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Chronique : Warbreaker

WarbreakerUn souffle épique et imposant débarque dans la fantasy

Warbreaker, paru aux éditions Orbit France en octobre dernier, est le dernier roman en date de Brandon Sanderson. Auteur de fantasy régulièrement numéro un des ventes aux Etats-Unis, c’est lui qui a d’été choisi pour terminer la mythique série La Roue du temps de Robert Jordan. Ces dernières années, Brandon Sanderson s’est peu à peu imposé en France parmi les auteurs sur lesquels il faudra compter dans l’avenir… et cela pour longtemps, notamment grâce à son cycle Fils des brumes. Son actualité en 2013 ne fait d’ailleurs que commencer, les deux premiers tomes de sa série Les Archives de Roshar, paraissant en avril prochain et faisant chacun plus de 600 pages.

Deux royaumes aux portes de la guerre…

Le royaume d’Hallandren, dirigé par le Dieu-Roi est près de déclarer la guerre au royaume d’Idris, reculé mais possédant certains atout géographiques… mais surtout remettant en question la religion et le mode de vie des habitants d’Hallendren, la lignée royale d’Idris met également en péril la légitimité du Dieu-Roi lui-même.

Pour remédier à ces tensions, le royaume d’Idris a signé un traité stipulant qu’il remettrait au Dieu-Roi une des filles de la famille royale. Celle qui sera choisie devra épouser le Dieu-Roi et se soumettre à tous ses désirs, et surtout lui fournir un héritier.

L’ainée de la famille royale, Vivenna a depuis son enfance été choisie par le roi, son père, pour remplir ce rôle… mais le roi n’arrive pas à se résoudre à mettre entre les mains du monstre qu’est le Dieu-Roi sa fille chérie et préférée. C’est ainsi que la cadette de la famille royale, Siri est finalement choisie pour ce rôle politique de haut vol, et cela sans la moindre formation…

Ajoutez à l’intrigue un panthéon de Dieux mineurs issus d’hommes normaux réincarnés dont la vie antérieure a été effacée et dont le but reste très nébuleux ; ainsi qu’une magie fascinante et vous aurez un léger aperçu de ce nouvel univers dense et fascinant que nous a concocté Brandon Sanderson !

Une magie époustouflante et haute en couleurs

Le système de magie ici créée est encore une fois bien pensé et surtout énormément développé. Le principe des Souffles est simple, chaque individu en possède un. Mais il est possible d’en cumuler à l’infini, et plus l’on possède de Souffles, plus on atteint un niveau d’élévation élevé. Ce cumul des Souffles permet à ceux qui en possèdent assez de contrôler des objets inanimés, de leur donner des ordres, de percevoir les niveaux de Souffles des autres individus, etc… La magie des Souffles est la base de toute l’intrigue de l’histoire, aussi bien politique que religieuse, c’est elle qui fait pour le peuple Hallandrène, les Souffles étant liés à leurs dieux.

Peu à peu, nous découvrons les personnages qui vont nous offrir la fresque créé par Brandon Sanderson : riches, complexes et captivants : une princesse aux abois prise au piège par une promesse de son royaume il y a plus de vingt ans ; un étrange bandit qui semble posséder un nombre de Souffles hallucinant et une épée douée de vie à la personnalité sinon pernicieuse, du moins étrange ; un dieu prénommé Chanteflamme qui n’a le goût de rien sinon celui de se jouer de tous, y compris de ses prêtres et de ses dévots, et bien d’autres… autant de personnalités au caractère prodigieusement détaillé, pour notre plus grand bonheur.

Deux personnages m’ont particulièrement plu et marquée, premièrement celui de Chanteflamme, pour ses dialogues piquants et pleins de spiritualité et son don pour se faire apprécier de tous alors qu’il ne veut que la paix et prône son inutilité. Le second est celui de l’épée Saignenuit, magnifique personnage à la personnalité singulière qui nous offre des répliques aussi courtes que mémorables, mais nous n’en dirons pas plus… cette dernière renfermant de nombreux secrets. Et ne soyez pas effrayé de la densité des personnages, ces derniers sont si bien campés et décrits qu’il devient impossible de les confondre.

