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Chronique Jeunesse : Quand le ciel gronde

Un roman touchant où un garçon en colère contre le monde entier va se lier d’amitié avec un gorille…

Paru le 8 avril dernier aux éditions Auzou, Quand le ciel gronde est un roman jeunesse historique qui s’adresse aux 11/13 ans environ. Son auteur, Phil Earle, s’est inspiré d’une histoire vraie qu’il a remaniée à sa façon. A la base, dans la vraie Histoire, il était question d’un Lion et d’un adulte.
Ici, les héros de cette histoire peu commune sont un gorille et et jeune garçon qui ont tous les deux perdus ce qu’il ont de plus cher…
Je ne pensais pas être touchée par ce genre de roman historique sur fond de Seconde Guerre mondiale, mais le talent de Phil Earle m’a séduite en très peu de pages…

L’histoire d’un jeune orphelin, comme des milliers d’autres

Joseph n’a rien d’exceptionnel. Il a perdu ses deux parents, sa grand-mère s’occupe de lui… jusqu’à ce qu’elle décide de l’envoyer chez une amie à Londres. Au plus près des conflits de la seconde guerre, certes, mais également sous la protection d’une amie de confiance. La grand-mère de Joseph n’arrive plus à tirer quoi que ce soit du garçon en constante rébellion. Mais Mrs F et son caractère sévère réussiront peut-être là où elle a échoué…

Inspiré d’une histoire vraie

Je n’aime pas les romans de guerre. Je n’ai jamais aimé ni été passionnée par tout ce qui touche à la guerre, que ce soit d’un point de vue littéraire ou cinématographique. Je n’arrive jamais à m’attacher ou à me prendre d’intérêt pour l’intrigue ou les personnages. Et pourtant… Quand le ciel gronde a réussit à me réconcilier avec ce sous-genre historique très exploité auquel je ne touche jamais.

Comment l’auteur a-t-il réussit ? Tout simplement grâce au fait qu’il avait des personnages réalistes et convaincants. Joseph en premier lieu bien sûr, mais également celui de Mrs F et du gorille Adonis bien sûr. Mais ce ne sont pas seulement les personnages principaux qui donnent corps à cette belle histoire, ce sont tous les autres qui gravitent autour d’eux. Et je pense que c’est en cela que Phil Earle a réussit.

L’intrigue est aussi simple qu’ultra efficace et on se prend rapidement de compassion pour Joseph, dont la moindre contrariété le fait devenir volcan. Il ne voit qu’une seule échappatoire à sa tristesse : la colère. Son vécu est évidement difficle, mais les explication de l’auteur nous font entre immédiatement en empathie avec lui.
Mais comment un jeune homme peut-il s’approcher d’un gorille durant la seconde guerre ? Comment même une amitié peut-elle naître ? Je ne vous en dirait pas plus à ce sujet, mais la vraie histoire qui se cache derrière le roman est passionnante. A la base, il s’agissait d’un homme adulte censé surveiller un lion du zoo de Londres. Si la caga était détruite par les bombardements, il avait pour ordre de tuer l’animal, trop dangereux pour les londoniens.

Je ne saurais vous dire pourquoi cette histoire m’a touchée, mais elle fut pour moi un coup au coeur. La façon dont peu à peu Joseph apprivoise cet immense gorille (ou est-ce le gorille qui apprivoise le jeune homme en colère contre le monde ?), l’Histoire en toile de fond, la danse des personnages tous interdépendants… C’est une réussite à tous points de vue.

Ce roman pourra plaire à quantité de personnes pour plein de raisons différentes : pour la partie Historique, pour ceux qui se passionnent pour les animaux, pour ceux qui aiment les belles histoires… C’est un superbe texte à découvrir dès l’âge de 11 ans puis sans limite d’âge. Quand un roman est bon il n’y a pas d’âge à recommander !

