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Chronique : The book of Ivy – Tome 1

The Book of Ivy 1Dans un monde dévasté par la guerre nucléaire, les luttes de pouvoirs sévissent encore et toujours…

The Book of Ivy (le titre original a été conservé) vient de paraître en mars 2015 aux éditions Lumen. Il s’agit du premier tome d’une série qui en comportera deux au total. Il s’agit du tout premier roman de l’américaine Amy Engel.

Trahison est son maître mot depuis l’enfance…

Ivy est une adolescente prête à se marier. En réalité, elle est même obligée de se marier. Elle a l’âge requis pour prétendre à cet acte solennel et surtout, son nom de famille la désigne d’office pour être la femme du fils du Président. En effet, Ivy est une Westfall, une descendante du Fondateur tandis que son futur mari est un Lattimer, la lignée de ceux qui gouvernent. Leur union est censée concrétiser de manière forte la paix entre ces deux camps qui s’opposent depuis plusieurs décennies.

Depuis des années, tous les adolescents des deux communautés politiques en âge de se marier sont unis afin d’éviter les dissensions et créer une paix durable. Ces mariages n’ont rien à voir avec les sentiments et personne ne choisi avec qui il sera uni… le futur a fait régresser l’humanité en termes de liberté.

Mais Ivy est bien loin de ces considérations sentimentalistes : trois mois après son mariage, elle sait qu’elle devra tuer Bishop, son mari. Cet acte permettra à sa famille de reprendre enfin le pouvoir tant convoité…

Un futur en ruines bien dépeint, mais qui reste très classique

L’histoire de The Book of Ivy est une dystopie très classique dans sa façon de faire évoluer ses personnages. On sent que le mariage d’Ivy n’est pas celui auquel elle s’attendait. Bishop est attentionné, doux, sensible… tout le contraire de l’image que sa famille lui avait donné au fil des années. Elle qui pensait être dans le conflit, elle se retrouve bien déçue de ne pas avoir de matière pour le détester… En cela, la montée lente de sentiments nouveaux est bien retranscrite.

Peu à peu, on sent que les années de « formation » d’Ivy n’ont peut-être pas été aussi objectives qu’elle le pensait. En même temps, comment parler d’objectivité quand le sujet abordé est lié à un meurtre ?

Mais ces sentiments nouveaux ne sont pas franchement une surprise, non. Le plus intéressant reste l’univers et la société décrits. Amy Engel aborde des thèmes intéressants et toujours d’actualité : la peine de mort mais également les mariages arrangés (oui, ça existe encore). L’histoire met en relief ces deux problématiques de fond. Le roman ne prétend pas donner la réponse, mais ouvre des pistes : une femme qui refuse un mariage arrangé a-t-elle le droit à la même peine qu’un violeur et un tueur ? Dans le monde d’Ivy oui…

Ce besoin d’apporter une réflexion on le ressent, mais l’auteur ne va pas encore assez loin pour moi au final. On reste beaucoup trop centré sur l’histoire d’Ivy et de Bishop.

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En somme, The Book of Ivy est un roman young-adult sympathique mais qui manque d’effets de surprise car très (trop) classique. L’auteur aurait pu compenser cela par une description encore plus étoffée du monde dans lequel Ivy évolue. Mais soyons honnêtes, on a très envie de connaître la suite car les derniers chapitres soulèvent de nombreuses questions…

On ne sait pas encore si le nom d’Ivy (qui veut dire lierre en français) a une réelle signification d’ordre symbolique dans l’histoire, peut-être aurons-nous la réponse dans le second tome. La suite est prévue pour novembre 2015 aux Etats-Unis sous le titre The revolution of Ivy.

Chronique : Silo – Tome 1

Silo 01Pourquoi nécessairement mettre des graines dans un silo quand on peut y mettre des hommes ?

