Chronique : Assassins d’avant

Un thriller terriblement captivant et très original dont l’intrigue et les fils s’entremêlent avec talent

Sorti lors de la fameuse Rentrée Littéraire en 2017, Assassins d’avant est un polar unique. Ecrit par Élisa Vix, elle a plus d’une douzaine de romans à son actif. Sa spécialité ? Le polar dans toute sa splendeur. Que ce soit à destination des adultes ou de la jeunesse, Elisa Vix est amoureuse du noir. Avec Assassins d’avant, elle nous offre un récit d’une logique implacable et maligne.

Un drame qui a marqué une vingtaine d’enfances…

Il y a vingt-cinq ans, une institutrice de CM2 a été tuée, en plein milieu de sa classe, par l’un de ses élèves. Pourquoi ? Comment se reconstruire après avoir vécu un tel drame ? Ce sont toutes ces questions qui taraudent Manuel, qui est certainement devenu policier à cause de ce traumatisme de l’enfance… Mais il essaye malgré tout de laisser ce passé douloureux derrière lui, qui était aux premières loges…

Cependant, son passé va se rappeler à son « bon » souvenir, en la personne de Adèle Moineau-Lemeur, la fille de l’institutrice tuée. Elle veut faire toute la lumière sur ce qu’il s’est passé il y a vingt-cinq ans et comprendre enfin pourquoi sa mère a été tuée alors qu’elle écrivait au tableau.

Ainsi commence un jeu de piste terriblement retors auquel va devoir se plier Manuel. Pour trouver les réponses, il va devoir jouer de tous ses talents de persuasion (et même de menaces…).

Terriblement malin et efficace

C’est la première fois que je lis un roman d’Elisa Vix, et je dois dire que j’ai été immédiatement sous le charme. Sa plume est vive, acérée, on est dans l’intrigue en quelques pages à peine. Il y a peu de personnages, mais leurs traits de caractères sont extrêmement développés, ce qui les rend très réalistes et attachants, même dans leurs défauts.

Peu à peu, on échafaude nous aussi plein de théories, l’auteure nous égare, nous fais croire qu’on est malin puis nous plante quelque temps plus tard.

Ce flic qu’est Manuel est vraiment charismatique. On l’imagine vraiment bien, tiraillé entre son travail acharné et passionné pour tirer le vrai du faux… et sa pare d’obscurité. Est-il vraiment si bon dans le fond ? C’est un personnage en réalité très complexe qui va vous passionner très vite.

Chaque chapitre alterne entre le point de vue de Manuel et un écrit à travers les yeux d’Adèle. Ce jeu de miroir nous offre une profondeur et un recul appréciables pour tirer (peut-être ?) au clair cette histoire…

Le rythme est effréné, une fois l’enquête lancée, vous ne verrez pas les quelques 170 pages qui composent ce polar social et urbain.

….

Si vous êtes de passionnés de romans noirs et d’histoires surprenantes (et logiques !), Assassins d’avant pourrait bien être un polar pour vous. Efficace, passionnant, tout est savamment pensé, réfléchit, distillé. Et comme de bien entendu, on n’a rien vu  venir avant d’arriver à l’ultime page ! C’est ce qui fait pour moi d’un polar un excellent livre : on ne s’en lasse pas, et on est scotché par la fin.

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

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