Chronique album jeunesse : Les secrets de la nature… quand la nuit tombe

Il est paru il y a peu aux éditions Larousse, voici la dernière petite merveille en date de l’illustratrice Freya Hartas et de l’autrice Rachel Williams. Le duo signe ainsi son quatrième album aux éditions Larousse en nous offrant de jolis prétextes (s’il en fallait) pour découvrir la nature et ses merveilles avec des illustrations très douces…

Une journée bien remplie

L’abeille a bien travaillé depuis ce matin, l’écureuil a caché comme il faut ses provisions, le nénuphar s’est ouvert toute la journée pour profiter des rayons du soleil… Il est maintenant temps de souhaiter une bonne nuit à toutes ces créatures qui s’épanouissent à la lumière du jour ! Alors, bonne nuit abeille ! Bonne nuit écureuil ! Bonne nuit nénuphar !
Mais à l’arrivée de la nuit, la nature est loin de se reposer, c’est juste que le temps est venu pour d’autres animaux de prendre la relève et de partir à l’aventure, alors… Bonjour chauve-souris ! Bonjour renard ! Et bonne nuit à l’enfant qui va dormir en sachant que la nature bruisse de mille petites vies autour de lui et que c’est parfait ainsi.

Un texte d’une douceur infinie à la hauteur des illustrations

Quoi de mieux comme livre-rituel pour aller dormir que celui-ci ? Les dessins de Freya Hartas sont doux, reposants et respirent le bien-être à eux tout seuls… Mais le texte de Rachel Williams ajoute encore à ce doux sentiment de plénitude.

J’aime l’idée de montrer aux enfants que quand la nuit arrive, une partie de la vie s’endort, mais une autre prend sa place. Et nous, humains nous nous inscrivons dans cette douce harmonie…
Les secrets de la nature quand la nuit tombe est un bel album à tous points de vue : la couverture de l’ouvrage a une texture agréable, les lettres brillent d’une jolies impression dorée… C’est une petite beauté !

Dans le même genre, il y avait eu il y a quelque temps Au bois dormant de Marc Boutavant à L’école des Loisirs. Mais là où il n’y avait qu’une jolie illustration, je trouve qu’ici la mission est réussie en alliant beauté de l’image et celle du texte.

Les secrets de la nature quand la nuit tombe est donc pour moi plus abouti alors que le contenu est très similaire à Au bois dormant.

Cet ouvrage sera parfaitement adapté pour les enfants dès l’âge de deux ans et demi jusque cinq ans environ. Pour moi, il peut participer efficacement à une lecture apaisante avant d’aller s’endormir comme l’écureuil ou encore le nénuphar…

Si cet ouvrage vous plaît ou du moins vous intrigue, sachez que la collection Les secrets de la nature comporte quatre ouvrages (en comptant celui chroniqué ci-dessus).

  • Les secrets de la nature au parc
  • Les secrets de la nature dans ton jardin
  • Les secrets de la nature
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique jeunesse : Les aventures de Catvinkle – Tome 1

Le nom de Elliot Perlman vous dit peut-être vaguement quelque chose et c’est bien normal puisque qu’il n’est nul autre que l’auteur du roman La mémoire est une chienne indocile (10/18) devenu un classique contemporain. Avec Les aventures de Catvinkle, l’auteur australien s’essaye à la jeunesse. Il a écrit cette histoire pour endormir ses deux enfants… et de fil en aiguille, c’est devenu un roman ! En Australie, un second tome des aventures de Catvinkle est déjà paru : Catvinkle and the missing tulips. L’ouvrage a été traduit de l’australien par Aline Azoulay-Pacvon.

Catvinkle, une chatte aussi magnifique que fort présomptueuse

Nous sommes à Amsterdam, et c’est dans cette magnifique ville à échelle humaine (et animale) que se déroule cette histoire. Nous y découvrons la ravissante Catvinkle, une chatte élégante aux petites habitudes bien ancrées. Trop ancrées même, car elle ne supporte pas le moindre changement dans sa routine… alors quand une chienne débarque et dit avoir été invitée à vivre avec Catvinkle par son maître, la chatte sors les griffes. Un chien comme compagnon ? Personne n’a jamais vu un chat et chien devenirs amis et encore moins cohabiter ensemble !