Loin d’être aussi ordinaire que l’on pourrait le penser au premier abord, le récit est emplit de magnifiques surprises… un jeu de dupes où bien malin sera celui qui en saisira tous les tenants et aboutissants, Brandon Sanderson ne laissant encore fois rien au hasard…

Alors à qui réserver Warbreaker ? A tous les fans d’une fantasy où il n’y a pas nécessairement des dragons, mais plutôt des intrigues politiques liées à de la magie. A ceux qui ont aimé la précédente saga de Brandon Sanderson, Fils des Brumes et à tous les amateurs de grands romans qui surprennent en général. Quoi qu’il en soit, énorme coup de cœur pour cette nouveauté. On en vient presque à regretter que Warbreaker soit un one-shot… mais c’est aussi bien comme ça, les longs cycles de fantasy sans fin, c’est parfois éreintant !

 9/10

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Chronique : Nina Volkovitch – tome 1 – La lignée

Nina Volkovitch 01Le souffle froid et vivifiant de la Russie souffle sur la littérature pour ados !

La lignée est le premier tome de la trilogie Nina Volkovitch, paru aux éditions Gulf Stream en septembre dernier. On y découvre la Russie du milieu de XXème  siècle (du temps de Staline) à travers une héroïne à l’histoire difficile et au caractère fort : Nina Volkovitch.

Pour poser le décor, l’auteure, Carole Trébor est la mieux placée, en effet, historienne de métier, elle a réalisé sa thèse de doctorat autour des échanges artistiques entre la France et l’URSS (1945-1985), dont son roman est très fortement inspiré. Mais en plus d’une forte influence historique et artistique, la série voit peu à peu le fantastique s’insinuer dans l’intrigue…

Une chose est certaine, la Russie est un pays peu exploité dans la littérature jeunesse et ado, et c’est avec émerveillement et délice que l’on découvre une nouvelle culture…Nina nous voilà !

Moscou, 1948

Les deux parents sont des ennemis de la Patrie : d’oabord son père, qui a disparu depuis de nombreuses années vers la France mais dont elle n’a plus de nouvelles ; puis sa mère, accusée de propagande antisoviétique pour avoir défendu des artistes occidentaux.

C’est ainsi que Nina est envoyée dans un orphelinat avec d’autres enfants dans le même cas qu’elle, issus d’ennemis du Parti. Elle va y apprendre à apprécier son pays à sa juste valeur et à porter les convictions du Parti… on du moins faire semblant.

En effet, peu avant son envoi dans l’orphelinat, la mère de Nina lui a laissé certains indices la poussant à se rebeller discrètement contre ce que l’on lui inculque de force : la bravoure de Staline, surnommé le Petit père peuples, des pans d’histoire entiers effacés car ils ne conviennent pas au Parti, etc.…

Le but de Nina devient vite clair : s’échapper au plus vite de l’orphelinat pour retrouver la trace de sa famille éparpillée, et enfin découvrir ses mystérieuses origines la rendant si particulière…

Une histoire rapidement captivante à l’univers culturel riche

L’histoire de Nina Volkovitch, commence de façon assez « traditionnelle », avec un orphelinat, une héroïne quelque peu rebelle cherchant à retrouver la trace de ses parents, etc. Mais le roman possède deux points forts : premièrement le lieu où il se déroule et son époque : la culture que l’on découvre ici est extrêmement peu traitée pour le lectorat jeunesse et adolescent. Ainsi découvrons-nous des traditions, mais surtout la politique terriblement oppressive du pays : une partie de l’Histoire qui mérite que l’on s’y attarde.

Second point fort, l’ambiance qui imprègne l’orphelinat, oppressante pour Nina (qui a quinze ans, mais qui parait toujours cinq de moins) qui a un grand mal à s’intégrer, le fait pour elle de toujours avoir sa poupée à son âge n’aidant en rien…

Le jeu de piste qui se dessine au fil des chapitres dans la première partie du livre est tout simplement très bien écrite et surtout prenante, donnant envie de sauter d’indices en clins d’œil (la plupart faisant référence à des œuvres, décryptées par l’auteure).

Mais quelle place au fantastique dans tout ça ? Vous ne le rencontrerez qu’à la seconde partie du roman, et cela de façon très ténue, mais suffisante pour un roman introductif.

En effet, il se passe tant de choses dans ce premier tome qu’il aurait été dommage d’y incorporer du fantastique en masse dès le début. Son installation est donc lente mais bien présente et nous amène vers le second tome, que l’on pressent initiatique, et beaucoup plus imprégné d’imaginaire.

