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Chronique : Les chroniques de Kane – tome 2 – Le trône de feu

Kane chronicles 02 - Le trône de feuQuand un gros serpent nommé Apophis veut faire régner le Chaos sur le monde…

La série Kane Chronicles est écrite par Rick Riordan, maintenant mondialement connu grâce à sa série Percy Jackson qui mélange mythologie grecque et fantastique le tout se passant notre époque.

Dans Le trône de feu, second opus de la série Kane Chronicles, nous retrouvons les personnages de Carter et Sadie : un frère et une sœur aux prises avec les dieux égyptiens, pas moins !

La suite des aventures d’une famille pas comme les autres

Après les nombreuses aventures qui ont parsemé le premier tome, les membres de la famille Kane n’ont encore pas le temps de se reposer. Une fois la menace de Seth passée, c’est au tour d’Apophis de se manifester pour détruire le monde… et Carter et Sadie n’ont que cinq jour pour remédier à ce problème de taille.

Pour cela, il leur faudra rassembler un parchemin perdu depuis des siècles et disséminé à travers le monde entier, rencontrer de nouveaux méchants malfaisants, mais aussi des dieux gentils mais atrocement laids. L’aventure commence… et elle ne sera pas de tout repos !

Encore une fois imaginatif et haut en couleurs

Rick Riordan nous a habitués à des personnages et des situations mémorables, et cette fois encore, c’est réussi.

A travers la quête de nos deux héros, nous faisons la connaissance de personnages aussi étranges que remarquables. Je pense notamment à un nouveau personnage phare de la série : le dieu Bès, dieu du foyer au physique peu engageant, mais au moral toujours au beau fixe. Petit mais costaud, son apparence et ses goûts vestimentaires font peur à plus d’une créature maléfique.

Vous découvrirez également d’autres personnages tout aussi fascinants et méconnus issus de la culture égyptienne ; Thouéris, la déesse hippopotame ou encore Khonsou, le dieu lunaire pour ne citer qu’eux.

Encore une fois, ce roman est l’occasion de découvrir des pans très méconnus de cette mythologie, appréciable.

L’aventure en elle-même est très sympathique mais deviens assez vite répétitive, car on retrouve les mêmes éléments que dans le premier tome de la série : une quête menant à de nouvelles découvertes elles-mêmes menant à un dernier combat. Il est dommage que l’on retrouve quasiment la même trame que précédemment.

Mais même si l’on connaît d’avance l’intrigue, avouons que l’on se plaît à retrouver l’univers de Rick Riordan. Enchanteur et drôle, il parvient encore une fois à nous captiver grâce à une écriture simple et captivante.

On attend donc la suite des aventures de Carter et Sadie avec intérêt, en espérant que l’histoire nous surprenne toutefois plus que dans le présent tome.

Affaire à suivre dans le troisième opus a paraître courant 2013 : L’ombre du serpent.

7/10

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Chronique : Le tourneur de page – tome 2 – Vers l’inconnu

Le tourneur de pages 02Une suite qui tient presque toutes ses promesses…

Paru en octobre dernier, Vers l’inconnu est le second tome de la trilogie pour la jeunesse Le tourneur de page, parue aux éditions Eveil et découvertes. La série est écrite par Muriel Zürcher, une femme qui avant d’être auteur pour la jeunesse était avant tout DRH dans les centres hospitaliers.

Rendez-vous en terre inconnue… et hostile

A la fin du premier tome, nous laissions nos jeunes héros Alkan, Tahar, Artelune et les autres dans une situation plus que délicate. En effet, Iriulnik et ses sbires ont complètement détruit le village des rebelles vivant en dehors de la Bullhavre, les contraignants à partir pour des terres totalement inconnues. Seulement, nos jeunes héros ont étés séparés du groupe de villageois, ils sont donc forcés de les rejoindre sans savoir vraiment où aller, si ce n’est loin de la Bullhavre… Cette nouvelle aventure prend vite la dimension d’expédition dans un monde dont ils ignorent tout et où les dangers sont aussi nombreux qu’obscurs…

Un rythme différent du premier tome

Alors que le premier opus nous attachait particulièrement à ce qui arrivait à Alkan et son entourage proche, ce second tome ne parvient pas à nous y intéresser avec autant d’efficacité.