Premier roman de Hugh Howey à paraître en France, Silo est également l’ouvrage qui a ouvert la toute nouvelle collection sf d’Actes Sud : Exofictions. L’ouvrage est paru en septembre 2013, il est le premier tome de la trilogie Silo.

Pour la petite histoire, sachez que Silo était avant tout une nouvelle mise en ligne par Hugh Howey avant d’être un best-seller dans son pays d’origine.
Dans ce récit à l’idée aussi originale qu’étrange vit toute une population d’être humains dans un tube profondément enterré sur la longueur : un silo.

Survivre dans un monde apocalyptique sans perspectives d’avenir…

Nous ne savons ni où ni quand, mais des hommes (toute une communauté) vivent dans un silo géant, sous terre. Personne n’est à même de savoir depuis quand et pourquoi cela est ainsi, mais tous servent au mieux leur communauté afin qu’ils survivent. Chacun a une attribution précise et doit déclarer toute relation amoureuse. Pour avoir un enfant, il faut déposer une demande et croiser les doigts pour gagner à la loterie… voilà le tableau de la vie dans le silo.

Mais la construction a beau être souterraine, les habitants du Silo ont une vue imprenable sur l’extérieur à travers l’œil de trois caméras. Personne ne peut mettre un pied dehors à cause de l’air toxique… mais certains sont tout de même condamnés à y aller. En effet, si vous faite que ne serait-ce évoquer l’extérieur, vous êtes bon pour un aller simple et la mort garantie. C’est d’ailleurs ce qui va arriver au shérif du silo, et ce qui était arrivé précédemment à sa femme…

Et c’est ainsi qu’entre en jeu le personnage de Juliette : mécano surdouée qui travaille dans la partie basse du silo. Elle est pressentie pour remplacer le shérif du silo, mais la politique interne semble bien décidée à mettre des bâtons dans les roues de cette évolution. D’autant que Juliette préfère de loin le cambouis et le goût de l’effort aux machinations obscures qui se trament en haut…

Un roman policier ayant pour toile de fond l’anticipation

Le début du roman ainsi que la présentation de son univers est efficace et percutante. L’idée d’enterrer des hommes dans un silo est intéressante, elle attise la curiosité. Le tout est bien traité, les personnages sont assez creuses pour être attachants, en particulier Juliette : volontaire, douée, et dotée d’un fort sens de la justice. Je pense également à toutes les petites mains du fond qui sont décrite avec tant d’affection par Hugh Howey : Shirmy, Walker, Jenkins…

Au fil des pages, ce qui nous apparaissait uniquement comme un récit de sf prend de l’ampleur. Silo acquiert une dimension politique (à une échelle réduite, mais tout de même) et prend des pistes inattendues pour la suite de son intrigue.
Alors, certes le roman est avant tout un récit d’anticipation, mais il joue également sur les codes du roman à suspense. Chapitres conclus de telle façon que c’en est addictif, twists en fin de partie, tensions… Ce jeu de genres n’est pas pour déplaire, bien au contraire !

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En conclusion, Silo est un très bon premier tome avec tantôt une intrigue prévisible, tantôt des chutes choc. Il plaira aussi bien aux lecteurs de récits d’anticipation qu’aux autres, et c’est une belle façon de démocratiser la sf, Actes Sud étant réputé pour éditer des textes de qualité. L’équilibre est bien dosé entre les phases de suspense et les révélations, nous laissant toujours sur le fil du rasoir.
A suivre avec le second tome déjà paru : Silo Origines, et le troisième qui vient tout juste de sortir : Silo Générations.

Chronique Jeunesse : Typos – Tome 1 – Fragments de vérité

Typos 01Un roman d’action qui met l’accent sur l’information… et ceux qui détiennent le pouvoir de la transformer

Typos est le premier tome d’une nouvelle série de l’Italien Pierdomenico Baccalario. Fragments de vérité sortira ainsi le 7 mai prochain aux éditions Flammarion. Le nom de l’auteur ne vous dit peut-être rien, mais il a écrit une série de romans fantastiques pour la jeunesse très connue : Ulysse Moore (dont le douzième tome vient de sortir en avril dernier). Il a également écrit la série Century.