En conclusion, Nina Volkovitch est une très belle découverte littéraire, à conseiller dès 14 ans. Bien écrit, sans fioritures, Carole Trébor mène son lecteur de main de maître. A découvrir pour s’émerveiller et découvrir un nouvel univers : celui de la Russie ainsi que la passion de la peinture le tout avec un soupçon de magie…

La suite des aventures de Nina vient d’ailleurs de paraître le 10 janvier dernier sous le titre : Le Souffle. Le troisième tome est quand à lui prévu pour mai 2013.

Nina intégrale trilogie

Chronique : Vampire Academy – tome 6 – Sacrifice Ultime

Vampire Academy 06Un final majestueux comme ont les aime…

Richelle Mead est l’auteur de la série à succès Vampire Academy, mais pas seulement. Elle a également écrit la série Cygne Noir qui en est déjà à son quatrième tome en France dans la collection de poche Milady. Sa série Succubus n’est également pas en reste avec un sixième tome paru en juillet dernier chez Bragelonne. De plus, en octobre dernier sortait le premier tome de la série spin-off de Vampire Academy : Bloodlines, dont l’héroïne est cette fois-ci l’alchimiste Sydney.

Beaucoup d’actualité donc, pour cette auteure de bit-lit qui est loin d’avoir dit son dernier mot…

Un début explosif…

Quand nous commençons ce premier tome, Rose est derrière les barreaux… pour le meurtre de la Reine Tatiana. Les preuves l’accablent, qu’il s’agisse d’éléments matériels ou de témoignages. La machine de la justice est en marche et elle détruira Rose sur son passage.

Pour éviter la prison ou pire, la peine de mort, il n’y a qu’une seule solution : l’évasion. C’est ainsi que notre héroïne va se retrouver en cavale malgré elle, ses amis ayant tout orchestré dans le moindre détail.

…et un enchaînement de chapitres qui l’est tout autant

Dans ce dernier tome, peu de temps morts. Toutes les scènes ou presque sont imprégnées d’une tension et d’une vie presque palpable.

De chutes en révélations, difficile de ne pas lire à un rythme effréné cet ultime tome, partagés entre l’envie de tout découvrir le plus vite possible et le besoin de conserver encore un peu ces personnages et cet univers auxquels nous nous sommes attachés.

On peu qualifier ce dernier tome de magistral grâce à ses enchaînements et surtout sa montée en puissance au fil des lignes.

Certaines révélations peuvent être qualifiées de faciles, mais d’autres sont très surprenantes. De plus, les relations entre les personnages se complexifient encore plus, si c’est possible. C’est en particulier le cas pour le triangle amoureux Adrian/Rose/Dimitri… qui en sera la victime  collatérale ?

A plus grande échelle, Sacrifice ultime est aussi une conclusion concernant la politique des vampires Moroï après la mort de leur reine. Vont-ils suivre ses pas entre rigueur et équité ? ? Céder à la pression d’un petit nombre de puissants qui considèrent les dhampirs comme des moins que rien nés uniquement pour les protéger ?

Richelle Mead sait poser les bonnes questions et nous offre une série aux rouages universels. Car bien plus qu’un roman de bit-lit nouant avec romance et action, Vampire Academy est un cycle qui pousse à la réflexion son lecteur, l’obligeant à prendre en compte de nombreuses données. Des ficelles simples, mais diablement bien tirées sur les six tomes ! Un must read.

9/10

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Chronique : Filles de Lune – tome 3 – Le Talisman de Maxandre

Filles de lune 03Une belle surprise que ce troisième tome !

Nous voici de retour dans le monde de la saga canadienne Filles de Lunes. Écrite par Elisabeth Tremblay, la série compte cinq tomes au total. La sortie de la série en poche continue donc avec une sortie tous les trois mois aux éditions Pocket et Pocket Jeunesse en simultané.

De retour sur Terre mais…

Nous retrouvons la jeune Naïla, Fille de Lune tout récemment investie de ses pouvoirs, et enceinte d’un tyran. Pour mettre un terme à cette condition non désirée, la jeune femme n’a d’autre choix que de retourner sur Brume (la Terre), seulement… elle s’est trompé de période et atterri en 1666.
L’époque n’est évidemment pas la plus propice pour mettre un terme à une grossesse, de même que pour accoucher, Naïla va donc devoir s’intégrer en territoire sinon hostile, du moins très suspicieux à son égard, car il est impossible pour elle de faire demi-tour… la sorcière des Cannac n’attendant que cela…

En parallèle à cela, la Talisman de Maxandre est toujours caché quelque part… et les alliés de Naïla ne sont malheureusement pas les seuls à vouloir mettre la main dessus. En effet, le pendentif renfermerait un pouvoir tel, qu’il pourrait changer le cours des choses pour son possesseur….

Une suite à la hauteur

Chose étonnante, cette série se bonifie grandement au fil des tomes alors que la plupart des séries perdent peu à peu de leur force. Beaucoup de révélations sont au rendez-vous et surtout de la magie, des intrigues cachées, de nouveaux personnages tout à fait effrayants (notamment les fameuses créatures prénommées ybis).
Le roman ne cesse d’alterner le point de vue de personnages majeurs du roman, ainsi suivons-nous le personnage d’Alix dans ses nombreux voyages et quêtes, Naïla sur Terre en train d’essayer de s’intégrer au mieux au mode de vie de l’époque, la sorcière de Cannac qui lutte pour conserver sa puissance et ses pouvoirs… et d’autres personnages plus obscurs, mais tout aussi dangereux.
Cette façon de mettre en scène le roman rend l’histoire très addictive, chaque fin de chapitre ou presque étant conclue par une chute ou une révélation.
Il faut toutefois avouer que certains rebondissements du style une nouvelle prophétie sont parfois un peu faciles (même certains personnages du roman le disent), mais on passe outre grâce à une belle intrigue. Nous faisons également le découverte d’autres mondes parallèles, et leur exploration est très intéressante.
Et chose positive, le personnage de Naïla est (enfin !) un peu plus indépendant et moins gémissant, appréciable.

Il est malaisé d’en dire sans partir dans de longues explications et descriptions qui défloreraient l’intrigue, je vous laisse donc découvrir ce troisième opus, qui selon moi est le meilleur pour le moment.
On attend la suite, Quête d’éternité en poche avec impatience. Sortie prévue le 17 janvier 2013.

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Chronique : Miss Peregrine et les enfants particuliers

Miss Peregrine et les enfants particuliersUn roman étrange et fascinant où le surnaturel rejoint le monde connu…

Premier roman de Ransom Riggs paru en France, Miss Peregrine et les enfants particuliers est sorti en mai dernier aux éditions Bayard. Son auteur, de nationalité américaine, est né en Floride. Après des études d’anglais il est passé à celle des films. Il vit désormais à Los Angeles, et vous pouvez trouvez ses courts métrages sur le lien ci-joint : www.youtube.com/ransriggs.

Déjà traduit dans plus d’une trentaine de langues et promis à une adaptation cinématographique dont Tim Burton a déjà acquis les droits, une chose est sûr, c’est un petit phénomène qui débarque en France. Rabats, fin pelliculage sur l’ensemble de l’ouvrage, il faut l’avouer Miss Peregrine est un très beau livre à faire trôner dans sa bibliothèque. Mais qu’en est-il de son histoire ?

Nous suivons Jacob Portman, un adolescent des plus communs… jusqu’au jour où son grand-père est tué par une mystérieuse créature. Bouleversé, les souvenirs que son grand-père lui contait remontent à la surface… et prennent vie jusqu’à l’amener sur une petit île perdue du pays de Galles…

Un passé étrange et surréaliste.

Selon les dires du grand-père de Jacob, ce dernier aurait vécu dans un établissement spécial où les enfants étranges vivaient en reclus afin de les protéger. De ces enfants, nommés « particuliers », le grand-père de Jacob possède de nombreuses photos, mais personne à part le jeune homme ne songe à la possibilité que ça soient de vrais clichés.

Mais depuis la mort brutale de son grand-père, Jacob est à la fois obsédé est terrifié : qui sont ces fameux Monstres dont il doit absolument se protéger ? Qui sont les enfants particuliers et qu’ont-ils de si spécial ? Ont-ils vraiment existés ou est-ce une affabulation de son grand-père ?

Un concept intéressant et original

Le force du roman Miss Peregrine réside avant tout dans l’originalité de sa mise en scène plus que dans son intrigue. En effet, la chose la plus fascinante est de savoir que toutes les photos utilisées par Ransom Riggs sont toutes issues de collections privées et authentiques (certaines ont subi de légères retouches, mais ne sont pas truquées). Dignes de monstres de foires, certaines images recèlent une ambiance singulière, parfois à faire froid dans le dos. Les pouvoirs des enfants sont quand à eux intéressant (et parfois même aussi ravissants qu’inutiles), mais leur personnalité l’est encore plus !

Boucles temporelles et autres étrangetés pour éviter la persécution

On le comprend rapidement, Miss Peregrine traite avant tout d’une histoire qui transcende plusieurs générations. La thématique de la persécution étant très présente à deux niveaux : celle de la persécution des Nazis envers les Juifs (ce qu’a subit le grand-père de notre héros), mais également la persécution surnaturelle dont font l’objet les tous les enfants particuliers.

Ce mélange de deux thématiques très différentes fonctionne, même si l’on aurait aimé en savoir encore plus sur ces fameux monstres. Leur genèse est développée par l’auteur, mais juste assez pour que l’on comprenne l’enjeu de l’histoire, guère plus, nous laissant dans l’expectative.

En somme, ce premier opus nous ouvre les portes d’un monde étrange et à nul autre pareil. A la fois séduisant et troublant, ce roman aura le mérite de donner un regain d’originalité au genre fantastique en nous offrant une mise en scène originale et une intrigue sympathique.

Une série dont la qualité reste à confirmer avec l’apparition d’une suite qui devrait prendre un certain temps avant de débarquer en France. En effet, le second tome est prévu pour juin 2013 aux Etat-Unis.

Chronique : Vampire Academy – tome 5 – Lien de l’esprit

    Vampire Academy 05

Une suite qui continue à rendre mordu et terriblement accro.

 Avant-dernier tome de la saga Vampire Academy écrite par Richelle Mead, Lien de l’esprit poursuit son intrigue avec un retour à l’Académie pour Rose… Après sa fuite éperdue en Russie pour retrouver Dimitri, Rose revient avec un bilan en demi-teinte.

Mais beaucoup de choses établies vont se trouver bouleversées suite à la fin des études des deux héroïnes, et leur sortie de l’Académie ne va pas se faire sans heurts…

Un retour mouvementé

Rose Hathaway est de retour à l’Académie, et chose non négligeable, son retour de Sibérie coïncide avec les examens pouvant faire d’elle une Gardienne à part entière.

A la suite des fameuses épreuves destinées aux potentiels Gardiens, on en apprend un peu plus sur le mode de fonctionnement de cette communauté et de ses fameux molnijas (des tatouages censés vanter les mérites de combattant de son porteur). La description de la scène de remise des tatouages est d’ailleurs très bien décrite et donne une très belle impression d’envergure.

L’aventure ne fait que commencer pour Rose et toute sa troupe : Lissa, Adrian, Christian, Freddy… En effet, suite aux découvertes de Rose en Sibérie concernant le pouvoir de l’esprit et les strigoï, cette dernière s’est lancée dans un plan complètement fou…

Une course-poursuite haletante et des plans suicidaires à l’horizon

Alors que le quatrième tome était prenant mais pas captivant, Lien de l’esprit renoue avec l’efficacité à laquelle nous a habitué Richelle Mead. Révélations, prises en chasse et consorts sont au rendez-vous pour un final terriblement captivant.

Car cette fois-ci, ça n’est pas Rose qui part en chasse de Dimitri, mais bien l’inverse, et cette fois, aucun des deux ne pourra en ressortir indemne… sur tous les plans.

Ajoutez à cela une tentative de sauvetage rocambolesque et vous aurez tout ce qui a fait le charme de la série par le passé avec encore plus d’intensité.

Les personnages de la série sont toujours aussi charismatiques et réussissent même à se payer le luxe d’être encore mieux campés. Rose en particulier est une héroïne qui est clairement peu réaliste mais qui réussi le tour de force de paraître totalement crédible dans ses agissements et sa façon de penser.

Enfin, Richelle Mead continue à renouveler l’émerveillement en développant toujours plus les pouvoirs de l’esprit. Le monde qu’elle a créé s’étoffe quand à lui de pages en pages et on a jamais fini d’en apprendre plus sur son fonctionnement. Avec tous ces éléments, impossible de se lasser.

En dire plus sur ce cinquième tome obligerai à parler d’une intrigue vraiment bien pensée, je m’abstiendrais donc d’en dire plus. Sachez seulement que Lien de l’esprit est un très bon volume de la série, et qu’il ne donne qu’une seule envie : se ruer sur l’ultime tome !

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Chronique Jeunesse : Sirellia

Sirellia nouvelle couverture

Un premier roman sympathique qui permet de se familiariser à une fantasy urbaine douce et poétique.

