Avez-vous déjà lu le journal intime d’un démon pour enfants ? Quand ce sera fait vous allez avoir peur que Raymond réussisse à avoir sa promotion…
Luc Blanvillain est un auteur qui s’est installé dans le paysage éditorial français depuis une bonne petite dizaine d’années. Il écrit aussi bien pour la jeunesse que pour les ados sans oublier les adultes. Il écrit énormément, je suis donc loin d’avoir lu tous ses ouvrages… Mais à chaque fois, je tombe sous le charme de son humour décapant et de son écriture toujours très juste. Le journal de Raymond le démon ne fait pas exception…
Parmi ses précédents romans, je peux notamment vous citer Crimes et jeans slims, un excellent roman policier pour la jeunesse qui ne manque pas d’humour. Ou encore Journal d’un nul débutant, absolument charmant comme j’aime… Cette fois-ci, avec Raymond, vous allez avoir de belles surprises… ! Vous avez déjà lu le journal intime d’un démon, vous ?
Une promotion à la clé…
Raymond est un démon… démoniaque. Rien de lui a encore résisté, et une belle carrière est en train de s’esquisser pour lui. C’est d’ailleurs le moment pour lui de faire un coup de maître afin d’avoir LA promotion dont il rêve depuis des millénaires. En effet, être démon pour enfants n’est pas très excitant ni épanouissant… Mais s’il réussit à mener sur la mauvaise pente la jeune Anne-Fleur Berzingue, il deviendra démon pour dictateurs et autre personnages détestables. Le rêve donc.
Mais ce dont il ne se doute pas encore, c’est que cette très chère Anne-Fleur est ADORABLE. Elle ne pense jamais à mal, aime son prochain et serait prête à tendre l’autre joue si elle était giflée… Autrement dit, Raymond a un problème de taille avec elle. Il va donc tout mettre en œuvre pour que la parfaite jeune fille se transforme en véritable rebelle et plus encore…
Une réussite hilarante !
Encore une fois Luc Blanvillain réussit à me faire rire et à créer une histoire originale, ce qui n’est pas chose aisée en jeunesse. Beaucoup de choses ont été faites, mais cette idée de démon pour enfants en attente d’une promotion est fort bien trouvée. Et tout aussi bien développée.
J’ai passé un excellent moment de lecture avec ce premier tome des aventures de Raymond (la suite est prévue pour l’été 2022). Les dialogues sont savoureux et ne manquent pas de piquants… Et surtout, l’auteur réussit à bien mener sa barque et à surprendre ses lecteurs au fil de l’intrigue. C’est très bien joué… J’ai adoré.
Il y a toujours ce savant mélange entre écriture travaillée et humour très piquant, c’est devenu pour moi la signature des romans de Luc Blanvillain. De l’humour, de la tendresse et toujours une plume travaillée tout en sachant s’adresser à un jeune public (ne pas prendre les jeunes lecteurs pour des idiots en les infantilisant par exemple). Pour moi, cet ouvrage est à classer pile entre La troisième vengeance de Robert Pouttifard de J.C. Mourlevat et Les Willoughby de Lois Lowry pour ce qui est de l’humour débordant.
Difficile de rentrer plus dans le détail sous peine de trop en dire, je vous demande juste de me faire confiance, ce petit roman est une réussite. Il s’adresse aux lecteurs et lectrices dès l’âge de 9 ans jusque 11 ans environ. Et en tant qu’adulte, j’ai passé un excellent moment, alors je gage que ce sera le cas aussi pour les enfants ! Alors vivement la suite…
Paru en 2014 aux éditions Bragelonne, Le jeu de l’assassin est le premier tome d’une trilogie mais peut cependant se suffire à lui-même. Au programme : un empereur à tuer, une guerre et de la romance dans un univers fantasy assez classique. Amy Raby est une autrice américaine, Le jeu de l’assassin fut un gros succès populaire et a remporté l’Emerald City Opener en 2010.
Une formation bien particulière…
Vitala est une jeune femme aux atouts aussi nombreux que discrets. Elle travaille pour un groupuscule secret, le Cercle d’Obsidienne, qui cherche à libérer le peuple Riorcan du joug Kjallan depuis des décennies. En effet, les riorcans sont soumis à l’esclavage ou doivent payer de lourds tribus pour rester en vie.
Cette oppression prendrait fin si seulement l’empereur kjallan se faisait assassiner. C’est là qu’entre en jeu Vitala et ses aptitudes pour l’assassinat. Pour cela, rien de plus simple, il lui suffit de mettre l’empereur dans son lit… Mais la mission est-elle aussi simple qu’il y paraît ?
Un démarrage prometteur mais un développement fort décevant
J’ai apprécié le premier tiers du roman car l’autrice a su créer un univers au fonctionnement sinon original, du moins intéressant. La façon qu’on les assassins du Cercle d’Obsidienne de parvenir à leur fin et d’utiliser le sexe comme arme, les pierres de pouvoir liées à une personne… C’était de bonnes idées mises au service d’une histoire qui démarrait bien. Mais une fois la romance entre la cible et son assassin débutée, l’histoire est comme cousue de fil blanc. Ne vous attendez pas à beaucoup de surprises ni d’originalité dans ce roman…
On peut cependant souligner l’effort de l’autrice pour créer des personnages atypiques : Vitala a ce que l’on peut qualifier de syndromes post-traumatiques (tels ceux que vivent les anciens combattants) et Lucien est un empereur unijambiste qui sait faire régner l’ordre malgré son handicap qu’il réussit à tirer à son avantage. Mais c’est loin d’être suffisant pour nous offrir une intrigue flamboyante que l’on est en droit d’espérer quand on lit de la romance.
