Archives du mot-clé anticipation

Chronique : Le virus Morningstar – Tome 1 – Le fléau des morts

morningstar virus 01Un roman de zombies classique qui fonctionne mais ne marquera pas le genre

 Le Fléau des morts est le premier tome d’une trilogie apocalyptique écrite par Z.A. Recht, auteur américain. Les deux premiers tomes sont déjà sortis aux Etats-Unis et ont rencontré un grand succès. Z.A. Recht a disparu en 2009 à l’âge de 26 ans, mais la série devrait être reprise et prolongée.

Un virus qui ne laisse aucune chance

Le schéma de l’histoire tire les ficelles de base du roman (ou film) de type apocalypse virale : tout commence avec un patient zéro qui porte le virus en lui, virus qui se répand, se répand encore… jusqu’à se développer à l’échelle d’un continent entier…puis plus loin encore.
Dans Le Fléau des morts le éradique tout sur son passage et a l’étrange propriété de « réveiller les morts ».
Deux espèces de zombies voient le jour : les mouvants, issus de personnes mortes à cause de l’infection et les rampants, résultant de victimes déjà mortes et infectées.

Le meilleur et le pire de l’homme

Les différentes facettes de l’être humain sont ici exploitées avec un certain réalisme.
Des militaires désespérés luttent pour leur survie dans le désert. Parallèlement, une jeune journaliste découvre l’ampleur de la catastrophe et décide de tout révéler à la population… Ces personnages sont assez bien traités bien que parfois trop stéréotypés, surtout en ce qui concerne les militaires, grossiers et rustres selon Z.A Recht.

Une histoire fragile sur de nombreux points

En ce qui concerne le livre en lui-même, on regrettera les nombreuses coquilles présentes tout du long : manque de mots, fautes d’orthographe…
L’histoire, elle, donne l’impression d’être en train de lire un bon scénario de film, mais est trop légère pour un bon roman. Le Fléau des morts est donc loin du récit post-apocalyptique génial annoncé, sa lecture laissant un sentiment de déception sur la fin, l’histoire tirant des ficelles déjà largement exploitées ailleurs et n’apportant rien à l’édifice du genre.

Affaire à suivre tout de même avec le second tome de la série qui sort en mai 2011 et intitulé Les Cendres des morts.Chronique rédigée pour ActuSF

AUTEUR :
GENRE : Horreur
EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : Le monde englouti

le monde engloutiL’homme contre la nature : qui survivra ?

J.G. Ballard est un auteur de science-fiction d’origine anglaise, il a écrit plusieurs romans post-apocalyptiques dont le monde englouti, qui fait partie du quatuor apocalyptique avec Sécheresse (publié originellement avec Le Monde Englouti aux Editions Denoël, collection Lunes d’encre), Le vent de Nulle part (renié, car considéré comme un roman purement alimentaire par Ballard lui-même et donc épuisé dans toutes ses diverses éditions) et la forêt de cristal. L’intégrale de ses nouvelles vient d’être réédité il y a peu en trois tomes aux éditions Tristram (le dernier est sorti fin 2010).

Crash ! Reste son roman le plus connu et surtout celui qui l’a rendu célèbre.

Si les océans montaient…

Le postulat : Le soleil a subit pour une raison inconnue plusieurs mutations et déformations, celles-ci ont alors entrainé des explosions solaires ayant des répercussions cataclysmiques pour la Terre (et surtout pour la race humaine). Les pôles ont fondus et la planète devient de moins en moins habitable au fil des mois, la température moyenne dans la journée avoisine les cinquante degrés Celsius.

C’est ainsi que nous découvrons le biologiste Robert Kerans, un des derniers hommes à être resté dans les lagunes pour étudier la flore qui a proliféré, tout envahi depuis la catastrophe. Mais au fil du temps, il ne sait plus s’il reste pour ses résultats scientifiques ou pour autre chose…

Vers une évolution régressive de l’homme ?

