Archives de l’auteur : Laura

Chronique : L’anti-magicien – Tome 1

Une nouvelle série fantastique pour ados qui s’annonce sous les meilleurs auspices !

Premier roman d’une saga qui en contiendra six, L’anti-magicien est un roman qui s’adresse à la jeunesse pour les 11-15 ans. Le tout premier volume est paru en 2018, le second en septembre.

Si vous ne connaissez pas l’auteur canadien Sébastien De Castell, sachez qu’un de ses romans fantastiques est précédemment paru en France, il s’agit des Manteaux de Gloire, chez Bragelonne en 2015.

La magie, un tremplin social indispensable

Dans le monde de Kelen, 16 ans, la magie fait partie intégrante de la société. En fonction du pouvoir que concentre votre famille, vous êtes plus ou moins bien placé dans l’échelle de la société…

La famille de Kelen est très bien placée dans la société grâce aux pouvoirs importants que possède ses deux parents, en particulier son père, Ke’heops. Il pèse d’une influence considérable tant magiquement que politiquement. La soeur de Kelen quant à elle possède également une magie extrêmement prometteuse… Mais qu’en est-il du jeune homme lui-même ? Le roman débute au moment d’une épreuve de magie très importante, et c’est ainsi que l’on découvre que Kelen ne possède AUCUNE magie. Il existe sept formes de magie différentes, et le jeune homme n’arrive même pas à faire étinceler en lui la première…

Va-t-il devenir un paria ou un Sha’tep (un esclave dénué de magie) ? Ou la magie va-t-elle se révéler à lui comme jamais étant donné la puissance des membres de sa famille ? Pourra-t-il enfin être un Jan’tep, un vrai magicien ?

Un premier tome engageant, dynamique et toutefois assez original

Il y a tant d’ouvrages fantastiques qui sortent pour la jeunesse et les adolescents qu’il devient difficile d’apprécier un roman pour son originalité. Mais l’Anti-magicien réussi à être à la fois classique (dans son déroulement initiatique pour Kelen), mais très original dans le fonctionnement de son univers.

En effet, Kelen est un anti-héros, certes, mais on découvre très rapidement qu’il l’est à un point rarement atteint. Là où beaucoup de héros se découvrent être des sortes d’élus, ou d’être uniques aux pouvoirs cachés colossaux, Kelen n’est rien d’autre que lui-même. Sans magie, juste sa malice et son intelligence. Et cela fait une différence de taille dans cette histoire où la magie est primordiale.

Comment va-t-il tirer son épingle du jeu ? Se faire respecter ? Ne pas se faire bannir de l’école pour cause d’absence de magie ?

Et puis, le jeune homme n’est même pas le plus intéressant et le plus attachant des nombreux personnages de cette histoire. Il y a surtout une femme étrangère, nommée Furia apporte son lot d’ennuis et de dialogues piquants ! Comme elle dit « Une femme, c’est un homme en plus malin et avec plus de couilles » pour vous donner une image du langage du personnage !

Tout cela sans oublier le génial et dangereux chacureuil (oui, c’est bien un mélange entre un chat et un écureuil !).

Ainsi, le premier tome de cette série est très prometteur. Il nous propose une intrigue fournie, qu sort assez des sentiers battus pour plaire à son lectorat. L’univers est dense, sa mythologie également, et on sent que l’on est loin d’avoir tout découvert sur son fonctionnement…

Et surtout, Kelen va traverser beaucoup d’épreuves du feu pour notre plus grand plaisir. Et rien que pour cela, ça vaut le coup.

La couverture du premier tome en version originale.

Chronique : Blackwing – Tome 1 – La marque du corbeau

Un roman de fantasy âpre et brut de décoffrage qui plaira aux amateurs du genre tout en le renouvelant habilement

Ed McDonald est un auteur anglais, il travaille à Londres en tant que maitre de conférences. Blackwing est son premier roman a paraître en France, aux éditions Bragelonne en avril 2018. Et le moins que l’on puisse dire, c’est que l’ouvrage a reçu un accueil dithyrambique dans son pays d’origine, encensé par les plus grandes revues du genre : Fantasy Book Review, SF Books, British Fantasy Society… etc.

Et le moins que l’on puisse dire, c’est que c’est mérité. Explications.

Un anti-héros futé et bourru

Bienvenue dans le monde de Ryhalt Galharrow, chasseur de primes au bord de la faillite, il accepte quantité de missions pourries pour payer son train de vie (qui consiste surtout à boire sa paye). Mais il a un atout dans sa poche : il est l’une des rares personnes a avoir survécu à la Désolation, et c’est justement là que l’emmène sa prochaine mission. Assisté par un de ses tatouages à l’effigie d’un corbeau qui prend vie (en sortant littéralement de son corps !) à chaque fois qu’un message important de son mystérieux commanditaire s’annonce, Ryhalt n’est pas au bout de ses peines (et souffrances…).

Mais ce qu’il ignore encore, c’est que la suite des événements va se précipiter pour lui et son équipée brinquebalante. Au programme : survivre à un complot qui touche le royaume dans ses plus hautes sphères, trouver une femmes aux pouvoirs extraordinaires et surtout : survivre.

