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Chronique : La belle Adèle

La belle AdèleMarie Desplechin est une auteure française à la production littéraire absolument incroyable. Elle écrit pour la jeunesse, mais pas seulement : romans, scénarios, spectacles, c’est une véritable touche à tout.

Parmi ses ouvrages incontournables destinés à la jeunesse, on peut citer la trilogie du Journal d’Aurore, Verte, ou encore Une vague d’amour sur un lac d’amitié.

Souvent prescrite dans les écoles, Marie Desplechin, c’est tout de même 70 000 ouvrages jeunesse vendus chaque année, sans compter ses autres ouvrages.

Pour La belle Adèle, le processus d’écriture fut un peu différent des autres romans, car l’ouvrage était destiné à être lu sur iPhone grâce à la plate-forme SmartNovel, ce n’est qu’après qu’il est devenu un véritable livre papier. Il s’agit de son premier ouvrage publié aux éditions Gallimard.

Une jeune fille aux gouts différents

Adèle n’aime pas le maquillage, d’ailleurs elle n’a jamais essayé d’en mettre, même si presque toutes les filles de sa classe son pomponnées. Elle préfère rester naturelle, et de toute façon, ne se trouve ni moche, ni jolie ; elle fait surtout partie du clan des gens qui n’existent pas, qui sont en marge de la vie du collège.

Mais les choses vont être bousculées en la personne de sa tante Sopha qui a décidé de la transformer en « vraie » jeune fille, avec tout ce que ça inclus. Elles ne le savent pas encore, mais la première séance de maquillage d’Adèle sera le petit papillon qui amènera bientôt la tempête… à une échelle inattendue.

Du Despechin comme on aime et plus encore

Marie Desplechin, c’est avant tout une plume inimitable, une vivacité dans la réplique et l’écriture qui donnent quelque chose d’unique.

La prose est vive, nous offrant de nombreuses scènes et dialogues mémorables : « Il était temps pour moi de franchir le pas de la féminité, comme elle l’avait franchi elle-même, des siècles auparavant. J’imagine qu’elle voulait mon bien. Elle se disait sans doute que je n’y avais jamais réfléchi. Que mon allure n’était pas un choix. Plutôt un désordre, une incapacité, une sorte de handicap. ».

On appréciera l’humour et la personnalité de nos deux personnages que sont Adèle et Frédéric, tous deux des sortes « d’exclus » qui n’arrivent pas à se sociabiliser. L’une car elle préfère s’effacer plutôt que de se faire remarquer par quelque moyen que ce soit, l’autre car trop brillant, surtout en grammaire, ce qui le transforme en véritable O.V.N.I dans l’établissement.

Chaque chapitre se dévore en une minute top chrono, et pour cause, le livre ayant été prévu sur un support de type iPhone, ils ne sont composé au maximum que de quatre pages.

La belle Adèle est un roman touchant, aux personnages très humains faisant toujours écho à des problèmes actuels. Ici, il s’agit de la popularité, de l’image que l’on a de soi et que l’on pense donner aux autres. Que vaut-il mieux faire ? Etre vue, où être discrète ? La réponse n’est pas toute prête, mais ce livre peut aider les jeunes lectrices à se repérer dans la jungle des codes sociaux, et surtout à décomplexer. Dès l’âge de 11 ans.

TRANCHE d´ÂGE :

Interview de Carina Rozenfeld – Partie 2

Doregon 01Comment t’es venue l’idée première des Portes de Doregon ?

Alors, c’est vraiment parti de pas grand chose, comme quoi parfois il suffit juste d’une étincelle pour allumer un bon feu.

Tout a commencé avec un rêve que j’ai fait qui m’a vraiment marquée. Il y a des rêves qui nous marquent, même après le réveil : on sent qu’ils sont plus présents que d’autres, plus forts, c’était vraiment le cas de celui-là. Pourtant, il ne se passait rien d’exceptionnel, mais peut-être qu’il fallait que je m’en souvienne d’une façon ou d’une autre pour… lancer une nouvelle histoire !

Il s’agissait d’une jeune fille qui rentre dans une librairie et qui voit le libraire : elle le connaît,  elle est amoureuse de lui, elle l’embrasse… et lui ne la connaît pas.

Et quand je me suis réveillée, je me suis demandé « comment quelqu’un peut-il être amoureux d’une personne qui ne la connaît pas ? ». Cette idée m’a vraiment travaillée et j’ai ainsi voulu écrire leur histoire pour répondre à cette question. C’est alors devenu beaucoup plus fou, beaucoup plus grand…

Mais je pense que comme je suis partie d’un tout petit point de départ, sans savoir où j’allais, les possibilités étaient multiples.

Doregon 02En général, j’ai déjà une idée globale de mon histoire. Par exemple pour Les Clés de Babel, j’avais déjà le concept de mon histoire : la tour, le désir des personnages d’en sortir, les clés, etc… Je peux faire un résumé en deux lignes du roman, car l’idée de base est claire, et je l’ai bien en tête. Mais pour Doregon, je n’avais rien. Je suis partie comme ça, j’ai écrit cette scène pour seul point départ, et je me suis dit « allons-y ! ».

Et puis ça a grossi, grossi, c’est devenu Doregon, avec tous ses univers les uns après les autres, les interstices, les lymbiotes, les lignes du temps… Et je crois que j’ai vraiment laissé parler entièrement mon imagination, peut être même sans limites car justement je n’avais pas de but précis. Je pouvais me balader où je voulais et laisser courir…

Ça a alors donné cette histoire, et quand je la faisais lire à mes amis et ma famille, ils me disaient (notamment ma mère) : « mais où vas-tu chercher ces idées ? ». Et bien je n’en savais rien, ça venait ! Je m’étonnais parfois moi-même des endroits où elles me menaient. C’était vraiment une expérience intéressante de se dire, « je me laisse complètement porter ».

Alors qu’en temps normal je peux répondre « oui » quand on me demande « tu sais à peu près comment ça va se finir ? », pendant longtemps je ne savais pas du tout où j’allais dans le cas de Doregon. Je partais comme ça à l’aventure, même si ça s’est structuré au fur et à mesure.

Pendant environ les trois-quarts du premier tome, je me suis laissée porter…

En tout cas, c’est un monde très dense. Parfois je me dit que j’aimerais bien y retourner, explorer d’autres éléments, car je pense qu’il y a encore beaucoup de possibilités… Mais je ne n’ai pas encore eu l’idée pour que ça vienne. Si elle arrive ce sera avec plaisir que je retournerai dans cet univers.

neuf-princes_d_ambrePourquoi le monde de la peinture ? As-tu un lien particulier avec cet Art ?

Non, pas spécialement, mais j’ai une mère qui adore ça et qui peignait beaucoup à un moment. Mais personnellement, je suis nulle en peinture, il ne faut pas me demander de prendre un pinceau. J’ai pris quelques cours de dessin et de peinture et ça n’était pas extraordinaire.

Je pense que c’était surtout une envie à un moment donné qui a influencé ce choix. Il y a une série de livres que j’adore qui s’appelle Les Princes d’Ambre de Roger Zelazny : l’idée que l’on puisse communiquer grâce à des cartes (des jeux de cartes) était très intéressante. Cela a été écrit à une époque où les téléphones portables n’existaient pas encore et l’un des personnages, Corwin, pouvait communiquer avec sa famille grâce à des carte illustrées à l’effigie de ses frères et sœurs. Il regardait une carte qui s’animait alors, et il pouvait ainsi voir un de ses frères, par exemple,  et communiquer avec lui, comme s’il composait un numéro de téléphone.

neuf-princes_d_ambre 02Il y a une scène en particulier dont je me souviens, où Corwin est enfermé dans un cachot, on lui a brûlé ou crevé les yeux, je ne me souviens plus exactement… et il avait le pouvoir de rendre réelles les images qu’il voyait et qui étaient peintes par un magicien qui travaillait pour sa famille. Il pouvait alors rentrer dans ces images. Et je me souviens de cette scène (où il est tout de même un super-héros à sa manière) où Corwin a sa vue restaurée, et à partir de ce moment là il devient capable de voir et d’utiliser un un paysage peint sur un mur, et il s’enfuit de ce cachot par cette création…

Cette scène m’a vraiment marquée, et même bien plus que je ne l’imaginais. Je ne serais peut-être pas capable de raconter toute l’histoire de la saga des Princes d’Ambre, ce passage en particulier m’a vraiment marqué. Et je crois que c’est à partir de ce dernier que j’ai construit l’idée de rentrer dans les peintures et que je l’ai développée… avec tout ces tableaux, toutes ces possibilités, toutes ces ouvertures vers d’autres univers.

Je pense que c’est plus à partir de ça plutôt qu’une envie d’explorer vraiment le monde de la peinture. Je ne m’y connais pas assez pour en parler de façon concrète ou avoir des termes précis. Ce n’était donc pas forcément l’envie de parler de la peinture, mais d’utiliser la peinture comme support pour mes idées.

 

Doregon 03L’univers de Doregon est très dense et recèle une mythologie originale et exceptionnelle, comment ces nouveaux mondes te viennent à l’esprit ? Création pure ? Inspiration à partir de certaines œuvres ?

C’est un peu des deux, il y a des moments où je m’amuse avec les œuvres d’autres artistes, il y a notamment le monde de Dali. L’idée que ces artistes qui peignent et qui imaginent des univers soient des créateurs et que ces univers existent réellement quelque part, c’est séduisant. C’est un peu comme un rêve qui se concrétise, quand on voit des tableaux, parfois on est tellement transporté par ce que les artistes ont pu faire que l’idée de pouvoir y plonger laisse rêveur…

J’utilise donc à la fois comme un hommage et comme un jeu les œuvres d’artistes qui ont existé et qui existent ; et puis ensuite créer mes propres univers en laissant encore une fois courir l’imagination.

Qu’est-ce que je pourrais imaginer ? J’ai une porte vers un monde, qu’est-ce que je veux trouver dans ce monde ? C’est comme cela que ça m’est venu… C’est donc un peu un mélange de tout !

Pour la fameuse bibliothèque infinie que l’on retrouve dans Doregon, des sources d’inspiration également ?

Je pense que c’est le fantasme de tout lecteur ! Le côté infini, l’idée d’avoir une bibliothèque à disposition et qui n’a pas de fin… Doctor Who screenCe qui est drôle, c’est qu’après j’ai découvert un double épisode de Doctor Who (dans la saison 4, qui s’appelle la Bibliothèque des Ombres en français) où il arrive sur une planète qui est une bibliothèque, la planète entière en est une ! Et ce qui est incroyable, c’est que la trilogie Doregon était déjà sortie de puis  un moment quand je l’ai vu.

Et dans cet épisode, il y a cette bibliothèque immense… et il y a également un personnage qui s’appelle Docteur Moon (un personnage principal de Doregon s’appelle Moone), le méchant de l’histoire, c’est l’Ombre, il ne faut pas qu’ils aillent dans l’Ombre sinon ils se font dévorer (l’ennemi dans Doregon génère une ombre destructrice). Et c’est le premier épisode où le Docteur rencontre River Song. Elle le connaît déjà, on sent le lien affectif entre eux grâce à elle, mais lui ne la connaît pas, exactement comme Mia et Josh au début de la trilogie. Quand j’ai vu cet épisode, je me suis dit que Steven Moffat et moi on allait certainement puiser dans la même sphère d’idées ! Il y a avait tellement de choses en commun dans ces deux épisodes ! C’est absolument génial que l’on puisse retrouver des éléments communs qui créent deux histoires qui, au final, n’ont rien à voir et en même temps, quand ont dit que les idées sont universelles… je crois beaucoup à cette idée de sphères où nous les artistes nous allons piocher notre inspiration…

On dit souvent que l’on est « dans l’air du temps », ou bien qu’il y a un courant de pensées vers quelque chose. Je ne pense pas que ça soit un hasard que plusieurs idées ayant des points communs jaillissent à peu près en même temps.

J’aurais adoré avoir le numéro de Steven Moffat pour lui dire « Mais c’est dingue ! Lis mon histoire, tu vas être étonné  ! »

Curieusement, Doregon est l’un de mes livres les moins connus. J’ai encore eu un article où une jeune fille parlait des trois volumes en même temps, qui a adoré ; elle m’a laissé un mot sur Twitter et je l’ai remerciée en lui disant que ça me faisait plaisir car ce n’est pas forcément la série que les gens connaissent le plus de moi. Alors que c’est peut-être l’une des plus complexes que j’ai eu à écrire. Mais je sais aussi qu’il y a des gens pour qui c’est trop complexe, il y a une personne qui est venue me voir, elle avait lu la Quête des Livres Mondes et elle a enchainé sur Doregon, elle m’a dit « Je n’ai rien compris ». Après, elle était peut être un peu trop jeune aussi…

C’est un risque que je prend à chaque fois, je pourrais très bien prendre un univers que les gens aiment bien et faire une quinzaine de tomes dedans en me disant que comme ça, j’ai un public tout acquis qui a ses repères, etc. Mais je casse tout à chaque fois, je reconstruit tout, je change de genre, je change d’univers, je change de période…. Je fait de la science-fiction, du fantastique, de la romance, je m’essaye à chaque fois à un style différent car je n’aime pas faire tout le temps la même chose. Je sais qu’à chaque fois, c’est le côté « il faut que j’arrive à acquérir à nouveau le public à chaque nouveau projet ». Les personnes qui m’ont aimée sur un genre d’histoire ne vont pas nécessairement m’aimer sur l’autre, va se méfier ou va se dire « ça ne ressemble pas ». Mais je préfère prendre ce risque et m’amuser plutôt que d’écrire tout le temps la même chose.

GENRE : Interviews
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Chronique : Le Cycle des Xeelees – Tome 1 – Gravité

Le cycle des Xeelees 01Et si les lois de la gravité étaient différentes dans un autre système solaire, à quoi ressemblerai-t-il ?

Stephen Baxter, grand maître de la science-fiction internationale a écrit un de ses cycles les plus ambitieux avec le Cycle des Xeelees. Paru en France plus de 17 ans après sa parution originale, les éditions Pocket reprennent le flambeau en format poche (le Bélial ayant assuré la publication en grand format).

Le Cycle des Xeelees compte quatre tomes, mais si vous ajoutez Le cycle des Enfants de la destinée (trois tomes chez Pocket) où l’on retrouve les Xeelees mais aussi certains personnages dans les deux séries, cela fait une saga de sept tomes au total.

Parmi les ouvrages majeurs de Baxter, puisqu’on ne peut pas tous les citer, vous trouverez : Evolution (2 tomes), Les Univers Multiples (3 tomes) ou encore Les vaisseaux du temps. Dans ses dernières actualités, on peu citer notamment sa dernière parution coécrite avec Terry Pratchett aux éditions l’Atalante : La Longue Terre.

Un monde aux lois physiques déstabilisantes

Creuser le cœur d’une étoile ? Rien de plus normal pour Rees, un jeune homme vivant sur la Ceinture, un agglomérat de métaux et autres matériaux récupérés. Le travail sur l’étoile est extrêmement difficile et physique ; gravité de plus de 4g oblige.

Mais à quoi bon creuser une étoile ? Pour subvenir aux besoins primaires de la Ceinture, qui échange le précieux métal extrait contre de la nourriture avec le Radeau, cité spatiale supérieure en de nombreux points. C’est au Radeau que les scientifiques travaillent, c’est au Radeau que la nourriture est abondante, et c’est encore au Radeau que les grandes décisions se prennent… les habitants de la Ceinture n’ont pas leur mot à dire dans ces choix…

Dans ce monde inégalitaire et sans réel but, Rees se pose de nombreuses questions. Son destin est-il de creuser jusqu’à l’épuisement cette étoile ? Pourquoi personne ne se rebelle contre le système injuste établi par le Radeau ?

A l’image d’une quête initiatique aux milles et une découvertes, Gravité est un merveilleux voyage qui nous ouvre les portes d’un monde aux lois physiques dont les effets nous sont inconnus.

Une sf accessible et curieuse

Le fait d’avoir choisi un héros adolescent peut rassurer ceux qui s’essaieraient au genre pour l’une des premières fois : au programme, pas d’explications alambiquées ou de théorèmes inconnus.

C’est un monde aux lois inédites mais facilement assimilables qui nous est ici offert. En effet, Stephen Baxter a beau être un auteur dit de hard-sf, son style est si épuré qu’il est loin d’être indigeste, bien au contraire…

Un héros adolescent que l’on suit avec plaisir et curiosité

C’est avec plaisir que l’on suit les pérégrinations de Rees, notre jeune héros. Grâce à lui, c’est toute la mythologie du système solaire créée par Baxter que l’on découvre : les baleines volantes, les Osseux, les vaisseaux-arbres, le Radeau…

Ce personnage adolescent, plein d’innocence qu’est Rees est fortement attachant. On s’émerveille avec lui des découvertes qu’il fait, jusqu’à être contaminé par sa curiosité maladive, son besoin de connaissances.

Le fait que le héros de l’histoire soit un adolescent a également un avantage de taille : ce roman peut très bien être lu par des lecteurs d’environ 15-16 ans.

Pour conclure, Gravité est un très bon tome introductif. On a hâte de découvrir la suite de ce fameux Cycle des Xeelees, qui ne sont que cités une fois en fin de livre. Quelle est cette mystérieuse espèce intelligente ? Quelles interactions pourront bien avoir les être humains avec eux ? A suivre avec le second opus à sortir chez Pocket prochainement : Singularité.

Chronique réalisée pour le site ActuSF.

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Interview de Carina Rozenfeld – Partie 1

Carina IWComment t’es tu tournée vers l’écriture ?

J’ai commencé à écrire mes premières histoires quand j’étais toute petite, donc c’est quelque chose qui a toujours fait partie de ma vie. Il n’y a pas donc eu de « déclic » où je me serais dit « Et si j’écrivais une histoire ? ». J’ai commencé à écrire vers 8-9 ans, j’ai des souvenirs de ce que je faisais au collège où j’écrivais dans un cahier ainsi que ma meilleure amie, et nous nous échangions nos cahiers pour que chacune lise l’histoire de l’autre.

Mon professeur de français en 4ème qui a remarqué que j’écrivais et qui a insisté pour m’inscrire à un concours de jeunes écrivains (un peu à la dernière minute, d’ailleurs !).

Ensuite, il y a eu la fac, où dès que j’avais une heure de libre j’allais à la bibliothèque pour continuer à écrire dans mes cahiers. Les souvenirs de ma vie sont jalonnés de moments où j’ai écrit.

L’histoire c’est plutôt de se dire à quel moment j’ai eu envie d’envoyer un manuscrit chez un éditeur. Et ça a été une conjoncture de plusieurs choses : la première c’est que je me suis sentie prête en me disant que peut-être, là, je pouvais écrire un texte correct et qui allait peut-être intéresser un éditeur.

Mais en tout cas, je pense qu’avant cela, c’était plutôt le côté « je n’ai rien à raconter qui puisse intéresser un éditeur » qui m’a empêché de le faire. Et puis, surtout j’étais allée au bout d’une histoire, ce qui est quand même la condition sine qua non.

Il y avait également beaucoup de mes amis qui lisaient ce que j’écrivais, et qui m’ont dit « c’est bien, tu devrais l’envoyer à un éditeur ». Je me suis dit que je ne perdais rien à essayer et c’est comme ça que j’ai envoyé mon manuscrit par la poste… et que l’histoire a commencé !

Lucille et les dragons sourdsLucile et les dragons sourds

Comment s’est passé le déroulement de la publication de ton premier roman Lucille et les dragons sourds ?

Alors, ça s’est passé en deux temps, le premier c’est que j’avais envoyé une première version de cette histoire à une quinzaine d’éditeurs qui m’ont tous refusé le manuscrit. Ça devait être au début des années 2000.

J’ai alors mis le manuscrit de côté, et je me suis dit après que si tout le monde l’avait refusé, c’est qu’il y avait quelque chose qui n’allait vraiment pas dans mon histoire. Quelque chose que j’avais mal fait, ou que je n’avais pas compris : comment on doit écrire une histoire.

J’ai alors lu des articles sur le sujet, parce que c’était aussi le moment où l’on commençait à beaucoup parler d’Harry Potter, au début des années 2000. Il y a eu beaucoup d’analyses qui ont été faites sur le pourquoi du succès de cette série.

Mon but n’était pas du tout de réécrire un Harry Potter, ça n’est même pas envisageable de pouvoir avoir l’idée d’en refaire un. Mais il était intéressant de chercher à comprendre les tenants et aboutissants de l’œuvre : pourquoi est-ce que ça a accroché, pourquoi le héros était intéressant ?

Cela m’a permis de réfléchir à ma propre héroïne, Lucille, et de découvrir que je ne l’avais pas écrite de façon intéressante. J’ai alors repris entièrement le manuscrit en 2003, et j’ai tout retravaillé. J’en ai réécrit environ une grosse moitié, où j’ai retravaillé entièrement le personnage principal. Et là, ça a marché.

Lucille et les dragons sourds allemandPourrais-tu nous faire un très bref résumé de l’histoire ?

C’est l’histoire de Lucille, qui est en CM2 (donc elle a bientôt 11 ans), elle n’est pas très bonne élève, un peu timide et rêveuse… ce qui lui pose des problèmes en cours. Sa distraction entraînant également des conflits avec sa maman, qui trouve qu’elle ne fait pas assez d’efforts. Jusqu’au jour où il y a un dragon qui apparaît dans sa chambre et qui lui demande de l’aide. Lucille part alors avec le dragon… car elle aime les histoires fantastiques, mais aussi parce qu’elle veut prouver qu’elle est capable de faire quelque chose. Elle s’envole alors sur le dos du dragon et va dans un monde qui s’appelle « Le monde des îles du ciel », qui est caché par les nuages, et qui est l’endroit où vivent les dragons.

On découvre alors que les dragons disparaissent les uns après les autres de façon mystérieuse. Ce sont des créatures imposantes : comment une aussi grande masse de dragons peut-elle disparaître comme cela ?

On va ainsi découvrir que c’est une sorcière prénommée Camilla (aussi belle que folle) qui les enlève pour en créer une armée de dragons sourds. Quand ils sont sourds, les dragons deviennent ainsi complètement manipulables et invincibles.

Camilla décide alors d’attaquer la Terre avec cette armée, et Lucile va devoir trouver la solution : comment rendre leur ouïe à ces dragons et comment empêcher la Terre d’être envahie par cette armée.

Lucille et les dragons sourds allemand insidePour quel âge est destiné Lucille et les Dragons sourds ?

A partir de 10 ans, c’est l’âge idéal. L’héroïne a presque 11 ans quant à elle.

Est-ce que cet ouvrage a été traduit dans d’autres langues ?

Oui, en allemand. Il s’appelle Lilli und die verzauberten Drachen. Le prénom Lucille n’existe pas en allemand, il a donc fallu le transformer en Lilli.

L’édition allemande est tout à fait magnifique : il y a des illustrations en début de chaque chapitre, et une couverture cartonnée qui donne un vrai effet « collection » à l’ouvrage.

D’autres choses à ajouter concernant Lucille et ses aventures ?

Et bien en fait, il y a un tome deux qui est écrit depuis des années, mais qui n’a encore jamais été publié. C’est vrai qu’il y avait un projet de reprise du texte par un autre éditeur, ainsi qu’une publication du second tome dans la foulée. Ça n’a toujours pas été mis en place, mais c’est une idée qui reste dans les tiroirs.

