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Chronique : La peau des rêves – tome 2 – Nuit Brûlée

La peau des rêves  - 02

Retour en territoire hostile…

Second tome de la nouvelle série pour ados de Charlotte Bousquet, La peau des rêves, voici Nuit Brûlée. Publié aux éditions Galapagos, cette œuvre se propose de nous décrire un monde post-apocalyptique futuriste : cruel et désarticulé dont l’héroïne, Cléo, n’a pas froid aux yeux et qui porte en elle « la flamme ».

Chez « l’ennemi »

Comme dans le premier tome, nous suivons le récit de la femme prisonnière qui nous conte l’histoire de Cléo… mais entre temps, elle a fait une nouvelle promesse : celle de conter une autre histoire une fois celle-ci achevée (une promesse alléchante en perspective…).

Mais retournons à Cléo. Suite logique du premier tome, nous retrouvons Cléo dans le camp ennemi. Reniée par son clan de naissance, cette dernière a été emmenée et soignée dans le camp des Chimères (les hommes mi-hommes mi-animaux), où elle retrouve Lyn, sa jumelle découverte dans le premier tome. Ses relations tendues avec Axel, sont particulièrement étranges, tantôt amicales, tantôt franchement hostiles, on ne sait sur quoi se baser pour décrypter les sentiments de l’homme ailé tandis que ceux de Cléo sont également très fluctuants…

De plus, l’arrivée de la jeune fille au sein du Nid des chimères provoque beaucoup de polémiques dans le clan relativement uni des hommes-animaux. De nouveaux personnages font leur apparitions, simples, francs, ils sont tout simplement humains ; peut-être même plus que le clan dont vient Cléo…

Echos Shakespeariens

Outre l’intrigue amoureuse et la tentative d’intégration de Cléo, le cœur du récit se trouve dans cette lutte sanglante entre camps disparates. Charlotte Bousquet nous offre une vision à la fois actuelle et très futuriste de l’exclusion et du racisme sur des critères aussi absurdes que ceux que l’on connaît : à priori, physique, mode de vie, etc…

Comme dans le premier tome, nous retrouvons les très nombreuses références culturelles de l’auteure. L’intrigue nous fait retrouver les élans des tragédies d’antan avec un effet des plus réussit, le tout tournée avec une très belle plume, ce qui ne gâche rien.

Encore plus féroce que le premier si c’est possible, ce second tome est réussit à tous points de vue. La psychologie de certains personnages est poussée dans ses derniers retranchements pour nous donner des portraits absolument terrifiants. Vengeance, non-dits, malveillance, répulsion, c’est une vraie palette de la haine que nous décrit Charlotte Bousquet pour nous amener à des sentiments plus nobles par la suite…

Le récit de Cléo qui commençait comme une aventure avec une héroïne aventurière se termine en apothéose : sublime, grandiose, la fin en demi-teinte a ce petit goût de non-dit qui laisse le lecteur s’imaginer le pire comme le meilleur. Une fin à la hauteur de son héroïne et des valeurs qu’elle a véhiculées durant ces deux volumes.

Ces deux tomes sont une franche réussite, merci pour cette part de rêve dans le cauchemar. Ainsi s’achève le récit de Cléo, le troisième tome sera une nouvelle fable de la conteuse Gypsie nommée Najma. Elle nous promet pour la prochaine fois une histoire de sirènes…et on a déjà hâte.

Notons également les deux magnifiques couvertures signées Mélanie Delon. La première couverture représentait Cléo, la seconde étant un portrait d’Axel.

8/10

Chronique : La peau des rêves – tome 1 – Nuit Tatouée

La peau des rêves  - 01Une magnifique quête dans un Paris dévasté…

Premier roman inaugurant la nouvelle collection Galapagos (maison d’édition l’Archipel) dédiée aux adolescents, Nuit Tatouée nous plonge dans un Paris post-apocalyptique où la notion de méfiance et de prédation est omniprésente…

Son auteure, Charlotte Bousquet, est une habituée de l’écriture. Elle a notamment réalisé nombre de romans pour ados dans la collection Courants Noirs, chez Gulf Stream : Noire Lagune, Princesse des os. Elle écrit également pour les adultes avec ses romans parus chez Mnémos : Matricia, Cytheriae

Paris…comme ont ne l’a jamais vu.

