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Mes idées de livres à offrir pour Noël 2017 – Romans ados

L’année 2017 est très intéressante en ce qui concerne la littérature pour ados car les ouvrages sont peu nombreux, mais extrêmement différents ! Outre une série en deux tomes que j’ai lu sur le tard, tout le reste est paru cette année. Mais surtout, chaque livre proposé dans cette liste idéale de Noël a un thème unique, très différent.

Ainsi, vous traverserez le Paris du 19ème siècle dans un monde totalement sf, vous partirez sur les routes poussiéreuses des États-Unis durant la Grande Dépression et nous reviendrons en France au travers deux histoires merveilleuses et poignantes. Sans oublier un petit passage dans un monde similaire (et tout aussi génial) à celui de Harry Potter ! Et un voyage en bateau qui nous mènera jusqu’aux sources de la saga Les Royaumes du Nord

Soul Breakers – Christophe Lambert – Bayard

Attention, ce roman est aussi énorme qu’ambitieux ! Il vous retrace avec précision et efficacité les États-Unis des années 30, en pleine Grande Dépression… sur plus de 600 pages ! L’histoire est celle de Teddy, un jeune homme qui va tout faire pour sauver sa petite sœur dont l’âme a été volée par des forains itinérants. Pour retrouver l’âme d’Amy, il va traverser le pays tout entier et des épreuves difficiles. Soul Breakers, c’est plus qu’un livre d’aventures, c’est un véritable roman-fleuve aux personnages forts, charismatiques et inoubliables. Découvrez le travail aux mines, celui difficile et harassant des abattoirs de Chicago, Teddy va devoir redoubler d’ingéniosité et de ténacité pour sauver Amy des griffes de ses ennemis… d’autant qu’ils possèdent des pouvoirs qui leurs permettent d’influencer son destin…

Excellent et inclassable, c’est à lire dès l’âge de 14/15 environ. Si vous cherchez un roman original et prenant sur un fond historique fouillé, ce sera parfait. Histoire unique, c’est un one-shot.

Carry On – Rainbow Rowell – Pocket Jeunesse

Si il y a un roman inclassable et génial qui a fait vibrer mon petit cœur de libraire, c’est bien Carry On. Imaginez un univers à la Harry Potter (volontairement similaire, comme une fanfiction), une imagination délurée, un système magique génial… Et des personnages inoubliables ! En quelques pages seulement, vous serez plongé dans un univers unique et à la fois très similaire à ce que vous avez pu lire… C’est extraordinaire, captivant, vous rirez, vous pleurerez, vous serez ému, bouleversé, happé.

C’est tout simplement un immense coup de cœur à découvrir dès l’âge de 15 ans. Vous trouverez dans Carry On tout ce qui fait les grands romans (ou les grandes sagas). Dernière chose, une fois n’est pas coutume, Carry On est un one-shot, c’est donc un tome unique et vous n’avez pas de série à rallonge comme souvent dans ce genre littéraire, ça fait plaisir, non ? Quoi que… on aimerait bien lire d’autres ouvrages dans le même univers tellement c’est génial !

Cité 19 – Stéphane Michaka – Pocket Jeunesse

Oui, je sais, Cité 19 n’est pas sorti cette année, mais ce n’est qu’en 2017 que j’ai découvert cette saga en deux tomes. L’histoire se déroule au XIX ème siècle, à Paris, mais mélange également science-fiction ! Série écrite par le français Stéphane Michaka, on y découvre une héroïne, Faustine, passionnée d’Histoire. Orpheline de mère, la jeune femme s’est plongée dans l’Histoire pour se rapprocher de sa mère disparue. Son père est quant à lui concierge au Musée d’Orsay… Autant dire qu’elle baigne littéralement dans l’Histoire. Mais ça, c’était avant de basculer réellement dans le Paris du XIX ème siècle ! Comment ? Je ne vous le dirais pas, mais c’est diablement bien mené et réalisé.

Cité 19 fait partie de ces romans dont on ne connaît pas l’issue avant l’ultime page. Sans concessions, parfois noir, ultra-réaliste et surprenant, les deux tomes qui constituent la série se dévorent. C’est une belle histoire qui mélange de nombreuses notions : psychologie, histoire, sciences poussées… A découvrir sans tarder donc !

