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Chronique : Nom de code : Verity

Nom de code VerityUn roman touchant sur un pan méconnu de notre Histoire : la grande implication des femmes durant la Seconde Guerre Mondiale en tant que pilotes

Premier roman d’Elizabeth Wein à paraître en France, Nom de code : Verity est sorti aux éditions Castelmore en août 2014. L’auteur d’origine écossaise s’est spécialisé dans les romans historiques ayant pour trame de fond la guerre et l’aviation. Elle a écrit deux autres ouvrages du même genre encore non traduits en France : Rose under fire et Black Dove, White Raven (sortie VO en mars 2015). L’auteur a regroupé ces romans sous le nom Young Pilots Series.

Une longue lettre écrite sous la torture des Nazis 

Une jeune anglaise membre de l’ATA (Air Transport Auxiliary) dont on ignore tout jusqu’au prénom est prisonnière en France par les Nazis. Ces derniers la forcent à écrire entièrement le parcours qui l’a menée jusqu’à eux.

A cause d’une erreur stupide, la jeune femme s’est fait capturer par les SS : elle a regardé du mauvais côté de la route avant de traverser, trahissant sa nationalité anglaise… et donc son appartenance au camp ennemi que sont les Royaumes-Unis. La Gestapo va ainsi tout faire pour lui arracher le plus d’informations possibles : emplacement des aérodromes stratégiques, codes radios, plans de missions… la jeune femme va subir de nombreux sévices avant de rendre les armes et d’écrire toute la vérité. Et cette vérité passera par le récit d’une belle et incroyable amitié avec Maddie, également jeune pilote.

En parallèle, nous découvrons également l’histoire contée du point de vue de Maddie, et la fusion de ces deux témoignages n’est pas sans surprises !

Un roman monté de toutes pièces, mais avec de bonnes références historiques

C’est assumé et dit par l’auteur en fin d’ouvrage : les deux narratrices charismatiques de ce récit n’ont jamais existé, mais Elizabeth Wein s’est employée à rendre son récit le plus crédible possible malgré quelques impairs assumés.

Bien qu’étant une fiction, l’ouvrage nous offre un regard neuf sur l’Histoire : la participation active des femmes durant la Seconde Guerre Mondiale est extrêmement méconnue. Elles étaient notamment des éléments essentiels de l’ATA, pour lequel elles convoyaient des avions neufs ou endommagés entre certains aérodromes. Vous découvrirez également tout un vocabulaire spécifique autour de la guerre avec par exemple le nom de code Nacht und Nebel (traduction : Nuit et brouillard) utilisé par les Nazis.

 A travers ce récit, on se découvre sinon une passion, du moins un intérêt pour la mécanique et les différents modèles d’avions dont il est question. Le fait de mêler aviation, amitié et le tragique de la guerre est un pari risqué mais totalement réussi ! On ne peut s’empêcher de trouver ces femmes normales devenues des héroïnes absolument belles dans l’horreur de la guerre : tout y est soit plus atroce, soit sublimé.

Une amitié créée et mise à mal par la Guerre écrite avec une plume vivace

Le roman se découpe en deux parties distinctes : la première est épistolaire, écrite par la fameuse Alliée dont on ignore tout. Ratures, différentes typographies, mots soulignés, tout est fait pour rendre le texte vivant, réaliste. La seconde partie du roman est écrite par Maddie comme un roman traditionnel, à la première personne. Elle y conte sa survie en France parmi une famille Résistante dont l’un des fils travaille pour les Nazis. La faim, le froid, la torture pour l’une d’elles, tout y est décrit dans son plus simple appareil. Vous ferez notamment

Certaines scènes sont d’un cru tel qu’on ne peut s’empêcher d’être débordé par l’émotion. Les mots sont simples, mais l’émotion est bien là. C’est beau et inattendu, et j’adore être surprise.

Seule faiblesse à soulever dans ce roman, il est parfois difficile de savoir où veulent en venir les deux narratrices. Il manque parfois de clarté dans la description de certaines situations, et les actes de chacun ne sont pas toujours bien expliqués. On comprend au bout d’un moment les tenants et aboutissants, mais le récit aurait gagné à être plus clair dès le début sur certains points (la rencontre entre les deux jeunes filles ou leurs excursions pour l’ATA notamment).

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Pour conclure, Elizabeth Weine a su créer une intrigue réaliste destinée à un lectorat d’environ 15 ans minimum. Son roman est une véritable ode à ces femmes de l’ombre qui ont autant contribué que les hommes à combattre Hitler et son idéologie. Le thème pourra ne pas intéresser tout le monde, et pourtant, c’est au final un récit très universel sur l’amitié et le courage qui nous est offert (sans oublier qu’on se cultive !). Percutant, on en verrait bien une adaptation cinématographique…

Chronique : Dualed – Tome 2 – Divided

Dualed 02La lutte pour la survie ne s’arrête jamais…

Écrite par Elsie Chapman, la série Dualed n’est composée que de deux tomes et vient tout juste de se clore en octobre 2014. L’auteur est d’origine Canadienne (côté anglophone) et vit maintenant dans la banlieue de Tokyo.

