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Chronique Jeunesse : Esther et Mandragore

Esther Mandragore 1Une nouvelle héroïne pour la jeunesse débarque, et attention, elle a un chat extrêmement grognon !

L’ouvrage Esther Mandragore inaugure une toute nouvelle collection chez Talents Hauts… il s’agit de Zazou. Elle réunira des romans pour la jeunesse adaptés aux 8-10 ans, le tout parsemé de quelques illustrations bien placées signées par Marie-Pierre Oddoux…

Pour le moment, Esther Mandragore est le seul ouvrage chez Zazou, mais la collection va s’étoffer très rapidement avec un roman de Clémentine Beauvais : Les petites filles top-modèles.

En route pour le monde des humains !

La jeune Esther a remporté un bien étrange et inattendu prix lors de la remise de fin d’année à son école de sorcières : Le Prix de Curiosité ! Et en quoi consiste-t-il ? La jeune demoiselle va avoir le droit d’aller dans le fascinant et merveilleux monde des humains ! Et oui, pour les sorcières, notre monde est extrêmement curieux, fascinant et même bizarre…

C’est ainsi, qu’accompagnée de son chat Mandragore (et sacrément ronchon), Esther va faire une incursion en territoire humain. Et à peine arrivés, un mystère à résoudre tombe sur le duo de choc ! Humour, dérision et aventure… préparez-vous à aimer une toute nouvelle héroïne pleine de peps.

Une lecture fort distrayante et des personnages que l’on veut découvrir plus amplement…

A peine commencé, on se plonge immédiatement dans le monde coloré et drôle d’Esther et Mandragore… Mais la grande force de ce court roman jeunesse (dès 8-9 ans), c’est le personnage acariâtre et désagréable (et donc génial) de Mandragore. Jamais content, toujours boudeur et exigeant, il est une véritable perle à lui tout seul.

Dans cette histoire il vous faudra aimer voir même littéralement A-D-O-R-E-R les chats, car il y en a des dizaines dans cette histoire ! Ils sont l’objet même de l’enquête menée par nos deux compères.

En ce qui concerne les petites illustrations de l’ouvrage, il y en a, mais elles sont peu nombreuses. Elles sont créées par Marie-Pierre Oddoux, une grande habituée des illustrations d’ouvrages pour la jeunesse. En noir et blanc et toutes en rondeurs, elles habillent parfaitement le texte.

Esther Mandragore 1 insideCe premier ouvrage de la collection Zazou de Talents Hauts (que l’on peut comparer à Witty chez Albin Michel ou encore à Pépix chez Sarbacane) laisse présager du très bon pour la suite : le format, la pagination, la mise en page, les dessins… Tout participe à créer un début de collection très avenant, et j’ai hâte de découvrir les autres nouveautés à venir…

Seul petit questionnement concernant la ligne éditoriale, on voit beaucoup moins le penchant féministe ou prônant l’égalité des sexes auquel nous a habitué l’éditeur, même si le monde d’Esther semble dénué d’hommes, nous n’avons aucune explication…

Peut-être aurons-nous la réponse dans une potentielle suite ?

Chronique Jeunesse : Billie Fossette

Billie FossetteBienvenue à la  » ferme pour enfants récalcitrants  » où il ne fait pas bon être spontané et un peu vif comme la jeune Billie Fossette !

Bienvenue dans le monde coloré et animé de Sabrina Bensalah au travers de son tout premier roman Pépix : Billie Fossette. Peut-être connaissiez-vous déjà l’auteur, elle a déjà écrit un roman chez Sarbacane, dans la collection Exprim’ : Vers le bleu, l’ouvrage va d’ailleurs être prochainement adapté au cinéma.

Avec Billie Fossette, l’auteur signe un roman jeunesse adapté aux enfants dès l’âge de 9 ans totalement décalé et même un peu fou ! Au dessin, nous retrouvons la talentueuse Caroline Ayrault à qui l’on doit déjà de magnifiques ouvrages Pépix joliment illustrés : Sacrée souris, La fantastique aventure de Woua-Woua le chihuahua… c’est elle !