Mais la chienne Ula va peu à peu réussir à faire entendre raison à la chatte hautaine et réfractaire… L’occasion pour elles de vivre de nombreuses aventures qui leur permettrons de s’améliorer au quotidien. Catvinkle doit participer à un concours de danse en chaussons de bébé et Ula va peut-être bien pouvoir l’aider…

Sympathique mais beaucoup trop bien-pensant

Il est toujours agréable de découvrir de nouveaux romans de fantasy animalière, c’est donc avec impatience que j’attendais le premier tome de cette nouvelle série. J’ai été assez rapidement déçue par l’histoire, je dois l’avouer. En effet, j’ai trouvé qu’il suintait beaucoup trop de bien-pensance dans cette histoire. Être méchant, c’est pas super parce qu’on a pas d’amis, avoir des à-priori ce n’est pas bien et il faut donner sa chance à chacun… C’est amené avec si peu de subtilité que ça en devient agaçant assez vite…

De plus, j’ai trouvé le personnage de Catvinkle in brin trop hautain. Certes, c’est une chatte de qualité, mais elle porte de nombreux jugements de valeur et continue à en porter même après être amie avec la chienne Ula. Chaque personnage ayant ses défauts, chacun va peu à peu en prendre conscience et faire son mea-culpa d’une façon bien trop pompeuse pour être crédible…

Ce que je reproche à ce roman, c’est qu’il est bien trop lisse. Parfaitement aseptisé avec de l’aventure, des méchants qui vont se rendre compte qu’ils doivent être gentils pour répandre le bonheur autour d’eux…

J’ai comme l’impression que l’auteur associe littérature jeunesse à littérature facile, or faire de la littérature pour enfants est un exercice tout aussi difficile que pour n’importe quel autre genre littéraire. Ce qui nous donne un roman assez plat, et c’est sans grand entrain que j’ai découvert les aventures de Catvinkle & Co.
Je l’avoue je suis fort déçue, je m’attendais à de l’originalité ou au moins une lecture dépaysante, mais ce ne fut rien de tout cela… On reste sur du très classique et dispensable.

Ainsi Les aventures de Catvinkle m’ont-elles laissées de marbre… Soulignons toutefois les illustrations très réussies et parfaitement dans l’ambiance de Laura Stitzel. Elles sont parfaite pour ce roman destinée aux 8/10 ans.

La danse en chaussons de bébé !
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique Jeunesse : La fameuse invasion de la Sicile par les ours

Il ne sera jamais trop tard pour lire ce grand classique du génie italien Buzzati !

L’auteur italien Dino Buzzati a écrit énormément de nouvelles fantastiques ou à chute (ou les deux), il est notamment connu pour Le K. Parmi ses romans marquants il y a le fameux Désert des tartares, qui a même eu le droit à une adaptation cinématographique il y a longtemps de cela.

Mais Dino Buzzati n’a pas écrit uniquement à destination des adultes, et l’un des ses ouvrages les plus connus est un roman dit « pour la jeunesse » : La fameuse invasion de la Sicile par les ours. Mais sa portée et le message qu’il contient sont à découvrir par tous et toutes et ne se limite pas à un jeune public. Un film d’animation inspiré du roman est d’ailleurs sorti en 2019.

Les ours, descendirent de leurs montagnes pour sauver un ourson et vivre comme l’homme, qu’ils envient

Le fils du roi des ours, Tonin, a été enlevé par des humains, c’est ainsi que le roi rassemble son armée et qu’ils descendent chez l’homme. Ils ont toujours été curieux voir envieux du mode de vie des hommes, et cet enlèvement leur donne l’occasion d’assouvir leurs interrogations ! Mais n’oublions pas toutefois l’objet de leur descente des montagne vers la vallée des humain. Les distractions sont nombreuses, et tout le monde n’est pas nécessairement pressé de retrouver le jeune Tonin.

La tendresse en une simplissime image.

Un conte philosophique aux nombreux niveaux de lecture

Moi qui adore Dino Buzzati, je n’avais jamais lu ce grand classique de l’auteur. Et pourtant, à 30 ans passé, c’est encore le bon âge pour découvrir ce fabuleux texte.

Il entre encore en résonance avec notre actualité, ce qui en fait un texte intemporel, immortel. Il y a de l’humour (cruel parfois, certes) qui fait passer des messages très à propos, mais toujours avec subtilité…

Les ours se perdent peu à peu dans toutes les découvertes qu’ils font du monde des humains : le confort, les jeux (notamment d’argent), l’alcool, l’égoïsme… Plus les ours restent chez les humains, plus ils semblent adopter leurs pires travers. Pas tous les ours heureusement, mais certains sont clairement en train de changer… notamment le fameux Ours Salpêtre. Ainsi, la beauté et la laideur du monde des hommes imprègne peu à peu la culture de ces ours si respectables quand ils étaient descendus des montagnes…

La fameuse invasion de la Sicile par les ours est un texte marquant, d’une grande subtilité, et qui peut se lire à tout âge à partir de 9 ans environ. Je pense même que c’est le genre de livre que l’on peut relire des années plus tard, et y trouver de nouvelles métaphores et réflexions. Tout cela au travers d’un texte des plus simples, et souvent fort drôle bien qu’au dépend de certains.