Envole-moi – Annelise Heurtier – Casterman

Si vous voulez une MAGNIFIQUE histoire d’amour pas comme les autres, vous avez trouvé LE roman qu’il vous faut. Quand Swann fait la connaissance de Joanna, c’est le coup de foudre immédiat. A tel point qu’il ne s’est pas rendu compte que la jeune femme était en fauteuil roulant. Comment aimer l’autre quand il a un handicap ? Comment le regard des autres va-t-il se poser sur l’être aimé ? Le fauteuil est-il un obstacle au couple ?

Découvrez des questionnements d’adolescent au travers d’une histoire pas comme les autres… Vous lirez le handicap autrement, et surtout en souriant. Car ce qui est bien avec Swann, notre narrateur, c’est qu’il parle de tous les sujets sans filtre ! Ce qui donne nombre de scènes cocasses et génialement drôles.

Envole-moi (dont le titre a été emprunté à la chanson de Goldman avec sa bénédiction) est un merveilleux roman d’une justesse incroyable. A la fois drôle, tantôt triste, toujours génial, Annelise Heurtier est un génie tant elle écrit avec talent la psychologie des ados. Et surtout, elle a su créer des dialogues percutants et mémorables ! Dès 14 ans.

Je suis ton soleil – Marie Pavlenko – Flammarion Jeunesse

L’une de mes plus belles claques de l’année en littérature ado dite réaliste ! Marie Pavlenko est une auteur que j’appréciais beaucoup… mais maintenant je l’adore. Son roman est si plein de beauté et traite de tant de sujets différents avec vérité qu’il est impossible de ne pas en parler !

Premiers amours, relations compliquées avec les parents, grossesse chez les ados, homosexualité, tentative de suicide, adultère… On parle de TOUS les sujets dans ce roman, mais sans jamais entre dans l’horrible ou le pathos. Non. Marie Pavlenko réussit un exploit incroyable : son livre est drôle, du début à la fin.

Dans Je suis ton soleil, on fait la connaissance de Débo, une adolescente comme les autres qui traverse sa phase de questionnements et de rébellion. Et on peut dire que les obstacles sont nombreux pour elle en ce moment…. Elle vient de découvrir que son père trompe sa mère avec une autre femme ! Et pour elle qui est en pleine année du Bac, c’est très difficile à gérer. Et ce n’est que le début…

Je puis vous promettre une chose si vous lisez ce livre, vous passerez (et les adolescents aussi) un moment merveilleux. Entre rire et larmes, ce roman est une pépite de papier ! Dès 15 ans.

La fourmi rouge – Emilie Chazerand – Sarbacane, collection Exprim’

Ma dernière petite claque drôlatique de l’année, c’est La fourmi rouge. Dans le genre fou/hilarant/inattendu c’est GÉNIAL. Je viens de le termine début décembre, d’où l’ajout de dernière minute pour cet ouvrage. Si vous cherchez un super cadeau pour une ado qui souhaite rire et se distraire c’est parfait dans le genre feel good book.

L’histoire est celle de Vania Strudel, atteinte d’un ptosis (comme Colombo, son œil ne s’ouvre pas totalement, bref c’est la grosse classe). Son meilleur ami se nomme Pierre-Rachid (pour réaliser les souhaits d’intégration de ses parents), et sa nouvelle amie est atteinte du fish-odor syndrom (en gros, elle pue la mort, et c’est encore pire si elle n’évite pas certains aliments…). Bref, voici la vie de Vania Strudel, fille atypique mais géniale, même si elle l’ignore encore… Elle n’est pas une fourmi noire parmi tant d’autres, mais une véritable fourmi rouge ! C’est un mystérieux mail anonyme qui le lui a dit….

GROS COUP DE COEUR – Dès 13/14 ANS.

La Belle Sauvage – La Trilogie de la Poussière – Livre un – Philip Pullman – Gallimard Jeunesse

Quinze ans après la fin de la saga mythique Les Royaumes du Nord, Philip Pullman revient. Pour moi, c’est un rêve qui devient réalité. Jamais je n’aurais pensé qu’il écrirait un nouvel ouvrage ancré dans l’univers qui a vu naître l’une des plus grandes héroïnes de la littérature jeunesse/ado/adulte (car oui, ça se savoure à tout âge !). Et pourtant, voici une préquelle à la saga qui a marqué un nombre incalculable d’enfances ! Voici donc La Belle Sauvage, le premier tome d’une saga se déroulant 10 ans avant Les Royaumes du Nord : La Trilogie de la Poussière.