Et tout cela, c’est sans compter sur l’invasion prochaine des mystérieux et terribles Rois des Profondeurs…

Un univers ultra-développé au service d’une intrigue de premier ordre

Pour ceux qui sont fatigués de lire le même genre d’histoires de fantasy, Blackwing est la série parfaite à se mettre sous la dent. Son héros a beau avoir beaucoup baroudé et représenter l’archétype même du chasseur de prime fatigué, arriviste; mais au bon cœur malgré tout, Ed MacDonald va bien plus loin dans le traitement de ses personnages. Ils sont tous particulièrement intéressants et drôles dans leurs manière brusques voir carrément sales parfois.

L’univers en particulier est très dense, et ont sent que l’on n’en a pas vu le dixième dans ce premier tome. La fusion entre sciences et magie (notamment avec la mystérieuse et terrifiante Machine de Nall) est savamment dosé pour nous donner une histoire qui tient très bien la route.

De plus, l’auteur a créé quantité de monstres et créatures toutes plus terribles les unes que les autres pour étoffer la mythologie du monde du Royaume du Dortmark et de la Désolation.

Et en ce qui concerne la géopolitique de l’univers, on découvre les terribles Rois des Profondeurs (qui font beaucoup penser à des Cthulhu en puissance) sont tout simplement imbattables… Et quand on pense que Ryhalt Galharrow ne peux pas mordre plus la poussière, il en reprend plein dans les dents.

En somme, c’est une intrigue menée de main de maître qui nous est ici offerte sur un plateau grâce aux éditions Bragelonne. Il nous tarde de découvrir le second tome de cette saga qui s’annonce épique à tous points de vue. Que ce soit au niveau de la mythologie, de la créativité ou des dialogues (savoureux, il faut bien le dire), nous avons été conquis ! Alors… à quand la suite ?

AUTEUR :
GENRE : Fantasy
EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,

Chronique : Ma vie cachée

Un très bon roman à suspense doublé d’une belle romance !

Paru en fin d’année 2017 aux éditions Pocket Jeunesse, Ma vie cachée est un one-shot (pour une fois !) qui nous met dans la peau d’une ado qui est sous protection policière.

Si vous ne connaissez pas encore Becca Fitzpatrick, c’est l’occasion ! L’auteure avait eu un grand succès il y a quelques années de cela grâce à sa saga fantastique Hush-hush (je me rappelle avoir bien aimé le premier tome, mais je n’ai jamais eu l’occasion de lire la suite…).

Une vie emplie de dangers

Stella a été le témoin d’un meurtre lié à la drogue, depuis elle est sous protection policière. Pour pouvoir témoigner lors du procès, elle est donc obligée de changer d’identité, d’adresse, de vie. Avec cette nouvelle vie, Stella dit également adieu à son petit ami Reed, qui lui aussi doit changer d’identité. Ils ne pourront plus jamais se revoir sous peine de griller leur couverture et de se faire tuer. La mère de Stella, toxico reconnue, est quant à elle mise dans un centre de désintoxication… Commence alors pour Stella une nouvelle vie : adieu Philadelphie… et bonjour le Nebraska, dans une petite ville paumée qui lui promet de mourir d’ennui…

Un roman aux allures de thriller diablement efficace

Aussitôt commencé, aussitôt dévoré. Ma vie cachée est le genre de roman qui recèle toutes les qualités d’un bon roman YA, et ça se ressent très rapidement. Tout concoure à nous mettre dans cette ambiance de petite ville perdue au fin fond de la campagne américaine : un diner, des habitants un peu bruts de décoffrage qui se connaissent évidemment tous, un sheriff quelque peu surmené…

Le décor est posé, nous sommes prêts pour l’intrigue en elle-même !

Stella est une ado débrouillarde et volontaire. Bien que dotée d’un assez sale caractère, on apprend vite à l’apprécier pour son dynamisme, son humour et son envie de constamment de dépasser. C’est ainsi que lorsqu’elle est hébergée par une agente de police à la retraite – Carmina – ça fait beaucoup d’étincelles entre les deux femmes, mais leur relation va devenir un des piliers de cette belle histoire.

C’est ainsi que Stella va se retrouver contrainte par Carmina à trouver du travail, ce qui en fait va s’avérer très bénéfique pour le moral en berne de Stella… Mais ce qui va surtout l’aider à tenir, c’est de penser tous les jours à Reed, son amour qu’elle se jure de retrouver un jour, quand tout sera fini. Enfin, ça c’était sans compter sur la présence de Chet, le jeune voisin de Carmina. Un jeune homme indépendant qui a le don de la faire sourire et de la rassurer… Mais auquel elle ne peut rien révéler de son ancienne vie.

Dire que j’ai adoré Ma vie cachée est un euphémisme. Tout est génial dans cette histoire, de sa construction à son développement sans oublier sa conclusion. On est constamment sous tension à cause de la situation de danger permanent subie par Stella. Mais il y a aussi une bonne partie qui fait la part-belle à la romance avec toutes ces ambiguïtés, ses petits signes, etc. Stella cèdera-t-elle au charme rustique de Chet alors qu’elle ne restera que quelques mois dans le Nebraska ?