Donc, quel que soit votre âge, procurez-vous ce roman court et génial. Il vous incitera à méditer quelque peu sur notre existence et notre quotidien au travers d’une histoire réussie et mémorable.

Chronique jeunesse : Rascal

Un roman naturaliste et merveilleux à découvrir !

Connaissez-vous Sterling North ? Personnellement, j’ai découvert cet auteur américain emblématique grâce à la réédition de Rascal par l’Ecole des Loisirs parue en février 2020. Et grand bien leur a pris de ressortir ce chef-d’œuvre de la littérature jeunesse !

L’ouvrage était paru initialement en France en 1986, mais je n’ai pas eu la chance de le découvrir avant… heureusement c’est réparé, et il ne tient qu’à vous de faire de même.

Pourquoi c’est si beau, si flamboyant ? Simplement car c’est l’une des plus belles déclarations d’amour faites à la nature sous toutes ses formes… en particulier celle d’un raton laveur.

Cette histoire est à ce point un classique aux Etats-Unis qu’il y a même eu une adaptation cinématographique de Rascal en 1969 par Disney !

Sterling North avec des ratons laveurs, une amitié indestructible.

Une amitié improbable voit le jour…

Sterling North est encore un enfant en 1918 quand il découvre avec Wowser (son chien et ami fidèle) une portée de petits ratons laveurs. Rascal est l’un d’eux. Il décide de l’adopter, le nourrir, en prendre soin pour que le jeune raton s’épanouisse dans sa nouvelle vie avec les humains.

Mais bien entendu, cela ne va pas se faire sans (de joyeux) heurts… A la fois roman, témoignage et récit éthologique, Rascal est une pépite qu’il ne faut pas se limiter à lire enfant.

Une photo de Sterling North.

Une aventure humaine et animale incroyable

Quand j’ai lu Rascal, ce n’est qu’au bout d’un grand nombre de pages que j’ai compris que ce n’était pas uniquement un roman, mais bel et bien un témoignage. Incroyable ? Oui, surtout quand on voit tout ce que Sterling North et Rascal ont pu faire tous les deux (le concours de tartes est incroyable à lire !). Leur histoire commune, leur amitié hors normes force l’admiration…

Et le jeune Sterling North était d’une débrouillardise rare : il construisait son propre canoë (qui a trôné des années dans le salon de la maison sans que son père y trouve à redire) tout seul et s’achetait ses propres matériaux payés par des menus travaux qu’il effectuait.

Toujours à l’affut d’un bon plan ou prêt à aider son prochain, le jeune Sterling est un enfant bercé au rythme de la nature. Il aime tous les animaux sans aucune distinction, mais c’est avec Rascal qu’il a noué les liens les plus indéfectibles.

La maison où Sterling North a vécu toute son enfance, maintenant devenue un musée à sa mémoire.

Une complicité telle s’est créée entre eux qu’elle a permis à son auteur de nous décrire avec précisions les lubies des ratons laveurs – ils adorent chiper des trucs, ce sont de vraies pies ! – et celles de Rascal plus particulièrement. Même les terribles défauts du raton sont attachants. Cependant ce n’est pas l’avis de tous les voisins de Sterling North, qui aimeraient bien faire enfermer Rascal, surtout depuis qu’il est devenu fou de maïs (scène hilarante et mémorable).

A la fois drôle et extrêmement touchant, ce récit nous parle également de la perception qu’avait un enfant de la Grande Guerre. En effet, Sterling North était jeune à l’époque, mais pas assez pour avoir oublié les méfaits de 14/18, d’autant que son grand frère était au front. Cela aussi nous est conté, toujours avec talent et franchise par son auteur : sa peur de ne pas revoir son frère, l’échappatoire que lui offre son amitié avec Rascal pour oublier de nombreux tracas…

Rascal, c’est le portait figé d’une certaine idée de ce qu’étaient les Etats-Unis. Une sorte de version fantasmée de l’Amérique du début du XXème siècle où personne ne fermait sa maison à clé et où le contact était laissé sur la voiture… C’est un texte à la fois apaisant et nostalgique où il fait bon se détendre. C’est le genre de livre qui donne foi en l’humanité car Sterling North semblait être d’une sincérité touchante dans le moindre de ses actes… Comme le prouve d’ailleurs la fin du roman qui m’a émue aux larmes.

On comprend pourquoi cet ouvrage est devenu un véritable classique de la littérature jeunesse américaine.

Ainsi, je ne saurais que trop vous conseiller de découvrir ce texte rare et merveilleux qui nous plonge avec humour et réalisme dans une Amérique désuète et envoûtante… A LIRE SANS RESTRICTION D’ÂGE ! (mais dès 9 ans).

Illustration intérieure d’une ancienne édition de Rascal.

Chronique album jeunesse : La grande famille

Un petit chat débarque au milieu des grands félin et se présente en leur disant qu’il est de la même famille qu’eux… les autres sont perplexes voir hilares ! Un chaton fait-il partie de la grande famille des félins ?

Écrit et illustré par l’autrice et illustratrice Galia Bernstein israélienne, La grande famille est paru aux éditions Nathan en août 2018. 

Beaucoup trop mignon… sans oublier instructif !

L’histoire de ce petit chat qui va tout faire pour prouver aux grands félins tels le lion, le guépard ou encore le puma, qu’il est de la même famille qu’eux est hilarante.

En effet, qui pourrait se douter qu’une petite boule de poils toute mignonne ait un rapport avec ces grands prédateurs aux capacités incroyables ?

Le guépard peut faire des pointes à plus de 100 km/h en quelques secondes. Le lion a un rugissement saisissant qui fait régner l’ordre et fait peur aux autres animaux.

Mais qu’a donc comme capacités extraordinaire le petit chat ? Et qu’est-ce qui leur prouve qu’il est lui aussi un félin ?

A la fois drôle et documenté, on passe un plaisir certain à la lecture de cet ouvrage. Il est parfait pour conter une histoire aux enfants tout en leur apprenant les bases du règne animal des félins !

A découvrir dès l’âge de 4 ans environ.

Difficile pour le lion ou encore le puma ou le lynx de prendre au sérieux cette minuscule boule de poils !
EDITEUR :
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Mes idées de livres à offrir pour Noël 2017 – Albums Jeunesse

Voici venu le temps des listes de Noël ! Comme tous les ans, pour la troisième fois, voici mes suggestions de cadeaux livresques. Attention, ce sont tous d’immense coups de cœur, et je nie toute responsabilité dans vos dépenses de Noël….

Ils ont tous été testés et approuvés par de nombreux clients à la librairie, donc vous pouvez y aller les yeux fermés (ou presque, il faut quand même que vous admiriez les ouvrages).

Voici donc la sélection des albums pour les enfants, de 2 ans jusqu’à 6 ans environ ! Au programme, des histoires toutes mignonnes, un repas avec des méchants, un livre/enquête et un magnifique imagier, et d’autres choses encore !

Dou et son doudou – Johan Leynaud – Sarbacane

Voici un nouveau petit héros pour les enfants dès l’âge de 2 ans environ… voici Dou ! C’est un ornithorynque, tout mimi, tout doux, que l’on a envie de câliner. L’histoire de Dou et son doudou est simple : Dou doit aller au lit, mais il ne pourra jamais s’endormir sans son doudou ! Et c’est ainsi que Dou va mettre sans dessus dessous sa chambre pour trouver le fameux doudou… le trouvera-t-il ? Où était-il donc ?

Si vous cherchez une histoire mignonne et douce pour les enfants dès l’âge de 2 ans, cet album tout-carton est parfait ! Les dessins de Johan Leynaud sont aussi simples que doux, les couleurs pastel ajoutent au côté reposant de l’histoire… C’est une petite réussite !

Et la très bonne nouvelle, c’est que Dou et son doudou est le premier ouvrage d’une série… le second est à paraître en janvier, toujours aux éditions Sarbacane.

Imagier caché – Véronique Joffre – Éditions Thierry Magnier

Si vous cherchez un joli imagier pour les petits dès l’âge de 2 ans et des poussières (sous surveillance !), Imagier caché sera le livre idéal. A la fois imagier, petit bestiaire, livre animé (avec des volets à soulever – d’où le besoin de surveillance, sinon il sera en miettes !), c’est un magnifique album. Les feuilles sont cartonnées, vous trouverez un petit volet à soulever à chaque page, les dessins sont très esthétiques, épurés… En bref, c’est un album beau et original à offrir aux enfants !