Mais Philip Pullman a-t-il assez de choses à raconter ? Assez de matière pour nous proposer une intrigue aussi construite que sa précédente saga ? La réponse est OUI ! La Belle Sauvage, ce sont de nouveaux héros à découvrir, de nouveaux dangers à traverser, un univers entier à (re)voir… On fait même la connaissance de Lyra et Pantalaimon lorsqu’ils sont bébés ! La Poussière, le Champ de Rusakov, l’aléthiomètre… on a encore beaucoup de choses à apprendre des univers de Philip Pullman.

L’ouvrage fait presque 530 pages et se dévore en quelques jours. Une dizaine de pages suffisent à vous plonger avec une facilité déconcertante dans le monde de Lyra et des dæmons. A peine franchies les portes de l’auberge de la Truite, on se prend d’affection pour Malcolm, le futur héros de cette histoire, et d’Asta son dæmon.

La Belle Sauvage nous ouvre des portes que l’on aurait pas oser imaginer et encore moins franchir, même dans nos rêves les plus fous. Découvrez à quel point l’Église règne en maître sur ce monde parallèle si semblable au notre. Entre fantastique, aventure, espionnage et sciences… Philip Pullman réussit le tour de force de nous proposer un roman aussi bien sinon meilleur que La Croisée des mondes. C’est un merveilleux sans faute, et je veux déjà la suite ! L’attente va être absolument terrible… Dès 13 ans.

Le second tome de La Belle Sauvage sort le 3 octobre au Royaume-Unis and co. Il n’y a pas encore de date pour la France… courage ! En tout cas, la couverture est encore plus belle que pour le premier tome si cela est possible !

Chronique : Carry On – Grandeur et décadence de Simon Snow

Un magnifique roman proposant une réécriture géniale et inattendue de Harry Potter. Rainbow Rowell fait très fort en nous proposant une histoire addictive où l’on plonge à corps perdu… Et on a qu’une seule envie : suivre ses personnages au bout  du monde… même les plus détestables !

Si vous ne connaissez pas encore Rainbow Rowell, ce roman pourrait bien être un magnifique prétexte à la découvrir… Elle a déjà écrit les très remarqués romans Fangirl (Milady) et Eleanor & Park (PKJ).

Avec Carry On, elle nous plonge dans un monde parallèle à celui de l’univers Harry Potter, mais avec une belle dose d’humour et d’autodérision. C’est malin, délectable et génialement construit.

L’Elu sauvera le monde des sorciers du Humdrum

Simon Snow est l’Elu. Celui par qui tout s’arrêtera pour le Humdrum, l’entité maléfique par excellence qui détruit tout sur son passage, en particulier le « tissu magique ». Et sans magie, pas de sorciers, l’élimination du Humdrum est donc cruciale pour l’avenir magique du monde…

Simon Snow est ainsi le seul et unique sorcier assez puissant à pouvoir le contrer, mais la route vers cet accomplissement est longue et difficile… Surtout quand on est un adolescent, que son pire ennemi (après le Humdrum) a disparu, qu’on a une meilleure amie bien plus doué que soi et une petite amie distante…

Carry On, c’est tous les questionnements de l’adolescence revus et corrigés à la sauce Harry Potter. Et c’est diablement BON.

Un excellent roman qui vous rendra absolument fan de certains personnages !

Pour ceux qui cherchent à retrouver la flamme de la lecture à travers un bon roman, ne cherchez plus : Carry On est là. Il vous sauvera de la peine qu’a provoquée en vous la fin d’Harry Potter tout en s’amusant de nombreux codes de la saga.

Vous retrouverez des imitations intelligentes et très réussies des principaux personnages de la saga : le Mage vous fera fortement penser à Dumbledore, de même pour Baz/Drago Malefoy ou encore Pénélope/Hermione.

Tout y est parfaitement maîtrisé, de l’intrigue – loin d’être simpliste, elle dépasse de loin l’état de parodie – aux personnages charismatiques, on ne peut qu’être transporté. Cela faisait un long moment que je n’avais pas eu un sentiment d’addiction en lisant un roman, et rien que pour cela, ça vaut le coup de découvrir Carry On.