Une ferme de « redressement » pour enfants mal élevés

Cette fois-ci, les parents de Billie en on marre : ils sont exténué par la facilité de leur fille à répondre et à faire des bêtises, et ils ont LA solution. La ferme tenue par le couple Lamatraque est peut-être un moyen pour les parents de Billie de souffler un peu et de récupérer un petit ange après son séjour… mais rien ne va se passer comme prévu ! Ou même, si ça se trouve, ses parents ont coché la case « pour toujours » et ne comptent pas récupérer leur fille ?

Les Lamatraque sont tout sauf des éducateurs, on pourrait plutôt les classer dans la catégorie des tortionnaires… Un séjour terrible et pas très drôle s’annonce pour Billie, où les corvées de la ferme sont toutes assumées par les enfants. Heureusement, Billie n’est pas la seule dans ce cas et va pouvoir se lier d’amitié avec d’autres enfants… Et peut-être résoudre quelques mystères, dont notamment celui du coq qui chante du Stromae !

Un roman enlevé, drôle et carrément drôle

Billie Fossette est le genre de roman qui sait faire aimer la collection Pépix, tant il est représentatif de sa ligne éditoriale.

C’est drôle, ça ne se prend pas au sérieux, et sa jeune héroïne est d’une spontanéité très appréciable. Billie est drôle, un peu fofolle et adore faire tout un tas de bêtises. Elle déteste tout ce qui ne ressemble pas à une salopette, la crasse ne lui fait pas peur… bref on s’attache à elle en deux temps trois mouvement ! Les autre personnages sont tout aussi bien campés, j’aime particulièrement la nièce un peu sorcière des Lamatraque, cette chère Mélusine. Le petit Baptistin est également attendrissant, même si il adore vous lancer des tas d’infos comme un dictionnaire vivant.

Ah, et j’oubliais… les poules ont également leur importance… elle ne parle pas beaucoup, mais elles ont leur importance… Et elles sont très caractérielles !

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En somme, ce nouveau Pépix (paru en septembre 2015) est une véritable réussite ! On se prend à rêver d’une autre aventure de Billie Fossette avec pourquoi pas une autre guest star ? En tout cas, c’est une belle réussite, à faire découvrir à tous les enfants… qu’ils soient fans de lecture ou non ! Oui !

Chronique : La Marque des Anges – Tome 1 – Fille des Chimères

La marques des anges 1Une fantasy urbaine extraordinaire et subjuguante

La marque des anges est le nom d’une trilogie ambitieuse est sublime écrite par l’américaine Laini Taylor. En France, ce sont les éditions Gallimard qui en assurent la publication. Fille des chimères en est le premier tome. L’ouvrage a été élu Meilleur Roman Jeunesse 2011 par le Publishers Weekly.

Surprenant, inattendu, inclassable, voici les quelques adjectifs qui nous viennent à l’esprit pour vous présenter ce roman que nous avons tout simplement dévoré…

Prague, une ville qui est le théâtre de choses étranges et… surnaturelles

Tout débute avec un personnage qui devient vite emblématique, un personnage que l’on a envie de suivre partout, dont les moindres faits et gestes nous intéressent : Karou, dix-sept ans, étudiante de dessin vivant à Prague. Elle vit à Prague, a les cheveux bleus, un air mystérieux et de nombreux secrets… voilà comment la décrire succinctement. Mais elle est beaucoup plus que cela… sauf qu’elle ne sait pas elle-même qui elle est…

Elle ne le sait pas encore, mais sa quête légitime de vérité et de réponses vont la mener vers de très nombreux dangers où la magie sera très présente… Mais aussi d’autres formes d’envoûtement plus anciennes et plus hasardeuses…

Avec elle, nous allons arpenter le vieux Prague et découvrir tout un monde caché juste devant nous… enfin, juste derrière une simple porte pour être plus précis.

