Un des grands classiques de la littérature jeunesse anglo-saxonne à découvrir pour tout fan de fantasy animalière !
Paru initialement en 1971, Frisby et le secret de Nimh fait partie de ces grands classiques américains destinés à la jeunesse. Ils sont méconnus en France, voir totalement oubliés, mais ce sont de véritables monuments dans leur pays d’origine (États-Unis ou Royaume-Unis).
Dans cette famille des grands oubliés en France mais indispensables dans la culture populaire anglo-saxonne il y a par exemple : La toile de Charlotte (Charlotte’s web), Les chapardeurs (The borrowers), L’indien du placard (The indian in the cupboard)… et tant d’autres ! C’est une culture indispensable à avoir et à découvrir quand on aime la littérature jeunesse, et cela d’autant plus si vous êtes professionnel.le du livre. Mais c’est également une culture longue à acquérir, d’autant plus que la plupart des ouvrages mentionnés sont épuisés en France. Mais c’est passionnant de découvrir ces classiques qui ont été les premières pierres de ce qu’est la littérature jeunesse aujourd’hui. Il faut bien se l’avouer, les œuvres anglo-saxonnes ont énormément forgé les ouvrages d’aujourd’hui, quelle que soit leur origine.
Une souris qui va vivre une épopée incroyable…
Mme Frisby est une maman souris qui a beaucoup de soucis à gérer au quotidien. Elle a quatre souriceaux encore très dépendants d’elle, et quand l’un deux tombe malade, c’est encore plus dur. Timothy est si faible qu’il ne peut plus bouger, et le moindre effort l’essouffle à un tel point que sa vie est en danger. Pire encore, la famille de Mme Frisby n’a pas de remède, et leur maison est en passe d’être détruite.
C’est ainsi que débute la quête de Mme Frisby pour sauver son foyer et ses enfants à tout prix…
… à l’échelle d’un champ
Érigé au rang d’incontournable de la littérature jeunesse, il était pour moi indispensable de découvrir ce roman. Mais je dois avouer avoir eu une pointe de déception à cette lecture… Je ne peux pas vous raconter toute l’histoire, mais dans les très grandes lignes, Frisby et le secret de Nimh est en fait un simple déménagement. Semé d’embûches et de problèmes, mais un déménagement tout de même. Certes les valeurs véhiculées par ce roman sont louables, on y parle entraide, courage, abnégation… mais cela n’a rien d’extraordinaire, surtout en jeunesse.
J’ai ainsi trouvé que l’histoire en elle-même n’était pas aussi géniale que je l’espérais d’un incontournable de la jeunesse. Peut-être cette différence de perception est-elle aussi culturelle ? Quoi qu’il en soit, l’ouvrage n’a jamais été traité comme un classique ou un livre de fonds en France, et de mon point de vue, c’est assez compréhensible. Par contre, aux États-Unis, Frisby et le secret de Nimh a eu droit à plusieurs suites ! Preuve en est du succès dans son pays d’origine.
Même si Frisby et le secret de Nimh n’est pas un coup de cœur, c’était une lecture agréable, et elle saura plaire je pense aux enfants qui aiment la fantasy animalière. Sympathique, facile à lire et véhiculant de belles valeurs tout au long de l’intrigue. Mais cela s’arrête là ! A découvrir dès 9/10 ans.
Tout récemment paru chez Bayard Jeunesse, John Keskessé est un minuscule héros qui vit sous terre, avec taupes et vers… voici le premier tome de ses aventures !
Evelynne Brisou-Pellen est une autrice française incontournable dans le paysage de la littérature jeunesse, elle a écrit notamment les aventures de Garin Trousseboeuf (L’inconnu du donjon, Les pèlerins maudits…), Deux graines de cacao ou encore La vengeance de la momie. Ses romans sont très régulièrement prescrits dans les écoles.
Quant à Juliette Baily, elle a illustré quantité de romans pour la jeunesse chez différents éditeurs. Elle en a beaucoup fait pour L’école des Loisirs entre autres. Elle a également illustrés les précédents romans mettent en scène John Keskessé pour les plus jeunes.
Mais quelle est donc la différence entre ce volume de John Keskessé et les deux précédents sortis également chez Bayard sous le titre John et créé par le même duo ? Après avoir demandé à l’éditeur, il s’agit de l’âge du lectorat. Les deux premiers John parus étaient destinés aux enfants d’environ 8 ans, quant à ce nouvel ouvrage, il conte la même histoire mais pour les plus grands. Il y a moins d’images et le texte a été remanié par l’autrice et il s’adresse plus aux 9/10 ans, sa couverture est cartonnée et joliment dorée.
Une vie cachée sous nos pieds
John est le fils d’une taupe. Enfin… c’est ce qu’il croit, et c’est également ce que sa « maman » taupe pense… mais de cela, nous n’en saurons pas plus pour le moment. Ce que l’on va découvrir en revanche, c’est le mode de vie bien particulier et passionnant des taupes, mais également des vers de terre (qu’elles dévorent) ou encore des vipères et des chouettes effraie. C’est donc sous nos pieds que John va peu à peu découvrir le monde, se questionner et partir à l’aventure. Il ne le sait pas encore, mais il va fortuitement partir en quête de ses troubles origines… Tout ça est le magnifique prétexte pour découvrir la vie qui se cache sous terre, et elle est foisonnante !
Un premier tome engageant
Pour un début de série, Le secret des souterrains est assez réussi. L’intrigue avance vite, le mystère est assez dosé pour donner envie aux jeunes lecteurs et lectrices de continuer… Et surtout, on en apprend énormément sur la vie souterraine, particulièrement celle des taupes. C’est ainsi que l’on apprend qu’elles meurent si elles ne mangent pas pendant plus de douze heures, qu’elles ont flair excellent pour sentir les vers et mille autres trucs les concernant.
Lire ce petit roman, c’est une bonne façon d’en apprendre plus sur la nature qui nous entoure et son fonctionnement. D’ailleurs, l’autrice nous propose en fin d’ouvrage un petit bestiaire de tous les animaux croisés dans l’ouvrage. Caractéristiques, mode de vie, infos amusantes, vous saurez tout sur les animaux qui peuplent l’entourage de John Keskessé.
A la fois roman de fantasy animalière et documentaire, ce premier tome des aventures de John Keskessé est parfait à découvrir pour les 9/10 ans. Il y a de l’humour et une intrigue qui tiens la route… et on a envie de découvrir la suite ! Patience cependant, elle est encore à paraître. Un roman qui plaira sans aucun doute aux fans de Tom Patate!
Ils sont beaux, ils sont frais (ou presque), voici mes dernières lectures dans la catégorie des romans jeunesse ! Au programme, de l’aventure qui nous fera traverser les mondes connus, l’histoire véritable de l’ourse qui a inspiré l’auteur de Winnie l’ourson, ou encore les aventures d’une minuscule souris. Préparez-vous à une sélection avec uniquement des lectures qui m’ont plu (pour une fois).
Wilma la vampire – Chrysostome Gourio – Sarbacane, collection Pépix
Peut-être que le nom de l’auteur vous dit quelque chose ? Si c’est le cas, c’est bien normal car j’ai déjà eu l’occasion de chroniquer l’un de ses roman : Rufus le fantôme ou la grève de la Mort. L’histoire de Wilma la vampire s’inscrit dans le même univers et on va même avoir le plaisir de revoir ce fameux Rufus si attachant !
L’histoire de Wilma est celle d’une jeune vampire qui vient tout juste de déménager, elle habite désormais dans le cimetière où vis Rufus. Avant, elle était dans les forêts denses de Transylvanie, dans les Carpates.
L’aventure va commencer dès lors que l’on apprend le décès terrible de Lemmy, chanteur star du groupe Mordörhead (j’adore le jeu de mots). La petite vampire va tout faire pour tenter de sauver ce qui aurait dû être le concert du siècle.
Ici, pas besoin d’avoir lu les aventures de Rufus pour apprécier pleinement celles de la jeune Wilma ! J’ai trouvé ce deuxième ouvrage de l’auteur encore plus créatif et osé que le premier – dans le bon sens du terme. En effet, le côté plaisant du roman réside dans l’idée d’intégrer beaucoup de clins-d’oeil et références tout au long du roman. Et elles ne sont pas toutes à destination des enfants, qui ne connaissant pas tous le célèbre groupe de rock dont est inspiré Mordörhead.