Divided est un tome qui nous en apprend plus sur les mécanismes de la ville de Kersh, dernier endroit au monde où il est possible de vivre sans guerre… mais à un prix très élevé.

De retour dans le monde ces chasseurs

West Grayer est à peine accomplie (elle a réussi à éliminer son double, son Alt) qu’elle doit déjà reprendre du service dans le monde tamisé et dangereux des chasseurs… Mais cette fois, sa mission est du genre que l’on ne refuse pas.

En effet, alors que son ancien travail de chasseuse est totalement illégal, le Conseil fait appel à elle pour qu’elle effectue trois éliminations exceptionnelles. Le Conseil sait tout de West et de ses agissements et compte bien en profiter à son avantage.

Mais accepter ne semble pas le choix le plus évident pour West, elle qui est encore hantée par les missions qu’elle a accomplies par le passé. Sa culpabilité la ronge à un tel point qu’elle va régulièrement voir une psychologue qui l’aide à s’accepter de nouveau telle qu’elle est.

 Enfin, n’oublions pas de préciser qu’il est tout à fait impossible de refuser une proposition du Conseil sans s’y bruler les ailes au passage…

Le mythe de Kersh enfin dévoilé dans toute sa laideur

Plus qu’une histoire tournant sur le personnage aux multiples facettes qu’est West Grayer, Divided exploite enfin les origines troubles de la ville de Kersh. Son passé, ses secrets, les projets qui y ont étés faits, et son but.

Au fur et à mesure que West avance dans ses missions, on découvre peu à peu toute la trame qui a fait de la ville ce qu’elle est maintenant avec son système d’Alts, de culture de la survie et du combat… On comprend un peu mieux pourquoi la ville est ainsi faite, même si tout n’est pas toujours justifié de façon satisfaisante. Et surtout, les origines inavouables de la cité guerrière nous sont enfin contées. Mais malgré toutes ces nombreuses révélations (dont certaines captivantes), on aurait voulu en savoir énormément plus sur tout ce qui fait Kersh.

Certaines pistes et idées sont à peine esquissées : la stérilité des habitants depuis des générations, la mystérieuse grille électrifiée qui empêche quiconque de sortir par tous les moyens possibles… et c’est justement là que l’on aurait aimé avoir un réel développement du pourquoi et du comment.

La notion d’injustice sociale y est encore plus marquée que dans le premier tome car cette fois-ci,  nous pouvons voir ce à quoi à droit l’élite en termes d’entrainement par rapport à la population normale, voire pauvre. Cette vision de l’autre côté de la scène est très intéressante, même si elle est trop marquée bons/méchants selon moi. On aurait apprécié voir plus de nuances dans la façon dont sont traités tous les personnages, car il n’y a au final que West qui se balance des deux côté sans jamais réellement savoir elle-même où elle se situe.

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En conclusion ce second tome se lit très rapidement car très efficace, tout comme le précédent. Cependant, beaucoup de questions restent ouvertes… Est-ce pour qu’Elsie Chapman reprenne la plume dans l’univers de Dualed si l’envie l’en prend plus tard ? Peut-être, mais nous restons un peu sur notre faim au niveau des révélations. Quant à l’action, elle est bien là, et bien ficelée comme il faut.

Chronique : Silo – Tome 1

Silo 01Pourquoi nécessairement mettre des graines dans un silo quand on peut y mettre des hommes ?

Premier roman de Hugh Howey à paraître en France, Silo est également l’ouvrage qui a ouvert la toute nouvelle collection sf d’Actes Sud : Exofictions. L’ouvrage est paru en septembre 2013, il est le premier tome de la trilogie Silo.

Pour la petite histoire, sachez que Silo était avant tout une nouvelle mise en ligne par Hugh Howey avant d’être un best-seller dans son pays d’origine.
Dans ce récit à l’idée aussi originale qu’étrange vit toute une population d’être humains dans un tube profondément enterré sur la longueur : un silo.

Survivre dans un monde apocalyptique sans perspectives d’avenir…

Nous ne savons ni où ni quand, mais des hommes (toute une communauté) vivent dans un silo géant, sous terre. Personne n’est à même de savoir depuis quand et pourquoi cela est ainsi, mais tous servent au mieux leur communauté afin qu’ils survivent. Chacun a une attribution précise et doit déclarer toute relation amoureuse. Pour avoir un enfant, il faut déposer une demande et croiser les doigts pour gagner à la loterie… voilà le tableau de la vie dans le silo.