Pour ceux qui tomberaient sous le charme de cet album, sachez qu’il y en a d’autres dans la même collection qui sont tout aussi beaux : Imagier mouvementé et Imagier mouillé.

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Le festin des affreux – Xavier Salomó – Seuil Jeunesse

Voici un magnifique album jeunesse pour les enfants dès l’âge de 4/5 ans ! Au menu, une histoire de monstres qui vont manger à l’Asperge Pourrie… un restaurant de renom pour les monstres. Chacun a un plat bien spécial, et bien immonde à manger pour nous humain. Certains mangent des mets pourris, d’autres adorent compléter leur repas d’asticots bien croustillants….

Au repas, vous rencontrerez une momie, un loup, une sorcière, un fantôme (qui a de la Dame Blanche en dessert, je trouve ça génial !). Mais, un petit garçon va s’inviter au repas ! Et son menu à lui a de quoi effrayer le pire des affreux… avec au menu des spaghettis, un hamburger et autres régals que les humains adorent !

Cet album est un véritable coup de cœur à lire sans modération aux enfants ! Vous avez un volet à soulever pour chaque monstre (une cloche cachant leur repas) et un descriptif du menu très… détaillé. Les dessins sont superbement fouillés, l’histoire est drôle, l’album est donc un incontournable à avoir dans sa bibliothèque !

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Je ne suis pas ta maman – Marianne Dubuc – De la Martinière Jeunesse

Énorme coup de cœur pour cette histoire douce et tendre d’un écureuil qui découvre une boule étrange et pleine de piquants devant sa maison… et qui éclot ! Dedans, un étrange bonhomme tout poilu et très attachant qui pense que l’écureuil est sa maman.

C’est ainsi que débute une très belle histoire d’amour filial et d’amitié qui sort des sentiers battus. Adapté dès l’âge de 4 ans environ. Vous pouvez retrouver la chronique complète et des photos de l’intérieur de l’album dans le lien ci-dessous.

Yokai ! – Le monde étrange des monstres japonais – Fleur Daugey et Sandrine Thommen – Actes Sud Junior

Si il y a bien un album documentaire qui m’a tapé dans l’œil cette année, c’est celui-là. En grande fan de littérature nippone et de culture japonaise au sens large, je ne pouvais pas passer à côté… Illustrations sublimes, présentation agréable et très intéressante, mythes et croyances japonaises expliquées, tout y est.

Si vous connaissez un enfant (ou même un adulte) passionné de contes et de légendes, le pays du soleil levant en a des milliers. Saviez-vous par exemple qu’il existe quasiment un yokai pour chaque objet du quotidien ? De la tasse de thé en passant par les sandales ou un meuble, tout peut se transformer en yokai si l’objet est délaissé ou malmené et qu’il a plus de cent ans.

Cet album documentaire est donc une idée de cadeau idéal à faire aux enfants dès l’âge de 9 ans environ. Il a le mérite de nous apprendre une foule de choses tout en nous fascinant par ses dessins à la fois mystérieux et réalistes.

Une histoire d’amour – Gilles Bachelet – Seuil Jeunesse

Le dernier Gilles Bachelet est arrivé, et comme d’habitude, il ne manque pas de créativité ni d’imagination ! Cette fois-ci, l’histoire est celle de Georges et Josette, deux gants en plastique qui vont tomber amoureux à la piscine (comprendre le lavabo, quand on fait la vaisselle). Découvrez leur vie commune au travers de ses hauts et ses bas, des enfants et des bobos (il n’y a que la scène où l’on découvre que Georges a trompé Josette qui m’a laissé perplexe car je la juge inutile pour la construction de l’histoire…). Bref, la vie de tous les jours transposée avec des gants très attachants !

Comme toujours, les dessins de Gilles Bachelet sont extraordinaires. Inventifs, regorgeant de détails, impossible de ne pas tomber sous le charme… Et à force de le lire et de le relire, vous découvrirez des références que vous n’aviez pas vues avant. Il y a même des clins d’œil faits à ses anciens ouvrages. Dès 5 ans.

