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Chronique bd : Princesse Bari

Princesse BariUn one-shot qui aurait pu être une réussite

Princesse Bari est un conte classique d’origine Coréenne très populaire. Repris en bd aux éditions Delcourt dans la collection Terres de légende par l’artiste Gyu (adaptation, dessin, couleur) ainsi que par le Studio 9 et Wang Peng pour la couleur, ce dernier ayant notamment participé à la réalisation de la bd en deux tomes Au bord de l’eau, adaptation d’un texte incontournable de la culture chinoise.

Le septième enfant du roi…

Princesse Bari sera le septième et dernier enfant du roi, lui qui voulait à tout prix un héritier se retrouve avec sept enfants filles. La dernière, la Princesse Bari subira la colère du roi en étant abandonnée à sa naissance, car en plus de ne pas avoir d’héritier mâle, le roi se voit annoncé une bien funeste prophétie : la dernière de ses filles le tuera et mènera le royaume à sa perte.

Bien des années plus tard, le roi est atteint par un mal incurable que seul l’eau d’une source miraculeuse pourra guérir, mais ce dernier étant un tyran, personne ne se précipite pour le sauver excepté une jeune fille qui dit se prénommer Bari ; Princesse Bari.

Un scénario bien vite expédié

Quand on voit la beauté des dessins tout le long de l’œuvre, on ne peut que regretter que la qualité de l’histoire ne soit pas au même niveau.

Les personnages sont à peine présentés, sans réelles explications sur leurs motivations, que ce soit pour la Princesse Bari qui a été abandonnée et qui décide de sauver celui qui l’a toujours reniée, ou encore pourquoi le moine Munjang s’est décidé à l’accompagner dans sa quête jusqu’à la mort s’il le faut.

Quand au final de l’histoire, il arrive de façon très précipitée après un combat très brouillon entre la princesse Bari et des monstres des enfers. Et même si on comprend l’intrigue, on aurait apprécié un peu plus de développement sur certains points, quitte à en faire deux tomes au lieu d’un seul, c’est dommage.

Les dessins sont quand à eux très beaux et d’une appréciable finesse, mais ne peuvent malheureusement pas sauver un scénario aussi faible. Les couleurs, pâles et discrètes illustrent avec justesse l’atmosphère pesante qui règne dans le Royaume, son côté accablant. Ainsi Princesse Bari nous offre un intéressant mélange entre bande-dessinée, manga, mais aussi cinéma, auquel l’œuvre empreinte des angles de vue très caractéristiques ainsi que des effets de mouvements dynamiques plutôt réussis.

En somme, Princesse Bari est une belle bande-dessinée d’un point de vue esthétique, mais une mauvaise adaptation du côté scénaristique. C’est dommage, car la réinterprétation de cette légende coréenne avait de quoi être intéressante pour découvrir un pays, sa culture et ses croyances. Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

AUTEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Robin – Le Roi Corbeau – Tome 1

Robin t01 Le roi corbeauVoici le premier tome de la saga du roi corbeau écrit par Stephen Lawhead (auteur de la saga de Pendragon entre autres choses), il est donc connu et reconnu dans le domaine de la fantasy historique.

La fantasy historique est une branche du genre que je n’avais encore jamais explorée, et qui se défini comme étant (dixit wikipédia) : une œuvre qui se fonde sur des faits historiques en y incluant des éléments de fantasy. Les dates, personnages et lieux concordent mais des éléments de fantasy sont présents (magie, créatures surnaturelles).

Bran, héritier du trône de l’Elfael a tout perdu : son père, sa famille, son peuple, son trône… Depuis des siècles, l’histoire de Robin des Bois et de sa bande de voleurs a captivé l’imagination de millions de personnes. Aujourd’hui… la légende renaît. XIe siècle, Angleterre. Depuis l’arrivée des envahisseurs normands, les Celtes ont été repoussés dans les montagnes du Pays de Galles. Traqué comme un animal, Bran ap Brychan, héritier du trône d’Elfael, a été contraint d’abandonner le royaume de son père pour se réfugier dans la forêt des Marches, des bois primitifs où le danger rode…

Dans « Robin », il faut avouer que je n’ai vu que de l’historique pour le moment, hormis un passage avec une sorcière-chaman-druide. Peut-être la suite de la saga comportera-t-elle des éléments de fantasy plus marquants.

