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Actualité éditoriale : La Dénonciation, l’ouvrage qui a réussit à fuir la Corée du Nord

La dénonciationIl s’appelle Bandi, l’auteur de Corée du Nord qui a réussit à faire passer ses écrits dans celle du Sud. L’histoire de ses manuscrits est incroyable : il a réussit a leur faire traverser la frontière Nord-Coréenne en les dissimulant dans des livres de propagande communiste. Depuis, ses écrits ont été diffusés en Corée du Sud, et maintenant, ce sont les éditions Philippe Picquier qui vont les éditer en France.

L’ouvrage, qui est un recueil de sept nouvelles (La Fuite, La ville des spectres, L’Orme trésor, Si près si loin, Pandémonium, La scène et Champignon rouge), se propose de dresser un portrait à charge de ce pays si mystérieux et implacable qu’est la Corée du Nord. Le nom de Bandi (qui signifie luciole) est bien entendu un pseudonyme, l’auteur risquant sa vie en écrivant sur son pays. D’autant qu’il est toujours dans le Nord, sans possibilité d’en sortir.

L’histoire de Bandi, comme le dit si bien l’éditeur français, ressemble beaucoup à celle de Soljenitsyne en son temps, prix Nobel de littérature en 1970, l’auteur Russe avait été banni de l’URSS à cause de son roman contre le régime.

Les éditions Picquier publient ainsi ce recueil au mois de mars 2016, et rien que l’histoire de l’ouvrage est fascinante, il nous tarde maintenant d’en découvrir le contenu ! Une chose est sûre, cela devrait être passionnant.

Chronique : Tétraméron

TétraméronUn ouvrage aux symboliques foisonnantes mais au contenu déconcertant et dérangeant…

Peut-être connaissez-vous José Carlos Somoza, un auteur espagnol à l’œuvre surnaturelle et prolifique. On lui doit notamment : La théorie des cordes, Clara et la pénombre, La dame n°13, L’appât

Avec Tétraméron paru en février 2015, José Carlos Somoza signe un récit étrange et initiatique où la jeune Soledad va se retrouver confrontée à un groupe se contant des histoires très curieuses, et malsaines…

Disparue dès les premières pages

Soledad est une jeune fille solitaire. Pas de réels amis, mais pas d’ennemis non plus : elle est transparente, et c’est encore pire. Mais en ce jour de sortie scolaire Soledad est devenue tellement invisible qu’elle disparaît littéralement, y compris aux yeux de ses professeurs. Elle quitte son groupe et se rend dans les tréfonds de l’édifice qu’ils sont venus visiter.

Soledad descend une infinité de marches jusqu’à se retrouver devant une lourde porte qui cache un groupe de quatre personnes aux habitudes étranges. Elle ne le sait pas encore, mais elle est tombée sur le Trétraméron, et cette rencontre va changer définitivement son avenir.

De contes étranges en récits pernicieux

Quand on lit le résumé que fait l’éditeur de Tétraméron, on s’attend à un roman aux inspirations entre Les Mille et une nuits et Alice au pays des merveilles, c’est effectivement le cas, mais pas seulement.

En effet, ce roman de José Carlos Somoza est un récit à part dans tous les sens du terme : plein de bizarreries, d’étrangetés et de symboliques (trop), on nage dans les délires de chaque conteur et conteuse. Ils sont quatre, et chacun d’entre eux a deux histoires à raconter. Pour eux-même, mais aussi pour Soledad, afin de la faire grandir, l’initier… elle qui a disparu aux yeux du monde devient le centre de l’attention de ce cénacle.

Mais justement, qu’en est-il de ces fameux récits à la sémiologie singulière ? On passe d’un conte ayant pour personnage l’esprit de Marie Curie à une histoire extravagante où une famille entière est décimée à cause d’une photo… et autres joyeusetés incompréhensibles. On sent que José Carlos Somoza a inclus un nombre incalculable de symboliques dans ses courtes histoires qui font le roman, mais impossible au lecteur lambda de les saisir et encore moins de les comprendre.

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Trop élitiste, trop peu décryptable et surtout rempli de non-sens (voulus par l’auteur mais inaccessibles pour de simples mortels), il est extrêmement difficile d’apprécier Tétraméron. On comprend de façon générale qu’il s’agit d’un rite de passage à l’âge adulte pour Soledad, mais la façon dont elle s’en acquitte est énigmatique, de même que les contes du conclave sont sibyllins…

C’est fort dommage d’avoir un texte aussi peu abouti et nébuleux alors que l’ambiance gothique et mystérieuse est si magnifiquement installée dès les premières pages. La couverture illustre quant à elle parfaitement les étapes que va affronter Soledad. Le texte ne suit pas, c’est regrettable…

TRANCHE d´ÂGE :

Chronique beau-livre : Merveilleux ! Contes et légendes illustrés

MerveilleuxUn beau-livre pour les amateurs d’arts graphiques et de contes…

Paru aux éditions CFSL INK en novembre 2013, le beau-livre Merveilleux ! réunit les illustrations de 70 dessinateurs différents. En octobre, le recueil fut également l’objet d’une exposition dans la galerie Arludik, où une partie des œuvres étaient à la vente.

Enfin, une partie des bénéfices réalisés avec cet ouvrage est reversée à l’ODP : Œuvre des Pupilles Orphelins et fonds d’entraide des Sapeurs Pompiers de France. Le livre est présenté par Thomas Hugues, parrain de l’ODP depuis plus de 10 ans et par Diane Launier, directrice du musée Art Ludique. Enfin, le livre est entièrement bilingue, que ce soit pour l’introduction ou pour les contes, vous les trouverez tous en français et en anglais.

Un beau-livre de contes pour les adultes fous de belles images 

Avec Merveilleux !, c’est l’occasion d’admirer de magnifiques illustrations en tout genre et de retrouver brièvement les contes de notre enfance… Des plus connus et classiques avec Jack et le haricot magique, Hansel et Gretel, La belle au bois dormant, en passant par des récits tels que La Babayaga, le Changeling, Jorinde et Joringel

 Du conte, vous en trouverez l’essence même, sa forme la plus simple, très courte mais suffisante pour s’en remémorer les grandes lignes. En effet, la part belle est réservée au dessin sous ses différentes formes : illustration par ordinateur, crayonné, peinture…

merveilleux chiuLes illustrations sont quant à elles très différentes les unes des autres : on découvre des dessins très détaillés, d’autres s’inscrivant plus dans la symbolique. Certains sont également inattendus, surprenants, notamment l’illustration de Bobby Chiu avec sa version bien spéciale du conte Le vilain petit canard (cf image ci-contre).

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En somme, Merveilleux ! est un magnifique livre, à réserver cependant aux amoureux d’arts graphiques.

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