Qui est le coupable ? – Le manoir – Aurore Damant et Pascal Prévot – Milan

Dans le genre livre-enquête qui fait participer les enfants à fond, la collection Qui est le coupable ? chez Milan est géniale ! Le concept est simple et fait beaucoup penser au jeu Qui est-ce ? En deux pages seulement, vous devez trouver qui a commis un méfait ! 15 personnages sont des coupables potentiels, et si vous êtes bien attentif, vous pourrez deviner qui se cache derrière chaque forfait ! (il y a la solution à la fin de chaque mini enquête). Personnellement, j’ai testé le manoir, mais il y a aussi l’école, les pirates ou encore le château.

C’est simple, bien mené, et c’est adapté au enfants dès l’âge de 6/7 ans environ (avec un peu d’aide), et cela jusqu’à 9 ans. Et dernière petite info qui est un vrai plus : chaque personnage peut être caché par un petit volet intégré à la couverture. Ainsi, quand vous éliminez un suspect, il n’est plus visible ! (comme dans le Qui est-ce ?). Le concept est donc aussi simple qu’efficace et demande aux lecteurs de faire preuve d’attention. C’est excellent et c’est à offrir aux enfants sans réserve. C’est l’un de mes albums préférés de cette année.

Chronique album jeunesse : Docteur Grenouille au secours de l’étang

Un album jeunesse qui nous vient tout droit du Japon pour nous sensibiliser à l’écologie.

Matsuoka Tatsuhide est un auteur d’origine japonaise dont l’œuvre est partiellement traduite en France à L’école des Loisirs et chez Picquier Jeunesse. Dans chacun de ses albums, c’est la part belle aux animaux qui nous entourent dans  le quotidien : grenouilles, mouches, écureuils, limaces…

Un étang en danger !

L’étang situé près de l’habitation du Docteur Grenouille est en danger : il s’assèche dangereusement ! Alors, ni une, ni deux, il se précipite pour aider ses concitoyens à l’aide d’un mécanisme ingénieux mettant tout le monde à contribution. Mais le problème n’est qu’en partie résolu, car un autre se profile déjà pour le petit étang…

Un début prometteur, mais une histoire qui tombe à l’eau

L’histoire de ce Docteur Grenouille était fort distrayante et intéressante au début, mais plus on avance dans l’album, moins on est convaincu… Surtout vers la fin, qui laisse franchement le lecteur (petit ou grand) sur sa faim.

En ce qui concerne l’illustration, elle est assez inégale au fil de l’histoire. Parfois, on a de belles planches, et d’autres fois, les traits et les couleurs forment un tout assez peu esthétique.

Cependant, on peut saluer le dessin très réaliste de l’auteur quand il s’agit de restituer fidèlement les animaux. Chaque animal est ainsi très joliment illustré, on est quasiment dans du dessin naturaliste (avec le nom de chaque espèce sous leur dessin, ce qui ajoute un côté documentaire intéressant). Mais, c’est quand l’auteur tente de les rendre humains par son dessin que l’essai est moins convainquant.

….

En somme, malgré une idée originale et très axée sur l’environnement (ce qui est louable, et même important), mais l’histoire ne se tient pas assez pour être mémorable ou plaisante. De plus, les illustrations ne réussissent pas à relever le tout trop inconstante en qualité. Dommage.

Chronique jeunesse : Pip Bartlett et les créatures magiques

Drôle et déluré, imaginez notre monde si les créatures magiques faisaient partie de notre quotidien ?

Ecrit par Maggie Stiefvater et Jackson Pearce qui sont toutes deux des auteures américaines, voici le premier tome de Pip Bartlett et les créatures magiques ! L’ouvrage est paru au Seuil Jeunesse en fin d’année 2016.

Maggie Stiefvater n’en est pas à son premier roman paru en France, on a déjà pu la découvrir grâce à La prophétie de Glendower (Hachette, collection Black Moon) ou sa saga Frisson. Pour Jackson Pearce, nous avions déjà lu et chroniqué Sisters Red sur le blog (Albin Michel, collection Wiz).

Où l’on apprend que les licornes sont d’une indécrottable suffisance

Pip a don extraordinaire, celui de parler aux créatures magiques ! Mais bien entendu, personne ne la croit et voit en elle une affabulatrice… Mais cela ne l’empêche pas de nouer la conversation dès qu’elle en croise, ce qu’elle va faire avec la journée des métiers de son école. Plusieurs licornes y sont présentées… et c’est là que tout tourne mal.