Tout commence avec une prisonnière : Najma, une Gypsie qui possède un don incroyable, celui de conteuse. L’un des enfants du peuple qui la retient prisonnière remarque alors un jour ses étranges tatouages et lui demande ce qu’ils signifient. Najma explique alors que chaque tatouage raconte une histoire, celle de gens qu’elle a rencontrés. Alors quand l’enfant curieuse lui demande de lui en conter une, Najma ne peux que dire oui à cette demande, son don ne lui permet pas de refuser. Ainsi commence l’histoire de Cléo…

Bienvenue dans l’ancienne capitale de la France, ou plutôt ce qu’il en reste. Immeubles en ruines, paysages déchiquetés… c’est dans cet univers que vis la jeune Cléo avec son clan.

Clan qui a la même façon de fonctionner que ceux des hommes des cavernes, avec une guérisseuse, un chef, des guerriers, etc. L’humanité a connu un événement dévastateur inconnu qui l’a faite évoluer…vers une régression.

D’autres espèces ont également vu le jour : les Chimères, hybrides entre l’homme et l’animal, il y a également les dégénérés, des hommes cannibales qui donnent des assauts sur tous les regroupements d’hommes qu’ils croisent. Tous ces genres découlant de l’homme n’arrive pas à vivre en paix et s’entretuent dès qu’ils se croisent.

C’est dans ce monde cruel que depuis quelque temps, Cléo se pose des questions sur ses origines… plus le temps s’écoule, moins elle trouve sa place dans ce clan où chacun a une attribution qui lui est propre. Ce sentiment de différence va d’ailleurs en s’accentuant depuis qu’elle fait des cauchemars tous plus réalistes les uns que les autres…

Elle sait qu’elle a été adoptée, mais qui sont ses vrai parents ? Elle n’en sait absolument rien, et elle sent que la réponse sera importante pour son avenir…

Un univers dépeint avec efficacité

Le monde que nous offre Charlotte Bousquet est dangereusement imprévisible. Les risques de mort imminente y sont multiples. Cette approche très noire et pessimiste de notre avenir a un petit goût très plaisant, laissant le lecteur toujours sur le qui-vive, à l’image de Cléo.

Autre point fort de ce roman : la psychologie des personnages, ici exploitée avec brio. Ils sont tous très particuliers, chacun ayant des traits de caractères bien à lui, et comme l’univers dans lequel ils évoluent, ils sont imprévisibles.

C’est ce qui est le plus appréciable dans l’œuvre : l’intrigue ne suit pas un consensus où l’on sait d’avance qu’aucun des personnages important ne disparaîtra, tout est possible.

En plus de cela, l’auteur se permet de part sa passion pour les contes et les récits en tous genres immiscer de nombreuses références littéraires, notamment théâtrales. Le roman est habité par Cyrano de Bergerac d’Edmond Rostand et Horace de Corneille. Ce goût pour les tragédies, s’en ressent dans le passé sombre de Cléo, mais aussi dans certains pans son avenir…

Enfin, la relation conflictuelle entre Axel et Cléo est très intéressante, finement exploitée, déboussolante également, à vous de voir si vous y verrez plus clair que Cléo…

Ce premier tome est une très belle mise en abîme, à l’image des contes des Milles et Unes nuits, un récit débute, et l’on se retrouve plongé malgré nous dans une histoire dans l’histoire… Très bien réussi, parfait pour s’essayer à du post-apocalyptique avec une héroïne forte et attachante, d’autant que l’écriture est fluide et belle, ce qui ne gâche rien.

La suite avec la chronique du second tome de la peau des rêves : Nuit Brûlée.

8/10

Actualité éditoriale : Les aventures d’Alexia Tarabotti en manga aux Etats-Unis.

SOULLESS Manga 01Une nouvelle étonnante et plaisante à la fois : la série du protectorat de l’ombrelle, un cycle steampunk se déroulant à l’époque victorienne écrit par Gail Carriger ,va être adapté en manga aux Etats-Unis.