Premier roman de l’auteur Alissandre, Sirellia est aussi une des premières publications des éditions Sortilèges. Nouant féérie et histoire contemporaine, l’histoire de Sirellia nous illustre de façon poétique et simple ce dont la nature humaine est capable de faire face à quelque chose de « différent »… que ça soit de façon positive ou négative…

Au sommet d’un arbre du lycée se trouvent d’étranges inscriptions…

Au commencement était une petite ville : Lumia. Puis, Clément un jeune adolescent rêveur aux yeux captivants. Lycéen, il mène une vie on ne peux plus normale bien qu’assez peu sociable. Peu expansif, il aime se balader durant les moments de pause entre les cours plutôt que de discuter avec des camarades qui ne le comprennent guère…
Or, un jour, Clément découvre d’étranges symboles gravés au sommet d’un des arbres de la cour de l’école. Décidant d’y grimper pour être sûr qu’il ne rêve pas, Clément va jusqu’à toucher les inscriptions, qui disparaissent aussitôt… mais ce geste va changer sa vie à jamais, car le soir même un étrange individu fait son apparition chez lui…et hypnotise sa mère.

Le lendemain même de cette visite déconcertante, Clément fait la rencontre d’une nouvelle dans sa classe : Ambre. Tout de suite, le courant passe entre eux et une amitié fusionnelle se créé. Les événements sont-ils liés ? Quelles sont ces inscriptions que Clément à touchées et qui ont disparues ? Et surtout qui est cet homme, Eldin Fan Ligor qui a disparu la soirée dernière en effaçant toue trace de son passage dans les souvenirs de sa mère ?

Un destin tout tracé pour sauver un peuple en voie de disparition

Au fil des chapitres, Clément le découvre ; il est unique, et ce bien plus que tout ce qu’il aurait pu imaginer dans ses rêves les plus fous.
En effet, suite à de nombreuses visites d’Eldin Fan Ligor Clément commence à percevoir tout ce qui est possible, mais surtout, les devoirs qui lui incombent. En effet, les humains ne sont pas les seuls à vivre à Lumia. Dans la forêt qui borde la ville, depuis des siècles existe un peuple étrange et fascinant qui participe à l’équilibre de la Terre : les féérines.

Ces êtres à la peau bleue et au charisme rayonnant sont issus d’une transformation les assimilant à part entière à la Terre. Mais leur peuple est en danger, un mal mystérieux semble tuer la forêt alentour… et seul Clément semble pouvoir être à même de l’éradiquer.

Magie, écologie, féérie, mais aussi amour et amitié sont au rendez-vous pour créer une atmosphère bien particulière et très plaisante. C’est d’ailleurs l’un des points forts de ce roman, les descriptions sont bien menées et précises, permettant une vision très claire de ce qui y est écrit. Ainsi le lieu de vie des féérines prend vie avec beauté et simplicité, faisant penser parfois à ces maisons de rêves perdues dans les forêts que l’on trouve dans nos contes de fées.

En somme, Sirellia est un roman qui se tient parfaitement dans son ensemble mais qui manque d’originalité. Le reproche principal que l’on peut lui faire étant d’avoir une trame trop attendue malgré quelques idées bien pensées. Clément, le héros de ce récit fantastique a une destinée trop discernable qui diminue l’intérêt de l’histoire.
Il s’agit toutefois d’un premier roman, et d’un récit parfaitement adapté à des lecteurs dès l’âge de 11-12 ans, qui peut être idéal pour initier à la fantasy urbaine et au fantastique.
Ainsi, sans pour autant être un coup de cœur, Sirellia est un roman qui dénote d’un réel travail d’écrivain et d’éditeur. Le livre en tant qu’objet est d’ailleurs une très belle réussite, son format est léger et pratique, rendant la lecture très agréable.

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Chronique : Vampire Academy – Tome 3 – Baiser de l’ombre

Vampire Academy 03

Enfin des révélations substantielles sur le lien mystérieux qui uni Rose et Lissa…

Troisième tome de la série Vampire Academy qui en compte six au total, Baiser de l’ombre renoue avec les éléments qui ont faits sont succès… et en ajoute de nouveaux…
Mais Richelle Mead n’a pas que cette série vampirique a son actif mais aussi deux autres cycles : Succubus et Cygne Noir, tous chez Bragelonne ou ses labels.

Dernière ligne droite avant le diplôme de gardien.

La fin de l’année approche à grands pas à l’Académie, en effet, les apprentis gardiens vont passer l’un de leur dernier examen. Une épreuve de terrain avec pour mission seule mission de protéger à tout prix le moroï auquel ils ont étés attribués. Et surprise, Rose n’a pas à protéger Lissa… un choix de ses maître qui l’ulcère et la révolte au plus haut point…
Mais malgré tout, elle se doit de remplir son devoir de future gardienne et prouver ses compétences avec une autre personne que Lissa à protéger. En effet, leur lien permet à Rose de savoir quand sa meilleure amie est en danger ou quand elle souffre.