Pour ce qui est des références pour les enfants, la plus géniale de toutes restera très certainement celle de la Gurty transformée en cerbère (image ci-dessus) pour l’occasion ! Elle est terrifiante avec ses trois têtes féroces… et ses prouts qui le sont plus encore. Mais il y a un autre personnage génial qui s’invite également, c’est celui de l’ange gardien de Carambol’Ange issu d’un roman Pépix écrit par Clémentine Beauvais ! Avec des guests pareils, impossible de ne pas sourire… Et si les enfants ne les connaissent pas, ce sera pour eux l’occasion de les découvrir si ils sont intéressés. Tout cela sans parler des petites mentions discrètes de quantité d’autres romans Pépix : L’ogre au pull vert moutarde ou encore La Sorcitresse sont également mentionnés.
Il y a également toute une partie du roman qui se déroule dans les Enfers, donc c’est l’occasion pour les enfants de découvrir la mythologie d’une façon beaucoup plus fun.
Entre références à la culture pop (dont une à G. Lockhart et son Voyages avec les vampires) et humour décalé très Pépixien, les aventures de Wilma sont un régal… Et encore plus pour qui sait lire entre les lignes !
Winnie et la Grande Guerre – Lindsay Mattick & Josh Greenhut – L’école des Loisirs, collection Neuf
Voici l’histoire incroyable, véridique et documentée d’un ourson venu du Canada qui va traverser l’Atlantique avec des troupes canadienne en direction de l’Europe pour affronter la Grande Guerre. Véritable mascotte de sa troupe, cet ourson a eu une vie incroyable et bien remplie…
Cette histoire, c’est plus que le parcours réel et fascinant d’un ourson, c’est également celle de Harry Colebourn, arrière grand-père de Lindsay Mattick. Elle a réalisé un véritable travail de fourmi et d’historienne pour regrouper toutes les traces du parcours unique de duo que formaient Harry et Winnie. Vous trouverez même en fin d’ouvrage quelques rares photos glanées, ainsi qu’une statue immortalisant l’amitié incroyable du jeune soldat et de l’ourson que vous pouvez retrouver à Londres et à Winnipeg.
Pour ceux et celles qui aiment l’Histoire et les animaux, Winnie et la Grande Guerre me paraît tout indiqué. Surtout que toute une partie du roman est narrée du point de vue de l’ourson. Démuni et apeuré au début du roman, on va le voir peu à peu prendre confiance et s’épanouir grâce à Harry et sa bienveillance.
Winnie va également être un incroyable atout pour le moral des troupes en partance pour l’Europe. Les conditions sont difficiles et même exécrables, mais la présence de l’ourson va leur mettre à tous du baume au coeur…
Ainsi, cette lecture était très plaisante, et je suis persuadée qu’elle a déjà su trouver son public. L’ouvrage sera parfait pour les lecteurs et lectrices à partir de 9/10 ans, d’autant qu’il y a de très jolies illustrations qui parsème le texte joliment…
Meurtres dans l’espace – Christophe Lambert – Syros, collection Mini Syros PLUS
Parfait court roman pour initier les 9/11 ans au policier ET à la science-fiction, Meurtres dans l’espace est une petite réussite. Intrigue efficace et bien ficellée, huis-clos intersidéral glaçant comme il faut… on est dans l’ambiance en très peu de pages. Et ça tombe bien, puisque l’ouvrage ne fait que 130 pages.
On y fait la connaissance de la jeune Alexia, 13 ans, elle vit dans le Space Beagle II, un vaisseau spatial. Ses parents sont des scientifiques de haut niveau, de même que toutes les personnes vivant à bord.
Le problème, c’est que depuis la mort d’un des membres de l’équipage, la tension est à son comble et que rien ne semble pouvoir la faire retomber… Surtout depuis que l’équipage a fait une terrible découverte à propos des conditions du voyage de retour vers la Terre…
C’est dans ce contexte extrêmement tendu et dangereux qu’Alexia va tenter d’élucider le mystère de cette mission spatiale qui tourne peu à peu au cauchemar. C’est efficace, en peu de pages les lecteurs seront plongés dans l’intrigue, c’est une certitude !
L’ouvrage a beau être court, il ne manque pas de cohérence et toutes les réponses à nos nombreuses questions trouverons leurs réponses, et cela jusqu’à la dernière page.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture, je ne puis que vous la conseiller vivement pour initier les plus jeunes à deux genres littéraires peu exploités pour cet âge là (surtout les 9/10 ans).
