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Chronique : Les neiges de l’éternel

Les neiges de l'éternelUn premier roman qui s’inspire du Japon et de l’univers de la fantasy… un savoureux mélange

Paru aux éditions ActuSF en août 2015, Les neiges de l’éternel est un premier roman de fantasy ancré dans un univers typiquement japonais inspiré de l’Époque Edo. Il s’agit du premier roman de l’auteur française Claire Krust, et elle signe ici une très belle entrée dans le monde de l’imaginaire…

Cinq histoires qui n’en font qu’une

Bienvenue dans un univers qui s’inspire fortement du Japon ancien et de ses traditions. Voici l’histoire de cinq vies qui se croisent, se découvrent, s’entrelacent, mais également l’histoire d’une famille qui se délite. L’histoire de cette lignée nous suit tout au long des cinq nouvelles formant Les neiges de l’éternel.

Tout débute avec Yuki et son frère Akira, extrêmement souffrant. Il a beau être bien né, issu de la noblesse, il est tout aussi démuni que n’importe qui face à la maladie. Aucun remède n’a jusque là réussit à le soigner… C’est ainsi que Yuki décide de tenter le tout pour le tout en fuyant le domaine familial et en allant par-delà le monde connu pour elle… Trouvera-t-elle le remède qui sauvera son frère alors qu’elle n’a jamais rien connu que le confort et une vie douce de noble ?

L’histoire de Yuki fait débuter celle de tous les autres : Shota le tout jeune garçon, Sayuri la courtisane, Takeshi le curieux ou encore Seimei, le fils d’un guérisseur. A travers le temps et les frontières, voici récit.

Une plume d’une douce et âpre maîtrise…

La toute première chose que l’on remarque en lisant ne serait-ce que les premières lignes des Neiges de l’éternel, c’est l’écriture de Claire Krust. D’une belle maîtrise, incisive, et même parfois d’une douce cruauté, sa plume est tout simplement délectable !

« Il aurait pu, maintenant que l’adolescent s’était endormi, s’infiltrer insidieusement au sein de ses songes et lui ronger l’esprit. Il aurait pu susciter d’horribles cauchemars glacés plus cruels qu’un hiver au froid mortel. Il aurait pu, d’une simple pensée, hanter à jamais les pensées de Takeshi d’ombres mouvantes et imperceptibles dont il n’aurait jamais compris l’origine. Il aurait pu, aussi, lui révéler purement et simplement que, où qu’il soit, il pouvait désormais lui imposer ce genre de souffrance sans le moindre effort »

Les cinq histoires qui s’articulent entre elles sont quant à elles bien ficelées et très prenantes. Ma préférée était celle de la douce Sayuri, courtisane de métier. Son histoire est aussi surprenante que belle… et terriblement mélancolique. C’est selon moi l’une des meilleures avec la première nouvelle, nous contant l’histoire de Yuki et de son frère Akira.

Chacune à leur façon, elles nous content l’histoire d’une lignée qui se perd peu à peu dans l’étrange et la folie. On n’échappe également pas aux légendes nippones concernant les esprits et les fantômes, il aurait même pu avoir encore plus d’imaginaire que cela n’aurait pas été déplaisant !

Seul bémol selon moi, l’une des histoires n’apporte pas de réelle dimension à l’ensemble de l’intrigue, ce qui est un peu dommage. Pour le reste, le tout fonctionne efficacement.

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En somme, si vous souhaitez passer un très bon moment dans un univers à la fois beau, glacial, et cruel, vous êtes au bon endroit ! Fans de Japon, d’Histoire et de légendes, laissez-vous donc séduire par l’univers de Claire Krust et sa passion pour le Pays du Soleil Levant… on a hâte de voir ce que donnera son œuvre dans le futur !

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE : ,

Interview de Gu Byeong-mo pour son roman Les petits pains de la pleine lune

Les petits pains de la pleine lune pocheLa bibliothèque de Glow : Pourriez-vous raconter votre parcours aux lecteurs de La Bibliothèque de Glow ?

Gu Byeong-mo : Bonjour. J’ai toujours mené une vie discrète, tout ce qu’il y a de plus ordinaire, une vie sans aventure qui s’écarte très peu du banal. Ma famille est un peu compliquée et par réaction, j’ai toujours été poursuivie par l’idée de vivre une existence modèle, d’être comme tout le monde, c’était une véritable obsession.

C’est pourquoi, suite à mes études universitaires, je me suis fait embaucher dans une entreprise, me suis mariée, ai eu des enfants, bref, j’ai accepté docilement le cycle de vie classique que suivent la majeure partie des gens. Mais depuis quarante ans, j’ai toujours cette envie d’ailleurs, et finalement, créer un monde nouveau en écrivant des romans est devenu pour moi un moyen de voyager.

La bibliothèque de Glow : Les petits pains de la pleine lune est un beau récit initiatique, comment son univers si dur et particulier vous est-il venu à l’esprit ?