De plus, je suis déçue par l’univers dans son ensemble. Rien n’y est décrit, ni l’architecture ni les paysages, on ne sait donc pas où se campe l’histoire. Avec la couverture française, on est tenté de penser qu’on va lire de la fantasy orientale (je l’espérait), mais il n’en est rien. Le bâtiment que l’on observe au fond derrière Vitala a pourtant les caractéristiques d’un bâtiment de style oriental. Les lames qu’elle tient dans sa main sont recourbées et font penser à des cimeterres et autres types d’armes à la lame courbe… Quand on regarde les couvertures en VO, on découvre en paysage de fond un château caractéristique du moyen-âge, laissant penser qu’on est dans une fantasy inspirée du Moyen-Âge occidental. En réalité, il n’y a aucun marqueur dans un sens ou dans l’autre, et c’est fort dommage car cela rend le roman très artificiel.
Ainsi, Le jeu de l’assassin est un ouvrage qui aurait pu être bon si seulement il avait réussit à s’émanciper des intrigues classiques de la fantasy et de la romance…
Mais le gros point noir réside surtout dans l’absence de spécificités de l’univers, totalement interchangeable et très peu marqué. Heureusement, Le jeu de l’assassin a beau faire partie d’une trilogie, il peut tout à fait se lire indépendamment, donc pas de frustration, juste de la déception…
Tout récemment paru chez Bayard Jeunesse, John Keskessé est un minuscule héros qui vit sous terre, avec taupes et vers… voici le premier tome de ses aventures !
Evelynne Brisou-Pellen est une autrice française incontournable dans le paysage de la littérature jeunesse, elle a écrit notamment les aventures de Garin Trousseboeuf (L’inconnu du donjon, Les pèlerins maudits…), Deux graines de cacao ou encore La vengeance de la momie. Ses romans sont très régulièrement prescrits dans les écoles.
Quant à Juliette Baily, elle a illustré quantité de romans pour la jeunesse chez différents éditeurs. Elle en a beaucoup fait pour L’école des Loisirs entre autres. Elle a également illustrés les précédents romans mettent en scène John Keskessé pour les plus jeunes.
Mais quelle est donc la différence entre ce volume de John Keskessé et les deux précédents sortis également chez Bayard sous le titre John et créé par le même duo ? Après avoir demandé à l’éditeur, il s’agit de l’âge du lectorat. Les deux premiers John parus étaient destinés aux enfants d’environ 8 ans, quant à ce nouvel ouvrage, il conte la même histoire mais pour les plus grands. Il y a moins d’images et le texte a été remanié par l’autrice et il s’adresse plus aux 9/10 ans, sa couverture est cartonnée et joliment dorée.
Une vie cachée sous nos pieds
John est le fils d’une taupe. Enfin… c’est ce qu’il croit, et c’est également ce que sa « maman » taupe pense… mais de cela, nous n’en saurons pas plus pour le moment. Ce que l’on va découvrir en revanche, c’est le mode de vie bien particulier et passionnant des taupes, mais également des vers de terre (qu’elles dévorent) ou encore des vipères et des chouettes effraie. C’est donc sous nos pieds que John va peu à peu découvrir le monde, se questionner et partir à l’aventure. Il ne le sait pas encore, mais il va fortuitement partir en quête de ses troubles origines… Tout ça est le magnifique prétexte pour découvrir la vie qui se cache sous terre, et elle est foisonnante !
Un premier tome engageant
Pour un début de série, Le secret des souterrains est assez réussi. L’intrigue avance vite, le mystère est assez dosé pour donner envie aux jeunes lecteurs et lectrices de continuer… Et surtout, on en apprend énormément sur la vie souterraine, particulièrement celle des taupes. C’est ainsi que l’on apprend qu’elles meurent si elles ne mangent pas pendant plus de douze heures, qu’elles ont flair excellent pour sentir les vers et mille autres trucs les concernant.
Lire ce petit roman, c’est une bonne façon d’en apprendre plus sur la nature qui nous entoure et son fonctionnement. D’ailleurs, l’autrice nous propose en fin d’ouvrage un petit bestiaire de tous les animaux croisés dans l’ouvrage. Caractéristiques, mode de vie, infos amusantes, vous saurez tout sur les animaux qui peuplent l’entourage de John Keskessé.
A la fois roman de fantasy animalière et documentaire, ce premier tome des aventures de John Keskessé est parfait à découvrir pour les 9/10 ans. Il y a de l’humour et une intrigue qui tiens la route… et on a envie de découvrir la suite ! Patience cependant, elle est encore à paraître. Un roman qui plaira sans aucun doute aux fans de Tom Patate!
Les renards, héros de cette saga de fantasy animalière pour la jeunesse
Paru aux éditions Albin Michel Jeunesse en 2016, Foxcraft est une trilogie de fantasy animalière mettant en scène des renards. La série est écrite par Inbali Iserles, qui est familière de ce sous-genre si particulier puisqu’elle a écrit des volumes de La Guerre des Clans (LA série de fantasy animalière à succès chez les enfants). Ici, nous suivons tout un nouvel univers mettant en scène une jeune renarde poursuivie par ses congénères pour une mystérieuse raison…
La vie sauvage dans la ville est-elle possible ?