En réalité, au fil des pages, ont se rend compte que l’on devient de plus en plus fasciné par ce qu’il se passe dans la Bullhavre. Depuis qu’Iriulnik a pris le pouvoir du Tourneur de Page, les règles du jeu ont changé pour les habitants et ceux qui sont censés faire régner l’ordre sous le dôme.

On en apprend beaucoup plus sur l’enfance d’Iriulnik, personnage mauvais par excellence dont la haine fait briller la bonté des autres, comme par exemple celle de Toache.

Du côté de nos explorateurs en herbe, nous découvrons le mystérieux peuple des « abominables » appelés ainsi en raison de leur physique peu avenant. Mais soyons honnêtes, les chapitres concernant l’expédition d’Alkan et de ses amis est beaucoup moins captivante que l’évolution à laquelle on assiste dans la Bullhavre.

La partie des villageois ayant fui est également très intéressante, faisant ouvrir les yeux au lecteur sur les dangers de quitter une dictature… pour peut-être quelque chose de similaire, bien que déguisé.

Un texte faisant appel à plus de maturité de la part du lecteur

Muriel Zürcher poursuit son travail de remise en question sur l’existence de la Bullhavre en mettant en évidence de nouvelles interrogations.

Mais ce second tome fait appel à plus de maturité de la part du lecteur car on trouve un certain décalage entre des personnages assez enfantins et des scènes parfois dures. Je pense notamment à une scène de torture concoctée par Iriulnik, qui bien qu’elle soit très instable, possède une intelligence sans faille quand il s’agit de tourmenter ses pairs…

L’ensemble tient relativement bien la route, mais on ne peut s’empêcher de sentir une certaine dissonance dans la construction du récit par rapport à différents styles utilisés.

Pour conclure, ce second tome nous offre une suite honnête. Sa première moitié est sympathique et assez convenue, mais la seconde nous offre le plaisir d’être surpris. En effet, on ne peux s’empêcher de penser que Muriel Zürcher est parfois aussi machiavélique que certain de ses personnages, en particulier quand ont voit la conclusion qu’elle nous offre pour Vers l’inconnu : en demi-teinte, pour ne pas dire sombre… Vivement la suite, à attendre pour octobre 2013 !

Chronique : L’étonnante disparition de mon cousin Salim

L'étonnante disparition de mon cousin SalimUn roman jeunesse à l’écriture simple et captivante… avec un mystère surprenant à élucider.

Paru en poche chez Folio Junior en avril dernier, L’étonnante disparition de mon cousin Salim a été écrit par l’anglaise Siobhan Dowd, disparue en 2007 des suites d’un cancer.

Le héros du roman, le jeune Ted, autiste de son état, décide d’enquêter sur la disparition incroyable de son cousin dans le fameux London Eye (la grande roue de Londres). Car chose étrange, Salim y est entré mais n’en est jamais ressorti…

Siobhan Dowd a inspiré l’histoire de Quelques minutes après minuit qu’a repris Patrick Ness après sa disparition soudaine des suites d’un cancer. Elle a en tout cinq romans à son actif, tous parus en France Chez Gallimard : Où vas-tu Sunshine ?, La parole de Fergus (elle a d’ailleurs reçu la Carnegie Medal à titre posthume pour cet ouvrage) et Sans un cri. Son œuvre prend souvent racine dans ses origines irlandaises.

Salim manque à l’appel…

Pour Ted et sa sœur Kat, quand Salim ne redescend pas au bout des trente minutes du tour de la roue, l’inquiétude commence à poindre… puis au fil des minutes qui s’écoulent c’est carrément la panique. Mais où a-t-il pu passer ? C’est ainsi que commence l’enquête de Ted, aidé de sa sœur Kat. Passionné de météorologie, de chiffres, de prévisions et de statistiques, Ted a élaboré neuf théories, et pour une fois son cerveau qui fonctionne différemment de celui des autres sera un atout de poids.