Cet examen, Rose, aux vues de ses compétences devrait le réussir haut la main. Mais c’est sans compter sur les fantômes qu’elle commence à voir apparaître… serait-ce encore une nouvelle évolution du lien qu’elle entretien avec Lissa ?

Un tome qui noircit foncièrement la série.

Les strigoïs qui semblaient désorganisés dans les précédents tomes intensifient leurs attaques, laissant présager une possible guerre ouverte entre les deux camps dans un futur proche.
Cette fois encore, Rose n’est pas ménagée et doit affronter de nouvelles épreuves, aussi bien physiques que morales et sentimentales. Son personnage évolue encore, si c’est possible.

Cette fois-ci, c’est bien Rose le centre de toute l’attention et non pas sa fidèle et précieuse amie Lissa. En effet, le baiser de l’ombre qu’a subit Rose lui fait découvrir un nouveau pouvoir pour le moins effrayant. Parallèlement à cette découverte de nouveaux pouvoirs, ceux de Lissa sont en train de se développer petit à petit, cette dernière apprenant à se servir de l’esprit de différente manière avec le tumultueux Adrian.
Ajoutez à cela de jeunes élèves de l’Académie qui sont mystérieusement battus par une obscure association d’élèves et vous verrez que cet opus n’est encore pas de tout repos.

Et bien entendu, la fameuse romance interdite entre Rose et Dimitri devient de plus en plus dangereuse pour eux et leur entourage… de quoi ajouter un piquant fort plaisant qui plaira à toutes les lectrices un peu fleur bleues.
Les derniers chapitres sont magnifiques et terribles à la fois. Car au fil des tomes, on ne peut s’empêcher de parfois s’attacher plus que de raison à certains personnages, à leurs manies, leur façon d’être. Un final mémorable riche en émotions fait de ce tome un épisode charnière de la saga : celui où tout bascule ; magnifiquement et terriblement.

Car oui, Vampire Académie réunit avec art des éléments déjà vus et utilisés dans nombre de romans et de films, et ça marche. Encore une fois Richelle Mead réussit à ajouter une nouvelle dimension à ses personnages et à leur entourage… pour le meilleur et pour le pire.

8/10

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Chronique : Vampire Academy – tome 1 – Sœurs de sang

Vampire Academy 01

Dans une institution vampirique pas comme les autres…

Publié chez Castelmore, le label pour ados de Bragelonne, Vampire Academy est une série qui compte six tomes au total et qui a rencontré un énorme succès à travers le monde. Plus de quatre millions d’exemplaire vendus aux Etats-Unis, et plus 60 000 en France, quand le dernier tome n’était pas encore sorti.
Le nom du genre qu’incarne Vampire Academy est la bit-lit (terme déposé par les éditions Bragelonne), ou plus simplement de la fantasy urbaine sur fond de vampirisme. L’auteure de la saga, Richelle Mead, est loin d’en être à son premier coup d’essai, elle a écrit le cycle Succubus ou encore Cygne Noir.

Derrière les grilles de la Vampire Academy

Bienvenue dans un curieux établissement qui forme les jeunes vampires. L’originalité de l’œuvre aborde son lecteur dès les premières pages avec un univers et une mythologie bien spécifiques.

En effet, il existe trois races de vampires : les Moroï, des vampires dont certains sont de sang royal ; ils ont un besoin de sang régulier pour vivre, mais ne tuent en aucun cas des humains pour subvenir à leur besoins, ces derniers sont toujours volontaires. Les Moroï sont d’une assez faible constitution, mais ils ont en contrepartie le pouvoir de maîtriser à l’adolescence la magie, elle peut-être d’air, de feu, de terre ou d’eau.
La seconde race est celle des Dhampir, issus d’un parent humain et d’un parent Moroï, ces derniers deviennent souvent Gardiens par la suite, c’est à dire des gardes du corps pour les Moroï.
L’existence des Gardiens s’explique par la troisième race de vampires : les Strigoï, assoiffés de sang et de force, ils n’hésitent pas à tuer indifféremment humains, dhampirs et moroï, même s’ils préfèrent de loin goûter au sang de ces derniers… Ils ne possèdent aucun pouvoir magique, mais ont en revanche une très grande force physique.