De plus, l’auteur a réussit à créer un système de magie génial porté par la force des mots uniquement. Plus une phrase est entrée dans le langage commun, plus la formule qui y est liée sera puissante. Ainsi, les comptines et les proverbes notamment créent des sorts très puissants. Cette idée originale est magnifiquement exploitée et explique d’ailleurs le titre mystérieux de l’ouvrage…

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Ainsi, magie, amour et amitié sont au rendez-vous pour vous faire passer un moment de lecture inoubliable. Carry On, c’est comme une sucrerie que l’on voudrait garder plus longtemps mais que l’on a déjà finie… C’est tout simplement génial et à mettre entre toutes les mains dès 14-15 ans puis sans limite d’âge car les adultes devraient sans peine se régaler aussi ! Merci à Rainbow Rowell pour ce merveilleux roman…

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Pour aller plus loin : Pour ceux qui sont déjà familiers de l’univers de Rainbow Rowell, les personnages de Simon Snow, Baz et consorts leur sont déjà connus, et même très connus ! Pourquoi ? Car l’auteur avait déjà installé ses personnages au travers d’un roman intitulé Fangirl. Ils étaient issus d’une fanfiction écrite par l’héroïne du roman : Cath. Cette dernière est passionnée par une saga qu’elle lit et relis… Et décide d’en faire une fanfiction qu’elle nomme… Carry On !

Cependant, rassurez-vous, la lecture de Fangirl n’est absolument pas obligatoire pour apprécier pleinement Carry On, la preuve, j’ai découvert Rainbow Rowell avec ce roman !

Chronique : Elia, la passeuse d’âmes

Elia, la passeuse d'âmesUne toute nouvelle dystopie à la française 100% efficace !

Peut-être que le nom de Marie Vareille vous dira quelque chose et pour cause, elle a déjà écrit quelques petits succès de librairies. Je peux très bien me passer de toi est l’un d’entre eux, mais elle a également écrit : Ma vie, mon ex et autres calamités. Avec Elia la passeuse d’âmes, l’auteure française change radicalement de lectorat et de genre… et ça fonctionne extrêmement bien !

Programmée pour tuer… au service de la société

Elia est une jeune fille dont le travail a été programmé dès sa naissance : en effet, une anomalie génétique la cantonne au rôle de passeuse d’âmes, une tueuse. Les très rares personnes ayant le rôle de passeur ou passeuse d’âmes sont en effet immunisées aux émotions. Pas d’amour ou d’altruisme pour eux, ils sont donc parfait pour éliminer les personnes malades ou trop âgées pour remplir leur rôle au sein de la société.

Mais il se pourrait bien que la route toute tracée pour Elia soit menacée par une variable imprévue… Un jeune homme dont la mort programmée est absolument anormale…

Un roman décrivant une société futuriste et esclavagiste

Dans nombre de dystopies, les inégalités sont encore plus flagrantes dans le futur proposé que dans notre société actuelle. Ce roman ne faisant pas exception, nous découvrons un clivage extrême entre ceux de la ville – nantis, aisés, vivant dans des appartements de rêve – et ceux des mines, dans le grand froid, loin de toute ville, vivant sous terre et ayant à peine un matelas et une couverture pour ameublement et se tuant littéralement à la tache pour survivre.

Par malchance (ou chance ?), la jeune Elia va découvrir les deux strates les plus extrêmes de la société, et pas dans le bon sens… Elle qui vient de la ville va se retrouver obligée de s’exiler dans les mines, un lieu au l’espérance de vie est très limitée.

Pour être plus précis, la société où évolue Elia est divisée en trois classes : les Kornésiens (sa propre caste), les Askaris (sorte de marchands) et enfin, les Kornésiens (ceux qui « vivent » comme des moins que rien dans les mines).

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L’univers ainsi développé est simple, efficace, bien mené et parfaitement adapté à des lecteurs et lectrices dès l’âge de 13 ans. On attend donc la suite avec autant de curiosité que d’impatience, le dernier chapitre nous faisant réfléchir aux conséquences d’une simple « erreur » humaine pour l’avenir de l’humanité…

Enfin, c’est un ouvrage qui inculque de bonnes valeurs telles que l’amitié, l’entraide, la ténacité, le courage, et elles sont en tout temps nécessaires.