Mais la construction a beau être souterraine, les habitants du Silo ont une vue imprenable sur l’extérieur à travers l’œil de trois caméras. Personne ne peut mettre un pied dehors à cause de l’air toxique… mais certains sont tout de même condamnés à y aller. En effet, si vous faite que ne serait-ce évoquer l’extérieur, vous êtes bon pour un aller simple et la mort garantie. C’est d’ailleurs ce qui va arriver au shérif du silo, et ce qui était arrivé précédemment à sa femme…

Et c’est ainsi qu’entre en jeu le personnage de Juliette : mécano surdouée qui travaille dans la partie basse du silo. Elle est pressentie pour remplacer le shérif du silo, mais la politique interne semble bien décidée à mettre des bâtons dans les roues de cette évolution. D’autant que Juliette préfère de loin le cambouis et le goût de l’effort aux machinations obscures qui se trament en haut…

Un roman policier ayant pour toile de fond l’anticipation

Le début du roman ainsi que la présentation de son univers est efficace et percutante. L’idée d’enterrer des hommes dans un silo est intéressante, elle attise la curiosité. Le tout est bien traité, les personnages sont assez creuses pour être attachants, en particulier Juliette : volontaire, douée, et dotée d’un fort sens de la justice. Je pense également à toutes les petites mains du fond qui sont décrite avec tant d’affection par Hugh Howey : Shirmy, Walker, Jenkins…

Au fil des pages, ce qui nous apparaissait uniquement comme un récit de sf prend de l’ampleur. Silo acquiert une dimension politique (à une échelle réduite, mais tout de même) et prend des pistes inattendues pour la suite de son intrigue.
Alors, certes le roman est avant tout un récit d’anticipation, mais il joue également sur les codes du roman à suspense. Chapitres conclus de telle façon que c’en est addictif, twists en fin de partie, tensions… Ce jeu de genres n’est pas pour déplaire, bien au contraire !

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En conclusion, Silo est un très bon premier tome avec tantôt une intrigue prévisible, tantôt des chutes choc. Il plaira aussi bien aux lecteurs de récits d’anticipation qu’aux autres, et c’est une belle façon de démocratiser la sf, Actes Sud étant réputé pour éditer des textes de qualité. L’équilibre est bien dosé entre les phases de suspense et les révélations, nous laissant toujours sur le fil du rasoir.
A suivre avec le second tome déjà paru : Silo Origines, et le troisième qui vient tout juste de sortir : Silo Générations.

Chronique Jeunesse : Sacrées Souris !

Sacrées souris !A la découverte de la vie quotidienne des souris d’église… !

Lois Lowry est une auteur américaine qui a de très nombreux ouvrages pour la jeunesse à son actif. Mais on la connait surtout pour sa série Le Quatuor qui comprend le roman Le Passeur (tout juste adapté au cinéma d’ailleurs) ou encore L’élue. Elle a également écrit Passeuse de rêves, Compte les étoiles ainsi que la série de romans Anastasia.

Sacrées Souris est paru en avril 2014 dans la collection Neuf de l’école des Loisirs et se destine à des lecteurs de 8-9 ans environ.

Hildegarde, Maîtresse Souris de son état

Dans le monde des souris, il existe une petite communauté bien spéciale… les souris d’église. Ces dernières ne vivent que dans les dessous de la nef, de la sacristie et du garde-manger ! Tout va donc pour le mieux chez les souris, mais il ne faut pas oublier que le jour de la Bénédiction des Animaux approche, et avec lui les ennuis.

Ça, sans oublier la menace du Grand X qui pèse sur les souris depuis toujours et qui se fait plus précise depuis quelque temps… et oui, quand une dizaine de souriceaux devient visible en plein milieu de l’église, ça éveille l’inquiétude des humains ! Et c’est à Hildegarde de gérer tout cela, avec la pression qu’induit le fait d’avoir le statut de Maîtresse Souris.

Sympathique, drôle et plein de bonnes idées

Ecrire des romans avec des souris pour personnages, c’est la mode du moment en jeunesse (Catacomb City, Sacrée Souris…) et je dois avouer que c’est un sous-genre de la fantasy animalière qui me plaît beaucoup. Ce court roman est écrit du point de vue d’Hildegarde, la grande chef souris. Son rôle est constamment remis en question par Lucretia, qui convoite sa place depuis longtemps.

Le Grand X dont il est question n’est autre qu’un exterminateur, alors les attachantes petites souris n’ont qu’à bien se tenir ! C’est ainsi que l’on suit les nombreuses péripéties que doit traverser Hildegarde pour préserver tout le monde : porté de souriceaux cavalant partout à travers la nef, pièges à souris cachés partout à travers la nef…

« C’était terrible d’être appelé « nuisible » ! […] Mais les souris ? Et en particulier les mignonnes souris d’église, qui connaissaient les paroles de tous les hymnes et de toutes les prières ? Qui chantaient de leurs petites voix aiguës, pieuses et gonflées par la foi, les yeux vers le ciel et les queues courbées avec respect ? Si Père Urphy savait seulement quels trésors demeuraient dans ses murs ! »

Ce récit est donc fort sympathique, et c’est presque à regret que l’on quitte ces souris sacrées… De plus, c’est un réel plaisir que de parcourir l’église de leur point de vue. On découvre tout le vocabulaire associé à l’architecture des églises : nef, narthex, déambulatoire, travées… elles n’auront plus de secrets pour vous et les jeunes lecteurs !

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Sacrées Souris est donc joliment écrit et charmant en tous points. Il a beau se passer dans une église et traiter de religion, le but n’est pas de convertir, mais de découvrir le monde feutré des églises… d’un tout petit point de vue.