Une ambiance simple, vive et plaisante

L’écriture de ce roman est à l’image de la famille de Ted : chaleureuse, drôle, apaisante et franche. Dès les premières lignes, l’auteur réussi à instaurer une relation de confiance avec son lecteur. Siobhan Dowd a adapté son intrigue à des lecteurs âgés d’environ 10 ans, mais jamais elle ne les sous-estime.

Au fil des pages, on ne peut s’empêcher de penser à un autre roman d’enquête ayant pour personnage principal un jeune autiste ; il s’agit du Bizarre incident pendant la nuit de Mark Haddon. Cette façon d’utiliser une autre réflexion tout en nous faisant paraître le personnage tout à fait normal est menée avec talent par les deux auteurs. Mais la similitude s’arrête cependant là, le roman de Mark Haddon s’adressant à des lecteurs d’au moins treize-quatorze ans, ainsi qu’aux adultes.

Venons-en à l’enquête, cette dernière est simple mais ingénieuse. L’intrigue peu même sembler être un prétexte pour nous dépeindre une famille anglaise normale avec des problèmes très quotidiens (hormis la fameuse disparition), la rendant ainsi très attachante.

Les personnages que l’on pouvait penser superficiels s’étoffent au fur et à mesure (je pense notamment à la fameuse tante Glo), faisant d’eux des personnes à la psychologie bien pensée et loin d’être simplette. Enfin Ted et ses blocages sur certains aspects simples de la vie sont très vite attachants, car loin d’être bête, c’est en fait un excès de logique qui le perd…

Sa façon d’écrire également est très « vraie », Ted ne comprenant pas bien les expressions des visages et des corps, il a besoin d’aide pour savoir quelles sont les intentions de son interlocuteur… :

« Mon Dieu ! S’est-elle exclamée. Laissons-les se débrouiller et allons manger une pizza ! ». C’est ce que nous avons fait. Je ne voyais pas le rapport entre la pitié et la pizza, mais toujours est-il que nous en avons commandé quatre, énormes, à la pizzeria du quartier ».

En somme, ce roman de Siobhan Dowd est d’une belle simplicité et mérite d’être découvert pour sa façon d’aborder différemment (et positivement) des thématiques très courantes telles que la famille, la disparition d’un être cher, la maladie, mais aussi le courage et l’amour…

Actualité éditoriale : Le mystérieux Cercle Benedict… une nouveauté Bayard qui éveille la curiosité.

mysterious-benedict-society-01A paraître aux éditions Bayard Jeunesse le 14 février prochain, Le mystérieux Cercle Benedict annonce l’arrivée d’une série au charme certain et à l’ambiance surannée… zoom sur cette nouveauté.

Illustrations fourmillantes de détails, atmosphère digne des meilleurs romans anglais, et bien sûr intrigue attrayante, la trilogie aura de quoi donner le change à sa sortie. Mais qu’elle est donc l’histoire de cet ouvrage qui intrigue ? En voici le résumé de l’éditeur…

« Quand cette annonce bizarre paraît dans les journaux, des dizaines d’enfants se présentent pour participer à une série de tests loufoques et cornéliens. Seuls candidats sélectionnés, Reynie, Kate, Sticky et Constance font la connaissance de l’étrange recruteur, Mr Benedict, qui leur confie ses plans. Ils doivent s’infiltrer d’urgence dans une pension soupçonnée d’abriter les agissement d’un sangereux savant  mégalomane. Le Mystérieux Cercle Benedict est né !

Envoyés sur l’île qui abrite l’institut, les quatre nouveaux amis y découvrent une discipline absurle, qui impose une consommation effrénée de télévision en guise de devoirs. Tous les élèves sont sous l’emprise de M. Curtain l’atroce directeur, et de son « murmureur », une formidable machine à décerveler. D’ici peu, elle sera capable de manipuler les consciences du monde entier…

Il est grand temps d’agir ! C’est ainsi que nous prenons connaissance de l’histoire bien sympathique de la Benedict Society. Une seule hâte à avoir, rencontrer les personnages : Constance Contraire, Reynie Muldoon, George Washington (si, si) et Kate Wetherall.

