De la magie, de la romance et de l’alchimie pour sauver un royaume en perdition… tout ça à cause d’un filtre d’amour réussit et d’un destinataire qui n’aurait jamais dû le boire…
Saga jeunesse à la fois burelesque et créative, La princesse et l’alchimiste réussit à surprendre et faire sourire ses lecteurs. La série est en trois tomes, pour le moment seuls les deux premiers sont parus chez PKJ, espérons que le troisième arrivera… Mais le premier tome peut se suffire à lui-même.
L’autrice de cette série se nomme Alward Amy, et il s’agit de son premier ouvrage à paraître en France. Elle est canadienne et vit en Angleterre.
Une chasse au trésor pour sauver la princesse du royaume
La princesse Nova est amoureuse, tant mieux pour elle… Mais pour être certaine que celui sur lequel elle a flashé soit sur la même longueur d’onde qu’elle, elle lui a concoté un filtre d’amour. Sauf que la princesse n’est pas franchement douée et elle a bu son propre filtre !
C’est ainsi qu’elle tombe amoureuse… d’elle-même ! Le problème, c’est que pour désenchanter le filtre de la princesse, les ingrédients nécessaires sont rares et précieux, et pour certains, très difficiles à trouver.
Et c’est comme cela qu’est lancée la plus grande compétition d’alchimistes du royaume ! Leur mission : trouver dans les temps tous les ingrédients nécessaire à l’antidote pour que la princesse cesse de se mirer à longueur de journée… Le temps est limité car la folie guette l’héritière du royaume, et cela de façon permanente.
Et c’est là que nnous faisons la connaissance de la jeune Samantha, apprentie alchimiste dont la famille est tombée en disgrâce. Peut-être est-ce là l’occasion pour elle et sa famille de redorer leur réputation ?
Addicitf et débridé !
En quelques pages, on est plongés dans l’intrigue originale et un peu folle d’Amy Alward. Et c’est un véritable délice que cette lecture, comme un bonbon livresque.
L’ambiance du roman est enveloppante, à la fois drôle, certes, mais aussi chaleureuse, rassurante. C’est un univers plein de couleurs et d’excentricité que l’on découvre au fil des pages. Cela peux sembler bête, mais ça fait un bien fou de tomber sur des livres comme celui-ci de temps en temps : à la fois emplis d’humour sans être niais ou trop lambda. Il y a même des réseaux sociaux dans ce monde fantastique qui semble sorti d’un conte de fées !
J’ai trouvé que le tout fonctionnait à merveille, que ce soit en termes d’originalité, de personnages, d’ambiance. C’est le genre de livre qu’on lit sans avoir besoin de réfléchir mais qui ne nous empêche pas de prendre beaucoup de plaisir à sa lecture…
Bref, j’ai beaucoup aimé et je trouve que ce qu’a écrit Amy Alward est assez atypique pour être souligné.
Si vous aimez les romans tels que Magic Charly, la série La princesse et l’alchimiste est faite pour vous. Mélange détonnant garanti ! A découvrir dès l’âge de 11 ans.
Le premier tome d’une série alliant humour, aventure et fantastique par
l’une des autrices des Royaumes de Feu et de La Guerre des Clans, rien que
ça !
Pour ceux et celles qui aiment les animaux, qui se rêvent déjà vétérinaires
mais qui aiment aussi l’imaginaire, voici SOS Créatures Fantastiques. Le
parfait compromis entre magie et animaux est réunit ici pour les jeunes
lecteurs dès l’âge de 10 ans environ, voir 9 pour ceux qui sont déjà bien
accros à la lecture.
Pour ceux qui ne connaissent pas Tui T. Sutherland, sachez qu’il s’agit de
l’autrice de la saga à succès Les Royaumes de Feu (qui comprend
déjà dix tomes, et c’est n’est pas terminé…). Elle est également la co-autrice
de
La Guerre des Clans, l’un des plus gros succès de la littérature
jeunesse qui dure depuis plus de 15 ans avec plus d’une trentaine de tomes
parus. Le nom de l’auteur de La Guerre des Clans est Erin Hunter,
me direz-vous, mais il s’agit d’un pseudonyme qui réunit en réalité deux
écrivains, dont Tui T. Sutherland.
La saga SOS Créatures Fantastique est quant à elle écrite par Tui T.
Sutherland et sa sœur, Kari.
Un nouveau monde s’ouvre à nous…
Vous pensiez que toutes ces légendes et ces mythes sur les sirènes, les
dragons ou les vodianoï n’étaient que des histoires ? Des récits
distrayants pour faire un peu rêver les enfants ?
Et si au contraire ces histoires étaient réelles ? C’est l’incroyable
découverte que va faire le jeune Logan. En la personne d’un petit griffon tout
mignon caché sous son lit, Logan va découvrir qu’un monde entier et méconnu
s’ouvre à lui… Ce griffon est le membre d’une portée nombreuse, et il va
falloir tous les retrouver. Si l’un des griffons tombe entre de mauvaises
mains, c’est l’avenir de la Ménagerie qui risque de basculer…
Qu’est-ce donc que cette ménagerie ? C’est l’espace protégé où vivent
des centaines de créatures fantastiques bien sûr !
De l’aventure, de bonnes idées, et des légendes remises au goût du jour
Ce premier tome d’une nouvelle série est une vraie réussite. Tout y est
très cadré, classique certes, mais c’est si bien amené que l’on tombe sous le
charme en peu de pages.
Ces petits griffons sont certes attendrissants, mais c’est surtout toutes
les autres créatures de la Ménagerie qui sont fascinantes. Et chose plaisante,
on y découvre certaines créatures beaucoup moins connues que les dragons ou les
sirènes…
L’alchimie fonctionne à merveille entre le jeune Logan et ses nouveaux
mystérieux amis en charge de la Ménagerie. Le ton usité est très souvent celui
de l’humour mais l’aventure n’est jamais bien loin…
Dans un certain sens, cette série m’a fait penser à une autre que j’adore : Pip Bartlett. C’est une série en deux tomes qui raconte la vie d’une jeune fille qui a le pouvoir de parler aux créatures fantastiques. Au choix, j’avoue préférer Pip Bartlett par rapport à SOS Créatures Fantastiques pour la simple raison que la série est plus originale, le ton plus vif et un peu irrévérencieux.
