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Chronique album jeunesse : Le petit robot de bois et la princesse bûche

Un magnifique album jeunesse attendrissant et magique par sa beauté et son originalité… Plongez dans l’univers unique de Tom Gauld !

Voici un véritable événement dans la sphère éditoriale, l’illustrateur de génie Tom Gauld sort son tout premier album pour la jeunesse ! Connu avant tout pour ses courtes planches de bd à l’humour caustique, Tom Gauld est surtout connu Outre-Atlantique. Il a cependant déjà sorti des ouvrages en France, mais cela est resté à une échelle assez confidentielle.
Avec Le petit robot de bois et la princesse bûche, voici venu l’heure de Tom Gauld, il va être connu par des milliers de lecteurs et lectrices ! Pourquoi ? Tout simplement car cet album est une merveille de créativité tant au niveau visuel que narrativement… L’ouvrage arrive le 15 septembre prochain en librairie… préparez-vous !

Un roi et une reine heureux, mais sans enfants

Voici donc l’histoire d’un royaume où un couple royal règne dans la paix, l’harmonie. Mais ils n’ont pas d’enfants. C’est ainsi que le roi va consulter l’inventrice royale tandis que la reine s’adresse à la sorcière de la forêt. Grâce à ces deux femmes, le roi et la reine ont maintenant un petit robot de bois et une princesse issue d’une bûche à laquelle on insuffla la vie. Ils s’aimèrent immédiatement tous les quatre.
Mais alors, quelle est l’histoire ? L’histoire tient au fait que la princesse se transforme en bûche dès qu’elle s’endort. Et qu’il lui faut quelqu’un pour lui lancer les mots magiques qui la réveille chaque matin. Sinon, elle reste à l’état de bûche. Et c’est ainsi que l’histoire commence… le jour où le petit robot oublie de réveiller sa sœur et qu’une servante jette la bûche qui traîne dans le lit de la princesse !

Attention, beaucoup trop mignon !

Cet album est tout simplement un condensé de mignonnitude absolue. De l’histoire au graphisme si caractéristique de Tom Gauld, impossible de ne pas être sous le charme. Ce conte créé de toutes pièces reprend les codes du récit traditionnel tout en étant résolument moderne. La princesse bûche est loin d’être passive et n’attend pas d’être sauvée, le petit robot est un bijou de technologie (en bois), et les héros ne sont pas toujours où on les attend…

En ce qui concerne le dessin, il est absolument typique de ce qu’à toujours fait Tom Gauld : épuré et tout à la fois bourré de détails. Son dessin est reconnaissable entre mille. Il est à l’image de son conte, à la fois moderne et désuet. C’est un véritable bijou. Vous pourrez passer des heures avec vos enfants à farfouiller dans les détails extrêmement nombreux de certaines pages. Rien que sur la couverture, vous retrouvez tous les éléments qui font l’aventure du petit robot et de la princesse. Ils sont savamment disséminés, mais ils sont bien là !

Ainsi, je ne saurais que trop vous conseiller de découvrir cet album pour quantité de raisons mentionnés ci-dessus. Sa beauté, son originalité, la narration qui sait sortir des sentiers battu… C’est une pépite à découvrir dès l’âge de 4 ans. Et une chose est sûre, ce sera l’un des albums jeunesse à succès de cette fin d’année !

Chronique Jeunesse : L’ickabog

Véritable événement international, L’Ickabog est paru en fanfare à la fin d’année 2020. Il signe le grand retour de J.K. Rowling à la littérature de jeunesse, chose qu’elle n’avait pas faite depuis Harry Potter.
Mais J.K. Rowling n’avait pas lâché sa plume pour autant. Elle a publié des polars et plusieurs romans après les aventures du plus célèbres des sorciers : Une place à prendre, ou encore la série de l’inspecteur Cormoran Strike sous le pseudonyme de Robert Galbraith.

La version française de L’ickabog a été traduite par l’autrice Clémentine Beauvais. Elle a écrit quantité de romans pour la jeunesse et les ados : Les petites reines, Comme des images, Songe à la douceur, Brexit Romance… (pour ne citer qu’eux). Un chapitre paraissait chaque jour sur internet, et cela gratuitement pendant le premier confinement. De quoi se distraire avec bonheur durant ces temps qui furent difficiles.

Autre petite chose très sympathique, les jeunes lecteurs.ices ont pu envoyer leurs plus beaux dessins après lecture de l’Ickabog. Vous en retrouverez une sélection en couleur en fin d’ouvrage (et une illustration en fin d’article). De quoi motiver les artistes en herbe…

Mais alors, que vaut donc l’Ickabog, le nouveau roman jeunesse de Rowling ? Une chose est certaine, il était très attendu !

Un monstre légendaire que personne n’a jamais réussi à apercevoir…

Tout commence quand un roi égoïste qui pense de moins en moins au bien être de son peuple et des gens qui le servent persiste dans ses travers. Et surtout, les choses empirent quand ses conseillers proches décident peu à peu de prendre le pouvoir et les richesses du royaume… Comment ? En créant de toute pièces un monstre qui va faire régner la terreur dans le royaume de Cornucopia.

Mais l’Ickabog est-il vraiment une invention des conseiller du Roi Fred ? Ou existe-t-il réellement ?