Il n’y a maintenant plus qu’à prendre son mal en patience pour voir débarquer le premier opus en France. Pour les plus curieux, sachez que la suite est déjà programmée par l’éditeur : tome 2 en octobre 2013 et tome 3 en avril 2014.

Une chronique sera sur le site à parution de l’ouvrage. Et pour la sortie du premier tome, un site internet dédié sera mis en ligne. En voici l’adresse : www.lemysterieuxcerclebenedict-lelivre.fr

Chronique jeunesse : Des yeux dans le ciel

Des yeux dans le ciel

Un bon roman d’initiation à la SF pour la jeunesse…

Paru aux éditions Syros dans la collection Soon, Des yeux dans le ciel nous fait découvrir notre Terre telle qu’elle pourrait être dans le futur.

Jean-Marc Ligny est un auteur de science-fiction qui a déjà une longue expérience d’écriture derrière lui. Il a déjà écrit pour la jeunesse dans des collections telles que Le livre de poche jeunesse, J’aime Lire, ou encore l’Atalante Jeunesse.

La Terre, quelques siècles après les « Ages Sombres »…

Bienvenue sur notre planète, méconnaissable, verte, et… sans technologies. Les peuples qui y vivent ont une culture ancrée dans les croyances et les légendes, allant même jusqu’à la superstition. Ils vouent un culte sans borne à Mère-Nature depuis que les Ages Sombres ont faillit faire disparaître l’humanité… on ne sait pas exactement ce qui s’est passé, mais tout objet émanant de cette époque est tabou, pouvant créer des ennuis à leur possesseurs…

C’est dans ce nouveau monde que vit le jeune Jasmin ; ce dernier fait partie des rares à qui Mère-Nature a conféré un pouvoir. Celui de Jasmin est de rêver de l’avenir, et un jour, un de ses rêves va bouleverser son existence.

Sa vision est celle d’un homme vêtu d’argent : qui est-il ? D’où vient-il ? Est-ce  un bon ou un mauvais signe pour Jasmin et son village ? Peu de temps après cet étrange rêve  prémonitoire, Jasmin est choisi par Mère-Nature pour mourir, mais sa fuite le fait bannir de son propre village…

Aidé de Violette, la jeune fille qu’il aime, Jasmin décide alors de partir à la rencontre de son rêve et de trouver l’homme vêtu d’argent, lui qui n’a plus rien à perdre…

Une aventure dans le temps… et ailleurs

Au sortir de leur village, le voyage aventureux de Jasmin et Violette ne fait que commencer. Ils feront des rencontres improbables, parfois belles, tantôt dangereuses pour trouver finalement l’homme vêtu d’argent. Et surtout, ils devront dépasser leur limites pour entrer  dans le pays de la Malemort, un lieu désolé où la vie n’a plus sa place depuis longtemps suite aux Ages Sombres…

Un choc des cultures, c’est ce qui se produit lors de la rencontre de nos jeunes aventuriers avec l’étranger. Les découvertes sont équivalentes dans les deux camps, les menant à des conclusions bouleversantes pour l’humanité…

Viens ensuite une deuxième partie du roman, très bien construite elle aussi, qui nous fait découvrir une autre facette du roman, nous révélant tous ses enjeux. Difficile d’en dire plus sans trahir une intrigue simple mais efficace, parfaite pour de jeunes lecteurs.

 

Une chose est sûre, ce roman de SF pour la jeunesse ravira tous les jeunes fans du genre, mais aussi les autres, férus d’aventures et de péripéties. Adapté dès l’âge de douze ans, Des yeux dans le ciel a toutes les qualités requises pour plaire ; et chose plaisante, il donne matière à réfléchir à nos jeunes lecteurs !

Chronique rédigée pour le site ActuSF

Journée Mango – Partie 2 – Ces petites collections connues et méconnues…

Chaque éditeur recèle de petites collections méconnues et pleines de potentiel, voici celles que je vous propose de découvrir :

J'ai la terre qui tourne 03J'ai la terre qui tourne 02

J’ai la Terre qui tourne : Collection uniquement basée sur le voyage, elle permet aux jeunes lecteurs dès l’âge de 8 ans de découvrir un pays à travers les yeux d’un autre enfant. Écrit comme un roman et parsemé de nombreuses illustrations, ces ouvrages pourrons vous emmener de Cuba au Maroc en passant par New York.
Ludiques et originaux, ces ouvrages peuvent également être une façon de faire découvrir un pays et une culture à un enfant pour préparer un voyage, ou tout simplement pour s’évader… La prochaine parution sera consacrée au Québec. Tous les livres de cette collection sont au prix de 8.50€

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Les abîmes d'AutremerProjet Oxatan autres mondesAdos sous contrôle

Autres mondes et Royaumes Perdus : Respectivement des collections de Science-fiction et de Fantasy pour les ados. Autres Mondes était il y a une dizaine d’années une collection très novatrice aussi bien dans sa cible que dans son genre.
Certains ouvrages, bien que contemporains,  sont d’ailleurs devenus des classiques du genre : on peut notamment citer le projet oXatan de Fabrice Colin, ou encore les Abîmes d’Autremer de Danielle Martinigol.
Certains ouvrages de la collection vont d’ailleurs bientôt connaître une seconde vie en sortant en poche l’année prochaine dans la collection le Livre de Poche Jeunesse.

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Les papas chéris Les vraies princesses

Ce que font toujours… : Petite collection dédiée à la jeunesse (dès 3-4 ans jusqu’à 5-6 ans), tous les ouvrages en faisant partie ont l’énorme point commun d’avoir les mêmes auteurs : Maxime Poisot pour le texte et Emmanuelle Teyras pour l’illustration. Le format des ouvrages est on ne peu plus traditionnel, en revanche, leur finition l’est beaucoup moins.
En effet, les livres peuvent se lire dans les deux sens, c’est-à-dire qu’il y a une histoire de chaque côté. L’une correspondant à ce que font toujours par exemple les super-héros : « Un super héros digne de ce nom enfile un slip propre tous les matins », ou encore, « Un vrai super héros est toujours content d’aller à l’école ». L’autre côté du livre énumère bien sûr tout ce que les super-héros ne font jamais au grand jamais… : « Quand il se bagarre, un vrai super-héros ne prend pas de balais brosse en guise d’épée… ».
Très joliment illustrée et malicieuse, cette collection comptera bientôt une dizaine de titres à son actif avec des thèmes aussi variés qu’efficaces : les mamans chéries, les papas chéris, ma maitresse préférée, les vraies princesses…

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Masques

Les pops-up : Pas vraiment regroupé sous un vrai nom de collection, les pops-up de Mango ont déjà fait leur preuve en tant que beaux-livre de qualité. Qualitatifs et aussi bien issus de rachats à l’étranger que de créations, ces derniers nous offrent à chaque fois un véritable cadeau pour les yeux.

Au rang des incontournables de l’éditeur, on peut sans conteste citer Masques de Paul Rouillac. Basé sur la thématique très particulière des masques de tous horizons, ce beau-livre s’adresse plus à un public adulte. Au programme se sont douze masques qui y sont présentés, tous sélectionnés par l’auteur parmi les chefs-d’œuvre exposés au Quai Branly. Masques a même été dérivé sous le format de cartes postales pop-up.
Paul Rouillac a d’ailleurs un nouveau projet qui sort dans à peine deux semaines avec cette fois-ci la thématique des gargouilles (photo de gauche ci-dessus). Son projet suivant fait déjà rêver, car il traite… du système solaire ! A seulement 24 ans, ce jeune artiste à la formation d’artisan relieur a encore une foule de choses à créer et à nous faire partager, on a hâte.

z9782740427989_1_75Petite boîte jaune : Chose rare, voici un « vrai » pop-up manipulable par des petits dès l’âge de trois ans (au contraire d’un grand nombre d’entre eux réservés aux grands car plus attentionnées). Solide et bien fait, ce livre animé explique les bases des contraires de façon extrêmement ludique.
Pour voir une vidéo qui illustre mieux que des explications, c’est ici.
Son auteur, David A. Carter a d’ailleurs réitéré le succès en publiant Petit Rond Bleu, mais avouons-le, la petite boite jaune reste ma préférée… Les deux ouvrages sont au prix de 13.95€.