Isla est une jeune renarde qui a toujours connu le cocon familial. Entourée de ses parents, son frère et sa grand-mère, son enfance a été heureuse… Mais un jour qu’elle rentre au terrier, tout le monde a disparu ! Elle découvre alors que son frère Pirie est recherché par un groupe de renards aux yeux rouges. Où sont-ils tous passés ? Et surtout, pourquoi Pirie attire-t-il autant l’attention de ce groupe de renards malfaisants ? Autant de questions qui vont rester sans réponses pour le moment…
En effet, Isla est encore une toute jeune renarde et elle ne sait même pas encore chasser par elle-même. Il lui faudra donc d’abord survivre avant de pouvoir partir à la recherche de sa famille…
Une histoire très (trop ?) classique mais qui saura séduire les jeunes lecteurs amoureux des animaux
Les possédés est un premier tome qui saura plaire aux lecteurs et lectrices fans de fantasy animalière. En effet, on y retrouve tout ce qui fonctionne dans un roman jeunesse fantastique : de l’action, du mystère, beaucoup de questions sans réponses, et un soupçon de magie (ici, la Foxcraft). C’est à la fois la qualité et le défaut de ce roman d’ailleurs. C’est tellement familier et déjà lu que Foxcraft n’apporte pas grand chose si ce n’est contenter notre amour des renards… L’intrigue est cousue de fil blanc et traîne assez en longueur pour en faire une trilogie. En effet, même si il y a beaucoup d’action et de courses-poursuite dans ce premier tome, il ne s’y passe guère de choses au final.
La seule spécificité intéressante de l’univers de Foxcraft est sa magie, qui donne d’ailleurs son nom à la saga. En effet, la jeune Pirie va découvrir qu’il lui est nécessaire de maîtriser la Foxcraft et ses nuances si elle veut survivre. Ce qui nous amène à découvrir un vocabulaire créé pour l’occasion et assez bien pensé (et traduit !) : l’évanouiscence (pour se rendre invisible aux yeux des ennemis), Wa’akkir (pour prendre la forme d’une autre créature pourvue qu’elle soit de la famille des canidés)… Il y a encore d’autres expressions et termes magiques créés pour l’occasion, je vous laisserait les découvrir !
De même, le vocabulaire que les renards utilisent pour parler de nous, humains, est bien pensé. Nous sommes ainsi nommés les peaux-nues, les voitures sont des broyeuses et la route se nomme La rivière de la mort… Quant à la ville, il s’agit de La Grande Rumeur étant donné que même la nuit, le cœur d’une ville continue de battre.
En fait, Foxcraft réussit à plaire de part son univers bien pensé et amené de façon logique, subtile. Ce roman suit une trame narrative éculée, certes, mais ça fonctionne malgré tout. A réserver toutefois à des lecteurs assez jeunes qui n’auraient pas encore lu des romans plus denses ou plus originaux, sinon ils seront assez déçus. A découvrir donc dès l’âge de 10 ans environ.
PS : Pour ceux que Foxcraft intrigue, sachez que les trois ouvrages sont désormais épuisés… La collection Wiz d’Albin Michel avait un beau catalogue, mais peu à peu il semble disparaître au détriment de nouveautés toujours plus nombreuses… C’est fort dommage.
Voici revenu le temps des mini-chroniques jeunesse avec une petite sélection assez hétéroclite. Ces quatre titres furent sympathiques à la lecture, mais ils ont un point commun pour moi, ils ne sont guère mémorables. Certes, on ne peux pas toujours être dans l’excellence, mais aucun n’a réussi à faire vibrer mon petit cœur de libraire jeunesse… Cela arrive. Ils sont toutefois d’assez bonne qualité pour les jeunes lecteurs et trouverons sans mal leurs lecteurs !
L’enbeille – Eric Simard – Syros, collection Mini Soon
Connaissez-vous la collection de très courts romans Mini Soon ? Il s’agit d’une collection d’ouvrages pour les enfants de 9/11 ans pour découvrir le fantastique et la science-fiction avec des texte d’une cinquantaine de pages maximum. Ici, je vous propose de découvrir la série des Humanimaux créé par Eric Simard qui a rencontré un succès qui perdure encore dans les écoles avec l’Enfaon. Depuis, l’auteur a écrit quantité d’histoires courtes autour de ces fameux Humanimaux ! L’Enbeille, L’Enlouve, L’Enbaleine, etc.
Ici, l’histoire de l’Enbeille est celle d’une petite fille dont les capacités tirées des spécificités de l’abeille lui apportent parfois quelques difficultés au quotidien. Notamment son dard, qui est prêt à piquer violemment quiconque commence à la stresser, ce qui arrive très fréquemment… Elle ne maîtrise que très difficilement son corps, et n’est pas heureuse… d’autant que ses ailes sont bandées et qu’elle n’a jamais pu voler.
Ce court roman est assez touchant (assez mélancolique également), mais toutefois beaucoup moins marquant que le fameux Enfaon. Il plaira toutefois j’en suis persuadée aux jeunes lecteurs car l’aventure se déroule rapidement et avec efficacité !
Marilou et le grand incendie – Valérie Zenatti et Colette Natrella – L’école des loisirs, collection Mouche
Si vous cherchez un petit roman d’aventure mettant en scène des écureuils et des ratons laveurs, vous êtes au bon endroit ! On y suit la jeune Marilou, une petite écureuil qui vit avec ses trois frères et sœurs ainsi que leur maman. Elle n’est plus un bébé, mais pas encore une écureuil adulte… mais un grand incendie de forêt va la forcer à grandir un peu plus vite que prévu !