Car c’est à la fois une qualité et un défaut que d’avoir un texte très
cadré, très « scolaire ». Il n’y a guère de surprises, et même si les
personnages sont très attachants et l’histoire plaisante.
Ce roman a donc les qualités de ses défauts : plaisant, drôle, mignon,
mais ultra classique, sans rien qui dépasse… Mais cela ne m’a à aucun moment
empêchée de passer un excellent moment de lecture ! Ce sera donc la
lecture parfaite pour les jeunes lecteurs de 9/10 ans, car il y a tout pour
leur plaire.
Les tomes deux et trois de la série, déjà parus en France.
Une magnifique histoire au temps des
comtes et du servage qui apprend aux plus grands l’humilité de façon… originale
Grand classique de la littérature jeunesse, Le renard de Morlange est
un roman très régulièrement prescrit dans les écoles. Son histoire permet de
découvrir une époque où les seigneurs dominaient leurs terres d’une main de
fer.
Son auteur, Alain Surget à écrit quantité de romans pour la jeunesse. Le
succès du Renard de Morlange est tel que les éditions Nathan l’ont édité avec
une typographie pour les dyslexiques. C’est cette édition spéciale que j’ai
découverte : écartement des lettres plus grand, typographie sans
empattement, mots difficiles en couleur… tout est fait pour que la lecture ne
soit plus un frein.
Un seigneur haïssable de tous…
Le comte de Morlange a tout pour lui, si l’on pense de façon matérialiste. Pour
ce qui est du reste, il n’a aucune qualité humaine : il empêche sa femme
de s’épanouir en l’enfermant, écrase les cultures de ses paysans, leur prélève
un impôt d’une valeur injuste quitte à les affamer…
Tout cela perdure jusqu’au jour où le conte va faire une rencontre qu’il va
amèrement regretter. Ayant malmené un druide dans « sa » forêt, ce
dernier lui lance une malédiction : à chaque pleine lune, le seigneur se
transformera en renard.
Et rien ne pourra changer cela, sauf s’il arrive à apprendre l’humilité et
la noblesse d’esprit. Autant dire que rien n’est pas joué d’avance…
Une superbe histoire au message magnifique
Sous ses airs de fable moyenâgeuse, Le renard de Morlange nous conte une
histoire où le grand peut devenir petit. Où le puissant peut se transformer en
faible et où les cartes peuvent être redistribuées de façon surprenante.
Outre l’histoire, c’est également l’écriture qui participe pleinement à
tenir le lecteur dans cette époque révolue. En effet, Alain Surget use de tout
le vocabulaire nécessaire pour nous faire tomber en pâmoison devant son
ouvrage. Et ça fonctionne.
C’est tout un vocabulaire bien spécifique qui s’ouvre aux jeunes lecteurs
qui vont découvrir le roman : griserie, conter fleurette, pavane,
mascarade, suzerain… Tous les mots sont expliqués en bas de page, de quoi
enrichir leurs connaissances.
J’ai particulièrement apprécié les phases où le comte de Morlange est un
renard. Les descriptions de la nature quand il découvre la vie qu’il y a dans
la terre, l’humus… Son émerveillement face à ce corps vif et nerveux qu’il
possède mais qu’il ne maitrise pas bien. Le comte devient peu à peu autre…
Le renard de Morlange a beau être un roman à destination des enfants dès l’âge de 9 ans, son
message ne laissera personne indifférent. Et il a plusieurs niveaux de lecture
et même les adultes pourront l’apprécier. A la fois philosophique, historique,
il force à la réflexion sur le caractère humain et ce qui peut le faire
basculer du bon ou du mauvais côté…
Seul bémol, il est dommage que les éditions Nathan n’aient pas fait un
petit dossier explicatif sur l’époque en fin d’ouvrage. Une petite page ou deux
auraient suffit comme support… Mais peut-être ont-ils fait un document
pédagogique pour les professeurs uniquement ? Quoi qu’il en soit je suis
certaine que ça aurait aussi intéressé les jeunes lecteurs pour mieux comprendre
l’époque.
Une nouvelle série pour la jeunesse entraînante qui devrait plaire aux
jeunes lecteurs !
L’héritier des Draconis est une série fantastique pour la jeunesse qui comprend cinq tomes en
tout, initialement parus chez Gulf Stream Editeur. Les deux premiers opus de la
saga viennent de sortir en poche dans la collection Pocket Jeunesse.
Carina Rozenfeld est une autrice reconnue pour la jeunesse, elle a
désormais presque une trentaine d’ouvrages à son actif. Parmi son oeuvre
foisonnante on peut citer : Les portes de Doregon (magistral et
méconnu paru chez L’Atalante il y a 10 ans), Zalim (deux tomes chez Scrinéo),
ou encore La quête des Livres-Monde (trilogie chez L’Atalante
également)…
Bienvenue… chez nous
Vous pensiez commencer l’histoire dans un monde imaginaire extraordinaire
avec un royaume à sauver et quantité de dragons ? Et bien… pas au début de
cette histoire, qui commence sur notre bonne vieille Terre.