Ainsi se posent les bases de l’univers créé par Richelle Mead, avec son lot de subtilités à découvrir au fil des pages et des volumes…

Une fois ce décor posé, nous voici prêt pour la présentation de l’intrigue qui est en somme relativement simple, mais extrêmement efficace.

La protection à tout prix

Les deux personnages que nous suivrons durant six tomes se prénomment Lissa et Rose. Lissa est une Moroï de sang royal, et la dernière de sa lignée qui plus est. Rose est sa gardienne, du moins elle le sera officiellement une fois sa formation terminée… et autant dire qu’il y a du retard à rattraper pour la jeune dhampir. Les deux jeunes filles ayant fuit pendant presque deux années l’institution, elles viennent d’être ramenées de force derrière ses grilles…
Pourquoi ont-elles fui ? C’est la question qui est sur toutes les lèvres des élèves suite à leur retour…
Rumeurs, intrigues entre familles royales, et cours sur la magie vampirique, les journées sont longues pour les deux amies, d’autant que le danger rôde à nouveau pour Lissa dans l’établissement…

Une ambiance gothique et collégiale très agréable

La grande force de cette série, outre des personnages forts attachants et reconnaissables, c’est son ambiance. Très collégiale, mais également très « gothique », on s’imagine avec grand plaisir l’architecture et l’ambiance que répand l’institution.
On ne peut d’ailleurs s’empêcher de sentir les échos d’Harry Potter concernant les quelques cours de magie prodigués dans l’école ainsi que les protections qui l’entourent. Mais la similitude s’arrête là. Le reste étant clairement une intrigue tournant autour de trois éléments majeurs : la romance, l’action, et la magie.
Le quatrième élément important à mentionner étant le suspense et les retournements de situations qui en découlent. Parfois attendus, mais pas toujours, il y aura certainement des moments où Richelle Mead vous surprendra…

Pour conclure, Sœurs de sang est un très bon premier tome qui mélange avec efficacité les ingrédients qui font une série à succès. L’intrigue tournant autour d’un univers familier est bien pensée, mais les vampires de Richelle Mead nous réservent encore bien des surprises…

Note : Dommage que la couverture soit un peu trop stéréotypée sur le genre, de même que le nom de la série, qui n’a pas été traduit ou renommé en français.

7/10

Chronique Jeunesse : La bataille de Thor, et autres légendes Vikings

La bataille de Thor

Un recueil de légendes Vikings qui laisse son lecteur mitigé…

 Sorti en mars 2011 à l’occasion du lancement du film Thor sur grand écran, La bataille de Thor est un recueil regroupant de nombreuses légendes Vikings plus ou moins connues.

Kevin Crossley-Holland, l’auteur de cette anthologie, est un grand habitué des légendes nordiques et Arthuriennes comme le prouve son œuvre. Il a notamment écrit la trilogie Arthur, au Livre de Poche Jeunesse ainsi que Le cavalier tempête chez Folio Cadet.

A la découverte de la mythologie Viking

L’idée de base de cet ouvrage est intéressante en commençant par nous présenter l’univers de la mythologie nordique. Un joli schéma au début du livre ainsi qu’une liste de personnalités nous aident quelque peu à comprendre l’agencement complexe que forment les divinités et autres personnages héroïques. Ensuite, place aux légendes.

Les récits contenus dans cet ouvrage sont plus ou moins connus, mais il faut avouer que la mythologie viking fait partie des oubliés. Durant notre enfance, nous sommes en général très abreuvés de contes et légendes égyptiennes et romaines en majorité, les contes nordiques étant très peu exploités.

Cette démarche de faire découvrir aux jeunes lecteurs cette mythologie est très une très bonne initiative. Mais l’âge auquel le conseille l’éditeur est peu adapté. Prescrit dès l’âge de 10 ans selon Folio Junior, je trouve ce livre bien trop compliqué dans son vocabulaire pour cet âge.

Certains mots sont peu ou pas connus, y compris pour des adultes. Ensuite, la formulation et le langage sont trop élaborés pour la jeunesse, les adultes comprendrons mais certainement pas les enfants.

En ce qui concerne les récits en eux-mêmes, ils sont intéressants mais n’arrivent pas à capter le lecteur par leur écriture. Cette sortie passe donc un peu trop pour opportuniste, à la vue de la sortie cinéma qu’il y avait à la même période. Dommage, il aurait appréciable de découvrir d’une façon plus approfondie et sérieuse cette mythologie très méconnue de tous, d’autant qu’il y a très peu d’ouvrages pour la jeunesse sur ce sujet…

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