A lire dès le CE1 environ. Malicieux, plein de tendresse avec un soupçon d’action : voilà le mélange simple et efficace de ce roman. Et si Lois Lowry nous lit un jour : une suite, une suite !

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : L’élite – Tome 1 – Résilience

L'élite 01Un excellent thriller futuriste dans une ambiance scolaire où échouer à un examen peut s’avérer mortel !

Écrit par Joelle Charbonneau, L’élite est son premier ouvrage paru en France. Il est arrivé en librairie au début du mois du juin dans la collection Macadam chez Milan. Son titre original est The Testing, il s’agit d’une trilogie mélangeant thriller post-apocalyptique et survie… Essayer d’imaginer une sorte de Hunger Games où les épreuves seraient des questions sur vos connaissances en botanique ou en mécanique ?

Des examens de culture générale à ne pas nécessairement réussir

Bienvenue sur Terre après une suite de guerres qui l’ont rendue presque invivable et irrémédiablement toxique. Peu de choses y survivent, et l’homme a du faire muter des espèces végétales pour pouvoir manger à sa faim… quand cela est possible.

C’est dans ce contexte que nous faisons la connaissance de Malencia Vale, une jeune femme comme les autres qui vit dans une colonie. Elle vient de finir sa scolarité, et selon ses résultats, il se pourrait qu’elle soit désignée pour participer au Test.

Le Test n’est ni plus ni moins qu’un moyen de déterminer qui mérite ou non de faire partie de l’élite de la société. Tous les dirigeants présents ou passés ont dû réussir le Test pour être à leur poste actuel. Beaucoup de monde aimerait être choisi pour le Test, mais il y a peu de sélectionnés et encore moins d’élus finaux…

C’est ainsi qu’à l’issue de sa scolarité Malencia apprend qu’elle est sélectionnées pour passer le Test… Et c’est à ce moment là que son père la met en garde : ceux qui échouent ne reviennent pas dans leur foyer.

L'élite 01 VONe se lâche pas une seule seconde !

Vous voulez de l’action et de la tension sur la corde raide ? Vous allez être servis avec l’élite ! Les examens scolaires et la compétition n’ont jamais été aussi dangereux… Même les « camarades » avec lesquels Malencia passe le Test sont une menace… Certains n’hésitent pas à empoisonner les autres pour les doubler, et ça n’est que la partie émergée de l’iceberg.

De même, les interrogations auxquelles ils devront répondre ne sont pas toutes sans conséquence. Joelle Charbonneau fait ainsi preuve d’une créativité presque dérangeante (et fascinante) : on monte en grade dans l’échelle de l’horreur avec des épreuves de plus en plus tordues. A chaque nouvel examen, on se demande où est le piège et jusqu’où ira la conséquence pour une mauvaise réponse…

En bref, vous ne vous lasserez pas un seul instant, et cela malgré quelques similitudes avec certains romans post-apocalyptiques tels Hunger Games. Cette ressemblance est visible vers la dernière épreuve du Test, à la fin du roman, mais elle n’est pas fondamentalement gênante.

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Pour finir cette chronique, la conclusion est simple : L’élite est un roman indispensable. Totalement captivant, et inventif… à lire d’urgence ! Encore deux tomes à paraître en France, et on est déjà impatients. Dès l’âge de 14-15 ans.

Si vous avez aimé, alors essayez (cliquez sur l’image pour lire la chronique) :

hunger games 1Dualed 01Les variants 01

Chronique Jeunesse : Super Louis et l’île aux 40 crânes

Super Louis et l'île aux 40 crânesPour ceux qui aiment les histoires de bandits, de piratesses et d’îles étranges truffées de têtes de morts !

Nouveau roman dans la collection créative Pépix de Sarbacane, Super Louis et l’île aux 40 crânes est écrit par Florence Hinckel.

L’auteur est connue en littérature jeunesse pour nombre de ses ouvrages : Le Chat Pitre (Nathan), Théa pour l’éternité (Syros), Mémoire en mi (Mini Syros Soon), Quatre fille et quatre garçons (Talents Hauts)… L’année 2014 est très prolifique pour elle avec quatre romans à son actif !

Les illustrations sont réalisées par Anne Montel, elle travaille régulièrement pour la presse. Sa dernière parution est la bande-dessinée jeunesse réalisée avec Loïc Clément : Le temps des mitaines (Didier Jeunesse). On reconnaît aisément son trait doux aux couleurs pastels.

Jeune homme le jour, super-héros la nuit… voici Super Louis !

Louis est un garçon quasiment comme les autres, hormis le fait qu’il a une imagination débordante qui lui permet « d’écrabouiller les méchants » durant la nuit.

Le jeune homme vit donc son quotidien le plus normalement possible, ainsi y a-t-il dans sa classe la jeune demoiselle un peu rebelle prénommée Vanessa, la brute surnommée Brutus par Louis (au bon fond, mais on ne le sait qu’un peu plus tard) ainsi que ses sbires… Mais les préjugés de chacun vont avoir le cou tordu lorsqu’un bandit va interrompre un crucial combat de toupies et enlever les enfants pour les emmener sur l’île aux 40 crânes… il va leur falloir se serrer les coudes !