Gu Byeong-mo : Le thème et l’idée de ce roman, je les dois à « la maison en pain d’épices » qui apparait dans le conte Hansel et Gretel des Frères Grimm. Dans cette maison vit une très méchante sorcière. Hansel et Gretel sont des pauvres enfants abandonnés par leurs parents et qui risquent de se faire assassiner par la sorcière. Dans mon enfance, j’ai vécu une menace à peu près semblable à la leur, et j’ai éprouvé la même angoisse de mort, mais en ce qui me concerne, il n’existait pas de magicien pour me protéger. C’est la raison pour laquelle j’ai offert au personnage de mon roman un magicien capable de lui fournir un refuge, même s’il n’est que provisoire.

Les petits pains de la pleine lune (korean version)La bibliothèque de Glow : Une boulangerie magique et un peu sorcière, ça a de quoi faire rêver… et si vous ne deviez acheter qu’une seule pâtisserie de cette boutique que vous avez créé, laquelle serait-ce ?

Gu Byeong-mo : Au premier coup d’œil, c’est un espace de rêve, mais beaucoup des pâtisseries proposées dans cette boutique sont en décalage avec la réalité de la société humaine. Si j’avais un budget suffisant, j’achèterais un exemplaire de chacune des pâtisseries, mais ce serait seulement par curiosité car je n’aurais jamais l’occasion de les utiliser. Les lecteurs qui ont lu ce roman me disent souvent qu’ils auraient surtout besoin d’un « Financier sosie » pour envoyer leur double à leur place au bureau ou à l’école.

La bibliothèque de Glow : Est-ce que les contes de fées vous on aidée à tisser votre récit ?

Gu Byeong-mo : Depuis toujours, je m’intéresse beaucoup aux mythes, aux contes, aux légendes, et dans plusieurs de mes romans suite à celui-ci, je me suis approprié ces contes pour les transformer et les réinterpréter.

La bibliothèque de Glow : Lesquels vous ont ainsi inspirée ?

Gu Byeong-mo : En septembre 2015, je viens de publier un recueil de nouvelles que j’ai écrit en prenant comme concept principal « la réinterprétation des contes ». Certaines nouvelles reprennent des idées des contes d’Andersen comme Les souliers rouges , La petite fille aux allumettes, d’autres s’inspirent des écrits des Frères Grimm comme Le géant aux cheveux d’or, La petite gardeuse d’oies, Le prince grenouille, La sage Élise. Je les ai réinterprétés et reconstruits d’un point de vue moderne. Je pense que tous ces contes doivent vous être familiers, j’aimerais que beaucoup de lecteurs s’intéressent à mon ouvrage et le lisent, et peut-être ainsi paraîtra-t-il un jour en France.

La bibliothèque de Glow : En France, nous vous connaissons uniquement pour deux ouvrages : Fils de l’eau et Les petits pains de la pleine lune. En avez-vous écrit d’autres ? Que racontent-ils ? 

Gu Byeong-mo : Je publie presque un nouveau roman par an. Ils traitent en général avec ironie de l’égoïsme et des maux de la société, j’essaie par le biais du réalisme magique de faire une critique de la dure réalité et de l’injustice de notre société.

Les petits pains de la pleine luneLa bibliothèque de Glow : La Corée est l’invitée d’honneur du prochain Salon du Livre en France, viendrez-vous à l’événement pour rencontrer vos lecteurs français ?

Gu Byeong-mo : Pour qu’un auteur coréen soit présent à un salon du livre international, il faut d’abord qu’il y soit invité. En général, on sélectionne des auteurs déjà connus, prometteurs en Corée dont les nombreux ouvrages ont été traduits et publiés dans les pays européens et anglophones. En ce qui me concerne, je ne suis pas encore un auteur assez réputé pour ça (je crois que je ne mérite pas encore d’être invitée dans un salon du livre international J ). Si vous, lecteurs, me soutenez et réclamez avec force ma présence auprès des Editions Philippe Picquier, cela pourrait faire flancher les éditeurs coréens… !

La bibliothèque de Glow : Autre chose à ajouter ?

Gu Byeong-mo : Je vous remercie d’avoir apprécié mon roman.

Aujourd’hui, en Corée, les petites librairies traditionnelles ferment les unes après les autres, seules quelques grandes librairies gérées par des grandes entreprises et qui vendent aussi en ligne parviennent à survivre. C’est pourquoi je suis profondément émue d’apprendre qu’en France, il existe encore des blogs tenus par des libraires, et que des gens continuent à venir acheter des livres dans des librairies indépendantes.

La bibliothèque de Glow : Un immense merci à Yeong-hee et Mélanie Basnel pour avoir assuré cette traduction. Sans elles, cette interview n’aurait jamais eu lieu. Merci également aux éditions Philippe Picquier et à son attachée de presse d’avoir permis cet échange avec Gu Byeong-mo.

Chronique : Treize

TreizeUn polar fantastique qui vous promet de belles nuits blanches…

Patrick Seth est un auteur de nationalité Irlandaise. Après avoir travaillé comme développeur de jeux vidéos, il s’est décidé à se consacrer uniquement à l’écriture et vit désormais en Angleterre.

Treize est son premier roman à paraître en France, il est sorti aux éditions Super 8 en novembre 2014 est constitue le premier tome de ce qui sera une trilogie, la trilogie des Revivers.

Patrick Seth a également un autre cycle en cours d’écriture dont le premier tome arrivera en France chez Michel Lafon en août 2015 prochain sous le titre Les Revenants.

