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Chronique jeunesse : A la découverte de la série jeunesse Liz et Grimm

Ils viennent de paraître chez PKJ, voici les romans d’une toute nouvelle collection qui se propose de réécrire les contes de fées pour les adapter à notre époque et ses problématiques.

Les deux premiers ouvrages sont parus en septembre et lancent la collection Liz et Grimm. Ils sont écrits par Nicolas Chandemerle, Christophe Guignement et Audrey Siourd. Chaque ouvrage propose un conte contemporain remanié et le conte original dont il est inspiré.

Les contes de fées comme vecteur de prudence ?

Réécrire Le vilain petit canard ou Le petit chaperon rouge pour encourager les enfants à la patience ou à la prudence, voilà ce que se propose de faire cette nouvelle collection. Liz est une petite fille qui comme tout le monde au quotidien vit certaine déconvenues… c’est là que Grimm entre en scène !

Dans Le petit Chaperon bleu, Grimm nous conte l’histoire d’une petite fille qui se fait beaucoup d’amis par le biais d’un jeu en ligne très populaire. Un jour, elle devient amie avec un joueur de son âge qui veut absolument TOUT savoir d’elle… C’est ainsi qu’elle place sa confiance dans une personne inconnue et peut-être dangereuse pour elle et sa famille.

Dans Stridouille, le Super Vilain Petit Canard, c’est l’histoire d’un petit caneton qui chante extrêmement fort et de façon insuportable que Grimm nous raconte. Jusqu’à ce que Stridouille trouve enfin sa voie…

Chaque conte a ainsi pour but de faire prendre du recul aux enfants sur certaines situations du quotidien. Dangers, réflexions désagréables, contrariétés… L’idée est bonne, mais sa mise en œuvre l’est moins. Les dialogues manquent franchement de naturel, ce qui donne des échanges très artificiels. Ainsi, les histoires de Liz et Grimm ont beau exister dans un but louable, la façon dont elles sont mises en avant ne passe guère. Bien sûr, je dis cela avec mes yeux d’adulte, mais je trouve que ces deux titres ont un gros défaut, c’est leur manque de fluidité, de sincérité. On sent trop le but derrière le texte et c’est fort dommage.

Autre idée sympathique à souligner cependant, dans chaque ouvrage on retrouve le conte original dont est inspirée chaque histoire.

C’est donc un avis en demi-teinte que je vous donne sur cette nouvelle collection. Une idée intéressante, mais pas réalisée de la meilleure des façons pour moi. Peut-être aurait-il fallut plus d’illustrations pour les ouvrages ? Une mise en page à la façon des petites poules ? Le texte s’adresse à de jeunes lecteurs vu la façon très didactique dont il est écrit, alors il aurait peut-être fallu étoffer cela avec quelques dessins.
Ces romans sans texte donnent l’illusion qu’ils s’adressent à des enfants d’environ 9 ans, mais dans les faits, ce sont des enfants de 7 ans qui sont ciblés… Il y a donc pour moi un petit décalage entre la présentation et l’âge visé par le texte.

Chronique album jeunesse : La grande famille

Un petit chat débarque au milieu des grands félin et se présente en leur disant qu’il est de la même famille qu’eux… les autres sont perplexes voir hilares ! Un chaton fait-il partie de la grande famille des félins ?

Écrit et illustré par l’autrice et illustratrice Galia Bernstein israélienne, La grande famille est paru aux éditions Nathan en août 2018. 

Beaucoup trop mignon… sans oublier instructif !

L’histoire de ce petit chat qui va tout faire pour prouver aux grands félins tels le lion, le guépard ou encore le puma, qu’il est de la même famille qu’eux est hilarante.

En effet, qui pourrait se douter qu’une petite boule de poils toute mignonne ait un rapport avec ces grands prédateurs aux capacités incroyables ?

Le guépard peut faire des pointes à plus de 100 km/h en quelques secondes. Le lion a un rugissement saisissant qui fait régner l’ordre et fait peur aux autres animaux.

Mais qu’a donc comme capacités extraordinaire le petit chat ? Et qu’est-ce qui leur prouve qu’il est lui aussi un félin ?

A la fois drôle et documenté, on passe un plaisir certain à la lecture de cet ouvrage. Il est parfait pour conter une histoire aux enfants tout en leur apprenant les bases du règne animal des félins !

A découvrir dès l’âge de 4 ans environ.