Moins mémorable que les précédents ouvrages de la collection

Comme habituellement dans la collection Pépix, le récit est entrecoupé de chapitres bonus tels que : « comment survivre quand ta grande sœur t’enferme dans les toilettes pas allumées » ou « comment confectionner un radeau quand on n’a pas de hache pour couper du bois et qu’on est pas en Amazonie et que donc y a pas de liane ».

Mais ce récit pour la jeunesse a beau réunir des codes qui fonctionnent auprès d’un jeune lectorat, j’ai trouvé ce roman beaucoup moins original et prenant que ceux qui composent la collection Pépix.

Il y a effectivement de l’aventure, mais le piquant et l’originalité n’y sont pas présents comme on aurait pu s’y attendre. En effet, hormis l’enlèvement et la brève rencontre avec la piratesse (dont on aurait aimé connaître plus amplement l’histoire), le récit manque d’un je-ne-sais-quoi qui l’aurait rendu plus fun, plus captivant.

L’histoire est certes là, mais pas assez développée pour devenir réellement séduisante, comme si elle avait été tronquée, on a l’impression que le récit ne nous est pas entièrement narré. C’est dommage car la lecture donne ainsi une impression de manque jusqu’à la fin. On ne rentre pas franchement dedans, et une fois terminé,  on commençait à peine à entrer dans le vif du sujet…

Il y a cependant un réel travail d’écriture : Florence Hinckel joue sur les expressions françaises en les écrivant comme un enfant pourrait les comprendre : un « préambule » devient un « pré en bulle », une « précaution » se transforme en « prêt de caution » ou encore « illico presto » en « Hélico pesto » ! Cette facette du roman le rend agréable à lire.

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Sympathique donc, mais pas indispensable : Super Louis et l’île aux 40 crânes est un roman adapté aux enfants dès l’âge de 9 ans. Quoi qu’il en soit, les illustrations d’Anne Montel sont très belles et donnent vie au récit de façon charmante.

Ceux aimant les histoires courtes, les bandits et l’héroïsme devraient toutefois trouver de quoi se divertir. Affaire à suivre avec une possible suite, le roman se concluant de façon très surprenante !

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Chronique : Féline

FélineUn chat ne recherche pas l’affection de tout le monde ; seulement de ceux qu’il a choisi d’aimer – Helen Thomson

Premier roman de Hui-ryeong Bu à paraître en France, Féline nous conte l’histoire d’un chat des rues qui vit de nombreuses péripéties à travers les rues de Séoul. Traduit du coréen, l’ouvrage est paru en 2009 aux éditions Picquier Jeunesse, et pour le moment c’est le seul de l’auteur qui soit disponible en France. L’ouvrage est paru en Corée sous le titre original Koyangi Sonyeo.

Dans la peau d’un petit chat survivant seul dans les rues de Séoul…

Livré à lui-même, notre héros félin est plutôt mal en point : affamé, croisant souvent des matous bien plus gros et fort que lui, la survie est une lutte sans trêve. En effet, les quartiers abritant restaurants et marchés sont très prisés par tous, la loi du plus fort est ainsi la seule qui fasse foi dans ce monde de chats parallèle à celui des humains.

Mais la courte vie de notre chat héros (et errant) va se retrouver bouleversée par une rencontre inattendue avec une jeune demoiselle : le chat se sent attiré par elle d’une façon inexplicable. Cette fille qui hypnotise notre chat narrateur s’appelle Minyeong, elle vit avec sa grand-mère, est en plein âge ingrat et a une réputation plutôt mitigée au sein de ses camarades.

Pourquoi Minyeong recueille-t-elle tous les chats qu’elle croise sur son chemin alors que sa grand-mère ne tolère pas les animaux dans son appartement ? Et que fait-elle de tous ces chats accueillis chez elle et qui ne restent que quelques jours ? Cette attraction que ressent le chat est-elle une dangereuse erreur de jugement ou Minyeong mérite-t-elle vraiment que l’on s’attache à elle ?

Un récit à la tendre beauté…

Point besoin de toujours avoir une intrigue extrêmement développée pour créer un récit de qualité. Féline est un livre aussi charmant qu’efficace : attendrissant, parfois triste, souvent axé sur les sentiments et les ressentis de chacun.

Écrit du point de vue du chat, nous vivons ce récit original à travers ses peurs et ses désirs. C’est une Corée du Sud à la fois urbaine et naturelle que nous découvrons grâce à ce récit. Ses parcs, ses rues marchandes et ses dangers d’un point de vue félin…

Le récit en devient trop court… on aurait adoré se plonger un peu plus dans ce pays exotique dont on sait si peu de choses. Féline est un roman jeunesse parfait pour faire découvrir à des lecteurs d’environ 11 ans une nouvelles culture, en particulier culinaire ! En effet, le chat errant et narrateur n’en finit pas de nous conter les différents mets que l’on consent à lui donner… et certains ont l’air délicieux : Kimbap, kimchi ou encore ramen vont devenir des nouveaux mots indispensables !