Reviver, un métier qui a de l’avenir 

Jonah Miller est un reviver. Son boulot : réveiller les morts pendant quelques minutes pour aider la police à trouver plus facilement le tueur, ou tout simplement permettre à la famille de dire au revoir au défunt.

La face du monde a ainsi changé depuis que les revivers ont étés révélés au monde grâce à Daniel Harker, au travers de son livre devenu une référence. Reviver est depuis devenu un métier : certes très bien payé et très convoité, mais réservé à peu d’élus. Et surtout, comme dans tout métier, il y a des médiocres, et d’excellents revivers… Certains travaillent pour la police, et d’autres dans le privé… Jonah Miller fait partie des plus doués au monde et travaille sur des cas très souvent sensibles voir compliqués pour la police.

Mais le jour où il se rend sur une affaire soi-disant classique, tout bascule : la ressuscitation d’Alice Decker sera le déclencheur de découvertes de plus en plus dangereuses pour Jonnah et le monde des revivers…

Une ambiance crispante à souhait au réalisme subjuguant

La toute première chose à souligner quand on a lu ce roman, c’est son ambiance. Certaines scènes sont très bien tournées, avec un côté glaçant comme on en lit rarement. Les auteurs qui savent faire réellement frissonner leurs lecteurs sont assez peu nombreux pour qu’on le souligne. Je pense en particulier à une scène où Jonah à la sensation de voir une ombre… la description peut vous paraître un peu simpliste, mais la sensation donnée au lecteur est unique en son genre, et inquiétante…

En ce qui concerne l’intrigue pure, Treize sait tenir son lecteur en haleine. Patrick Seth a développé méthodiquement tous les éléments fantastiques de son histoire et les a insérés avec logique dans la réalité de notre monde actuel. Le tout donne ainsi un roman fantastique très réaliste. Tout a été pensé : la législation des revivers, les droits des personnes subissant une ressuscitation, le procédé de récolte des preuves pour enregistrer le témoignage d’une personne ressuscitée… etc.

De même, les personnages créés par l’auteur sont très bien travaillés, et fort réalistes. Ils ont des problématiques très communes, ce qui ne fait que les rendre plus naturels, plus prégnants. Qu’il s’agisse de Tess, Jonah, ou encore Anabelle, ils sont tous très attachants.

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En somme, Treize est un très bon roman policier fantastique. Son atmosphère est merveilleusement effrayante par moments et l’intrigue globale se tient très bien. On attend avec impatience la suite, car Treize est le premier tome d’une trilogie ! (il est d’ailleurs dommage qu’il ne soit fait nulle part mention de ce fait dans le livre, c’est uniquement à la toute fin qu’on s’en rend compte…).

Quoi qu’il en soit, après avoir fini ce premier tome, vous n’aurez qu’une seule envie, avoir la suite entre les mains, car le final est extrêmement intriguant !

Pour information, les producteurs de The Dark Night ont déjà acquis les droits de Treize, cela laisse présager du bon pour la suite… non ?

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Chronique Jeunesse : Une histoire terrifiante – Le miroir aux sortilèges

Une histoire terrifiante - Le miroir aux sortilègesLe monde des yôkais s’ouvre à vous à travers un récit pour la jeunesse réussi !

Il est paru en juin 2014 aux éditions Flammarion Jeunesse et constitue le second volume de la série Une histoire terrifiante écrite par N. M. Zimmermann (le premier s’intitulait Peur sur la ville). Les deux ouvrages sont totalement indépendants l’un de l’autre et racontent deux histoires très différentes.

L’auteur N. M. Zimmerman est de nationalité française et a déjà écrit une foule de livres. On lui doit la série Alice Crane (Seuil), la saga Eden City (Milan), Dream Box (l’école des Loisirs), ou encore Super héros, ça craint grave (paru récemment chez PKJ).

L’intrigue du miroir au sortilège se déroule au Japon, et pour cause ! L’auteur y a vécu quelques années et connaît bien la culture de ce pays aux mœurs si particulières, ainsi que leur mythologie…

Une annonce bien étrange sur internet

Tout commence lorsque la jeune Misaki découvre l’annonce d’un très joli miroir sur la toile. L’objet est magnifique, et surtout son prix terriblement attractif. A croire que l’annonce n’a été faite que pour elle. Le site internet sur lequel elle se le procure est toutefois étrange, une fois son achat passé, elle n’a aucune confirmation de sa commande et n’a même pas eu à renseigner son adresse… de plus, le site marchand est par la suite introuvable !

Et depuis l’arrivée de ce beau miroir dans la vie de Misaki, les choses qu’elle y voit deviennent étranges : placards qui bougent, visions, bruit inquiétants… Ce miroir est magique, c’est certain, mais est-il bienveillant envers sa toute nouvelle propriétaire ?

Culture nippone moderne et frissons au rendez-vous

L’intrigue de ce roman destiné aux 10-12 ans est simple mais très efficace. En effet, l’histoire de ce miroir magique est le point de départ pour découvrir tout un pan d’une culture qui nous est méconnue (à fortiori pour les enfants). Sans oublier la notion de frisson, qui est bien présente !