Difficile pour le lion ou encore le puma ou le lynx de prendre au sérieux cette minuscule boule de poils !
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Chronique : Mes chats écrivent des haïkus

Un très joli album illustré pour les amoureux de poésie, de Haïkus… et de chats !

Nouvel ouvrage du japonais Minami Shinbô, Mes chats écrivent des haïkus est à paraître aux éditions Picquier le 2 novembre prochain (2017). Au programme donc, des haïkus (des poèmes très courts) 100% dédiés aux félins !

Ce n’est pas la première fois que l’auteur se lance dans la création de haïkus tout en les illustrant. En France, il a déjà écrit Haïkus de Sôseki à rire et à sourire et Haïkus de chats, tous parus aux éditions Picquier.

Un ouvrage à dédier aux amoureux fous de chats !

Vous aimez les chats ? Ou le Japon ? ou la poésie ? Ou peut-être les trois à la fois ? Cet ouvrage en couleur et à la couverture soupe pourrait bien vous séduire…

Au travers d’une trentaine de haïkus, c’est le quotidien des chats qui entourent Minami Shinbô qui nous est conté. Une odeur, un ressentit, un bruit de train qui passe au loin…

L’auteur essaye de se mettre à la place du chat, d’interpréter au mieux ce qu’un félin pourrait exprimer au travers d’un haïku. Et c’est plutôt réussi ! En quelques mots à peine, on savoure, on découvre un monde de calme, de sérénité et de contemplation.

Libellules rouges et avertisseur d’incendie…
Jeu de cache-cache.

L’un de mes haïkus préférés est le suivant :

Voilà qu’il lape

le bleu glacé

tandis que l’aube blanchit

Ainsi que celui-ci :

Magnolias blans

et dans le lointain

un bruit de train

 

Ceux qui ne sont pas habitués aux haïkus pourraient être déstabilisés par un format aussi succin, mais point d’inquiétude ! En fin d’ouvrage, vous trouverez une explication plus approfondie du contexte culturel ou du message qu’a souhaité faire passer l’artiste.

Chaque haïku est accolé à son texte original, en japonais. Chaque dessin de Minami Shinbô a été réalisé avec soin, précision, pour coller le plus parfaitement possible au haïku créé. Comme c’est expliqué en fin d’ouvrage, le but est que l’image soit aussi importante que le texte.

La menthe-poisson
puanteur nostalgie
et jolies fleurs

Enfin, mention spéciale au haïku dédié au chat et à son lapin de neige, j’ai trouvé l’illustration absolument sublime. La posture du chat est si parfaite qu’elle pourrait être une photographie, un instantané. Ce haïku est très beau, mais également très mélancolique tant dans son texte que par son visuel…

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En somme, c’est un ouvrage parfait à offrir facilement à ceux que l’on aime. Bien que très simple, Mes chats écrivent des haïkus revêt un caractère particulier, entre calme et beauté, pour nous aider à mieux apprécier ce qui nous entoure… De plus, les couleurs extrêmement vives utilisées par Minami Shinbô se prêtent parfaitement à l’univers qu’il s’est créé.

Pas besoin d’être un amateur « pointu » de poésie ou de littérature pour apprécier pleinement ce joli livre !

Mon illustration de chat préférée <3

Chronique Jeunesse : Les Aérochats – Tome 1 – Comme chiens et chats

Les Aérochats - Comme chiens et chatsUne nouvelle série jeunesse mêlant aventure, Histoire et fantasy animalière !

Les Aérochats est une toute série de premiers romans pour la jeunesse débutée en mars 2017, dans la toute jeune maison Slalom.

Il s’agit du premier ouvrage du néo-zélandais Donovan Bixley à paraître en France. Et c’est lui qui a tout fait, du texte aux magnifiques dessins !

1916, dans une réalité qui ressemble de façon troublante à la notre

Dans cette histoire, point d’humains mais surtout des chiens et des chats. Nous sommes en 1916, en plein dans ce qui se nomme chez nous la Première Guerre Mondiale. Mais cette histoire mélange des éléments historiques provenant également de la Seconde.

Nous découvrons dans ce premier tome très rythmé les aventures des Aérochats, brigade de haut vol pour laquelle rien n’est impossible ! Et ça tombe bien, car l’un de leurs membres les plus éminents – le major Tom – est retenu par les CLEBs, une mission de sauvetage s’impose donc !

Les Aérochats - Comme chiens et chats - Dessin

Une histoire très dynamique qui fait l’éloge de l’Aventure avec un grand « A »

J’avoue avoir été très positivement surprise par ce début de série. Tout d’abord, les illustrations sont magnifiques. Très vivantes, toujours dans l’action, on a l’impression de regarder des rough destinés à un dessin animé.