Si vous ne connaissez pas encore la patte toute mignonne de Clothilde Delacroix, Sidonie Souris est l’occasion pour les tous jeunes lecteurs de la découvrir ! Elle a déjà plusieurs albums jeunesse tout aussi mignons à son actif, dont certains mettent en scène des lapins, des loups, des chats… Elle aime tous les animaux, et ça se voit au travers de son œuvre ! (elle adore aussi les lutins, qu’elle a mis en scène dans un MAGNIFIQUE album jeunesse).
Ici, nous suivons le premier petit tome des aventures de Sidonie, une petite souris qui manque d’inspiration pour écrire et qui va partir à l’aventure pour remplir à nouveau son imagination. Et ça fonctionne !
Ce petit roman est un réussite et plaira aux tous premiers lecteurs de niveau CP. Sidonie n’est d’ailleurs pas en reste car un second volume de ses courtes aventures vient tout juste de sortir en mars 2021 : Sidonie & Petit-Bec. Pas d’ordre de lecture, laissez les jeunes lecteurs découvrir Sidonie dans l’ordre qu’il leur plaît !
Connaissez-vous William Steig ? Je pense que vous seriez tenté de dire non, et pourtant… je pense que oui !
Pourquoi ? Car cet auteur jeunesse n’est rien d’autre que le créateur du monstre et de l’album jeunesse nommés Shrek ! (paru lui aussi aux éditions Gallimard Jeunesse, cf image en fin d’article ).
Ici, je vais vous présenter trois de ses romans dans la collection Folio Junior. Parfaits pour découvrir la fantasy animalière quand on a environ 10 ans.
L’île d’Abel
Voici l’histoire d’une petite souris prénommée Abel. Il est marié, très amoureux et part pique-niquer avec sa chère et tendre épouse Amanda.
Sauf que… une tempête arrive violemment et oblige le couple à se cacher dans une grotte avec d’autres animaux. Mais à cause d’un coup de vent qui va emporter l’écharpe de sa femme, Abel va prendre tous les risques et tenter de la récupérer. Il ne va malheureusement jamais retrouver le chemin de la grotte et se retrouver isolé sur une île, seul au monde. Une sorte de Castaway ou de Robinson Crusoé version enfants !
Petit roman attendrissant rempli de bon sens et d’humour, l’histoire d’Abel vous fera parfois sourire, d’autres fois attendrir…
C’est un véritable roman de survie pour les enfants. Abel va faire preuve d’ingéniosité et de persévérance pour s’en sortir, surtout qu’il va rester de très longs mois sur l’île…
Ce n’est pas mon préféré des trois romans, mais il m’a malgré tout fait passer un moment agréable.
Dominic
Ici nous avons affaire à un conte philosophique qui nous narre le voyage de Dominic, un chien qui décide de quitter sa maison du jour au lendemain pour partir découvrir le monde.
C’est curieux, attendrissant et assez original. Dominic, c’est en fait une réécriture de Candide pour les enfants selon moi. De nombreux messages et symboliques parsèment ce court roman philosophique.
Chaque rencontre que Dominic va faire est pour lui l’occasion de réfléchir au mieux à comment faire le bien autour de lui. Cela peut sembler un peu niais de présenter les choses comme ça, mais c’est un personnage profondément bon qui semble au-dessus de toute corruption.
Que ce soit la richesse, l’oisiveté ou tout autre chose, Dominic n’est jamais atteint et trouve toujours une parade.
L’éditeur suggère cette lecture à partir de 9 ans, mais je pense qu’il n’est pas aussi aisé à lire qu’il n’y paraît. Alors 9 ans, pourquoi pas, mais il pourra se savourer jusque 11 ans environ.
Le vrai voleur
Voici mon préféré des trois petits romans de William Steig ! Pourquoi ? Parce que le personnage principal est une oie, et qu’il y a une enquête policière à la clé !
L’histoire est celle d’un des membre les plus fiables du royaume : Gauvain l’oie est Gardien en chef du Trésor Royal, et c’est le seul à détenir les clés de la chambre forte du palais. Un poste prestigieux mais qui est également lourd de responsabilités…
Sauf que : depuis peu, il semblerait que de petites choses aient disparu du trésor royal. Au début, c’était une pièce, puis un autre, puis de la joaillerie… Jusqu’à ce que les disparitions deviennent très visibles.
Et comme Gauvain l’oie est le seul à avoir accès au trésor fermé à double-tour, c’est forcément elle qui est accusée ! Seul problème, elle est totalement innocente, mais n’a aucune preuve pour appuyer ses dires…
Cette histoire est ma favorite des trois romans de William Steig, déjà car le personnage est une oie, et ensuite car l’histoire est maline, touchante. De plus, les illustrations de l’auteur sont magnifiques. Rien que le dessin de couverture avec cette petite oie toute fière de son travail, sa posture confiante… c’est adorable !