On découvre à travers l’histoire de Misaki certaines traditions japonaises ancestrales qui malgré l’époque actuelle ont toujours prise sur nombre de japonais, en particulier les anciens. Les yôkais sont de ce nombre, mais pas seulement, les nombreuses fêtes que le pays compte participent également à ce lien entre culture passée et présente.

Et bien entendu, ce sont avant tout les yôkais qui sont ici mis à l’honneur tout au long de ce roman. Et il y en a un nombre incalculable ! Ici, nous avons en particulier à faire à des tsukumogami, des objets dotés d’une âme (cela peut-être un parapluie, une lampe, des sandales, des théières…). Le sujet est aussi inépuisable que passionnant ! Notons par ailleurs à la fin de l’ouvrage un lexique d’une dizaine de mots japonais qui se révèle très utile aussi bien pendant qu’après la lecture.

M. Zimmerman sait mener son lecteur dans l’effroi avec une montée en puissance douce mais pernicieuse. Là où l’on ne voit que de petits signes surnaturels peu inquiétants, le temps nous les transforme en d’autres choses plus sombres, plus mauvaises. Et cela à un tel point que sur les dernières pages du roman, ça en devient terriblement angoissant !

Le moindre craquement, la plus petite parcelle d’imagination et vous voilà aussi alarmé que la pauvre Misaki.

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Une histoire terrifiante - Le miroir aux sortilèges KarakasaLe nom de la série Une histoire terrifiante tient ainsi toutes ses promesses ! Je ne peux que vous conseiller de lire ou de faire lire ce livre. Pas avant 10 ou 11 ans tout de même, car certains passages savent inspirer la peur. Pour ceux qui aiment ce genre de récit, c’est parfait après avoir dépassé le niveau de lecture des romans Chair de Poule, et en plus, on découvre une culture passionnante !

A quand un autre titre dans la même série ?

Pour aller plus loin : N‘hésitez pas à découvrir le merveilleux imagier des yôkai publié chez Actes Sud Junior : Yôkai – Le monde étrange des monstres japonais.

Chronique : The Lying Game – Tome 3 – Action ou vérité

The lying game 3Suite du thriller chic pour ados où l’étau se resserre… à peine

La série de romans The Lying Game est composée de six tomes, tous parus dans la collection Territoires, la collection ado des éditions Fleuve Noir.

Son auteur, Sara Shepard, est spécialisée dans les séries pour ados très féminines contenant toujours une bonne part de mystères et de secrets inavouables… Elle est ainsi connue également pour sa série Pretty Little Liars. Ses deux séries de livres ont étés adaptées en série télévisée.

Suite de l’enquête d’Emma Paxton sur sa sœur jumelle, Sutton Mercer

On continue là où nous l’avions laissée Emma ainsi que son investigation autour de sa jumelle tuée dans de mystérieuses circonstances. Les recherches d’Emma piétinent, et le nombre de suspects ne baisse pas d’un iota…

La jeune fille doit pendant ce temps mener de front une vie d’adolescente « normale » tout en remplaçant sa sœur disparue et en enquêtant sur son meurtre… sans commettre de bévue.

Le fantôme de sa sœur Sutton la suit toujours malgré elle, comme si une sorte de force cosmique l’empêchait de se détacher de sa jumelle. Et comme dans les précédents tomes, le fantôme de Sutton ne peut entrer en contact avec aucun vivant et ne se souvient pas de qui a bien pu la tuer…

Une suite qui se laisse lire sans difficultés mais qui a du mal à renouer avec le suspense

De retour à Tucson en Arizona avec les personnages familiers de l’intrigue, il ne vous sera pas difficile de reprendre l’histoire où vous l’aviez laissée. En effet, Sara Shepard a pensé au long laps de temps entre les parutions et aux lecteurs qui mettraient du temps entre les tomes. Ainsi, la reprise est facile, la narratrice réexplique certains contextes potentiellement oubliés, etc.

On ne confond ainsi pas les différents personnages qui sont faciles à cerner et à retrouver grâce à des traits de caractères assez disparates.

Cependant, même si la reprise de la série est facile et reste plaisante, l’intrigue à quant à elle beaucoup plus de mal à convaincre. Cela est dû au simple fait qu’elle commence à tourner en rond de façon flagrante. Emma a toujours les mêmes suspects sur sa liste (même si elle réussi à en éliminer un) et les rouages sont les mêmes que sur les deux tomes précédents. Les doutes quant à la personne qui a fait le coup redeviennent vite les mêmes.

Pour faire simple, l’histoire de The Lying Game tourne en rond dans ce troisième tome.

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En somme, ce tome-ci nous fait très peu avancer dans l’intrigue, les révélations y étant vraiment rares. On est toujours curieux de savoir qui est derrière cette diabolique machination consistant à remplacer une jumelle tuée par celle qui est encore vivante, mais l’auteur va devoir jouer serrer pour rendre le tout attrayant. Comment Sara Shepard va-t-elle se renouveler alors qu’il reste trois tomes et surtout va-t-elle y parvenir ? La suite dans la chronique du quatrième tome de la série The Lying Game : Cache-cache.