Ensuite, l’idée de transposer l’univers de la Première et Seconde Guerre Mondiale est intéressante. Je vous rassure, rien de violent ou de sanglant, mais l’intrigue s’inspire très directement de notre Histoire. Les chats sont à assimiler aux français sous l’acronyme les CATs (Chats et leurs Alliés Traditionnels) et les CLEBs aux allemands (Chiens Ligués pour Envahir en Bloc).

Pour les enfants, c’est donc une lecture idéale. Il y a une illustration à chaque double page, c’est donc parfait dès l’âge de 8 ans, à peu près.

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Ainsi, ce premier tome est une petite réussite ! L’auteur est parvenu à nouer humour, aventure et Histoire sur fond de guerre. L’exercice n’est pas évident, mais c’est un succès.

Alors, quand on sait que Les Aérochats est une série en au moins quatre tomes, il y a de quoi être heureux pour ces beaux moments de lecture à venir.

PS : Il est spécifié en début d’ouvrage que le roman est approuvé par la SPAD – la Société Protectrice des Animaux Dessinés. Et ça, c’est super cool.

Les Aérochats - Comme chiens et chats - Dessin

Chronique album jeunesse : Suivez le guide – Balade dans le quartier

Un magnifique livre à flaps à découvrir. Des dessins superbes, une histoire amusante… L’album parfait en somme !

Le nouveau Suivez le guide ! de Camille Garoche (connue également connue sous le nom de Princesse Camcam) est arrivé ! C’est le troisième de la série, et c’est toujours aussi joli… et drôle. Elle a réalisé de magnifiques albums tels que Une rencontre, ou encore Lapin de neige.

Un chat dans la ville…

Comme dans les précédents albums de la série, nous suivons le joli chat un peu grassouillet Rominagrobis, qui anime chaque album. Dans celui-ci, le chat va se retrouver guidé malgré lui par tous les animaux du quartier pour qu’il se rende chez la… vétérinaire ! Chose qu’il abhorre par-dessus tout… Alors, comment les autres animaux vont-ils réussir à l’emmener là-bas ? En lui donnant de fausses indications bien sûr !

Drôle, vivant, original

Taille des moustaches offerte, distribution de pelotes de laine, dégustation… Le Chat Beauté semble être un institut de rêve pour les chats ! Mais tout cela n’est qu’une mise en scène de tous les animaux du quartier pour que Rominagrobis se rende chez la vétérinaire… et ça va marcher.

Mais pour aider Rominagrobis à se rendre là-bas, il vous faudra soulever les 47 flaps (ou volets) à soulever ! Ils sont entièrement complémentaires (et nécessaires) à l’histoire. Ils ne sont pas optionnels comme dans la plupart des histoires animées. Ici, les volets font partie intégrante de l’intrigue. Et c’est là que l’on apprécie le travail de détail et de minutie de Camille Garoche.

Ses dessins sont magnifiques, et ultra-détaillés, c’est une merveille. Cela, plus les couleurs vives de l’album et un graphisme à la fois moderne et désuet (c’est paradoxal, mais c’est mon impression), donne un charme fou à cet album unique.

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Alors, pour moi, cet album est un incontournable ! C’est un bel objet livre dont la fabrication minutieuse le rend attractif. On découvre toutes les boutiques qui font un cœur de ville : le poissonnier, la librairie, la boulangerie, le maraîcher… etc. C’est charmant et beau tout à la fois et c’est donc un coup de cœur ! A lire/découvrir dès l’âge de 4 ans.

Chronique Jeunesse : Le Sultan Toufou

le-sultan-toufouL’histoire totalement déjantée d’un sultan qui va devenir fou à cause de malheureuses dates… qu’on l’empêche de déguster !

Les éditions Didier Jeunesse lancent elles aussi leur collection de premiers romans pour les 8-10 ans, il s’agit de la collection Mon Marque page. Ainsi vient de paraître Le Sultan Toufou en avril 2016, écrit adroitement par François Vincent (conteur et musicien de métier) et illustré efficacement Louis Thomas (aidé dans cette tache par son chat Pipo).

Ce court roman est une adaptation du spectacle Le Dattier du Sultan de Zanzibar. Attention, petit coup cœur !

