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Chronique : The Book of Ivy – Tome 2 – The Revolution of Ivy

the-book-of-ivy-2-the-revolution-of-ivySuite et fin d’une dystopie mélangeant exil, dictature, jeux de pouvoirs et survie…

Amy Engel est une auteur d’origine américaine. The Book of Ivy est sa première série de livres pour ados qui comprend deux tomes : The Book of Ivy et The Revolution of Ivy. L’histoire a beau être assez simple, elle fonctionne bien car elle est efficace.

Après les hautes sphères du pouvoir, l’exil

A la fin du premier tome, nous laissions Ivy sur une conclusion très dangereuse. Tout juste exilée de Westfall pour haute trahison, la jeune femme se doit de survivre malgré l’hiver qui approche. Mais cela s’annonce extrêmement difficile et dangereux car elle est du même côté de la barrière que des violeurs et des tueurs… Pourra-t-elle s’en sortir ? Quel nouveau but Ivy peut-elle se fixer dans ce monde de silence et de précarité ?

Un roman qui va droit au but

On appréciera l’efficacité qu’a réussit à mettre Amy Engel dans sa courte saga. Jamais de longueurs dans la narration, des dialogues précis, simples, efficaces. On comprend le succès de la saga tant elle se lit vite.

Les sentiments de la jeune femme sont à la fois simples à comprendre, et surtout, on les ressent au même titre qu’elle. On a peur pour sa vie et pour son intégrité physique, on craint le froid et la faim avec elle… On se prend également d’attachement pour le fameux couple Ivy/Bishop qui réussira à être développé de façon très intéressante malgré les obstacles au fil des pages !

La trame est ainsi très classique et on s’attend à pas mal de choses tout au long de ce roman qui se révèle assez prévisible, mais pas décevant. La seconde partie est celle qui réussit le plus à étonner le lecteur par ses enchainements de révélations… Nous faisons la découverte d’une ville de Westfall absolument transfigurée et traumatisée dont le déclencheur n’était autre… qu’Ivy !

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C’est donc une belle réflexion sur la politique, la société et ses diktats sous couvert de proposer un roman young-adult. En effet, la saga d’Ivy a beau proposer une duologie divertissante et efficace, elle pousse également à s’interroger et réfléchir. Ils posent également une question : une personne peut-elle tout changer ? A classer avec Hunger Games, Divergente, Dualed ou encore La Sélection.

On sent qu’Amy Engel n’en est qu’aux prémices de son œuvre, il faut donc la suivre de près !

Chronique : Jade, fille de l’eau

Jade, fille de l'eau

Un ouvrage à l’univers trop évanescent pour être marquant…

Nouveauté parue chez Albin Michel Wiz en janvier dernier, Jade, fille de l’eau est le troisième roman de l’auteure Nina Blazon paru en France. L’un de ses précédents ouvrages, La femme du vampire (éditions du Seuil) avait remporté un certain succès auprès des lecteurs.

Ce nouveau roman nous emmène dans un tout autre univers. Dans un style à la fois historique et fantastique, nous partons sur les traces de Jade, une jeune femme peu commune qui va transgresser les conventions et la dictature qui règne dans son royaume…

Un royaume sous le coup de la Lady

Jade est une jeune fille débrouillarde, parfois casse-cou et surtout impulsive. Depuis toujours, elle vit dans la Cité, gouvernée elle-même par la mystérieuse Lady Mar, une femme à la poigne de fer qui n’hésite pas à faire pendre ceux qui se dressent contre elle et sa façon de gouverner…

En somme, le monde de Jade est très oppressant, et cela d’autant plus qu’une autre menace s’ajoute à celle de Lady Mar : Les Echos. Ces étranges créatures poussent toujours plus loin leur exploration de la Cité et cela non sans commettre des meurtres de personnes souvent proches de la Lady. Ces créatures à forme humaines semblent avoir une grande affinité avec l’élément aquatique… et lorsque Jade va les croiser au détour d’une course au marché noir de la Cité, son premier réflexe n’est pas de fuir ou de frapper.

Cette rencontre inattendue avec ce qui est considéré comme l’Ennemi va lui faire reconsidérer son positionnement dans cette société constamment sous le joug d’un gouvernement injuste et totalitaire…

Un univers unique mais déstabilisant

L’atmosphère unique de cette histoire est à la fois son plus grand atout et son plus grand défaut. Nina Blazon nous offre ici un univers dont on ne sait rien ou presque. A-t-il été créé de toutes pièces par l’auteure ? Ou est-ce une vision post-apocalyptique de la Terre que nous connaissons ? Nous n’avons pas la réponse.

Tout ce que l’on peut dire, c’est que ce roman à une saveur tout à fait particulière, peut-être même un peu trop. Loin d’êtres complexes, les descriptions son présentes, mais peu nombreuses, laissant beaucoup de non-dits et d’interrogations au lecteur : trop à mon avis.

On arrive à s’imaginer sans trop de mal l’univers dans lequel évolue Jade, mais sans s’y attacher réellement, et on rencontre un problème similaire avec les personnages.

Présents mais peu attachants, à la vision que l’on peut se faire d’eux après lecture, ils sont tous très banals et sans réel saveur. Ce manque de fond dans la façon de développer l’univers rend toute tentative de s’approprier ce monde très difficile.

Quand à l’intrigue, bien simple, elle ne convainc qu’à moitié. Tirant les ficelles de scénarios déjà vus : intrigues politiques, soulèvement contre l’oppression, rebelles, révélations sur certains personnages… L’exploitation d’un triangle amoureux n’aide pas à se détacher d’œuvres déjà lues.

Peu convaincant donc, ce roman pour jeunes adolescents (dès 13 ans) aura du mal à trouver son public, trop évasif et flou sur un univers original qui aurait pu être bien plus développé et trop classique du côté de l’intrigue.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF

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