Un air de déjà lu ? Et bien non !

Aux premiers abords, la présentation que nous venons faire de cet ouvrage peu sembler très classique, voir ressassée… il n’en est rien. Fille des chimères a beau avoir une accroche extrêmement classique, son développement nous éloigne bien vite des intrigues cousues de fil blanc.

C’est complexe, beau, et même un peu torturé parfois, mais c’est avant tout génial. Le système magique créé par l’auteur (dont on ne peut pas trop développer le fonctionnement pour préserver le piquant) est très intéressant et recèle de nombreuses nuances.

La marques des anges 1 VO Daughter of smoke and boneUne magie nouvelle et originale

Tout se base sur les vœux. Cela peut aller du vœu basique pour changer sa couleur de cheveux à des vœux beaucoup plus chers pour apprendre d’autres langues ou même acquérir des capacités extraordinaires…

Il y a différentes « monnaies » de vœux, les voici par ordre d’importance (du moins cher au plus onéreux) : le scoubi, le ching, le baraka, le gavriel et enfin le bruxis. Quant à savoir d’où leur pouvoir est tiré, c’est une toute autre affaire… Ce sont ces vœux qui vont faire prendre à l’histoire toute son ampleur et qui rendent l’univers de Karou si beau et terrible.

C’est ainsi beaucoup de notions magiques nouvelles à découvrir, fascinantes sans être complexes. De secrets, de connaissances à avoir. Tout un nouvel univers merveilleux à assimiler avec toutes ses nuances et ses étrangetés… et c’est mené de main de maître !

Un roman que l’on ne veut quitter sous aucun prétexte

Fille des chimères réunit tout ce que l’on a envie de lire dans un roman young-adult de qualité : une intrigue solide, des surprises qui le sont vraiment, un suspense efficace, des personnages crédibles et vivants. La magie qui est au cœur de l’intrigue tient la route et surtout participe efficacement aux nombreux développements de l’histoire. Enfin, il y a une partie romance qui même si elle n’est pas extrêmement présente dans la première moitié de l’ouvrage prend gentiment de l’ampleur jusqu’à devenir passionnante et insoutenable.

Une grande partie du récit se déroule dans la ville de Prague, en République Tchèque, et une chose est certaine : vous tomberez amoureux de la ville à travers les descriptions de Karou. Vieilles bâtisses, bâtiments en pierre de toute beauté, ambiance surannée et nocturne…

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Vous l’aurez aisément compris : pour moi, cette saga pour les adolescents est donc tout simplement géniale ! Il ne vous reste plus qu’à vous précipiter chez votre libraire pour vous la procurer. Elle vaut vraiment le détour et mérite d’être découverte. Il faut la prendre comme une petite pépite cachée dans l’énorme (sur)production littéraire.

Le seul problème avec ce genre de roman, c’est la difficulté que l’on a à quitter les personnages et l’univers tout entier du livre… Le livre est tellement passionnant qu’on le dévore et que… c’est déjà fini ! Prochainement, la chronique du second tome : Revenante.

Chronique : Wizards – Tome 2 – Le sacrifice

Wizards 02Suite des aventures de Kit et Nita… en territoire marin !

Diane Duane est une auteur américaine reconnue dans le domaine de la littérature jeunesse et ado. Sa série Wizards y est une référence pour tous les professionnels du livre. D’ailleurs, Wizards est la saga conseillée par un grand nombre de bibliothécaires aux États-Unis quand les enfants ont terminé les Harry Potter.

Alors si vous cherchez une longue série de romans fantastiques aux inspirations magiques, préparez-vous… car Wizards est composé de 10 tomes !