J’ai trouvé le tout savamment équilibré, entre suspense, romance et pas mal de psychologie également. Ce romand de près de 45O pages fonctionne à merveille, il se dévore ! On appréciera ce retour aux sources qui nous permet d’apprécier la nature, la campagne, les amitiés franches et le goût des choses manuelles, faites avec amour. Plus qu’un roman policier, c’est aussi une ode aux petites bourgades américaines et aux nombreux charmes qu’elles cachent sous leur aspect fruste. Personnellement, j’ai tout de suite été sous le charme du Nebraska et de Chet…

La partie policière de l’intrigue est très bien menée également. Nous n’avons que le point de vue de Stella tout au long du roman. Nous ne savons donc que très peu de choses sur sa mère ou sur son copain Reed, mais les réflexions de Stella qui évoluent au fil du temps nous apportent une vision très intéressante de l’intrigue. Surtout qu’il y a un secret dans le secret !

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Becca Fitzpatrick sait donc très bien mener sa barque et nous entraîne avec une facilité déconcertante dans cette nouvelle histoire. C’est un sans-faute, grâce à la force de ses personnages, même les pires d’entre-eux sont intéressants et crédibles… c’est justement cela qui fait peur…

Si vous voulez un bon thriller mâtiné de romance, c’est donc le roman idéal ! Vous serez immédiatement happé ! A découvrir dès l’âge de 14 ans.

Chronique Jeunesse : Miss Pook et les enfants de la lune

Un roman jeunesse très étrange, presque trop, même si vous aimez le bizarre et l’inclassable !

On ne présente plus (si ?) Bertrand Santini, le papa du Journal de Gurty, de Hugo de la nuit, ou encore du Yark. Il revient cette fois-ci avec un conte plongé dans le Paris du début du XXème Siècle… mais en fait pas du tout ! Mais qui est donc Miss Pook ? Quel est son but ? Qui sont les enfants de la lune ? Quel est cet étrange dragon chinois en couverture ? L’ouvrage est paru aux éditions Grasset Jeunesse en novembre 2017.

Une gouvernante merveilleuse

Les parents d’Élise sont à la recherche de LA gouvernante parfaite, celle qui remplira son rôle et plus encore. Et Miss Pook remplit parfaitement cet office, elle est compétente, drôle, apporte de la fraicheur et de la vie dans leur morne quotidien… en bref, c’est une perle !

Jusqu’à ce qu’elle décide de manigancer et de faire croire des choses saugrenues et même terribles à Élise et ses parents… tout ça l’amenant à partir sur la lune ! Comment ? Pourquoi ? N’ayez crainte, tout vous sera expliqué dans ce premier tome de la série Miss Pook.

Un roman extrêmement original, parfois même un peu trop

Se plonger dans le Paris du XXème Siècle, c’est un rêve. L’ambiance, les habits de l’époque, les coutumes, tout concoure à nous émerveiller. Surtout quand le talent de l’auteur nous dépeint avec talent l’époque et son ambiance.

Alors, pourquoi Miss Pook et les enfants de la lune partait très bien mais qu’il m’a finalement semblé trop déluré ? Parce que ça part littéralement dans tous les sens. Sans vous dévoiler toute l’histoire, j’ai trouvé l’histoire trop foisonnante et décousue : on part sur la lune, on croise des faunes, des sorcières, on découvre des choses terribles, on rencontre également des extraterrestres… C’est franchement trop.

Même si Bertrand Santini réussit à justifier tout (assez bien je dois dire), j’ai trouvé que c’était bien trop brouillon. C’est dommage car l’ambiance de départ m’a énormément plu, mais ce qui est fait en milieu de roman enlève beaucoup de son intérêt à l’histoire.

La fin sauve un peu le tout, l’auteur trouvant effectivement une parade qui fonctionne, mais qui est trop rapidement développée. J’ai par contre beaucoup aimé la fin qu’il propose pour l’héroïne qu’est Élise.

C’est là que réside la force des écrits de Bertrand Santini, il s’autorise toutes les libertés pour malmener ses héros. Les rendant très sombres, désespérés même (comme dans Hugo de la nuit), et ça, c’est très plaisant car non consensuel.

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Alors, Miss Pook et les enfants de la lune est pour moi un roman intéressant même si il se perd franchement en milieu d’intrigue. C’est dommage car cette ambiance de début à la Mary Poppins me plaisait énormément, mais oubliez le côté gentil et merveilleux ! Place plutôt au bizarre et à l’étrange… sans oublier un soupçon de choses horribles. Le mélange fonctionne, c’est juste un peu trop fourre-tout et débridé comme roman. Il manque un liant qui aurait donné une vraie consistance à l’histoire selon moi. A découvrir dès l’âge de 10 ans (minimum).

Chronique : Ohan

L’histoire tragique d’un homme dont l’indécision a dévoré la vie…

Considéré comme le chef d’œuvre absolu de l’auteure japonaise Uno Chiyo, Ohan est devenu un classique. L’ouvrage fait à peine 120 pages, mais elle a mis une dizaine d’années à l’écrire ! Chaque mot y est réfléchit, pensé, pesé.

L’un de ses ouvrages avait déjà été publié en France : Confession amoureuse, toujours disponible aux éditions Denoël.

Un homme qui navigue de plaisirs en plaisirs…

Le « héros » de cette histoire est un homme qui toujours est guidé par con plaisir et son insouciance. Partagé entre Ohan et Okayo, l’une étant sa femme, et l’autre sa maitresse, notre narrateur n’a jamais su se décider, ce qui l’oblige à se mettre dans des situations invivables.