Pour les enfants qui aiment la nature et les animaux, ce petit roman sera parfait à découvrir dès l’âge de 7/8 ans (tout dépend de leur niveau). L’histoire est sympathique, les illustrations de Colette Natrella se marient parfaitement au texte, elles sont à la fois très classiques et colorées, tout fonctionne.
Alors, certes ce n’est pas un roman mémorable, mais il sera parfait pour les enfants qui commencent à lire de façon fluide et qui désirent lire une jolie histoire d’amitié et d’aventure. Alors, pourquoi pas ?
Punkette & Poupoune – Tome 1 – Les samedis z’électriques – Collection Pépix, Sarbacane
Fraîchement paru dans la fringuante collection Pépix, Punkette et Poupoune est le duo détonnant que forment les filles de Benoît Minville, dont il s’est fortement inspirées pour créer ses deux personnages. Elles sont drôles, complètement fans de rock (comme leur père) et ont beaucoup, beaucoup d’imagination… parfois trop ! Les illustrations sont quant à elles créés par CED, il a déjà scénarisé des bd chez Sarbacane et illustré le Pépix Noé et les animaux très dérangés.
Je dois avouer n’avoir pas eu de coup de cœur véritable pour ce petit roman malgré le vécu fort dont il s’inspire. Punkette et Poupoune sont drôles et attachantes, mais parfois l’histoire devient un peu trop fofolle et décousue à mon goût. Cela est totalement justifié par l’imagination folle des deux sœurs, mais j’ai parfois trouvé ça un peu poussif. Notamment quand il y a un groupe de rock qui s’invite à la maison… Par contre, mention spéciale aux surnoms trouvés par Vinca à ses trèèèès nombreux doudous. De même, les scènes de « discute » entre les deux sœurs sont assez drôles et vivantes.
Au final, c’est un roman sympathique qui plaira certainement à l’âge ciblé, à savoir les 8/10 ans mais c’est loin d’être mon Pépix préféré… Il lui manque un petit quelque chose.
Belle île en trésor – MOKA – Albin Michel Jeunesse
Voici un petit roman jeunesse sympathique comme MOKA en a le secret. L’ouvrage est illustré par la talentueuse et rigolote Caroline Ayrault, au dessin si reconnaissable. L’histoire ? C’est bien simple, il s’agit en réalité de trois histoires toutes trois différentes, avec des personnages qui changent. Mais un maître mot régit ces trois courts textes : l’entraide, la compassion, l’amitié… Et cela de façon très joliment amenée à chaque fois.
Dans la première histoire qui donne son titre à l’ouvrage, nous faisons la connaissance de Lucas, un garçon très inventif. Il aime jouer, taper dans un ballon et surtout… s’inventer des histoires ! C’est grâce à ce talent particulier qu’il va redonner le goût de vivre à un de ses camarades de classe très malade. Une très belle histoire d’entraide et d’amitié naissante.
La seconde histoire, Joséphine a disparu, nous raconte l’épopée que deux cousines qui ne s’apprécient pas vont vivre pour sauver le doudou de la plus petite. Preuve que les préjugés peuvent être combattus quand on possède une cause commune…
La troisième histoire, Les malheurs d’Hortense – très fortement inspirée du vécu de l’auteur, c’est dit en début d’histoire – nous fait suivre une classe de neige et la quantité de catastrophes qu’ils vont devoir endurer. La maîtresse n’en peux plus. Entre le chauffeur de bus qui veux les larguer à 30 km du chalet et le gérant dudit chalet qui mouline, ça devient très vite compliqué ! Et drôle… pour nous lecteurs.
Un ouvrage parfait à découvrir pour les 8/9 ans environ. Les caractères sont écrits assez gros pour mettre en confiance les jeunes lecteurs, et les illustrations (en couleur) de Caroline Ayrault font le reste… et la magie opère !
Ils sont beaux, ils sont frais (ou presque), voici mes dernières lectures dans la catégorie des romans jeunesse ! Au programme, de l’aventure qui nous fera traverser les mondes connus, l’histoire véritable de l’ourse qui a inspiré l’auteur de Winnie l’ourson, ou encore les aventures d’une minuscule souris. Préparez-vous à une sélection avec uniquement des lectures qui m’ont plu (pour une fois).
Wilma la vampire – Chrysostome Gourio – Sarbacane, collection Pépix
Peut-être que le nom de l’auteur vous dit quelque chose ? Si c’est le cas, c’est bien normal car j’ai déjà eu l’occasion de chroniquer l’un de ses roman : Rufus le fantôme ou la grève de la Mort. L’histoire de Wilma la vampire s’inscrit dans le même univers et on va même avoir le plaisir de revoir ce fameux Rufus si attachant !
L’histoire de Wilma est celle d’une jeune vampire qui vient tout juste de déménager, elle habite désormais dans le cimetière où vis Rufus. Avant, elle était dans les forêts denses de Transylvanie, dans les Carpates.
L’aventure va commencer dès lors que l’on apprend le décès terrible de Lemmy, chanteur star du groupe Mordörhead (j’adore le jeu de mots). La petite vampire va tout faire pour tenter de sauver ce qui aurait dû être le concert du siècle.
Ici, pas besoin d’avoir lu les aventures de Rufus pour apprécier pleinement celles de la jeune Wilma ! J’ai trouvé ce deuxième ouvrage de l’auteur encore plus créatif et osé que le premier – dans le bon sens du terme. En effet, le côté plaisant du roman réside dans l’idée d’intégrer beaucoup de clins-d’oeil et références tout au long du roman. Et elles ne sont pas toutes à destination des enfants, qui ne connaissant pas tous le célèbre groupe de rock dont est inspiré Mordörhead.