De belles vacances en perspective

Tout semblait bien commencer pour Nita et Kit. Les vacances s’annonçaient géniales, les parents de Nita ont réussi à louer une magnifique maison en bord de mer et ont accepté d’emmener Kit avec eux. Les deux adolescents avaient donc de superbes vacances en prévisions… Sauf que la magie s’en est mêlée en la personne d’une baleine blessée.

En effet, l’Océan est en danger, et à travers lui, tout une partie des Etats-Unis au bas mot. Et bien entendu le timing est extrêmement serré, et le Pouvoir Solitaire est derrière tout cela…

Les abysses de l’Hudson comme théâtre de l’intrigue

Plus prenant que le premier tome, Le sacrifice se déroule quasi exclusivement dans les profondeurs marines et traite de l’art de la métamorphose…  Moins centré sur les formules et le système magique de l’univers de Diane Duane, on entre très rapidement dans le vif de l’action ! Le premier opus était celui de la formation et de l’apprentissage, le second sera celui de la confirmation et du don de soi… l’ouvrage portant très bien son nom.

Même si il s’agit d’un roman destiné à la jeunesse, ont sent que les personnages de Kit et Nita gagnent en maturité. Ils sont plus posés, plus responsables grâce à leurs pouvoirs et aux responsabilités qu’ils impliquent… et ce n’est que le début. D’ailleurs, l’une de leurs réactions va être géniale face au problème quotidien qui consister à concilier vie normale et missions magiques.

L’intrigue a beau être assez probable, on prend plaisir à découvrir un nouvel univers imbriqué dans celui déjà créé. Il en est de même en ce qui concerne les personnages. On se prend à s’attacher en particulier à l’un des plus ambivalents et dangereux : Ed, un terrible requin à la voix froide et distante. Il fait peur, mais il fascine… on aimerait d’ailleurs en savoir plus sur lui et son histoire.

Bref, plus on avance dans l’histoire, plus certains protagonistes donnent envie que l’histoire s’intéresse plus densément à eux. .

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Wizards 01En somme, c’est un univers plus riche que nous propose Diane Duane à travers le second tome de sa saga. Il est plus intéressant et plus dynamique, cela laisse augurer de bonnes choses pour la suite !

J’avoue être très curieuse de découvrir le troisième tome qui cette fois-ci se déroule dans l’espace sous le titre L’éveil. Et un nouveau personnage pas encore assez exploité arrive : Dairine, la petite sœur vive et casse-cou de Nita !

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Chronique Jeunesse : Sacrées Sorcières

Sacrées SorcièresEt si sans le savoir vous viviez près d’une sorcière ? Attention à vous ! Le danger est partout…

Roald Dahl est sans conteste l’auteur jeunesse qui aura le plus fait rêver de nombreuses générations d’enfants. Tous ses romans sont cultes. Il en a écrit plusieurs dizaines pour les enfants tous âges confondus, mais également à destination des adultes.

Avant d’être l’auteur à l’imagination folle que nous connaissons, Roald Dahl a été aviateur, pour la Royal Air Force pendant la Seconde Guerre Mondiale. C’est lorsqu’on lui a demandé de coucher sur le papier son expérience d’aviateur qu’il s’est rendu compte qu’il aimait écrire. A partir de là, c’est le début d’un succès jamais démenti : Matilda, Charlie et la chocolaterie, Kiss Kiss, Escadrille 80, La potion magique de Georges Bouillon, Mieux vaut en rire…. Tout ça c’est lui !

Méfiez-vous des gentilles dames portant des gants qui vous proposent des bonbons…

Vous ne le savez peut-être pas, mais les sorcières sont partout. Absolument partout. Elles sont semblables à nous, ont un travail, font leurs courses… et éliminent quotidiennement les enfants. En effet, les enfants sont la pire plaie possible pour les sorcières. Ils sont bruyants, ils puent le caca de chiens pour elles… bref, ils sont absolument repoussants. Ainsi, tous les moyens sont bons pour s’en débarrasser aussi efficacement que rapidement. Et oui, les sorcières n’ont absolument aucun scrupule et ignorent ce que signifie le mot amour ou pitié, ainsi usent-elles allègrement de potions, formules et autres solutions expéditives en matière de disparitions d’enfant.