La chaleur pesante de l’astre, la lourdeur de l’atmosphère sont retranscrits avec précision. On ressent toute la difficulté de faire le moindre geste pour nos personnages en souffrance permanente. Le personnage principal, Robert Kerans se retrouve face à une remise en question quotidienne de sa condition humaine : chaque nuit supplémentaire le fait plonger dans des rêves étranges, primaires, malsains ils sont communs à tout les êtres humains qui peuplent encore la planète depuis qu’il y a eu les éruptions solaires.

Dans cette ambiance de fin du monde, l’homme le plus normal est fort tenté de retourner aux sources, de n’écouter que ses bas instincts,  son cerveau reptilien qui s’éveille (comme en témoigne le personnage de l’homme en blanc) ; après tout il n’y a plus de loi, plus de règles : la société comme nous l’avons connue ne sont plus, on assiste impuissant à la dégénérescence du genre humain. Plus qu’un changement pour la planète, c’est aussi une nouvelle évolution de l’homme à laquelle on assiste, Ballard nous forçant à l’interrogation : et nous, que ferions-nous ? Que sommes-nous ?

Le monde englouti est un roman post-apocalyptique que l’on se doit de lire si l’on est fan du genre, mais délicat d’accès au non-initiés ; l’ambiance lourde et étouffante pourrait décourager certains lecteurs. Ce roman de J.G. Ballard soulève toutefois des questions qui méritent d’être posées, sur la nature humaine, sur ce qui fait de nous des hommes, et mérite donc qu’on le découvre.

Cette chronique a été rédigée pour le site Actusf.

AUTEUR :
EDITEUR : ,
TRANCHE d´ÂGE :

Parution : Le tome trois d’Hunger Games sortira en france le 5 Mai 2011 !

hunger games 3Comme annoncé dans le titre, le troisième et dernier tome de la série Hunger Games sortira en France le 5 Mai 2011. Pas plus

En attendant, vous pouvez feuilleter en ligne le catalogue de l’éditeur Pocket Jeunesse, très fournit en nouveautés et en livres de fonds de qualité : Catalogue Pocket Jeunesse.

Site officiel de la série (en anglais) : The Hunger Games

Enfin, sachez qu’un film est prévu pour fin 2011, début 2012 : à suivre de très près.

Chronique : Genesis

genesis pole fictionL’utopie est-elle possible ?

Qui n’a jamais rêvé d’une société parfaite ? D’un monde sans haine ni violence ? C’est ici ce que nous propose Bernard Becket avec un roman post-apocalyptique décapant. On y découvre une nouvelle forme d’organisation de la société humaine où les hommes et les femmes ne se croisent quasiment jamais, où les enfants sont séparés de leurs parents et où il faut une autorisation de l’état pour en avoir.

C’est dans ce nouveau monde que vit Anaximandre, une jeune fille qui postule à l’Académie. Qu’est-ce que l’Académie ? Qu’y fait-on ? Nous ne le savons d’ailleurs pas vraiment avant d’atteindre la dernière page. Tout ce que l’on sait, c’est qu’Anaximandre doit passer un test oral de plus de 5 heures afin de savoir si elle mérite ou non d’y entrer.

C’est ainsi qu’au fur et à mesure des heures de l’examen on découvre des pans entier de notre histoire future, et certains sont terrifiants, il y aurait eu une guerre atomique, puis des virus se propageant partout à travers le monde… mais Genesis est plus qu’un simple petit roman post-apocalyptique, c’est aussi un essai sur l’intelligence artificielle et toutes les questions que ça implique. Mais sans en ajouter, sachez que rien n’est révélé totalement jusqu’à la dernière heure, puis la dernière page… et même la dernière phrase.

A la fois essai, nouvelle et court roman, Génésis séduira les fans d’anticipation, ceux qui aiment les surprises en cascade, mais aussi les curieux qui se posent des questions sur les sciences et la philosophie.

En ce qui concerne l’âge de lecture, il est difficile d’en donner un à ce livre si particulier ; mais je le conseillerais aux adolescents dès 15-16 ans et aux adultes sans modération.

Chronique : Méto – Tome 3 – Le Monde

meto tome 3Un final à la hauteur !