Blanche-neige et Rose-rougeBlanche-Neige et Rose-Rouge : D’après un conte des frères Grimm, l’illustratrice pour la jeunesse Rachel Cloyne s’est approprié l’histoire pour nous offrir un magnifique conte aux allures de ceux des anciens temps. Tout en noir et blanc avec quelques touches de rouge, ses illustrations fourmillent de détails. Le style très particulier des illustrations rendant l’effet du texte encore plus saisissant, tant ils s’accordent.
Au total, ce sont sept pages animées qui y sont présentées. Les pop-up de cet ouvrage sont splendides et ne laisseront indifférents ni le conteur, ni les auditeurs de cette belle histoire remise au goût du jour. Adapté dès l’âge de cinq ans, jusqu’à beaucoup plus grand.
Sorti le 14 septembre dernier, l’ouvrage coûte 19.95€.

Chronique Jeunesse : Les petits monstres – Tome 2– Le rire du vampire

Les Petits Monstres 02

Quand vampire ne rime pas, mais alors pas du tout avec rire… un second tome distrayant et sympathique.

Second tome des aventures des Petis Monstres, il peut toutefois se lire indépendamment du premier.
Nous retrouvons donc Cassandra, Valentin, Jack et Oliver pour de nouvelles aventures qui cette fois-ci ne sortent pas du manoir… car il s’agit d’une histoire de famille. Plus précisément de l’oncle acariâtre de Cassandra venu passer quelques jours au manoir Darkshire.

Un invité surprise pour les petits monstres

Cassandra vient de recevoir une lettre de ses parents comme quoi son oncle Karlov allait arriver sous peu au manoir…
A peine arrivé, l’oncle se plaint déjà de l’accueil et du manque cruel de café. Le comportement de l’oncle en plus d’être extrêmement étrange est en plus très désagréable.
Et quand les enfants se mettent à lui parler du spectacle humoristique qu’ils vont aller voir, ce dernier se renfrogne encore plus, si c’est possible.
Cet oncle les intrigue au plus haut point, et aussi les désolent, ils décident alors de prendre les choses en main afin de changer l’humeur du vampire taciturne au répliques bien senties et de découvrir son secret…

Un second tome réussit

Contrairement au précédent ouvrage, cet opus est une petite réussite qui permettra aux enfants de s’évader par la lecture. En effet, entre les répliques acerbes de l’oncle et les mystères qu’il entretien, les jeunes lecteurs seront servis.
L’histoire est sympathique, et les illustrations sont encore une fois à la hauteur.

Ce second tome est parfait pour les 7-9 ans, et fort heureusement peut se lire indépendamment du premier. Beaucoup moins moralisateur que le précédent, on découvre ici la facette « familiale » des petits monstres.
Alors si vous souhaiter faire découvrir à vos enfants une toute première lecture avec un peu d’éléments fantastiques, cet ouvrage sera sympathique pour eux.

Chronique : Madame Pamplemousse – Tome 1 – Madame Pamplemousse et ses fabuleux délices

 Madame Pamplemousse 01Une délicieuse surprise aux airs enchanteurs

Madame Pamplemousse et ses fabuleux délices est le premier roman qui lance la collection Witty, destinée 8-12 ans. Il s’agit du premier ouvrage de Rupert Kingfisher traduit en France. Les illustrations sont quand à elles signée Sue Hellard.
Nous plongeant dans le Paris du début du XXème siècle, cette nouvelle série pour la jeunesse saura enchanter tous ceux qui aspirent à un peu de rêve et de magie. Gastronomie et magie, voilà la recette d’un livre qui aura été pour moi un véritable coup de cœur.
La série Madame Pamplemousse ne fait que commencer en France, le second tome étant d’ailleurs disponible depuis le 9 mai dernier.

Le Cochon Hurleur… ou le pire restaurant de Paris.