Chroniques des autres titres de la série (cliquez sur l’image) :

The lying game - 01The lying game - 02

Chronique : David Creem – Tome 1 – La confrérie de l’invisible

David Creem 01Un début de série qui nous plonge dans l’univers étrange de la parapsychologie

Écrite par Richard Taleman, La confrérie de l’invisible est le premier opus d’une nouvelle série fantastique aux éditions J’ai Lu : David Creem. Vous ne connaissez pas Richard Taleman et vous pensez que c’est un petit nouveau dans le monde de l’écriture ? Détrompez-vous : sous ce mystérieux pseudonyme se cache le nom d’Olivier Descosse, un auteur appartenant à la Ligue de l’Imaginaire (qui regroupe entre autres Maxime Chattam, Henri Lœvenbruck ou encore Franck Tilliez).

On doit à Olivier Descosse des romans qui prennent leur source dans le suspense et le thriller, tels : La liste interdite, L’ordre noir ou encore Les enfants du néant. Avec sa série David Creem paraissant chez J’ai Lu dans la collection Semi-Poche Imaginaire, l’auteur se lance dans le surnaturel et le paranormal…

Une université Californienne aux matières étranges

Quand débute le roman, nous nous retrouvons à la période de la rentrée, où nous suivons David, très pressé de tout découvrir sur la parapsychologie et d’autres matières tout aussi inclassables. En effet, le jeune homme est persuadé d’avoir des capacités spéciales ne relevant pas du domaine tangible. Cette idée ne lui ait pas venue toute seule, il a été persuadé en cela par son grand-père disparu qui croyait dur comme fer aux pouvoir de son petit-fils.

C’est ainsi qu’une rentrée très spéciale et mouvementée s’annonce pour David, qui ne se doute pas encore de tout ce qui l’attend… Bienvenue dans le département de parapsychologie dirigé par l’éminent professeur Wiseman ayant des allures de grand sage.

C’est là que David espère pouvoir trouver les réponses à ses très nombreuses interrogations. Est-ce que ses cauchemars auraient un lien avec ses possibles pouvoirs paranormaux ? Et si oui, pourraient-ils l’aider à retrouver son grand-père que tout le monde pense mort ? David est persuadé qu’il n’a pas réellement disparu et qu’une entité maléfique est certainement en cause… les travaux secrets de son aïeul seraient-ils en rapport avec tous ces événements ?

Une présentation accrocheuse, et pourtant…

La présentation du roman ainsi que son apparence sont attractifs. Le visuel de couverture est parfaitement choisi, le blason présenté donnant une ambiance de campus et de société secrète… Personnellement, c’est ce qui a motivé ma lecture de l’ouvrage en plus de son résumé. Et pourtant, autant le contenant est beau, autant le contenu est beaucoup moins attrayant.

Premièrement au niveau des personnages : il apparait très rapidement que David est un individu assez plat. Sans réel charisme, cela ne donne pas spécialement envie de s’intéresser à lui et à ses problématiques De même, le personnage du jeune gosse de riche un peu déluré incarné en la personne de Robert ne convainc pas. Il y a également la jolie Alice et Louise, une jeune femme en fauteuil roulant.

La petite équipée va ainsi vivre des aventures hors du commun, la poussant à améliorer leurs capacités psychiques (et autres) très rapidement en un temps très court. L’entité mettant en danger David n’ayant pas l’air de faire dans la dentelle, ils sont tous potentiellement en péril…

C’est ainsi que commence la formation de ces étudiants un peu spéciaux. Les rendez-vous surnaturels s’enchaînent, la frontière entre science et mysticisme devenant ténue.

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David Creem 02Qu’apporte donc ce premier tome ? La conclusion est bien simple, peu de choses pour le moment. L’univers est développé, peut être trop, au détriment de l’intrigue qui semble pour le moment bien simple et sans réel ressort. De plus, le fait d’avoir des personnages enfermés dans des clichés empêche de se plonger sans bornes dans ce nouvel univers. Humour, références culturelles nombreuses, fantastique et campus américain, voici les éléments de base de la série, qui nous convainc pas pour le moment. Le second tome est à paraître le 22 octobre prochain sous le titre L’Entrevie.

A lire dès l’âge de 14 ans environ, sans limite d’âge.

Chronique : Nés à Minuit – Tome 1 – Attirances

Nés à minuit 01Bienvenue à Shadow Falls, colonie de vacances pour êtres surnaturels…

Paru en France aux éditions Michel Lafon, Nés à Minuit est une série de romance fantastique écrite par l’américaine C. C. Hunter. Le premier tome en grand format était sorti en 2011 avant de paraître dans la très jolie collection Michel Lafon Poche en début d’année 2014.

En langue originale, la série s’intitule Shadow Falls et comprend 5 tomes (traduits en France), plus deux nouvelles (inédites pour le moment chez nous). Un nouveau cycle se déroulant dans l’univers de Shadow Falls est en cours de publication aux États-Unis sous le titre Shadow Falls : After Dark. Autant dire que si vous vous lancez dans cette série, vous aurez de quoi faire !

Une colo pour cas sociaux

Voilà l’idée préconçue de Kylie quand celle-ci débarque à Shadow Falls. Elle n’y connaît personne, ses parents viennent de divorcer, et elle a été plaquée il y a peu… pour de bonnes vacances, autant dire que c’est très mal parti.