Notre dernier argument sera simple, il s’agit d’un roman français, alors aidons nos auteurs à développer leur imaginaire en les lisant et les partageant… et d’autant plus quand ils sont de qualité comme dans ce cas-ci !

Chronique : Nil – Tome 1

nil-1Un roman young-adult dans l’esprit du Labyrinthe. Mais cette fois-ci, vous êtes sur une île absolument paradisiaque… où la mort rôde…

Lynne Matson est une auteur d’origine américaine. Mais avant de se vouer à l’écriture et à la création de mondes imaginaires, elle était une très sérieuse avocate ! Elle adore les romans tels que Hunger Games, Harry Potter, La balade de Pern, ou encore La marque des anges (dont on est très fan ici sur le blog). Dorénavant, elle se consacre uniquement à l’écriture. Nil est le premier tome d’une trilogie nous transportant sur une île aussi létale que magnifique…

Midi, une chaleur étouffante, et une étrange « porte »…

Charley était sur le parking d’un centre commercial, en plein soleil, lorsqu’une étrange ondulation l’a aspirée. Elle perd connaissance et se réveille sur une plage aux allures de paradis. Charley l’ignore encore, mais elle vient d’arriver sur Nil. Si elle ne trouve pas une porte de sortie (la fameuse ondulation qui l’a amenée ici) avant 365 jours, elle périra dans ce paradis mortel… Et elle est loin d’être la seule, une vingtaine d’adolescents vivent actuellement sur Nil, s’organisant pour survivre et trouver des portes.
Pourquoi sont-ils ici ? Comment trouver les portes ? Quel est le but de Nil ? Où sont-ils réellement ? Beaucoup de questions et peu de réponses dans ce premier tome… mais on est immédiatement accrochés par le charme enjôleur de l’île…

Haletant, bien construit, on en redemande !

Ambiance à huis-clos à l’échelle d’une île paradisiaque, tensions, haines, mais également de beaux moments d’entraide, c’est ça Nil.
Les chapitres sont découpés par journées passées sur l’île. Nous alternons entre les point de vues de Charley (fraîchement débarquée sur l’île) et de Thad (présent depuis 267 jours au début du roman). Très rapidement on découvre tous les principes qui régissent l’île…

Il y a les portes, bien sûr, mais aussi des animaux dangereux qui sévissent sur l’île, ainsi que  d’étranges symboles semés sur Nil. Ces gravures sont-elles des énigmes pour s’en sortir ? Ou une simple décoration ésotérique pour perdre les adolescents prisonniers ? ou autre chose ?
Le décompte est donc lancé pour Charley : il lui reste 365 jours pour réchapper au piège tendu par Nil… Mais certains, comme Thad n’ont plus qu’une centaine de jours au compteur… Ce sont donc des chapitres cours et haletants qui s’enchaînent, où le moindre indice est vital. Trouver une porte sortante est extrêmement compliqué puisqu’elles n’apparaissent qu’à une heure précise et une seule fois par jour !

Seul défaut selon moi, la romance franchement trop évidente (dès les premières pages) entre Charley et Thad. Cette rapidité rend leur histoire beaucoup trop fleur bleue et même par certains côtés mièvre.
On appréciera cependant le développement des liens sociaux qui se tissent peu à peu entre les survivants. Qu’ils soient des « anciens » ou des nouveaux venus, le système fonctionne à peu près… Sauf quand on a affaire à des lâches et des égoïstes, et il y en a ! L’auteur aurait encore pu plus creuser la psychologie de certains, cela aurait apporté encore plus en densité à l’intrigue.

nil-2Enfin, pour ceux qui n’aimeraient pas les séries de livres, vous pouvez rester sur la fin du premier tome comme note finale, car Nil offre ici une histoire complète.

Par contre, vous aurez encore beaucoup de questions sur l’île, le pourquoi de son existence, et son but… si elle en a bien un ? Et personnellement, j’ai très envie de savoir et meurt d’impatience à l’idée de lire le prochain tome !