Notre histoire commence au Cochon Hurleur, dans un Paris enchanteur se trouve un restaurant réputé pour la qualité médiocre de ses plats : trop lourds, trop gras, ils sont à l’image de leur propriétaire, Mr Lard. C’est ainsi qu’arrive la jeune Madeleine, confiée par ses parents durant les vacances au gros oncle peu accommodant et égoïste. Ce dernier interdit à Madeleine d’aider aux cuisines malgré ses prédispositions exceptionnelles, elle a seulement le droit de laver les montagnes de vaisselles qui s’empilent chaque jour…

Mais c’est grâce à Madeleine que l’oncle Lard va faire une fabuleuse découverte culinaire… et rencontrer le succès tant attendu auprès du tout Paris.

Quand délice rime avec malice.

Sans le faire exprès, Madeleine va acheter le meilleur pâté du monde dans une boutique qui ne paye pas de mine, située dans la rue de l’escargot : il s’agit du magasin de Madame Pamplemousse. Sombre, poussiéreuse, remplie d’étagères supportant des choses plus étranges les unes que les autres, elle regorge de merveilles culinaires : lard de ptérodactyle, queues de scorpions à l’aïoli fumé, ou encore piranha rôti au coulis de framboise, vous aurez l’embarras du choix.
Suite à cette découverte, l’oncle vénal de Madeleine va lui-même voir Madame Pamplemousse qui lui vendra un met encore plus exquis que le premier. C’est alors qu’une terrible idée germe dans l’esprit d’Oncle Lard : et s’il faisait de Madeleine son espionne en la faisant travailler chez Madame Pamplemousse pour obtenir enfin la recette du succès tant attendu ?

Du merveilleux culinaire

Le monde enchanteur de Madame Pamplemousse a tout pour séduire. Entre l’écriture légère et virevoltante de Rupert Kingfisher et les illustrations fouillées et vivantes de Sue Hellard, on ne peut qu’être gâté. Destiné aux jeunes lecteurs, en particulier les jeunes filles, dès l’âge de 8-9 ans, ce premier tome est un véritable succès à venir. L’histoire est simple mais très prenante, les personnages sont bien pensés et surtout mémorables.
Enfin, l’idée d’exploiter le monde de la cuisine pour cet âge est excellente. Cette ode au métier de la restauration et à la passion culinaire fera peut-être naître de nouvelle vocations, qui sait ?

La collection Witty connaît un très bon démarrage qui est, comme annoncé par l’éditeur, dans la lignée de Roald Dahl.
Avec un esprit qui allie à la fois imaginaire, malice et aspect humain. On ne peut d’ailleurs s’empêcher de penser à la potion magique de George Bouillon.
Affaire à suivre avec la chronique du second tome que l’on peut espérer au moins aussi enchanteur : Madame Pamplemousse et le café à remonter le temps.

8.5/10

Chronique Jeunesse : Joe Millionnaire

Joe MillionnaireUn renouveau dans la littérature jeunesse est en marche avec David Walliams.

Publié dans la nouvelle collection d’Albin Michel, Witty, Joe Millionnaire est le second livre de l’anglais David Walliams paru en France. Cet auteur porte plusieurs casquettes, outre l’écriture, il est également comédien et est apparu dans de nombreux films (Stardust, Cours toujours Denis, Tournage dans un jardin anglais…) et a également fait des spectacles humoristiques.
Enfin, vous allez très vite vous en rendre compte… l’univers de David Walliams a un humour et une écriture très similaire à celle d’un autre auteur anglais de talent qui fut le père de nombreux rêves d’enfants : Roald Dahl.
Et pour pousser la ressemblance encore plus loin, les illustrations de Joe Millionnaire sont signées par Tony Ross, que l’on peu considérer comme le digne successeur de Quentin Blake, l’inséparable illustrateur de Roald Dahl. Préparez-vous, car ce nouveau duo de la littérature jeunesse a un bel avenir devant lui.

Que faire quand on a déjà tout ?