Avec Typos, l’auteur entre cependant dans un tout nouvel univers où il est question de manipulations de l’information et d’exploitation des masses par ce biais. Entre roman d’espionnage et d’action, partez à la découverte de la technologie et des méfaits qu’elle peut engendrer…

Typos : Journal clandestin pour ceux qui veulent une autre version de l’information

Ils sont quatre adolescents à combattre la désinformation à leur échelle par le biais du journal clandestin Typos, diffusé dans des lieux très précis et sûrs. Mais ils ne sont pas seuls : aidés par la Sibyl Grace, professeur ainsi que le mystérieux Seth. Cette petite troupe lutte contre le K-Lab, une entreprise qui permet à tous ceux qui en ont les moyens de falsifier l’information.

Évidemment, ceux qui en ont les moyens font partie des plus hautes strates de la société : politiques, grosses entreprises… Vous voulez cacher le fait que votre structure est extrêmement polluante ? Pas de problème. Le financement de votre dernière campagne politique n’est pas très net ? K-Lab est là pour ça aussi…

C’est contre cette désinformation assumée et décomplexée que luttent les quatre adolescents Gipsy, Morph, Arlequin et Dusker… mais sont-ils à la hauteur face à une organisation d’une telle puissance ?

Typos 01 VODe l’espionnage teinté de fantastique dans une ville d’un futur proche

Nous ne savons pas quand se déroule l’intrigue de Typos, mais quelques indices nous permettent de deviner que c’est dans notre futur. En effet, les objets dont nos héros se servent sont légèrement plus évolués, les technologies plus avancées… L’intrigue se déroule à Maximum City, une super métropole imaginaire (est-ce un clin d’œil au roman éponyme de l’auteur indien Suketu Mehta ?).

Mais où est donc la partie légèrement fantastique dans tout cela ? Elle réside dans ce que sont les quatre héros, ainsi que certains de leurs ennemis. Morph peut ainsi changer son apparence et déplacer ses yeux, sa bouche, etc. Gipsy ne ressent ni la douleur ni de plaisir d’ordre physique. Arlequin est allergique aux mensonges : quand quelqu’un tente de lui conter une fable, des démangeaisons le parcours sur tout le corps… Voilà pour une partie des capacités surnaturelles de la petite équipée.

Ces pouvoirs étranges dont ont ne sait d’où ils sortent leur seront très rapidement utiles… d’autant qu’un grand événement se prépare, ils en sont sûrs. Mais quel est-il ? Quoi qu’il en soit, le K-Lab est sur les dents… et les réseaux sont extrêmement surveillés, y compris ceux censés êtres cachés.

Un bon roman introductif qui pousse les lecteurs à l’interrogation

Typos n’est pas un roman à l’intrigue explosive, mais il pousse à se forger sa propre opinion sur notre monde d’aujourd’hui. Que ce soit notre présent ou notre passé, les puissants de ce monde ont toujours tenté de manipuler ou de déformer la réalité à leur avantage. Il en est de même dans le roman futuriste de Pierdomenico Baccalario, aiguillant le lecteur vers l’introspective et la réflexion. Cette première incursion dans l’univers de Typos est distrayante et nous fait découvrir de nombreuses technologies.

L’action se révèle être directe et rapide, les chapitres sont courts. Tout est fait pour immerger facilement et avec efficacité le lecteur. Les fans des séries telles qu’Alex Rider, Conspiration 365 ou encore Cherub devraient aimer ce nouvel univers et ses enjeux. On appréciera également le petit côté fantastique du roman, sans que cela tourne uniquement autour de cela.

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Que conclure de ce premier opus ? Le plus important à mes yeux est vraiment l’accent mis sur la remise en question des informations que l’on nous donne : sont-elles fiables ? Faut-il les vérifier ? Typos est également le genre de livre qui montre qu’il n’est pas nécessaire d’être nombreux contre un ennemi puissant et qui semble inébranlable ; il faut avant tout être plus malin que lui et motivé.