Et ça, c’est sans compter sur l’étrangeté de ses compagnons de vacances : ils ont tous une étrange manie, celle de froncer les sourcils, comme s’ils pouvaient voir quelque chose d’inaccessible à Kylie… Alors quand Holiday explique aux nouveaux venus de Shadow Falls qu’ils sont des surnaturels, s’en est trop pour Kylie. Sa vie s’effondre déjà bien assez comme cela pour en plus y ajouter une dose de fantastique ! Elle décide de tout nier en bloc et de ne pas croire en l’existence des vampires, loups-garous, sorcières, fées et autres créatures issues notre imaginaire collectif. Mais c’est sans compter sur ses deux colocataires : Della, vampire et de son état, et Miranda, sorcière transformant les pervers en crapaud.

Mais si Kylie est a Shadow Falls, c’est qu’elle est également une surnaturelle… alors qu’est-elle donc ? Ses cauchemars ont-ils un lien avec sa venue dans ce mystérieux endroit ?

Pas grand-chose à se mettre réellement sous la dent…

L’ambiance « colonie de vacance isolée et entourée de mystères » est très plaisante. On aime à se perdre dans ce genre d’environnement situé entre deux mondes. En cela, Nés à Minuit est bien réussi.

On y découvre toutes les créatures fantastiques peuplant habituellement la fantasy urbaine, chacun ayant son clan et ses habitudes. Le côté surnaturel n’est pas excessivement développé, mais ça n’est pas nécessairement un point négatif. En effet, pas besoin d’un univers très fouillé pour faire une histoire qui fonctionne.

Cependant, en ce qui concerne l’intrigue il se passe très peu de choses dans ce premier tome qui alterne fortement entre les questionnements de Kylie et son attirance pour deux garçons que tout oppose. Les scènes de romances sont bien menées et n’interviennent pas de façon inopinée dans l’histoire. Elles sont cependant trop longues par rapport à ce que l’on en retire au final.

L’histoire dans son ensemble est similaire : intéressante mais nous révélant au final très peu de choses. Malgré cela, l’histoire rend assez curieux pour vouloir lire la suite (ce qui est plutôt bon signe). Reste à savoir si l’auteur nous donne plus de matière et démarre réellement la machine dans le second opus.

Il nous semble cependant important de noter que la traduction et l’écriture du roman ne sont vraiment pas de bonne qualité. On tombe souvent sur des tournures de phrases étranges (même si on en comprend le sens général) ou des scènes parfois emmêlées. Ainsi se retrouve-t-on avec ce genre de phrases : « Ils ne parlèrent pas pendant les cinq premières minutes qu’ils empruntèrent un sentier » (p. 160). Ce n’est pas beau à lire. La première moitié du roman est truffée de formulations peu claires, la seconde est un peu moins choquante.

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En conclusion, malgré des points noirs, Nés à Minuit possède une qualité : nous inciter à y revenir. En effet, on a très envie de savoir quels sont les pouvoirs de Kyllie, et surtout qu’est-ce qu’elle est elle. Nous vous en donc plus très bientôt sur la suite : Soupçons.

Si vous avez aimé, alors essayez (cliquez sur l’image pour accéder à l’article) :

Wings 01Le livre de Saskia 01

Chronique : Le pacte – Tome 2 – Mensonges

Le pacte 02Plus méchant, plus machiavélique, l’étau se resserre sur le trio de demoiselles vengeresses…

Coécrit par Jenny Han et Siobhan Vivian – deux auteurs à succès aux Etats-Unis – le second tome de la trilogie Le Pacte est paru en mars dernier, toujours dans la collection Scarlett aux éditions Panini. L’intrigue se corse quand nous reprenons l’histoire où nous l’avons laissée, après l’incident du Bal. Les trois adolescentes sont en danger, ainsi que leur secret…

Surtout, rester discrètes

Suite directe de Vengeance, le roman Mensonges nous replonge dans la tourmente du Bal de fin d’année qui ne s’est pas franchement déroulé comme prévu… Lillia a été élue Reine du Bal, coupant l’herbe sous le pied de Rennie, ce qui n’était pas au programme, même si cela rend la vengeance encore plus accomplie. Mais le plus grave reste l’accident de Reeve : personne ne sait s’il pourra rejouer au foot un jour, et ça non plus ça n’était pas prévu.

En bref, la vengeance s’est quelque peu transformée en carnage en partie involontaire… et certaines personnes autant, voir plus sournoises que Lillia, Mary et Kat sont sur leur piste.

Plus mesquin et surtout beaucoup plus captivant

Avec Mensonges, on monte très vite en puissance en termes de suspense, de tension et de révélations. Les choses se précipitent à une vitesse folle, d’autant que certains membres du trio ne souhaitent pas en rester là… Mais tout ne va pas se dérouler comme prévu et la vengeance va devenir plus ardue au fil des pages, en particulier pour l’une de nos narratrices.

On en apprend plus sur la personnalité et surtout le mode de vie de certaines d’entres elles, en particulier concernant Kat dont le passé n’est guère rose. En ce qui concerne Mary, des choses de plus en plus étranges se passent autour d’elle : sa tante a des réactions étranges en sa présence, et certains événements inexpliqués dans le premier tome trouvent enfin une réponse.