Joe est un garçon riche. Non. Extrêmement riche. Extrêmement suprêmement riche. Et ce grâce au papier toilette. Oui, vous avez bien entendu. Le père de Joe a fait fortune grâce à une révolution du papier toilette à l’échelle mondiale.
C’est ainsi que depuis ses 8 ans, Joe ne connaît pas l’envie ou le désir de posséder quelque chose ; il a déjà tout. Du moins, tout ce qui peut s’acheter… car Joe a beau être gâté, il est seul et désespère d’avoir un jour un ami, un vrai.

Drôle, fun et déjanté.

Il fait bon de renouer avec des romans légers sur la forme mais toutefois assez sage sur le fond. L’histoire de Joe est extraordinaire, attachante. Sa quête d’amitié ne se faisant pas sans heurts. L’écriture de David Walliams (et sa traduction) fait merveille avec son lot d’expressions et de malices.
Les personnages sont très vite identifiables avec chacun un plus ou moins gros défaut. Bob et sa gourmandise, Le père de Joe et sa façon de dépenser outrancièrement, la cantinière vénale à souhait…

La morale de cette histoire, vous l’aurez certainement compris, est que l’on ne peut pas tout acheter avec de l’argent, quelle que soit la somme. L’amitié, l’amour ou même le respect des autres ne se monnaie pas.
Alors, oui, la morale est bien gentillette et un peu simple, mais l’histoire est drôle et efficace, on se régale ! Parfait pour les garçons et les filles qui ont envie de rire et de s’émerveiller dans l’univers un peu fou et surtout merveilleux de David Walliams.

Cette première lecture d’un ouvrage de David Walliams donne très envie de se plonger dans ses autres œuvres telles que Le jour où je me suis déguisé en fille (Gallimard Jeunesse), ou encore Monsieur Kipu, qui sortira très prochainement dans la collection Witty. Un futur classique de la littérature jeunesse de demain fort sympathique.

Chronique Jeunesse : La bataille de Thor, et autres légendes Vikings

La bataille de Thor

Un recueil de légendes Vikings qui laisse son lecteur mitigé…

 Sorti en mars 2011 à l’occasion du lancement du film Thor sur grand écran, La bataille de Thor est un recueil regroupant de nombreuses légendes Vikings plus ou moins connues.

Kevin Crossley-Holland, l’auteur de cette anthologie, est un grand habitué des légendes nordiques et Arthuriennes comme le prouve son œuvre. Il a notamment écrit la trilogie Arthur, au Livre de Poche Jeunesse ainsi que Le cavalier tempête chez Folio Cadet.

A la découverte de la mythologie Viking

L’idée de base de cet ouvrage est intéressante en commençant par nous présenter l’univers de la mythologie nordique. Un joli schéma au début du livre ainsi qu’une liste de personnalités nous aident quelque peu à comprendre l’agencement complexe que forment les divinités et autres personnages héroïques. Ensuite, place aux légendes.

Les récits contenus dans cet ouvrage sont plus ou moins connus, mais il faut avouer que la mythologie viking fait partie des oubliés. Durant notre enfance, nous sommes en général très abreuvés de contes et légendes égyptiennes et romaines en majorité, les contes nordiques étant très peu exploités.

Cette démarche de faire découvrir aux jeunes lecteurs cette mythologie est très une très bonne initiative. Mais l’âge auquel le conseille l’éditeur est peu adapté. Prescrit dès l’âge de 10 ans selon Folio Junior, je trouve ce livre bien trop compliqué dans son vocabulaire pour cet âge.

Certains mots sont peu ou pas connus, y compris pour des adultes. Ensuite, la formulation et le langage sont trop élaborés pour la jeunesse, les adultes comprendrons mais certainement pas les enfants.

En ce qui concerne les récits en eux-mêmes, ils sont intéressants mais n’arrivent pas à capter le lecteur par leur écriture. Cette sortie passe donc un peu trop pour opportuniste, à la vue de la sortie cinéma qu’il y avait à la même période. Dommage, il aurait appréciable de découvrir d’une façon plus approfondie et sérieuse cette mythologie très méconnue de tous, d’autant qu’il y a très peu d’ouvrages pour la jeunesse sur ce sujet…

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