Ce premier tome est donc plutôt réussit et se lit très vite ! On attend d’en savoir plus sur le mystérieux K-Lab et les enjeux globaux du journal clandestin Typos qui n’en a pas fini avec les mensonges en tous genres…

Chronique : Storyteller

StorytellerÉcrit par James Siegel et sorti tout d’abord aux éditions du Cherche-Midi, Storyteller est paru aux éditions Pocket en février 2013.

James Siegel est directeur de la création et administrateur d’une des plus grandes agences de publicité aux Etats-Unis, Storyteller est son quatrième roman paru en France, il a d’ailleurs été sélectionné pour le Grand Prix des Lectrices du magazine ELLE.

Un journaliste mis au placard…

Tom Valle était un très bon journaliste avant d’être remercié. Il était même devenu le modèle de la plupart de ses confrères, qui ne juraient que par ses articles.

Mais Tom Valle est allé trop loin. Un jour, il a commencé à broder des histoires qui ne s’étaient pas exactement produites comme il le décrivait. Puis il s’est mis à inventer de toute pièces certains de ses papiers : fausses rencontres, interviews fictives, témoignages surréalistes… jusqu’à ce qu’il soit rattrapé par sa folie des grandeurs.

Depuis, Tom Valle est dans la minuscule rédaction du Littleton Journal. Encore une chance pour lui qu’il ait pu retrouver un travail de « journaliste ». Il se retrouve à couvrir des événements locaux tels que l’ouverture d’un nouveau magasin, ce genre de choses.

Mais le jour où un accident en apparence banal a lieu, c’est Tom Valle qui est sur le coup, et ce qu’il va soulever comme interrogations réveille en lui les talents d’investigateur qu’il a toujours eu… Mais qui va bien pouvoir le soutenir sur cette affaire ?, lui qui n’a plus aucune crédibilité et beaucoup d’ennemis ?

Un roman policier qui n’éveille pas la passion

Storyteller est un roman qui se lit bien, mais pas de là à dire qu’il se dévore. Le personnage de Tom Valle, à la fois désabusé et plein d’espoir ne réussi pas à gagner mon attachement. Son histoire personnelle est cependant bien exploitée par l’auteur, ce dernier lui ayant créé des failles le poursuivant jusqu’à l’âge qu’il a aujourd’hui. Son besoin de reconnaissance passe par son enfance difficile.

Arpentant de long en large Littleton et ses environs, Tom Valle va peux à peu trouver des indices aussi peu parlants que disparates… du moins au début. On suit les pérégrinations de notre antihéros, sans trop savoir où nous emmène James Siegel. Et bien que le suspense soit bien entretenu, il n’y a pas ce coup d’éclat que l’on ressent parfois à la lecture d’un bon thriller, quand toutes les pièces s’emboitent pour nous donner un magistral tableau final.

Ici, rien de tout cela, il y a bien une théorie du complot, certes, mais il y manque la substance qui aurait pu la rendre vraiment bien édifiée. Des réponses, oui, mais pas pour toutes les questions soulevées. Et même si l’on peut en deviner aisément une partie, certains non-dits auraient mérités d’être exploités… dommage.

Au final, Storyteller est un roman policier qui fonctionne, mais qui manque d’intensité malgré la thématique difficile traitée (que l’on découvre vers le dernier tiers du roman). L’enquête que mène Tom Valle restant trop « quotidienne » et banale par rapport aux personnes auxquelles il s’attaque. Un moment sympathique à passer, mais qui ne laissera pas de souvenir impérissable…

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GENRE : Policier
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Chronique : La fille de braises et de ronces – tome 1

La fille de braises et de ronces 01Une fantasy aux accents orientaux à la fois classique et captivante…

 Rae Carson est une jeune auteure d’origine américaine, et sa série La fille de braises et de ronces (The girl of fire and thorns) est sa toute première parue.