Pour ce qui est des références pour les enfants, la plus géniale de toutes restera très certainement celle de la Gurty transformée en cerbère (image ci-dessus) pour l’occasion ! Elle est terrifiante avec ses trois têtes féroces… et ses prouts qui le sont plus encore. Mais il y a un autre personnage génial qui s’invite également, c’est celui de l’ange gardien de Carambol’Ange issu d’un roman Pépix écrit par Clémentine Beauvais ! Avec des guests pareils, impossible de ne pas sourire… Et si les enfants ne les connaissent pas, ce sera pour eux l’occasion de les découvrir si ils sont intéressés. Tout cela sans parler des petites mentions discrètes de quantité d’autres romans Pépix : L’ogre au pull vert moutarde ou encore La Sorcitresse sont également mentionnés.
Il y a également toute une partie du roman qui se déroule dans les Enfers, donc c’est l’occasion pour les enfants de découvrir la mythologie d’une façon beaucoup plus fun.
Entre références à la culture pop (dont une à G. Lockhart et son Voyages avec les vampires) et humour décalé très Pépixien, les aventures de Wilma sont un régal… Et encore plus pour qui sait lire entre les lignes !
Winnie et la Grande Guerre – Lindsay Mattick & Josh Greenhut – L’école des Loisirs, collection Neuf
Voici l’histoire incroyable, véridique et documentée d’un ourson venu du Canada qui va traverser l’Atlantique avec des troupes canadienne en direction de l’Europe pour affronter la Grande Guerre. Véritable mascotte de sa troupe, cet ourson a eu une vie incroyable et bien remplie…
Cette histoire, c’est plus que le parcours réel et fascinant d’un ourson, c’est également celle de Harry Colebourn, arrière grand-père de Lindsay Mattick. Elle a réalisé un véritable travail de fourmi et d’historienne pour regrouper toutes les traces du parcours unique de duo que formaient Harry et Winnie. Vous trouverez même en fin d’ouvrage quelques rares photos glanées, ainsi qu’une statue immortalisant l’amitié incroyable du jeune soldat et de l’ourson que vous pouvez retrouver à Londres et à Winnipeg.
Pour ceux et celles qui aiment l’Histoire et les animaux, Winnie et la Grande Guerre me paraît tout indiqué. Surtout que toute une partie du roman est narrée du point de vue de l’ourson. Démuni et apeuré au début du roman, on va le voir peu à peu prendre confiance et s’épanouir grâce à Harry et sa bienveillance.
Winnie va également être un incroyable atout pour le moral des troupes en partance pour l’Europe. Les conditions sont difficiles et même exécrables, mais la présence de l’ourson va leur mettre à tous du baume au coeur…
Ainsi, cette lecture était très plaisante, et je suis persuadée qu’elle a déjà su trouver son public. L’ouvrage sera parfait pour les lecteurs et lectrices à partir de 9/10 ans, d’autant qu’il y a de très jolies illustrations qui parsème le texte joliment…
Meurtres dans l’espace – Christophe Lambert – Syros, collection Mini Syros PLUS
Parfait court roman pour initier les 9/11 ans au policier ET à la science-fiction, Meurtres dans l’espace est une petite réussite. Intrigue efficace et bien ficellée, huis-clos intersidéral glaçant comme il faut… on est dans l’ambiance en très peu de pages. Et ça tombe bien, puisque l’ouvrage ne fait que 130 pages.
On y fait la connaissance de la jeune Alexia, 13 ans, elle vit dans le Space Beagle II, un vaisseau spatial. Ses parents sont des scientifiques de haut niveau, de même que toutes les personnes vivant à bord.
Le problème, c’est que depuis la mort d’un des membres de l’équipage, la tension est à son comble et que rien ne semble pouvoir la faire retomber… Surtout depuis que l’équipage a fait une terrible découverte à propos des conditions du voyage de retour vers la Terre…
C’est dans ce contexte extrêmement tendu et dangereux qu’Alexia va tenter d’élucider le mystère de cette mission spatiale qui tourne peu à peu au cauchemar. C’est efficace, en peu de pages les lecteurs seront plongés dans l’intrigue, c’est une certitude !
L’ouvrage a beau être court, il ne manque pas de cohérence et toutes les réponses à nos nombreuses questions trouverons leurs réponses, et cela jusqu’à la dernière page.
J’ai beaucoup apprécié cette lecture, je ne puis que vous la conseiller vivement pour initier les plus jeunes à deux genres littéraires peu exploités pour cet âge là (surtout les 9/10 ans).
Si vous ne connaissez pas encore la patte toute mignonne de Clothilde Delacroix, Sidonie Souris est l’occasion pour les tous jeunes lecteurs de la découvrir ! Elle a déjà plusieurs albums jeunesse tout aussi mignons à son actif, dont certains mettent en scène des lapins, des loups, des chats… Elle aime tous les animaux, et ça se voit au travers de son œuvre ! (elle adore aussi les lutins, qu’elle a mis en scène dans un MAGNIFIQUE album jeunesse).
Ici, nous suivons le premier petit tome des aventures de Sidonie, une petite souris qui manque d’inspiration pour écrire et qui va partir à l’aventure pour remplir à nouveau son imagination. Et ça fonctionne !
Ce petit roman est un réussite et plaira aux tous premiers lecteurs de niveau CP. Sidonie n’est d’ailleurs pas en reste car un second volume de ses courtes aventures vient tout juste de sortir en mars 2021 : Sidonie & Petit-Bec. Pas d’ordre de lecture, laissez les jeunes lecteurs découvrir Sidonie dans l’ordre qu’il leur plaît !