C’est ainsi que Pip se retrouve pendant les vacances chez sa tante vétérinaire spécialisée dans les créatures magiques de toutes sortes. Pour calmer ses ardeurs à discuter avec les animaux, quoi de mieux que de les lui faire côtoyer pendant deux longs mois ? Et c’est parti pour un monde entièrement semblable au notre, les créatures fabuleuses en plus !

Un petit vent d’air frais qui fait du bien

Cette nouvelle lecture est pour moi une réelle découverte 100% plaisir. Cela faisait un petit moment que je n’avais pas lu un roman jeunesse aussi drôle et rafraîchissant, et ça fait un bien fou ! Partez à la découverte d’une toute nouvelle mythologie où les créatures portent des noms tels que Poilafeu, Griffon nain soyeux, Cornebec ailé commun ou encore Poisson-vitre.

L’intrigue sert parfaitement l’univers, qui s’ouvre à nous au fil des mystères que devra élucider Pip. Le questionnement autour des poilafeus et de leur lieu de nidification (les petits dessous des gens, bien au fond des tiroirs) vous prendra tout le temps du roman, et c’est un régal.

Le roman est parsemé d’illustrations tirées de l’ouvrage de référence par lequel jure Pip : Le guide des créatures fantastiques de Jeffrey Higgleston. Et au fil de l’histoire et de ses découvertes, Pip rajoute de très nombreuses annotations, notamment sur les licornes (que l’on découvre odieuses) et les poilafeus (qui ne sons pas nécessairement nuisibles).

D’ailleurs, les auteures on beau être américaines, c’est un français qui a réalisé les illustrations (couverture et intérieur) : Roland Garrigue. Son dessin est détaillé et un peu déluré, donc totalement dans l’esprit du livre !

Entre le roman d’aventure et le récit fantastique, mais le tout bien ancré dans un quotidien somme toute normal, Pip Bartlett et les créatures magiques est un petit coup de cœur ! Je vous le conseille pour les enfants à partir de 9 ans environ.

……

Tout ça pour dire que l’on attend avec impatience la suite. Je suis tombée en amour des petits poilafeus, ils sont tout simplement TROP MIGNONS. Un peu de patience maintenant, mais on attend en trépignant la suite tant l’ambiance de ce premier tome était parfaite ! Pip Bartlett la pipelette et son ami Tomas l’allergique seront de retour…

Chronique album jeunesse : Bonne nuit Tsuki-san

Une belle balade sous la lune japonaise pour découvrir un peu mieux et différemment le pays du Soleil-Levant avec les enfants !

Conté par Delphine Roux (une passionnée de Japon) et illustré de façon très graphique par Pascale Moteki, voici un mignon petit album 100% Japon ! L’ouvrage est paru aux éditions Picquier Jeunesse en début d’année 2015.

Une histoire et un univers doux…

Alors que le soir tombe doucement, Petite-Mi et Petit-Dô s’en vont pour « passer leur première nuit sous la lune dorée ». C’est ainsi que débute une histoire belle et simple, sur les joies du quotidien et de la vie, le tout sur fond japonais…

Ainsi Petite-Mi et Petit-Dô partent-ils avec leurs petits baluchons et découvrent la lune souriante qui éclaire leur chemin… Nous croisons alors toute une famille de renards, un coq qui fait « kokekokko ! » (et oui, au Japon on ne dit pas « cocorico ! »), ou encore un bébé endormi entre les bois d’un cerf de Nara…

C’est un album d’une poésie magnifique et d’une douceur omniprésente à découvrir seul ou avec des enfants pour tous ceux qui aime le Japon ! Le graphisme est épuré, les dégradés de couleurs magnifiques… c’est un coup de cœur à tous points de vue.

On appréciera également petit le lexique proposé en fin d’album qui reprend les mots utilisés durant l’histoire. Vous découvrirez notamment ce que signifie tsuki (lune), ce qu’est un yuzu, un kaki, ou encore un mochi, sans oublier de parler des cerfs de Nara !

Ainsi, pour tous les parents qui souhaitent développer et transmettre leur amour du Japon à leurs jeunes enfants, c’est l’album parfait. A mettre dans la bibliothèque à côté des albums de Naokata Mase (Tchou Tchou !, Voilà le facteur !, Pique-nique sous la pluie) et à lire et relire dès l’âge de 4 ans environ !

Parfait à lire comme lecture rituelle avant le coucher des enfants…