C’est ainsi que notre jeune héros orphelin (âgé environ d’une dizaine d’années) découvre le monde des sorcières à travers les connaissances encyclopédiques de sa grand-mère. Et oui, son aïeule n’est pas seulement une personne drôle, enjouée et maline, elle est également… chasseuse de sorcières.

Elle connaît tout des astuces de ces dernières pour ne pas être démasquées : gants, perruques et autres stratagèmes esthétiques sont de mise… et son savoir en la matière va s’avérer extrêmement utile pour la suite de cette histoire !

Sacrées Sorcières insideUn humour omniprésent et une histoire captivante

Dès les premières lignes décrivant les sorcières et leur mode de vie, on est immédiatement plongé dans cette Angleterre où la magie est à la frontière de notre monde. Enfants transposés dans des tableaux ou encore transformés en marsouin, tout est possible !

Très rapidement, on comprend que nos deux héros épatants vont avoir du fil à retordre avec toutes ces sorcières qui fourmillent… mais sans compter sur un heureux hasard qui pourrait changer la donne.

Roald Dahl possède ce talent rare et appréciable de créer une histoire envoûtante à la fois très sérieuse et très drôle. En effet, notre héros a beau avoir perdu ses deux parents, l’auteur réussi à aborder le sujet sans jamais tomber dans le misérabilisme. Au contraire, le jeune narrateur va se trouver une nouvelle raison de vivre à travers le pistage des sorcières…

Enfin, un livre de Roald Dahl ne serait pas complet sans une énorme dose d’humour et d’imagination. Sacrées Sorcières ne fait pas exception ! C’est malin, fin et ça se lit indéfiniment. A découvrir dès l’âge de 9-10 ans environ pour baigner dans un univers enchanteur et inépuisable d’inventivité… Lire des romans de Roald Dahl, c’est faire grandir les enfants et leur offrir de beaux souvenirs de lecture…

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Actualité éditoriale : De nouvelles images pour Harry Potter à l’école des sorciers illustré par Jim Kay

Harry Potter Jim Kay livreIl sortira en octobre 2015 en France, aux éditions Gallimard Jeunesse, voici la version illustrée de Harry Potter à l’école des sorciers ! Vous connaissez peut-être déjà Jim Kay, car il a déjà illustré un très bel ouvrage pour la jeunesse et les adolescents en France : Quelques minutes après minuit de Patrick Ness et Siobhan Dowd. L’illustrateur nous avait déjà convaincu en 2012 par son trait si beau et particulier. Le voir maintenant travailler sur l’œuvre de J.K. Rowling est ainsi un véritable cadeau.

La parution est encore dans quelque temps, mais nous pouvons déjà vous montrer de sublimes images du livre. Le Terrier, Fleury et Bott, un magnifique vif d’or, Hagrid transformant Dudley en cochon, Poudlard, Harry Potter dans son placard sous l’escalier… bref, on vous laisse admirer !

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Chronique Jeunesse : Malenfer – Tome 1 – La forêt des ténèbres

Malenfer 1Une nouvelle série fantastique arrive pour les jeunes lecteurs férus de dragons, trolls et autres créatures mythiques

Malenfer est une trilogie fantastique issue de l’imagination de l’auteur française Cassandra O’Donnell et d’une classe entière de CM1, et de CM2 ! En effet, cette série destinée à la jeunesse a également été créé par de jeunes lecteurs. La série est éditée aux éditions Flammarion.

Avant d’écrire pour la jeunesse, Cassandra O’Donnell est avant tout connue pour sa série adulte Rebecca Kean chez J’ai Lu.

