Chronique : Izana

Un roman fantastique qui nous vient tout droit du Japon !

Initialement paru sous forme de manga aux éditions Ki-oon sous le titre Kasane la voleuse de visage, l’œuvre de Daruma Matsuura est parue en 2017 en roman sous le titre Izana, la voleuse de visages. Le manga compte actuellement 11 tomes en France, mais la série est toujours en cours au Japon.

En ce qui concerne le roman paru chez Lumen, il s’agit d’un one-shot, vous avez donc une histoire complète.

L’histoire d’une tragédie au fin fond de la campagne japonaise

Née sous les mauvais auspices, à peine venue au monde, aussitôt condamnée à mort. Bienvenue dans un petit village perdu dans ce que je Japon a de plus rural. C’est ici qu’est née Izana, une petite fille qui pour son malheur est née en étant affublée d’une laideur extrême. Cette monstruosité physique la condamne immédiatement à la mort, tout cela à cause d’une légende extrêmement prégnante dans le village… Si elle reste en vie, elle apportera le malheur sur le village tout entier. Heureusement, la petite va être prise en pitié par une âme charitable et sera protégée pendant de longues années…

C’est ainsi qu’Izana survécu à son destin funeste, et qu’elle vécu cloîtrée durant plus d’une décennie… avant de comprendre qu’il y a un extérieur qui grouille de vie. Un dehors où les gens sortent, se rencontrent, s’aiment. Tandis qu’elle doit rester enfermée pour toujours à cause de sa laideur…

Mais et si la légende qui la condamnait avait une part de vérité ? Et si Izana possédait en elle le pouvoir de renverser elle-même son destin ? Et si la vengeance était à portée de main pour faire payer à tous cette injustice ?

Un roman aux thèmes intéressant mais qui manque de rythme…

Même si l’idée de base d’Izana est fort intéressante, sa mise en œuvre est beaucoup plus laborieuse. Le rythme y est très lent, mais surtout il ne se passe guère de choses avant les deux bons tiers du roman.

Il faut toutefois avouer que l’ambiance extrême en huis-clos est très bien faite, notamment les moments avec Chigusa, la seule personne à protéger Izana depuis sa naissance. Ces moments – peu nombreux – sont touchants.

Comme son héroïne, nous sommes enfermés dans une maison du village, puis une grotte… On comprend la rancœur qui habite Izana, cela la dévore peu à peu. Cette mise en scène est tout à fait justifiée, mais ce qui est le moins intéressant c’est la longueur du texte. Le temps qu’elle met à réaliser de nombreuses choses est long…

Ce n’est qu’aux trois quarts du roman qu’Izana découvre son « pouvoir » lié à une mystérieuse couleur…

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Ainsi, Izana est un roman aux thèmes intéressants, mais qui malheureusement n’a pas eu de réelle prise sur moi. Trop lent, une conclusion trop hâtive, cette histoire n’a pas su me capter… dommage car en général j’adore la littérature nippone. Pour les curieux, c’est à découvrir dès l’âge de 14/15 ans.

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