J’espère qu’elle pourra aboutir car la deuxième histoire des aventures de Lucille était un livre ou je me suis vraiment amusée en l’écrivant ! Je rigole bien, et je pense que l’on pourrait vraiment en faire quelque chose.

il faudrait peut-être couper le premier tome en deux – parce qu’il est assez épais – le deuxième faisant à peu près la même taille. Il ferait moins peur aux lecteurs plus jeunes en étant plus compact et donc moins impressionnant.

On en a discuté plusieurs fois, et je pense que c’est un projet qui va finir par aboutir…!

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Actualité éditoriale : Les nouveautés young-adult de Gallimard pour la fin d’année…

La maison d’édition Gallimard regroupe à elle seule une très grande quantité de collections, séries et autres. Pour cette fin d’année, voici une petite présentation de quelques titres à paraître dont nous avons eu vent qui nous donnaient envie d’en parler… et il y a des sorties pour le moins intéressantes :

BZRK Reloaded usBZRK – Tome 2 – Révolution – Michael Grant – Gallimard Jeunesse, romans ados. 

Sur la bibliothèque de Glow, le tome 1 de la nouvelle série de Michael Grant (auteur de la série à succès Gone) n’avait pas fait mouche. Cependant, même si cet ouvrage n’a pas été un coup de cœur, il reste intéressant de voir comment l’auteur a décidé de traiter ses personnages dans cette suite. Le titre américain du livre : BZRK Reloaded, dont vous pouvez voir la couverture ci-contre.

Ce second opus sortira en septembre en France, dans le même temps, le tome 1 devient disponible au format poche dans la collection Pôle Fiction.

Une planète dans la tête usUne planète dans la tête – Gardner Sally – Gallimard Jeunesse, romans ados.

Roman d’origine anglaise, dont le titre original est difficile à traduire : Maggot Moon (littéralement les mots larve et lune) nous fait découvrir un univers dystopique et totalitaire.

Le héros y est atypique : issu d’une famille de rebelles et dyslexique de son état, il est obligé d’écrire avec un clavier adapté à son problème.

Aucune information pour le moment, mais on peut déjà être piqué par la curiosité avec ce court argumentaire. Une planète dans la tête est annoncé comme un roman très sombre par l’éditeur, mais également original. Dès 15 ans. A paraître en octobre.

Coeurs brises tetes coupées usCœurs brisés, têtes coupées – Robyn Schneider – Gallimard Jeunesse, romans ado.

Premier roman de l’auteur à paraître en France, il est annoncé comme le roman parfait pour tous ceux qui ont aimé les classiques tels que L’attrape-cœur ou Gatsby le magnifique, ou des romans plus contemporains tels que : Où es-tu Alaska ? ou encore Le monde de Charlie.

Le titre original est The beginning of everything, littéralement Le début de tout.

Pas de résumé encore disponible, tout ce que l’on sait pour le moment c’est qu’il s’agit d’un roman réaliste, parfois même cruel, à l’image de la vie. Dès 14 ans. A paraître en octobre.

Voilà pour le moment les infos concernant les parutions pour adolescents notables chez Gallimard. Affaire à suivre, cette courte présentation étant peu représentative de tout ce que l’éditeur va sortir en cette fin d’année.

Chronique : Le huitième continent

huitième continentA la découverte d’une partie repoussante de notre planète… à cause des déchets de l’homme

 Florian Ferrier est un auteur pour la jeunesse et les adolescents. Pour la jeunesse, il réalise la série de bd Hôtel Etrange avec sa femme Katherine Ferrier. Pour les adolescents, il a déjà écrit plusieurs romans dont : Ile fantôme pour âmes perdues (Le Seuil), Créatures (Plon Jeunesse) ou encore la série Naotak (Magnard Jeunesse).

Le huitième continent est son dernier roman en date, paru en juin 2012 chez Plon, il se base de nombreux faits scientifiques avérés pour son roman. En effet, ce continent d’ordures grand comme six fois la France existe réellement, de nombreux experts travaillant sur le sujet et ses effets néfastes sur la faune et la flore aquatique…et l’homme, par extension.

Une déchèterie flottante comme nouveau continent et planche de salut.

Christo et sa sœur Roxane partent en bateau avec leurs parents pendant les vacances, mais tout ne va pas se passer exactement comme prévu… Le bateau s’échoue quelques jours après son départ, les parents de Christo et Roxane sont portés disparus, il ne reste qu’eux et le jeune Stephen, qui été chargé de la navigation du bateau…

Ainsi commence une histoire que l’on aurait aimé n’être qu’une fiction, mais qui pourrait bien être plausible. Nos personnages croisent alors la route du fameux huitième continent, fait exclusivement de déchets humains.

Leur survie ne tient qu’à un fil, et il se pourrait que tout ce qui fait d’eux des être humains en pâtisse…

Un roman écologique géré comme un thriller en huis clos… à l’échelle d’un continent de déchets

L’histoire tragique de nos héros est sans concessions. Là où on pourrait penser qu’ils seront plutôt préservés malgré la dureté de l’univers, l’auteur décide de jouer le jeu jusqu’au bout en les soumettant à des situations plus difficiles les unes que les autres, mais réalistes.

Pirates, animaux étranges qui mangent de tout y compris de l’humain, mais aussi faux amis, ils devront se méfier de tout, mais surtout d’eux même et de leur furieuse envie de (sur)vivre.

L’écriture est facile, directe et nous permet de rentrer aisément dans l’intrigue. Les personnages sont eux aussi relativement simples, un brin trop peut-être. On aurait apprécié une psychologie un peu plus poussée concernant ces derniers, notamment le personnage de Christo.

Les chapitres (courts) sont découpés en jours ; les jours avant l’échouage, et ceux après. Nous suivons Roxane et Christo jusqu’à leur 88ème jour de peine. Les descriptions de ce paysage chaotique et souillé sont quant à elles réussies, de même que la faune qui y vit. On ne peut s’empêcher de s’imaginer à quoi peut bien ressembler un tel endroit.

 Le gros point fort de ce roman reste tout de même sa thématique, originale et surtout méconnue. Traitée avec intelligence, elle nous permet de découvrir une nouvelle facette (terrible) de notre monde, et de ce que l’homme en fait. L’intrigue en elle-même ne sort pas des sentiers battus, mais rempli honorablement son but : nous divertir. Dès 14 ans.