Une horrible forêt qui dévore ceux qui y pénètrent…

Un nouveau monde empli de créatures fantastique et de lieux étranges s’ouvre à vous… mais nous sommes loin d’être dans un endroit idyllique. En effet, depuis quelque temps déjà, la forêt de Malenfer avance, dévore les distances et englouti tout sur son passage. Lentement, insidieusement, mais sûrement.

C’est ainsi que la maison de Gabriel et Zoé devient terriblement proche de la forêt maléfique. Les parents des deux enfants sont partis il y a quelques semaines pour trouver une solution afin de la stopper… mais le temps commence à être long et Gabriel et Zoé vont devoir quitter leur maison s’ils ne reviennent pas rapidement. En effet, Malenfer n’est qu’à quelques dizaines de mètre désormais !

Et ce n’est pas la seule source d’inquiétude pour Gabriel et Zoé, dont l’école semble elle aussi cacher de lourds et dangereux secrets. Des professeurs intrigants et la disparition inquiétante d’un élève n’ont en effet rien pour rassurer… !

Incursion en territoire fantastique pour lecteurs amateurs d’imaginaire

Pour débuter dans le genre fantastique quand on a une dizaine d’année, Malenfer peut s’avérer parfait. Il y a absolument tous les ingrédients pour plaire à des enfants pour la simple et bonne raison qu’ils ont eux aussi participé à la réalisation de l’histoire ! Ils y sont allés de leurs suggestions et ont fait le listing de tout ce qu’ils voulaient voir dans l’histoire de leurs rêves : dragons, sorciers, nains, forêt qui dévore les gens… Cassandra O’Donnell a ainsi donné vie aux nombreux souhaits des enfants, alors, ça ne pourra que leur plaire !

En ce qui concerne l’histoire, elle est rondement menée et intéressante. On aimerait bien en savoir plus sur la mystérieuse Malenfer, mais ce premier tome est avant tout centré sur le mystère qui plane autour du lac de l’école.

Seul bémol, je trouve parfois que certaines répliques ou phrases sont un peu trop didactiques, ou artificielles. Pour le reste, tant au niveau des personnages que du reste, c’est efficace.

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Voilà le paysage fantastique dans lequel nous plongeons : il s’agit d’un univers entraînant, particulièrement quand on a dans les environs de 9 ans ! Le second tome étant déjà paru, nous allons nous empresser de le lire bientôt pour vous le chroniquer. En ce qui concerne le troisième tome, il n’est pas encore paru, donc patience chers lecteurs, patience…

Actualité éditoriale : Le Rithmaticien, un nouveau roman de Brandon Sanderson qui paraîtra chez Fleuve éditions

The Rithmatist VO ukCette année signe le grand retour de Brandon Sanderson en France avec trois titres à paraître. Outre les deux premiers tomes de La Voie des Rois à paraître chez Orbit (le premier tome en avril, le second en juin) l’auteur verra le premier tome de sa série The Rithmatist arriver chez nous !

Ce sont les éditions Fleuve qui assurerons cette publication.La trilogie semble s’adresser avant tout aux jeunes adultes férus de fantasy (nouvelles informations sur cette nouveauté en bas d’article !)

Résumé du Rithmaticien par l’éditeur :

Premier volume de la nouvelle trilogie du génial auteur de fantasy Brandon Sanderson. Le Rithmaticien se déroule dans un pensionnat où les étudiants apprennent à invoquer des images animées à l’aide de cercles et de traits tracés à la craie.

Jusqu’au jour où les plus brillants d’entre eux meurent assassinés, apparemment par de telles figures. Qui les tue et pourquoi ?

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Depuis la rédaction de cet article, nous avons appris que Rithmaticien se nommera finalement Les Légions de poussière et sortira chez Outre Fleuve (la collection dédiée aux littératures de l’imaginaire de Fleuve Noir) le 6 juin 2016. Après de longues années d’attente, l’ouvrage va ainsi arriver en France, et nous en sommes ravis ! Ci-dessous, l’une des très nombreuses illustrations qui parsèment l’ouvrage en langue originale.

The Rithmatist VO inside

Chronique : Gardiens des Cités Perdues – Tome 2 – Exil

Gardiens des cités perdues 02Toujours aussi magique, merveilleux, fabuleux…

Second tome de la saga fantastique Gardiens des Cités Perdues, Exil est paru en janvier 2015 aux éditions Lumen. Son auteur, Shannon Messenger, est actuellement en train d’écrire le cinquième tome de la série. Elle a également écrit une série fantastique/paranormale pour ados sous le titre Let the sky fall.

Retour en territoire merveilleux

Ce second tome est la suite directe de la fin du tome précédent : nous retrouvons Sophie dans sa famille elfique d’adoption avec toujours autant de créature merveilleuses à soigner… Mais la donne va changer suite à une découverte innatendue phénoménale de Sophie. Alors qu’elle pistait un sasquatch, elle a débusqué une alicorne (il n’y a pas d’erreur : l’alicorne est un cheval ailé muni d’une corne, une sorte de fusion entre un pégase et une licorne). Cette créature à l’intelligence et aux pouvoirs uniques va changer la donne à une échelle incalculable pour tout le peuple des elfes.

Mais les bonnes choses recèlent également leurs faces sombres, et cette belle trouvaille va mettre Sophie en danger : convoitises, menaces, pressions. La découverte de l’alicorne ajoute une nouvelle variable aux aventures déjà bien dangereuses de la jeune fille.

A tout cela il faut ajouter la nouvelle année de Sophie à Foxfire, son enquête sur la mystérieuse société secrète le Cygne Noir et d’étranges maux d’origine inconnue. En bref, la vie de Sophie Foster est encore une fois extrêmement mouvementée… et ça ne s’arrangera pas !

Un second opus qui confirme la qualité de la série

A peine commencé, il est très facile de se replonger dans la suite des aventures de Sophie et de ses amis prêts à tout pour l’aider. Le fil rouge de l’histoire qui reste la quête d’identité de Sophie à travers la résolution de ce qu’est le Cygne Noir est de plus en plus fascinant. Le peu de réponses apportées attise énormément l’intérêt.

Les nombreuses révélations sur le monde magique des elfes continuent de nous émerveiller. Cristaux aux différentes propriétés, pouvoirs mentaux à exploiter, miroirs magiques, nouveaux lieux… c’est dense et plein de bonnes idées. L’ouvrage a beau être moins concentré sur la scolarité de Sophie (ce sont mes scènes préférées), il est tout aussi captivant que le premier. Plus axé sur la politique du monde des elfes ainsi que ses risques on découvre certains des secrets les mieux gardés par le Conseil.

On commence également a percevoir des débuts de sentiments amoureux entre certains des personnages. Dex et Keefe sont parfois très attentionné auprès de Sophie… la suite nous dira à quoi s’en tenir…

Petite remarque : ce nom de Cygne Noir n’a pas été choisi à la légère par l’auteur (c’est du moins mon humble avis), il s’agit avant tout d’une théorie issue de philosophe Nassim Nicholas Taleb. Le postulat est simple : on appelle cygne noir tout événement imprévisible qui a très peu de chances de se produire. Si cet événement très improbable se réalise toutefois, il est censé avoir une portée non négligeable sur son environnement… à l’image de Sophie Foster ! (pour plus de renseignements, cf l’ouvrage Le signe noir : la puissance de l’imprévisible chez Belles Lettres).

J’aime l’idée que Shannon Messenger se base sur des faits et théories de notre monde pour inspirer son imaginaire, cela ne lui donne que plus de prise.