Nous nous retrouvons à nouveau dans la Maison quand tout commence, avec ses règles idiotes, dépassées, incompréhensibles. Mais cette fois, Méto ne se retrouve pas du côté des enfants aux rubans, mais dans le camp des Césars, dont il devient l’apprenti et qui l’obligent à se faire haïr de ses anciens amis de diverses et perverses façons. Méto se retrouve seul sans personne à qui faire réellement confiance, aussi bien dans la Maison que sur l’île toute entière.

Le roman commence donc sous les meilleurs auspices mais uniquement pour mieux nous éblouir par la suite. En effet, Méto se voit confier de mystérieuses missions à l’extérieur de l’île, et pour cela il doit suivre des cours très particuliers (cours de géographie, d’histoire, mais aussi de mensonges et de socialisation qui font appel à la mémoire, car la moindre erreur peut-être synonyme de mort…).

C’est à partir de ce moment là que l’on commence à voir toutes les pièces s’assemblent et que l’horreur nous apparaît dans toute sa grandeur. On découvre ce qu’est la Maison, mais aussi ce qu’est le Monde après cette mise en abîme des trois titres (la Maison, puis l’île, puis le Monde), et plus précisément, on apprend la position géographique de l’île d’Hélios. Sans rien vous révéler de vital, sachez que Méto se déroule dans notre monde à nous, ajoutant une dimension réaliste et inquiétante à la saga.

Que vous dire de plus sans rien vous révélez ? Bien peu de choses, malheureusement, je ne peux que vous faire l’éloge de cette trilogie qui est une vraie gifle par ses concepts et ses idées. Méto est un personnage simple mais complexe, humain et inhumain, à la fois victime et manipulateur qui ne finira pas de vous surprendre.

La conclusion de Méto se résume de façon brillamment simple par la dernière phrase de l’œuvre et nous laisse un goût d’aventure et de révolte…

Chronique : Méto – Tome 2 – L’île

meto 02Nous voici à nouveaux emportés dans le monde cruel et curieux de Méto. Attention, pour ceux qui n’auraient pas encore lu le premier tome, les lignes suivantes pourraient compromettre le plaisir de la lecture.

Certains enfants de la Maison ont réussis à s’évader, mais ce à un prix qui n’aurait jamais dû être. Ils font enfin la connaissance des Oreilles Coupées, qui vivent eux aussi sur l’île, un « peuple » bien mystérieux, qui vit aux crochets de la Maison en lui volant des vivres, et toutes sortes d’outils leur permettant de survivre…

Dans ce second tome, Yves Grevet nous offre une horrible mise en abime : La Maison (lieu dur, cruel), autour de laquelle vivent les Oreilles Coupées (peuple cruel qui tire ses origines de la Maison, ils sont bien plus cruels que ceux qui faisaient régner l’ordre dans la Maison) tout ce petit monde complètement déréglé étant abrité par l’île. Mais qu’y a-t-il après l’île, c’est la question que tout le monde se pose et que l’auteur ne nous laisse qu’imaginer pour le moment… est-ce que en dehors de l’île les autres humains sont cruels entre eux sans raison ? brutaux ? violents ? ou au contraire, derrière l’île se cache un paradis ?

De toutes ces interrogations, nous sont égrenées les réponses au fil des pages, de façon souvent subtile, entre les lignes, l’auteur nous manipule comme les César de son livre. L’intrigue est passionnante, d’autant plus que l’on commence a brosser nous-mêmes un portrait du monde extérieur.

J’ai donc beaucoup aimé aussi se second tome, mais légèrement moins que le premier, car l’atmosphère pesante que l’on y trouvé est ici remplacée par quelque chose de plus vaste, qui m’a moins passionnée. A part ça, « L’île » se lit très vite, à l’instar de « La Maison », c’est vraiment le seul gros défaut de l’œuvre : ça se dévore !

J’ai vraiment hâte de lire la suite (qui devrait sortir au premier trimestre 2010), et aux vues des nombreux prix qu’a reçu ce livre, je suis loin d’être la seule, nous sommes légion. J’espère vous avoir donné envie de lire cette saga qui n’imite rien, qui s’est créé une atmosphère a elle seule, et c’est de plus en plus rare et appréciable, la preuve que toutes les idées n’ont pas encore vu le jour !

