Chronique bd : Ling Ling – Tome 1 – Le bureau des rumeurs

Couv.inddEt vous, connaissez-vous le rêve le plus cher de l’empereur ?

 Premier tome d’une nouvelle série de bande dessinée, Ling Ling se déroule dans la Chine ancienne, à l’époque du règne de la dynastie Tang. Nous y suivons les aventures de la jeune fille qui donne son nom à la série. Pas comme les autres, elle veut apprendre le kung-fu pour être indépendante et ne jamais devoir se marier ou être vendue comme esclave.

Le scénario est signé Escaich (les Footmaniacs, les fonctionnaires, les Rugbymen, Chinn…). Le dessin est réalisé par N’Guessan (Aberzen, Jour de grâce, Arthur et les Minimoys…) et la colorisation est signée par Maëla Cosson (Studio Danse, les Rugbymen, les Ripoupons…).

Une jeune chinoise têtue pour héroïne

Ling Ling, jeune fille de son état, quitte la maison familiale afin de ne pas être forcée à être mariée. Pour se défendre contre les aléas de la vie fort cruelle à cette époque, elle décide de quémander son apprentissage à un maître versé dans l’art du kung-fu. Ce dernier finit par accepter, et cinq années plus tard la jeune Ling Ling a non seulement gagné en assurance mais sait aussi défendre chèrement sa peau.Sur le chemin du retour, Ling Ling croise la route d’une malheureuse femme qui veut tenter le tout pour le tout pour sauver son fils…qui est un otage chez l’empereur…

Un scénario très basique sans grande nouveauté

Le récit des aventures de Ling Ling est tout ce qu’il y a de plus classique sur le fond et la forme. On y trouve la quête périlleuse à surmonter par une héroïne qui n’a pas froid aux yeux et qui est emplie (un peu trop ?) de bonté…

En parallèle à ce récit se déroule une autre intrigue, celle de la quête de la découverte du rêve le plus cher de l’empereur par son meilleur devin… un peu plus attrayant certes, mais toujours assez simpliste dans le fond. On découvre ainsi un mystérieux organisme chargé de collecter toutes les rumeurs qui circulent dans le royaume : le Bureau des rumeurs. Complètement indépendant vis-à-vis de tout autre institut du royaume, le Bureau poursuit un but inconnu de tous… mais tout le monde peut faire appel à lui à n’importe quel moment.

Un beau dessin mais qui est desservi par un humour trop facile…

Le dessin est très joli et s’ajuste parfaitement à l’environnement asiatique de l’œuvre. La colorisation est elle aussi bien réussie, donnant un rendu final très esthétique et d’une finesse gracieuse. Mais malheureusement ces qualités graphiques ne compensent pas le style général de l’œuvre…

Bien que l’humour un peu sommaire soit une ligne éditoriale totalement assumée de la part de l’éditeur Bamboo, Ling Ling ne m’a pas séduit justement à cause de ce dernier. Les jeux de mots sont d’une ironie déconcertante, en particulier pour les noms des personnages : Kaa-Nhon, Taitaklak, Muh-Fleu ou encore Fû-Rhé… un humour auquel je n’ai que très peu adhéré, mais c’est tout à fait personnel. Quelques scènes font sourire, mais tout juste, le tout étant rattrapé par des plaisanteries au potentiel assez faible…

En somme Ling Ling est un album à ne conseiller qu’à un public encore assez jeune (de onze à quatorze ans) pour être à même d’apprécier l’humour assez ordinaire de l’œuvre. Rien d’exceptionnel donc pour cette nouvelle série qui s’oublie au final assez vite.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

 

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