Chronique Jeunesse : Le monde des Ferals – Tome 1

le-monde-des-ferals-1Un roman aux allures gothiques et fantastiques d’une noirceur rare en littérature jeunesse… on adore…

Auteur d’origine américaine, Jacob Grey ne laisse que très peu d’informations filtrer sur sa personne. Tout ce qu’on sait de lui, c’est qu’il aurait, tout comme le héros de son roman, la capacité de parler aux corbeaux…

Le monde des Ferals est le nom de sa série, dont je vous présente ici le premier opus. L’ouvrage est paru aux éditions Pocket Jeunesse en février 2016, et pour le moment, on n’en a guère entendu parler, et c’est dort dommage ! Explications.

« Bienvenue » dans la sinistre ville de Blackstone

 Dès les premières pages, nous entrons dans le quotidien sombre et désolant de Crow : sans famille, sans amis, le jeune homme vit comme un moins que rien. Il n’a même pas un toit sur la tête, juste un assemblage de planches en haut d’un arbre qui lui tien lieu de « maison ». Ses seuls amis, se sont les corbeaux avec qui il communique bien plus aisément qu’avec les humains. Ses parents ? Ils l’ont abandonné à son plus jeune âge pour de mystérieuses raisons…

Crow ne le sait pas encore, mais il est un Feral, et il est bien loin d’être le seul… comme va le lui prouver la terrible menace aranéide qui plane sur Blackstone. Bienvenue dans un univers jeunesse sombre et froid qui risque bien de vous surprendre par son imagination…

Une atmosphère aussi sinistre que délectable, le tout servi par une trame efficace

Que demande-t-on à un roman dit jeunesse ? Que le lecteur s’évade ? Oui, mais pas seulement. Si on peut aussi lui permettre d’imaginer, de rêver, de ce créer son propre univers dans l’univers, c’est que le pari est réussi. Et si le lecteur y repense, même après avoir refermé l’ouvrage, c’est encore mieux. Et c’est ce que réussit à faire avec adresse Jacob Grey.

A la lecture de ce roman, on pense à une ville recouverte systématiquement d’une chape de plomb, de grands bâtiments aux allures gothiques (un peu à la Gotham City), mais dont le développement stagne, voir régresse. Avec ce décor ainsi planté, impossible de ne pas tomber sous le charme sombre de la ville et des personnages qui y vivent…

L’univers ici présenté est assez simple à la base, mais se densifie au fil du temps… Le développement du monde des Ferals est très bien géré et présenté, on s’attache sans peine aux quelques personnages qui nous sommes dépeints. Le personnage de la jeune Lydia en particulier est très attachant, de même que ses parents et leur caractère bien trempé.

Quant aux prophéties et légendes liées au monde des Ferals, elles s’imbriquent peu à peu l’histoire de Crow. Nous qui pensions au départ découvrir l’histoire d’un garçon hors de la société, c’est tout un pan méconnu d’un univers fantastique qui s’ouvre à nous !

 ……

le-monde-des-ferals-2-voEn somme, ce premier opus recèle des qualités qui dépassent de loin ce à quoi on s’attend. Le monde des Ferals est un premier tome efficace, inventifs et donc la qualité première est pour moi son ambiance aussi inclassable que sombre. C’est si bien, que ça se termine trop vite à mon goût… C’est donc un coup de cœur à découvrir et partager avec les jeunes lecteurs dès l’âge de 11 ans !

On attend la suite avec impatience, elle est prévue en France pour le mois de février 2017 sous le titre L’Essaim Mortel.

AUTEUR :
TRANCHE d´ÂGE :

Chronique : La Fournaise – Tome 2 – L’isolement

La fournaise 2 - L'isolementLa folie tend les bras aux survivants de la Fournaise…

Voici le second tome de la saga pénitentiaire d’horreur pour ados La Fournaise écrite par Alexander Gordon Smith. La série est constituée de cinq tomes au total, dont trois sont pour le moment paru en France pour le moment chez Pocket Jeunesse.

A l’isolement pour avoir rêvé de l’air libre

Nous retrouvons Alex et ses camarades de galère, toujours en vie mais bien amochés après leur tentative d’évasion avortée. En effet, le Directeur de la Fournaise ainsi que ses panteleurs (ses hommes de main) les ont très vite rattrapés… pour leur plus grand malheur. Direction : le mitard. De quoi devenir complètement aliéné… et très rapidement !