8/10

Chronique Jeunesse : La rançon des pirates

la rancon des piratesUn roman d’aventure post-apocalyptique efficace et sympathique.

Contexte de la sortie du livre : En Angleterre, le prestigieux journal The Times a organisé en 2008 un concours d’auteur avec Barry Cunningham, l’éditeur de Harry Potter, comme président du jury.
Élue “meilleur nouvel auteur jeunesse de l’année“, Emily Diamand a gagné la publication de son formidable premier roman, La Rançon des Pirates.

Tout commence en 2216, la face du monde a changé et les terres sont de moins en moins grandes suite à une montée des eaux il y a des siècles… tout le monde en ignore la raison (mais on peut aisément penser à un réchauffement climatique dit global warming et à la fonte des glaciers). L’action du roman se déroule en Angleterre, ou du moins ce qu’il en reste. Trois clans se battent pour en avoir le contrôle… la technologie n’existe plus, l’humanité a régressé, elle s’en est retournée au temps des navires, galiotes et frégates… et des pirates !

En tout cas, on comprend pourquoi Emily Diamand a gagné le prix du meilleur auteur jeunesse : dès le début du roman, le lecteur est littéralement happé par un enchaînement d’actions. Vous ferez ainsi la découverte la découverte des chats de mer… une espèce de chat très rare, tellement rare que certains sont prêts à se battre pour en obtenir un…

Et surtout, le type de narration est très captivant car on est dans la peau de deux personnage complètement opposés de chapitre en chapitre… il y a une simple pêcheuse dont la vie a été complètement bouleversée suite à la venue des pirates dans son village ayant tout détruit sur leur passage(venus pour récupérer un mystérieux objet), et il y a aussi le fils du chef pirate le plus puissant de toutes les familles… ! en bref, il y a vraiment de quoi faire avec ce livre qui m’est vraiment sympathique, réunissant tout les ingrédients d’un « bon p’tit truc » à lire.

Car il faut l’avouer, la recette utilisée est simple, mais efficace sans être usée (il n’est pas ici question de prophétie ou de je ne sais quel « élu »…) c’est tout simplement une aventure sur l’eau qui se lit très bien ! Bonne lecture à tous les moussaillons qui voudront bien prendre la barre ! Et espérons qu’Emily Diamand ne s’arrêtera pas en aussi bon chemin avec ce premier livre jeunesse réussi.

Chronique : Virus L.I.V. 3 ou La mort des livres

Virus LIV3Premier livre de Christian Grenier dans lequel je me plonge corps et âme… et ce jusqu’à la toute fin. Des les premières pages, on est transportés par une époque différente de la notre : nous sommes en 2095 et beaucoup de choses ont changé… Le monde est divisé en deux clans bien distincts ; les Zappeurs (adeptes des technologies telles que la télévision, l’informatique, les jeux vidéos…) et les Lettrés (qui ne jurent que par les livres et l’écriture) tout les sépare donc, et une guerre entre les deux clans est en phase de se déclencher…

C’est ainsi que l’on découvre le personnage d’Allis, une Lettrée sourde et muette qui ne peux donc communiquer que par écrit ou presque, c’est la raison pour laquelle elle a un ordinateur. Mais elle communique aussi sur le Réseau, avec une jeue femme qu’elle a rencontrée dessus et qui est devenue pour elle sa seule amie : Mondaye.

Mais l’histoire commence réellement quand Allis apprend qu’elle a été élue pour devenir une « voyelle » un statut très privilégié que très peux de Lettrés obtiennent… la suite, à vous de la découvrir ! Sachez seulement que ce livre est très prenant du début jusqu’à la toute fin, qu’il est fait pour tous et pas uniquement pour nos chers enfants ^^

Ce livre est un petit policier futuriste, mais aussi un roman d’aventure, de réflexion, et d’amour… même si ça n’est pas le thème principal du livre. De plus, je le trouve très bien fais car les concepts du monde créé par Christian Grenier pourraient vraiment exister un jour qui sait… un peu comme Fahrenheit 451 de Ray Bradbury où la possession de livres et prohibée…

 9/10 

Pour de plus amples explications sur ce livre voici un petit lien bien sympathique avec une petite interview de Christian Grenier ; Cliquez ici !