En fait, vous trouverez toujours autant de mauvais esprit, et même plus encore qu’avant. Nos trois anti-héroïnes ne sont pas les seules à faire de sales coups, et elles vont bientôt devoir répondre de certains  de leurs actes…

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Pour terminer cette chronique je dirais que ce second tome est très riche, beaucoup plus dense et enfin plus intéressant que le premier tome. En effet, dans Vengeance, on en était à un stade de « rodage », mais avec Mensonges, le potentiel du récit prend enfin de l’ampleur.

Ce second tome est plus vif, moins gentillet et surtout beaucoup plus incisif que le premier et il était temps d’y aller franchement. Alors délectez-vous bien de chaque phrase et cueillez le moindre indice que les auteurs on bien voulu nous laisser. Et surtout, restez bien assises quand vous atteindrez les dernières pages… vous risquerez d’avoir un choc !

Il va sans dire que le troisième et dernier tome est attendu avec une énorme impatience. Pas  encore de date de prévue en France, mais ça y est, je suis addict !

Actualité éditoriale : Les nouvelles parutions de la collection Macadam !

Au programme pour les mois d’avril, mai et juin prochain, la collection pour adolescents de chez Milan a concocté de belles nouveautés pour les lecteurs. De l’anticipation, du thriller psychologique, du roman social et du fantastique… un beau programme s’annonce ! Voici notre sélection des titres qui ont attisé le plus notre intérêt dans la collection Macadam.

Atlantide 01 le code perduAtlantide – Tome 1 – Le code perdu de Kevin Emerson :

Bienvenue sur notre Terre, dans un futur lointain, en 2086. Brûlée et détruite par les radiations solaires, tout ce que nous connaissions de notre belle planète n’existe plus… Mais il reste encore les biodômes, réservés à quelques rares chanceux dont va faire partie notre héros, Owen.

La série Atlantide est une trilogie traduite de l’américain qui vient tout juste de paraître chez Macadam le 9 avril dernier. Le dernier tome de la série arrivera d’ailleurs aux États-Unis le 26 août 2014. Cette nouveauté dont l’histoire prend un départ classique semble toutefois prometteuse. Espérons que le traitement de cette série d’anticipation sera intéressant et même fascinant ! Affaire à suivre bientôt sur le site par le biais d’une chronique.

Quatrième de couverture : L’action se passe dans un futur lointain. Owen a été sélectionné pour aller à Eden West, l’un des biodômes dans lesquels on peut vivre comme avant. Avant que le soleil ne devienne un ennemi mortel et que des millions d’humains ne meurent à cause de ses radiations. Pour lui, qui a toujours vécu sous terre, c’est une expérience formidable. II se fait vite de nouveaux amis : Lilly, Evan, Alyah et Marco. Ensemble, ils découvrent qu’ils ont été cryogénisés avant la grande catastrophe qui a rendu la Terre inhospitalière.

Mais Owen se révèle être plus que ça. Des visions le mettent sur la piste des Atlantes, un groupe d’humains dotés de super-pouvoirs, à qui il est relié. Les Atlantes avaient découvert un immense secret de l’Univers et réussi à plier la nature à leur volonté, provoquant ainsi une grande catastrophe qui avait failli mener le monde à sa perte. Aujourd’hui, des humains sont sur le point de redécouvrir ce grand secret et de l’utiliser dans le même but…

L'élite 01 RésilienceL’élite – Tome 1 – Résilience de Joëlle Charbonneau

Attention, futur succès, en tout cas le résumé est très accrocheur et nous fait déjà très envie ! Le livre arrive en librairie le 14 mai prochain. A situer entre le thriller et le roman d’anticipation, des adolescents doivent passer Le Test, une épreuve qui définira leur avenir et qui fera d’eux des personnes mortes ou vives…

Le résumé du roman fait penser à un croisement entre Divergent et Nox où la culture n’est réservée qu’à une élite (pour le côté Nox d’Yves Grevet). Pour le côté faisant penser à Divergent, c’est surtout la phase psychologique et vitale du Test qui nous évoque cette série maintenant bien connue.

Pour ne pas vous en révéler (beaucoup) trop sur l’intrigue de cette nouvelle série, j’ai pris la liberté de tronquer la quatrième de couverture du roman, il serait dommage de se gâcher la surprise ! Le livre est à paraître le 14 mai prochain en France.

Aux États-Unis, la série s’intitule The Testing, et oui malgré un nom très francophone, Joëlle Charbonneau est américaine ! Il s’agit d’une trilogie. Les couvertures américaines sont très belles mais ressemblent beaucoup à ce qui se fait en ce moment en terme de couvertures de romans dytopiques (un logo accrocheur en guise de couverture) : Legend, Hunger Games, Divergent… La couverture française est pour le coup très différente et intrigue à sa façon. Pour patienter, voici ci-dessous la quatrième de couverture de ce premier tome.

L'élite 01 The TestingQuatrième de couverture : La Terre ne ressemble plus à la planète sur laquelle nous vivons. Les Sept Guerres en ont détruit la quasi-totalité, et les hommes essaient de la reconstruire. C’est dans cet environnement que vivent Cia et sa famille. À 16 ans, la majorité des adolescents doivent trouver un travail. Les autres, l’élite, sont choisis pour le Test. L’épreuve suprême. Un test ultime qui promet l’entrée à l’université pour les gagnants. Ou plutôt pour les survivants… Cia et trois autres jeunes de sa promotion sont choisis pour participer au Test.