Il laisse toujours la force des choses prendre les décisions à sa place… mais un jour, peut-être regrettera-t-il son éternel tiraillement…

Un roman diffus, qui nous fait découvrir le Japon des années vingt

Après lecture, je n’arrive pas à vous dire si j’ai aimé ou non Ohan. Je sais que le personnage principal m’a agacée au plus haut point par ses actes (ou plutôt son manque d’actes !). Il se moque de tout et de tous, n’a aucune idée des conséquences et reste le plus possible en retrait tout en ne pensant qu’à lui.

On se dit que la vie de cet homme ne sert à rien, qu’il est inutile à la société sinon rendre son entourage malheureux… et on ne sait pas à quel point !

La fin du roman est quant à elle mémorable, que l’on aime ou non l’histoire qui nous est contée. J’ai trouvé cela d’une tristesse infinie. J’aurais tellement voulu que le narrateur change sa façon d’être. Jusqu’au bout, on a envie de se persuader que le pire n’arrivera pas…

J’ai apprécié découvrir le Japon d’antan avec ses ruelles, ses petites maisons, ses commerces, ses filles de joies… L’ambiance retranscrite tout au long du roman nous plonge aisément dans l’époque.

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En somme, Ohan est un roman atypique, très littéraire, et bien qu’il ait été écrit il y a soixante ans, son histoire reste tout aussi réaliste et poignante. Son rythme est assez lent, mais on lit avant tout cette histoire pour découvrir autrement le Japon et ses classiques.

Ohan fut pour moi une découverte littéraire intéressante mais pas décisive. Je ne suis pas certaine du ressenti que m’a laissé ce livre hormis un sentiment diffus de tristesse et d’agacement mêlés. Sa conclusion cependant reste absolument inoubliable : belle et triste, comme les japonais en ont le secret…

Chronique : My dilema is you – Tome 1 & 2

A la découverte d’un des grands succès de la plate-forme Wattpad : My Dilemma is you. Trois tomes. Quinze millions de lecteurs. Qu’en est-il donc ?

Écrite par l’italienne d’origine moldave Cristina Chiperi, My dilemma is you est une trilogie de romance prenant place sous le soleil de Miami.

Si vous ne connaissez pas encore cette auteure, sachez qu’elle a rencontré un succès phénoménal avec la trilogie My Dilemma is You avec plus de 15 millions de lecteurs sur Wattpad, c’est un véritable phénomène. Mais alors, est-ce aussi bien que ça en a l’air ou est-ce simplement un bel achat de droits pour s’accaparer un lectorat potentiel énorme ?

Par ailleurs, un tout nouveau roman de Cristina Chiperi vient de paraître chez PKJ : I still love you. Un roman indépendant qui n’a rien à voir avec My Dilemma is You.

Un déménagement = un cataclysme dans une vie d’ado

Chris avait tout pour être heureuse à Los Angeles : deux amis extraordinaires pour qui elle aurait tout fait, un lycée où elle se sentait bien, une maison agréable… Mais tout cela va être balayé en quelques semaines à cause d’un déménagement. En effet, le père de Chris vient d’être muté à Miami, et ça n’enchante pas du Chris, qui a tout à perdre dans la manœuvre… mais qui n’a pas le choix !

Voici le début d’une nouvelle vie pour Chris et sa famille, et le moins que l’on puisse dire c’est qu’elle va être très riche en émotions…

Une vie stéréotypée au possible au service d’une intrigue qui l’est tout autant

Avant de développer plus cette chronique, je tiens à préciser que j’apprécie la romance quand elle est bien faite. Je ne fais donc aucun reproche au genre lui-même mais bien à son utilisation ici par l’auteure.

Tout d’abord, les personnages. Ils sont tous hautement stéréotypés. Chris est évidemment la petite nouvelle, mais elle réussit en quelques jours à peine à connaître tous les mecs populaires du lycée. Chose que d’autres filles qui sont là depuis des années n’ont jamais réussit à faire… Pourquoi pas, mais c’est hautement improbable.

Parmi ces personnages, il y a la grande méchante : Susan, la petite amie de Cameron. N comprend très rapidement que Susan a décidé de faire de la vie de Chris un enfer. Pourquoi ? Parce qu’elle la considère comme une menace pour son couple. Elle fait donc tout pour éloigner Chris et la martyriser au passage. C’est bien trop manichéen, mais passons…

Il y a également le personnage de Matt, le petit copain que Chris va avoir au bout de quelques semaines à Miami. Il a l’air gentil, mais perd ses moyens dès qu’il s’agit pour elle de se lier d’amitié avec certains garçons… Mais même si Chris veut être indépendante et choisir elle-même ses amis, elle capitule en restant en couple avec Matt et subissant ses crises régulières… S’ensuit un nombre impressionnant de rupture/rabibochage entre Chris et Matt…

Ah, et j’allais oublier Lexy. LA journaliste des potins du campus. Au courant de tout avant tout le monde, elle a le rôle de la paparazzi qui n’a aucune empathie pour qui que ce soit. Ce qui compte pour elle, c’est d’avoir un scoop, et cela à n’importe quel prix.