Chronique : 10 façons d’assassiner notre planète

10 façon assassiner notre planète originalCe livre pour jeune public (environ 11 ans) est on ne peut plus pertinent dans l’état actuel de l’Écologie, et ce au niveau mondial. La démarche est simple : 10 auteurs nous content chacun une catastrophe de type « post-apocalyptique » (l’auteur ne nous raconte pas l’événement apocalyptique en lui-même mais ce qui arrive après, ce qui est d’autant plus marquant et percutant). On passe de la pandémie à la guerre contre les robots intelligents, sans oublier la fameuse et incontournable explosion nucléaire.

Chaque nouvelle est précédée d’un petit en-tête d’une page environ dans lequel l’auteur détaille l’une des facettes de la crise écologique qui nous est contemporaine : il nous explique ainsi pourquoi son récit n’est peut-être pas aussi surréaliste que l’on pourrait le croire… de quoi faire froid dans le dos ! Mais peut-être de quoi réveiller les consciences, et ce quel que soit l’âge. Dans tous les cas, il ne faut pas vous attendre à des happy-end : c’est une vision froide et dure de notre futur qui nous est ici contée…

  • GlaciationLe petit lapin tondu (Danielle Martiginol) : Cette nouvelle est absolument géniale, je crois que c’est la meilleure de celles présentées dans ce recueil.
  • Innondations Aquella (Donald A. Wollheim) : Très bien faite elle aussi, cette nouvelle nous montre ce que pourrait bien devenir notre planète si toute les glaces fondaient, quelle serait la vie après la catastrophe, et comment cacher cet horrible secret : la honte d’avoir ainsi ruiné notre planète…

  • Pollution Les Oiseaux (Thomas Disch) : L’histoire est belle, mais trop poignante pour moi : je l’ai trouvée d’une horrible tristesse. Au moins, elle a le mérite de marquer les esprits…

  • 10 façon d'assassiner notre planeteSurpopulationDans le silence du soir (Lee Hoffman) : La meilleure nouvelle après celle de la glaciation, même si elle reste un peu dure à encaisser. Le problème de la surpopulation n’est pas celui auquel on penserait spontanément, mais il reste un cas relativement intéressant à traiter. Cette nouvelle suscite en effet de nombreuses interrogations, telles que : « Que serait une société qui limite le nombre de naissances ? » en y apportant une réponse claire et précise : « Quelque chose d’horrible en n’en pas douter… » Et pourtant, il nous est possible actuellement de citer l’exemple de quelques pays comme la Chine, où la politique d’État a entrainé une vague massive d’infanticides en supprimant des avantages aux familles possédant plus d’un unique enfant… Des plus horribles, n’est-ce pas ?

  • Guerre AtomiqueLe jour de lève (Robert Bloch) – Cette nouvelle retranscrit avec beaucoup de précision l’horreur que pourrait engendrer une guerre nucléaire. Cependant, malgré le caractère très envisageable d’une telle tragédie, elle reste malheureusement cloitrée à une description : l’intrigue est quasi-inexistante, et l’histoire possède quelques incohérences qu’il est ma foi difficile d’ignorer.

  • Disparition de la faune et de la floreHomo Jardinus (Christophe Lambert) : Drôle et alarmante à la fois : un « petit vieux » d’Angleterre se retrouve surpris un matin par la disparition d’un carré de son gazon ! Histoire à suivre…

  • Maladies, pandémies, manipulations génétiquesDans le regard des miens (Pierre Bordage) : Un thème des plus intéressant, un réel talent d’écriture : ce texte est un mélange réussi de peur, d’horreur et de compassion, réalisé à partir de l’un des aspects les plus graves de la bêtise humaine : notre manie de jouer avec les lois de la nature… Généticiens, gare à vous !!!