Pour ce qui est du roman en lui-même, c’est le premier livre d’Orbit qui ne m’a pas plu, et ce pour plusieurs raisons : tout d’abord, j’ai été quelque peu déçue par le fait que la saga ne soit pas très fidèle à l’Histoire, en effet, géographiquement Stephen Lawhead s’est permis quelques petite libertés emmenant Robin au Pays de Galles, vous ne verrez donc pas la fameuse forêt de Sherwood… (Mais l’auteur explique son point de vue sur la légende de Robin des bois et la raison pour laquelle il a changé quelques points de l’histoire).

Mais pour moi, le point le plus négatif reste celui du temps que l’on met à « entrer dans le livre », il m’a fallu en atteindre la moitié pour commencer à être réellement intéressée par les diverses intrigues qui se forment autour de la conquête du royaume par les Normands. Les chapitres alternent entre Bran, le futur Robin des Bois, et les autres personnages tels que le baron Neufmarché, ou De Braose. Et personnellement, ce sont justement les passages conflictuels entre les barons envahisseurs et le peuple qui lutte pour sa survie qui m’ont le plus plu, bien plus que ceux avec Bran, qui même s’il est le personnage principal, n’est pas le plus intéressant.

En conclusion, un roman qui ne m’a pas réellement déçue, on peux presque dire « je m’y attendait » : il faut avouer que la légende de Robin des Bois a été tellement de fois revue et corrigée qu’il est dur de renouveler le mythe sans le dénaturer, c’est pourquoi la note de ce livre est tout de même dans la moyenne.

6/10

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : La Fée des dents

fee des dentsUn roman fantastique et horrifique assez décevant….

La Fée des dents (the tooth fairy dans la culture Anglo-saxonne) est en fait notre petite souris européenne. Mais elle n’a rien de mignon dans cet ouvrage de Graham Joyce, bien au contraire. En temps normal, un enfant ayant perdu une dent la met sous son oreiller pour avoir l’heureuse  surprise le lendemain de trouver une piécette. Ici, la fée des dents est une sorte de monstre tantôt une femme sublime tantôt un être androgyne repoussant et bien d’autre choses aussi…

C’est donc ainsi que tout commence malheureusement pour l’un de ces enfants : il va se réveiller et voir cette fée normalement invisible pour tous (appelée Quenotte) , et c’est là que les ennuis vont commencer pour lui et pour son entourage… et aussi pour le lecteur…

Eh oui, ce roman est en fait très décevant malgré une quatrième de couverture qui donne vraiment envie et une couverture franchement esthétique franchement dans l’ambiance. Au début du roman, on ne comprend pas forcément bien les enjeux et pourquoi le personnage n’aurait vraiment pas du voir la fée des dents, et tout naturellement on se dit que ça viendra plus tard. Mais en vérité ce roman n’est qu’un enchainement de scènes « érotiques » déplacées  (car elles n’apportent que peu de choses à l’histoire au final) et de ballades entres ados qui tournent mal. Le rythme est très lent malgré quelques rebondissements autour de la vie de Sam (notre personnage principal)avec quelques morts pour faire bonne figure.

Notons toutefois un bon petit rebondissement vers la fin, mais qui ne vaut tout de même pas la lecture du livre qui sans être fastidieuse, n’est pas non plus passionnant. En bref, même si la fée des dents ressemble par certains côté à du Stephen King, on est bien loin de s’évader dans le monde vaste peuplé du fantastique et de l’imaginaire.

Ainsi s’achève cette première lecture de Graham Joyce pour moi, mais heureusement il n’a pas écrit que la fée des dents. C’est pourquoi je me replongerais sûrement dans ses écrits pour voir autre chose de cet auteur comme par exemple : Mémoires d’un maitre-faussaire qui a l’air vraiment fort sympathique (écrit sous le pseudonyme de William Heaney).

 3/10

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Actualité éditoriale : Les Contes de Beedle le Barde, l’édition de luxe limitée à sept exemplaires !

Beedle le barde (english cover)Sortie mondiale le 4 Décembre 2008 !

Les contes de Beedle le Barde sont évoqués pour la première fois dans le septième tome de la série, Harry Potter et les Reliques de la Mort ; c’est le livre que Dumbledore lègue à Hermione dans son testament. Il est dit que c’est un livre très populaire chez les jeunes sorciers, et il est comparé aux Cendrillon et Blanche-Neige du monde moldu.

Tout ces contes sont de l’invention de J.K. Rowling, ainsi que toutes les illustrations du livre. On y retrouvera donc certains des contes cités dans le dernier Harry Potter tels que : Le conte des Trois frères, ou Le Sorcier et la marmitte sauteuse.

