Chronique jeunesse : Papi rebelle

Vers l’infiniiiiiiii et au-delà !

Paru en mars 2017, Papi Rebelle est un roman du très génial et célèbre David Walliams, le digne héritier de Roald Dahl. Il a écrit quantité de romans et d’albums pour la jeunesse : Tatie pourrie, Mamie Gangster, Le gang de minuit, Il y a un serpent dans mon école, L’ourson qui faisait bouh ! et quantité d’autres ouvrages…

Avec Papi Rebelle, il traite d’un sujet plus grave, celui de la maladie d’Alzheimer et de l’amour grands-parents/petits-enfants. Rarement abordé dans la littérature jeunesse de façon aussi claire, c’est un roman intéressant qu’il nous est ici donné de découvrir.

Une amitié grand-père/petit-fils exceptionnelle

Jack et son grand-père ont ce qu’on appelle une relation fusionnelle. Ils s’entendent merveilleusement bien. Tellement que les parents de Jack sont parfois mis de côté au profit de ce grand-père un peu excentrique qui a vécu tant d’aventures pendant la Seconde Guerre Mondiale (il était aviateur dans la Royal Air Force). Mais malheureusement, depuis quelque temps, son cher papi a des trous de mémoire, des sautes d’humeur… Il oublie des choses importantes, se croit encore pendant la guerre alors qu’il est confortablement installé dans son canapé.

Suite à un énième « bêtise » causée par son grand-père, les parents de Jack décident de le placer dans une maison de retraire adaptée : La Résidence du Crépuscule. Avec un nom pareil, on se doute déjà que ça ne doit pas être la joie là-bas… Et ce que va découvrir Jack est encore pire que ce que l’on imagine ! Il va ainsi tout faire pour sauver son grand-père de cet institut aux objectifs peu louables…

Du pur David Walliams sur un sujet qui change

Pour les fans de Walliams, Papi Rebelle est dans la lignée de son univers fantasque. Mais sous couvert d’humour, on y trouve une part de réalisme plus présente que dans ses autres livres. On y parle de la maladie d’Alzheimer, de la guerre et de ses traumas, de la difficulté de s’occuper de ses parents quand ils deviennent âgés et qu’ils sont une source d’anxiété. Plus sérieux par certains abords, cela n’empêche pas – au contraire – d’apprécier cette histoire !

Et oui, il y a même eu un film Papi Rebelle, même si il n’a guère fait de bruit en France…

Pour les enfants qui aiment les histoires qui se passent sur fond de guerre, ils seront servis. Les anecdotes du papi de Jack à la RAF valent le détour. Elles sont toutes plus folles et géniales les unes que les autres. Et peu à peu, on s’attache à ce grand-père qui a tout le temps des étoiles plein les yeux et qui ne rêve que d’une chose, partager son enthousiasme avec son petit-fils.

On retrouve encore une fois Raj, le SEUL personnage redondant des romans de David Walliams. Il est à la fois très gentil et extrêmement radin, ce qui en fait un personnage malgré tout curieusement attachant… Il est dans tous les romans de l’auteur que j’ai lus : Joe Millionnaire, Monsieur Kipu

Attention pour les âmes sensibles, la fin de Papi rebelle est touchante, mais elle fiche un petit coup au cœur… C’est beau, mais c’est un peu triste.

Si vous cherchez un mélange d’aventure, d’amour et de drôlerie pour un enfant de 8/10 ans, ce roman est tout indiqué. Comme toujours avec David Walliams, on est séduit en très peu de pages, même si Papi Rebelle est loin d’être mon roman préféré… Les illustrations de Tony Ross ajoutent à l’ambiance juste ce qu’il faut pour qu’on croie lire un roman de Roald Dahl illustré par Quentin Blake… Pas de doute, ce duo fonctionne à merveille et prend la relève avec brio !

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