On y suit un jeune garçon prénommé Elliott, il est tout ce qu’il y a de
plus normal, à l’exception que sa vie a commencé avec moins de chance que celle
de la plupart des enfants. Elliott est orphelin de père et de mère. Il a
souvent été changé de famille d’accueil, soit par malchance, soit à cause de
ses crises de colères… Mais cette fois, Elliott se sent bien dans sa famille
d’accueil, et il va tout faire pour contrôler ces étranges crises qui changent jusqu’à
la couleur de ses yeux…
Mais, il y a d’autres choses étranges qui s’agglutinent au quotidien
d’Elliott, outre ses yeux changeants, il a également l’impression d’être suivit
du regard par toutes les représentations de reptiles (dessins, sculptures…). Elliott
se croit dangereux, anormal, et essaye le plus possible de ne pas faire de
vagues tant il a peur de perdre le peu qu’il a : une famille, des amis et même
un ennemi juré à l’école.
C’était sans compter sur une étrange météorite qui va le faire basculer
dans un autre monde par procédé inexplicable. Elliott se retrouve projeté à
Draconia avec ses deux meilleurs amis Tamara et Gédéon. Et il va aller de
surprises en surprises… et surtout, sa vie si étrange depuis sa naissance va
enfin trouver une explication.
Une saga qui va plaire aux jeunes lecteurs, c’est certain !
Tous les ingrédients sont réunis pour que la sauce prenne immédiatement :
des personnages attachants, reconnaissables, une intrigue simple qui se
densifie peu à peu… Et surtout, toute une mythologie draconique originale !
En effet, plus on en apprend sur Elliott, et plus c’est l’histoire de
Draconia et de ses dragons disparus que l’on découvre… Impossible de vous en
dire plus, mais sachez que l’histoire autour de ces dragons est bien amenée et
se développe efficacement.
Evidemment, dans ce genre de roman, on échappe que difficilement aux
écueils tels qu’un retour de l’enfant prodigue, et c’est effectivement ce qui
se passe. Mais c’est assez bien fait pour qu’on ne soit pas lassé, et les
jeunes lecteurs devraient adorer dès les premières pages.
Dans ces deux tomes, l’autrice sait donc apporter assez de surprises et de
bonnes idées pour ne pas lasser ses lecteurs. Ainsi, Draconia (premier tome)
et La
Sculptrice de dragons (second tome) se lisent-ils avec fluidité. De
plus, pour ce que l’on en a lu pour le moment, la qualité des ouvrages augmente
au fil de l’intrigue. Le premier opus est très classique, mais le second sait
apporter plus d’originalité et de suspense. C’est donc un très bon début de
série qui se profile…
Pour les plus impatient.e.s, la suite de la saga est d’ores et déjà
disponible aux éditions Gulf Stream ! (cinq tomes).
Une saga de fantasy pour la
jeunesse ambitieuse et qui fonctionne de façon originale
Débutées en 2017, Les
chroniques de Zi viennent de voir paraître en février 2020 le cinquième
et dernier tome de la saga. Jean-François Chabas signe ici une intrigue menée
de main de maitre, se jouant de références de l’imaginaire mélangée à sa propre
créativité.
Pour ceux qui ne
connaissent pas cet auteur, sachez qu’il a écrit quantité de textes pour la
jeunesse, et cela pour tous les âges : Aurélien Malte (Le livre de poche), Les
lionnes (L’école des Loisirs) ou encore La colère de Banshee
(Casterman).
Le début d’une épopée épique
Tout commence avec un
terrible enlèvement. Celui d’un prince qu’une sorcière décide de s’approprier.
De lui, nous ignoreront tout pendant une quinzaine d’années au moins…
Dans le temps présent, nous suivons le jeune Phelan, un garçon brave bien
que peu doué pour l’art du combat. Il s’est mis en tête de quitter père et mère
pour sauver une princesse disparue depuis quelques jours dans les terribles
Monts Jaunes. Terribles pourquoi ? Car les Monts Jaunes sont habités depuis des
millénaires par un terrible Ogre. Rien ni personne n’a réussit à le faire
disparaître… mais ce n’est pas ça qui arrêtera Phelan, tombé amoureux de
cette fameuse princesse en un seul échange de regards.
C’est ainsi que débutent les étranges Chroniques de Zi… Qui est Zi ?
Mystère absolu… pour le moment !
Une intrigue qui prend son temps pour se développer…
Au premier abord, on pourrait croire que cette saga est une énième série de
fantasy pour les 12/14 ans à sortir régulièrement dans le paysage éditorial. Et
bien oui… et non !
Les chroniques de Zi sont bien plus qu’elles ne le paraissent au premier abord. En effet, il y
a tant d’indices semés sur la route, tant de références (petites ou géantes)
aux contes de fées que très rapidement, on est pris dans les aventures de
Phelan et de son ami Turi.
En effet, le premier tome met un peu de temps à démarrer, mais une fois
qu’on est ferré, c’est un véritable régal de lecture ! La première partie est
d’ailleurs géniale à lire, et le changement de ton dans la seconde fait perdre
un peu le rythme, mais on s’y retrouve vite.
Chaque tome se concentre plus particulièrement sur un des personnages de la
saga et nous permet d’en apprendre plus sur chacun d’entre eux… Et peu à peu,
les mystères s’éclaircissent, mais pas toujours. Quoi qu’il en soit, on sent
que l’auteur a beaucoup travaillé l’histoire de ses personnages en amont. Rien
n’est laissé au hasard, et c’est plaisant.
On n’échappe pas à certains stéréotypes tels que ceux d’une princesse
forcément sublime et désirable – bien que celle-ci soit débrouillarde – mais on
lui pardonne ces quelques maladresses. Pourquoi ? Car tout ça fonctionne, et
diablement bien qui plus est !
Dans les deux premiers tomes, c’est assez linéaire, vous aurez droit à une
suite de péripéties certes intéressantes mais assez classiques. Dans le
troisième opus cependant, on passe à un autre niveau. Que ce soit en termes
d’intrigues ou de développement d’univers, on sent que l’auteur s’approprie
vraiment son univers à partir de ce volume… Il se fait plaisir avec quantité
de bonnes idées et nous transporte avec lui.