Ils sont également bien trop familiers les uns envers les autres. Cameron rentre dans la chambre de Chris par la fenêtre à l’improviste comme si de rien n’était. Chris dors dans le lit de Cameron par mégarde… Mais qui peut dormir dans le lit de quelqu’un par mégarde ? Et plusieurs fois en plus ! Et sans aucune arrière pensée, cela se fait en toute innocence à chaque fois…

Ceci n’est qu’un extrait des nombreux exemples qui peuvent illustrer mes dires. Pour résumer sur les personnages, ils sont peu crédibles, stéréotypés et soit tous gentils soit très méchants. Et surtout, ils ont souvent des réactions totalement disproportionnées. Le tout les rend donc peu crédibles et encore moins attachants.

Tout cela sans parler du cadre lui-même qui est tout ce que le rêve américain apporte en préjugés : magnifiques villas avec piscine, plage de rêve, tous les gens y vivant étant parfaits et faisant soit du skate soit du surf, campus d’élite, soirées et fêtes nombreuses… On dirait que le roman entier est passé au travers d’un filtre Instagram pour le rendre plus beau, plus fun, plus génial.

Autre gros point noir selon moi, les nombreux concours de circonstances qui peu à peu rapprochent Chris et le beau Cameron. Ils sont tous d’heureux hasards bien trop énormes pour que l’on y croie réellement. Ça retire une part de magie à la romance que de voir aussi peu de délicatesse dans la mise en scène des événements.

Ainsi, Chris et Cameron se détestent au début du roman, mais peu à peu vont se rapprocher à force d’être fourrés ensemble malgré eux. Et sans oublier que leur petit.e ami.e respectif.ve font tout pour ne pas qu’ils se croisent car ils sentent toute la tension romantique qu’il il y a entre ces deux là… Admettons.

Quels sont donc ces concours de circonstances ? Pour commencer, la nouvelle meilleure amie de Chris n’est autre que la demi-sœur de Cameron, elle le voit donc souvent en allant chez elle. Ensuite, ils « réussissent » à se faire punir ensemble par un prof et doivent nettoyer le gymnase. Evidemment, le gymnase de l’école est un endroit qui ne capte pas. Et comme Chris est évidemment maladroite, elle réussit à s’enfermer par mégarde avec Cameron dans le cagibi. Et comme ça ne capte pas, ça dure un moment…

Tout cela sans oublier les nombreux jeux à boire et autres action ou vérité qui vont les « forcer » à s’embrasser. Bref, tout concoure de façon plus ou moins crédible à les mettre ensemble.

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Je ne peux pas tout vous raconter dans cette chronique, mais voilà mon ressenti sur les deux tomes de My Dilemma is You que j’ai lu. C’est une grosse déception, quoique pour être déçu il faut déjà avoir des attentes…

Dommage car PKJ est une maison d’édition qui globalement propose de bons textes, mais ici, on est clairement sur une manne financière apportée par le succès de la saga que sur un vrai choix éditorial.

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Mais plus que tout ce que je viens de citer plus haut, il y a vraiment une chose qui m’a choquée dans cette lecture. Il s’agit d’une révélation que l’on fait à la moitié du second tome, alors pour ceux qui ne veulent pas être spoilés (ou divulgachés pour ceux qui souhaitent franciser le terme), passez votre chemin. Pour les autres, voici.

Alors qu’elle se croyait vierge, Chris découvre qu’elle a déjà couché avec Cameron une première fois. Elle avait trop bu un soir, et elle était par un étrange concours de circonstance (encore un !) dans le lit de Cameron en train de dormir. Ce dernier, bien trop tenté par la situation a couché avec une Chris qui n’est absolument pas en pleine possession de ses moyens. Et le lendemain, Chris ne se rappelle absolument de RIEN. Et Cameron s’est bien entendu abstenu de lui dire ce qu’il s’était passé…

C’est ainsi que dans le second tome, on découvre que Chris a perdu sa virginité dans le premier ! Et que son petit ami, Cameron ne le lui a jamais dit. Il a attendu qu’elle se pose énormément de questions (elle se demande pourquoi elle n’a pas saigné lors de sa supposée première fois qui est en fait la seconde – encore un stéréotype à casser au passage, non, toutes les filles ne saignent pas lors de leur première fois !) pour lui avouer enfin que oui, ce n’était pas sa première fois. Et la réponse de Cameron est extraordinaire :

« Si tu te rappelais comment ça s’est passé cette nuit là, tu serais heureuse ». Non, mais sérieusement ? Il faudrait presque qu’elle le remercie pour ça ? Alors, certes elle était consentante et n’a jamais dit non, mais Chris n’était clairement pas en pleine possession de ses moyens… Et surtout, le fait de lui cacher qu’ils ont couchés ensemble est bien une façon de maquiller l’acte lui-même, pourquoi faire ça si il n’y a pas culpabilité et que c’est mutuellement consenti ? D’autant qu’il le lui avoue uniquement parce qu’elle se pose des questions…

Alors, oui Chris s’énerve face à toutes ces révélations… mais elle lui pardonne toutefois très rapidement !

Cette scène est pour moi choquante car elle banalise l’acte en faisant croire de façon insidieuse (volontairement ou non) que les rapports sexuels sous l’influence de l’alcool, ben c’est pas grave. Et que si tu t’en rappelles pas, tant pis, mais que tu as franchement bien aimé sur le coup et que c’est ça qui compte, non ?