Un dattier, un oiseau et un sultan

Il n’en faut pas plus pour camper cette histoire courte mais efficace. Vous avez d’ores et déjà tous les éléments pour faire passer aux enfants un excellent moment de lecture. L’histoire est très simple : Le sultan Toufou est très énervé. A chaque fois que sont dattier lui fourni des dattes et qu’elles sont prêtes à être cueillies, un oiseau passe le soir et les gobe TOUTES. Le sultan va donc faire appel à son fils ainé pour garder le dattier, mais les choses ne vont pas franchement se passer comme prévu…

le-sultan-toufou-interieurUn humour mordant et une narration efficace

C’est un sans faute pour ce premier roman jeunesse de François Vincent ! La narration et les tournures sont drôles, efficaces et ne prennent pas les enfants pour des idiots. On tombe vite sous le charme de cette histoire courte, parfaite pour conforter les jeunes lecteurs (niveau CE1 environ) dans la lecture. En plus de cela, les dessins en couleurs de Louis Thomas feront mouche à coup sûr !

« Mon fils, mon fils, mon fils, le moment est venu de savoir si tu es devenu un homme. Je vais te confier une mission de la plus haute importance. Tu vas rester toute la nuit au jardin pour surveiller mon dattier. T’en sens-tu capable ?« 

Ah, et je crois que ma phrase préférée dans cette histoire est et restera : « Yapud’dat papa« . Le texte est si fluide que vous pouvez même le lire oralement à vos enfants un peu plus jeunes (vers l’âge de 6 ans). On sent que c’est un texte qui est fait pour être lu à voix haute dans les intonations et les mots choisi par l’auteur.

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Que dire de plus à part qu’il faut vous précipiter sur ce petit livre qui pourra donner le goût de la lecture aux jeunes lecteurs. Il est à lire, à partager pour rire de ce bon vieux et fou sultan mais aussi pour découvrir les trop peux auteurs français publiés à destination de la jeunesse !

Enfin, j’adresse une mention spéciale à la bouille du chat que l’on voit sur la couverture… Et n’ayez crainte, il a son importance cette histoire, vous allez voir… Dès 8 ans.

Chronique : Que du bonheur !

Que du bonheur !Journal intime d’une ado qui passe une année franchement… moisie !

Rachel Corenblit est une auteur française très prolifique. Elle écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les adultes et affectionne en particulier le registre de l’humour… Elle a notamment écrit : Quarante tentatives pour trouver l’homme de sa vie, La fantastique aventure de Woua-Woua le chihuahua ou encore Plié de rire, pour ne citer qu’eux.

Et cette nouveauté parue dans la collection DoAdo du Rouergue ne fait pas exception.

Journal intime en demi-teinte

Un chat mort, une trahison odieuse d’une soi-disant meilleure amie, les parents qui se séparent… et encore, ce n’est que le début des mésaventures d’Angela, narratrice et personnage principal de ce journal intime. Et encore, le revers de la médaille n’est même pas encore tombé sur le coin du nez de notre jeune héroïne !

Un récit aux chapitre courts, relativement drôle, mais pas mémorable…

Bienvenue dans la tête d’une ado tout à fait normale et donc un peu déjantée ! La jeune Angela commence effectivement l’année en fanfare… mais dans le mauvais sens du terme. Rien ne va plus dans sa vie, que ce soit au niveau des amitiés, des amours ou de la famille…

En ce qui concerne la narration d’Angela, elle est plutôt réaliste, mais je n’ai pas réussi à m’attacher à ce personnage… Elle enchaine les casseroles et les déconvenues, mais le tout sans être véritablement convaincante (selon moi).

Le quotidien de la jeune fille a beau être un peu drôle et loufoque, il ne sort pas franchement du lot, et il en faut beaucoup de nos jours pour faire un roman/journal intime d’ado convaincant. Ils sont très nombreux à s’y être essayés avec plus ou moins de succès : Le journal d’Aurélie Laflamme d’India Desjardin, Le Journal d’une princesse de Meg Cabot, la série 15 ans et 16 ans de Sue Limb.

Alors, certes, nous sommes dans un roman beaucoup moins fleur bleue et beaucoup plus réaliste que du Aurélie Laflamme ou du Meg Cabot, mais je trouve que le roman de Rachel Corenblit n’est pas à la auteur d’un des romans de Sue Limb, par exemple. Que du bonheur ! est le genre d’ouvrage que l’on lit sans déplaisir, mais qui ne laisse aucun souvenir une fois terminé.

De plus, les quelques illustrations, dessins et photos ajoutés pour donner plus de réalisme à l’ouvrage n’apportent que peu de choses et on même un côté « artificiel ». Ce qui donne l’effet contraire à celui voulu initialement…

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Au final, cette lecture m’a laissé assez indifférente, ce qui est très rare quand je lis un ouvrage paru chez Le Rouergue. C’est un éditeur pour lequel j’ai un affect tout particulier et dont je trouve les choix éditoriaux originaux et très souvent percutants et prégnants. Cette lecture n’a pas fait mouche, mais ça arrive, on ne peut pas tout aimer dans la vie comme dans nos lectures !

Chronique : Journal de mon chat

Journal de mon chatUne merveilleuse ode à la race féline à travers de courts strips et de magnifiques photographies….

Véritable adorateur de son chat, l’auteur coréen Kwon Yoonjoo a décidé de lui consacrer deux ouvrages entiers. Journal de mon chat (paru chez Pocket en 2014) est un condensé de ces deux ouvrages : Mon chat, la vie et moi et Toi, mon chat (tous deux parus chez Zulma).

Entre la bd, le récit quotidien, l’humour et la photographie, découvrez l’amour inconditionnel de cet homme pour son chat ! Il en parle si bien que l’on en devient amoureux nous aussi au fil des pages…

« Tout le monde est persuadé que son chat est le plus beau du monde »

Voici l’une des premières phrases de ce petit ouvrage en couleurs dédié au chat de l’auteur. Et il a raison, quand on a un chat, c’est le plus beau, le plus drôle, le plus affectueux, le plus gentil… C’est ainsi que Kwon Yoonjoo nous invite de le quotidien intime et poétique de sa vie avec son chat.

A l’intérieur de ce petit ouvrage, vous trouverez aussi bien des croquis humoristiques de l’auteur (façon manga), des photographies de très belle qualité et de petites phrases pleines de philosophie… C’est aussi beau, que doux… comme un chat.

Journal de mon chat intérieurMagnifique, à tout point de vue

Que ce soit au niveau de la qualité des photos, ou même de la façon dont sont formulées les petites phrases qui parsèment cet ouvrage, Journal de mon chat est un bel équilibre entre humour et poésie. On se sent inspiré en voyant à quel point le lien qui unit Kwon Yoonjoo et son chat est profond… Et tous ceux qui ont la chance de vivre avec un animal de compagnie comprendront d’autant plus cet ouvrage !

« Mon chat est en âge d’être mon camarade. Bientôt, il sera mon aîné. Il saura me consoler et je pourrai me reposer sur lui. […] Nous vieillirons ensemble. On peut toujours compter sur son chat.»

Toutes les scènes ont un potentiel émotionnel fort, mais également un pouvoir comique énorme, notamment quand on assiste au « Salon de la boîte en carton »… et oui, les chats adorent les boîtes.

De même, ce moment où l’auteur raconte qu’il ne voulait pas déranger son chat qui dormait sur lui, les « papattes en rond » (donc trop mignon, voir irrésistible) et qu’il a appelé son employeur pour prévenir de son retard… Irrésistible !

……

Journal de mon chat intérieur 2En bref, ce livre à beau être court, on se régale à lire et relire nos passages préférés ! De plus, il est en poche à seulement 6,50€, c’est donc le genre de petit cadeau original qui fait très plaisir… Voici donc une autre façon de découvrir la production coréenne tout en se faisant plaisir !

L’ouvrage a d’ailleurs reçu le Prix 30 Millions d’Amis, preuve si il en est que cet ouvrage fait la part belle aux animaux… enfin aux chats, en l’occurrence.

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Chronique : Le chat qui venait du ciel

Le chat qui venait du cielUn roman tout en douceur… qui fait l’éloge des chats

Véritable classique de la littérature nippone, mais aussi ouvrage de fonds absolument incontournable aux éditions Picquier, voici le seul roman paru en France de Takashi Hiraide.

Très largement autobiographique, vous suivrez dans ce court roman le quotidien d’un couple qui se prend d’affection pour Chibi, le petit chat des voisins.

Un chat dans le jardin…

Le narrateur vit avec sa femme dans une charmante petite maison, dans la banlieue. Ils ont la chance d’y être locataires car l’atmosphère de leur lieu de vie est exceptionnelle. Leurs voisins possèdent un très beau jardin qui participe à cette impression.

Pour avoir le privilège de vivre ici, dans ce havre de paix parfait pour l’écriture, il faut avant tout remplir deux conditions : ne pas avoir d’enfants ni d’animaux. Cela tombe bien, car ils n’ont ni l’un ni l’autre et n’en ressentent pas le besoin.