Mais surtout, l’histoire d’une bataille contre l’injustice est lancée pour que Gauvain sauve ses plumes, mais ce n’est pas une affaire évidente… Cette histoire courte d’à peine soixante-dix pages plaira aux enfants qui aiment les mystères et les enquêtes.
Alors, qui est le vrai voleur de cette histoire ?
Et voici le fameux Shrek original, bien plus terrifiant que celui que l’on connait tous !
Le second album ayant pour héros
Petit Elliot et son amie la souris. Toujours aussi mignon et empli de
tendresse…
Second opus de la série d’albums jeunesse Petit Elliot… voici La graaaande famille !
Le premier album de Petit Elliot était un fabuleux coup de cœur ! Nous y découvrions un petit éléphanteau tout mignon perdu dans le Manhattan des années 30. Dessins détaillés, et un peu tristes, mais magnifiques ! Avec Petit Elliot – La grande famille, nous retrouvons l’éléphanteau et la petite souris qui nous avaient tant plu…
Une amitié indéfectible
Petit Elliot et la souris vivent
ensemble depuis la fin du premier album. Leur amitié leur permet de constamment
repousser les obstacles, les peines…
Mais aujourd’hui, c’est une
journée un peu spéciale pour la petite souris : elle va voir sa famille.
Ce qui implique, ses parents, ses grands-parents, ses 15 frères, ses 19 sœurs,
ses 25 tantes, ses 27 oncles… et ses 147 cousins ! C’est ainsi que la
petite souris s’en va d’un bon pas rejoindre sa famille… et que Petit Elliot se
sent bien seul. Très seul. Tellement, qu’il commence même à déprimer… Alors, que va-t-il pouvoir bien
faire pour aller mieux ?
« Les sœurs partagent des friandises (et des secrets) »
Toujours empli de tendresse et de beauté mêlés
Encore une fois, Mike Curato à
fait des merveilles ! Impossible de ne pas tomber sous le charme magique
qui lie Petit Elliot et la petite souris dans le New York des années 30
(environ, on imagine vu le graphisme que c’est vers cette époque).
Les dessins sont toujours aussi
travaillés et détaillés, fidèles à la réalité de l’époque. C’est encore une
fois un immense coup de cœur. L’histoire est quant à elle touchante, tendre,
vraie. Absolument parfaite pour passer un bon moment de lecture.
Toujours un peu mélancolique, magnifique, de toute beauté… Comme toujours, c’est une franche réussite à mettre entre toutes les mains dès l’âge de 3 ans. Alors, on a qu’une hâte, découvrir le troisième opus de Petit Elliot – la fête foraine.
Comme toujours avec Petit Elliot, on retrouve la tendresse et la mélancolie… mais avec toujours une fin qui donne le sourire et met du baume au cœur !
Un second volet aussi tendre et adorable que le précédent…
Hôtel Heartwood est une série pour la jeunesse en quatre tomes parue chez Casterman. Le second tome est paru en France en février, durant la période la plus froide de l’hiver… Mais cette douce histoire vous réchauffera, c’est certain !
Une nouvelle saison à l’Hôtel pour Mona et ses collègues/amis
L’hiver approche, et avec lui les approvisionnements à gérer avant l’hibernation de quantité de clients. Les chambres sont prêtes : ni trop chaudes, ni trop froides afin que les pensionnaires dorment jusqu’au printemps, les stocks sont parés pour leur réveil (ils auront très faim en se levant de leur long sommeil) et l’équipe de l’Hôtel Heartwood a mérité de lever un peu le pied… Sauf que, évidemment, il va se passer pas mal de choses qui vont les empêcher de souffler. Des disparitions mystérieuses, des travaux d’aménagement pour accueillir au mieux les insectes et… l’arrivée d’une duchesse lapine !
Et ce n’est que le début pour la petite équipe de l’hôtel…
Toujours aussi chouette et plaisant
C’est une réussite que ce second tome ! On retrouve avec plaisir ce qui m’avait tellement plu dans le premier opus sans tomber dans la répétition. De nouveaux personnages arrivent, on apprend à mieux connaître les anciens ainsi que leur passé… notamment celui de Tilly l’écureuil. Les petits mystères qui parsèment la saison hivernale sont bien amenés, avec juste ce qu’il faut de suspense. Tout est parfaitement dosé, maîtrisé, on ne peux que passer un excellent moment de lecture.