La sortie du premier tome est prévue pour le 1er mars aux éditions Yen Press, le second sortira en novembre de cette année et le troisième en juin 2013 (source : Yen Press). Le scénario est signé Gail Carriger et le dessin Rem. En attendant une hypothétique sortie française (tout dépend des ventes outre-Atlantique), vous pouvez déjà admirer la très belle couverture du manga, dans le plus pur style gothique, ainsi que les premières planches !

Pour voir la dizaine de planches disponibles en ligne, c’est ici : The Parasol Protectorate Facebook Page.

Chronique : Vampire Kisses – Tome 1

Vampire Kisses 001Une histoire de vampires qui laisse un peu sur sa faim…

 Vampire Kisses est une série de romans publiée aux éditions Castelmore, trois tomes sont pour le moment sortis en France, mais la série en compte déjà huit outre-Atlantique. Son auteur, Ellen Schreiber, était actrice avant de devenir écrivain, elle est même passée par la Royal Academy of Dramatics Art de Londres.

Le succès de Vampire Kisses a été tel qu’elle s’est vue proposée une adaptation de ses romans en manga, ils sont disponibles en France aux éditions Soleil. Outre cette série vampirique, elle a également écrit une saga prénommé Once in a full moon, qui traite de loups-garous, mais qui n’a pas encore vu le jour en France.

Dullsville, capitale de la tranquillité…et de l’ennui.

Il ne se passe jamais rien à Dullsville. Absolument rien. Alors quand une nouvelle famille s’installe dans le manoir abandonné depuis des années, autant dire que ça fait beaucoup parler les curieux habitants. Surtout que cette famille a des allures quelque peu étranges… ils ne sortent quasiment jamais, et le peu que l’on sait d’eux fait froid dans le dos.

Et c’est à Dussville également que vit Raven, une adolescente qui s’habille dans le plus pur style gothique, ce qui n’est pas pour plaire franchement à ses parents. Et au lycée, son style fait d’elle une cible toute désignée aux moqueries, mais son esprit cynique et sa répartie cinglante ont tôt fait de faire reculer ses détracteurs, sauf les plus tenaces…

Alors quand Raven apprend qu’une nouvelle famille s’installe et que l’un des fils, Alexander Sterling a l’air d’avoir le même style qu’elle, elle décide d’aller faire un tour au manoir histoire de se renseigner et d’apaiser sa soif de curiosité. Et la rencontre risque d’être surprenante…

Une histoire qui fonctionne bien, mais dont le schéma est très classique.

Le reproche que l’on pourrait faire à ce premier tome est de rester dans les sentiers battus. Le personnage de Raven est très stéréotypé, et on tombe vraiment sur une adolescente gothique « de base » sans grande personnalité. De plus, sa fascination pour les vampires (pas toujours très saine) est vraiment excessive, la rendant vraiment très fleur bleue, pour ne pas dire naïve. Le personnage d’Alexander est lui beaucoup plus difficile à cerner, la preuve c’est que l’on ne sait pratiquement rien de lui du début à la fin, et ce côté mystérieux n’est pas gênant, au contraire il apporte une certaine fascination de l’inconnu qui doit parfaitement fonctionner sur un lectorat adolescent.

C’est pourquoi malgré un schéma assez basique, on se laisse facilement embringué par l’histoire qui pique tout de même notre curiosité. On se retrouve avec les tourments cruciaux d’une adolescente : choix d’une robe pour le bal, ou encore le classique problème du premier rendez-vous. Cette ambiance feutrée et mystérieuse n’est pas pour déplaire, on retrouve la noblesse qui faisait les romans de vampire d’avant. Car il n’y a que peu d’action au final, mais beaucoup d’interrogations et de non-dits. En particulier sur la fin, qui est très bien faite.

C’est un peu à contre-courant qu’est Ellen Schreiber avec ses vampires, bien loin de l’action effrénée des romans de vampires qui font la tendance actuelle. Et c’est un petit retour aux sources assez plaisant.

Vampire Kisses est donc un roman sympathique mais pas génialissime. Il conviendra parfaitement à des adolescentes qui veulent s’essayer à la bit-lit. On a malgré tout envie de savoir ce qu’il va se passer dans les tomes suivants, étant donné la fin de ce premier tome, affaire à suivre.