Ainsi, vous avez d’un côté le pays des Mille Lacs, qui ressemble à notre
Moyen-Âge occidental tel que nous le connaissons. De l’autre, vous avez le
Royaume des Trois Vagues qui semble s’inspirer de la culture Maori (l’auteur a
créé tout un vocabulaire très dense pour épaissir le réalisme de ce peuple créé
de toutes pièces). C’est original et très réussit, notamment lorsque l’on
découvre enfin le Royaume des Trois Vagues de façon concrète et non plus par
les on-dit…
C’est ainsi que peu à peu, la trame se tisse et nous offre une épopée de
fantasy qui a su s’émanciper des classiques du genre. A la fois familier mais
original, Les chroniques de Zi est une bonne saga à découvrir. En tout
cas, ses trois premiers tomes sont un vrai régal de lecture… et gageons que
la suite le soit aussi !
Il est étrange, bizarre, entouré de créatures fantasmagoriques, affublé d’un pull magique qu’il n’enlève jamais et accompagné d’un œil sur pattes qu’il dit être son père… et un rire oppressant l’accompagne partout où il va : « ge ge ge… » Voici Kitaro le repoussant !
Pour ceux qui aiment le folklore japonais, Kitaro le repoussant est un classique parmi les classiques à découvrir d’urgence. Écrit et dessiné par Shigeru Mizuki dans les années 60, la saga comporte 11 tomes, tous disponibles en France aux éditions Cornélius. Elle n’est pas complète comparé à la version originale, mais rien ne nous permet d’espérer. Et elle n’a pas pris une seule ride malgré les soixante ans passés depuis les premières publications.
Si l’œuvre de Shigeru Mizuki vous passionne – et il y a de quoi – il a
également écrit La trilogie du Kappa, ainsi que 3 rue des mystères tous
très représentatifs de son œuvre. Il y a également un magnifique Dictionnaire
des Yôkai paru aux éditions Pika qui vaut le détour… c’est un bijou
d’édition et d’illustration. Un indispensable pour tout fan de Japon qui se
respecte.
Une histoire pour en conter des centaines d’autres devenues légendes
Du point de vue de l’époque, les aventures de Kitaro étaient révolutionnaires. Un auteur qui s’approprie tout le folklore de son pays pour le retranscrire sous forme d’un mange d’aventure, c’est original. Et extrêmement audacieux ! C’est en partie grâce à lui que toutes les légendes autour des yôkai ont été remises au goût du jour. Alors qu’elles étaient en sommeil et quelque peu perdues, Shigeru Mizuki les a remises au goût du jour.
Et encore aujourd’hui, son héros Kitaro bénéficie d’une excellente popularité : figurines, jeux, adaptation en animé (plusieurs fois : une dans les années 70, une dans les années 2000 et encore une plus récemment), jeux… Kitaro est partout. Un bel espace lui était même dédié dans la superbe exposition Enfers et fantômes d’Asie en 2018 au Quai Branly.
A l’image des nombreux yokai qu’il a permis de (re)découvrir, Kitaro est lui aussi devenu une légende à part entière !
Des aventures mettant en avant les légendes nippones…
Chaque tome de la série (inutile de chroniquer les ouvrages un par un) est
ainsi un recueil de plusieurs petites aventures. Souvent, un yokai interfère
avec une communauté humaine – village ou famille – et piège certains de ses
membres. C’est ainsi qu’arrive le jeune Kitaro… et il réussit à prendre les
malins esprits à leur propre pièges ! Mais cela n’est pas sans dangers, et
de nombreuses aventures auraient pu lui être fatales s’il n’était pas épaulé
par son père (le petit œil souvent posé sur son épaule) et très malicieux de
nature…
Ainsi une batte de base-ball ensorcelée va mettre en péril des dizaines de
vies, une enfant kidnappée par des yokai va servir un noir dessein… et quantité
d’autres obscures aventures vous attendent.
Outre ce folklore méconnu venu du Japon, les aventures de Kitaro sont un délice
avant tout pour le merveilleux dessin que nous offre Shigeru Mizuki. A la fois
dense, fouillé, bizarre… sombre et beau !
C’est la quintessence même de l’esprit nippon : entre vieilles légendes
ancrées dans la culture et un esprit plus contemporain. C’est l’une des raisons
du succès de cette saga : son intemporalité, mais également son aisance à
glisser entre les veilles croyances d’hier et d’aujourd’hui.
Alors pour tous ceux et celles qui aiment les histoires retorses, sombres, parfois glauques, la série des Kitaro est à avoir absolument dans sa bibliothèque. Les avoir chez soi est du plus bel effet (magnifiques dos colorés, et papier à l’odeur extrêmement plaisante…).
La chanson thème de Kitaro (qui est reprise quelle que soit l’époque de l’anime). Immédiatement dans l’ambiance avec cette tour aux inquiétants occupants…Un luxe de détails incroyable à chaque pages !
Une duologie originale qui s’approprie la magie différemment de la plupart
des romans fantastiques… et ça fait du bien.
Le sortilège de minuit est paru en France en 2017, le second, intitulé La reine captive est
sorti un an plus tard aux éditions Gallimard Jeunesse. Depuis, les deux volumes
sont disponibles dans la collection de poches pour ados de Gallimard : Pôle
Fiction.
Initiallement Irena Brignull est une scénariste anglaise, elle a notamment
écrit le scénario des Boxtrolls tiré
de la série de romans jeunesse Au bonheur des monstres (Nathan) ainsi
que celui de l’adaptation du Petit Prince réalisé par Mark
Osborne.
A l’heure actuelle, il s’agit des deux seuls romans qu’Irena Brignull a
écrit, et on les chérira d’autant plus… car ils sont merveilleux et brillants
d’originalité.
Elle a également écrit une histoire pour les plus jeunes paru aux éditions
Kimane : L’enfant des rêves.
Une séparation entre deux mondes qui cohabitent en s’ignorant totalement
Deux jeunes filles, deux avenirs très différents, deux modes de vies
diamétralement opposés. Et pourtant… le destin va les réunir.