Aux vues de tout ce que va subir Alex, la prison de la Fournaise s’avère avoir été un véritable camp de vacances. Dorénavant, les tortures sont légion quand on est comme lui placé à l’isolement, ou le mitard pour les intimes. Physiquement, ùhormis quelques privations alimentaires, c’est presque facile. Mais pour ce qui est de la psychologie d’une personne enfermée seule dans un si petit espace qu’elle ne peut même pas s’allonger, c’est autre chose.

La folie guette, et Alex commence à se créer des amis auxquels il répond… combien de temps va-t-il tenir à cette allure ?

Efficace, effrayant et monstrueux

En un seul tome, Alexander Gordon Smith nous a déjà habitués à sa plume directe, efficace. On rentre dans le vif du sujet en quelques pages sans plus jamais s’ennuyer. Les chapitres sont d’ailleurs extrêmement courts et laissent toujours sur sa faim le lecteur… ce qui l’oblige à enchainer rapidement ! Dans ce second tome, la teneur est un peu plus psychologique. L’auteur joue sur la suggestion, des bruits à l’origine inconnue ou encore les nombreux mystères qui sévissent autour des rats et des panteleurs…

On en sait un peu plus sur la métamorphose des monstres de foire créés par La Fournaise, mais à peine… les questions se bousculent. On sait juste que la mystérieuse substance noire mentionnée dans le premier tome est inoculée en quantité industrielle pour modifier les « patients » malgré eux. Et puis… l’atmosphère est toujours aussi étouffante et glauque (et c’est aussi pour ça que l’on aime).

L’organisation générale de La Fournaise et ses autres services commencent à se mettre doucement en lumière… mais on sent que l’on n’est pas au bout de nos surprises ! Surtout quand on lit les dernières lignes de l’ouvrage…

Il y a beaucoup moins de personnages que dans l’ouvrage précédent, mais ils sont loin d’être ennuyeux. Leur personnalité en font des êtres auxquels on s’attache rapidement, même ceux avec lesquels on a joué au savant fou et dont le physique est devenu très… boursouflé.

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Vous l’aurez rapidement compris, ce second opus confirme la qualité de la série. La Fournaise est un cycle d’horreur pour ados qui se dévore… littéralement. Espérons que le troisième tome (sur les cinq que compte la série) saura répondre à une partie des questions qui nous trottent dans la tête. En tout cas, espérons que l’on puisse encore plus frissonner ! Dès 14-15 ans environ.

Les 8 ans de La Bibliothèque de Glow : Un exemplaire du premier tome de La Cité des Ténèbres à gagner

8 ans glowNous en sommes déjà au quatrième livre à gagner sur le site… mais encore bien loin de la moitié de tout ce qui a été mis en jeu pour fêter les 8 ans d’existence de La Bibliothèque de Glow !

Et pour continuer, voici le premier tome de la saga fantastique pour ados La Cité des Ténèbres – La coupe mortelle qui est mis en jeu.

The Mortal Instruments 1Pour ceux qui se poseraient la question quant à la couverture (la noire, en dessous), il s’agit d’une ancienne version utilisée par Pocket Jeunesse à l’occasion de la sortie du film. A l’origine, il s’agit de la couverture italienne de la saga. Par la suite, Pocket est revenu à la couverture originale que vous connaissez peut-être mieux (image ci-contre).

Par ailleurs, le nom de la saga été renommé pour passer de La Cité des Ténèbres à The Mortal Instruments, certainement pour être plus en accord avec l’adaptation cinématographique afin que les lecteurs potentiels fassent le rapprochement entre les deux œuvres.

Le jeu est terminé, bravo à Perrine qui a remporté l’ouvrage !

La cité des ténèbres 01Quatrième de couverture :

Clary n’en croit pas ses yeux. Elle vient de voir le plus beau garçon de la soirée commettre un meurtre. Et, détail terrifiant : le corps de la victime a disparu d’un seul coup ! Mais le pire reste à venir… Sa mère a été kidnappée par d’étranges créatures et l’appartement complètement dévasté. Sans le savoir, Clary a pénétré dans une guerre invisible entre d’antiques forces démoniaques et la société secrète des Chasseurs d’Ombres… Une guerre dans laquelle elle a un rôle fatal à jouer.