7/10

Pour aller plus loin :

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Actualité éditoriale : Les nouveautés de fin d’année de la Collection R (Partie 2)

IMG_2341Revanche – Cat Clarke

Troisième roman de l’auteure Cat Clarke à paraître en France pour octobre prochain, chacun de ses romans est un véritable succès Outre-Atlantique.

Toujours très psychologique et basée sur des faits extrêmement réalistes, l’auteure maîtrise avec art toutes les cruautés et l’imagination dont peuvent faire preuve les adolescents entre eux.

Dans ce troisième livre, il est question d’identité sexuelle, et plus précisément d’homosexualité quand on est un adolescent : comment faire accepter cette différence aux autres ?

Quatrième de couverture : Kai et Jem sont inséparables. Jam aime secrètement son meilleur ami, qui serait l’homme idéal s’il ne préférait pas les garçons… A la fin d’une soirée d’ivresse chez des amis communs, Jem rentre seule chez elle, Kai demeurant étonnamment introuvable. C’est le lendemain que tout bascule : la jeune file reçoit un e-mail de la part de ce dernier, avec en pièce jointe une vidéo de lui en compagnie d’un garçon qu’il a trouvé postée sur Internet.

Cette vidéo compromettante est très vite partagée par tout le lycée et Kai reçoit une salve d’e-mails agressifs qu’il ne peu bientôt plus supporter. Lui qui n’avait pas encore fait son coming out fini  par craquer et se suicide…

A la suite de ce drame, Jem prend alors trois résolutions : découvrir la vérité, venger son ami et se suicider elle aussi. Les tiendra-t-elle ?

IMG_2399Belle époque – Elizabeth Ross

Elizabeth Ross est une nouvelle auteure de la collection R, et Belle Epoque est son tout premier roman. Elle a étudié le français, et c’est une grande fan d’Emile Zola, auquel son roman fait hommage. (La couverture ci-jointe est encore provisoire)

En effet, Belle Epoque est un roman qui s’inspire librement d’une nouvelle méconnue de l’auteur : Les repoussoirs. Mais qu’est-ce donc que les repoussoirs ? Il s’agit de personnes au physique peu avantageux, ils servent de faire-valoir à d’autres, pour les rendre encore plus attirantes… Un service qui était commun à l’époque à Paris, la ville où tout s’achète…

Voici d’ailleurs le début du texte de Zola, qui vous donnera une meilleure idée de ce que sont les repoussoirs que tous les résumés possibles :

« À Paris, tout se vend : les vierges folles et les vierges sages, les mensonges et les vérités, les larmes et les sourires. Vous n’ignorez pas qu’en ce pays de commerce, la beauté est une denrée dont il est fait un effroyable négoce. On vend et on achète les grands yeux et les petites bouches ; les nez et les mentons sont cotés au plus juste prix. Telle fossette, tel grain de beauté représentent une rente fixe. Et, comme il y a toujours contrefaçon, on imite parfois la marchandise du bon Dieu, et on vend beaucoup plus cher les faux sourcils faits avec des bouts d’allumettes brûlées, les faux cheveux attachés aux chignons à l’aide de longues épingles noires.

Tout ceci est juste et logique. Nous sommes un peuple civilisé, et je vous demande un peu à quoi servirait la civilisation, si elle ne nous aidait pas à tromper et à être trompés, pour rendre la vie un peu moins banale. » Emile Zola.

Vous pouvez trouver cette nouvelle sur internet, car elle est libre de droits. Si toutefois vous préférez le papier, elle se trouve également dans le recueil Contes et Nouvelles 1 (1864 – 1874) aux éditions Flammarion pour 5.30€, vous y trouverez également des nouvelles telles que La neige, Angeline, Le chômage

La nouvelle sera d’ailleurs disponible dans son intégralité à la fin du roman Belle Epoque, afin que le lecteur puisse découvrir (ou redécouvrir) un auteur à qui l’on doit beaucoup, et dont l’œuvre est extrêmement foisonnante. On a hâte, c’est pour moi le roman le plus prometteur de tous ceux à paraître.

Belle époque usQuatrième de couverture du roman Belle Epoque : Lorsque Maude Pichon s’enduit de sa Bretagne natale pour échapper à un mariage dont elle ne veut pas, elle monte à Paris, ville-lumière en ébullition à la veille de l’exposition universelle de 1889. Hélas, ses illusions romantiques s’y évanouissent aussi rapidement que ses maigres économies.

Elle est désespérément à la recherche d’un emploi quand elle tombe sur une annonce inhabituelle. L’Agence Durandeau propose à ses clients un service unique en son genre : la location d’un repoussoir. Son slogan ? « Louez un faire-valoir, vous en deviendrez d’emblée plus attirante. » Monsieur Durandeau a déjà amassé une petite fortune grâce à sa riche clientèle, et quand la comtesse Dubern vient chercher une compagne pour Isabelle, sa fille aux idées bien arrêtées, Maude est immédiatement choisie comme faire-valoir idéal.

Mais Isabelle ne sait pas que sa nouvelle « amie » n’est en fait que de location, et l’existence de Maude au sein de l’aristocratie repose entièrement sur sa capacité à garder ce lourd secret. Pourtant, plus elle en apprend sur Isabelle, et plus sa loyauté à la Comtesse est mise à l’épreuve.

The Hundred usLes 100 – Tome 1 – Kass Morgan

Un peu de science-fiction de temps en temps ça fait du bien, et R l’a bien compris en publiant en 2014 une saga événement : Les 100 (The Hundred)

L’éditeur ne le savait pas encore quand il a acheté les droits, mais Les 100 sera également une série TV. En effet, le pilote a été tourné et accepté peu après l’achat des droits français par Robert Laffont.

Il s’agit de l’enjeu de l’année prochaine pour l’éditeur, espérons que cette nouvelle série soit aussi bien qu’elle le paraît… affaire à suivre de près !