L’une se nomme Poppy, elle est indisciplinée, se fait renvoyer
régulièrement de tous les lycées où son père l’inscrit. Elle vit seule avec lui
depuis de longues années, sa mère étant en hôpital psychiatrique depuis sa
naissance. Cette dernière a subit un terrible traumatisme… C’est pour cela
que Poppy est devenu un électron libre, et c’est de pire en pire avec le temps.
En parallèle nous suivons Clarée, une jeune fille qui vit totalement à
l’écart du monde moderne. Elle vit dans la forêt, avec sa communauté. Elles ne
vivent que entre femmes, où la sororité est reine, de même que l’écoute de la
nature, de la magie et de tout ce qui les entoure. Mais il semblerait que
Clarée n’ai aucun don. Elle est pourtant la fille d’une grande sorcière, et
elle est même pressentie pour devenir peut-être reine… cela se jouera
bientôt, entre elle et sa cousine Surelle, beaucoup plus douée qu’elle.
Mais comment ces deux destins que rien ne lie vont-ils bien pouvoir
s’entrechoquer ? Faites confiance à la force du hasard et de la providence…
Atypique, magique et étonnant !
Par bien des aspects, Irena Brignull a réussit à créer un univers où la
magie est bien présente, mais où elle est devenue science. Ainsi, c’est avec un
certain réalisme que l’on plonge dans cet univers.
Les personnages qu’elle a su créer sont très forts. Ils sont captivants, même ceux qui peuvent paraître moins importants et qui peu à peu se dévoilent… on a tous envie de les connaître, de découvrir leur passé qui influe tellement sur leur présent. Tout l’historique de chacun d’entre eux est très travaillé, on s’y croit immédiatement.
Et c’est pour cela que ça fonctionne si bien. Que l’on a envie de suivre
Poppy, Clarée et Léo au bout du monde (et ça va être le cas). Et surtout, pour
une fois il n’est pas question de baguettes magiques, de formules et d’école de
magie. Et ça fait plaisir !
Ici, il est plus question de reconnexion avec la nature, de l’écouter pour
acquérir du pouvoir… bien sûr il y a certains aspect magiques qui persistent,
comme les grimoires ancestraux ou les potions. Mais elles sont un art plus
accessible, on baigne dans une sorte de frontière entre notre monde brut
d’acier et de verre et celui d’arbres et de décoctions qui pourrait exister. Surtout
quand peu à peu Poppy et Clarée se lient d’amitié… et que leurs mondes
s’épousent.
C’est une histoire digne des plus grands drames Shakespeariens. Irena
Brignull a l’intelligence de ne rien épargner à ses lecteurs. Si il y a quelque
chose de mauvais à faire par l’un des personnages, croyez-bien qu’il le fera
pour parvenir à ses fins. Même si c’est parfois terrible ! Et c’est surtout
cela que j’ai aimé dans cette série, le fait que l’autrice ne s’impose aucune
barrière.
Les méfaits peuvent survenir de quantité de façon possibles, et elles sont
souvent sombres ici… et c’est ce qui m’a plus.
On ne tombe jamais dans le glauque, attention. Mais c’est toujours un
pincement au cœur ou un déchirement pour certains des personnages… et
forcément ça fait vibrer quelque chose en nous, lecteur. Et c’est justement
pour cela que c’est réussi.
Autre point intéressant, une partie du second tome de la série se déroule
sur le continent africain. Cela peut être bête de le souligner, mais je trouve
ça si rare dans la production actuelle (qu’elle soit jeunesse ou ado ou adulte)
que je voulais le mentionner. Et la magie là-bas est encore différent de celle
que l’on a découverte dans l’Occident.
Tout semble vivant et authentique, que ce soit au niveau du déroulé de
l’intrigue ou de la psychologie des personnages, tout fonctionne. Et on se
plonge à corps perdu dans l’histoire…
C’est pourquoi je ne saurais que trop vous conseiller de lire les deux
tomes à la suite. Ils se lisent relativement vite (environ 350 pages chacun),
et il vaut mieux ne pas être coupé dans son élan. L’histoire mérite d’être
concentrée, et elle se savoure mieux ainsi.
Alors j’espère vous avoir convaincu de découvrir cette courte saga qui n’a
pas semblé avoir un grand succès. C’est dommage, pour une fois qu’il ne s’agit
pas d’une histoire à rallonge et qu’elle est bien développée et parfaitement
conclue en deux tomes, ça vaut vraiment le coup.
Pour aller plus loin :
J’ai également adoré le clin-d’oeil fait à Macbeth de Shakespeare
dans le premier tome, à la page 62 du grand-format.Cette phrase ne vous dit
rien ? Voici un lien pour vous raviver la mémoire…
« Double,
double, peine et trouble…
Feu brûle,
et chaudron bouillonne…«
Mais quand on est aussi Potterhead, ça fait aussi penser à un beau clin-d’oeil à l’univers de Harry Potter… non ?
Alors, personnellement je pense que c’est une double référence et non pas un hasard, en tout cas ça m’a fait sourire…
Enfin un roman jeunesse qui me faire, sourire, rêver, m’évader ! Partez à
l’aventure avec Le club de l’Ours Polaire, vous ne serez pas déçu.e.s…
Paru chez Gallimard Jeunesse en 2018, le premier tome du Club de l’Ours Polaire a bénéficié d’un fabuleux bouche à oreille… C’est ainsi qu’il fut l’un des succès de l’année dans les rayons jeunesse de nombreuses librairies ! Le second tome est quant à lui paru en juin 2019 en France… Le troisième opus est d’ores et déjà sorti en V.O. mais il faudra être patients pour le lire chez nous car Gallimard Jeunesse n’a pas encore annoncé sa sortie…
Un roman enlevé, et empli d’une imagination débordante
Nous voici partis pour une expédition un peu folle où les filles n’ont pas
le droit de participer car c’est dans le règlement du Club de l’Ours polaire
depuis toujours… Mais le père de Stella Flocus Pearl va faire pencher la
balance en sa faveur !