6.5/10

EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique Jeunesse : Fleur des Neiges

Fleur des Neiges

Un conte pour jeunes lecteurs…au pays du soleil levant.

Publié aux éditions Gallimard Jeunesse dans la collection Folio Cadet, voici un court roman pour la jeunesse destinée aux enfants âgés entre 8 et 9 ans. Ecrit par Pierre-Marie Beaude (auteur notamment d’Archeopolis, Issa, enfant des sables, ou encore Le Muet du roi Salomon) et illustré magnifiquement par Claude Cachin, qui a illustré plusieurs ouvrages pour enfants. Avec Fleur des neiges, nous sommes plongés dans le Japon d’antan, à l’époque des empereurs.

A la découverte du métier d’écrivain public.

Au Japon, il y a de nombreux siècles, vivait une jeune fille curieuse et persévérante : Fleur-des-neiges. Ses parents étaient paysans, et elle aidait à faire le ménage dans la maison, s’occupait de sa grand-mère… mais elle était fascinée par une chose, la calligraphie et l’écrivain public qui exerçait dans le village : le vénérable Matsuo Seki.

Fleur-des-neiges était souvent à se cacher et à le regarder écrire, subjugée par les symboles tracés par le pinceau de cet homme remarquable. Un jour, ce dernier l’apostrophe et lui demande de lui préparer le the, ce que Fleur-des-neiges s’empresse de faire, elle lui demande par la même occasion s’il veut bien la prendre comme apprentie.

C’est ainsi que la jeune fille va apprendre la persévérance, la sagesse et l’art de la calligraphie.

Un conte qui fera rêver les plus jeunes.

Cette histoire est à la fois une belle leçon de vie et une histoire d’amour. On y retrouve le prince charmant digne de nombreux contes classiques.

Tout en douceur et en profondeur, cette histoire fera surtout mouche auprès des jeunes filles. Les illustrations de Claude Cachin sont magnifiques. Très fidèle à l’ambiance et à la touche asiatique, les peintures font transparaître la notion de perfection et de droiture inhérente à cette culture si particulière.

En conclusion, ce court roman est très sympathique pour faire découvrir le pays du Soleil Levant aux jeunes lecteurs et les faire rêver un peu.

Chronique : Hex Hall – Tome 2 – Le maléfice

Hex Hall 02Le danger rôde toujours à Hex Hall, et ailleurs…

Second tome de la trilogie Hex Hall, Le maléfice reprend les aventures de Sophie où elles avaient été conclues précédemment : révélations et questionnements sont au rendez-vous. Sophie, l’héroïne à l’humour si particulier est toujours d’attaque, même si elle a beaucoup changé avec ce qui lui est arrivé dans le premier tome…eh oui, elle n’est pas une sorcière remarquablement puissante, mais bien plus : un démon.

La fin d’une ère collégiale.

Ce deuxième opus commence à Hex Hall…pour la dernière fois. Sophie doit quitter l’établissement pour des raisons de sécurité car son statut de fille du Président du Conseil et de démon en fait une cible très tentante et pas si bien protégée que ça. C’est ainsi qu’elle s’envole pour l’Angleterre, dans la très ancienne et luxueuse abbaye Thorne qui sert de second quartier général au Conseil.

Pourquoi Sophie est-elle en danger ? Car c’est l’une des dernière créatures démoniaques au monde, et que ceux qui veulent sa mort pensent qu’elle est un danger pour les êtres humains, d’autant qu’elle ne maitrise pas du tout ses pouvoirs.

Mais malgré toute cette protection Sophie reste en danger, d’autant plus que le jeune homme dont elle est tombée sous le charme à Hex Hall, Archer, s’est avéré appartenir à l’organisation qui veut sa mort : l’Occhio di Dio.

De l’action, de l’amour, du suspense.

Encore une fois, tous les éléments sont réunis pour faire de Hex Hall une petite réussite. Des révélations en cascade, avec comme le précédent tome des twists en fin de chapitre. De l’amour, stéréotypé certes, mais qui fonctionne plutôt bien.

Le fait que l’on quitte l’établissement est un peu dommage à mon avis, car la fin de cette ambiance scolaire et mystérieuse avait tout pour être plaisante. Entre ses commérages, ses clans, et ses professeurs tyranniques, Hex Hall avait un charme indéniable que l’on ne retrouve pas dans le second tome.

Mais maintenant à l’abbaye Thorne, Sophie et sa meilleure amie Jenny font la rencontre de deux jeunes démons dont l’origine reste à définir, contrairement à Sophie qui elle doit ses origines à sa filiation.

La création de l’univers est plutôt bien tournée, il y a une vraie recherche de mythologie et de folklore et même si ça n’est pas approfondi à l’extrême, on s’y plonge avec plaisir.

En somme Le maléfice, est un bon second tome destiné à un public âgé d’environ 12-13 ans. Rendez-vous pour le dénouement avec le troisième et dernier tome qui devrait sortir pour la mi-année 2012.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

7/10

Chronique : Hex Hall – Tome 1

Hex Hall 01Dans une étrange institution pour ados rebelles…et paranormaux.

Premier roman de l’auteur américaine Rachel Hawkins, Hex Hall est le premier tome d’une trilogie fantastique pour ados publiée aux éditions Albin Michel Wiz. On y trouve tous les éléments majeurs d’une série efficace et prometteuse : une héroïne attachante, de l’humour, un soupçon de magie et bien entendu de l’amour.

Bienvenue à Hex Hall

Sophie Mercer, une ado comme les autres ou presque : dotée de certains pouvoirs magiques assez puissants, tous les sorts qu’elle entreprend échouent lamentablement, voire aggravent la situation. Et c’est lors d’un de ses essais infructueux que Sophie se fera un peu trop remarquer en ensorcelant un garçon pour qu’il tombe amoureux d’une amie à elle. Hélas, le garçon devient littéralement « fou » d’amour, son amie prend peur, et elle se retrouve à terminer sa scolarité à Hex Hall, un institut pour jeunes sorcières, loups-garous, métamorphes, et même vampires….

Le monde cruel des ados, la magie en plus

Évidemment, comme dans toute institution qui abrite des jeunes, il y a des clans, des clivages, des associations selon les affinités. Ainsi Sophie va vite faire la rencontre des trois filles influentes de l’école : Anna, Élodie et Chaston, et pour une raison mystérieuse, Sophie qui est plutôt leur antithèse les intéresse beaucoup… ce qui ne les empêche pas de lui faire les pires coups pendables dignes de tout campus qui se respecte.

Parallèlement à cette désagréable rencontre, Sophie va croiser le chemin de la seule vampire de l’école : Jenna, et partager sa chambre. Tout le monde la craint et pense que c’est à cause d’elle qu’on eu lieu les mystérieuses disparitions d’élèves… difficile à croire surtout quand on constate que sa plus grande passion c’est…la couleur rose.

Mais le ou la coupable restant introuvable, les suspicions demeurent et s’amplifient autour de Jenna.

En plus des mystères et des disparitions qui s’additionnent, Sophie va faire la rencontre d’Archer, un jeune homme mystérieux et très séduisant qui ne la laissera pas indifférente. Mais ce dernier étant très populaire, il sort déjà avec l’une des trois filles les plus « in » de Hex Hall.

Autant dire que Hex Hall est loin d’être une école de tout repos, surtout avec la pression que mettent les professeurs pour leur « réinsertion » dans le monde.

Une écriture croustillante et drôle

Hex Hall est une très bonne surprise dans le monde foisonnant et pas toujours qualitatif de la chick-lit. L’écriture est fluide, la lecture aisée, et Sophie l’anti-héroïne a un humour si particulier et mordant qu’il est impossible de ne pas s’attacher à elle, ainsi, beaucoup de dialogues ont de quoi devenir mythiques.

De plus, la construction du livre en elle-même rend chaque fin de chapitre intenable en se concluant par un habile twist, obligeant le lecteur à passer au chapitre suivant, sous peine d’être en reste.

Alors, bien entendu, l’histoire et l’intrigue sont assez convenues, mais ça n’est pas le réel but de ce roman qui a surtout vocation à nous faire passer un excellent moment, de partir ailleurs, mais pas trop loin quand même.

Hex Hall est donc un premier tome réussi qui plaira à toute jeune fille d’au moins treize ans qui aime les histoires d’amour et surtout l’humour à haute dose, le tout sur fond de magie. Rendez-vous pour le second tome : Le maléfice.