Pour participer :

Si ce livre vous tente et que vous souhaitez tenter votre chance, rien de plus simple ! Il vous suffit de commenter cet article entre le 25 et le 28 octobre inclus 2015 et votre participation sera prise en compte. Le gagnant sera tiré au sort et informé par mail, ainsi que cité sur le site lui-même.

Chronique : Marina

marinaUn nouveau roman signé Carlos Ruiz Zafon, écrit avant l’ombre du vent.

Carlos Ruiz Zafón, auteur espagnol connu en France grâce à ses deux publications pour adultes : L’ombre du vent et Le jeu de l’ange. Il revient cette année avec Marina, écrit en 1999 ; le roman a la particularité de sortir dans deux éditions différentes, une pour adultes chez Robert Laffon et une pour la jeunesse (dès 12 ans) chez Pocket Jeunesse. Une fois encore le personnage principal du roman n’est autre que la ville de Barcelone…

Dans une Barcelone onirique et nostalgique

Tout commence avec le jeune Oscar Drai, garçon vivant en pensionnat. Il aime se balader dans les rues désertes de la ville, explorer ses coins secrets… mais un jour, au détour d’une rue, il va tomber sur une maison à l’abandon ou presque, et rencontrer Marina. C’est ainsi que commence une aventure mais aussi une investigation qui va les mener loin, trop loin.

Une histoire fantastique à la frontière du roman noir

Dans une ambiance digne du fantôme de l’opéra et de Frankenstein, Oscar nous plonge dans une enquête qui a fait couler beaucoup d’encre il y a des décennies à Barcelone. Meurtres, complots, manœuvres douteuses tout cela va être exhumé, disséqué par nos deux curieux.

Les mystérieuses créatures animées créées par Zafón on le don d’instaurer une ambiance plus que lugubre, l’écriture est implacable, sinistre. C’est d’ailleurs cette ambiance et l’écriture poétique de l’auteur qui font le réel charme de ce livre, plus encore que l’histoire.

Parallèlement à l’enquête, l’histoire de Marina est développée, on comprend ainsi pourquoi elle vit seule avec son père et la raison pour laquelle elle affectionne tant la solitude… une histoire douce-amère de toute beauté.

En conclusion, Marina est un roman sympathique mais pas marquant, cependant la plume de l’auteur ne peut que plaire et ses « histoires dans l’histoire » révèlent tout le potentiel de ce récit qui aurait pu être, je pense, plus développé.

Quoi qu’il en soit, Marina plaira forcément aux lecteurs de Zafón, mais aussi à tout amateur de littérature avec un soupçon de fantastique.

Parution : Le tome trois d’Hunger Games sortira en france le 5 Mai 2011 !

hunger games 3Comme annoncé dans le titre, le troisième et dernier tome de la série Hunger Games sortira en France le 5 Mai 2011. Pas plus

En attendant, vous pouvez feuilleter en ligne le catalogue de l’éditeur Pocket Jeunesse, très fournit en nouveautés et en livres de fonds de qualité : Catalogue Pocket Jeunesse.

Site officiel de la série (en anglais) : The Hunger Games

Enfin, sachez qu’un film est prévu pour fin 2011, début 2012 : à suivre de très près.

Actu éditorale : Soirée Pocket Jeunesse rétrospective 2, rencontre avec les auteurs des P’tites Poules

Krotokus 1erSoirée Pocket jeunesse, suite et fin avec la rencontre de Caryl Férey (auteur reconnu dans le domaine du polar français qui s’essaye maintenant à la jeunesse) et de Christian Heinrich, l’illustrateur des Petites Poules. Ces deux artistes ce sont réunis pour une toute nouvelle création destinée aux 9-12 ans : Krokotus 1er. Il y aura d’ailleurs un article dessus très bientôt.

A cette rencontre nous avons appris que les auteurs des Petites Poules ne pensaient faire qu’un seul livre avec le titre La petite poule qui voulait voir la mer, mais que poussés par les coups de coeurs des libraires et l’engouement des lecteurs, ils ont décidés d’en faire un second, puis un troisième… et de fil en aiguille la série s’est développée.

Le prochain titre des petites poules, le 11ème déjà ! Sortira en début d’année prochaine !