C’est ainsi que la jeune fille accompagne son père pour une aventure haute
en couleurs sous le signe de la magie, de l’amitié et du danger… Un combo
gagnant mais risqué quand on sait ce qui attend nos héros…
La créativité d’un monde enchanteur au service d’une histoire captivante !
Si vous aimez les univers à la Harry Potter ou Gardiens des Cités Perdues,
cette série est pour vous. On y retrouve les qualités extraordinaires d’un très
bon roman jeunesse : un soupçon de magie, des inventions un peu folles, des
créatures étranges et de furieuses bonnes idées.
Une fois lancé, impossible de lâcher ce premier tome à l’efficacité
redoutable. Même les personnage détestables… ont les adore. Et surtout, Alex
Bell a su insuffler de la vie à son univers. C’est magique, tout fonctionne et
en même temps on s’évade en peu de pages. Elle a réussit à concocter un mélange
de choses mignonnes (je pense aux Compagnons Polaires qui accompagnent Stella
et qui donnent constamment le sourire) et créatives !
Et surtout, elle a su créer un univers mêlant magie et aventure qui sans
être complexe sait être assez dense pour accaparer son lecteur. Tout
fonctionne, de la guilde des explorateurs (composée de quatre factions à
découvrir : L’ours polaire, le Chat de la Jungle, le Calmar Géant et le Chacal
Doré, à l’image des maisons de Poudlard) avec chacune son règlement en passant
pour une mythologie poussée.
Il y a même quelques références à certains contes de fées disséminées dans
le roman, ce qui le rend encore plus plaisant selon moi !
Pour une fois qu’il est possible de lire un roman jeunesse sans trouver
qu’il est trop classique ou une pâle copie d’un autre, c’est assez rare pour
s’y intéresser.
En somme, si vous n’êtes pas encore allé chez votre libraire pour découvrir
cette merveille, il est grand temps… Surtout que le premier tome est paru en
Folio Junior, donc à prix assez réduit. Vous ne serez pas déçus, je vous en
fait la promesse. Adapté dès l’âge de 9 ans pour ceux qui lisent déjà beaucoup,
sinon dans l’idéal 10 ans.
Les magnifiques couvertures du second tome (couverture bleue) et du troisième tome (non encore paru en France).
Vous avez des tonnes de livres à la maison, mais ça ne vous empêche pas de lorgner les prochains que vous achèterez ? Cette nouvelle rubrique est faite pour vous !
Pourquoi I want these books
comme titre de rubrique ? Tout simplement parce que c’est le nom du fichier que
j’ai créé il y a des années sur mon pc, et où j’enregistre tous les visuels
d’ouvrages qui me tentent. Quand je pérégrine sur les réseaux sociaux,
notamment Instagram (le mal absolu), j’enregistre l’image pour ne pas perdre
les références… ce qui fait que j’en ai plus de 1000 !
Voici donc une petite liste de 7 titres qui me tentent tout
particulièrement ce moment parmi la foule de possibilités…
Le plongeur – Stéphane Larue – Points
Un roman québécois qui parle des bas-fonds de la ville de Montréal (en
a-t-elle seulement ?), le tout se déroulant dans l’univers de la cuisine… Il
y a TOUT ce que j’aime lire et plus encore ! Le plongeur semble être
un roman extrêmement atypique et je pense qu’il pourrait beaucoup me plaire. De
plus, je trouve sa couverture sublime !
L’ouvrage est paru initialement aux éditions Le Quartanier, qui sont
québécoises. Il vient de paraître il y a peu de temps aux éditions Points,
alors c’est l’occasion de se faire plaisir… Je ne vais pas résister longtemps.
Présentation de l’éditeur : Nous sommes à Montréal au début de l’hiver 2002. Le narrateur n’a pas vingt ans. Il aime Lovecraft, le métal, les comic books et la science-fiction. Étudiant en graphisme, il dessine depuis toujours et veut devenir bédéiste et illustrateur. Mais depuis des mois, il évite ses amis, ment, s’endette, aspiré dans un tourbillon qui menace d’engouffrer sa vie entière : c’est un joueur. Il joue aux loteries vidéo et tout son argent y passe. Il se retrouve à bout de ressources, isolé, sans appartement.
C’est à ce moment qu’il devient plongeur au restaurant La Trattoria, où il
se liera d’amitié avec Bébert, un cuisinier expérimenté, ogre infatigable au
bagou de rappeur, encore jeune mais déjà usé par l’alcool et le speed. Pendant
un mois et demi, ils enchaîneront ensemble les shifts de soir et les doubles,
et Bébert tiendra auprès du plongeur le rôle de mentor malgré lui et de flamboyant
Virgile de la nuit.
Compartiment pour dames – Anita Nair – Le livre de poche
Ce n’est clairement pas une nouveauté, l’ouvrage est sorti il y a longtemps
de cela aux éditions Picquier avant d’être repris il y a quelques mois par Le
livre de poche.
Il avait l’air génial, coloré, vivant. Et j’en ai entendu beaucoup de
bien… Et puis, ça me semblait assez dépaysant en termes de littérature. Je
connaît extrêmement mal la littérature indienne, et ce titre au succès non
démenti depuis de longues années me paraît parfait pour mettre un premier pied
dans cette culture !
Présentation de l’éditeur : Akhila est employée aux impôts. Eternelle célibataire, cette quadragénaire n’a jamais été libre de mener sa vie comme elle l’entendait : toujours la fille, la soeur, la tante de quelqu’un, celle qui fait vivre la famille. Sur un coup de tête, elle prend un aller simple pour Kanyakumari, une petite ville balnéaire du sud de l’Inde. Dans l’intimité du sleeping – le fameux « Compartiment pour dames » – qu’elle partage avec cinq autres compagnes, Akhila ose leur poser la question qui la hante depuis longtemps : une femme a-t-elle vraiment besoin d’un homme pour être heureuse et épanouie ?