Avant d’être une auteure accomplie, Rae Carson a travaillé dans de nombreux domaines : de la vente à un cabinet d’architecte, la route vers l’écriture ne fut pas directe. Maintenant, elle se consacre pleinement à sa passion première : l’écriture. Elle a même écrit de nombreuses fan-fictions de la série Harry Potter. En France, le premier tome de la trilogie est paru en février 2012 dans la collection pour jeunes adultes R, de Robert Laffont.

Un mariage express pour une princesse très différente de celles des contes de fées…

A peine le roman commencé, nous débarquons en plein dans les préparatifs du mariage de la princesse Elisa du royaume d’Orovalle. La cérémonie est à la limite du bâclage, la robe n’est pas à la bonne taille, d’autant que notre princesse est loin de correspondre aux canons de beautés traditionnels… en effet, Elisa est obèse.

Mais elle possède un atout qui la rend unique aux yeux de tous : Elisa est l’Elue. Elle porte au niveau du nombril la Pierre Sacrée, la désignant comme celle qui accomplira un Acte de Bravoure qui sera bénéfique pour tous dans l’avenir.

Sitôt mariée, sitôt expédiée dans son nouveau royaume… Elisa quitte le palais où elle vivait depuis toujours pour aller vivre dans on nouveau foyer, au milieu des dunes avec un mari de vingt ans son aîné… Accompagnée de ses deux plus fidèles servantes, Elisa va apprendre rapidement qu’il est impossible de ne pas faire partie des intrigues de la cour si l’on veut survivre…

En parallèle à cet événement, la guerre approche à grand pas de son nouveau royaume… est-ce là l’occasion d’accomplir l’Acte de Bravoure pour laquelle on la destine ?

Une histoire où s’entremêlent intrigues, amour, destin et religion

Là où l’on pense avoir affaire à un roman de fantasy assez typique, on se rend rapidement conte qu’il n’en est rien, et que nous ne resterons pas cloisonnés dans le palais et dans les cuisines qu’affectionnent tant Elisa. En effet, découpé en trois parties distinctes, le roman de Rae Carson nous surprend en prenant des virages aussi inopinés que réussis.

La religion a une place très importante au sein de la série, déterminant notamment le destin de certains personnages comme Elisa. Mais loin de donner un postulat religieux et d’y rester cantonnées, Rae Carson nous pousse à la réflexion en mettant en scène la même religion d’un point de vue très différent dans le camp adverse, nous poussant à nous interroger sur le bien fondé de l’une et de l’autre.

Loin d’avoir un point de vue totalement niais sur les relations amoureuses, le personnage d’Elisa, au physique pour le moins inhabituel (et c’est plaisant de voir les codes bousculés) n’en est pas pour autant diminué ou passif, bien au contraire. Notre héroïne fait preuve d’une froide intelligence (presque trop pour être réaliste parfois) et manie les arts de la manipulation à la perfection. Et même si elle ne peut s’empêcher de tomber sous le charme de son mari, Elisa sait rester réaliste.

Mais le plus plaisant dans ce roman, c’est surtout l’atmosphère et l’univers créé par l’auteure… on peut presque se sentir partir pour de lointains pays chauds ayant l’allure des contes des milles et une nuits. Entre la chaleur étouffante du jour sur les dunes, et le froid glacial et venteux du soir…

On sent également une envie de bousculer les codes établis par un genre un général, mais aussi par notre propre vision des choses, et c’est très plaisant.

Une chose est sûre, vous ne serez pas au bout de vos surprises en lisant La fille de braises et de ronces. Ce premier tome est un très bon début de saga qui promet de belles choses encore pour la suite. Affaire à suivre courant 2013 pour le second tome… L’auteure a également écrit une préquelle : The Shadows Cats, qui fait une petite soixantaine de pages, peut-être que l’éditeur nos fera le plaisir de la traduire pour les fans français ?