  • Guerre avec les machines Que la lumière soit (Horace B. Fyfe) : Sujet récurrent, repris tellement souvent qu’il en est usé, cette nouvelle a beaucoup de mal à accrocher son lecteur. Malgré un réel talent de plume pour la description, l’auteur n’a pas fait de moi sa plus grande fan…

  • Guerre avec les insectesLe Sacrifié (Philip K. Dick) Sortez les insecticides, nous sommes envahis !!! Cette excellente nouvelle à pour thème principal nos invisibles compagnons aux pattes multiples : les insectes. En effet, ces derniers, de par leur nombre, leur capacité d’organisation, leur rapidité de propagation et de reproduction, auraient le potentiel requis pour dominer le Monde et renverser l’espèce humaine. Il ne reste plus qu’à nos chers scientifiques à trouver comment leur injecter l’idée…

  • Les déchets La grande Décharge (Rita Kraus) – Les chiffres sont les suivants : « Chacun d’entre nous produit en moyenne 400 kg de déchets par an. Nos poubelles s’enflent de plus en plus avec des produits au packaging plus élaboré plus coûteux et plus volumineux…en France, ce sont ainsi 865 millions de tonnes de déchets qu’il faut gérer chaque année… » Vous ne rêvez pas, nous avons ici à faire à une nouvelle parlant d’amour ! Un amour si fort qu’il peut briser les barrières. Sauf qu’ici, la barrière est juste constituée de… quelques milliers de tonnes de déchets !

Chronique Manga : Gunnm – Tome 1

gunnm 01Un des meilleurs mangas de Sf et de Mecha

Gunnm est une série manga créée par Yukito Kishiro, ce tome-ci est le premier de la première série qui est composée de 9 tomes au total. Elle est parue pour la première fois en France en 1999. Des années plus tard, l’auteur a décidé de renouer avec sa série à succès en créant un autre cycle : Gunnm Last Order qui est composée actuellement de 19 tomes.

La Décharge et Zalem ou l’Enfer et le Paradis…

L’univers de Gunnm est un futur post-apocalyptique dans une ambiance mecha et cyberpunk très séduisante. L’univers de l’histoire nous fait supposer une catastrophe écologique due à l’homme (climat, pollution…) même si l’on en sait pas plus sur le sujet.

Gunnm nous raconte l’histoire d’un robot nommé Gally, retrouvé par un habitant de la Décharge qui va la réparer, la soigner et s’en occuper comme d’un enfant. Mais Gally ne tarde pas à voler de ses propres ailes en retrouvant des bribes de son passé par le biais de l’art du combat, chose pour laquelle elle était apparemment créée à la base…

Parallèlement à l’histoire de Gally, c’est aussi le passé de deux peuples qui nous est racontée : celui de la Décharge, le monde de la Terre dans le futur, et celui de Zalem la ville au-dessus du ciel qui est une vraie utopie vivante et dont tout ceux vivant dans la Décharge rêvent.

Ainsi, le premier tome pose l’univers, son fonctionnement et ses horreurs cachées. La première partie nous montre Gally et la découverte de son nouveau corps qu’elle avait perdu. La seconde partie est consacrée à la redécouverte psychique des sens de Gally, avec sur fond des combats entre ceux essayant de créer une hypothétique vie calme et rassurante et ceux voulant régner sur la Décharge par la terreur.

….

L’histoire est intéressante, ce premier tome nous fait plonger sans l’univers de Gunnm de façon directe, puissante et entraînante, le tout avec des dessins que je trouve superbes et d’une finesse très esthétique qui fait rêver !

On attend avec curiosité et impatience l’adaptation promise par James Cameron depuis maintenant près de 8 ans… sortie prévue en 2017, à surveiller de près sous le titre Battle Angel (MAJ du 10 février 2019 – lire la chronique de l’adaptation cinématographique ici). Il y a déjà eu un anime au format film il y a de cela plus de 20 ans, mais il ne reprenait la série que dans ses très grandes lignes. Bref, vous devez lire les mangas avant de vous lancer dans le visionnage de toute adaptation de cette saga géniale.

Gunnm 01 inside