Compartiment pour dames est le best-seller qui a révélé Anita Nair. Un
roman délicieux, chaleureux, tendre, qui nous ouvre le coeur de ces femmes
indiennes dont nous sommes finalement si proches. Un beau voyage à la
découverte de soi qui éveillera des résonances en chacun de nous.
Lucky Jim – Kingsley Amis – Points
Celui-là me tente énormément pour la simple raison qu’il est souvent cité
comme étant l’un des premiers « campus novel ». Il est la référence du
genre, et comme j’adore cet univers universitaire et british/américain à la
fois, ce livre me semble idéal !
Quelques campus novel de référence
Si vous ne connaissez pas ce sous-genre si particulier voici quelques
titres qui font figure d’exemple : Stoner de John Williams, Le
roman d’Oxford de Javier Marías, ou encore Le maître des illusions
de Donna Tartt (qui paraît-il est magistral).
Présentation de l’éditeur : « Dixon avait une idée particulièrement juste de ce que valait son article. Cette valeur, il pouvait l’exprimer par un seul gros mot en cinq lettres. » Chargé de cours dans une université provinciale, Jim Dixon peine à obtenir les faveurs de Welch, son référent, pour être enfin titularisé. Malgré ses efforts, ce médiéviste enchaîne les mésaventures. Le fond du gouffre est atteint lorsque, invité à un week-end mondain, Jim se dispute avec le fils prodigue de Welch. Et les femmes n’arrangent rien ! La collante Margaret, la si désirable Christine et la rusée Carol… Perdu dans un imbroglio amoureux, notre attachant raté trouvera-t-il sa place au sein cette petite société anglaise ?
Les tempêtes – Meg Little Reilly – Harper Collins
L’éditeur américain Harper Collins tente de s’implanter depuis quelque
temps en France et sort des titres assez intéressants… dont Les
tempêtes. Malheureusement, ils ne sont pas encore très connus des
lecteurs, et leurs titres ont beau être très attrayants, ils ne sont pas assez
visibles selon moi… que ce soit sur les réseaux sociaux ou en librairie.
Avec Les tempêtes, l’autrice se propose de nous conter l’histoire d’un
couple qui part de New York pour se mettre au vert dans le Vermont. Mais la
saison des tempêtes approche, et elle risque de faire basculer le couple à tout
points de vue.
C’est typiquement le genre de roman américain que j’aime, pour peu que ce
soit bien fait ! Alors, oui je vais certainement bientôt craquer pour Les
tempêtes en espérant de tout cœur ne pas être déçue.
Présentation de l’éditeur : Ash et Pia ont choisi de mener une vie différente. Quitter leur petit confort de Brooklyn, ce quotidien de trentenaires arty. Acheter une jolie maison dans le Vermont. Rêver ensemble à de nouveaux projets devant des paysages à couper le souffle.
Mais leur greendream s’annonce de courte durée, menacé par l’annonce « des Tempêtes », un événement climatique sans précédent. Face à ce réveil de la nature, plus indomptable et imprévisible que jamais, les réactions humaines sont aussi variées que les caractères. Et devant l’inéluctabilité d’une catastrophe écologique, dans l’attente d’une possible fin du monde, l’union de Ash et Pia, peu à peu, se désagrège.
Ancienne du gouvernement Obama, Meg Little Reilly livre ici une ode à la
nature, interrogation sur un futur pas si improbable, et magnifique radioscopie
du couple.
La très jolie photo que l’éditeur avait publié pour donner envie… et ça fonctionne !
Les chroniques de St Mary – Jodi Taylor – Hervé Chopin éditions
Plusieurs personnes autour de moi n’arrêtent pas de me parler des
Chroniques de St Mary, alors à force… on a envie de lire la saga ! En France,
ce sont déjà 5 tomes de parus, et ce n’est pas terminé… Et il semblerait que
la qualité soit toujours au rendez-vous au fil des volumes, un vrai plus
surtout vu la taille de la saga. Et puis, ça parle de voyages temporels, alors
forcément… c’est ultra tentant.
Donc, il y a de grandes chances que je me laisse tenter bientôt.
J’ajouterais une légère remarque sur les couvertures que je trouve magnifiques,
toutes en esthétisme.
Présentation de l’éditeur : À l’institut St Mary de recherche historique, les historiens n’étudient pas seulement le passé, ils le visitent.
Derrière l’innocente façade de St Mary, le secret du voyage dans le temps a
été découvert et reste bien gardé. Les chercheurs en Histoire ont ainsi une
méthode de travail tout à fait particulière : ils » étudient ‘en temps
réel’ les événements majeurs de l’Histoire « . En se faisant passer pour
d’inoffensifs excentriques, ils tentent de répondre à certaines questions qui
n’ont jamais été résolues, sans jamais toucher au cours de l’Histoire… au
risque d’en mourir.
Madeleine Maxwell, une jeune et brillante historienne est contactée par son
ancien professeur afin de rejoindre l’équipe de l’Institut St Mary. Au cours de
son étrange entretien d’embauche, Maxwell comprend vite les possibilités qui
s’offrent à elle…
De la disparition de Pompéi aux tranchées de la Première Guerre mondiale,
du grand incendie de Londres à la destruction de la bibliothèque d’Alexandrie,
la jeune historienne va revivre d’extraordinaires événements. Alors qu’au sein
de l’institut naissent des enjeux de pouvoir…
Mortal song – Megan Crewe – Le chat noir
Un roman fantastique chez un petit éditeur qui mélange Japon moderne et
anciennes croyances ? Où est-ce qu’on signe ? Mortal Song semble réunir
les univers que j’aime tant… le Japon, de l’onirisme, de l’aventure, une
intrigue basée sur un grand mensonge… Voilà de quoi donner envie. Et si en
plus c’est chez un petit éditeur, c’est encore mieux.