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Chronique : Vampire Academy – tome 5 – Lien de l’esprit

    Vampire Academy 05

Une suite qui continue à rendre mordu et terriblement accro.

 Avant-dernier tome de la saga Vampire Academy écrite par Richelle Mead, Lien de l’esprit poursuit son intrigue avec un retour à l’Académie pour Rose… Après sa fuite éperdue en Russie pour retrouver Dimitri, Rose revient avec un bilan en demi-teinte.

Mais beaucoup de choses établies vont se trouver bouleversées suite à la fin des études des deux héroïnes, et leur sortie de l’Académie ne va pas se faire sans heurts…

Un retour mouvementé

Rose Hathaway est de retour à l’Académie, et chose non négligeable, son retour de Sibérie coïncide avec les examens pouvant faire d’elle une Gardienne à part entière.

A la suite des fameuses épreuves destinées aux potentiels Gardiens, on en apprend un peu plus sur le mode de fonctionnement de cette communauté et de ses fameux molnijas (des tatouages censés vanter les mérites de combattant de son porteur). La description de la scène de remise des tatouages est d’ailleurs très bien décrite et donne une très belle impression d’envergure.

L’aventure ne fait que commencer pour Rose et toute sa troupe : Lissa, Adrian, Christian, Freddy… En effet, suite aux découvertes de Rose en Sibérie concernant le pouvoir de l’esprit et les strigoï, cette dernière s’est lancée dans un plan complètement fou…

Une course-poursuite haletante et des plans suicidaires à l’horizon

Alors que le quatrième tome était prenant mais pas captivant, Lien de l’esprit renoue avec l’efficacité à laquelle nous a habitué Richelle Mead. Révélations, prises en chasse et consorts sont au rendez-vous pour un final terriblement captivant.

Car cette fois-ci, ça n’est pas Rose qui part en chasse de Dimitri, mais bien l’inverse, et cette fois, aucun des deux ne pourra en ressortir indemne… sur tous les plans.

Ajoutez à cela une tentative de sauvetage rocambolesque et vous aurez tout ce qui a fait le charme de la série par le passé avec encore plus d’intensité.

Les personnages de la série sont toujours aussi charismatiques et réussissent même à se payer le luxe d’être encore mieux campés. Rose en particulier est une héroïne qui est clairement peu réaliste mais qui réussi le tour de force de paraître totalement crédible dans ses agissements et sa façon de penser.

Enfin, Richelle Mead continue à renouveler l’émerveillement en développant toujours plus les pouvoirs de l’esprit. Le monde qu’elle a créé s’étoffe quand à lui de pages en pages et on a jamais fini d’en apprendre plus sur son fonctionnement. Avec tous ces éléments, impossible de se lasser.

En dire plus sur ce cinquième tome obligerai à parler d’une intrigue vraiment bien pensée, je m’abstiendrais donc d’en dire plus. Sachez seulement que Lien de l’esprit est un très bon volume de la série, et qu’il ne donne qu’une seule envie : se ruer sur l’ultime tome !

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Chronique : La mission de l’ambassadeur – Chroniques du magicien Noir – Tome 1

chroniques magicien noir 01Une nouvelle incursion dans le monde fascinant de Trudi Canavan… 20 ans plus tard !

Trudi Canavan est une auteure australienne qui a déjà plusieurs saga à son actif : La trilogie du Magicien Noir, L’âge des cinqLes chroniques du magicien noir est sa dernière série en date. Sorti en sous forme reliée aux éditions Bragelonne en février dernier, la mission de l’ambassadeur est le premier tome de la nouvelle trilogie de Trudi Canavan qui se déroule 20 ans après la trilogie du magicien noir. Pour apprécier à sa juste valeur ce nouveau cycle, il vaut mieux avoir lu le précédent, sans quoi la lecture s’en retrouve quelque peu dépréciée.