Personnellement, cela m’a mise hors de moi. Autant je n’avais pas aimé le premier tome mais si les lecteurs qui aiment y trouvent leur bonheur tant mieux. Mais dans ce second tome, c’est un message grave qui est adressé aux lecteurs. Et même si chacun est à même de se faire son propre avis sur la question, je trouve ça flippant qu’une telle scène soit publiée car ce qu’elle sous-entend une certaine banalité dans la façon dont les choses se sont produites. Le personnage de Chris passe l’éponge si facilement face à ça que s’en est sidérant.

Et comme tout est conté du point de vue de Cameron, qui était sobre, impossible de savoir si elle était d’accord, enthousiaste ou apathique.

Suis-je la seule à avoir perçu cette scène de façon aussi violente ? Je l’ignore, mais je tenais vraiment à en parler car je trouve que ce n’est pas le genre de chose à laisser passer. C’est trop important pour être banalisé, y compris dans un livre.

Ces livres que je n’ai pas réussi à terminer #2

Crédit – Larry Rostant

Panne d’inspiration ? Manque d’envie ? Cela arrive avec la lecture, même quand on adore lire… Il arrive que l’ouvrage et l’instant ne soient pas en corrélation, et il devient difficile voir impossible de terminer l’ouvrage dans lequel nous nous sommes lancés. Heureusement, ce sont des pannes assez brèves. Voici une petite liste de quatre ouvrages que je n’ai absolument pas réussi à terminer. Le temps étant trop précieux pour qu’on se torture à terminer un livre qui ne nous plait pas.

Hemlock Grove – Brian McGreevy – Super 8 éditions

Avant toute chose, je tiens à préciser que j’adore quasiment TOUT ce que font les éditions Super 8. Leur catalogue ainsi que leurs choix éditoriaux sont toujours originaux, et donc risqués. Cette maison d’édition est l’une de mes favorites, alors ne pas réussir à lire un de leurs ouvrages est pour moi une véritable (et rare) déception.

Mais avec Hemlock Grove, ça ne prend pas. L’ouvrage met beaucoup de temps à démarrer, on a beau comprendre les enjeux (un meurtre atroce et un homme-loup dans la nature), tout se mélange. Les personnages sont assez flous dans l’imaginaire du lecteur (en tout cas dans le mien), impossible de bien les distinguer et encore moins de les apprécier. On ne sait pas où l’auteur veut nous emmener, mais la lecture est assez pénible, je n’ai eu aucun plaisir de lecture dans ce roman trop occupée que j’étais à essayer de tout saisir…

On reste bien trop à la surface et pas assez dans le nerf même de l’histoire, j’ai donc abandonné cette lecture après un bon tiers d’efforts.

Les disparus du pont de pierre – Jeanne Faivre d’Arcier – Castelmore

Des disparitions étranges, un soupçon de fantastique mêlé à de l’Histoire… ce roman à destination des jeunes ados avait de quoi faire rêver, et pourtant. Impossible pour moi de m’attacher de près ou de loin au personnages et encore moins à l’intrigue. Je ne comprends pas ce qui cloche, mais ça n’a pas du tout fonctionné pour moi…

D’autant, que j’ai découvert plus tard que Les disparus du pont de pierre est le second tome des aventures de Cornélia et Niko, ce qui explique une partie de mon incompréhension. Il n’est mentionné nulle part que ce second tome est une suite, et il aurait été important de le savoir pour comprendre toute l’intrigue et surtout le passé des personnages !

En effet, l’auteur nous rapporte des faits brièvement comme si nous en connaissions toute la teneur… ce qui est le cas uniquement si vous avez lu le tome précédent : Le vampire de Bacalan. Et ce fameux vampire refait surface dans le second opus, mais nous ne sommes guère avancés quant à ses intentions…

En somme, je suis passée totalement à côté, et cela à juste raison… Il est à peu près possible de comprendre l’histoire malgré tout, mais ça fait trop de blancs à combler pour apprécier l’histoire… J’ai arrêté ma lecture à la moitié de l’ouvrage.

Zodiaque – Tome 3 – Lune Noire – Romina Russell – Michel Lafon

J’ai adoré les deux premiers tomes de la saga Zodiaque qui étaient une belle intro à la sf en young-adult (chronique du tome 1 et du tome 2 ici), mais la lecture de ce troisième opus a pour moi été très difficile. J’ai eu l’impression de tourner en rond et de lire les mêmes intrigues que dans le second livre. L’héroïne, Rhoma continue sa « tournée » des différentes planètes du Zodiaque afin de prévenir de l’arrivée d’Ophiuchus, le 13ème signe qui veut sa vengeance.

J’ai abandonné aux presque trois-quarts du roman, qui était trop répétitif selon moi… Dommage car le début de cette saga était très porteur, et certains personnages (notamment Hysan <3) étaient très charismatiques.

Le peigne de Cléopâtre – Maria Ernestam – Babel

Rien qu’à la couverture, j’avais été séduite par Le peigne de cléopâtre, de plus son titre était assez intriguant pour attirer l’attention… C’est donc avec curiosité et joie mêlés qui je me lançait dans ce roman de la suédoise Maria Ernestam.

L’histoire est celle d’amis qui décident de créer une entreprise de services un peu spéciale où ils résolvent les problèmes des gens. Petits tracas, décoration, jardinage… l’offre est large. Jusqu’à ce qu’une dame demande à l’entreprise d’éliminer son mari.