Pour la petite histoire, avant de parvenir au grand public, Les contes de Beedle le Barde ont étés édités à 7 exemplaires. Ces livres sont des carnets reliés en cuir marron de 160 pages. Ils ont été décorés sur la première de couverture par les orfèvres Hamilton & Inches (situés à Édimbourg) de cinq ornements d’argent, gravés à la main, poinçonnés et montés de pierres de lune. (cf photo plus bas).

Six déstinés étant destinés aux personnes ayant le plus contribué dans le développement de l’oeuvre Harry Potter. Le septième ayant été vendu aux enchères au profit de l’association The Children’s Voice (La voix des enfants, auparavant appelé The Children’s High Level Group, le Groupe de haut niveau pour l’enfance).

Ce septième exemplaire a été revendu à Amazon pour la coquette somme de 1 950 000 livres sterling !

Beedle le barde (luxe edition)

Chronique : Les Annales du Disque-Monde – Tome 28 – Le fabuleux Maurice et ses rongeurs savants

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Sympathique, mais pas mythique ou du moins pas autant que les autres ouvrages de la saga du Disque-Monde. Le concept des rats devenus intelligents grâce aux déchets magiques de l’Université est fort sympathique, mais l’histoire même si elle est plaisante comporte selon quelques moments de creux où l’on s’ennuie. Mais d’un point de vue plus personnel, il y a aussi un personnage que je n’aime pas du tout dans l’histoire (Malicia).

Heureusement, il y a plus de bonnes nouvelles que de mauvaises, ne serait-ce que pour la sympathique référence au joueur de flûte de Hamelin, mais aussi pour une autre légende (qui n’en est pas vraiment une étant donné que l’on a des preuves de son existence) qui est fort intéressante et toujours non élucidée à notre époque (sans vous dire ce dont il s’agit, le sujet concerne les rats, je vos aide quand même pas mal là…).

Enfin, un autre côté intéressant est le fait que c’est la première fois dans un Pratchett que j’ai peur, que j’arrive à ressentir ce que le personnage ressent dans sa situation, et c’est très bizarre et génial en même temps. Merci à vous Monsieur Pratchett de m’avoir fait faire un petit bout de voyage dans les égouts d’une petite ville du Disque-Monde !

Chronique : Les celtes ne mettent pas de chaussettes le dimanche

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Un super livre pas du tout sérieux sur la mythologie Celtique, et les légendes de la région. De nombreuses références (j’adore ça) et aussi de belles phrases qui ne veulent rien dire du tout, mais qui sont vraiment drôles.

En bref, je vous le conseille pour passer un bon petit moment au coin du feu, ou du chauffage, (comme moi) car tout le monde n’a pas de cheminée. Je vous promet que ça vous détendra et que vous allez vous plaire dans cette lecture étrange, mais très accueillante.

Chronique : La mort du roi Tsongor

La mort du roi Tsongor LdpUne plongée initiatique dans le monde mystérieux et onirique de Laurent Gaudé

L’histoire se passe dans une antiquité imaginaire d’Afrique, et parle du royaume magnifique appartenant au roi Tsongor… jusqu’à ce que tout change après sa mort. Son legs va vite devenir l’objet de très nombreuses tensions au sein de sa famille…

Ce roman de Laurent Gaudé est tout simplement magnifique et peut se lire d’une traite (il fait environ 200 pages). Les personnages nous étonnent tous par leur comportement, certains à cause de leur haine si grande qu’ils sont prêts à raser la ville de la femme qu’ils aiment. Et d’autres sont étonnants par leur patience, leur courage et leur ingéniosité, leur ténacité…

J’ai vraiment adoré ce livre, empli de nombreux symboles cachés que vous découvrirez peut-être, c’est un vrai petit bijou. Les constructions que le roi Tsongor a ordonnées et attendues, même après sa mort sont aussi magnifiques que terrifiantes : montrant tout les visages d’un roi bon, aimé par son peuple, le visage d’un père aimant sa famille, mais aussi un visage plein de la pourriture de toutes les morts qu’il a causées…

La mort du roi Tsongor BabelMais le royaume qu’il laisse tout resplendissant à sa mort sera-t-il toujours le même en le laissant comme héritage à ses nombreux fils ?

La mort du roi Tsongor nous montre la lente agonie de tout un peuple de manière tellement amère qu’elle nous serre le cœur, avec des descriptions aussi belles que blessantes. Magnifique, sublime, un indispensable. L’un des rares ouvrages qui m’a marquée de façon durable et que je relis régulièrement.