On retrouve donc les personnages charismatiques qui ont fait le succès de la première série ; ces derniers, dotés d’une maturité nouvelle ont encore beaucoup d’intrigues à démêler et d’aventures à vivre.

De retour en Kyralie

De l’eau à coulé sous les ponts depuis la Dernière bataille, Sonéa est devenue la Magicienne Noire de la Guilde, respectée mais tenue sous haute surveillance.
La population pauvre et modeste de la ville a maintenant accès à l’étude de la magie si son potentiel est suffisamment remarquable. Mais il reste d’inévitables clans au sein de la Guilde : les jeunes apprentis issus de familles aisées ne se mélangent pas.

Un entrelacs d’intrigues et de mystères très bien construit

Ce premier tome, loin d’être redondant, nous invite à nous pencher sur pas moins de quatre problématiques différentes : Cery et sa quête d’un meurtrier à la Jack l’Eventreur qui sévit en ville ; Sonéa et ses difficultés à faire régner le respect entre toutes les parties au sein de la Guilde, mais aussi sa lutte contre le poerri, une nouvelle drogue dont le réseau s’étend en ville et détruit des vies dans toutes les couches de la société sans distinction ; Lorkin, le fils de Sonéa devenu assistant de l’ambassadeur Dannyl dans le pays de leurs anciens ennemis : les Akariens, ce qui est loin d’être sans danger ; et enfin Dannyl, devenu l’ambassadeur officiel de la Kyralie doit veiller à ce que lui et Lorkin ne fassent pas le moindre faux-pas, car ce qui peut être bien perçu en terre Kyralienne peu peu être considéré comme la pire des offenses en Kyralie…

Un roman policier sur fond de fantasy

La force des romans de Trudi Canavan réside autant dans les intrigues qu’elle tisse que dans la façon dont elle les met en avant. Son don pour la mise en scène fait merveille et les chapitres se dévorent à la chaîne sans que l’on s’en aperçoive.

A peine commence-t-on à se pencher et à réfléchir à un des mystères qu’un autre élément s’ajoute, annulant toute déduction ultérieure.

En réalité, ce que nous propose tout simplement Trudi Canavan, c’est un roman qui tire les ficelles du genre policier tout en utilisant les bases classiques et efficaces de la fantasy traditionnelle (plus une part de création originale bien entendu). Et ça fonctionne diablement bien.

Ces intrigues principales entremêlées et d’autres qui s’y ajoutent rendent ce premier tome très intéressant. Trudi Canavan confirme ici le succès qu’elle avait eu avec sa première trilogie et va même plus loin dans sa démarche en rendant ses personnages encore plus réalistes, plus passionnants.

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Chronique : La trilogie du Magicien Noir – Tome 1 – La Guilde des Magiciens

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Premier tome de la Ttrilogie du Magicien Noir, on est tout de suite transporté dans l’action. L’ennui n’est pas permis dans ce roman. Coupé en deux parties, la première consacrée à la traque de Sonea qui se cache dans les taudis et autre recoins cachés de la ville… la fin s’essoufle un peu, mais est largement compensée par la seconde partie.

Cette seconde partie est la vie de Sonea après sa capture : elle doit apprendre le Contrôle. Certains passages sont vraiment captivants, et on ne peux pas lâcher le livre, car les évènnements s’enchaînent, les réflexions de Sonea aussi… le tout formant un cercle vicieux dangereux qu’il va être bien difficile de détruire, si cela est possible. Car la Guilde n’est pas aussi « bonne » qu’il n’y parraît, et beaucoup veulent du mal à Sonea, et à son pouvoir incommensurable…

J’attends la suite avec une très grande impatience ! Mais, malheureusement, pour ceux qui sont comme moi et qui veulent faire des économies, et qui ont acheté l’édition brochée, le second tome sous cette forme est en attente. Pour le moment, il n’y a que la version collector reliée qui est disponible, il va falloir prendre son mal en patience…

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