Dis comme ça, je trouve que ça donne envie ! Sauf que. On s’empêtre dans la psychologie des trois personnages principaux. Parfois on les confond même… et surtout, on perd tout intérêt pour l’intrigue elle-même tant il y a d’informations (pas toujours utiles) à assimiler.

C’est donc un roman qui avait tout pour me plaire, mais qui au final n’a pas réussi à m’accrocher. J’ai arrêté à la moitié du roman…

Pour aller plus loin : J’avais également chroniqué un autre roman de Maria Ernestam que j’avais réussi à terminer cette fois-ci : Patte de velours, oeil de lynx. La fin se terminait en queue de poisson, laissant le lecteur sur sa faim…

Chronique : Coup de foudre à Pékin

Une histoire d’amour touchante ayant pour toile de fond la Chine d’aujourd’hui

Peut-être connaissez-vous Chloé Cattelain, grande spécialiste de la Chine, sur laquelle elle a rédigé un mémoire et où elle a vécu.

Elle nous avait déjà fait le plaisir d’écrire le fabuleux roman Ma vie à la baguette, sur un ado franco-chinois. L’autrice de talent récidive avec cette fois-ci une adolescente française qui part vivre en Chine avec sa mère… et on s’y croirait.

Tout quitter pour aller vivre en Chine ? OUI !

Voici l’histoire de Clémence, une jeune française qui part vivre en Chine avec sa mère qui a été mutée. Et pour l’adolescente, c’est un rêve qui se réalise… Elle qui apprend le chinois depuis de nombreuses années va enfin pouvoir mettre en pratique ses acquis !

En parallèle, nous suivons le jeune Yonggui, un adolescent Chinois qui fait partie des meilleurs de sa classe et même de son école. Et rien ne pourra le distraire de son but : être le meilleur en tout pour s’assurer un avenir meilleur à lui et à sa famille…

Comment ces deux là vont-ils pouvoir se rencontrer et peut-être s’aimer ? Vous le saurez en plongeant à cœur perdu dans Coup de foudre à Pékin !

Une douceur de roman… 

Chloé Cattelain est pour moi une de mes autrice préférées en seulement deux romans. Pourquoi ? Car elle nous dépeint la Chine de manière unique et nous la fait aimer comme personne. Elle est si passionnée qu’elle ne peut que nous transmettre le « virus » de la Chine à travers des personnages vrais et sincères… Ainsi, après Ma vie à la baguette, ce second roman ado est une réussite.

Cette romance franco-chinoise fonctionne en tout cas à merveille (sans une once de guimauve), tant au niveau des deux protagonistes principaux qui sont très attachants, qu’au niveau narratif. L’humour est très présent, mais ça n’empêche pas Chloé Cattelain de traiter de sujets plus difficiles : le divorce, le côté très hermétique de la société chinoise, le travail à la chaine qui frise l’esclavage…

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Que dire de plus, sinon qu’il vous faut lire les livres de Chloé Cattelain, ce sont ce que j’appelle des livres-doudous. On s’y sent bien, on passe un excellent moment, et on n’a absolument pas envie des les quitter… A découvrir dès 13 ans environ.

Chronique : Une enquête à la Belle Époque – Tome 1 – La lettre froissée

Une enquête à Cannes dans les années 1880, ça vous tente ? Ce roman se déroulant à la Belle époque est fait pour vous !

Alice Quinn est une auteure française à l’œuvre très variée. Elle a déjà écrit quantité de romans papiers et numériques. Avec La lettre Froissée, elle signe une nouvelle saga de romans policiers à teneur historique prenant place dans Cannes. Une ville qui déjà à l’époque été prisée par les plus aisés…

La mort étrange d’une femme de chambre…

Tout commence avec la mort abrupte d’une jeune femme. Elle meurt à quelques pas de son lieu de travail : l’Hôtel Beau Rivage. Mais ce n’est que le lendemain que son corps froid est découvert, laissant le mystère planer sur sa mort…

Parallèlement à cette mort – ou ce meurtre ? – on découvre une jeune femme qui cherche du travail. Presque n’importe lequel… On voit à ses airs et son allure qu’elle est issue de la haute bourgeoisie, mais elle semble avoir perdu tous ses privilèges… C’est ainsi qu’elle toque à la porte de Lola Deslys, une courtisane.

Comment ces deux faits diamétralement opposés vont-ils pouvoir se trouver réunis au sein d’une intrigue maîtrisée ? Vous le saurez en lisant La lettre froissée, un roman historique qui a su me plaire par bien des aspects…

Une histoire fort bien construite, des personnages vivants et engageants

Je l’avoue, au début de ma lecture j’étais assez sceptique à propos de ce roman. L’argumentaire avait beau être tentant, je n’aimais guère la couverture, et j’avais peur que le contenu du livre ne me plaise que moyennement.

Mais tous ces à-priori ont vite été balayés en quelques chapitres ! Car il faut bien reconnaître que tout se met en place rapidement et que les personnages sont efficaces dans leur façon d’être et d’agir.

On y croise Guy de Maupassant, mais également quelques personnages issus de la Couronne britannique ayant réellement existé. Avoir fait se croiser personnages fictifs et réels historiquement parlant est très malin. Cela ajoute un vrai plus à l’histoire, la rendant plus crédible, plus solide.