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En conclusion ce court roman est à conseiller sans bornes : de l’exotisme asiatique tout en restant dans un univers très familier, le mélange est parfait. Le tout sans oublier la légère partie fantastique… il ne faut pas oublier que notre narrateur est un chat tout de même !

Chronique : Divergent – Tome 1

Divergent 01 tie inUne dystopie originale et efficace qui va vous rendre addict !

Premier tome d’une trilogie écrite par Veronica Roth, Divergent est paru en France à la fin de l’année 2011. En avril 2014, la série revient plus que jamais sur le devant de la scène avec une adaptation cinématographique. En France, le troisième tome paraîtra en mai prochain.

Mais qu’est-ce que Divergent ? Il s’agit d’une dystopie se déroulant dans une version futuriste de Chicago. Depuis quelques années déjà, la mode est à la dystopie, mais plus que cela, ce genre littéraire remet en question de façon constante notre monde actuel ainsi que son futur incertain. Avec Divergent, ça n’est pas un énième ersatz d’Hunger Games auquel vous aurez affaire, mais à une série intelligente qui séduira aussi bien les adolescents que les adultes.

Cinq factions pour un seul choix irréversible

Quand débute le roman, nous suivons Béatrice, au seuil de sa majorité. Elle va devoir choisir sa faction définitive, sans retour en arrière possible. Ce passage à l’âge adulte est commun à tous les adolescents des cinq factions qui composent la ville : les Altruistes, les Audacieux, les Fraternels, les Érudits et les Sincères.

Pour ce faire, chaque adolescent subit un Test qui les aidera à déterminer la faction pour laquelle ils sont le plus à même de s’adapter. Tris est ainsi issue des Altruistes, mais son Test l’aidera à faire un choix définitif : restera-t-elle Altruiste ou le Test lui révèlera-t-il une autre possibilité ?

Divergente : voilà ce que révèle l’issue du test. Béatrice est une personne dont la personnalité ne la détermine pas plus dans une faction que dans une autre… la personne qui lui a fait passer le Test lui fait comprendre qu’elle ne doit jamais évoquer ce mot à qui que ce soit. Pourquoi ? Nous n’en savons pas plus que Béatrice, livrée à elle-même, sans personne à qui se confier sur sa singulière condition… Vient alors la cérémonie du choix de la faction pour elle et son frère…

Divergent 01 blastUne écriture et un contenu sans aucun temps mort

La grande force de Divergent réside dans son savant dosage entre action et révélations en tout genre. Que cela soit sur le système qui fonde la société de ce Chicago du futur ou sur le fonctionnement interne des factions, tout est intéressant. De même que ce grand mur qui protège la ville de l’extérieur… mais de quoi ? Il ne semble ne rien y avoir au-delà…

La Béatrice que nous découvrons au fil du récit se révèle à elle-même : changement d’attitude, de personnalité… l’évolution est douce, mais visible. On se surprend à être happés par des scènes qu’il devient impossible de couper en pleine lecture tant le récit nous tient.

Dès son choix définitif de faction, elle change son prénom en Tris. C’est la seule Altruiste parmi les nouvelles recrue de la faction qu’elle s’est choisie, et très vite elle va se faire des ennemis malgré elle. Cette tension palpable entre les différents groupes à l’intérieur du groupe retranscrit très bien le stress que subit Tris et le peu d’amis qu’elle s’est fait.

On se retrouve dans un monde cruel, compétitif, où seuls les meilleurs (ou les plus vicieux) auront droit à une véritable place dans la faction qu’ils se sont choisis. Pour les perdants, ils finiront sans-faction : à la rue et sans travail fixe ni revenus, personne ne veux tomber au plus bas de l’échelle sociale : la lutte sera donc féroce. Ces moments de compétitions permanente et à différents stades du récit sont les plus accaparants et efficaces.

Un univers cohérent et surtout addictif

Plus nous avançons dans le récit et plus les questions s’accumulent sans nécessairement trouver de réponses. Mais qu’à cela ne tienne, nous sommes maintenant embarqué dans la saga Divergent et il est impossible d’en ressortir. L’écriture, très vivante et cinématographique est effectivement parfaite pour une adaptation sur grand écran. Une fois plongés dans l’intrigue, Veronica Roth sait nous envoyer les images de cet univers post-apocalyptique qu’elle s’est créé.

Enfin, on appréciera également un autre élément de l’histoire : il y a une histoire d’amour bien construite, pas niaise pour un sou.

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La conclusion concernant Divergent est bien simple : ce livre est une tuerie. Efficace, bien construit et nous maintenant constamment sur le fil du rasoir, on en redemande ! Dès 14 ans environ. Pour ceux qui aiment les univers post-apocalyptiques sombres et beaux, n’hésitez pas une seconde.