Et comme précédemment, les illustrations sont magnifiques ! Toujours en noir et blanc, les crayonnés de Stephanie Gregin sont magnifiques, détaillés, précieux.
C’est un bel hommage au genre souvent boudé qu’est la fantasy animalière et donne envie de lire d’autres ouvrages dans le même genre… Hôtel Heartwood donne furieusement envie de (re)lire Le vent dans les saules… Tout est bon pour ne pas quitter cette ambiance feutrée et douce à nulle autre pareille !
Info fun :Vous pouvez aller sur le site officiel de l’Hôtel et réserver une chambre ! http://heartwoodhotel.com/rooms.html Il vous suffit de dire à quelle date vous souhaitez réserver, préciser votre espèce (taupe, oiseau, ours, humain…) et d’envoyer un mail à info@heartwoodhotel.com . Selon votre espèce, vous ne pourrez peut-être pas réserver, j’ai essayé pour les ours, mais ce n’était pas possible car trop gros. Quant aux humains, ils ne peuvent pas réserver à l’Hôtel Heartwood… mais si vous êtes un raton-laveur ou un porc-épic, pas de problème !
L’entrée d’une des chambres de l’hôtel… on rêve d’y entrer… ça a l’air si confortable et cocooning !
Un roman jeunesse empli de mignonitude et d’aventures… un régal !
Hôtel Heartwood est une série en quatre tomes destinée à la jeunesse. Le premier est paru en octobre 2018 aux éditions Casterman. Désormais, elle est entièrement traduite et disponible en librairie. L’histoire est signée Kallie George et les illustrations tendres sont de la main de Stephanie Graegin.
Une petite souris en errance…
Mona est une souris orpheline qui vit dans la forêt : elle a tout perdu suite à une inondation, sa petite maison, ses maigres affaires… il ne lui reste plus rien hormis sa valise en coque de noix ornée d’un cœur gravé. C’est ainsi qu’elle cherche un abri qui pourrait devenir sa nouvelle maison… et elle tombe sur le magnifique (et caché) Hôtel Heartwood ! Et c’est tout un monde de joie et de douceur qui s’ouvre à elle, dommage qu’elle ne puisse y rester que pendant l’automne, à la saison pleine, l’hôtel n’a pas besoin de mains supplémentaires en hiver… ce n’est donc que du temporaire pour la malheureuse souris… mais c’est déjà ça !
De la tendresse et de la bienveillance en quantité
Lire Hôtel Heartwood, c’est un peu comme de se couvrir d’un plaid tout doux, s’installer confortablement dans son fauteuil préférée et savourer une délicieuse boisson chaude… C’est doux, apaisant… on est dans une petite bulle de plaisir ! Je ne puis que vous conseiller ce merveilleux début de saga pour les enfants. On y trouve à la fois de l’aventure, de l’humour, un peu de suspense, et beaucoup de beaux sentiments (sans tomber dans le niais, ce qui n’était pas facile !).
Mona, l’héroïne de la série.
Il se peut que vous détestiez Tilly, la petite écureuil, mais le temps passant, vous réussirez certainement à l’apprécier malgré les apparences, qui sont contre elle… Pour les autres personnages, ils ont tous un petit quelque chose qui vous fera les aimer : Mr Heartwood et sa manie de parler tout le temps en rimes, Mme Prickles la cuisinière avec ses fameux palets aux graines exquis, le pic qui donne l’alerte en cas de danger, Ted l’ours (jeu de mot en VO avec Teddy Bear, ourson en peluche)…
On a une seule envie en refermant le premier tome des aventures de Mona à l’Hôtel Heartwood, c’est d’y retourner ! Et quelle chance, c’est possible puisqu’il y a encore trois autres tomes à découvrir… Le second se déroule pendant l’hiver (à la Saint Édredon) et s’intitule Un hiver si doux.
Un livre entre le roman et la bande-dessinée qui dépoussière les romans d’aventures !
Les deux premiers tomes de la série Princesse Henriette sont chroniqués dans cet article, il s’agit du tome 1 – Princesse au bois mordantet du tome 2 – Le bal des douze souris.