Un magnifique album jeunesse attendrissant et magique par sa beauté et son originalité… Plongez dans l’univers unique de Tom Gauld !
Voici un véritable événement dans la sphère éditoriale, l’illustrateur de génie Tom Gauld sort son tout premier album pour la jeunesse ! Connu avant tout pour ses courtes planches de bd à l’humour caustique, Tom Gauld est surtout connu Outre-Atlantique. Il a cependant déjà sorti des ouvrages en France, mais cela est resté à une échelle assez confidentielle. Avec Le petit robot de bois et la princesse bûche, voici venu l’heure de Tom Gauld, il va être connu par des milliers de lecteurs et lectrices ! Pourquoi ? Tout simplement car cet album est une merveille de créativité tant au niveau visuel que narrativement… L’ouvrage arrive le 15 septembre prochain en librairie… préparez-vous !
Un roi et une reine heureux, mais sans enfants
Voici donc l’histoire d’un royaume où un couple royal règne dans la paix, l’harmonie. Mais ils n’ont pas d’enfants. C’est ainsi que le roi va consulter l’inventrice royale tandis que la reine s’adresse à la sorcière de la forêt. Grâce à ces deux femmes, le roi et la reine ont maintenant un petit robot de bois et une princesse issue d’une bûche à laquelle on insuffla la vie. Ils s’aimèrent immédiatement tous les quatre. Mais alors, quelle est l’histoire ? L’histoire tient au fait que la princesse se transforme en bûche dès qu’elle s’endort. Et qu’il lui faut quelqu’un pour lui lancer les mots magiques qui la réveille chaque matin. Sinon, elle reste à l’état de bûche. Et c’est ainsi que l’histoire commence… le jour où le petit robot oublie de réveiller sa sœur et qu’une servante jette la bûche qui traîne dans le lit de la princesse !
Attention, beaucoup trop mignon !
Cet album est tout simplement un condensé de mignonnitude absolue. De l’histoire au graphisme si caractéristique de Tom Gauld, impossible de ne pas être sous le charme. Ce conte créé de toutes pièces reprend les codes du récit traditionnel tout en étant résolument moderne. La princesse bûche est loin d’être passive et n’attend pas d’être sauvée, le petit robot est un bijou de technologie (en bois), et les héros ne sont pas toujours où on les attend…
En ce qui concerne le dessin, il est absolument typique de ce qu’à toujours fait Tom Gauld : épuré et tout à la fois bourré de détails. Son dessin est reconnaissable entre mille. Il est à l’image de son conte, à la fois moderne et désuet. C’est un véritable bijou. Vous pourrez passer des heures avec vos enfants à farfouiller dans les détails extrêmement nombreux de certaines pages. Rien que sur la couverture, vous retrouvez tous les éléments qui font l’aventure du petit robot et de la princesse. Ils sont savamment disséminés, mais ils sont bien là !
Ainsi, je ne saurais que trop vous conseiller de découvrir cet album pour quantité de raisons mentionnés ci-dessus. Sa beauté, son originalité, la narration qui sait sortir des sentiers battu… C’est une pépite à découvrir dès l’âge de 4 ans. Et une chose est sûre, ce sera l’un des albums jeunesse à succès de cette fin d’année !
Ce document a été créé et certifié chez IGS-CP, Charente (16)
Une série de romans pour la jeunesse à la
fois originale et joliment réalisée
Il y a
tellement de premières lectures à découvrir qu’il est parfois difficile de s’y
retrouver dans l’offre pléthorique des éditeurs… Mais une chose est sûre,
avec la série de romans Lou Pilouface, on ne peux pas se
tromper !
Idéale à
découvrir pour les 7/9 ans, cette collection écrite et illustrée par le talentueux
François Place compte dix tomes au total, et il n’est pas nécessaire de les
lire dans l’ordre de parution.
François
Place est un auteur illustrateur français aux dessins très reconnaissables. On
lui doit notamment : Le secret d’Orbae, Le
prince bégayant, La reine sous la neige, La
douane volante, Le vieux fou de dessin… et
quantité d’autres ouvrages pour la jeunesse devenus des classiques !
Personnellement,
j’ai découvert la série avec les titres Le fantôme de Monte-Cristo et Tempête
sur l’Atlantique. Gageons qu’ils sont tous aussi sympathiques et
distrayants à découvrir pour les jeunes lecteurs et lectrices !
De l’aventure, du mystère et l’air marin en toile de fond…
Lou Pilouface est une héroïne formidablement
entourée ! Elle adore mener l’enquête et résoudre des mystères vieux de
plusieurs décennies… En cela elle est aidée (ou plutôt entourée) de son oncle
et de sa meilleure amie Anastasie (l’étrange jeune fille en robe jaune tout en
os !). L’oncle de Lou est le capitaine du petit bateau nommé à juste titre Le
Coriace.
Chaque tome se concentre sur une nouvelle
aventure ou un nouveau mystère… Dans Tempête sur l’Atlantique, l’un des
matelots du Coriace a le mal du pays. L’équipage va tout faire pour l’aider à
surmonter son mal être mais cela ne va pas être sans croiser des dangers au
passage. D’ailleurs, il n’y a pas que les héros qui sont récurrents dans les
histoires de Lou Pilouface… Les affreux aussi reviennent régulièrement. Ainsi
Gédéon Le Brutal sera également familier aux jeunes lecteurs qui se feront un
plaisir de découvrir ses mésaventures !