La bande-annonce de la très bonne adaptation cinématographique de Divergent :

Chronique : Le riz

Le rizQuand toute la vie d’une famille ne dépend que d’une chose : une bonne ou une mauvaise récolte

Paru en Malaisie en 1966, ça n’est qu’en 1987 que Le riz, écrit par Shahnon Ahmad et traduit par Nicole Biros paraît en France aux éditions Actes Sud. Il s’agit du seul roman de l’auteur paru en France bien que sa production soit très importante. Selon la traductrice, Shahnon Ahmad est un auteur qui affectionne tout particulièrement les microcosmes sociaux et apporte une attention particulière à la psychologie de ses personnages. Il est l’auteur de plus d’une dizaine de romans sans compter ses essais et est professeur de littérature à l’université.

Le riz est un roman qui fut adapté au cinéma sous le titre Rice People en 1994, traduit en français sous le titre Les gens de la rizière. Bien que le livre soit d’origine Malaisienne, le film lui est issu d’une production Cambodgienne.

Bienvenue dans l’enfer quotidien des belles et dangereuses rizières

Notre histoire se déroule dans un petit village de Malaisie où tout le monde se connait et s’entraide. Nous y suivons la famille de Lahuma et de sa femme Jeha, composée de six filles. C’est donc une grande fratrie qu’il faut nourrir au quotidien, sans compter qu’il doit rester du riz pour en revendre une partie… Ainsi sommes-nous initiés aux problématiques qui taraude jour et nuit Lahuma, le chef de famille.

Mais la récolte de la précieuse denrée n’est pas aussi simple qu’il y paraît au premier abord pour nous, simples lecteurs. Tout peut être un facteur de mauvaise récolte : les oiseaux voraces qui dévorent le riz, les crabes qui deviennent amok (fou en Malaisien) et coupent les tiges, les inondations qui menacent les jeunes pousses…

C’est tout un quotidien uniquement axé nuit et jour sur la récolte qui nous est ici décrit dans toute sa lenteur. Lahuma et sa famille ne vivant que pour et grâce au fameux riz. Le moindre imprévu pouvant tout détruire… Ils sont tous si effrayés par le futur qu’ils en oublient la beauté de la nature qui les entoure, et pour cause.

Une vie faite de simplicité qui nous force à la mise en perspective

Ce riz si précieux et son coût, voilà ce que veut nous montrer Shahnon Ahmad. Sans misérabilisme, mais avec la constatation des dures lois de la nature qui s’accumulent contre les agriculteurs. La peur de faire une mauvaise récolte nous atteint nous aussi tant elle est ancrée dans les personnages de Lahuma et de Jeha. Si la récolte n’est pas bonne, leurs filles seront également moins bonnes à marier, ils ne pourront pas non plus améliorer leur quotidien déjà bien pénible…

Mais le drame qui déclenche réellement l’histoire arrive par une banale mais dangereuse épine qui perfore l’un des pieds de Lahuma. Le fonctionnement interne de sa famille va en être bouleversé et faire mûrir plus vite que prévu ses plus grandes filles.

Une narration lente mais pas fastidieuse

La narration de Shahnon Ahmad est rythmée aussi lentement que le riz qui pousse tout au long du roman. Mais loin d’être ennuyeux, on prend plaisir à chaque nouveau détail du quotidien difficile mais aussi parfois heureux de cette famille Malaisienne. Les romans asiatiques ont souvent cette particularité de rester passionnants tout en étant dans le contemplatif, l’attente. Et c’est ainsi que nous suivons l’évolution du personnage à part entière qu’est le riz, dans toute sa simplicité et les attentes que les habitants mettent en lui.

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Pour conclure, ce récit est une belle et terrible description du quotidien on ne peut plus terre à terre de nombreux paysans. Intemporel, le roman pourrait aussi bien se dérouler de nos jours qu’il y a cinquante ans, tant la pauvreté n’a guère changé les habitudes de récolte des moins dotés. Mais le pire dans tout cela, c’est que la traductrice du roman nous dit dans la postface de quelques pages que la famille de Lahuma est loin d’être la plus pauvre comparée à d’autres… cela nous donne de quoi réfléchir !

Le riz est un beau roman, à la fois tendre, dur et surtout très humain dans sa façon de décrire avec efficacité les traits de chaque personnage, qui sont très peu nombreux. Il ne plaira pas à tout le monde à cause de son rythme lancinant, mais de mon avis, il vaut que l’on s’y intéresse, ne serait-ce que pour découvrir une autre culture, un autre mode de vie…

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Actualité éditoriale : Les nouvelles parutions de la collection Macadam !

Au programme pour les mois d’avril, mai et juin prochain, la collection pour adolescents de chez Milan a concocté de belles nouveautés pour les lecteurs. De l’anticipation, du thriller psychologique, du roman social et du fantastique… un beau programme s’annonce ! Voici notre sélection des titres qui ont attisé le plus notre intérêt dans la collection Macadam.

Atlantide 01 le code perduAtlantide – Tome 1 – Le code perdu de Kevin Emerson :

Bienvenue sur notre Terre, dans un futur lointain, en 2086. Brûlée et détruite par les radiations solaires, tout ce que nous connaissions de notre belle planète n’existe plus… Mais il reste encore les biodômes, réservés à quelques rares chanceux dont va faire partie notre héros, Owen.