Princesse Henriette est une toute nouvelle série de romans pour la jeunesse. Il y a du texte, certes, mais la part d’images est également très importante. Les deux premiers tomes sont sortis en août 2017, et le troisième vient de sortir en mars 2018. Au États-Unis, il y a déjà 6 tomes de parus ! En France, ce sont les éditions Milan qui publient la série.
Une princesse à la rescousse !
Princesse Henriette de la Grignote est loin d’être une princesse comme les autres. Elle déteste les cours de maintien, préfère une bonne épée à un thé entouré de biscuits et adore faire des courses de caille… Autant dire que l’on est très loin de l’image stéréotypée de la princesse à sauver !
Et ce n’est que le début. Car sachez que la Princesse Henriette a été victime d’une terrible malédiction qui tant qu’elle ne sera pas réalisée la rend immortelle. Alors elle s’en donne à cœur joie : plongeons à des hauteurs vertigineuses, combats à l’épée, sauvetages de princesses et de princes… Henriette est une véritable casse-cou.
C’est ainsi qu’un royaume en danger a besoin de son aide, et qu’elle va se jeter à corps perdu dans l’aventure…
Drôle et inattendu, un futur incontournable de la littérature jeunesse
ENFIN un roman jeunesse qui s’assume et qui est explicitement féministe ! Rien que pour cela, j’adore Princesse Henriette. Elle sauve des princes et des royaumes entiers, elle n’a pas froid aux yeux et se bat pour ses idéaux… en bref, elle me plait.
L’autre point fort de cette série jeunesse (j’ai lu les deux premiers tomes pour le moment), c’est qu’elle se joue des contes de fées. Ursula Vernon utilise tous les grands contes pour enfants et les refait à sa façon pour nous offrir un dépoussiérage fabuleux.
Dans le premier tome, c’est le conte de La belle au bois dormant qui est revu et corrigéet qui devient Hamster au bois mordant. Dans le second, c’est Le bal des douze princesses (un conte de fées allemand un peu moins connu) qui se transforme en Le bal des douze souris.
Mon dernier argument en faveur de cette série, c’est son aisance à la lecture. Les chapitres sont très courts, le texte aéré, les dessins nombreux… de quoi rassurer ou motiver les jeunes lecteurs et lectrices !
……
La conclusion est bien simple : la série Princesse Henriette est un véritable coup de cœur. Les histoires sont dynamiques, drôles, sont bourrées de références (aussi bien pour les enfants que pour les adultes – notamment quand on voit un personnage lire Fée Actuelle).
Et autre point très positif, les ouvrages sont magnifiques ! Dans un format intermédiaire, couverture cartonnée et brillante (il y a quelques paillettes), la collection est superbe et très robuste. De quoi les lire, et les relire… !
J’ai donc hâte de lire le troisième tome de la série : Ratponce. Je vous laisse deviner de quel conte s’inspire ce nouvel opus…
Un album sur la perte et le deuil qui émeut jusqu’aux larmes…
Satoe Tone est une illustratrice d’origine japonaise, son travail a été très fortement remarqué grâce au prix de l’Illustration de Bologne qu’elle a remporté. Publiée chez Passepartout, Balivernes et maintenant Nobi-Nobi !, Satoe Tone est une auteur/illustratrice qui a le vent en poupe, et c’est loin d’être un effet de mode… Le voyage de Pippo, La fanfare des grenouilles, Doux rêves de moutons…
Ses illustrations et son ton sont tout simplement parfaits et poignants, notamment pour l’album Où est mon étoile?, dont nous allons vous parler ci-dessous…
Une petite souris qui recherche son étoile
Petite souris est emplie de chagrin, elle vient de perdre un ami auquel elle tenait énormément. Mais on raconte que les être chers se retrouvent tout en haut, dans le ciel, sous forme d’étoile, et qu’ils sont là pour nous protéger.
C’est ainsi que Petite souris part à la recherche de son étoile, pour tutoyer le ciel et revoir son ami qui lui manque tant… Alors elle part, traverse les océans, les mares, les étangs, grimpe les hautes herbes et va même jusqu’à la cime des arbres… Alors, va-t-elle trouver son étoile ?
Tout comme Petite souris, j’ai pleuré
Un tel concentré de beauté et de tendresse nous parviennent dès les premières pages qu’il est difficile de ne pas s’émouvoir à cette lecture. La scène où l’on voit cette fameuse petite souris laisser couler ses larmes est d’une telle intensité que… j’ai moi-même pleuré à sa lecture.