8/10

Chronique : La septième fille du diable – Tome 1 – La prophétie

La septième fille du diable 01Une lecture qui laisse mitigé.

Roman pour adolescents qui se déroule au quatorzième siècle, La septième fille du diable – Prophétie est le premier tome d’une trilogie publiée aux éditions Flammarion et écrite par l’auteur français Alain Surget. Très connu pour ses œuvres destinées à jeunesse, il a notamment écrit le renard de Morlange, la série Pavillon Noir ou encore Les disparus de Fort Boyard.

Au commencement était la nuit de feu.

Tout débute lors d’une chasse aux sorcières où Lésia est entraînée de force par le mouvement massif de la foule. Elle assiste impuissante à l’incendie de la maison d’un druide soupçonné de sorcellerie par l’église et fera la rencontre d’un des commanditaires de cette injustice : Nigel ; un jeune homme aux idées bien arrêtées et parfois dangereuses… et malheureusement pour elle, Lésia va devenir l’une de ses fixations premières.

Parallèlement à cette malheureuse rencontre, Lésia va croiser le chemin du beau et gentil Pierre dont elle va vite tomber amoureuse… mais beaucoup d’obstacles vont se dresser sur leur route, surtout sur celle de la famille de Lésia. En effet, le Bailly lorgne depuis des années la seule terre que sa famille possède, et il est prêt à tout pour se l’approprier.

Une histoire intéressante mais une écriture rébarbative

L’intrigue du livre est assez bien faite, et on a réellement envie de savoir de qui va se passer pour Lésia et sa famille, mais ce qui pèche ici c’est le vocabulaire employé. En effet, pour aider le lecteur à se plonger dans la lecture Alain Surget a décidé d’utiliser un vocabulaire et des termes de léploque, et donc complètement passés ; mais ils mettent plus un frein à la compréhension de l’histoire qu’autre chose. On se retrouve ainsi avec des phrases telles que : « il risque fort de me chanter pouilles des jours durant pour m’être absentée nuitamment » ou encore « où niche ta choe ? » on comprend en général le sens général mais pas toujours, alors pour des lecteurs âgés entre 13 et 14 ans, ça devient encore plus compliqué.

Le second côté que j’ai trouvé déplaisant dans ce roman est la façon dont est exploitée l’intrigue, pas toujours très claire, on se mélange avec le nom des personnages et les différentes manières de les nommer.

De plus, certains personnages, comme Nigel, ont une personnalité si malsaine et ambiguë qu’on ne peu que les haïr et même les craindre, ce qui pose la question de l’âge du lectorat, que je ne trouverais pas adapté avant quatorze ans environ, on s’adresse donc à un public adolescent, et non pas jeunesse comme on pourrait le croire. La quatrième de couverture correspond quand elle à une des dernières phrases du livre, dommage d’en parler.

En conclusion, la Septième fille du diable est une lecture que j’ai trouvée décevante, m’attendant à autre chose. Le second tome sera tout de même chroniqué sur le blog, pour infirmer ou confirmer ce sentiment.

Note : L’illustration de couverture est signée Rebecca Dautremer.

4/10

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EDITEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : Doregon – Tome 2 – La guerre de l’ombre

Doregon 02Et maintenant, l’affrontement…

Second tome de la trilogie des Portes de Doregon, La guerre de l’ombre nous offre enfin la rencontre magistrale et tant attendue entre Mia et ses plus grandes peurs : la perte de l’être aimé et la confrontation avec son demi-frère Moone. Un second tome aussi fascinant que le précédent et qui annonce de belles surprises…

De retour en Doregon

Du temps a passé depuis que Mia a découvert pour la première fois Doregon. Elle sait maintenant se servir un peu mieux de ses pouvoirs et connaît les responsabilités et les sacrifices qu’implique le fait d’être le gardien de ce monde-portail.

Mais le plus dur reste à faire pour Mia : elle va devoir affronter Moone, dont la soif de pouvoir et de beauté menace de détruire Doregon et tous les mondes qui y sont entreposés.

« Ce qui va se passer…maintenant que les lignes du temps ont été modifiées »

Encore une fois, les jeux dans les passés et futurs possibles sont très présents, et il vous faudra avoir un minimum de concentration pour bien suivre le fil de l’histoire qui se corse un tantinet.

On en apprend encore un peu plus sur les mystérieux mondes de Doregon ainsi que la façon dont ils sont créés et comment faire pour les protéger d’une possible invasion ennemie. C’est là que l’on commence à apercevoir toute l’étendue de cet univers unique qui n’a pas fini de nous étonner.

Des moments complices, de l’humour, La guerre de l’ombre n’en est pas dépourvue, car elle nous permet de voir sous un nouvel angle la relation fusionnelle qu’entretient Mia avec Josh, mais aussi celle beaucoup plus malsaine, de Moone avec sa « sœur ».

Le début d’une guerre âpre s’annonce, et nous lecteurs, en sommes les spectateurs fascinés et impuissants. Tout se précipite dans ce second tome, on passe de révélations en surprises sans discontinuer.

La guerre de l’ombre, est donc une très bonne suite, elle ravira certainement tous ceux qui auront l’envie de tenter l’avenure, toujours dès l’âge de treize ans jusqu’à beaucoup plus grand. Vivement le troisième et dernier tome : les cracheurs de lumière, à paraître au printemps 2012.

Cette chronique a été rédigée pour le site ActuSF.

Chronique : Wings – Tome 1

Wings 01Des pétales dans le dos pour ailes…

Premier roman d’Aprilynne Pike publié en France aux éditions Pocket Jeunesse, Wings est le premier tome d’une trilogie de fantasy urbaine féerique. L’ouvrage avait déjà été édité en français aux éditions Ada qui est une maison d’origine québécoise et dont les titres sont donc très peu connus du grand public.

Aprilynne Pike est américaine, elle a suivi des études de création littéraires avant d’écrire son premier roman, Wings qui fait partie de la sélection des Best-Sellers du New-York Times en 2009.

Une vie des plus normales…en apparence

La jeune Laurel a une vie d’adolescente des plus banales, et même si ce n’est que depuis peu qu’elle va au collège avec d’autres jeunes de son âge, elle s’intègre rapidement.

Avant d’entrer au collège, ses parents lui avaient fait suivre des cours particulier à domicile à cause de sa « fragilité ». En effet, Laurel a des habitudes de vies différentes des ados normaux. Premièrement, elle ne mange jamais de viande, ne boit jamais de lait et ne supporte pas le sel. Les seuls aliments qu’elle supporte sont les fruits et les légumes. Deuxièmement, elle supporte très difficilement l’enfermement et ressent toujours le besoin d’être proche de la nature.

Et enfin, Laurel a une fleur … qui pousse sur son dos, pile entre ses deux omoplates.

Une intrigue classique mais efficace

Soyons clairs tout de suite, Wings n’est pas le roman de l’année mais c’est un bon livre. Le personnage de Laurel est fragile et attachant sans être niais. La découverte des capacités étranges de Laurel est assez originale, et le choix d’en faire un être végétal et féerique change du sujet habituel des vampires ou des anges, ce qui est appréciable. Bien entendu, étant un roman destiné aux adolescents (et évidemment très ciblé sur les filles), on ne perd pas de vue les préoccupations dues à cet âge : amitié, amour, conflits, tout les ingrédients sont là pour dévorer les pages unes à unes.

L’intrigue, bien que très simple dans sa construction et ses révélation est tout de même très plaisante. D’autant que l’évidente « amitié » entre Laurel et David ne peut pas s’éterniser sans y mêler des sentiments amoureux forts complexes.

Mais cette romance, bien qu’elle soit importante ne prend pas toute la place et laisse une large place au fantastique pour s’épanouir. Le plus agréable dans ce roman étant d’avoir affaire à une vraie recherche d’univers. Le monde des fées, son organisation, ses croyances, ses enjeux y sont expliqués et développés, servant l’histoire de façon satisfaisante.

En conclusion le premier tome de la trilogie Wings est un bon livre qui, sans être extraordinaire, fera passer un très bon moment aux lectrices adolescentes. Et comme il reste de nombreuses questions sans réponses, c’est avec impatience que l’on attendra la suite des aventures de Laurel. La suite Wings II, paraitra en juin 2012.