La série Atlantide est une trilogie traduite de l’américain qui vient tout juste de paraître chez Macadam le 9 avril dernier. Le dernier tome de la série arrivera d’ailleurs aux États-Unis le 26 août 2014. Cette nouveauté dont l’histoire prend un départ classique semble toutefois prometteuse. Espérons que le traitement de cette série d’anticipation sera intéressant et même fascinant ! Affaire à suivre bientôt sur le site par le biais d’une chronique.

Quatrième de couverture : L’action se passe dans un futur lointain. Owen a été sélectionné pour aller à Eden West, l’un des biodômes dans lesquels on peut vivre comme avant. Avant que le soleil ne devienne un ennemi mortel et que des millions d’humains ne meurent à cause de ses radiations. Pour lui, qui a toujours vécu sous terre, c’est une expérience formidable. II se fait vite de nouveaux amis : Lilly, Evan, Alyah et Marco. Ensemble, ils découvrent qu’ils ont été cryogénisés avant la grande catastrophe qui a rendu la Terre inhospitalière.

Mais Owen se révèle être plus que ça. Des visions le mettent sur la piste des Atlantes, un groupe d’humains dotés de super-pouvoirs, à qui il est relié. Les Atlantes avaient découvert un immense secret de l’Univers et réussi à plier la nature à leur volonté, provoquant ainsi une grande catastrophe qui avait failli mener le monde à sa perte. Aujourd’hui, des humains sont sur le point de redécouvrir ce grand secret et de l’utiliser dans le même but…

L'élite 01 RésilienceL’élite – Tome 1 – Résilience de Joëlle Charbonneau

Attention, futur succès, en tout cas le résumé est très accrocheur et nous fait déjà très envie ! Le livre arrive en librairie le 14 mai prochain. A situer entre le thriller et le roman d’anticipation, des adolescents doivent passer Le Test, une épreuve qui définira leur avenir et qui fera d’eux des personnes mortes ou vives…

Le résumé du roman fait penser à un croisement entre Divergent et Nox où la culture n’est réservée qu’à une élite (pour le côté Nox d’Yves Grevet). Pour le côté faisant penser à Divergent, c’est surtout la phase psychologique et vitale du Test qui nous évoque cette série maintenant bien connue.

Pour ne pas vous en révéler (beaucoup) trop sur l’intrigue de cette nouvelle série, j’ai pris la liberté de tronquer la quatrième de couverture du roman, il serait dommage de se gâcher la surprise ! Le livre est à paraître le 14 mai prochain en France.

Aux États-Unis, la série s’intitule The Testing, et oui malgré un nom très francophone, Joëlle Charbonneau est américaine ! Il s’agit d’une trilogie. Les couvertures américaines sont très belles mais ressemblent beaucoup à ce qui se fait en ce moment en terme de couvertures de romans dytopiques (un logo accrocheur en guise de couverture) : Legend, Hunger Games, Divergent… La couverture française est pour le coup très différente et intrigue à sa façon. Pour patienter, voici ci-dessous la quatrième de couverture de ce premier tome.

L'élite 01 The TestingQuatrième de couverture : La Terre ne ressemble plus à la planète sur laquelle nous vivons. Les Sept Guerres en ont détruit la quasi-totalité, et les hommes essaient de la reconstruire. C’est dans cet environnement que vivent Cia et sa famille. À 16 ans, la majorité des adolescents doivent trouver un travail. Les autres, l’élite, sont choisis pour le Test. L’épreuve suprême. Un test ultime qui promet l’entrée à l’université pour les gagnants. Ou plutôt pour les survivants… Cia et trois autres jeunes de sa promotion sont choisis pour participer au Test.

Mais son père, qui a eu la chance de faire des études supérieures, la met en garde : aucun de ceux qui ont passé le Test ne se souvient de cette expérience ; par contre, tous font des cauchemars très violents qui semblent aussi très réels… Dès le début du Test, Cia comprend qu’elle ne peut faire confiance à personne…

On a hâte !

Et puis aprèsEt puis après ? de Katie Williams

Paru aux États-Unis en mai 2013, le titre original de ce one-shot est Absent. Entre le thriller et le récit fantastique, nous suivons les pas du fantôme d’une adolescente tombée du toi du lycée pour une raison inconnue… à elle de mener l’enquête !

L’argumentaire est court mais il sait attiser l’intérêt du potentiel lecteur, c’est donc avec impatience que nous attendons de découvrir la teneur de ce roman pour adolescents à la fois psychologique et policier. L’histoire n’est pas sans rappeler un autre roman où l’intrigue de départ était semblable : il s’agit de Reste avec moi de Jessica Warman dans la collection Territoires. Quoi qu’il en soit Et puis après ? est à paraître le 4 juin prochain en France, et on a hâte d’en lire les lignes !

Quatrième de couverture : Ce jour-là, un terrible accident se produit au lycée : Paige chute du toit. Un terrible et incompréhensible accident. Dès lors, Paige est contrainte d’investir les lieux sous l’apparence d’un fantôme. Très vite, une rumeur la concernant se propage parmi les lycéens : Paige s’est suicidée. Paige sait que c’est faux. Par tous les moyens, elle va devoir rétablir la vérité…