C’est aussi beau que douloureux, aussi sublime qu’infiniment triste… et indispensable.
« J’avais à mes côtés un être qui comptait beaucoup pour moi.
Mes amis me disent qu’il n’est pas vraiment parti.
Qu’il s’est simplement changé en une belle étoile dorée pour me protéger.
Mon étoile, ma jolie étoile…
Où que tu sois, je pars te retrouver ! »
C’est un merveilleux album tant au niveau du texte que des dessins pour parler du deuil et de la perte aux enfants. Le seul autre album pour la jeunesse qui avait réussit à m’émouvoir comme cela par le passé, c’était Au revoir Blaireau de Susan Varley.
D’une infinie poésie, cet album est à découvrir absolument, que l’on soit un adulte ou un enfant, il sait trouver les mots qu’il faut dans ces moments difficiles… Magnifique. A lire aux petits dès l’âge de 4 ans.
Et si sans le savoir vous viviez près d’une sorcière ? Attention à vous ! Le danger est partout…
Roald Dahl est sans conteste l’auteur jeunesse qui aura le plus fait rêver de nombreuses générations d’enfants. Tous ses romans sont cultes. Il en a écrit plusieurs dizaines pour les enfants tous âges confondus, mais également à destination des adultes.
Avant d’être l’auteur à l’imagination folle que nous connaissons, Roald Dahl a été aviateur, pour la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre Mondiale. C’est lorsqu’on lui a demandé de coucher sur le papier son expérience d’aviateur qu’il s’est rendu compte qu’il aimait écrire. A partir de là, c’est le début d’un succès jamais démenti : Matilda, Charlie et la chocolaterie, Kiss Kiss, Escadrille 80, La potion magique de Georges Bouillon, Mieux vaut en rire…. Tout ça c’est lui !
Méfiez-vous des gentilles dames portant des gants qui vous proposent des bonbons…
Vous ne le savez peut-être pas, mais les sorcières sont partout. Absolument partout. Elles sont semblables à nous, ont un travail, font leurs courses… et éliminent quotidiennement les enfants. En effet, les enfants sont la pire plaie possible pour les sorcières. Ils sont bruyants, ils puent le caca de chiens pour elles… bref, ils sont absolument repoussants. Ainsi, tous les moyens sont bons pour s’en débarrasser aussi efficacement que rapidement. Et oui, les sorcières n’ont absolument aucun scrupule et ignorent ce que signifie le mot amour ou pitié, ainsi usent-elles allègrement de potions, formules et autres solutions expéditives en matière de disparitions d’enfant.
C’est ainsi que notre jeune héros orphelin (âgé environ d’une dizaine d’années) découvre le monde des sorcières à travers les connaissances encyclopédiques de sa grand-mère. Et oui, son aïeule n’est pas seulement une personne drôle, enjouée et maline, elle est également… chasseuse de sorcières.
Elle connaît tout des astuces de ces dernières pour ne pas être démasquées : gants, perruques et autres stratagèmes esthétiques sont de mise… et son savoir en la matière va s’avérer extrêmement utile pour la suite de cette histoire !
Un humour omniprésent et une histoire captivante
Dès les premières lignes décrivant les sorcières et leur mode de vie, on est immédiatement plongé dans cette Angleterre où la magie est à la frontière de notre monde. Enfants transposés dans des tableaux ou encore transformés en marsouin, tout est possible !
Très rapidement, on comprend que nos deux héros épatants vont avoir du fil à retordre avec toutes ces sorcières qui fourmillent… mais sans compter sur un heureux hasard qui pourrait changer la donne.
Roald Dahl possède ce talent rare et appréciable de créer une histoire envoûtante à la fois très sérieuse et très drôle. En effet, notre héros a beau avoir perdu ses deux parents, l’auteur réussi à aborder le sujet sans jamais tomber dans le misérabilisme. Au contraire, le jeune narrateur va se trouver une nouvelle raison de vivre à travers le pistage des sorcières…
Enfin, un livre de Roald Dahl ne serait pas complet sans une énorme dose d’humour et d’imagination. Sacrées Sorcières ne fait pas exception ! C’est malin, fin et ça se lit indéfiniment. A découvrir dès l’âge de 9-10 ans environ pour baigner dans un univers enchanteur et inépuisable d’inventivité… Lire des romans de Roald Dahl, c’est faire grandir les enfants et leur offrir de beaux souvenirs de lecture…