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La conclusion est bien simple, ce second tome signe une nouvelle réussite de Shannon Messenger. Sa série se confirme comme l’une des plus efficaces et prenantes des derniers temps en jeunesse. Plus sombre, plus enclin à la réflexion, ce tome vous plaira au moins tout autant ! Patience pour le troisième tome qui arrivera au dernier trimestre 2015.

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Chronique : Grisha – Tome 1 – Les enfants du Royaume

Grisha 01Une belle fantasy aux inspirations slaves

Paru en 2013 aux éditions Castelmore, le premier tome de la trilogie Grisha nous dépeint une fantasy où de nombreux archétypes de la Russie sont présents. Les Orphelins du Royaume est ainsi le tome d’ouverture de la saga qui malheureusement ne sera pas poursuivie en France pour des raisons de ventes insuffisantes.

L’auteur,  est née en Israël mais a grandi aux États-Unis, à Los Angeles. L’univers de sa série Grisha est pour le moment le seul qu’elle est créé.

Un royaume en guerre et une poignée de magiciens pour le sauver…

Depuis des millénaires, le royaume de la Ravka est en danger : la Nappe de brouillard noire a envahi une partie des terres, et même si elle ne s’étend pas pour le moment, elle reste un danger qui plane. En effet, la Nappe cache des volcras, empêchant quiconque de la franchir au risque de mourir dans d’atroces souffrances. Personne ne sait au juste comment traverser cette Nappe, et régulièrement, de nouvelles tentatives se font…

C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance d’Alina, une jeune fille soldat tout ce qu’il y a de plus normal, voir terne et maigrichonne. Son meilleur ami, Mal, est également du voyage. Ils font tous deux partie de ces soldats en mission pour une nouvelle traversée de la Nappe. Ils ne savent pas ce qui les attend, mais rien ne les aurait préparé à ce qui va suivre… Alina est bien loin de l’image qu’elle donne depuis des années, et la l’entrée dans la Nappe va la révéler au royaume entier…

Grisha 01 VOUn univers sombre et inspiré

Une fois n’est pas coutume, Grisha a beau être une saga destinée à la base aux adolescents, son univers est plus ténébreux que nombre d’autres titres du même genre, mais également plus complexe. De plus, les influences soviétiques qui parsèment continuellement l’ouvrage ne sont pas pour déplaire : architecture, vocabulaire…

L’histoire est celle d’Alina, qui possède un pouvoir absolument exceptionnel. Sa destinée et celle du royaume tout entier vont en être bouleversées. Ce tournant dans sa simple vie de soldate la tourne vers les hautes sphères de la Ravka.

Ce que l’on pourrait assimiler à une énième histoire de prophétie et de magicienne surdouée est en fait tout le contraire. Leigh Bardugo se joue des codes du genre en nous menant (et Alina également) vers de nombreuses désillusions.

Les personnages ont tous une personnalité fouillée et à la fois imprévisible. Du roi libidineux aux désirs sans rapport avec l’état de son pays au Darkling (son bras droit) à la droiture sans faille, on découvre toute une palette d’individus que l’on aimerait voir encore plus détaillés. La dame de compagnie qui s’occupera de l’initiation d’Alina dans le monde de l’aristocratie a également de d’intéressantes parts d’ombres.

En termes d’écriture, il ne faut pas oublier tous les efforts de l’auteur pour nous dépeindre avec crédibilité le monde qu’elle s’est créé : keftas, caporalki… autant de vocabulaire qui ajoute du réalisme du récit. Enfin, dernier fait qui a son importance, l’auteur sait rendre certaines de ses scènes mythiques. Je pense notamment à l’une d’elle, en fin de roman, qui fait beaucoup penser à un passage du Princesse Mononoké. Un bel instant suspendu qui reste en mémoire longtemps après la lecture…

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Pour conclure, ce premier tome de la série Grisha est excellent. Roman initiatique aux nombreux retournements, il est bien plus fouillé que nombre de récits similaires, on se fait happer jusqu’à l’ultime page.

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