Quatrième de couverture : Pendant près de mille ans, l’humanité a vécu dans des stations spatiales en orbite autour de la Terre à une distance suffisante de sa surface radioactive. Personne ne sait quand, ou même si la planète sera à nouveau habitable un jour. Confronté à une pénurie de ressources de plus en plus inquiétante le gouvernement a mis en place un système de justice d’une terrible brutalité : les criminels condamnés ne vont plus en prison, ils sont immédiatement exécutés.

Les criminels mineurs, eux, voient leur sort scellé le jour de leur dix-huitième anniversaire. La plupart mourront, mais cent d’entre eux ont été sélectionnés pour une mission plus que périlleuse : recoloniser la Terre. Hantés par les noirs secret qui ont mené à leur incarcération, les cent choisis se voient accorder une seconde chance. Mais la Terre est aussi dangereuse qu’elle est fascinante, et pour survivre, les cent vont devoir réapprendre à faire confiance… et à aimer.

PilotLa série The hundred sera diffusée sur la chaine CW au début de l’année prochaine. Découvrez le site de fans français de la série : http://www.the-100.fr/

Sortiront aussi à la fin de l’année :

  • Parallon – Tome 2 (sortie en septembre)
  • Glitch – Tome 3 – Insurrection (parution en novembre)

Actualité éditroriale : Les nouveautés de fin d’année de la collection R (partie 1)

IMG_2344Après un an et demi d’existence, la collection R organisait une petite soirée pour présenter ses nouveautés de fin d’année (et un tout petit bout de 2014).

Au programme, des suites de séries, des nouveautés… et cela dans de nombreux répertoires et styles différents ! Comme le disait Glenn Tavennec, le directeur de la collection : « R n’est pas une collection de genre », et il le confirme par les nouveautés surprenantes qui nous attendent.

De plus, R est la seule collection à être autant à l’écoute des blogueurs et lecteurs ; l’idée étant de casser la relation souvent trop distante qui réside entre l’éditeur et son public. Un concept qui fonctionne : la collection ayant maintenant plus de 7500 fans sur Facebook et beaucoup de sites et blogs s’enthousiasmant à chaque annonce concernant une de leurs nouveautés… zoom sur des qui nous font envie !

IMG_2345Night School – Tome 3 – Rupture

A paraître en octobre prochain, il s’agit du troisième de la série sur cinq au total. Ecrit par une auteure ayant travaillé dans les renseignements centraux, C.J. Daugherty sait de quoi elle parle quand elle aborde le sujet d’associations secrètes issues de grandes écoles.

Chronique du tome 1Chronique du tome 2

Quatrième de couverture : Inconsolable depuis la mort de son amie et sous la menace constante d’un espion qui rôde incognito à Cimmeria, Allie Sheridan accuse le coup. Et elle n’est pas la seule à perdre les pédales, tout semble s’effondrer autour d’elle : amitiés, amours et certitudes. L’école sombre peu à peu dans les sables mouvants de la paranoïa et de la suspicion, tous les étudiants sont dorénavant considérés comme des coupables jusqu’à preuve du contraire. Cette fois-ci, Nathaniel n’a plus besoin de leur faire du mal, les occupants de Cimmeria s’en chargent très bien tout seuls…

IMG_2346La trilogie de braises et de ronces – Tome 2 – La couronne de flammes

Nous avions chroniqué et aimé le premier tome de cette série de fantasy orientale envoûtante. La trame de l’histoire semblait ordinaire au début, mais l’héroïne, princesse obèse de son état va nous surprendre par ses actes et son caractère.

Après une année et demie d’attente, on aurait pu penser que l’éditeur avait oublié ce début de série qu’il avait amorcé… bien au contraire. Espérons que cette suite sera à la hauteur du premier opus !

L’actu : relookage de la couverture du premier tome avec jaquette et sortie du second livre pour le mois d’octobre. Les nouvelles couvertures ont étés révélées, même celle du troisième tome, dont la date de sortie n’est pas encore annoncée. Elles sont signées par un artiste designer de renom : Larry Rostant, qui a réalisé les couvertures anglaises de la série Game of Thrones (Le Trône de Fer), rien que ça.

Chronique du tome 1 de la Fille de Braises et de Ronces

IMG_2347Quatrième de couverture : Devenur héroïne malgré elle, Elisa a mené son peuple à la victoire grâce au pouvoir de sa Pierre Sacrée en terrassant une armé menée par des sorciers tout-puissants, les Animagi. Le trône de Brisadulce lui revient de droit, mais les membres de la cour complotent contre cette reine de dix-sept ans. Elisa échappe à plusieurs tentatives d’assassinat et ne peut accorder sa confiance à personne. La mort dans l’âme, elle prend conscience qu’elle doit s’unir à un seigneur de Brisadulce pour asseoir son autorité. Suivra-t-elle la voie de la raison quand ses sentiments à l’égard d’Hectore sont de plus en plus fort ?

Pour conquérir le pouvoir dont elle a désespérément besoin afin d’accomplir sa destinée d’Elue, Elisa part à la recherche d’une source puissante illimitée, le mythique zafira. Une quête périlleuse qui l’entraînera dans un extraordinaire jeu de piste par-delà les océans.

Titre du troisième tome à paraître : Le royaume des larmes.

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Chronique : Les Orphelines d’Abbey Road – Tome 2 – Le monde d’Alvénir

Les orphelines d'Abbey Road 02Une suite déstabilisante faisant échos aux grands classiques du registre fantastique

Nous retrouvons Joy, Ginger, Margarita et les autres jeunes filles pour une nouvelle aventure beaucoup plus fantastique que la précédente…

Audren, l’auteure de la série, continue à écrire la suite des aventures des Orphelines. Le tome trois de la série est déjà programmé pour septembre prochain.

Incursion en territoire 100% imaginaire

Joy avait déjà pu voir les bribes du monde d’Alvénir en allant chercher un remède pour son amie dans une source magique, mais il s’agit maintenant d’un tout autre voyage.