Un roman qui reprend les codes du conte traditionnel

On peut apprécier l’Ickabog pour la façon dont il est narré, à la façon d’une légende ou d’un conte de fées. Même s’il s’agit d’un texte contemporain, c’est bien une ode aux anciens textes que Rowling nous offre ici.
Malgré ce point très plaisant, je n’ai pas beaucoup aimé l’Ickabog, que j’ai trouvé bien trop manichéen et surtout très moralisateur (façon gros sabots).

L’histoire en elle-même ne m’a spécialement transportée même si je savais que ce n’étais pas du Harry Potter que j’avais entre les mains, je m’attendais à plus. Quelque chose de plus original peut-être ? Ou tout simplement de moins simpliste ?

J’ai trouvé que l’Ickabog n’était pas représentatif de la finesse à laquelle nous a habituée Rowling. La façon dont c’est écrit me donne l’impression qu’elle n’a pas prit son lectorat assez au sérieux… c’est dommage.

Il y a pour moi quelques longueurs inutiles dans le roman, notamment vers la fin. Je ne vous en dit pas plus sur l’intrigue, mais le cheminement final de cette histoire traîne quelque peu en longueur pour n’apporter que peu de choses…

Bien entendu, il ne s’agit là que de mon ressenti et je sais que beaucoup de lecteurs et lectrices de tous âges ont beaucoup aimé L’Ickabog. Pour moi, cela n’a pas fonctionné du tout. J’ai trouvé cette histoire trop « facile », avec des méchants trop méchants, et un roi benêt bien trop agaçant…


Je reste toutefois très curieuse de découvrir le prochain roman jeunesse de J.K. Rowling qui sortira en fin d’année 2021, toujours chez Gallimard Jeunesse of course : The Christmas Pig.

Chronique Jeunesse : Zarf le troll – Tome 1 – Barouf chez les fouines

Zarf le troll 1Imaginez le Journal d’un dégonflé version fantasy avec un troll pour héros… le tout dans un monde doté  tout de même des réseaux sociaux et du téléphone portable !

Ecrit et illustré par l’américain Rob Harrell, Zarf le Troll est le premier tome d’une nouvelle série de romans jeunesse très illustrés. A classer entre le Journal d’un dégonflé ou encore Tom Gates, ou encore Big Nate. On est pile entre le roman et la bd, c’est rempli d’une foule d’illustrations, mais il y a tout de même du texte… Bref les enfants adorent ce format de livre, et c’est dès l’âge de 9 ans environ !

Le Troll, une espèce honnie et dénigrée

Zarf est donc un troll, comme vous l’indique assez explicitement le titre du livre. Mais ce que l’on ne sait pas immédiatement, c’est que les trolls sont une espèce peu appréciée… Les mots « troll » et « populaire » ne riment pas franchement ensemble, et ça risque de s’aggraver encore… Zarf est donc peu apprécié, complètement mis à l’écart ou presque, et surtout, le fils du roi se moque constamment de lui (ils sont dans le même établissement). Vous l’aurez compris, la vie de Zarf n’est pas top, et pas franchement de tout repos, mais il prend plutôt bien le tout… jusqu’à un certain point ! Mais les choses vont brutalement changer suite à la disparition du roi, mais pas nécessairement pour le mieux…

Zarf le troll dragonFranchement fun et un brin barré

L’histoire de Zarf, affublé pour seuls amis d’un cochon anthropomorphe nommé Kevin (un brin trouillard) et le fils du bouffon du roi, Chester (qui n’a pas les talents de son père en matière d’humour) est très vite entrainante.

Pas encore très connu, ce roman rassemble tout ce qui plait quand on a une petite dizaine d’années : de l’humour (en barre), des dialogues très actuels et dynamiques, un lieu d’intrigue merveilleux (un royaume entier rien que pour vous, jeunes lecteurs !), et malgré tout, les technologies de notre mondes y sont très ancrées. Ce mélange de genres est aussi original qu’efficace et on se retrouve ainsi avec un premier roman plutôt bien mené.

Plus que l’intrigue (aussi prévisible que sympathique), c’est avant tout l’esprit du livre que l’on va retenir. C’est joyeux, très drôle (parfois aux dépends de notre héros), et bien mené. Et surtout, les dessins de Rob Harrell sont très réussis. A la fois épais et précis, on apprécie qu’il y ait au moins une illustration par page au minimum, c’est parfait pour les enfants qui ont encore besoin de se rassurer avec un texte très illustré.

A titre personnel, c’est avant tout Kevin le cochon que j’ai trouvé le plus attachant parmi le trio casse-cou. Sa façon de parler et sa terreur persistante envers tout et tout le monde a de quoi étonner… et amuser.

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Pour tous les parents qui ne savent plus quoi faire lire à leurs enfants après le Journal d’un dégonflé, prenez Zarf le troll, c’est juste parfait ! L’histoire a beau se dérouler dans un royaume typé fantasy, tout y est très actuel (à part les dragons et les farfouines).

Cette nouvelle série a donc de quoi séduire… Le second tome est à paraître dans quelques semaines sous le titre Le troll qui criait au loup. Et aux États-Unis, la saga verra le troisième tome paraître dans le courant de l’automne 2016… Donc, tout roule pour Zarf !

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :