avril dernier, en même temps que sa suite, Treis altitude zéro, parue en grand format aux éditions Denöel, collection Lunes d’encre.

Ce roman a eu l’honneur de recevoir le Nouveau Grand Prix de la science-fiction française en 2008.

Samarante, ville de l’homme dans toute sa splendeur

Ville qui se suffit à elle-même, puissante, splendide, Samarante abrite les hommes mais aussi les machines qui assurent son bon fonctionnement. Les caméras qui veillent sur la totalité de la ville sont parfois des hommes dont l’esprit a été inséré dans une machine comme peine, remplaçant la prison. Mais c’est aussi une ville emplie de secrets, dont les familles les plus puissantes ont le contrôle : certaines détruites, réduites à néants, d’autres manipulatrices qui regardent ceux qui fourmillent en bas…

Trois êtres constituent la clé de voûte de ce roman : Oshagan, le guerrier nomade qui vient du désert et qui détient des armes surpuissantes dont la technologie a été perdue depuis longtemps ; Triple A, un jeune garçon des rues fasciné par les Tours d’une façon que l’on peu qualifier de maladive ; enfin, il y a la mystérieuse Cinabre, une « préfigurée » recherchée par la police de la ville pour des raisons inconnues.

Un premier roman incroyablement bien maîtrisé

Quand on sait que Les tours de Samarante est le premier roman de Norbert Merjagnan on ne peut qu’être surpris de sa maîtrise des archétypes qui font le genre de la science-fiction, mais aussi par sa capacité à les dépasser et à créer ses propres règles.

Le monde de Samarante est dense, fascinant, il nous fait passer du désert aride et cruel des nomades aux intelligences artificielles qui régissent la ville, créant quelques scènes typiquement cyberpunk, au monde des hommes « de la ville » et à leurs tracas quotidiens pour se faire une place dans la société.

L’histoire et son intrigue ne sont pas les seuls points forts. L’écriture de ce roman est tout simplement magnifique : le style, le rythme, les mots, tout y est pour faire un grand roman. La seule chose que l’on pourrait reprocher à cet univers si fascinant et grandiose, c’est sa densité. Beaucoup d’informations à assimiler, mais aussi des concepts nouveaux.

Les tours de Samarante est donc un très bon roman de science-fiction à ne pas rater qui se classe d’ores et déjà dans les classiques et incontournables. L’univers de Merjagnan est tout simplement inoubliable, original, et d’une fabuleuse poésie dans son écriture. A lire et à relire.

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Chronique manga : Full Moon – tome 1

Full Moon 01Un début de série qui laisse très mitigé

Full Moon est un nouveau manga publié aux éditions Kazé, dans la collection Shônen. Première série de Takatoshi Shiozawa publiée en France, l’histoire nous entraîne sur les pas des exorcistes de la famille Daniels. Entre ambiance gothique et aventure fantastique ce premier tome sert d’introduction à un univers cruel et étrange.

Un sentiment de déjà-vu

Kei et Mei Daniels sont sœurs, et exorcistes par le sang. Mais elles sont malheureusement séparées par un sort lancé il y a très longtemps. Mei doit donc exercer son travail d’exorciste avec plus ou moins de réussite, car c’est la moins douée des deux sœurs. Kei, quand à elle est emprisonnée dans le monde des ténèbres et n’apparaît que les soirs de pleine lune.

Ainsi, de rencontres en aventures, la jeune Mei tente de réussir au mieux en éliminant les démons sur sa route et en acceptant toute mission ayant trait aux démons et à leur élimination.

Parallèlement à l’histoire des deux sœurs se déroule également celle de Sleep Gelotte, une jeune exorciste qui elle s’en sort plutôt bien dans son domaine.

L’histoire en elle-même n’a rien d’extrêmement hors du commun et fait cruellement penser à un autre shônen du genre sorti il y a maintenant plus de cinq ans : D. Gray-Man.

Et même si l’univers créé pour Full Moon relève de la création, on retombe assez vite dans le cliché du manga gothique avec son lot de magie, de créatures surnaturelles et d’exorcistes itinérants.

Un style ordinaire qui laisse sur sa faim

Une intrigue guère originale avec peu de rebondissements, Full Moon n’est pas un manga qui rend accro ou curieux dès le premier tome.

Les personnages principaux que sont les sœurs Mei ainsi que la jeune Sleep Gelotte ne réussissent pas à éveiller un sentiment d’attachement au lecteur comme d’autres œuvres savent si bien le faire, elles ont peu ou pas de charisme, et il est parfois difficile de les différencier visuellement, heureusement que leurs aventures respectives sont séparées. On suit leurs aventures sans parvenir à s’immerger complètement l’univers de l’auteur.

Les dessins sortent un peu de l’ordinaire par leur style tout en rondeur, dotant les personnages de grands yeux écarquillés : c’est original, mais ça n’est pas forcément une « patte » qui plaira visuellement.

En somme, ce premier tome n’est guère convaincant, et ce pour plusieurs raisons : ses influences évidentes, son scénario assez léger, ou encore ses dessins qui cherchent à être esthétiques sans y parvenir. Sentiment à infirmer ou confirmer avec le second tome de Full Moon.

5/10

Cette chronique a été réalisée pour le site ActuSF

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