Ce document a été créé et certifié chez IGS-CP, Charente (16)
Pour ce qui est du Fantôme de Monte-Cristo,
la jeune Lou va tenter de percer le mystère d’une habitation désertée depuis
très longtemps qui semble avoir un lien avec un fantôme…
Chaque tome apporte son lot d’étrangetés,
d’aventure et de rires. En effet, cette série se veut résolument dynamique,
positive mais sans être infantilisante. C’est le genre d’ouvrage où les jeunes
lecteurs ne sont pas sous-considérés.
Il y a du vocabulaire, l’écriture y est assez
travaillée pour les pousser à acquérir de nouveaux mots sans même y penser…
En un mot, c’est malin.
Ainsi, si vous recherchez une série de romans
parfaite pour des enfants de niveau CE2/CM1, Lou Pilouface est peut-être bien
ce qu’il vous faut !
Le monstre des glaces – David Walliams & Tony Ross – Albin Michel Jeunesse, collection Witty
Si vous ne connaissez pas encore l’œuvre de David Walliams, sachez qu’il est présenté comme étant le digne héritier de Roald Dahl. Chacune de ses sorties est un succès de librairie aussi bien en Angleterre qu’en France. Mais je dois avouer que le temps passant, je trouve que ses ouvrages baissent en qualité… Malheureusement, Le monstre des glaces m’a confortée dans cette idée. Pour moi, David Walliams a perdu son petit grain de folie et de génie qui me faisait sourire dans ses premiers ouvrages.
L’histoire ici est celle d’un mammouth qui est retrouvé parfaitement conservé. Un savant un peu fou décide de le faire revivre pour des raisons plus ou moins avouables… Mais c’était sans compter sur Elsie, une petite orpheline courageuse qui n’a pas froid aux yeux !
La première partie du roman était assez sympathique, mais dès lors que le fameux mammouth est réveillé, l’histoire part dans tous les sens. C’est totalement ubuesque, décousu et pas très drôle… Et j’ai ce sentiment persistant sur mes dernières lectures de David Walliams, à tel point que je ne pense pas en relire avant longtemps…
Je vous conseille cependant de lire ses premiers ouvrages, ils sont géniaux et méritent le détour. C’est d’ailleurs grâce à eux qu’il est désormais présenté comme l’héritier naturel de Roald Dahl. Présentation à nuancer, donc, mais pas totalement fausse… Parmi ses meilleures titres (selon moi), lisez Joe Millionaire, Ratburger ou encore Monsieur Kipu. Ils valent le détour !
Les guerriers de glace – Estelle Faye & Nancy Pena – Nathan, collection Premiers Romans
Un super roman fantastique et français à destination des 8/10 ans, ça vous tente ? Bienvenue dans le petit village de Rosheim, où vivent Alduin et Léna, ils sont amis depuis toujours…
Leur vie est tranquille, sans aucune ombre au tableau sauf quand les Guerriers de glace réapparaissent au village pour enlever une jeune fille… Le village se réunit en secret et décide que ce sera Léna qui sera « offert » aux Guerriers pour préserver la paix. C’était sans compter sur la loyauté d’Alduin et le courage de Léna !
J’ai trouvé ce court roman jeunesse absolument parfait : écriture travaillée, univers original… En effet, il renouvelle gentiment le genre avec une histoire qui ne tombe pas dans un déroulement classique. Pour l’âge ciblé, c’est assez rare pour être souligné car nombre de romans usent d’une intrigue lue et relue…
Il faut dire qu’Estelle Faye est familière des histoires qui sortent des sentiers battus, et cela pour tous les âges (elle est surtout connue pour écrire à destination des adultes – Porcelaine aux Moutons Électriques, Un éclat de givre, Folio SF).
Après avoir terminé cet ouvrage, j’ai découvert que Les guerriers de glace est le premier tome d’une trilogie (et un quatrième tome est à paraître au moment où cette chronique est publiée) ! Il n’est pas indispensable de lire la suite pour que les enfants y prennent plaisir, mais si ils aiment… les deux suites ont de grandes chances de leur plaire !
Poules renards vipères – Tome 1 – Albin – Paul Ivoire – Poulpe Fiction
Dans la même tranche d’âge que les Pépix ou encore la collection Witty, Poulpe Fiction a réussi à se tailler une place de choix dans l’univers ultra-compétitif de la littérature jeunesse.
Ce premier tome d’une série qui en compte trois ravira tous les enfants amoureux d’aventure, de révélations et d’animaux ! On y suit trois personnages censés ne JAMAIS se rencontrer… et pour cause, il sont chacun d’une espère différentes dont les royaumes se font la guerre depuis toujours. Albin est un poussin, Célis est un serpent et Zora une renarde. A eux trois et grâce à leur rencontre fortuite, ils vont déjouer un complot terrible à l’échelle de leurs trois royaumes… Mais le chemin sera semé d’embuches et de dangers.
J’ai beaucoup apprécié cette petite lecture, les personnages y sont mignons (tant graphiquement que dans leur personnalité), l’histoire fonctionne à merveille même si c’est légèrement manichéen par moments.
L’idée de montrer aux lecteurs que tout n’est pas si évident et qu’il faut parfois remettre en questions les informations que l’on nous donne est maline. C’est sur ce chemin dangereux et incertain que va se lancer Albin avec ses amis… avec tous les risques que cela comporte.
En somme, c’est une petite réussite qui ravira les 8/10 ans fans d’animaux, c’est certain !