En effet, la sœur de Lady Bartropp part à sa recherche, cette dernière ayant disparu dans ce monde parallèle et brumeux. Mais les choses vont très vite se compliquer.

A peine arrivée, Lady Bartropp est frappée d’amnésie et Joy se retrouve séparée d’elle. Leur aventure commence mal, et ça n’est pas près de s’arranger quand on lui demande de passer tour à tour les trois épreuves aux intitulés mystérieux…La première d’entre elle consistant à… calambrer.

Mystérieux, illogique et déconcertant

Ce second tome est très différent du premier, où il y avait une progression dans l’arrivée de l’imaginaire. Ici, point de transition, on plonge dans la marmite du surréaliste tout de suite, et cela pendant tout le roman. Déstabilisant, ça l’est en effet, de même que pour nos héros, aussi perdus que nous dans cet univers aux lois aussi étranges qu’incompréhensibles.

On sent les échos d’un univers imaginaire aux références riches, notamment concernant l’œuvre de Lewis Carroll, Alice au Pays des Merveilles ou encore la mythologie grecque.

Ce passage abrupt d’un univers à un autre l’est un peu trop à mon goût. On suit les pérégrinations de nos personnages, mais sans rentrer à fond dans une intrigue aussi prenante que le premier tome.

Mystères, mots inconnus, personnages au comportement étrange, tout cela est voulu et assumé par l’auteur, mais ne permet pas de s’immerger parfaitement dans l’intrigue…

Ce second opus était donc très étrange par rapport au premier, qui avait su doser les genres. On fait une overdose d’imaginaire avec le monde d’Alvénir, trop évanescent, trop étrange, nous laissant sur notre faim. On attend toutefois avec curiosité de voir comment la suite pourra bien être traitée par l’auteur, en espérant que l’équilibre historique/imaginaire sera plus efficace.

4/10

Actualité éditoriale : Les nouveautés Bayard Jeunesse pour la fin d’année 2013

L’éditeur Bayard est moins connu pour ses publications destinées aux adolescents, et pour cause : comparé aux éditeurs tels qu’Hachette, Gallimard et autres, Bayard en publie beaucoup moins. Cela n’empêche pas l’éditeur d’avoir une collection pour adolescents reconnue (Millézime), aux titres peu nombreux mais très qualitatifs. L’éditeur publie également de nombreux romans pour les 10-13 ans sans nécessairement les regrouper sous une collection particulière.

Ainsi, allons nous vous présenter une toute petite partie du programme de fin d’année de l’éditeur, et de jolies choses sont à venir… et cela pour tous les âges.

Mystères à chaque étage 01 usMystères à chaque étage – Patrick Carman – Bayard, collection Estampille

L’auteur des séries interactives pour adolescents Skeleton Creek et Trackers revient avec cette fois-ci une série pour les jeunes lecteurs entre 9 et 12 ans dans un registre policier. Pour le moment, deux tomes de la série sont parus aux Etats-Unis (Floors en V.O). Le troisième tome sortira là-bas en septembre prochain.

Pas d’autres informations pour le moment, mais c’est avec plaisir que nous attendons au tournant cet auteur qui se lance sur une tranche d’âge plus jeune.

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Le faux prince 01 ukLe faux prince – Tome 1 – Jennifer A. Nielsen

Premier tome d’une nouvelle série en trois tomes, (The ascendancy trilogy), le Faux Prince nous emmène dans un univers moyenâgeux. Intrigues de cour sur fond de fantasy, nous découvrons un royaume qui vient de perdre son roi, sa reine… et leur héritier, le prince. Plusieurs jeunes garçons vont devoir se concurrencer pour remplacer le jeune prince mort, tout cela dans le plus grand secret. Les plus ressemblants au défunt prince vont se vouer une lutte sans merci aux aspects parfois cruels…

Ce roman à l’intrigue accrocheuse donne envie d’en savoir plus, et notre curiosité sera assouvie dès octobre prochain !

Le faux prince est un coup de cœur des éditions Bayard, et l’éditeur en reparlera très certainement très prochainement. Une option a même été posée pour une possible adaptation au cinéma par le producteur de la série télé à succès Game of Thrones.

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A midsummer night's screamUn nouveau roman de R.L. Stine pour les ados…

L’auteur de la série à succès Chair de Poule revient en force, mais cette fois-ci avec un roman destiné aux adolescents, dès 14 ans environ.

Son titre original : A midsummer night’s scream, référence à l’œuvre de Shakespeare A midsummer night’s dream (Le songe d’une nuit d’été en français), le titre du roman en français n’est pas encore annoncé.

Tout ce que l’on peut en dire (et deviner), c’est que l’auteur retourne à ses sujets de prédilections mélangeant horreur et suspense….

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Wunderkind couverture photoWunderkind – La pièce d’argent – D’Andrea G.L.

Cette nouvelle série mérite une attention toute particulière pour plusieurs raisons : tout d’abord il s’agit d’un premier roman (cela arrive régulièrement, certes), traduit de l’italien (fait plus original), et enfin, il appartient au genre de la dark fantasy (intrigué ?).

L’éditeur ne conseille pas avant l’âge de 16 ans l’ouvrage, c’est dire s’il est sombre. On découvre un Paris très différent de celui que l’on connaît : sombre, inquiétant, allant même jusqu’au glauque. C’est dans la capitale que se trouve le Dent de Nuit, un quartier mystérieux…

Les monstres font parti du quotidien dans ce nouvel univers, vous ferez ainsi la connaissance des vermoulus : faits de pain rassis, d’ailes de mouches et de moisissures, leur baiser est fatal. Les phobiques : sortes de cadavres qui ont le pouvoir d’altérer la réalité, et une foule d’autres créatures encore ; Calibans, Cagoulards…

Wunderkind 02 itSortie en librairie le 19 septembre prochain, soyez prêts…

Quatrième de couverture : Une lutte brutale et sauvage contre les forces du mal dans un quartier parisien (le Dent de Nuit) mi-fantastique, mi-réaliste où coexistent d’horribles monstres et des hommes prêts à tout pour protéger Caius le Wunderkind.