Mais un jour, alors que tout semble calme, un petit chat va faire irruption dans leur vie ainsi que celle de leurs voisins. En effet, Chibi (ainsi qu’ils le surnomment) va leur montrer qu’il est possible de se prendre d’affection pour un chat à un point incommensurable.

…. puis dans la maison

Petit à petit, Chibi fait son nid, prend ses aises. La lente mais tangible installation du petit chat se fait par petits signes.

Ici, point d’action ni de suspense : il faut laisser le temps au temps, apprécier la nature et sa beauté. Il en est de même pour Chibi. On appréciera ce livre non pas pour son intrigue, mais pour son ambiance et la façon dont les sentiments de chacun pour ce chat sont décrits. Ainsi, c’est très contemplatif et d’une douceur sans pareille.

Le moindre petit événement en dehors du rituel inscrit par Chibi est un véritable chamboulement pour le narrateur et sa femme, et on se prend à s’inquiéter tout comme eux. …..

Comme très souvent dans la littérature nippone, ce roman est empli de douceur, de beautés simples. Je pensais que cette lecture m’avais fait simplement plaisir sur le moment, mais sans plus, mais… le temps à changé mon avis sur cette œuvre. Je suis comme son auteur, je repense à sa rencontre avec le chat avec mélancolie, presque tristesse. Au final, il s’agit d’un très bel ouvrage, absolument intemporel qui s’installe dans votre esprit pendant, mais surtout après la lecture…

Chronique Jeunesse : Le journal de Gurty

Le journal de GurtyJournal intime foufou d’une chienne complètement barrée

Il est paru en mai 2015 dans la super collection jeunesse Pépix chez Sarbacane, et il est super… voici le Journal de Gurty ! L’ouvrage est écrit par Bertrand Santini, dont le travail a été mis en lumière grâce à son album Le Yark (2011 chez Grasset Jeunesse). On lui doit également Jonas, le requin mécanique entre autres albums destinés à la jeunesse.

Les vacances en Provence, c’est patte en l’air !

Gurty arrive en vacances en Provence, et ça va être génial ! Elle va retrouver son amie Fleur (une chienne que son maître prenait pour un hamster) qui a tout le temps peur de tout et de tout le monde. Mais il y a aussi l’écureuil perché en haut de son arbre qui l’agace depuis longtemps… sans oublier le chat du voisin que Gurty surnomme… tête de fesses !

Bref, les vacances s’annoncent aussi drôles que mouvementées, et cela pour notre plus grand plaisir.

Le journal de Gurty inside 1Poilant, original, tordant, rigolo, égayant, comique, désopilant… on continue ?

Vous l’aurez compris, Le journal de Gurty a été un véritable petit coup de cœur. La façon dont Gurty s’exprime est tellement barrée qu’on ne peux rire. L’écriture est aussi fofolle que la petite chienne et on se retrouve avec des scènes très courtes qui passent du coq à l’âne, et oui, ça fuse dans la tête de Gurty ! Certaines phrases et passages sont juste épiques :

« Accrochée à sa branche, Fleur ne faisait pas du tout hi hi de rire, mais plutôt pipi de peur, mais comme il y avait du soleil, ça a fait un arc-en-ciel et c’était joli »

Le journal de Gurty inside 2Oui. Il a osé. Et moi je trouve ça merveilleux de se lâcher comme ça sur un ouvrage pour les jeunes lecteurs. Pas de tabous, pas d’interdit. On peut tout leur faire lire et tout leur dire du moment que c’est bien fait, et c’est ici le cas !

« Moi, je n’aime pas les barbes à papa, parce que c’est assez sucré. Je n’aime pas le rose non plus, parce que ça fait un peu cucul. Malgré tout, j’ai fait pipi dessus pour me l’approprier, car j’aime bien que tout soit à moi, même ce que je n’aime pas »

Et ce n’est que l’une des très nombreuses phrases géniales de Bertrand Santini. Par ailleurs, c’est aussi lui qui a réalisé toutes les illustrations du roman. Et oui, en plus d’écrire drôlement bien, il dessine du tonnerre…

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Le journal de Gurty inside 3Gurty est là, elle existe et elle a une personnalité bien à elle qui la rend inoubliable pour les lecteurs : elle est aussi mignonne que diabolique, adoptez-là ! Alors… à quand de nouvelles vacances avec elle ?

A ne pas louper, c’est à découvrir dès l’âge de 8 ans environ, est c’est parfait pour les vacances !

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