Comment j’ai changé ma soeur en huître (et une huître en ma soeur) – Emilie Chazerand & Joëlle Dreidemy – Sarbacane, collection Pépix
Soyons clairs, j’ai rarement lu un roman jeunesse aussi barré que celui-là. Rien qu’en lisant le titre, on devine que ça va être détonnant… mais franchement pas à ce point. C’est fou, totalement décalé et génial !
On découvre l’histoire d’un jeune homme prénommé Germain. Pour lui, tout va bien… à l’exception d’une ombre au tableau en la personne de sa grande sœur. Agaçante, désagréable, toujours en train d’appuyer là où ça fait mal… bref Judith est la grande sœur par excellence.
Alors quand Germain a l’opportunité d’échanger la personnalité de sa sœur avec celle d’une huître lors d’un dîner, il n’hésite pas une seconde ! Mais il va très vite le regretter… les huitres ont peut-être 2 de QI, mais elles sont dangereuses… méfiez-vous aux prochaines festivités de Noël.
« C’était mou et froid et visqueux mais avec quelques endroits plus solides et presque… caoutchouteux. Ça devait faire tchouin tchouin sous les dents ça, sûr. »
« – Moi, je veux pas être une huître ! Je suis allergique aux huîtres !
–Bah, t’as qu’à t’auto-manger, idiot ! a dit une autre huître à l(huître allergique aux huîtres.«
Voilà. Je pense que ces deux petits extraits sont assez explicites sur le ton de l’ouvrage : fou et génial.
Je ne puis que vous conseiller de découvrir ce roman parfait pour les enfants dès l’âge de 9 ans… que l’on aime ou pas manger des huîtres, c’est un régal !
Une série en deux tomes absolument géniale et addictive ayant pour fond les jeux-vidéo et le hacking !
Marie Lu est une autrice américaine dont l’œuvre fut remarquée à l’origine pour sa trilogie Legend (Castelmore/Le livre de poche Jeunesse). Depuis, elle a fait son chemin avec d’autres romans jeunesse et séries pour ados… Parmi elles, la duologie Warcross. Deux tomes terriblement efficaces qui nous transportent de l’univers d’un jeu qui prend le pas sur la réalité et qui ressemble fortement à League of Legends !
Quelques pages pour plonger dans un autre monde baigné de technologie…
Bienvenue dans un monde qui ressemble très fortement au notre, à ceci près que tout le monde porte des lunettes connectées NeuroLink, créés par le génie de l’informatique Hideo Tanaka. A quoi servent-elles ? A se plonger à corps perdu dans le jeu le plus populaire au monde et de loin : Warcross. Son fonctionnement est simple, deux équipes s’affrontent pour récupérer l’artefact de l’équipe ennemie, la première qui réussi à gagné.
Le jeu est devenu extrêmement populaire dans le monde entier et les NeuroLink servent maintenant à bien plus que simplement jouer à Warcorss. On peut quitter sa réalité pour voir d’autres mondes à travers ses NeuroLink et s’évader… dépenser, etc.
C’est dans ce monde à la pointe que vit Emika, une petite crack en informatique qui va pirater la finale mondiale de Warcross. Cet acte va faire basculer sa vie à tout jamais et la faire connaître à des milliards de personnes dans le monde.
En très peu de pages, on plonge dans l’intrigue de Warcross comme si avait chaussé nous-même des NeuroLink. L’intrigue que Marie Lu dessine peu à peu pour ses lecteurs est maline, subtile, savamment dosée… Entre thriller technologique et roman d’action, Warcross ne nous laisse pas une seconde de repos. Et cela est valable pour les deux tomes que comporte la série.
J’ai adoré les très nombreux clin-d’oeils fait au jeu League of Legends, auquel je joue beaucoup. Ainsi retrouve-t-on des références, notamment au niveau des noms des joueurs : Jena ou encore Asher (qui ressemble à Ashe, un personnage de LoL). De même, le fonctionnement du jeu en lui-même est très similaire à LoL, et pour ce qui est de l’engouement mondial, c’est aussi le cas dans notre monde ! La seul différence, c’est qu’il n’y a pas d’équipe de LoL mixte contrairement à Warcross. Dommage.
L’intrigue de loin ce que l’on pourrait imaginer au premier abord, Warcross n’est qu’une sorte de très jolie façade rutilante… mais vous découvrirez tout cela en lisant la saga. Car vous allez la lire, n’est-ce pas ?
Les deux tomes de cette saga sont extrêmement différents mais complémentaires. Dans le premier, c’est la découverte, l’émerveillement, l’action qui monte au fil des matchs. Dans le second, c’est beaucoup plus tendu, feutré et les enjeux sont encore plus énormes qu’une finale mondiale de Warcross. Comment est-ce possible ? A vous de le découvrir !
J’ai par ailleurs également beaucoup apprécié la légère romans qui parsème les ouvrages. Pas centrale, mais bien présente, elle apporte un petit goût d’interdit et de rêve parfaitement dosé pour faire rêver…
Vous avez donc compris, Warcross est une série ado courte, géniale et impossible à lâcher. Pour moi, c’est une série de fonds à avoir dans toute bonne bibliothèque quand on aime la litté ado/jeunesse. De plus, le côté hacking et jeux-vidéo est un mélange pas assez exploité pour ce lectorat, qui en est très friand. A découvrir dès l’âge de 13 ans.
Dans le même genre, je vous conseille la série en cinq tomes La Cité, aux éditions Rue du Monde, d’une originalité folle et très mystérieuse…