Et je pense ne pas être la seule à aimer ce genre d’univers, alors…
Présentation de l’éditeur : La vie de Sora était remplie de magie, jusqu’au jour où elle découvrit que tout ça n’était que mensonges. Héritière du royaume des esprits du Mont-Fuji, Sora n’aspire qu’à une chose : accomplir son devoir au sein des dieux, les Kami. Mais une armée de spectres envahit la montagne le jour de sa cérémonie d’anniversaire. Échappant de peu à l’ennemi, la jeune fille apprend alors qu’elle n’a rien d’une divinité. Elle est un changelin humain, un leurre pour protéger la véritable descendante, cachée dans le Tokyo moderne. Tout en faisant face à sa nouvelle condition de mortelle, Sora entame un long voyage pour retrouver l’élue, celle de la prophétie, la seule à pouvoir sauver son monde du chaos. Ce monde qui n’était finalement pour elle qu’une vaste illusion…
Comment ne pas être charmé par une si belle photo (trouvée sur Instagram)
Le cirque des rêves – Erin Morgenstern – Pocket
Cela fait des années que j’ai envie de lire ce roman qui paraît-il est
merveilleux. Ce serait peut-être l’occasion avec la sortie du tout nouveau
roman d’Erin Morgenstern qui arrivera chez Sonatine en avril 2020 : La
mer sans étoiles (qui me fait de l’œil depuis des mois en V.O.).
Quoi qu’il en soit, commencer par celui-ci me paraît déjà très bien pour
découvrir l’œuvre de cet auteur !
Présentation de l’éditeur : « Le cirque arrive sans crier gare. Aucune annonce ne précède sa venue, aucune affiche sur les réverbères, aucune publicité dans les journaux. Il est simplement là, alors qu’hier il ne l’était pas. » Sous les chapiteaux rayés de noir et de blanc, c’est une expérience unique, une fête pour les sens où chaque visiteur peut se perdre avec délice dans un dédale de nuages, flâner dans un luxuriant jardin de glace, s’émerveiller de la souplesse de la contorsionniste au tatouage et se laisser enivrer par les effluves de caramel et de cannelle qui flottent dans l’air. Bienvenue au Cirque des Rêves. Cependant, derrière la fumée et les miroirs, la compétition fait rage.
Deux jeunes illusionnistes, Celia et Marco, s’affrontent, rivalisant
d’audace et d’imagination, dans une sorte de combat magique, pour lequel ils
sont entraînés depuis l’enfance par leurs étranges et lunatiques professeurs.
Mais chacun ignore qu’il risque ainsi sa vie… Or, Celia et Marco s’aiment, et
la compétition devient alors une merveilleuse collaboration. Sans connaître
l’issue fatale du jeu, ils cèdent à leurs sentiments. Leur amour profond,
passionné et envoûtant va ébranler tout leur univers et la vie de tous ceux qui
les entourent… A la fois magique et séduisant, Le Cirque des Rêves est
une ensorcelante et universelle histoire d’amour.
Une magie celtique, des bougies aux pouvoirs insoupçonnés et de nombreux
secrets de famille… le tout concentré en un seul endroit : l’île d’Arranmore.
Premier roman de Catherine Doyle à paraître en France; Le gardien des
tempêtes est également le premier tome d’une série. Pour le moment, la série
compte deux tomes dans sa langue originale. L’ouvrage est paru aux éditions
Bayard en octobre 2019.
Un exil forcé sur une petite île irlandaise
Fionn et sa soeur Tara sont obligés par leur mère à aller vivre pour
quelque temps chez leur grand-père, sur l’île d’Arranomre. Dès leur arrivée,
des choses étranges se passent, et à chaque fois que Fionn essaye d’en savoir
plus, il se fait méchamment rebuter par sa grande sœur. Elle semble savoir des
choses, mais ne lui dévoile rien… Quand son grand-père commence à lui parler
des légendes liées à l’île, Fionn comprend à peu que de nombreux enjeux
entourent l’île et ses habitants…
Tout pour fonctionner, mais rien pour captiver…
C’est dommage, mais c’est mon ressenti général sur ce roman. L’histoire a
beau être intéressante et assez originale (de la magie avec des souvenirs
insérés dans des bougies, une très bonne idée !), ça n’a pas pris. Pourquoi ?
Je ne saurais le dire, mais j’ai trouvé l’alchimie entre les personnages peu
réussie. Ils sont tous facilement identifiables cependant, ce n’est pas de la
faute de l’autrice, qui a très bien dépeint chacun d’entre eux.
Non, cela réside peut-être dans la façon de dérouler son intrigue, mais
j’ai trouvé tout cela assez ennuyeux… Dès quelques chapitres, on comprend qui
va être un danger pour Fionn et sa famille, qui va lui révéler des choses sur
son passé, etc.
Évidemment, quand on est dans le lectorat cible de ce genre de roman (environ 10 ans), on ne verras pas les choses ainsi, et c’est tout à fait normal. Cependant, je n’ai pas trouvé que l’ouvrage assez loin dans son intrigue et son univers.
J’aurais aimé découvrir plus de spécificités quant à la culture irlandaise
(bon, ils boivent beaucoup de thé dans le roman, mais c’est tout !), de même
sur les légendes celtes…
Ainsi, la seule originalité plaisante réside dans ce système magique qui
use des bougies qu’on allume pour revivre des souvenirs. Ainsi, le grand-père
de Fionn possède-t-il des centaines de bougies correspondant à tout autant
d’époques, de rencontres, de personnes…
En somme Le gardiens des tempêtes n’est pas un mauvais roman, mais il en existe tant d’autres dans le même style qu’il ne laisse aucun souvenir après sa lecture. Et c’est peut-être pire que de ne pas avoir aimé un ouvrage : l’oublier aussitôt qu’il est terminé.