Et en ce qui concerne Maupassant, c’est un personnage très important dans l’histoire, on le voit énormément. Et on découvre également comment son œuvre a été reçue à l’époque, notamment pour son roman Une vie, qui a été interdit dans les gares car trop osé pour tomber entre les mains des demoiselles. Il y a aussi de nombreuses références à son roman Bel-ami, qui est en cours de correction au moment où nous lisons le roman.

Ainsi, La lettre froissée réunit de très nombreuses qualités : plusieurs mystères à résoudre : un meurtre, une héroïne dans une situation délicate (financièrement et socialement), un orphelinat qui voit ses jeunes pensionnaires mourir d’un mystérieux mal… Tout est parfait pour passer un bon moment de lecture ! Et c’est tout à fait le cas malgré quelques petits creux où le temps s’étire un peu parfois, notamment à la fin du roman.

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J’ai personnellement beaucoup aimé le duo original, drôle et fringuant que forment Lola Deslys et Miss Gabriella Fletcher. Elles sont totalement surprenantes et géniales sous bien des aspects. C’est donc une très bonne équipe de choc qui s’est formée dans ce premier tome, et je serais curieuse de découvrir le second quand il sortira. Vous aurez une réponse à tous les mystères posés dans ce premier tome, Alice Quinn réussissant le difficile exercice de tout expliquer et connecter de façon cohérente dans son intrigue.

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Petite remarque subsidiaire : A la lecture de La lettre froissée, je suis tombée sur différentes expressions telles que « C’est trop bath ! » ou encore « ça me botte ». J’ai été très surprise de tomber sur ces phrases, que je jugeais totalement anachroniques !

Mais en réalité il n’en est rien. Pour la petite info, « C’est bath » ne vient pas des années 1970/80 comme je le croyais mais trouve sa source au XIXème siècle, dans l’argot.

Pour « ça me botte », que je pensais venir du XXème, l’expression trouve son origine vers 1850 (notamment avec Flaubert qui serait l’un des premiers à l’utiliser).

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Chronique : Once and for all

Peux-t-on encore croire en l’amour véritable quand sa chance est passée ?

Sorti aux éditions Lumen en mars 2018, voici Once and for all, le dernier roman en date (du moins en France) de Sarah Dessen ! Après les succès de ses précédents romans tels que Ecoute-la, Cette chanson-la ou encore Pour toujours… jusqu’à demain parus chez Pocket, c’est Lumen qui reprend le flambeau.

Organisation de mariages de mère en fille !

Dans ce nouveau roman, nous découvrons la vie de Louna, 17 ans, de sa maman débordée par l’organisation de nombreux mariages huppés, et de son ami et collègue (rien d’autre !) William, qui est comme un père pour la jeune fille.

Louna a cependant beau être encore une adolescente, cela ne l’empêche pas d’être déjà adulte par de nombreux aspects. Dès qu’elle n’est pas en cours, elle aide sa mère à organiser les nombreux et fastueux mariages de la société Natalie Barrett ! Et c’est loin d’être un travail de tout repos…

Et cela est encore plus dur à supporter lorsque l’on vous impose un collègue totalement tête en l’air et peu dégourdi… D’autant que pour Louna qui a vécu un drame, aider à unir deux êtres n’est pas toujours évident. De son point de vue, il faut se consacrer sur le travail et rien d’autre, elle a eu sa chance et l’a malheureusement perdue à jamais…

Un roman qui se veux positif et lumineux malgré les drames de la vie…

Le style de ce roman est le genre que l’on a envie de lire pour se sentir bien. Vous savez, ce genre de lecture qui nous rassure, nous fait se sentir bien… Sarah Dessen réussit-elle cet exercice ? Partiellement.

Pour ce qui est de se sentir bien, pas de problème. On sent immédiatement qu’on sera dans une histoire rassurante bien que triste par certains aspects. On sent par contre très rapidement comment va se dérouler l’histoire dans son ensemble… ça laisse très peu (voir aucune) place à la surprise…

De même, les personnages sont assez peu attachants car stéréotypés, et surtout on voit très rapidement où l’autrice veut en venir. Il y a le jeune homme agaçant mais mignon – Ambrose – qui va s’imposer dans la vie de Louna avec ses gros sabots. Il y a Louna elle-même, bloquée psychologiquement par son traumatisme (que l’on découvrira en cours de roman) qui s’interdit d’aimer quiconque à nouveau…

Le seul élément un peu drôle est le jargon que l’équipe de Nathalie Barrett utilise pour les mariages. Ils font des paris horribles pour savoir combien de temps le couple qu’ils viennent de marier va tenir. Ont des acronymes et des termes secrets pour une foule de choses : DRD pour Dernier Rang à Droite, un mariage horribles qu’ils ont rebaptisés « le désastre »… et plein d’autres choses. Cette facette du roman m’a beaucoup plu car bien que cynique, c’est très drôle.

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Alors, quel bilan tirer de cette lecture ? Il est certain que l’on ne lira par Once and for all pour son intrigue mais plutôt pour le sentiment de chaleur qu’il dégage. Si vous cherchez un roman sympathique mais cousu de fil blanc, cela pourrait convenir. Mais il a pour moi été difficile de terminer l’ouvrage, il y avait trop de longueurs et pas assez de contenu…

Cette lecture fut donc pour moi une véritable déception : trop gentillet, pas assez ambitieux… aussitôt lu, aussitôt oublié ! Dès 14/15 ans.

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