Mais son père, qui a eu la chance de faire des études supérieures, la met en garde : aucun de ceux qui ont passé le Test ne se souvient de cette expérience ; par contre, tous font des cauchemars très violents qui semblent aussi très réels… Dès le début du Test, Cia comprend qu’elle ne peut faire confiance à personne…

On a hâte !

Et puis aprèsEt puis après ? de Katie Williams

Paru aux États-Unis en mai 2013, le titre original de ce one-shot est Absent. Entre le thriller et le récit fantastique, nous suivons les pas du fantôme d’une adolescente tombée du toi du lycée pour une raison inconnue… à elle de mener l’enquête !

L’argumentaire est court mais il sait attiser l’intérêt du potentiel lecteur, c’est donc avec impatience que nous attendons de découvrir la teneur de ce roman pour adolescents à la fois psychologique et policier. L’histoire n’est pas sans rappeler un autre roman où l’intrigue de départ était semblable : il s’agit de Reste avec moi de Jessica Warman dans la collection Territoires. Quoi qu’il en soit Et puis après ? est à paraître le 4 juin prochain en France, et on a hâte d’en lire les lignes !

Quatrième de couverture : Ce jour-là, un terrible accident se produit au lycée : Paige chute du toit. Un terrible et incompréhensible accident. Dès lors, Paige est contrainte d’investir les lieux sous l’apparence d’un fantôme. Très vite, une rumeur la concernant se propage parmi les lycéens : Paige s’est suicidée. Paige sait que c’est faux. Par tous les moyens, elle va devoir rétablir la vérité…

Chronique : Une aventure d’Emma Bannon et Archibald Clare – Tome 1 – Le mystère du drake mécaniste

Le mystere du Drake mécanisteDécevant et sans surprises, un roman de style steampunk où l’on se perd facilement…

Premier tome de la série des Aventures d’Emma Bannon et Archibald Clare, Le mystère du drake mécaniste est paru aux éditions Le Livre de Poche en juin 2013.

Écrite par Lilith Saintcrow, la série comporte deux tomes aux États-Unis. Elle est également l’auteur d’autres séries fantastiques comme Dany Valentine ou encore Jill Kismet, toutes deux parues aux éditions Orbit, puis au Livre de Poche. Le mystère du drake mécaniste est – chose rare – sorti directement au format poche.

Dans le Londres imaginaire et dangereux où magie rime avec survie

L’intrigue se déroule dans une Angleterre fantastique nommée Britannie ou Londres devient Londinium (qui était son ancien nom, créé par les Romains). On y découvre toute une nouvelle mythologie ou la magie est omniprésente et où il n’est pas rare de croiser des Altérés, personnes ayant transformé une partie de leur corps mécaniquement. C’est clairement dans une époque de type victorienne teintée d’imaginaire que nous évoluons, au rythme des fiacres et autres symboles de l’époque.

Voici ainsi posée l’atmosphère du roman : entre magie et mystères, dans les brumes de Londinium, nous plongeons pour découvrir le fameux mystère du drake mécaniste…

Emma Bannon, Prima (magicienne aux très grands pouvoirs) de son état va devoir faire appel à l’un des seuls Mentha (personne ayant une logique et un esprit de déduction bien plus développés que la normale) disponibles du Royaume pour protéger Sa Majesté et peut-être même le pays tout entier !

Une narration terriblement peu captivante…

Est-ce la faute aux nombreuses descriptions des tenues de mademoiselle Bannon ? Aux scènes où il ne se passe au final que peu de choses ? Au langage voulu soutenu par l’auteur et qui nous perd à force de lourdeurs ? Ou à la mythologie de l’univers que Lilith Saintcrow a créé mais sans donner guère d’explication au lecteur ? Quoi qu’il en soit, il est difficile de rester « accroché » au roman tant il comprend passages peu dynamiques, et surtout tant il manque de précisions.

Nous suivons une intrigue que l’on comprend dans les grandes lignes mais où une bonne partie n’est pas appréciée faute de compréhension. On se perd dans une écriture lourde, faite d’un grand nombre de fioritures et qui au final ne nous conte que bien peu de choses.

C’est donc une immense déception que cette lecture, surtout quand on a lu d’autres romans de Lilith Saintcrow, comme sa série Danny Valentine qui ne manquait pas d’action ni de piquant.

Désireuse de m’essayer doucement au genre qu’est le steampunk, il est clair que ce roman ne m’a absolument pas satisfaite, mais pas à cause du genre lui-même, mais de la façon dont il est (à peine) traité. On croise de petits éléments qui définissent ce style littéraire bien particulier : quelques chevaux mécaniques et une armée de machines… un peu léger tout de même.

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En somme ce roman est une désillusion totale : si vous recherchez un récit captivant ou simplement une histoire cohérente et simple qui vous transporte, vous ne la trouverez pas ici… Lilith Saintcrow a fait de bien meilleurs livres aux héroïnes bien plus captivantes et à l’univers bien plus cohérent.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.